Réforme du mode de scrutin : des modifications s’imposent

Appuyant l’objectif général d’une réforme du mode de scrutin, la CSN estime néanmoins que des modifications doivent être apportées au projet de loi déposé par la ministre Sonia LeBel afin de mieux représenter la volonté populaire. C’est ce qu’a défendu la centrale syndicale, aujourd’hui, lors de la commission parlementaire portant sur le projet de loi 39.

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, a d’abord souligné que les parlementaires détenaient toute la légitimité pour adopter une réforme du mode de scrutin sans avoir à passer par voie référendaire. « Une forte majorité de députés provient de partis politiques qui se sont clairement engagés à réformer le mode de scrutin avant les élections de 2022, a-t-il rappelé. C’est un enjeu beaucoup trop important pour être abandonné aux considérations partisanes d’une campagne électorale. Il est quelque peu surréaliste de constater que le gouvernement de la CAQ dépose aujourd’hui un projet de loi qui l’empêcherait lui-même de militer en sa faveur lors d’un éventuel référendum. Mais si le gouvernement tient mordicus à soumettre la question dans le cadre d’un référendum, celui-ci doit se tenir avant les élections de 2022. »

La centrale syndicale a émis de sérieuses réserves quant à la formule de compensation privilégiée par le gouvernement, qui ne prend en considération que la moitié des circonscriptions gagnées dans une région. « L’objectif d’un mode de scrutin proportionnel est de trouver un juste équilibre entre le nombre de voix exprimées et le nombre de sièges accordés aux différents partis. Ce n’est certainement pas de récompenser en double le parti qui a remporté un siège de circonscription avec une minorité du suffrage ! En ce sens, la “prime au vainqueur” que comporte le projet de loi n’a aucune raison d’être », a indiqué le président de la CSN.

La CSN s’inquiète également du trop grand nombre de régions prévu par le projet de loi 39. « Nous appuyons l’objectif du gouvernement de conserver un volet de représentation régional au sein du mécanisme de compensation proportionnelle, a souligné Jacques Létourneau. Toutefois, le nombre élevé de régions, 17, fait en sorte que les régions moins populeuses se voient désavantagées et dilue considérablement le mode compensatoire. »

Par ailleurs, la centrale syndicale souhaite que le projet de loi oblige les partis politiques de présenter entre 45 % et 55 % de candidatures féminines pour les sièges de circonscription ainsi qu’une alternance femmes-hommes sur les listes des partis, dont la moitié débuterait par une femme. La CSN demande également que soit abaissé à 5 % le seuil national pour qu’un parti puisse bénéficier des mécanismes de compensation, plutôt que 10 %.

Enfin, le président de la CSN a rappelé aux membres de la commission parlementaire que le Québec ne peut se permettre de reporter aux calendes grecques une réforme tant attendue par la population. « Le parti au pouvoir tient à cette réforme. Trois des quatre partis représentés à l’Assemblée nationale sont clairement en faveur de son adoption. Toutes les conditions sont réunies pour que le Québec se dote d’un mode de scrutin moderne, juste et foncièrement démocratique », a-t-il mentionné.

Les outils du 8 mars 2020 sont maintenant en ligne

C’est sur le thème « Féministes de toutes nos forces » que se déroulera cette année la Journée internationale des droits des femmes. Le 8 mars sera aussi l’occasion de célébrer le 20e anniversaire de la Marche mondiale des femmes, qui se tient tous les cinq ans depuis ses débuts en l’an 2000. Nous serons ainsi appelées à nous mobiliser et à prendre part aux activités de cet événement d’une importance majeure pour les femmes de partout à travers le monde.

Dans la foulée de la marche Du pain et des roses tenue en 1995, le mouvement des femmes au Québec a amorcé une grande aventure : réaliser la première édition de la Marche mondiale des femmes (MMF), qui a débuté le 8 mars 2000 pour culminer le 17 octobre de la même année. La MMF, c’est un mouvement international d’actions féministes rassemblant des groupes et des organisations de partout sur la planète qui vise l’élimination des causes de la pauvreté et des violences envers les femmes à travers le monde. La CSN n’a jamais manqué de s’y impliquer activement et cette 5e édition ne fait pas exception !

C’est donc dans le contexte de la Marche mondiale des femmes que les outils de la Journée internationale des droits des femmes ont été conçus. La thématique et le visuel du 8 mars incarnent l’importance de l’action et de la solidarité pour atteindre la reconnaissance pleine et entière et le respect total des droits des femmes. 

Bien que l’égalité de droit se soit renforcée durant les années 2000 au Québec, des progrès restent à faire pour améliorer la vie des femmes. La violence fait partie de leur quotidien et travailler à contrer ces violences, c’est s’engager dans une lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes et contre les inégalités socioéconomiques.

Au chapitre de l’autonomie économique, les femmes sont encore plus nombreuses que les hommes à travailler au salaire minimum. De plus, les mesures d’austérité mises en place dans le secteur public, composé d’une main-d’œuvre majoritairement féminine, ont mis à mal les conditions de travail de celles qui y œuvrent.

Tous les outils disponibles
Les outils du 8 mars 2020 développés autour du thème « Féministes de toutes nos forces » sont maintenant en ligne. Vous pouvez télécharger les visuels de l’affiche, de l’autocollant, de l’épinglette ainsi que ceux pour les réseaux sociaux. Dès le début du mois de février, la CSN procédera à l’envoi aux syndicats des affiches, des autocollants et de l’outil 8 mars CSN. Ce dernier, spécifique à la CSN, est un porte-crayon fait de carton rigide qui se décline en français et en anglais. Il peut aussi être utilisé comme range-tout, bonbonnière, cache-pot, etc. L’outil se veut une occasion pour les syndicats de sensibiliser leurs membres aux réalités et aux besoins des femmes et des travailleuses.

Restez à l’affût !

Image : Le Collectif 8 mars. Molotov communications. Illustration : Guadalupe Pérez Pita

La CSN, la CSQ et la FTQ contestent les modifications à la Loi sur l’équité salariale

La CSN, la CSQ et la FTQ ont déposé à la Cour supérieure aujourd’hui un recours pour que les femmes reçoivent enfin une rémunération juste. La discrimination salariale qu’elles continuent de subir doit cesser. Ce recours conteste trois modifications législatives apportées par le gouvernement du Québec à la Loi sur l’équité salariale.

Rappelons qu’en mai 2018, à la suite d’une longue bataille menée entre autres par les trois centrales syndicales, la Cour suprême avait invalidé certains articles de la Loi sur l’équité salariale et forcé le gouvernement du Québec à la modifier. Le plus haut tribunal du pays avait statué que les correctifs salariaux doivent être rétroactifs au moment où une discrimination est apparue plutôt qu’au moment où le maintien de l’équité est effectué, un exercice obligatoire tous les cinq ans.

En niant ce correctif pour les plaintes déjà déposées au moment du dépôt du projet de la loi, les centrales syndicales estiment que le gouvernement perpétue la discrimination envers les salariées qui se sont battues pour se rendre jusqu’en Cour suprême en les privant d’ajustements salariaux. Lors des audiences en commission parlementaire, les centrales avaient d’ailleurs indiqué au ministre qu’elles ne tolèreraient pas une telle discrimination.

Les centrales sont également d’avis qu’en choisissant de privilégier une correction par le biais d’un montant forfaitaire plutôt que par l’ajustement des structures salariales lors de l’exercice de maintien, Québec perpétue l’inégalité et la discrimination envers les femmes.

Pour les centrales syndicales, la possibilité octroyée à une organisation détenant la majorité dans une catégorie d’emploi d’imposer, lors de la conciliation des plaintes, son règlement à d’autres plaignantes brime leurs droits d’association et à la liberté d’expression et prive les organisations minoritaires de tout recours devant un tribunal impartial.

L’ensemble de ces dispositions a pour effet de priver les femmes victimes de discrimination d’une réparation efficace et perpétue la discrimination systémique envers les travailleuses, allant à l’encontre même de l’objet de la loi, estiment la CSN, la CSQ et la FTQ.

Déclarations

« L’exercice de maintien de l’équité salariale du secteur public réalisé en 2010 a été l’objet de milliers de plaintes le contestant, tout comme l’exercice de 2015, rappelle Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN. Les modifications législatives adoptées par le gouvernement priveraient des milliers de femmes d’ajustements salariaux rétroactifs auxquels elles ont droit. »

« Pour la FTQ, le gouvernement doit comprendre que la discrimination à l’endroit des travailleuses ne peut plus durer et doit respecter l’esprit et la lettre du jugement de la Cour suprême qui a invalidé en 2018 plusieurs articles de la Loi sur l’équité salariale. C’est assez de traiter son personnel comme des travailleuses de seconde classe », ajoute le président de la FTQ Daniel Boyer.

« Par les modifications législatives d’avril dernier, les femmes sont encore victimes d’un traitement différent. Pour la CSQ, le droit fondamental à l’équité salariale doit être respecté dans son intégralité. L’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas négociable », explique Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD déposent leurs demandes prébudgétaires au ministre des Finances

Dans le cadre des consultations prébudgétaires du ministre des Finances, la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD ont déposé aujourd’hui un mémoire contenant l’ensemble de leurs préoccupations.

Les centrales syndicales font état de plusieurs demandes communes au gouvernement du Québec au regard de la situation économique favorable dans laquelle se déroule l’exercice budgétaire. Dans le document remis aujourd’hui au ministre Éric Girard, les organisations de travailleuses et de travailleurs insistent sur la nécessité, après des années d’austérité imposées par le gouvernement du Québec, de réinvestir dans les services à la population et de revoir les priorités en matière de finances publiques.

Contexte économique
Sur le plan économique, les centrales mettent en lumière la vigueur actuelle du marché de l’emploi qui offre une performance enviable à bien des égards. Les organisations syndicales considèrent que ce contexte est propice à la mise en place de programmes qui permettent et facilitent la réinsertion sur le marché de l’emploi, tout en insistant sur la formation et l’instauration de mesures pour mieux répondre aux impératifs de la numérisation de l’économie et, surtout, à la rareté de main-d’œuvre. Finalement, le contexte économique actuel étant marqué par la lutte contre les changements climatiques, la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD réclament plusieurs gestes concrets pour reconnaître l’urgence de la crise climatique et amorcer une transition énergétique visant à réduire notre dépendance aux hydrocarbures, le tout accompagné d’une transition juste pour les travailleurs et travailleuses.

Orientations générales en matière de finances publiques
Du côté des finances publiques, dans l’objectif de favoriser les réinvestissements dans les services publics et les programmes sociaux, les organisations syndicales dénoncent que les surplus budgétaires engrangés ne soient pas suffisamment réinvestis dans les services publics et réclament une réduction des versements au Fonds des générations.

En matière de fiscalité, les centrales demandent la fin des baisses générales d’impôts et mentionnent qu’elles jugeront au mérite toute nouvelle mesure ciblée ou toute nouvelle dépense fiscale. Différentes propositions touchant les impôts des particuliers et des entreprises sont abordées, avec une insistance particulière concernant la taxation des géants numériques et la lutte contre les paradis fiscaux.

Services publics et programmes sociaux
La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD dénoncent dans leur mémoire le faible niveau des dépenses publiques par habitant au Québec, en comparaison des autres provinces. Après les années d’austérité imposées aux citoyens, les syndicats réclament des augmentations de dépenses afin de répondre aux besoins des familles et des citoyens.

En santé et en services sociaux, le constat est alarmant. Les centrales pointent du doigt le manque criant de ressources et de personnel pour couvrir les besoins et réclament un rehaussement important des conditions de travail dans les établissements de santé et de services sociaux. Par ailleurs, l’instauration d’un régime public et universel d’assurance médicaments est privilégiée, et ce, dans le respect des champs de compétence du Québec.

En éducation, le mémoire syndical demande davantage de ressources du gouvernement en faveur de la réussite éducative et de la persévérance scolaire. Du côté de l’enseignement supérieur, les organisations insistent sur l’augmentation du financement général, particulièrement afin d’offrir de meilleurs services aux étudiantes et étudiants en situation de handicap ou à besoins particuliers ainsi que pour octroyer de meilleures conditions de travail en formation continue dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Un réinvestissement majeur est attendu dans les services de garde éducatifs à la petite enfance, et ce, dans l’objectif de renforcer le réseau public. Ceci passe notamment par une plus grande reconnaissance des intervenantes en petite enfance, de meilleures conditions de travail et, finalement, l’appui du personnel spécialisé dont elles ont besoin.

Responsabilité de l’État comme employeur
La situation économique favorable du Québec permet au gouvernement de donner le sérieux coup de barre nécessaire dans les conditions de travail du personnel du secteur public, estiment les centrales syndicales. Ce n’est pas avec les offres insultantes déposées par le Conseil du trésor dans le cadre des négociations que le gouvernement parviendra à attirer et retenir la main-d’œuvre nécessaire à nos services publics, surtout compte tenu du retard de rémunération globale de 6,2 % qu’accusent les salariés du secteur public par rapport aux autres travailleurs. Il est demandé que le gouvernement prévoie des augmentations de dépenses de programmes qui prennent en compte à la fois un rattrapage en matière de rémunération, des ajouts de services et de ressources dans les réseaux et la réalisation de ses engagements. Les syndicats clament que les besoins du personnel doivent être pris en compte dans les décisions budgétaires. L’État doit prendre ses responsabilités et s’assurer que les sommes seront disponibles afin d’attirer une relève suffisante dans les ministères et les réseaux et d’octroyer une juste rémunération et des conditions d’exercice soutenables au personnel qui offre, sur une base quotidienne, les services à la population.

Déclarations
« Le gouvernement doit prendre acte des défis que doivent relever quotidiennement la population du Québec et les travailleurs et travailleuses de l’État, et œuvrer pour nous donner une société plus juste, plus égalitaire, plus démocratique et plus verte. Les Québécois et Québécoises ont le droit d’aspirer à une vie meilleure. Nos demandes sont raisonnables et surtout réalisables » — Daniel Boyer, président de la FTQ.

« La situation économique très favorable du Québec permet au gouvernement de répondre aux besoins criants de nos services publics, tant du côté de l’offre de services à la population que de celui des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. Le contexte de négociation s’y prête, le ministre doit prendre compte de cette réalité dans son budget » — Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Au regard des années d’austérité imposées par le gouvernement du Québec à l’endroit des services à la population, les demandes que nous déposons aujourd’hui sont légitimes. Nos idées audacieuses pour plus d’équité et de justice sociale à l’endroit des familles et des plus vulnérables ne manquent pas ! Il est plus que temps pour le gouvernement d’investir en éducation, en enseignement supérieur et en petite enfance. » — Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

« Le Québec fait face à des défis importants : la pénurie de main-d’œuvre, la lutte contre les paradis fiscaux, le nécessaire rattrapage du financement dans les services publics et l’indispensable transition écologique, pour ne nommer que ceux-là. Nous joignons nos voix pour demander à Québec d’agir et d’opérer une réorientation majeure en matière de finances publiques. Nous n’avons plus le luxe de ne rien faire » — Luc Vachon, président de la CSD.

En rappel
Les centrales syndicales à l’origine du mémoire (FTQ, CSN, CSQ et CSD) représentent près de 1,2 million de membres issus des quatre coins du Québec.

Une année de congrès et de centenaire pour la CSN

C’est dans un monde du travail en pleines mutations que la CSN tiendra son 66e congrès, du 25 au 29 mai prochain. Ce rendez-vous triannuel marquera également le début de la commémoration du centenaire de la centrale syndicale, fondée en 1921.

« Nous constatons d’importantes transformations de nos milieux de travail », a indiqué d’emblée le président de la CSN, Jacques Létourneau, lors de la conférence de presse annuelle de la centrale syndicale. « L’évolution technologique, en particulier en matière d’informatisation et de robotisation, a un effet considérable sur les procédés de production. La crise climatique que nous traversons nous oblige également à réduire notre empreinte énergétique, tout en nous assurant que cette transition s’effectue de façon juste pour les travailleuses et les travailleurs. Enfin, ces transformations s’effectuent dans un contexte où les pénuries et la rareté de main-d’œuvre touchent l’ensemble de nos entreprises. Voilà pourquoi nous souhaitons profiter de notre 66e congrès pour réfléchir avec nos syndicats aux défis et aux perspectives offertes par ces importants changements, et ce, autant en matière de négociation que de mobilisation et de syndicalisation. »

Ce congrès marquera également le coup d’envoi des activités soulignant le centenaire de la CSN, qui s’échelonneront jusqu’en septembre 2021. « Peu d’organisations québécoises peuvent se targuer d’avoir traversé 100 ans d’histoire. Nous désirons profiter de cet anniversaire pour célébrer l’évolution du travail et des conditions dans lesquelles nous l’exerçons. Grâce aux luttes que nous avons menées, tant sur le plan du travail que sur le plan social, nous sommes loin des conditions dans lesquelles vivaient les allumetières de Hull, même si beaucoup d’améliorations sont encore nécessaires », a souligné Jacques Létourneau.

Négociations à venir
L’année 2020 sera bien sûr marquée par les négociations du secteur public. La CSN y représente 150 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux. Alors que les organisations syndicales demandent un important rattrapage salarial et une amélioration des conditions de travail et de pratique, le gouvernement Legault déposait, il y a quelques semaines, des offres qui condamneraient les travailleuses et les travailleurs du secteur public à un appauvrissement supplémentaire. « Le premier ministre et son président du Conseil du trésor doivent comprendre que pour attirer et maintenir la main-d’œuvre dont nos services publics ont cruellement besoin, un sérieux coup de barre s’impose, a mentionné le président de la CSN. Espérons que les négociations qui s’amorcent seront l’occasion de régler les problèmes récurrents que nous rencontrons, et ce, dans un souci d’améliorer la qualité et l’accessibilité aux services publics auxquels la population québécoise est en droit de s’attendre. »

Plusieurs renouvellements de conventions collectives sont également à prévoir du côté parapublic, notamment dans les secteurs universitaire, préhospitalier, de la petite enfance et des agents correctionnels. Le secteur privé n’est pas en reste : d’importantes négociations coordonnées auront lieu dans les milieux de l’hôtellerie et de l’alimentation, entre autres. Au total, plus des deux tiers des membres de la CSN seront en négociation au cours de l’année 2020.

Dossiers en cours
Plusieurs dossiers d’importance qui chemineront à l’Assemblée nationale auront une attention toute particulière de la centrale syndicale. C’est le cas de la réforme des lois en matière de santé et de sécurité du travail. « Nos lois n’ont pas été revues depuis une quarantaine d’années, a déploré M. Létourneau. Alors que le Québec était chef de file à l’époque en matière de santé et sécurité, il traine aujourd’hui en queue de peloton. Nous avons été clairs avec le ministre du Travail, Jean Boulet : nous devons impérativement étendre les mécanismes de prévention à l’ensemble des milieux de travail et mettre à jour – pour la première fois depuis 1985! – la liste des maladies professionnelles reconnues, notamment en incluant les maladies d’ordre psychologique. » En plus de maintenir le programme de maternité sans danger continuellement remis en question par les employeurs, la CSN exigera des mesures pour déjudiciariser le régime d’indemnisation.

L’actualité des dernières semaines, avec la mise sous protection du Groupe Capitales Médias contre ses créanciers, a démontré le manque flagrant de protection des régimes de retraite lors de faillite. « Depuis l’automne, nous avons évalué plusieurs pistes pour tenter d’amoindrir les conséquences extrêmement malheureuses de cette situation sur les retraités du Groupe Capitales Médias ainsi que sur de nombreux travailleurs actifs, qui ont perdu près de 30 % de leur rente, a précisé Jacques Létourneau. Les transactions entre les administrations antérieures font évidemment partie des pistes que nous analysons. Mais, au risque de me répéter, jamais la CSN n’acceptera de prendre le blâme pour la terminaison des régimes de retraite du Groupe Capitales Médias. »

La CSN suivra de près la poursuite des travaux parlementaires entourant le projet de loi 40 portant sur les commissions scolaires. « Nous l’avons maintes fois répété : ce n’est pas d’un brassage de structures dont nous avons besoin, mais d’une réelle consultation sur la place qu’occupe l’école publique dans notre société et les ressources que nous devons y consacrer afin d’assurer la réussite scolaire de toutes et de tous. Dans le même ordre d’idées, nous attendons impatiemment des mesures concrètes pour augmenter le nombre de places en CPE et en milieu familial régi pour l’ensemble de nos tout-petits. »

Entre autres dossiers, la CSN s’intéressera de près au plan d’électrification et de lutte aux changements climatiques promis par le gouvernement Legault ainsi qu’aux travaux portant sur la réforme du mode de scrutin. La révision du programme de l’expérience québécoise, dont les débuts furent pour le moins cahoteux, sera également suivie de près.

Fin de la grève

Au terme de huit semaines de grève, les travailleuses et travailleurs d’Olymel – Princeville ont voté en faveur de la recommandation de la conciliatrice nommée par le ministère du Travail. La grève, qui a débuté le 28 octobre dernier, prendra donc fin aujourd’hui.

Parmi les gains effectués, notons des augmentations salariales de l’ordre de 8,03 % pour la première année ; les augmentations représentent un total de 3,05 $ l’heure sur cinq ans. En plus de cela, la hausse de la la contribution de l’employeur au régime d’assurance collectif, l’octroi d’un jour férié supplémentaire et une garantie bihebdomadaire d’heures de travail qui passera à 74 heures.

« Nous devons être fiers de nous être tenus droit face à un employeur sans scrupules, s’est exclamé le président du syndicat, Steve Houle. Olymel a essayé par tous les moyens possibles de nous briser, mais notre solidarité aura prévalu sur l’acharnement de l’employeur. »

« Les travailleuses et travailleurs d’Olymel pourront toujours compter sur le soutien de la CSN. Nous avons été à leurs côtés durant ces huit semaines de grève et nous serons encore présents lors des prochaines batailles à mener », d’ajouter Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du Commerce – CSN.

Les offres de la CAQ : appauvrir et asphyxier les services publics

« Le gouvernement ne comprend pas la nécessité de donner un coup de barre dès maintenant. Dans les services publics, rien ne va plus. Il y a urgence d’agir. » Ce sont les premières paroles lancées par la CSN après avoir pris connaissance des propositions du gouvernement en vue du renouvellement des conventions collectives du secteur public.

La CSN, qui représente plus de 150 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux, est insultée par les offres déposées ce matin par le Conseil du trésor. « Le gouvernement a raté l’occasion de reconnaître la valeur du travail accompli par le personnel des réseaux », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN et responsable de la négociation du secteur public.

Pour la CSN, il est clair que les offres salariales du gouvernement, qui sont de 1,75 % pour chacune des deux premières années, de 1,5 % pour la troisième année et de 1 % pour chacune des deux dernières années, sont nettement insuffisantes. « Les offres sur la table ne répondent absolument pas aux besoins. Pour bon nombre de travailleuses et de travailleurs des réseaux publics, le salaire actuel ne permet même pas de vivre décemment. Notre revendication d’une augmentation de 3 $ l’heure la première année vient répondre à ces besoins en ayant un plus grand impact pour celles et ceux qui gagnent le moins, tout en donnant un coup de barre pour toutes et tous. »

La CSN considère que le gouvernement caquiste, en tant que plus grand employeur du Québec, devrait montrer l’exemple plutôt que de poursuivre dans la même voie que ses prédécesseurs libéraux et d’appauvrir ses travailleuses et ses travailleurs. « Des hausses de salaire sous l’inflation, c’est inacceptable. Ne pas s’appauvrir en travaillant, s’assurer que la hausse des salaires couvre l’augmentation du coût de la vie, ça ne devrait même pas être un enjeu de négociation. C’est la base. Quant à la proposition du gouvernement de verser un montant de 1 000 $ non récurent, se limitant aux personnes étant au dernier échelon, c’est de la poudre aux yeux », ajoute Mme Senneville.

L’absence d’un engagement précis du gouvernement d’investir significativement pour apporter les changements qui s’imposent sur le terrain est aussi vivement dénoncée par la CSN. « Du côté des conditions de travail, nous sommes prêts depuis longtemps à mettre en œuvre des solutions pour améliorer la situation. Avec une augmentation de près de 25 % des absences pour maladie des travailleuses et des travailleurs du secteur public au cours des cinq dernières années, on se demande bien ce que ça prendra pour que le gouvernement réalise que la charge est devenue insoutenable et qu’il faut agir immédiatement. »

De plus, avec les coffres de l’État québécois qui débordent de surplus et une situation de rareté de main-d’œuvre qui entraîne déjà des pénuries dans divers emplois du secteur public, la CSN affirme que le gouvernement actuel a les moyens et le devoir de faire beaucoup mieux que ses prédécesseurs. « On dirait que M. Legault et ses ministres ne réalisent pas à quel point le manque de personnel affecte déjà les services. Il n’y a absolument rien dans ce qui a été déposé ce matin qui permet d’attirer et de retenir le personnel dans le secteur public. Ça devrait pourtant être la priorité du gouvernement », conclut Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

Olymel appauvrit son monde 

Ce midi, les travailleuses et travailleurs en grève du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté devant le Centre des congrès de Québec qui reçoit tous les acteurs de l’industrie porcine au Québec dans le cadre du Porc Show.

« Nous rendons visite aux acteurs majeurs de l’industrie porcine du Québec pour leur signifier que la politique salariale d’Olymel dans les abattoirs appauvrit ses salarié-es. En 2005, nous avons subi une baisse de salaire de l’ordre de 5,40 $ l’heure. Sans cette baisse, notre taux horaire moyen serait de 25,92 $ au lieu des 19,91 $ touchés actuellement, de préciser Steve Houle, président du syndicat. Depuis ce temps, la prospérité actuelle d’Olymel, c’est sur notre dos qu’elle s’est bâtie. Nous demandons simplement une entente négociée avant la période des fêtes offrant cet ajustement salarial conséquent, qui suit, entre autres, les autres salaires versés dans les usines d’Olymel. »

L’an dernier, en plein contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure pour garder ses mécaniciens. Malgré la pénurie de main-d’œuvre qui touche également les autres travailleurs de son usine, Olymel refuse toujours d’accorder les mêmes augmentations conséquentes à tous ses salarié-es de Princeville, ce qui lui cause des problèmes d’attraction et de rétention.

« Dans les faits, le Porc Show célèbre le contrôle d’Olymel sur l’industrie porcine québécoise. Or, pour acquérir ce contrôle, Olymel a réalisé des investissements massifs et des rachats d’entreprises à coups de centaines de millions de dollars. C’est bien beau investir dans le béton et les équipements mais s’il n’y avait pas 350 travailleuses et travailleurs à Princeville pour abattre, découper et désosser les 13 500 porcs qui sont reçus chaque semaine à cette usine, il n’y aura pas un sou de profit qui serait réalisé chez Olymel, de déclarer Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN. Comme nous le faisons déjà depuis sept semaines, nous allons déployer tous les efforts et tous les moyens légitimes pour que les travailleuses et travailleurs reçoivent leur juste part de ces profits, et ce, sans appauvrissement, ce qu’offre actuellement Olymel. »

« Qu’Olymel se le tienne pour dit : comme toutes les composantes de notre mouvement, le Conseil central du Cœur-du-Québec sera toujours solidaire des revendications des travailleuses et des travailleurs de Princeville. Nous serons donc l’épine dans le pied de cet employeur, tant et aussi longtemps qu’il n’entendra pas raison. L’an prochain, ce sera au tour du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Vallée-Jonction – qui se trouve sur ce territoire –, de négocier avec Olymel et nous démontrerons exactement la même solidarité à soutenir leur négociation », de conclure Mario Pellerin, vice-président, Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, les grévistes poursuivent leurs moyens de pression dans le but de faire entendre raison à leur employeur, ainsi qu’à la Coopérative fédérée, qui possède Olymel.

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Entente chez Multi Transport Drummond inc. : reprise du service d’autobus

Le conflit de travail qui paralysait le service de transport en commun à Drummondville depuis le 5 décembre a officiellement pris fin mardi soir lorsque les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi Transport inc. (CSN) ont voté à 96 % en faveur de l’entente de principe convenue la veille entre la partie patronale et les négociateurs du syndicat.

« Il a fallu que tout le monde mette de l’eau dans son vin, mais nous sommes heureux d’avoir réussi à nous entendre et de pouvoir recommencer à servir nos concitoyens et concitoyennes dès mercredi matin », a déclaré le président du Syndicat, Gilbert Bondu.

Les deux parties sont notamment parvenues à trouver un accord sur la question de la rémunération, qui était l’enjeu le plus contentieux à la table de négociation. L’entente prévoit finalement une augmentation salariale de 12 % étalée sur les cinq ans de la nouvelle convention.

« Les membres avaient été clairs qu’ils souhaitaient être payés 20 $ l’heure, a rappelé le vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN, Mario Pellerin. Nous sommes satisfaits que les augmentations prévues dans la nouvelle entente leur permettront d’atteindre ce taux. »

Pour le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault, la nouvelle entente ramène les conditions des chauffeuses et chauffeurs de Multi Transport inc. à un niveau respectable. « Les travailleuses et travailleurs méritaient une augmentation depuis longtemps, car l’entente précédente négociée par le syndicat indépendant de l’époque n’était vraiment pas satisfaisante, a-t-il expliqué. L’équipe de négociation a réussi à aller chercher des gains significatifs cette fois-ci, surtout grâce à la solidarité inébranlable affichée par nos membres tout au long du processus. »

STT de Drakkar–CSN

Le STT de Drakkar–CSN a été accrédité le 31 juillet 2019, pour représenter :

“Tous les salarié-es au sens du Code du travail travaillant au salon de jeu.”

Ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Coeur-du-Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Visite surprise des grévistes à Vallée-Jonction 

Ce matin, bien avant l’aube, les travailleuses et travailleurs en grève du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté devant une autre usine d’abattage d’Olymel, celle de Vallée-Jonction.

« Nous avons décidé de rendre visite à nos camarades de la Beauce qui, tout comme nous, sont syndiqués à la CSN, afin de partager quelques moments de solidarité avec elles et eux. Nous avons bien évidemment parlé de notre conflit qui en est à sa septième semaine et du manque de respect constant qu’Olymel affiche envers ses salarié-es, de déclarer Steve Houle, président du syndicat. Dans le cadre de nos négociations respectives, nous avons toujours fait face à cette même attitude insensée de la part d’Olymel, nous qui sommes pourtant à la base même de leur succès mondial. »

En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, les grévistes poursuivent leurs moyens de pression dans le but de faire entendre raison à leur employeur, ainsi qu’à la Coopérative fédérée, qui possède Olymel.

Pour garder ses mécaniciens, en 2018, l’employeur leur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure. Malgré la pénurie de main-d’œuvre qui touche également les autres travailleurs de son usine, Olymel refuse toujours d’accorder les mêmes augmentations conséquentes à tous ses salarié-es de Princeville.

« L’an prochain, ce sera au tour des travailleuses et des travailleurs de Vallée-Jonction de négocier un nouveau contrat de travail avec Olymel. Avant même que cette négociation ne débute, nous tenons à dire à cet employeur que s’il persiste à mépriser de la sorte celles et ceux qui leur font faire des millions de dollars de profits chaque année, ils vont nous trouver sur leur chemin, de déclarer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. Comme nous le faisons actuellement, nous allons déployer tous nos efforts et tous les moyens légitimes pour que les travailleuses et les travailleurs reçoivent leur juste part de ces profits. »

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1200 salarié-es alors que le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres. Les deux syndicats sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Interruption inacceptable du transport en commun à Drummondville

Les chauffeurs et chauffeuses de transport en commun à Drummondville dénoncent l’attitude de la Ville et de son sous-contractant, Multi-Transport Drummond Inc., qui a déclenché un lock-out sans avertissement ce vendredi matin.

« Nos membres ont eu toute une surprise en arrivant au travail ce matin : une porte barrée, un stationnement vide et des patrons absents », a dénoncé le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi-transport Inc. (CSN), Gilbert Bondu. « La surprise est d’autant plus grande que la différence entre nos demandes et la dernière offre patronale n’est pas énorme et qu’on croyait qu’une entente pourrait survenir à court terme. »

Selon le vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec­—CSN, Mario Pellerin, le lock-out déclenché ce matin est inacceptable.

« Aujourd’hui, l’employeur a sorti le bazooka pour tuer une fourmi, a-t-il renchéri. Le Syndicat a épuisé tous les moyens de pression imaginables avant de finalement faire la grève pour une seule journée. Alors, que l’employeur sorte tout de suite les gros canons, mette fin aux négociations et décrète un lock-out à durée indéterminée, c’est exagéré. »

Selon la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), le parti pris affiché par la Ville de Drummondville dans le dossier est contre-productif et nuit au processus de négociation.

« Quand le syndicat a déclenché une grève d’une seule journée, la Ville a porté plainte au Tribunal administratif du travail », a rappelé Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP. « Maintenant que l’entreprise décrète un lock-out d’une durée illimitée, la Ville s’en lave les mains. Ce mépris de la Ville pour les travailleuses et les travailleurs qui offrent un service essentiel à la population est incompréhensible », a-t-il conclu.

En guise de riposte au lock-out, les membres du Syndicat ont voté à l’unanimité pour un mandat de grève générale illimitée lors d’une assemblée spéciale tenue vendredi.

Les travailleuses et travailleurs d’Olymel Princeville sollicitent des appuis

Ce matin, les travailleuses et travailleurs du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté dans les rues de la municipalité des Bois-Francs. En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, ils ont distribué des tracts à la population et ils ont interpellé les élus municipaux afin que ceux-ci interviennent pour que le conflit se règle.

« Les 350 travailleuses et travailleurs d’Olymel Princeville représentent une part importante de la population active de cette ville et des environs. Même en grève, nous contribuons grandement à la vie économique de notre communauté. Ce matin, c’est également à titre de citoyennes et de citoyens que nous interpellons la population et les élus de notre municipalité, de souligner Steve Houle, président du syndicat. Entre autres, les élus municipaux, provinciaux et fédéraux doivent rappeler à la société Olymel qu’elle doit se comporter en bon citoyen corporatif. Il n’y a pas 25 solutions : elle doit s’assoir et déposer des offres qui mettront fin à ce conflit ».

« Pour nous, il est plus qu’évident que le maire et les élus municipaux doivent également jouer leur rôle de représentation envers les citoyennes et les citoyens, ce qui veut dire intervenir auprès de l’employeur afin de mettre un terme au conflit. Depuis le début de celui-ci, le syndicat n’a pas reçu le moindre appel ou visite d’une ou un élu-e de la région sur leur ligne de piquetage, de déplorer Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN. Leur lutte est légitime et aucun élu ne peut les ignorer ».

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Manifestation à la Coopérative fédérée

Ce midi, les travailleuses et travailleurs en grève d’Olymel Princeville ont manifesté à Montréal, devant le siège social de la Coopérative fédérée qui possède Olymel.

« Encore une fois ce midi, nous portons un message clair à la haute direction de la Coopérative fédérée. Depuis 2005, derrière les excédents de la coop, il y a une part de nos salaires qui ont été amputés de 5,40 $ l’heure d’un coup, comme si nous avions les moyens depuis 15 ans, de vivre avec moins d’argent dans nos poches et de financer les excédents d’une entreprise dont la mission, rappelons-le, n’est pas d’engranger des profits, de souligner Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. Nous vivons des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre à Princeville et l’employeur sait très bien comment les régler rapidement. C’est d’ailleurs ce qu’il a accepté dans d’autres usines alors nous attendons une offre qui corrigera enfin nos salaires ».

« En 2018, la Coop fédérée a enregistré des revenus records de 6,5 milliards de dollars qui, au final, se sont traduits par un excédent avant ristournes et impôts de 210,7 millions de dollars. À hauteur de 3,44 milliards de dollars, les ventes d’Olymel contribuent à plus de la moitié du chiffre d’affaires de la coopérative, ce qui démontre l’importance de cet employeur au Québec, de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN. Or, ces dernières semaines, la haute direction d’Olymel ne démontre pas le respect qu’elle devrait avoir envers celles et ceux qui contribuent plus que quiconque, tous les jours, au succès de la Coop fédérée ».

« Avec la récente réouverture du marché chinois au porc canadien, la Coopérative fédérée sait très bien qu’Olymel peut faire des affaires d’or. Le prix du porc est bas et selon les perspectives actuelles, la demande poursuivra la croissance qu’elle connaissait avant la fermeture de marché chinois. En plus des 300 millions qui viennent tout juste d’être placés dans la Coop, ces dernières années, ce sont plus de 500 millions de dollars qui ont été investis dans la modernisation de ses équipements, de ses installations et dans des acquisitions, de rappeler David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. Or, la Coop fédérée doit également investir dans ce qu’elle a de plus précieux, et je parle bien sûr de ses travailleuses et ses travailleurs qui sont à la base du succès de l’entreprise ».

Photos : Cédric Martin

« La Coopérative fédérée devrait impérativement rappeler Olymel à l’ordre dans cette négociation. Au fil des ans, nous avons connu Olymel dans des négociations difficiles, nous avons vécu des fermetures sauvages et des conflits interminables. Ces actions sont très loin du comportement exemplaire dont se vante la Coop fédérée sur son site web. Derrière des décisions purement comptables, il y a des travailleuses, des travailleurs et leurs familles qui vivent avec les conséquences désastreuses de ces actes. Nous attendons donc des actions concrètes de la haute direction de la Coop afin de corriger cette attitude de mauvais citoyen corporatif », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

L’égalité entre les hommes et les femmes ne peut plus attendre!

Sous le signe du rassemblement, plusieurs organisations syndicales et de la société civile ont joint leur voix dans le cadre du lancement d’une pétition en ligne sur le site Web de l’Assemblée nationale du Québec réclamant une révision de la Loi sur l’équité salariale. Parrainée par les députées de Sherbrooke (Christine Labrie) et de Gaspé (Méganne Perry Mélançon), la pétition vise à interpeller le gouvernement du Québec afin qu’il corrige les lacunes qui subsistent toujours en matière d’équité salariale malgré les lois en vigueur et les modifications législatives des dernières années. Parmi les revendications, la pétition réclame notamment de verser rétroactivement tous les ajustements salariaux qui sont dus à la date de l’événement discriminatoire.

« Au Québec, près de 25 ans après l’adoption de la Loi sur l’équité salariale, les femmes font encore l’objet d’une discrimination systémique fondée sur le sexe. Avant la mise en vigueur de la Loi en 1997, l’écart salarial horaire moyen était de 15,8 %. Aujourd’hui, il demeure encore au-dessus de la barre des 10 %. Cette situation est inadmissible. À ce rythme, devra-t-on attendre encore 40 ans avant que l’équité soit enfin devenue réalité? Le gouvernement doit rapidement corriger les inégalités qui subsistent. L’égalité entre les hommes et les femmes ne peut plus attendre! », ont mentionné les partenaires de l’opération.

Une campagne vidéo sur les réseaux sociaux
Le lancement de la pétition fut également l’occasion de dévoiler de courtes capsules vidéo qui abordent de front la question de l’équité salariale. Elles mettent en vedette Marie Turgeon, Sophie Prégent et Louise Richer. Diffusées sur les réseaux sociaux des organisations partenaires prenant part à l’opération, ces capsules invitent les citoyens à signer la pétition afin que le gouvernement du Québec corrige les inégalités salariales qui subsistent.

Les différentes organisations qui participent à la diffusion de la pétition sont les suivantes :

  • Centrale des syndicats du Québec
  • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec
  • Confédération des syndicats nationaux
  • Centrale des syndicats démocratiques
  • Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux
  • Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec
  • Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
  • Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
  • Fédération des femmes du Québec
  • Pour les droits des femmes du Québec
  • Comité jeunes féministes du YWCA
  • Conseil d’intervention et d’action pour les femmes au travail
  • Réseau des tables des femmes
  • Femmes, politique et démocratie
  • Réseau québécois d’action pour la santé des femmes

Syndicat des travailleuse et travailleurs de Drakkar–CSN

Le STT de Drakkar–CSN a été accrédité le 31 juillet 2019, pour représenter:

” Tous les salarié-es au sens du Code du travail travaillant au salon de jeu. “

Ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Coeur-du-Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Une contribution inestimable

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souligne le 22 novembre la Journée nationale des chargées et chargés de cours universitaires en lançant la dix-neuvième édition d’une campagne de valorisation amorcée en 2010. Sous le thème J’enseigne à l’université et…, cette campagne souligne la grande diversité des profils des personnes chargées de cours et leur apport inestimable à la formation des étudiantes et des étudiants.

Qu’ils soient chargés de cours, tuteurs en formation à distance, superviseurs de stage, chargés d’enseignement, chargés de formation pratique, chargés de clinique, coach ou accompagnateur musical, leur contribution n’est pas étrangère à la qualité de l’enseignement universitaire. Ils assument plus de 50 % de l’enseignement au premier cycle et de plus en plus aux cycles supérieurs. Les multiples facettes de leur implication sociale sont cependant méconnues, ce à quoi veut remédier cette campagne.

L’expertise et la passion de ces enseignantes et ces enseignants contractuels contrastent avec la précarité de leur statut. « C’est plutôt révoltant de voir des femmes et des hommes aussi qualifiés et socialement impliqués, être aussi peu reconnus, s’indigne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération. Qu’attend le ministre Jean-François Roberge pour financer la stabilisation de leur emploi ? » questionne-t-il.

Pour souligner cette journée, la FNEEQ-CSN lance deux nouvelles capsules vidéos qui illustrent la diversité de ce corps d’emploi. Cette année, Selvin Cortez, chargé de cours en arts et design à l’Université Concordia, et Garrfield Du Couturier-Nichol, chargé de cours en psychologie industrielle à l’Université McGill, ont généreusement accepté de se prêter à l’exercice.

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 35 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Des chauffeurs d’autobus en lutte pour une bonne convention !

Le 17 novembre 2019, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi transport Drummond inc. – CSN ont voté à l’unanimité pour un mandat de moyens de pression incluant une banque de 6 journées de grève. Le mandat de grève sera utilisé au moment jugé opportun. Pour les membres du syndicat, l’objectif est d’obtenir des augmentations de salaire à la hauteur de leurs responsabilités et compétences. Les travailleuses et travailleurs de Multi-transport sont des chauffeurs d’autobus qui offrent le service de transport urbain à la ville de Drummondville. Ceux-ci ont quitté un syndicat de boutique en février 2019 afin de se donner un meilleur rapport de force dans leur négociation.

« Devant l’écart majeur entre nos demandes salariales et l’offre patronale, il est devenu essentiel de se doter d’un mandat clair pour mettre de la pression sur l’employeur.  La négociation se déroulait bien depuis le début, mais le dépôt des offres monétaires patronales nous a mené à cette décision. » de mentionner Gilbert Bondu, président du syndicat.

Les membres du syndicat ont débuté des moyens de pression depuis lundi matin. Pour le moment, nous gardons le mandat de grève comme recours ultime dans l’éventualité où l’employeur ne bonifierait pas son offre monétaire. Les parties devraient se rencontrer incessamment afin de poursuivre les négociations et tant et aussi longtemps que nous aurons l’impression de pouvoir obtenir un règlement à la hauteur de nos attentes, nous resterons à la table de négociation.

Les travailleuses et les travailleurs manifestent au siège social d’Olymel

Ce matin, les travailleuses et travailleurs en grève d’Olymel Princeville ont manifesté devant le siège social de leur employeur.

« Ce matin, nous portons un message clair aux hauts dirigeants d’Olymel : depuis 2005, nous vivons avec moins d’argent dans nos poches et c’est l’entreprise que vous dirigez qui encaisse des millions grâce à nous. Cette baisse de 5,40 $ a plombé nos finances familiales et personnelles depuis près de 15 ans et sans cette correction salariale que nous revendiquons, rien ne se règlera, de souligner Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. De plus, les problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre que nous vivons à Princeville peuvent se régler rapidement si l’employeur met l’effort qu’il faut, une logique qu’il a accepté et appliqué ailleurs dans son réseau d’usines. Nous attendons donc une offre à la hauteur de ce que nous n’avons pas gagné durant toutes ces années ».

« Nous appuyons sans réserve les revendications des salarié-es d’Olymel Princeville. Nous l’avons déjà dit : la prospérité actuelle d’Olymel s’est bâtie sur le dos des travailleuses et des travailleurs qui se pointent au travail chaque jour pour faire rouler leur usine. Les bons salaires qui augmentent équitablement à chaque année et qui suivent la hausse générale des prix, ce n’est pas juste pour les hauts dirigeants d’Olymel et de la Coop fédérée qui possède Olymel », de déclarer Alexandre Giguère, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.

« Olymel roule sa bosse en Montérégie depuis longtemps. Nous avons vu passer des négociations difficiles, des fermetures sauvages, des conflits interminables et plusieurs décisions d’affaires froides qui ont eu des conséquences désastreuses sur les travailleuses, sur les travailleurs et leurs familles. Pour nous, il serait temps qu’on puisse entrevoir la haute direction d’Olymel autrement qu’au travers des luttes qui ternissent leur image et qui montrent un visage de mauvais citoyen corporatif », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) rassemble environ 31 000 membres, issus des secteurs privé et public, sur une base régionale.