Les syndicats se préparent pour la grève cet automne, si nécessaire

Réunis à Québec à l’occasion d’un Conseil fédéral de négociations, les représentantes et représentants de plus de 200 syndicats du réseau public de santé et de services sociaux font le point, jusqu’à demain, sur l’état des négociations dans le réseau. Ils discutent notamment des moyens de pression à mettre en place, dont le recours possible à la grève si les pourparlers ne progressent pas de façon significative.

Ce midi, plus de 500 de ces délégué-es ont défilé autour de l’Assemblée nationale. Ils ont ensuite fait une pause devant le Conseil du trésor, arborant une immense bannière avec comme message : « Coiteux ne rend service à personne. NOUS, OUI ». Cette bannière géante sera d’ailleurs déployée au cours des prochaines heures à un endroit passant de la capitale nationale.

Les négociations piétinent

« Après une quinzaine de rencontres de négociation avec la partie patronale, nous ne pouvons que déplorer le fait que nos vis-à-vis tardent encore à nous donner l’heure juste quant à la finalité de leurs nombreuses demandes de recul aux conventions collectives, explique le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. Il y a encore suffisamment d’espace pour en arriver à un règlement satisfaisant dans les prochains mois, notre comité de négociation étant pleinement disponible. Il en va toutefois de notre responsabilité syndicale de planifier dès maintenant le recours à des moyens de pression cet automne, si cela s’avérait nécessaire. »

C’est pourquoi la FSSS-CSN entame une consultation des assemblées générales de ses syndicats, à l’instar de toutes les organisations formant le Front commun, afin de préparer le recours éventuel à la grève. Une autre tournée des assemblées se tiendra dès la rentrée, en lien avec l’évolution des négociations, afin d’obtenir le mandat d’exercer une grève en Front commun cet automne. Notons qu’une douzaine de syndicats de la FSSS-CSN détiennent déjà un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, en Front commun. Ces mandats ont été obtenus à l’issue de vastes consultations par scrutin secret et référendum.

Les quatre priorités sectorielles de négociation de la FSSS-CSN sont de contrer la privatisation des soins et des services, d’améliorer la qualité de vie au travail, de compléter la révision de la nomenclature des emplois et de défendre les libertés syndicales. En outre, lundi, les délégué-es du conseil ont donné le mandat à leur comité de négociation élu de défendre quelques adaptations à la convention collective rendues nécessaires par l’adoption du projet de loi 10.

Mépris gouvernemental

Pour la vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Francine Lévesque, le gouvernement est méprisant à l’égard de ses 500 000 salarié-es. Elle rappelle que 52 % des salarié-es n’ont pas de poste à temps plein et gagnent un salaire annuel moyen de 28 000 $. La rente moyenne d’une personne retraitée est de 19 000 $ par année. « Le gouvernement nous offre l’appauvrissement, tout au long de la vie active et même jusqu’à la fin de nos jours. C’est inacceptable. Si le gouvernement cherche des moyens pour utiliser de façon plus optimale les sommes qu’il investit dans les réseaux, le Front commun est prêt à y travailler. Nous lui avons déjà proposé plusieurs pistes en ce sens. Mais nous ne cautionnerons jamais une approche qui aurait pour conséquence de dévaloriser davantage l’emploi dans le secteur public et d’accélérer l’exode vers la retraite. Un changement de cap s’impose. Le Front commun ne souhaite pas faire la grève. Nous souhaitons une entente négociée satisfaisante. Pour y arriver, il faudra nécessairement que le gouvernement soit aussi ouvert aux compromis que nous le sommes. »

Au niveau de la rémunération, le gouvernement souhaite en effet geler les salaires en 2015 et 2016 et les augmenter faiblement de 1 % par année en 2017, 2018 et 2019. Ces faibles hausses provoqueraient une perte importante de pouvoir d’achat pour les salarié-es face à l’inflation prévue à 2 % par année durant cette période. De plus, le retard de rémunération du secteur public québécois par rapport aux autres secteurs économiques, s’élevant à 7,6 % actuellement selon l’Institut de la statistique du Québec, doublerait durant cette période. De plus, le gouvernement veut réduire les prestations du régime de retraite et repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite, et ce malgré l’excellente santé financière du RREGOP (capitalisé à plus de 98 %). De tels changements auraient par ailleurs comme conséquence de pousser des milliers de salarié-es vers une retraite anticipée, alors que le réseau de la santé et des services sociaux ne peut se permettre une telle saignée de l’expertise. Le gouvernement porte également d’autres demandes, par exemple, il veut mettre fin à la prime de 8 % que reçoivent les salarié-es de Sept-Îles et de Port-Cartier, mise en place pour combler les besoins de main-d’œuvre dans ces régions.

Un automne chaud ?

La présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN), Ann Gingras, a vécu de nombreuses rondes de négociation dans le secteur public. Celle-ci s’annonce particulièrement difficile. « On sent clairement que les travailleuses et les travailleurs n’ont pas l’intention de se laisser marcher sur la tête. Le gouvernement veut poursuivre ses politiques d’austérité aux tables de négociation alors que les salarié-es ont pourtant largement fait leur part depuis 20 ans, en tenant les réseaux à bout de bras avec, pour seule reconnaissance, une tape dans le dos. Alors que les cadres et les hauts dirigeants des sociétés d’État renouent avec les bonis, que les nouveaux DG des CISSS obtiennent des hausses de salaire substantielles, que même les député-es envisagent de rehausser sensiblement leurs salaires, il serait scandaleux que les employé-es de l’État s’appauvrissent encore. Cela n’est pas une fatalité. C’est une question de choix politiques. La CSN mettra tout en œuvre pour que le saccage de nos services publics cesse ».

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont près de14 800 membres dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Fondé en 1918, le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Près de 2000 travailleurs en centres d’hébergement privés s’engagent dans une négociation coordonnée à l’échelle du Québec

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) débute aujourd’hui une tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Quarante-trois accréditations syndicales unissent donc leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. C’est en novembre dernier que les délégué-es de ces accréditations ont adopté des revendications communes qui ont été intégrées dans les cahiers de demandes locaux. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique la représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, Danielle Lemire.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la présidente du conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Dans la région de Québec, il ne se construit plus de CHSLD. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

« Rappelons-nous que la rémunération moyenne gagnée par ces travailleurs avoisine le salaire minimum, conclut la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Les conditions de travail des personnes dévouées qui prennent soin des aîné-es, en grande majorité des femmes, doivent impérativement se rapprocher de celles du secteur public. Il n’y aucune raison pour que ce ne soit pas le cas, puisqu’elles exécutent le même travail. »

À la défense d’un joyau du modèle québécois, autre victime de l’austérité

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a manifesté ce matin devant le Ministère de la Famille pour dénoncer les attaques du gouvernement Couillard contre la politique familiale québécoise. Les mesures d’austérité imposées par le gouvernement Couillard ont pour conséquence de favoriser les garderies privées, au détriment des familles québécoises.

Défendre la politique familiale contre l’austérité

Des centaines de personnes se sont rassemblées ce matin devant les bureaux du Ministère de la Famille pour s’opposer aux attaques du gouvernement Couillard contre le réseau des services de garde. Présent dans les centres de la petite enfance (CPE) et dans les garderies en milieu familial, la CSN se porte à la défense de la politique familiale. Les syndicats de la CSN sont actuellement en négociation dans les deux secteurs et proposent plusieurs solutions pour améliorer les conditions de travail et les services aux familles. « Nous savons que chaque dollar investi dans les services de garde rapporte entre 1,05 $ et 1,90 $ à l’État parce qu’il permet notamment aux femmes d’occuper un emploi. La politique familiale a maintes fois fait ses preuves. Il s’agit d’un joyau pour lutter contre l’accroissement des inégalités sociales. En s’y attaquant, le gouvernement Couillard démontre que son austérité s’en prend aux familles de la classe moyenne », explique Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Des projets de loi qui s’en prennent aux services de garde

Les projets de loi 27 et 28 comportent des attaques frontales contre le réseau des services de garde. Le projet de loi 27 concerne les « places fantômes » et le projet de loi 28 entraîne la fin de l’universalité des tarifs dans les services de garde. À cela s’ajoutent des compressions de l’ordre de 74 millions de dollars qui auront pour effet d’atteindre les services. « Le gouvernement doit s’attaquer aux réels problèmes du réseau des services de garde : le manque de places. Ce n’est certainement pas en coupant dans les budgets qu’il y parviendra. Notre manifestation vise à lancer un message clair au gouvernement : nous continuerons d’être aux côtés des familles québécoises et de défendre les services de garde auxquels ils tiennent tant », lance Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches – CSN. « Pour moduler les tarifs des services de garde et ainsi mettre un frein à l’accès à ces services, le gouvernement Couillard n’a pas hésité à utiliser le bâillon pour une deuxième fois en trois mois. Cela rend compte du peu d’écoute qu’il a pour celles et ceux qui tiennent ce réseau sur leurs épaules. Le réel objectif du gouvernement devient de plus en plus clair, c’est de favoriser le privé au détriment des familles québécoises », de conclure Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

65,5 millions de compressions encore à venir pour Québec–Chaudière-Appalaches

Le mois de mai marque la mise en œuvre de la deuxième vague de compressions budgétaires – de l’ordre de un milliard de dollars – imposées au réseau de la santé et des services sociaux. Alors que tous s’entendent pour dire que le réseau souffre de sous-financement chronique, le gouvernement de Philippe Couillard s’obstine dans son objectif d’atteinte du déficit zéro et lui impose des compressions lourdes de conséquences.

Hécatombe dans Québec-Chaudière-Appalaches

Dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, c’est plus de 100,4 millions $ de compressions budgétaires qui auront été imposées au réseau de santé et de services sociaux de la région, au terme des exercices financiers de 2014-2015 et 2015-2016.

Seulement pour 2015-2016, les compressions seront de l’ordre 48,2 millions $ pour la région de la Capitale nationale et de 17,2 millions $ pour Chaudière-Appalaches. « Les deux régions seront amputées de 65,5 millions de dollars, soit le double des compressions de l’an dernier. La situation est déjà critique, ce sera l’hécatombe dans la région ! », observe Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN.

« Le gouvernement croit-il sincèrement qu’il reste du gras à couper ? Que les travailleuses et les travailleurs du réseau ne croulent pas déjà sous les charges et la pression ? Sans compter que le peu de considération, pour ne pas dire le mépris, perpétré par le gouvernement à leur égard n’aide en rien à la valorisation de leur travail », questionne Ann Gingras.

Mais les employé-es du réseau ne sont pas les seuls à subir les conséquences des compressions. « Il y a quelques jours à peine, le gouvernement de Philippe Couillard avouait, du bout des lèvres, que les compressions imposées au réseau auront des répercussions sur les soins aux patients. Pour la FSSS-CSN, ce n’est que la pointe de l’iceberg. Il ne fait aucun doute que ce milliard à couper d’ici la fin de l’exercice financier 2015-2016 viendra fragiliser davantage les services et les soins offerts. Et cela, aucune Québécoise et aucun Québécois ne le souhaite », dénonce pour sa part Denis Bertrand, vice-président régional de la FSSS-CSN à Québec.

Privatisation en trame de fond

Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti libéral, il ne fait aucun doute que Philippe Couillard et Martin Coiteux veulent imposer au Québec un modèle où le réseau public recule au profit de l’entreprise privée. « À force de couper dans nos réseaux publics, de réduire le panier de services offerts aux Québécois et aux Québécoises, on ouvre insidieusement la porte à la privatisation. Couillard et Coiteux peuvent prétendre le contraire, leurs réelles intentions sont évidentes », affirme pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

« Le modèle québécois, unique en Amérique du Nord, a fait ses preuves ; les inégalités sociales et l’écart entre les riches et les pauvres, bien qu’il se creuse, sont moins grands ici qu’ailleurs. Philippe Couillard croit-il vraiment que nous les laisserons tout détruire sans bouger ? Depuis des mois, la CSN mène une bataille acharnée contre l’austérité. Et elle est loin d’être terminée », insiste Ann Gingras.

À propos

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont près de14 800 membres dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches lance une réflexion avec ses syndicats sur les moyens à prendre

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) tient aujourd’hui des États généraux pour aider les délégué-es des syndicats à mieux faire face au discours de la droite populiste, très présent dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches.

« Ce discours qu’on entend sur les ondes de certains médias a une influence sur nos membres, qui y sont constamment exposés. Dans les taxis, les usines, les autobus, les magasins, sur la place publique, on peut entendre des politiciens, des commentateurs de tous acabits, des chroniqueurs, tous des tenants de cette droite, attaquer les syndicats ou des groupes spécifiques comme les féministes ou les personnes assistées sociales. Il faut se donner des moyens d’action pour mieux agir auprès de nos membres, car toute cette rhétorique négative a une influence sur notre capacité de mobilisation et sur notre message d’ouverture et d’inclusion », souligne la présidente du Conseil central, Ann Gingras.

Le secrétaire général du Conseil central, Yves Fortin, note pour sa part que ce genre de discours, très antisyndical, mise beaucoup sur le clivage entre les travailleurs et leur syndicat. « Un procédé très fréquent est de se montrer sympathique à l’endroit de la travailleuse ou du travailleur syndiqué pour lui démontrer que les organisations syndicales sont néfastes pour lui. C’est très pernicieux, car on sait que ces travailleurs ne sont réellement protégés que lorsqu’ils sont syndiqués. »

« Il n’y a pas de recette miracle pour contrecarrer ce discours, c’est certain, ajoute-t-il. Nous voulons réfléchir avec les syndicats sur la façon d’atteindre les membres sur le terrain et de voir justement comment ils peuvent investir ce terrain-là en prenant l’offensive. C’est une démarche qui s’impose et à propos de laquelle on veut être proactifs. »

Des états généraux pour faire le point et passer à l’action

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) tiendra les 30 avril et 1er mai prochains des États Généraux qui réuniront des militantes et des militants syndicaux et des groupes sociaux.

Peu habituelle, cette rencontre vise, dans un premier temps, à partager une analyse de la conjoncture sociopolitique au Québec sous le régime d’austérité du gouvernement Couillard, mais dans le contexte précis et particulier de notre région où la droite semble avoir une certaine emprise avec, entre autres, une forte présence des médias d’opinion.

La deuxième journée de l’événement sera plutôt axée sur la nécessité de se mobiliser et à redoubler d’efforts pour faire l’important et l’essentiel travail de sensibilisation et d’information auprès des membres de nos organisations, notamment les jeunes. Des conférencières et conférenciers universitaires, et panélistes provenant du mouvement communautaire, des groupes de femmes, d’organisations syndicales et du mouvement écologiste alimenteront nos réflexions et débats et soumettront, tout au long de l’évènement, des pistes d’action afin d’élargir toujours davantage la solidarité et la mobilisation pour défendre le patrimoine commun que sont nos services publics et nos programmes sociaux et empêcher le gouvernement Couillard dans son démembrement de l’État social québécois. Il s’agira de deux jours forts intéressants qui mettront la table pour les mois à venir dans la région de Québec Chaudière-Appalaches.

Les États généraux débuteront à 9 h le 30 avril 2015 et auront lieu au Centre Horizon sis au 801, 4e Rue à Québec.

Une contribution incontournable pour assurer les services

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) et la Fédération de la santé et services sociaux (FSSS-CSN) soulignent aujourd’hui la semaine des secrétaires au CSSS de la Vieille-Capitale. Reconnaître à sa juste valeur le rôle que jouent ces secrétaires pour seconder les équipes de soins est essentiel. Dans un contexte où les femmes sont les premières cibles des mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard, leur travail incontournable se doit d’être souligné.

Les femmes dans la mire de l’austérité

Les femmes sont particulièrement ciblées par les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. « Les secrétaires du réseau de la santé et des services sociaux n’y échappent pas. D’une part, en tant que femmes et citoyennes, elles sont touchées de plein fouet par les mesures d’austérité qui ne cessent d’alourdir leur fardeau financier et de réduire les services publics dont elles bénéficient. D’autre part, en tant qu’employées du réseau, elles voient leur travail constamment dévalorisé, alors qu’on leur demande de faire plus avec moins. Et c’est sans compter les offres anémiques et méprisantes proposées par le gouvernement de Philippe Couillard, qui viendraient les appauvrir », note Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN.

À cela s’ajoutent les projets de loi 10 et de loi 15 adoptés par le gouvernement libéral, qui viennent chambouler le travail au quotidien des secrétaires et de milliers de travailleuses et travailleurs du réseau de santé et de services sociaux. « Les secrétaires sont au cœur des chamboulements causés par le projet de loi 10. Pendant qu’elles subissent les effets de structures plus complexes et plus éloignées des préoccupations des gens, elles ont moins de temps pour se consacrer à leur travail administratif indispensable. De plus, le projet de loi 15 viendra limiter le nombre de salarié-es dans le réseau, ce qui aura pour conséquence d’augmenter la charge de travail et les risques de privatisation », explique de son côté Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN et responsable du personnel du bureau et de l’administration.

La semaine des secrétaires

Dans un tel contexte, il est primordial pour la FSSS-CSN de souligner la semaine des secrétaires, qui représente des milliers de secrétaires du réseau de la santé et des services sociaux. Il s’agit d’un moment privilégié pour rappeler l’importance de la contribution des secrétaires et du personnel de bureau dans le réseau. « En effet, dans toutes les missions assumées par notre réseau public, s’il est possible de livrer des services directs à la population, c’est en grande partie en raison des services administratifs. Sans ces services, les médecins, infirmières, travailleuses sociales, auxiliaires aux services de santé et sociaux ainsi que les autres professionnel-les de la santé et des services sociaux auraient à se consacrer à diverses tâches administratives plutôt que de dispenser des soins et des services », explique pour sa part Jacques Guérin, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux de Québec-Sud (CSN).

« Imaginerait-on un hôpital sans personnel administratif pour accueillir les personnes malades ? Un hôpital sans système d’archives ou de prise de rendez-vous ? Imaginerait-on des médecins faire des suivis sans secrétaires médicales ? Serait-il préférable que les médecins, les infirmières, les intervenants sociaux, et tous les autres professionnel-les de la santé et des services sociaux, consacrent leur temps à des tâches administratives au détriment des activités cliniques ? Il est grand temps que le gouvernement reconnaisse la contribution de ces femmes et cesse de faire de la petite politique sur leur dos », conclut la vice-présidente de la FSSS-CSN, Josée Marcotte.

À propos

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le gouvernement fédéral doit consentir à un meilleur partage des contrats de construction navale

À l’approche du dépôt du budget fédéral prévu le 21 avril, le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches demandent instamment au Premier ministre canadien, Stephen Harper, de considérer le chantier Davie Canada dans l’octroi des contrats maritimes.

Voilà l’essentiel du message contenu dans une lettre adressée par la Confédération des syndicats nationaux au Premier ministre. Pour Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier Davie (CSN) : « Il ne doit plus faire aucun doute dans l’esprit du gouvernement fédéral que le Chantier Davie Canada a tout ce qu’il faut pour participer pleinement à la construction de navires de toutes catégories. Il dispose d’une main-d’œuvre qualifiée, de l’expertise nécessaire et des ressources technologiques. Notre chantier à Lévis est le plus important au Canada, mais également le plus apprécié en Amérique du Nord. Il a récemment reçu la mention « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. Le gouvernement fédéral n’a donc aucune raison pour refuser de considérer notre chantier dans l’attribution des contrats. »

Bien que Chantier Davie Canada ait obtenu, en mars dernier, le contrat de prolongation de vie de neuf mois du navire NGCCC Earl Grey de la Garde côtière canadienne, la CSN considère que le gouvernement fédéral doit faire davantage pour assurer le maintien et la pérennité du constructeur naval de Lévis. En 2011, des contrats totalisant plus de 30 milliards de dollars ont été octroyés à d’autres chantiers au Canada sans que Chantier Davie soit considéré. Aujourd’hui, le chantier atteint un niveau relativement élevé de ses activités avec environ 1100 personnes y travaillant sur une base régulière, dont plus de 750 sont syndiqués à la CSN.

Le chantier réclame sa part des contrats fédéraux dont les impacts sur le développement et le maintien des emplois de qualité et sur l’économie de la région sont majeurs. Pour Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), affiliée à la CSN : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, député de Lévis, a lui-même reconnu au printemps 2014 que le chantier Davie avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Il nous l’a reconfirmé encore lors d’une rencontre privée tenue le 7 avril dernier à Lévis alors qu’il était justement question du développement de cet important dossier pour la région et le Québec. Nous souhaitons ardemment que le gouvernement reconnaisse que Chantier Davie Canada est un acteur sérieux et très crédible de l’industrie navale canadienne. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches : « Le gouvernement fédéral a une occasion en or de changer son approche et de traiter de manière équitable le chantier Davie, comme il le fait avec d’autres constructeurs au Canada. On a un chantier à Lévis qui a les capacités, les infrastructures et toutes les expertises nécessaires et, faut-il le répéter, qui est prêt à passer immédiatement à l’action. » Cette démarche initiée par la CSN s’inscrit dans la politique mise de l’avant par la centrale pour assurer la relance de la construction navale au Québec. En mars 2014, sept propositions visant les gouvernements d’Ottawa et celui de Québec ont été rendues publiques avec l’objectif de permettre aux chantiers québécois, dont celui de la Davie, de jouer un rôle à la mesure de leur capacité, tout en développant des emplois de qualité.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui regroupe sur une base régionale plus de 45 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

3000 RSG membres de la CSN en grève le 1er mai pour mettre fin à une injustice à leur égard

Un peu plus de 3000 responsables en service de garde (RSG) sont toujours sans entente collective depuis le 1er décembre 2013. Lors d’une récente tournée de consultation, elles ont unanimement refusé les offres jugées appauvrissantes du ministère de la Famille qui tente de leur imposer ses politiques d’austérité. Elles déclencheront une grève d’une demi-journée le 1er mai prochain. Les RSG réclament notamment l’équité avec leurs consœurs des centres de la petite enfance afin de corriger une injustice historique à leur égard.

Pour Lucie Longchamps, représentante du secteur des responsables en service de garde et membre du comité de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) : « Le ministère fait toujours la sourde oreille à nos demandes d’ordre monétaire. Il poursuit à notre égard une politique de discrimination, en refusant de reconnaître l’équité de traitement avec le titre d’emploi comparateur pourtant prévue dans la loi sur la représentation des RSG, soit l’éducatrice en CPE, échelon 1. »

Rappelons que les éducatrices en CPE bénéficient de 13 congés supplémentaires payés par rapport à ceux qui sont octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013. Dans leurs demandes déposées le 13 juin 2014, elles réclament également que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 550 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, largement en deçà de l’inflation. »

« Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a dit la semaine dernière que les RSG avaient négocié et conclu leur entente collective. C’est faux ! Plus de 3000 d’entre elles sont toujours sans entente. Si les médecins, qui sont aussi des travailleurs autonomes, ont réussi à arracher avec raison l’équité de traitement avec les médecins du reste du Canada, on ne voit pas pourquoi nous serions traitées de manière différente ! C’est pourquoi le Conseil du trésor et la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, vont nous entendre au cours des semaines et des mois à venir. »

« Aucune raison ne peut justifier que le gouvernement traite les responsables de service de garde différemment des travailleuses en CPE, et même des salarié-es de l’État, lance pour sa part Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN. C’est une simple question d’équité. Le Conseil du trésor, tout comme la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, doivent en tenir compte et donner tous les mandats nécessaires à leurs négociateurs pour régler l’entente collective des RSG membres de la CSN. Elles ne demandent pas la lune. Ce qu’elles veulent, c’est d’être traitées équitablement. Ni plus, ni moins. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) : « Le refus du gouvernement de traiter correctement les responsables en service de garde en milieu familial est un bel exemple que les femmes sont les premières à être pénalisées par les politiques d’austérité, comme l’a démontré une récente étude de l’IRIS portant sur les impacts néfastes de ces mesures sur les femmes. Des politiques discriminatoires ne sont jamais acceptables et au Conseil central, nous allons tout mettre en œuvre pour qu’elles puissent obtenir ce qui leur est dû et ce qu’elles méritent. Pas question de baisser les bras ! »

À propos des RSG et de la CSN

Plus de 3000 responsables en service de garde familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci regroupe plus de 130 000 membres provenant des secteurs public et privés de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les membres du syndicat acceptent la recommandation du conciliateur

Réunis aujourd’hui en assemblée générale extraordinaire à l’Hôtel National de Tring-Jonction, les 816 membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN (STOVJ) ont pris connaissance de la recommandation émise par Jean Nolin, le conciliateur au dossier. Après la présentation du contenu du document, ils ont adopté celle-ci à 70 % lors d’un vote tenu à scrutin secret.

« Nous avons présenté tous les détails du rapport du conciliateur aux membres qui étaient présents à l’assemblée générale de cet après-midi, avant de la soumettre au vote secret. Démocratiquement, les membres du syndicat ont décidé d’accepter cette recommandation. D’une durée de six ans, notre nouveau contrat de travail comprend des augmentations de salaire totalisant 2 % pour les trois premières années et 1,75 % pour les trois dernières. Un montant forfaitaire de 800 $ sera versé à tous les salarié-es à la signature de la convention collective, assorti d’un second montant de 55 $ par année de service cumulé, selon l’ancienneté des travailleuses et des travailleurs. Nous avons également obtenu une bonification de 14 % de la participation de l’employeur à notre assurance collective. Finalement, nous avons obtenu des gains divers liés aux clauses normatives.

Malgré les menaces de fermeture auxquelles nous avons encore une fois fait face, nous sortons de cette grève la tête haute et nous sommes convaincus d’avoir obtenu le maximum que nous pouvions aller chercher avec l’aide du conciliateur », de souligner Martin Maurice, président du STOVJ.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente 940 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN dénonce le climat d’improvisation

À quelques heures de l’entrée en vigueur de la loi 10 qui prévoit notamment l’abolition des Agences de santé et de services sociaux, la CSN dénonce le climat de confusion qui règne dans le réseau et ce, partout dans la province. « Alors que le ministre Gaétan Barrette avait rejeté du revers de la main les craintes soulevées, entre autres par la CSN, sur l’onde de choc que cette loi créerait, force est de constater que les travailleurs et les travailleuses avaient raison de craindre le pire », dénonce le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

À deux jours de l’abolition de leur poste, des centaines d’employé-es et de professionnel-les œuvrant dans les agences, n’ont aucune idée de ce qui adviendra d’eux. À la FP-CSN, qui représente 850 professionnel-les d’agence, le portrait de la situation n’est pas reluisant. « On constate que la loi est appliquée de façon improvisée et contradictoire d’une région à l’autre. Il aurait fallu que le ministre envoie clairement ses intentions, accompagnées d’un mode d’emploi ou d’un organigramme qui aurait facilité le travail de transition », précise Michel Tremblay, président de la FP-CSN. En date d’aujourd’hui c‘est environ 30 % des professionnel-les qui sont transférés ou perdent leur emploi. Malheureusement, la grande majorité de ceux-ci ne savent pas ce qui adviendra d’eux, à quelques heures du jour fatidique », dénonce-t-il.

Les conséquences sur les patients se feront aussi sentir à court et moyen terme. Les mises à pied touchant les professionnel-les œuvrant en prévention se feront sentir dès le printemps. À plus court terme, l’intégration du personnel non clinique risque de provoquer des bris de service auprès des patients. »

Agence de Chaudière-Appalaches

Même scénario à l’Agence de Chaudière-Appalaches, où près de 75 personnes ont appris lundi dernier qu’elles ne seraient pas transférées au CISSS de Chaudière-Appalaches, alors qu’on leur avait pourtant indiqué le contraire depuis le début. « Ce genre d’improvisation se fait au détriment de travailleurs et de travailleuses qui voient du jour au lendemain leur carrière et leur vie chavirées, et ce dans la plus grande incertitude. À titre d’exemple, les gens de la santé publique seront rapatriés à Montmagny et à Lévis en attendant de connaître quels seront les postes abolis. De tels drames humains auraient pu être évités si le ministre avait réellement voulu s’attaquer aux problèmes de fond du réseau, plutôt que de précipiter un processus structurel », a noté pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

Peu de surprise du côté de Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. « Nous vivons aujourd’hui les premiers effets concrets de la 1oi 10. Selon nous, ce n’est que le début d’une série de chamboulements improvisés, qui viendront empirer les choses plutôt que de les simplifier comme l’avait promis le ministre. À peu près tous les acteurs du réseau ont dénoncé cette réforme qui, au nom d‘économies minimes de 200 millions de dollars, crée désorganisation et incertitude », conclut le président de la FSSS-CSN.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités. La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont la santé et les services sociaux. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte un peu plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux.

La CSN dénonce les nouvelles coupes de postes à Radio-Canada/CBC

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, le président de la Fédération nationale des communications-CSN, Pierre Roger, et la présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), Isabelle Montpetit, dénoncent avec force la nouvelle abolition d’une centaine de postes à Radio-Canada/CBC.

« La CSN dénonce cette nouvelle réduction des effectifs qui met toujours plus en péril le mandat confié à la Société et qui compromet davantage la mission de notre unique producteur et diffuseur public au pays. La haute direction suit à la lettre les projets du gouvernement de Stephen Harper qui visent à démanteler Radio-Canada. À chaque nouvelle coupe, le plan des conservateurs se concrétise sans qu’aucune consultation publique n’ait eu lieu sur le sujet.

On peut également questionner le moment et les motivations de cette nouvelle saignée qui sera mise en application juste avant les élections de cet automne. Si ce n’est pas un coup de force électoraliste et une tactique politique pour placer le prochain parti au pouvoir devant un état avancé de démolition de Radio-Canada, on se demande bien pourquoi alors annoncer et mettre en œuvre maintenant cette nouvelle réduction, alors tous les autres partis fédéraux ont appuyé l’arrêt des coupes et le réinvestissement urgent dans Radio-Canada», de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les abolitions de postes qui prendront effet à l’automne touchent à presque toutes les régions du service français de la Société au Québec et à Moncton : dix postes sont donc coupés à Moncton, un à Rimouski, un à Roberval, un à Rouyn-Noranda, quatre postes sont abolis et un est créé au Saguenay, un poste est coupé à Sept-Îles, trois à Sherbrooke et trois à Trois-Rivières. À Montréal, 54 postes sont abolis dont deux non-syndiqués et cinq nouveaux postes seront affichés. ICI Musique perd 10 postes parmi de la soixantaine d’artisans qui y œuvrent. Seules les stations de Matane et de Québec sont épargnées dans cette nouvelle annonce. « Ces coupes touchent les régions de manière importante alors que la CSN a récemment déposé un mémoire devant le Comité sénatorial permanent des transports et des communications qui réitérait l’importance de Radio-Canada/CBC en région.

On se demande pourquoi le gouvernement nous consulte si c’est pour agir en sens contraire de l’intérêt public, de déplorer Pierre Roger, président de la FNC-CSN. Nous décelons clairement une improvisation totale de la direction actuelle, l’application d’un plan obscur, sans objectifs clairs, par une équipe de cadres sans véritable commandant aux opérations. On assiste à un autre volet dramatique tout en continuité avec l’œuvre de destruction déjà trop amorcée. »

« La production de l’information régionale est touchée en plein cœur, et ceci dans le but d’effectuer un virage numérique dont personne ne sait rien. De plus, Radio-Canada crée de nouveaux postes qu’elle affiche à l’externe, en même temps qu’elle procède à des mises à pied importantes. Il faudrait plutôt offrir les nouveaux postes aux personnes qui connaissent déjà la culture de l’organisation et qui peuvent y apporter toutes leurs connaissances.

Ces bouleversements se produisent dans un contexte de va-et-vient constant aux ressources humaines et aux relations de travail, et alors que Radio-Canada impose une fusion des accréditations syndicales au Québec et à Moncton. Pour couronner le tout, la haute direction ne s’est pas donné la peine de rencontrer les employé-es pour répondre à leurs questions légitimes, ce qui augmente l’inquiétude et l’amertume de tous les artisans », de dénoncer Isabelle Montpetit, présidente du SCRC-CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN salue un homme engagé

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à rendre hommage à Clément Trudel, décédé samedi à l’âge de 78 ans. Il a été journaliste pendant 40 ans, entre autres au Soleil, avant d’œuvrer durant 30 ans au Devoir. Au cours des années 1988 à 2000, il signa également une chronique internationale dans l’organe officiel de la CSN, Nouvelles CSN.

« La CSN est fière d’avoir pu compter sur un homme engagé comme Clément Trudel qui a été à l’image du quotidien pour lequel il a donné plus de 30 ans de sa vie : indépendant, sérieux et déterminé, a souligné le président Jacques Létourneau. Par son travail rigoureux, ses valeurs humanistes et son engagement syndical, il a œuvré activement à promouvoir un journal libre, il a milité pour de meilleures conditions d’exercice de sa profession en rendant accessible une information pas toujours simple à saisir, en particulier sur des enjeux internationaux. »

Clément Trudel a participé à la fondation de la Fédération canadienne de l’imprimerie et de l’information, dont il a été le secrétaire. Il fut aussi vice-président du Conseil central de Québec (CSN) et président des syndicats de journalistes au Soleil et au Devoir. Il a aussi activement milité au sein de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN). Durant quelques années, il a aussi signé une chronique internationale au bénéfice des militantes et des militants de la CSN dans Nouvelles CSN.

La CSN tient à offrir ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Clément Trudel.

Clément Trudel a collaboré plusieurs années à Nouvelles CSN en rédigeant une chronique internationale.

Les membres du syndicat débraient

Aujourd’hui, à 17 h 15, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN (STOVJ) ont déclenché la grève générale illimitée. Ce débrayage est survenu à la suite du dépôt par Olymel d’une offre finale et globale qui sera soumise au vote dès demain.

« Depuis 2007, après avoir subi une baisse draconienne de nos salaires et de nos avantages sociaux de l’ordre de 40 %, les travailleuses et les travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction ont largement fourni leur part d’efforts en ne recevant que de minimes augmentations de salaire qui ne rattrapaient pas le coût de la vie. Depuis le début de cette négociation, le comité de négociation travaille en fonction des mandats qui lui ont été confiés par les membres du syndicat et nous estimons que les dernières offres de l’employeur demeurent encore insuffisantes.

Le syndicat présentera intégralement cette proposition de manière transparente aux salarié-es, qui accepteront ou refuseront celle-ci », de souligner Martin Maurice, président du STOVJ. Lors de l’assemblée de dimanche dernier, les membres ont adopté à 95,8 % une proposition de moyens de pression pouvant aller jusqu’à l’exercice de la grève. Rappelons que le conciliateur Jean Nolin, nommé par le ministère du Travail, accompagnait les deux parties dans leurs rencontres depuis le 11 mars dernier.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente 940 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les membres du syndicat adoptent un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève

Malgré une importante tempête hivernale et une panne d’électricité ayant duré plus de trois heures, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN (STOVJ) se sont déplacés et ont participé en grand nombre à une assemblée générale extraordinaire. Réunis à l’Hôtel National de Tring-Jonction, les 633 membres présents ont pris tout le temps nécessaire pour recevoir le rapport de négociation et pour poser toutes leurs questions afin de bien saisir l’état actuel de leur négociation.

« Lors de cette assemblée, après avoir présenté un rapport de négociation détaillé, nous avons procédé à un vote à scrutin secret, dont les résultats ont démontré une totale confiance envers le comité de négociation. En effet, les membres ont adopté à 95,8 % une proposition de moyens de pression pouvant désormais aller jusqu’à l’exercice de la grève.

Les membres ont pris connaissance des dernières offres de l’employeur et ils ont estimé que celles-ci étaient nettement insuffisantes. Depuis les pertes salariales de près de 40 % qui nous ont été imposées par Olymel à la négociation de 2007, nous n’avons reçu que de minimes augmentations de salaire. Or, depuis ce temps, tous les prix des biens que nous consommons ont augmenté et nous nous appauvrissons. Nous sommes donc très fiers de cette assemblée générale qui reflète bien notre mobilisation, et nous allons tout mettre en œuvre pour enfin arriver à une entente négociée en respect des mandats qui nous ont été confiés », de préciser Martin Maurice, président du STOVJ. Rappelons que le conciliateur Jean Nolin, nommé par le ministère du Travail, accompagne les deux parties dans leurs rencontres depuis le 11 mars dernier.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente 940 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 32 500 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches se penche sur la détresse psychologique au travail

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) organisait hier une journée thématique sur la détresse psychologique au travail auprès de quelque 200 syndiqués responsable de la santé et sécurité afin de mieux les outiller sur cet enjeu de taille dans les entreprises et organisations au Québec.

« Les problèmes de santé mentale au travail figurent parmi les facteurs qui causent le plus d’absences. Le coût est très élevé pour les employeurs de ne pas s’en occuper, souligne la présidente du Conseil central, Ann Gingras. Nous voulons de notre côté sensibiliser les syndicats sur l’importance d’agir afin que l’intégrité de la travailleuse et du travailleur soit respectée. »

À plusieurs points de vue, ajoute Ann Gingras, les nouvelles formes de travail sont pathogènes puisqu’elles augmentent la charge, réduisent l’autonomie et accentue la compétition entre les travailleurs. Malheureusement, ce contexte fait en sorte de réduire la solidarité entre eux. La détresse psychologique est un indicateur qui permet en quelque sorte de mesurer la température de leur état psychologique.

« Au cours de la journée thématique, les syndicats ont pu cibler des outils pour pouvoir travailler en amont et pour être en mesure de repérer les situations à risque, identifier les groupes de travailleurs les plus exposés et cibler des orientations à privilégier pour l’action », ajoute-t-elle.

Michel Vézina, professeur au département de médecine social et préventive de l’Université Laval, Nathalie Jauvin, chercheuse au CSSS de la Vieille capitale et Carole Chénard, responsable de la programmation à l’Institut national de santé publique du Québec étaient invités à participer à cette conférence concernant cet enjeu important.

À propos

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et réunit plus de 325 000 travailleuses et travailleurs sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches représente pour sa part 245 syndicats et environ 45 000 salarié-es.

Il est temps que le Québec ait sa part des chantiers du fédéral

La CSN félicite Davie pour son prix de chantier naval nord-américain de l’année, mais souligne du même souffle que cet accomplissement aurait été impensable sans une collaboration soutenue avec les travailleuses, les travailleurs et le syndicat.

« Nos membres ont fait des concessions importantes en 2011 pour sauver l’entreprise. Ils ont travaillé fort l’an dernier pour terminer le Cecon Pride dans les délais. Il est temps que le Québec ait sa part des contrats du fédéral », affirme Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) qui représente plus de 700 travailleurs. Ce dernier se souvient que le ministre conservateur Steven Blaney affirmait alors que Davie devait faire ses preuves. « Je pense qu’avec ce prix Lloyd, nos preuves sont faites », ajoute le président, qui s’attend par ailleurs à une reconnaissance des efforts de ses membres lors du renouvellement de la convention collective l’an prochain.

Rappelons qu’en 2011, Ottawa avait accordé plus de 30 G$ de contrats de la Marine royale canadienne en privilégiant seulement les chantiers d’Halifax et de Vancouver. Or, des contrats du fédéral seront bientôt disponibles comme celui du brise-glace Diefenbaker ou celui des ravitailleurs de la marine canadienne. Il serait donc encore temps de redonner sa place au meilleur chantier d’Amérique du Nord qui est également le plus grand au Canada.

Stratégie maritime

« L’industrie maritime sera un incontournable dans la future Stratégie maritime du gouvernement Couillard. Il faut donc faire tous les efforts pour consolider et développer ce secteur », soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

« La région de Québec est un endroit stratégique sur le Saint-Laurent et Chantier Davie doit demeurer une part importante de l’économie régionale et un moteur pour son industrie maritime », ajoute Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudières-Appalaches, qui rappelle que la CSN n’a jamais ménagé aucun effort au cours des dernières décennies pour établir ce chantier comme un pivot important de l’économie régionale.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches compte 250 syndicats sur son territoire pour un total de 44 000 membres.

Une victoire significative pour le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Provigo, entrepôt Armand-Viau (CSN)

La Fédération du commerce (FC-CSN) se réjouit de la décision de la Cour suprême du Canada qui rejette la demande d’appel de Provigo Québec inc..

Provigo Québec inc. en appelait d’une décision de la Cour d’appel du Québec du 29 mai 2014 qui donnait raison au Syndicat des travailleurs et travailleuses de Provigo, Entrepôt Armand-Viau dans une affaire d’arbitrage liée à la fermeture de son centre de distribution de Québec. La partie patronale refusait de reconnaître la juridiction de l’arbitre pour qu’il détermine les indemnités à être versées aux 400 syndiqués mis à la porte après la fermeture de l’entrepôt situé dans le secteur industriel Armand-Viau. La compagnie tentait d’en appeler de la décision de la Cour d’appel du Québec, mais le plus haut tribunal du pays a décidé qu’elle n’entendrait pas la cause sur le fond.

Un dénouement heureux

« Nous sommes très heureux du dénouement de cette affaire. Depuis le début il était clair pour nous que l’arbitre au dossier avait tous les pouvoirs et la juridiction pour établir, de façon juste et équitable, le montant des indemnités à verser à nos membres » explique le président de la FC, Serge Fournier.

Un arbitre de grief sera donc nommé dans les prochaines semaines pour qu’il tranche la question des indemnités dues aux employé-es syndiqués de l’entrepôt Armand Viau. Rappelons que Provigo a annoncé la fermeture de son centre de distribution à la fin avril 2010 moins d’un mois après que les travailleuses et les travailleurs eurent été mis en lock-out.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’indépendance pour le cégep Champlain – St. Lawrence

Le campus St. Lawrence est l’un des trois campus qui composent le Champlain Regional College, le seul établissement collégial multirégional qui subsiste au Québec.

« Cette structure multirégionale est un véritable anachronisme – une anomalie par rapport à la loi sur les collèges », déclare Chris Brosseau, président du syndicat des professionnels. « St. Lawrence est l’unique établissement public d’enseignement supérieur anglophone entre Montréal et la Gaspésie. Notre collège réussit de grandes choses avec peu de moyens. Il est grand temps qu’il se dote de tous les outils d’un cégep indépendant comme les autres afin de mieux remplir sa mission fondamentale. »

« Le fait de devenir un cégep en bonne et due forme nous permettrait d’améliorer grandement la représentation des acteurs de notre région au sein de notre conseil d’administration et de bénéficier des mêmes leviers de développement que les autres cégeps indépendants, » ajoute Lisa Birch, présidente du syndicat des enseignants et enseignantes. « En étant davantage ancré dans notre milieu avec tous les outils et pouvoirs d’un cégep autonome, nous pourrions mieux répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants de notre région ainsi qu’à ceux des milieux socio-économiques, notamment à l’égard du développement et de la rétention de jeunes talents bilingues. Une plus grande proximité entre St. Lawrence et ses partenaires faciliterait les stages et l’accès à l’emploi pour nos étudiants. »

« Le cégep pourrait financer de façon optimale l’aide à la réussite », affirme Andrée-Anne Giguère, professeure de français et membre du comité exécutif du syndicat des enseignants. « Nous sommes persuadés que la nature unique de la population étudiante desservie par St. Lawrence, la culture spécifique de notre établissement et sa mission unique dans la région de Québec seraient davantage respectées et mises en valeur si notre campus devenait un cégep autonome. »

En mettant fin aux déplacements entre les trois régions administratives et à la tenue de réunions à Drummondville, il y aurait des économies immédiates, moins de bureaucratie et moins de dédoublement de tâche. La gestion locale, les services directs et des communications entre les services seraient grandement améliorés. Les gains en efficacité économique permettraient d’allouer plus de ressources aux services de première ligne. Ce nouveau statut permettrait de créer une structure de gouvernance locale reflétant bien la communauté collégiale ainsi que toutes les communautés de la région de Québec qui bénéficient de la présence d’une institution postsecondaire qui offre une formation de grande qualité en anglais.

« Ce projet est à la fois structurant et porteur de retombées économiques, sociales et politiques pour St. Lawrence et, surtout, pour la grande région de Québec, notre capitale nationale », conclut Richard Garneau, président du syndicat des employées de soutien.

Une campagne d’appui est en cours auprès des communautés qui bénéficient des services d’une institution d’enseignement supérieur en anglais dans la région et une pétition est en ligne sur le site de l’Assemblée nationale :

https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-5135/index.html

St. Lawrence doit devenir un vrai cégep !

 

Le collectif Refusons l’austérité intensifie la mobilisation

Le grand rassemblement citoyen organisé par le collectif Refusons l’austérité, qui s’est tenu aujourd’hui au Centre des congrès de Québec et a été suivi d’une manifestation devant l’Assemblée nationale, a donné lieu à l’élaboration d’un plan d’action et de mobilisation qui s’accentuera au cours des prochaines semaines.

« Les impacts des coupes budgétaires dans les programmes et les services publics sont concrets, soutiennent les organisations membres du collectif. Le gouvernement vient de mettre en place un mécanisme de démantèlement du réseau public de santé qui risque grandement d’en réduire l’accessibilité et d’élargir la privatisation. Il a augmenté les tarifs pour les services de garde à la petite enfance en instaurant le principe d’utilisateur-payeur. Il impose des compressions aux universités, réduit l’aide sociale, affaiblit les régions, coupe l’aide aux devoirs. Et ce ne sont là que quelques exemples de ce qu’il fait subir à la population. »

Pas de relâche pour protester

Depuis le début de l’année, les groupes membres du collectif ont multiplié les actions pour s’opposer aux politiques imposées par les libéraux. Visites de député-es et de ministres, occupation de leurs bureaux, grande mobilisation contre les hausses de tarifs dans les centres de la petite enfance (CPE), vigile du 6 février contre le bâillon du projet de loi no 10 (loi modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux), mobilisations régionales diverses, et ce, sans compter les diverses actions de l’automne dernier, dont la grande manifestation du 29 novembre 2014.

« Nous sommes unanimes : il faut faire reculer le gouvernement avant qu’il n’ait complètement détruit le modèle québécois. La seule façon d’y parvenir est de maintenir la cadence dans nos opérations de mobilisation et de visibilité, enchaînent les porte-parole du collectif. La Journée internationale des femmes, le dépôt du budget, la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, seront autant d’occasions pour tous les citoyens et les citoyennes de signaler au gouvernement leur rejet des politiques d’iniquité, d’injustice et d’appauvrissement qu’il est en train d’instaurer en faisant reculer le Québec de 50 ans. »

D’autres solutions

Les groupes membres du collectif ont également étoffé leurs solutions pour assurer le développement économique durable du Québec et mettre en place les fondements d’une société plus juste. « Nous l’avons dit plusieurs fois, le gouvernement pourrait par exemple décider de repousser le versement au Fonds des générations, une mesure sans aucun coût qui permettrait de dégager un surplus de 227 millions de dollars », soulignent-ils. Ils ajoutent : « À l’heure où un scandale comme celui de la HSBC fait les manchettes, on est à même de réaliser à quel point il faut développer des moyens de lutter efficacement contre les paradis fiscaux. La révision de notre régime fiscal, qui passerait notamment par une refonte des avantages fiscaux favorisant les plus riches, une plus grande progressivité de l’impôt des particuliers et une imposition plus juste des grandes entreprises et des banques seraient aussi beaucoup plus porteuses que les attaques envers la classe moyenne, les travailleurs, les femmes et les personnes défavorisées auxquelles se livrent les libéraux », concluent-ils.