Les établissements de santé et de services sociaux forcés de renoncer aux priorités du MSSS

Une analyse des budgets des établissements du réseau de la santé et des services sociaux, menée par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), conclut que le sous-financement est beaucoup plus important que ce que le gouvernement laisse croire. L’analyse démontre l’existence de coupes nettes dans plusieurs secteurs pourtant identifiés comme des priorités par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). « Cette situation est plus inquiétante que jamais, selon le président de la CSN, Jacques Létourneau. Nous demandons au gouvernement de prendre acte des effets désastreux de l’austérité sur le réseau et de profiter du prochain budget pour réinvestir massivement afin de répondre adéquatement aux besoins de la population. »

Un sous-financement qui accélère le démantèlement du réseau public de santé et de services sociaux

Ayant pour objectif de répondre aux nombreux témoignages préoccupants de salarié-es du réseau, la CSN a étudié les données sur le financement des établissements du réseau. Elle constate que pour la seule période de 2010 à 2014, il aurait fallu investir près d’un milliard de dollars de plus pour pallier aux seuls effets de l’inflation et de la croissance de la population. Depuis 2014, la situation s’est aggravée, alors que le taux de croissance de financement est encore plus faible. Cette analyse démontre que nous investissons aujourd’hui autant par habitant qu’il y a 10 ans. De 2010 à 2014 seulement, en neutralisant l’effet de l’inflation, le financement des établissements est passé de 1357,20$ par habitant à 1238,80$, un recul de 9%. Depuis une décennie, les établissements disposent chaque année de moins en moins de moyens pour dispenser des services à une population de plus en plus nombreuse et vieillissante, ce qui est insoutenable.

« Depuis 2011, les établissements de la santé et des services sociaux n’ont plus les moyens de maintenir le même niveau de services à la population. Ce que le gouvernement appelle “mesures d’optimisation”, une façon de désigner des coupes, n’est donc que la pointe de l’iceberg. Nous devons prendre conscience de l’ampleur du sous-financement de notre réseau. Derrière les faibles taux de croissance du financement des établissements se cachent un manque à gagner considérable qui se traduit par d’importantes coupes de services, dont les effets sont cumulatifs d’une année à l’autre. Le réseau est en crise. Les salarié-es du réseau le savent, la population le sait, et en examinant les données budgétaires, on comprend pourquoi. Ce goulot d’étranglement entraîne une accélération de la privatisation et un abandon progressif de la mission sociale du réseau », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Des coupes nettes dans les services du Grand Montréal
L’analyse des budgets des établissements de la région métropolitaine de Montréal démontre hors de tout doute l’impact du sous-financement sur les services à la population. Alors que le MSSS se donne plusieurs objectifs pour améliorer l’offre de services, ce sous-financement entraîne des coupes nettes directement dans ces cibles.

Dans le Grand Montréal, le portrait est alarmant, les établissements ayant par exemple pris la décision de couper cette année :

  • Près de 9 millions de dollars en prévention et en santé publique;
  • Plus de 10 millions de dollars dans les soins et services aux jeunes et aux jeunes en difficulté;
  • Près de 25 millions de dollars en santé mentale;
  • Plus de 83 millions $ dans divers soins et services destinés à l’ensemble de la population tels les urgences, blocs opératoires, unités de médecine, oncologie, hématologie, etc.;
  • Près de 20 millions $ de soins et services aux personnes en perte d’autonomie;
  • Plus de 14 millions $ dans les laboratoires;
  • Plus de 14 millions $ dans le soutien à domicile;
  • Plus de 4,5 millions $ en soins et services professionnels.

« Pour le grand Montréal, nous avons repéré pour plus de 217 millions $ de coupes dans des services. Quel est l’impact sur la population? C’est une véritable bombe à retardement! Les problèmes de santé que nous ne sommes pas en mesure de traiter efficacement aujourd’hui ne vont pas disparaître! Qu’adviendra-t-il des aîné-es qu’on ne parvient plus à soigner, des jeunes en difficulté qui ne recevront pas de services et des personnes qui ont besoin de soins de santé mentale? C’est d’abord aux sans-voix que ce sous-financement s’attaque. Mais est-ce vraiment dans le type de société que nous voulons vivre? », poursuit la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), Nancy Corriveau.

Une hypocrisie qui mène à l’abandon de la population
Le MSSS a établi ses objectifs pour la période 2015-2020. Chaque année, il signe avec chaque établissement une entente de gestion et d’imputabilité où les parties s’engagent à ne pas couper dans les services et à réaliser les objectifs du MSSS. L’analyse des budgets démontre pourtant que c’est tout le contraire qui se produit, ce qui met en lumière toute l’hypocrisie qui règne dans la gestion du réseau. Pour la CSN, le silence, voire la complaisance entre les directions d’établissement et le MSSS ne sert que la vision du gouvernement qui favorise le démantèlement des services au bénéfice de la privatisation.

« On a bien beau se donner les meilleurs objectifs, on continue d’année en année à sous-financer le réseau, ce qui rend impossible l’atteinte des objectifs. Le ministre Barrette se défendra certainement en tentant de faire croire à la population que nous sommes alarmistes. Ce sont pourtant les données des budgets provenant du ministère qui démontrent l’état extrêmement préoccupant de la situation. C’est une arnaque érigée en système! On constate dans tous les établissements un alourdissement de la charge de travail dans toutes les catégories d’emplois. Si nous voulons commencer à réparer les erreurs des dernières années, il est temps d’agir sur le financement du réseau : entre autres en révisant le mode de rémunération des médecins, en agissant sur le coût des médicaments, sur le surdiagnostic et en favorisant l’interdisciplinarité des équipes. Le gouvernement Couillard dispose des surplus budgétaires pour permettre un réinvestissement massif dans les services publics. C’est ce que nous exigeons du prochain budget », de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.

La CSN revendique un soutien d’urgence aux médias écrits

Aujourd’hui, la CSN demande au gouvernement de Philippe Couillard de prévoir un soutien d’urgence aux médias écrits dans son prochain budget. Deux mesures sont avancées à cet égard : un crédit d’impôt sur la masse salariale et l’intégration de la presse écrite aux programmes existants de modernisation technologique.

« Lors du dernier congrès de la CSN, qui s’est tenu en mai 2014 à Québec, nous avions déjà interpellé le gouvernement au moment même où le Bureau de la concurrence du Canada acceptait l’acquisition par Transcontinental de 74 journaux hebdomadaires de Québecor Média, transaction qui a par la suite entraîné une vingtaine de fermetures et plus d’une centaine de pertes d’emplois dans des régions du Québec. Ce déclin de la presse écrite qui se poursuit n’est pas sans conséquence : selon le Bilan 2016 : État de la nouvelle, d’Influence Communication, les régions n’existent tout simplement plus dans l’univers médiatique québécois, de déplorer Jacques Létourneau président de la CSN. Il est inconcevable que 50 % de la population de notre province n’entend presque plus parler d’elle-même, de ce qui se passe dans leur région, de leur vie culturelle et de leur vie communautaire ».

À ce sujet, au début de la présente semaine, la FNC–CSN a fait parvenir aux 125 député-es de l’Assemblée Nationale une correspondance incluant un résumé de 14 recommandations visant à soutenir l’ensemble des médias dans la crise actuelle.

« Les médias écrits ont urgemment besoin de soutien pour faire face aux multiples transformations qu’ils vivent depuis plusieurs années. La Fédération nationale des communications–CSN se penche depuis plus d’un an sur les avenues prometteuses qui s’offrent aux pouvoirs publics afin d’aider la presse écrite à traverser cette crise. L’introduction d’un crédit d’impôt sur la masse salariale de 25 % dans les grands centres et de 35 % dans les régions coûterait annuellement entre 10 et 13 millions de dollars, de souligner Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Afin de soutenir le virage numérique de ces entreprises de presse, nous proposons d’inclure un volet presse écrite dans le Plan culturel numérique du Ministère de la culture ainsi que dans le volet Culture et numérique de la Stratégie numérique du Québec lancée par le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation qui en est responsable. La firme MCE Conseils a évalué que ces deux mesures seraient compensées par le maintien des recettes fiscales dans ce secteur ».

Clément Allard

Nous vous invitons à prendre connaissance de l’étude complète de MCE Conseils commandée par la FNC–CSN et dévoilée en mai 2016. Plusieurs directions de médias écrits revendiquent également un soutien financier gouvernemental pour faire face aux bouleversements actuels.

« Nous assistons à un déclin général des médias, en grande partie à cause de l’instabilité économique créée par la perte des recettes publicitaires qui sont redirigées vers les géants du Web, tels Google et Facebook. Les entreprises qui produisent des contenus au Québec se retrouvent donc à financer les profits de multinationales qui ne contribuent pas à la vitalité de nos médias. En attendant des mesures concrètes pour contrer cette dynamique malsaine, le gouvernement doit garantir le droit du public à l’information et la diversité des voix, qui sont présentement fragilisés par des choix économiques. Voilà pourquoi nous demandons une action immédiate visant à stabiliser et renforcer une des bases incontournables de notre démocratie », de conclure madame St-Onge.

 

La CSN, un choix incontournable

 Dès demain et jusqu’au 24 février, près de 200 000 travailleuses et travailleurs des établissements de santé et de services sociaux sont appelés à voter pour l’organisation syndicale qui les représentera et négociera leurs conditions de travail pour les prochaines années. Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), l’organisation syndicale la plus représentative dans le réseau avec 47 % des syndiqué-es, l’un des enjeux de ce vote touche le type de syndicalisme à pratiquer pour améliorer les conditions de travail des salarié-es, tout en mettant de l’avant la lutte pour le maintien des services publics de qualité et accessibles à la population. Les travailleuses et les travailleurs du réseau sont donc invités à choisir la CSN lorsqu’ils rempliront le bulletin de vote postal transmis par le Tribunal administratif du travail (TAT) à compter du 30 janvier.

Jocelyn Riendeau

Ce vote d’allégeance a été imposé par le gouvernement libéral dans la foulée de la loi 10 régissant les mégafusions et la création des CIUSSS et des CISSS, le 1er avril 2015. Cette opération a fait passer de 182 à 34 le nombre d’établissements multivocationnels. Pour la CSN, il s’agit d’une concentration jamais égalée du nombre d’employeurs du réseau de la santé et des services sociaux, dont plusieurs emploient jusqu’à 20 000 salarié-es de toutes les catégories de personnel. La CSN s’était opposée à ce processus de fusions, l’une des multiples manifestations des mesures d’austérité imposées par le gouvernement libéral, qui vise à favoriser la privatisation des services.

Jamais, dans l’histoire des relations de travail, autant de travailleuses et de travailleurs n’ont été appelés à choisir en même temps leur syndicat. Jacques Létourneau, président de la CSN, estime que « dès le lendemain du dévoilement des résultats du vote, les syndicats accrédités devront être en mesure d’établir rapidement leur plan d’action et de s’organiser en prévision des négociations locales prévues à la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs publics et parapublics, mais ils devront aussi poursuivre les batailles contre l’arbitraire patronal et le démantèlement et la privatisation des services publics promus par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette ». Or, la CSN, dont certains syndicats ont été fondés il y a plus de 70 ans, est présente dans tous les types d’établissements et représente des travailleuses et des travailleurs dans toutes les catégories d’emplois, ce qui en fait une force incontournable dans le réseau de la santé et des services sociaux!

L’austérité dans la santé et les services sociaux

Jacques Létourneau ajoute que « le projet Optilab sur la régionalisation des laboratoires médicaux et les pertes d’emplois qui y sont associées, le transfert unilatéral de ressources humaines des CLSC vers les groupes de médecine familiale (GMF) sans les remplacer, le sous-financement et les surcharges de travail qui en résultent, ainsi que leurs conséquences sur la santé du personnel en soins dans les CHSLD, les centres de réadaptation, les centres hospitaliers, les centres jeunesse et les services auxiliaires, sont autant d’enjeux résultant des mesures d’austérité imposées par les libéraux depuis 2014. Il est nécessaire que les travailleuses et les travailleurs puissent se donner une organisation qui saura réunir et déployer les forces nécessaires pour relever les défis actuels et à venir ».

Ma place en santé, j’y tiens!

Au printemps dernier, la CSN a lancé une campagne nationale d’information et de sensibilisation ayant pour thème Ma place en santé, j’y tiens! Cette opération vise à dénoncer et à contrer les politiques austères du gouvernement Couillard qui cherche à affaiblir les services de santé et les services sociaux pour mieux les privatiser. Le retrait récent des frais accessoires par le ministre Gaétan Barrette n’est pas étranger à l’apport de la CSN dans ce débat social crucial.

« Il nous apparaît que la meilleure façon d’assurer les intérêts et la défense des travailleuses et travailleurs du réseau, c’est de le faire avec une centrale syndicale comme la CSN. Notre organisation est non seulement la plus représentative du fait qu’elle est présente depuis des décennies dans tous les types d’établissements du réseau, mais surtout en raison de sa combativité, de sa connaissance exhaustive du réseau et de son savoir-faire », renchérit Jacques Létourneau.

Toutefois, le président de la CSN constate que depuis des semaines, il se mène des campagnes d’allégeance très différentes d’une organisation à l’autre. Il y a celles et ceux qui présentent le syndicalisme comme un business ne se résumant qu’à une assurance collective ou qui s’apparentent à un ordre professionnel. Et à l’opposé, des militantes et des militants syndicaux qui s’activent pour défendre le syndicalisme propre à la CSN : c’est-à-dire inclusif, combatif et qui place la solidarité entre tous les syndiqué-es au cœur même de son action, dans le respect des particularités propres à chacune des catégories de personnel. La CSN est une force syndicale et sociale qui ne peut être ignorée, d’où le thème de la présente campagne de changement d’allégeance syndicale : La CSN, une force incontournable.

 

À propos de la CSN

La CSN représente près de 325 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteurs d’activités. Elle est la plus grande organisation dans le secteur de la santé et des services sociaux avec plus de 120 000 membres.

La FNC salue la publication d’une étude du FPP portant sur les médias

La Fédération nationale des communications–CSN salue la publication d’une étude du Forum des politiques publiques (FPP) portant sur les médias. Intitulé Le miroir éclaté : Nouvelles, démocratie et confiance dans l’ère numérique, le document diffusé hier pose un regard lucide sur la crise qui traverse actuellement l’univers des médias. Il contient une douzaine de recommandations pour soutenir les entreprises médiatiques et le journalisme.

« La publication de cette étude arrive justement au moment où nous rencontrons les membres de la FNC–CSN dans le cadre d’une tournée dans le but de partager les propositions que nous avons formulées afin de faire face aux nombreux bouleversements qui traversent actuellement les médias, de souligner Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Depuis plus d’un an, nous nous sommes penchés sur les nombreux enjeux qui sont énumérés dans le document du FPP et nous avons participé à plusieurs consultations publiques sur l’avenir des médias. À cet égard, nous avons également proposé 14 avenues prometteuses qui peuvent concrètement contrebalancer les effets négatifs de ces changements radicaux. »

« Nous partageons plusieurs observations quant aux bouleversements des médias traditionnels, à la fragmentation des auditoires et à la multiplication des fausses nouvelles qui minent notre démocratie. Plusieurs autres constats du FPP convergent avec les nôtres, dont l’importance de préserver la diversité des voix, l’idée d’un centre de recherche ou d’un observatoire sur les médias et la problématique des géants du Web que sont Google et Facebook qui ne créent pas de contenus mais qui les utilisent sans contrepartie », de poursuivre la présidente de la FNC.

« Nous sommes en accord avec la plupart des recommandations du FPP, mais nous sommes d’avis que le rejet de la piste des crédits d’impôt nous priverait d’une possible source importante de soutien aux médias que nous réclamons de toute urgence et ce depuis plus d’un an. Nous sommes sensibles à leur argument qui soutient qu’il est facile pour un gouvernement de retirer ces crédits d’impôt en guise de représailles ; nous pensons toutefois que les pouvoirs publics doivent légiférer afin de protéger l’intérêt public, tout en protégeant l’indépendance de la presse. Nous veillerons à ce que ce soit le cas. Aussi, la proposition d’ouvrir le financement des médias à la philanthropie nous paraît peu avantageuse à cause de son instabilité financière et du traitement spécial que certains généreux donateurs pourraient espérer en contrepartie de leur contribution. Les pistes de financement durables seront toujours préférables à celles qui peuvent s’effriter au gré des événements. Nous pensons que l’ampleur de la crise nous invite tout de même à considérer toutes les pistes de solutions de façon à ce que les plus rassembleuses et les plus efficaces soient mises en application dans les meilleurs délais, de préciser madame St-Onge. Les actualités récentes nous démontrent que le phénomène des fausses nouvelles et des faits alternatifs, les atteintes à la liberté de presse par la surveillance des sources journalistiques, les efforts pour faire taire les sonneurs d’alertes et les difficultés économiques de nos médias qui affectent la qualité et la diversité de l’information, mettent en péril notre tissu social, notre culture, et notre vie démocratique. Le temps est venu pour nos gouvernements d’agir afin de protéger le droit du public à l’information ».

Une invitation à sensibiliser nos proches

Ayant pour thème « Le suicide n’est pas une option », la 27e semaine nationale de prévention du suicide aura lieu du 29 janvier au 4 février 2017. La CSN vous invite à vous engager activement dans votre milieu en sensibilisant vos proches et vos collègues.

Chaque jour, trois personnes s’enlèvent la vie au Québec. Ce ne sont pas seulement des familles, des amis ou des collègues de travail qui en souffrent, c’est toute une communauté qui est affectée par ces décès. Malheureusement, nous vivons encore trop souvent ce drame dans la solitude et le silence. La Semaine nationale de prévention du suicide est l’occasion d’en parler en diffusant les ressources d’aide et en travaillant ensemble pour faire en sorte que le suicide ne soit plus une solution pour mettre fin à ses souffrances.

Nous vous invitons à partager les publications de la campagne menée par l’Association québécoise de prévention du suicide sur vos réseaux sociaux.

Informations : www.aqps.info/semaine et @preventiondusuicide sur Facebook

Si vous avez besoin d’aide pour vous ou pour un proche

  • Appelez sans tarder le 1 866 APPELLE (277-3553). Des ressources compétentes de votre région sont à votre disposition 24 h sur 24, 7 jours sur 7;
  • Visitez le site de l’AQPS : www.aqps.info/aider.

« Le filet de sécurité humain qu’on bâtit autour des personnes vulnérables et le sentiment d’appartenir à une communauté font partie des pistes de prévention, a indiqué le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Le travail est d’ailleurs une source d’intégration sociale qui peut fournir aux individus un réseau ainsi qu’un sens et une utilité. Les milieux de travail peuvent donc devenir des facteurs de protection efficaces lorsque les bons outils sont déployés.

Les avocats de l’aide juridique appuient les juristes de l’État

Le regroupement des avocates et des avocats de l’aide juridique du Québec, représenté par la Fédération des professionnèles de la CSN et la Fédération des avocats de l’aide juridique du Québec (FAAJQ) appuie les revendications des juristes de l’État, actuellement en grève, afin d’obtenir la parité avec les avocats agissant comme procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

Les avocates et les avocats de l’aide juridique partagent les principes de justice et d’équité qui animent leurs collègues à l’emploi de l’État québécois concernant leurs conditions de travail et leur rémunération. Par leur formation professionnelle, la fonction sociale qu’ils remplissent et l’importance de maintenir l’équilibre des parties dans une société de droit, les avocats et notaires représentant les pouvoirs publics méritent le même traitement que celui de leurs collègues œuvrant devant les tribunaux criminels.

D’ailleurs, l’État reconnaît depuis près de trente ans la valeur équivalente des fonctions occupées par les juristes, les procureurs et les avocats de l’aide juridique en accordant aux trois groupes les mêmes conditions de rémunération. Le regroupement des avocats de l’aide juridique du Québec estime que c’est au gouvernement du Québec que revient la responsabilité de maintenir cet équilibre en accordant aux juristes un traitement juste.

Photo : Thien | Creative Commons BY NC ND 2.0

Québec rate une fois de plus la cible et nous montre son vrai visage : celui de l’austérité

La Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) sont extrêmement préoccupées par les orientations que le gouvernement libéral est en train de prendre sur l’avenir du Régime de rentes du Québec (RRQ). Les dés de cette consultation semblent en effet pipés : avec les hausses dérisoires qui sont proposées, les libéraux vont carrément asphyxier la pension de retraite et s’éloignent encore de l’objectif d’une retraite décente pour tous.

Avec le dépôt du document de consultation sur l’avenir du Régime de rentes du Québec, ce gouvernement montre encore une fois son vrai visage : hausse anémique de la pension de retraite, augmentation de l’âge de la retraite, diminution de l’indexation, réduction de la rente au conjoint survivant, etc. « C’est complètement surréaliste de penser que le gouvernement peut proposer aux futurs retraités québécois moins que ceux du reste du Canada. Le gouvernement libéral est déconnecté de sa population. Il est temps d’agir. Il est urgent pour nos futurs retraités de bonifier le Régime de rentes du Québec. Ce gouvernement gouverne uniquement avec le lobby patronal. Après avoir fait une job de bras avec les maires dans le dossier des régimes de retraites municipaux, il fait une job de bras à ceux qui n’ont même pas de régime de retraite autre que le RRQ », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

Actuellement, le RPC et le RRQ sont pratiquement identiques. Il est inacceptable qu’une amélioration au RPC n’ait pas son équivalence au Québec. Nous nous opposerons donc à toute proposition qui ira en deçà de l’entente conclue entre les provinces et le fédéral à Vancouver. Par ailleurs, le gouvernement mise sur les régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) pour assurer une sécurité financière à la retraite, mais cette mesure ne fonctionne pas. « Ce n’est pas un exercice de consultation que lance le gouvernement, mais plutôt un exercice de marketing. Les RVER ne sont pas une bonne solution, car les employeurs ont tout le contrôle sur le choix de l’institution financière et des placements, même s’ils n’ont aucune obligation d’y cotiser. Les RVER ne sont en fait que des regroupements de comptes individuels sans aucun partage de risques. Ce n’est pas équitable », déplore la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, qui dénonce, par ailleurs, la volonté du gouvernement de réduire la prestation pour les conjoints survivants. « Les libéraux prétendent que cette rente est moins justifiée à cause de l’intégration des femmes sur le marché du travail. Or, c’est complètement nier la réalité, car les femmes gagnent encore en général des salaires inférieurs à ceux des hommes. Diminuer cette rente contribuerait à les pénaliser encore plus à la retraite », ajoute-t-elle.

La proposition du gouvernement dans son document de consultation repose sur une analyse purement comptable et rate la cible en s’attaquant aux personnes les plus vulnérables de notre société. Si le gouvernement va de l’avant avec ses recommandations, le Québec offrirait le régime le moins généreux du Canada. « Les Québécois et Québécoises seraient donc considérés comme des retraités de deuxième ordre. C’est inadmissible. Par le fait même, dans la prémisse de sa consultation, le gouvernement rate déjà la cible en s’attaquant aux personnes les plus vulnérables de notre société. L’objectif d’une retraite décente n’est pas au cœur des réflexions et encore une fois ce sont principalement les femmes qui écoperont. C’est tout à fait inacceptable. Encore aujourd’hui, les femmes ont des revenus de l’ordre de 40 % inférieurs aux hommes à la retraite et les régimes publics font en sorte de réduire ces écarts. Les travailleurs et les travailleuses doivent pouvoir compter sur une sécurité financière décente à la retraite, c’est primordial », explique la présidente de la CSQ, Louise Chabot.

« Nos organisations invitent le gouvernement libéral à se ressaisir au plus vite. Les Québécois et Québécoises sont à la recherche d’un gouvernement qui mettra fin aux inégalités, particulièrement à l’endroit des femmes qui, pour bon nombre, sont dans une situation précaire au moment de la retraite. L’austérité doit avoir une fin », concluent les leaders syndicaux.

Le plan du gouvernement Couillard déçoit

Bien que le gouvernement annonce un investissement de 200 millions de dollars sur cinq ans dans sa stratégie d’action jeunesse, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) se disent déçues de constater que l’une des problématiques majeures affectant les jeunes, soit les disparités de traitement, a simplement été repoussée dans le temps sans échéancier précis.

La création d’un groupe de travail sur les disparités de traitement, qui sera formé de représentantes et représentants du ministère des Finances, du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et de Retraite Québec, tel qu’annoncée le 9 décembre, laisse suprises les centrales syndicales du fait que beaucoup d’études ont déjà été réalisées jusqu’ici. En outre, la CSN et la FTQ jugent que le gouvernement aurait dû s’attaquer non seulement aux régimes de retraite, mais aussi aux régimes d’assurance collective et aux clauses orphelins qui se développent illégalement dans plusieurs milieux de travail.

stratégie d’action jeunesse, Alex Roy, membre du comité national des jeunes CSN
Alex Roy, membre du Comité national des jeunes de la CSN

« Il est temps pour le gouvernement de proposer des solutions aux véritables problèmes, qui devraient rapidement se concrétiser par le dépôt d’un projet de loi. Le temps est maintenant à l’action », d’affirmer Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« Depuis 2004, il y a une tendance, en particulier dans le secteur privé, à mettre en place de nouveaux genres de régime à prestations déterminées, et à cotisation déterminée. Ces régimes peuvent être mis en place soit en fonction des catégories d’emploi, ou en fonction de l’ancienneté, avec un type de régime pour les anciens employé-es et un autre pour les nouveaux employé-es. Le nombre de participants actifs dans ce genre de régime a augmenté de 18 000 en 2004 à 581 000 en 2014 », d’ajouter Serge Cadieux, le secrétaire général de la FTQ.

Selon Maxime Sabourin, président du Comité jeunes de la FTQ, « il faut éviter d’isoler la question des retraites de celle des assurances collectives. En ce sens, une solution globale devra passer par une modification législative des normes du travail. »

La dernière stratégie d’action jeunesse a pris fin en 2014. Il était donc plus que temps de la renouveler. Par contre, nous déplorons l’absence de traitement des enjeux des jeunes travailleuses et travailleurs.

« Le gouvernement se targue d’être celui de la jeunesse, déclare Alexandre Roy, du comité des jeunes de la CSN. Malheureusement, le dépôt de cette stratégie d’action ne nous permet pas d’espérer la fin des iniquités intergénérationnelles que nous connaissons aujourd’hui. Nous nous serions attendus à plus d’actions structurantes qui soient à la hauteur des besoins, tout particulièrement en ce qui concerne l’emploi, la prolifération des différents statuts d’emploi (temps partiels, occasionnels, étudiants, etc.) qui causent de la précarité et qui sont souvent des occasions de multiplier les iniquités sur le dos des plus jeunes.

Enfin, nous déplorons l’absence d’éléments importants qui auraient dû être présents dans la stratégie :

  • Une loi cadre sur la conciliation famille-travail-études. Il est ironique de constater que la stratégie d’action traite de la question de la garde des enfants, alors que ce même gouvernement s’entête à saccager les services de garde.
  • Le financement des forums jeunesse. Il s’agit d’un lieu de concertation qui a fait ses preuves. Malheureusement, leur financement a été coupé au cours des dernières années.
  • Le financement et l’accès aux études supérieures, notamment en instaurant la gratuité scolaire dans tous les ordres d’enseignement et en assurant une offre de formation collégiale diversifiée, tout en maintenant le caractère national des programmes et des formations, dans toutes les régions du Québec.
  • L’importance d’effectuer des analyses différenciées selon les sexes qui soient intégrées dans tous les travaux reliés à la stratégie d’action jeunesse.

 

Rappels

La première Politique québécoise de la jeunesse a été adoptée en 2001, sous le gouvernement de Bernard Landry. Elle a été suivie de trois plans d’action. En 2013, le Parti Québécois a lancé une consultation présidée par Léo Bureau-Blouin. Un livre blanc a finalement été déposé. En septembre 2015, le gouvernement du Parti libéral consultait les différents acteurs sur une Politique jeunesse, qui a été déposée le 30 mars 2016. La stratégie d’action jeunesse déposée aujourd’hui vise à définir comment cette Politique sera déployée pour les prochaines cinq années. La stratégie d’action comporte 90 mesures, dont 60 nouvelles, et prévoit un investissement de 200 M$ sur cinq ans.

À propos

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses. La CSN représente près de 325 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteurs d’activité.

La CSN salue le rapport du Directeur de santé publique de Montréal

La Confédération des syndicats nationaux salue la publication du rapport émis par le Directeur de santé publique de Montréal (DSP–M) au sujet des agences de location de personnel.

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« Le rapport met en lumière les problèmes fondamentaux liés à ces agences de placement, un secteur affichant actuellement une croissance fulgurante. Les emplois offerts par celles-ci sont précaires, à bas salaire, et les personnes immigrantes y sont surreprésentées. Les travailleuses et les travailleurs qui utilisent les services de ces agences sont souvent très scolarisés même si ces emplois exigent généralement peu de compétences, de préciser Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Les emplois les plus dangereux sont souvent confiés à ces agences, ce qui permet à certains employeurs d’externaliser les risques liés à la santé et à la sécurité du travail afin d’afficher un dossier plus reluisant à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). »

Selon le rapport, les emplois dans les agences présentent un risque variant de élevé à extrême de lésions professionnelles, et les périodes d’indemnisation y sont plus longues, ce qui s’explique probablement par la gravité des lésions.

« Plus de 80 % des agences sont situées dans le Grand Montréal et les travailleuses et les travailleurs qu’elles emploient sont trop souvent invisibles. La relation tripartite d’emploi (client-agence-salarié) rend l’application de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) fort difficile. Les agences et leurs clients se renvoient la balle, que ce soit pour la simple responsabilité de fournir des équipements, la formation ou la prise en charge des accidents. Tous ces facteurs compromettent le droit à des conditions de travail sécuritaires », de dénoncer Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM–CSN).

« Dans un contexte d’emplois multiples, il devient difficile de repérer la source des maladies qui se développent à long terme. Les travailleuses et les travailleurs d’agences sont aussi vulnérables du fait qu’il leur est très difficile d’exercer un droit de refus ou de signaler un accident de travail chez le client puisqu’ils pourraient perdre leur emploi. En ce sens, le taux de déclaration des accidents est clairement sous-évalué. La CSN revendique un encadrement strict des agences par le biais d’une réforme législative de toutes les lois du travail qui touchent à leurs activités. Cette réforme viserait à contrer les nombreuses difficultés que génère la relation tripartite et créées par le vide règlementaire actuel, en assurant un traitement juste et équitable des travailleuses et des travailleurs d’agences », de conclure Jean Lacharité.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

C’est Noël pour tout le monde – 33e édition

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Camarades,

La période des fêtes arrive à grands pas et, comme chaque année, je fais appel à la solidarité et à la grande générosité de notre mouvement afin que ces réjouissances offrent à toutes et à tous de bons moments et de chaleureux souvenirs. Je vous invite donc à contribuer généreusement à cette 33e édition de notre campagne de paniers de Noël : C’est Noël pour tout le monde !

Plusieurs travailleuses et travailleurs en lock-out, en grève ou congédiés pour activités syndicales ont besoin de notre solidarité pour que cette période soit heureuse et festive.

Les sommes recueillies durant cette campagne s’ajouteront aux prestations régulières du Fonds de défense professionnelle afin de soutenir nos camarades qui luttent pour se syndiquer, pour des conditions de travail et de vie décentes et pour le respect auquel ils ont droit.

Lorsque vous ferez votre don, je vous invite à penser aux membres en lutte du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de centrale de coordination santé Région de Québec (CSN), du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN, du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôtel PUR Québec (CSN) et du ST Olympia (CSN). Grâce à nos contributions, ces travailleuses et ces travailleurs, ainsi que leurs familles, pourront célébrer la période des fêtes dans la dignité.

En vous remerciant à l’avance de votre générosité.

Salutations solidaires !

Véronique De Sève
Vice-présidente de la CSN

Pour en savoir plus sur les méthodes de faire un don, télécharger la version PDF.

En grève à partir du 16 décembre

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Aujourd’hui, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a fait parvenir plus de 40 avis de grève aux employeurs du secteur préhospitalier ainsi qu’au ministère du Travail. Ainsi, à compter de minuit, dans la nuit du 15 au 16 décembre, quelque 3600 salarié-es du secteur exerceront leur droit de grève légale, et ce, jusqu’à ce qu’intervienne un règlement satisfaisant pour renouveler les conventions collectives.

Les négociations avec les associations d’employeur ainsi qu’avec Urgences-santé ne sont pas rompues. Les travaux se poursuivront au cours des prochaines semaines. Toutefois, le comité provincial de négociation constate que peu de progrès ont été réalisés sur les priorités des salarié-es. Le ministère de la Santé et des Services sociaux a choisi de se retirer des négociations et de s’en remettre entièrement aux employeurs, mais ceux-ci assurent ne disposer d’aucune marge de manœuvre pour répondre aux priorités syndicales. Par exemple, à ce jour, les employeurs n’ont même pas été en mesure d’offrir les augmentations salariales négociées avec le Front commun l’an dernier. Ils demandent de conclure un contrat de travail d’une durée de cinq ans sans toutefois s’engager à quelque augmentation que ce soit pour les années 2017, 2018 et 2019.

Outre les augmentations salariales, les membres des syndicats CSN du secteur préhospitalier revendiquent notamment des mesures en santé et sécurité du travail et l’accès à la retraite progressive. Par ailleurs, au sommet de leurs préoccupations se retrouve l’enjeu des conditions d’exercice de leur profession. Pour la FSSS–CSN, cette négociation devra impérativement mener à des solutions quant à la surcharge de travail et les horaires de travail désuets, comme les horaires de faction (7 jours de travail en continu sur une période de 14 jours).

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« Ces questions ont un impact direct sur la qualité et le niveau de services que nous assurons à toute la population, rappelle le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse. Le gouvernement peut peut-être sous-traiter aux employeurs sa négociation avec nous, ça le regarde, mais il ne peut pas se désengager de sa responsabilité envers les salarié-es du secteur qui assurent le service public ni envers la population qui a droit à des services de qualité partout sur le territoire. »

« Les problèmes de surcharge de travail et des horaires de travail désuets, cela entraîne des délais supplémentaires dans les interventions des paramédics, souligne le responsable du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Dans les cas les plus critiques, quelques minutes peuvent faire la différence entre la vie et la mort. Or, on vit chaque jour des situations où l’ambulance la plus près est à plus de 30 minutes de route, par exemple parce que le seul véhicule disponible est déjà sur un autre appel. On joue avec le feu ! »

La réussite éducative au cœur des actions de la CSN

La CSN participe activement à la consultation sur la réussite éducative qui se déroule actuellement et jusqu’à demain au Centre des congrès de Québec. Cette rencontre nationale vient clore une série de consultations initiées par le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Sébastien Proulx.

Consultations publiques sur la réussite éducative | Photo : Clément Allard
Consultations publiques sur la réussite éducative
Photo : Clément Allard

« Pour nous à la CSN, affirme Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, il est primordial d’être présents à ce forum en raison des enjeux majeurs soulevés dans le cadre des discussions sur l’atteinte du plein potentiel de tous les élèves,  sur le contexte favorisant le développement, l’apprentissage et la réussite éducative, de même que sur le rôle et la place de tous les partenaires autour de ces enjeux. »

Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, participe à la consultation publique. | Photo : Clément Allard
Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, participe à la consultation publique.
Photo : Clément Allard

La CSN est l’une des organisations syndicales les plus représentatives dans le secteur de l’éducation avec plus de 22 000 travailleuses et travailleurs en services de garde en centres de la petite enfance, en milieu familial régi et en milieu scolaire. Elle regroupe également la majorité des enseignantes et des enseignants de niveau collégial et universitaire.

 Suivre en direct sur YouTube »

 

 

Mettre fin au saccage de nos services de garde éducatifs

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Le 3 décembre, manifestons pour réclamer du gouvernement la fin du saccage et le renforcement de notre réseau de services de garde éducatifs, un joyau envié dans le monde.

Malgré des surplus de 3,6 milliards de dollars cette année, le gouvernement de Philippe Couillard impose toujours ses politiques d’austérité aux parents utilisateurs et aux travailleuses et travailleurs des services de garde éducatifs à contribution réduite en CPE, en milieu familial régi et en milieu scolaire. Conséquences : les familles ont de la difficulté à payer la facture alors que les centres de la petite enfance, les services de garde en milieu familial régi et en milieu scolaire vivent durement les contrecoups des hausses tarifaires. En outre, leur capacité à offrir des services de qualité accessibles à tous les enfants se voit minée par les compressions récurrentes de dizaines de millions de dollars. Nous vous invitons à communiquer avec le conseil central de votre région pour les horaires des autobus.

Saint-Félicien: à 11 h 30, Carrefour Saint-Félicien, 1140 boul. Saint-Félicien

Montréal: à 13 h, Carré Saint-Louis (angle Saint-Denis et du Square-Saint-Louis). Métro Sherbrooke

Signalez votre participation sur Facebook :

Saint-Félicien | Carrefour Saint-Félicien
Montréal | Carré Saint-Louis métro Sherbrooke

Le gouvernement doit réviser sa loi pour le bénéfice de toutes les femmes

À l’occasion du 20e anniversaire de la Loi sur l’équité salariale, la CSN et le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) ont interpellé le gouvernement sur les modifications législatives qui s’imposent afin que toutes les femmes puissent concrètement accéder à une réelle équité salariale.

Les deux organismes ont ainsi exprimé leurs attentes en vue de la révision de la loi annoncée par le gouvernement. « À la CSN, nous sommes très fières d’avoir été le fer de lance de l’une des luttes des femmes les plus importantes des 50 dernières années. Il est incontestable que la Loi sur l’équité salariale a contribué à réduire les écarts de salaire entre les femmes et les hommes et à reconnaître la valeur du travail des femmes, a d’abord souligné la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Cette loi historique transfère à l’employeur le fardeau de démontrer que sa structure de rémunération est exempte de discrimination à l’égard des emplois majoritairement occupés par des femmes. Ainsi, celles qui travaillent dans une entreprise visée par la loi n’ont plus à déposer une plainte individuelle à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse pour faire valoir leurs droits. C’est un gain majeur. »

Une loi à parfaire
Malgré ces avancées, souligne toutefois Francine Lévesque, des lacunes persistent. « Seulement 24 % des entreprises regroupant 80 % de la main-d’œuvre québécoise sont assujetties à la Loi. C’est donc 76 % des entreprises établies au Québec, représentant 20 % de la main-d’œuvre, qui ne sont pas visées parce qu’elles n’atteignent pas le nombre de 10 salarié-es requis », souligne-t-elle. De plus, le problème des femmes travaillant en milieu exclusivement féminin demeure entier puisqu’elles n’ont pas eu droit à la rétroactivité de leurs correctifs au 21 novembre 2001. « La CSN est prête à aller jusqu’en Cour Suprême du Canada pour faire reconnaître aux femmes qui travaillent dans ces milieux le droit à l’équité salariale », ajoute-t-elle.

Parmi les autres problèmes, notons l’accès à l’information et la participation des salariées au processus de maintien de l’équité. « Depuis 2009, la loi a été modifiée de telle sorte que les employeurs ont toute la latitude pour procéder unilatéralement à l’évaluation du maintien de l’équité salariale », explique Francine Lévesque.

« Même si elles ont des obligations légales, environ 16 % des entreprises visées par la loi n’ont toujours pas réalisé un programme d’équité salariale alors qu’elles auraient au départ dû le faire pour le 21 novembre 2001, c’est-à-dire il y a exactement 15 ans », enchaîne Nathalie Goulet, directrice du CIAFT. Dans les milieux non syndiqués qu’elle connaît bien, l’exercice de maintien est encore plus difficile à réaliser. « Les travailleuses ont du mal à faire valoir leurs droits, car elles sont moins bien organisées et ne sont pas protégées par la procédure de griefs des milieux syndiqués. Malheureusement, le gouvernement nous a coupé du financement alors que nous nous occupions de former les travailleuses en milieux non syndiqués à l’exercice complexe de l’équité salariale. Le gouvernement doit prendre en compte les exclues de l’équité. Après tout, il est question ici d’un droit fondamental. Il faut que toutes soient en mesure de bien l’exercer », souligne-t-elle.

« La loi sur l’équité salariale sera révisée en 2019. Les injustices vécues au fil du temps commandent, entre autres, un encadrement plus strict de la réelle participation des travailleuses au processus, une prise en compte de l’effet rétroactif des ajustements salariaux, la transmission de l’ensemble des informations relatives au maintien de l’équité et une mécanique pour assurer le maintien de l’équité salariale en milieu exclusivement féminin. Le gouvernement doit procéder à un remaniement en bonne et due forme de la loi et faire en sorte que le droit à l’équité salariale s’applique à toutes les Québécoises, sans exception », conclut Francine Lévesque.

L’apprentissage tout au long de la vie est essentiel !

Véronique De Sève, vice-présidente
Véronique De Sève, vice-présidente

À la CSN, nous considérons que l’apprentissage tout au long de la vie est essentiel. En effet, la formation continue permet aux travailleuses et aux travailleurs de s’adapter aux bouleversements du marché de l’emploi et de maintenir leur capacité de mobilité et leur autonomie.

Le Québec accuse toujours un retard en matière de formation en milieu de travail par rapport au reste du Canada. Pourtant les besoins sont en croissance, notamment en raison du développement des technologies. Les syndicats doivent s’intéresser de près à cette question.

C’est dans cette optique que la CSN remet encore cette année les bourses Fernand-Jolicœur. La CSN reconnaît ainsi les efforts déployés par les syndicats et leurs membres pour continuer d’acquérir des connaissances et des compétences. Nous souhaitons aussi promouvoir la formation continue en milieu de travail et sensibiliser nos membres à son importance.

Nous invitons les membres et les syndicats à s’inscrire au www.csn.qc.ca/bourses d’ici le 28 février 2017. Les noms des lauréates et des lauréats seront dévoilés au cours de la réunion du conseil confédéral qui se tiendra en mars 2017.

L’éducation est un symbole de progrès social, un passeport vers la réussite, un facteur de développement et une source de fierté. Valorisons la formation continue!

Veronique De Sève
Vice-présidente

Les délégué-es de la FSSS élisent leur nouvel exécutif

La  (FSSS–CSN) tenait cette semaine son 43e congrès à Québec. Au terme des travaux, les délégué-es ont élu les membres de l’exécutif.

La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Le congrès de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN a permis de débattre des grands enjeux touchant le réseau de la santé et des services sociaux et le réseau des services de garde éducatifs. C’est plus de 700 délégué-es provenant de partout au Québec qui ont débattu cette semaine, notamment des impacts de la réforme Barrette sur le personnel et les usagères et usagers et sur les attaques du gouvernement Couillard à notre politique familiale.

Les délégué-es ont aussi élu les membres de leur exécutif :

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Marie-Josée Tremblay, vice-présidente responsable du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires; Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés; Nadine Lambert, secrétaire-trésorière; Jeff Begley, président; Josée Marcotte, vice-présidente responsable du personnel de bureau, des technicien-nes et professionnel-les de l’administration; Guy Laurion, vice-président responsable du personnel paratechnique, des services auxiliaires et métiers; Mélissa Gaouette, vice-présidente responsable des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux. | Photo : Clément Allard

Préservons nos services publics !

Les gouvernements profitent de notre démocratie malade pour mieux imposer un modèle qui accentue les inégalités sociales et favorise les plus riches de notre société. On ne peut plus accepter ce qui se passe. Notre démocratie doit être réparée. Parce que les services publics nous appartiennent, la CSN est déterminée à prendre sa place.

Ouverture du 43e congrès de la FSSS

Le 43e congrès de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) débute aujourd’hui à Québec. Dans les prochains jours, les délégué-es des syndicats de la FSSS–CSN  débattront des enjeux touchant le secteur de la santé, des services sociaux et du réseau des services de garde éducatifs.

Le dernier mandat de la FSSS-CSN a été un des plus longs de l’histoire. Au courant des dernières années, elle a été appelée à se mobiliser à plusieurs reprises face aux attaques des gouvernements. Le démantèlement des services publics est au coeur des préoccupations des délégué-es du congrès.