Les syndicats poursuivront la mobilisation et exigent la démission du président du Conseil d’administration

Plus de 200 travailleurs et travailleuses du CSSS des Îles affilié-e-s à la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN se sont réunis hier en assemblée générale spéciale afin de prendre position sur les récents développements entourant le plan de redressement budgétaire. Les résultats des votes pris lors de cette assemblée ne peuvent être plus clairs : les travailleurs et travailleuses ne reculeront pas devant l’entêtement du comité de direction et du conseil d’administration du CSSS des Îles.

On se rappellera que les syndicats avaient obligé la direction à s’asseoir à une table de discussion paritaire dans le but de revoir le plan de redressement budgétaire. Malheureusement, les dernières rencontres qui ont eu lieu aux mois de septembre et d’octobre n’ont pas porté fruit. Malgré tous les efforts d’explication et l’acceptation par les syndicats de 7 des 11 mesures prévus au plan de redressement, le comité de direction n’a montré aucune ouverture sur les coupures budgétaires. En effet, l’opposition principale des syndicats visaient 4 mesures, soit le CHSLD, l’unité multiclientèle et la psychiatrie, le stationnement payant et les ressources humaines. La direction est restée campée sur ses positions et continuent de dire que le plan de redressement budgétaire n’affectera ni la population, ni les travailleurs et travailleuses.

Devant cette situation, les travailleurs et travailleuses ont voté hier en faveur de la poursuite des moyens de pression et de la mobilisation. « Nous continuerons de faire valoir notre point de vue. Un comité de mobilisation se réunira sous peu afin d’entreprendre avec les membres une réflexion sur le type de moyens de pression que nous voulons exercer. Et une chose est certaine, la nouvelle directrice générale sera interpellée très prochainement et aurait avantage à écouter ce que nous avons à dire si elle ne veut pas que le climat de travail se détériore », déclare Gaétan Leblanc, président du Syndicat des techniciens et professionnels.

Pour sa part, Linda Lapierre, présidente du Syndicat des employé-es du CSSS des Îles, estime qu’il est complètement irréaliste de penser réduire le nombre de lits et de personnel en CHSLD. « À l’heure où on se parle, tous les lits en CHSLD sont occupés et le personnel a du pain sur la planche compte tenu des cas de plus en plus lourds qui nous arrivent. Nous tenons à offrir la meilleure qualité de soins aux patients qui entrent et ce que nous dit la direction, c’est que nous devrions passer moins de temps par usager. C’est complètement inhumain de réfléchir d’une telle façon ».

Enfin, les travailleurs et travailleuses ont également fait savoir qu’ils n’en peuvent plus d’entendre le président du Conseil d’administration du CSSS des Îles, M. Gaston Bourque, appuyer sans vergogne le plan de redressement budgétaire. Ils ont voté de manière quasi unanime en faveur d’exiger sa démission. Nicole Richard, présidente du Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires, explique ceci : « Nous avons actuellement entre nos mains une pétition signée par plus de 1500 personnes qui demandent entre autres la démission du président du C.A. et nous allons la déposer prochainement. Le président du C.A s’est rendu complice des coupes qui affecteront les services à la population et mettent une énorme pression physique et psychologique sur les travailleurs et travailleuses. Il n’a d’autre choix que de partir, faute d’avoir rempli son mandat de veiller au bien-être de la population et de respecter le personnel du CSSS des Îles ».

À propos de la FSSS-CSN

Les 521 travailleurs et travailleuses du CSSS des Îles sont représentés par trois syndicats, le Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires, le Syndicat des employés et le Syndicat des techniciens et professionnels. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

C’est complètement inacceptable

La CSN est outrée de la nouvelle mesure prise par Ottawa pour tenter une fois de plus de mettre des bâtons dans les roues aux chômeuses et aux chômeurs qui tentent tout simplement de toucher les prestations pour lesquelles ils ont payé des cotisations. En effet, Le Devoir nous apprend ce matin que les chômeurs devront recourir à la Loi d’accès à l’information pour obtenir leur dossier personnel s’ils désirent le consulter avant de demander la révision d’une décision négative.

« Le gouvernement canadien fait tout pour empêcher les personnes en perte d’emploi, des gens vulnérables, de faire valoir leurs droits, c’est tout simplement odieux », s’est exclamé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

La révision d’une décision donne en principe au chômeur la possibilité de fournir de nouveaux renseignements pour convaincre la Commission de lui accorder ses prestations. Si cette décision est maintenue, il a la possibilité d’en appeler devant le Tribunal de la sécurité sociale (TSS).

« Les délais pour une demande d’accès peuvent aller jusqu’à 60 jours, souligne Jean Lacharité. C’est considérable, 60 jours, dans la vie d’une personne qui a vu sa demande de remplacement de revenu refusée. Et c’est suffisant pour la décourager de faire réviser la décision. »

Dans ce contexte, les chômeurs seront réduits à fournir des arguments pour contester la décision sans connaître les raisons qui ont entraîné le refus de leur demande de prestations.

« C’est aberrant. Il s’agit là d’une mesure complètement antidémocratique des conservateurs – une autre – qui contrevient au droit à une défense pleine et entière. Encore une fois, ils s’en prennent aux chômeurs pour les empêcher de vivre décemment une étape difficile : une perte d’emploi. C’est indigne d’un gouvernement qui, doit-on le rappeler, ne met pas un sou pour le financement du régime. Nous ne laisserons pas faire cette terrible injustice », a conclu Jean Lacharité.

Plus de cadres, moins de services – Les effets de la nouvelle gestion publique

C’est sans grande surprise que le milieu syndical a pris connaissance, lundi, des données révélées par le ministère de l’Éducation quant à l’augmentation du nombre de cadres dans les commissions scolaires, entre 2006 et 2012.

Il faut d’abord remettre en contexte la révélation de ces données, celui d’une dure négociation entre la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) et le gouvernement québécois, à la suite des compressions budgétaires imposées par Québec au cours de la dernière année. Nous avons dénoncé ces coupes draconiennes qui ont mis en péril les services directs aux élèves. Comme le souligne la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, c’est en partie en raison des nouvelles exigences de reddition de compte du ministère que le nombre de cadres s’est accru. Mais dans la réalité, c’est le personnel de soutien qui est affecté par des centaines d’abolitions de poste.

Nous sommes d’avis que l’augmentation du personnel-cadre dans les commissions scolaires est révélatrice d’une tendance qui s’est accentuée au cours des dix dernières années, soit l’imposition de la nouvelle gestion publique (new public management) dans les réseaux de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la santé et des services sociaux. Celle-ci a entrainé d’importants changements de structure (fusion d’établissements, création de méga-structures), mais aussi dans les modes de reddition de compte imposés aux établissements, au personnel-cadre et aux personnes salariées.

L’exemple le plus éloquent demeure la création, depuis 2003, des centres de santé et de services sociaux (CSSS). La fusion des CLSC, des CHSLD et des centres hospitaliers devait mener, selon le gouvernement de l’époque, à d’importantes économies d’échelle. Or, lorsqu’on analyse les données du ministère de la Santé et des Services sociaux, on constate une augmentation de 25 % du nombre d’emplois occupés par des cadres, entre 2004 et 2012. La hausse de la demande en services ne peut expliquer à elle seule cette hausse considérable, puisque la hausse du nombre d’emplois occupés par des salariés n’a été que de 11 % au cours de la même période. Pour le personnel infirmier, la hausse a été aussi basse que 7 % .

La CSN représente 170 000 personnes du secteur public québécois, principalement dans les réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux. Jour après jour, celles-ci constatent des changements notables dans la façon dont elles doivent accomplir leur travail. Les modes de reddition de compte s’alourdissent : nos membres doivent consacrer une part de plus en plus importante à remplir des rapports, à élaborer des statistiques et à justifier leur approche clinique ou pédagogique. De moins en moins de temps est accordé à la raison première de leur emploi, soit celle de donner des services aux clientèles qu’ils et elles doivent desservir.

Les mêmes enjeux se dessinent dans le domaine de l’enseignement supérieur, particulièrement dans les cégeps. L’assurance-qualité que souhaite imposer la Commission de l’évaluation de l’enseignement collégial (CEEC) aura des répercussions directes sur l’organisation du travail en milieu collégial. On détournerait ainsi les activités de nos enseignants vers des projets de nature administrative et bureaucratique. L’implantation de l’assurance-qualité, dans le milieu collégial, donnera inévitablement naissance à une multitude d’indicateurs quantitatifs qui devront dorénavant… être calculés et analysés ! Nous risquons ainsi d’assister à une multiplication du nombre de cadres payés pour traiter ces nouvelles données. Autant de ressources financières qui n’iront ni dans le personnel enseignant, ni dans le personnel de soutien du réseau collégial. Un renforcement de la bureaucratie qui ne se traduira pas par une augmentation des services aux étudiants.

Ce renforcement des appareils bureaucratiques dans les services publics québécois n’est pas étranger au sentiment de dévalorisation et de morosité au travail. On empiète directement dans l’autonomie professionnelle de gens instruits, formés et compétents dans leur tâche.

Dans environ un an, les organisations syndicales et le gouvernement entreprendront les négociations en vue du renouvellement des conventions collectives du secteur public. Nous aurons là l’occasion de repenser l’organisation du travail afin de valoriser l’autonomie professionnelle des salariés et de revoir les modes de reddition de compte au sein de nos réseaux publics. Le gouvernement fait fausse route s’il croit que la qualité de nos services publics se résume à la compilation d’indicateurs quantitatifs et à l’explosion des structures d’encadrement. La CSN est plutôt d’avis que nous devons replacer les personnes qui interviennent directement auprès de la population au cœur de nos démarches d’organisation du travail.

 

Faire avancer la santé et la sécurité du travail

Du 20 au 26 octobre 2013, la CSN soulignera la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail. Cette période sera l’occasion de réitérer l’importance de la prévention en soulignant, entre autres, les bons coups réalisés par les travailleurs et les travailleuses œuvrant partout au Québec.

Sur le thème Faisons avancer la santé et la sécurité du travail, cette semaine permettra aussi de réaffirmer les revendications portées par la CSN. « Les syndicats seront encouragés à créer un comité paritaire de santé et de sécurité, à négocier du temps de libération dédié à la question de la santé et de la sécurité du travail et à établir un véritable programme de prévention », précise Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable du dossier.

La CSN souhaite aussi profiter de l’occasion pour rappeler au gouvernement qu’il a lui aussi une responsabilité en regard de la santé et de la sécurité du travail. En effet, c’est au gouvernement qu’il revient d’offrir un encadrement légal qui favorise la santé et la sécurité du travail. Or, il serait grand temps que la loi soit modifiée pour obliger tous les employeurs à se doter de mécanismes de prévention. De même, « pour nous, il est clair que les procédures doivent être revues, le médecin traitant doit avoir plus qu’une place prépondérante et rien ne justifie de maintenir le Bureau d’évaluation médicale » a tenu à rappeler monsieur Jean Lacharité.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Composée de près de 2000 syndicats, elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les conservateurs bafoueraient le choix démocratique des Québécois

La CSN dénonce vigoureusement la manœuvre des conservateurs qui, en douce, ont déposé une requête en intervention pour se faire entendre dans une cause pilotée par l’ancien chef du Parti égalité, Keith Henderson. Cette contestation, déposée en 2000, vise à faire invalider la loi 99 qui accorde aux Québécoises et Québécois le droit de décider seuls de se séparer du Canada.

« Stephen Harper a profité des projecteurs tournés vers le discours du Trône pour passer sous silence la démarche de son parti, dénonce le trésorier de la CSN, Pierre Patry. On perçoit là toute l’hypocrisie de son discours alors qu’il a lui-même fait adopter en 2006 par la Chambre des communes une motion reconnaissant que les Québécois forment une nation. Sept ans plus tard, on constate que cette reconnaissance n’était qu’une fumisterie politique », ajoute-t-il.

La loi 99 a été adoptée en guise de réponse à la Loi sur la clarté référendaire votée par le gouvernement libéral à la suite du référendum de 1995. Elle consacre notamment à 50 % des voix plus une la majorité nécessaire à la victoire lors d’une consultation par référendum.

Pour le trésorier de la CSN, les conservateurs font ainsi la démonstration qu’ils n’hésiteraient pas à relancer les hostilités dans le contexte d’un référendum où le Oui l’emporterait selon les règles démocratiques reconnues internationalement.

« Comme leurs prédécesseurs, les conservateurs n’ont aucunement l’intention de respecter le choix des Québécois s’ils devaient voter majoritairement pour que le Québec devienne un pays. Pourtant, le gouvernement fédéral avait reconnu cette règle démocratique dans le cadre du référendum de Charlottetown. Il avait aussi accepté la règle du 50 % plus un lors du dernier référendum qui, faut-il le rappeler, donnait une très courte longueur d’avance au Non. Comme il sait qu’il pourrait perdre, il veut lui aussi, à présent, changer les règles du jeu », déplore Pierre Patry.

« Nous savons désormais exactement où loge Stephen Harper au sujet de la souveraineté du Québec : il fera tout pour empêcher les Québécois de la réaliser et pour faire entrave à l’exercice démocratique d’un référendum sur la question », conclut Pierre Patry.

Les sages-femmes s’imposent

Malgré un ciel menaçant, les sages-femmes du Québec ont rendu visite, ce matin, à la ministre péquiste Diane De Courcy. Elles lui ont demandé d’intervenir auprès de Réjean Hébert, ministre de la Santé et des Services sociaux, afin de régler l’impasse qui perdure dans leur négociation.

Les sages-femmes ont rappelé à madame De Courcy qu’elles négocient depuis maintenant plus de deux ans avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, sans résultats.

Les sages-femmes du Québec reçoivent 1 $ de l’heure de garde et ne bénéficient d’aucune prime pour horaires défavorables. Tous les professionnels de la santé reçoivent une heure de salaire pour huit heures de garde, en plus d’une prime pour horaires défavorables, c’est-à-dire pour les soirs, les nuits et les fins de semaine.

Elles exigent un traitement juste et équitable.

À propos

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) est l’association professionnelle des sages-femmes. Il représente les sages-femmes qui œuvrent au Québec depuis 1995. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009.

Le Québec doit mener des consultations

Réagissant à l’annonce de la signature par le Canada de l’Accord économique et commercial global (AECG), la CSN réclame un débat public sur cette question. Le gouvernement du Québec doit mener une large consultation sur l’AECG. Ce dernier ne sera pas sans avoir des impacts majeurs sur notre économie ainsi que sur notre capacité à maintenir notre autonomie au plan des prises de décisions gouvernementales en certaines matières.

« Nous déplorons depuis longtemps le secret entourant ces négociations. Maintenant, tous les textes doivent rapidement être rendus accessibles. Nous nourrissons des craintes légitimes, par exemple sur les impacts de l’accès des compagnies européennes à nos marchés publics ; pensons seulement aux grands chantiers concernant nos hôpitaux, nos écoles, aux services municipaux et au développement des transports collectifs. Est-ce que des concessions ont été accordées concernant nos sociétés d’État, comme la SAQ ou Hydro-Québec ? Et que dire de l’exploitation de nos ressources naturelles ? d’exprimer le président de la CSN, Jacques Létourneau. On ne parle pas de binerie ici. Le Canada fait actuellement face à une poursuite de 250 millions de dollars de Lone Pine Ressources pour le moratoire québécois sur les gaz de schiste en vertu de l’ALENA. Il est primordial que le gouvernement du Québec fasse un débat public autour des enjeux soulevés par cet accord. Et, c’est le signal qu’il doit envoyer à la population dès aujourd’hui. »

Renforcer la démocratie

Pour la CSN, le gouvernement doit profiter de cette occasion pour renforcer la démocratie en permettant à tous de se réapproprier le débat sur la finalité de l’AECG. « Il ne faut pas minimiser la portée de cet accord et, dans ce dossier, le premier devoir du gouvernement est d’informer et de débattre, ce que le gouvernement canadien a refusé de faire depuis le début des discussions avec les Européens », de conclure le président de la CSN.

Dans le cadre de sa campagne automnale Et si on avançait, le progrès social dépend de nous, la CSN entend justement discuter de la question du renforcement de la démocratie et de la participation citoyenne ainsi que du développement économique et durable.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les nouvelles compressions annoncées dans le discours du Trône sont inacceptables

La CSN dénonce l’attitude du gouvernement conservateur qui a ni plus ni moins annoncé dans son discours du Trône vouloir continuer à sabrer les services publics et s’en prendre aux conditions des travailleuses et des travailleurs pour arriver à l’équilibre budgétaire.

« Le gouvernement tente de courtiser la population avec des mesures de protection pour les consommateurs, mais s’en prend sans merci aux travailleurs et aux services publics. Par la bouche de son lieutenant-gouverneur, il affirme aspirer à une fonction publique allégée et avoir l’intention de procéder à des coupes en matière de congés de maladie et d’indemnités. Il a également annoncé des compressions supplémentaires dans les services. Ce sont des sociétés d’État comme Radio-Canada et, au bout du compte, l’ensemble des Québécois et des Canadiens qui vont encore y goûter », a souligné le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Celui-ci se désole aussi de voir les conservateurs tenter de redorer leur blason en révisant les mesures de sécurité pour le transport ferroviaire. « Il faut se rappeler que c’est à ce même gouvernement qu’on doit la déréglementation dans ce secteur, laquelle a certainement sa part de responsabilité dans la catastrophe de Lac-Mégantic », souligne-t-il.

La CSN déplore par ailleurs le silence complet du gouvernement concernant le régime d’assurance-emploi. « Les conséquences de la réforme de l’assurance-emploi des conservateurs ont été décriées à de nombreuses occasions, a aussi souligné Jacques Létourneau. Par son silence, le gouvernement signifie qu’il entend aller de l’avant en s’attaquant aux chômeuses et aux chômeurs au lieu de s’en prendre au chômage. Stephen Harper n’a donc pas renoncé à son intention de limiter l’accès à l’assurance-emploi pour des milliers de personnes. J’ai une petite nouvelle pour lui, nous n’avons pas renoncé nous non plus à nous faire entendre. Nous n’avalerons pas ces couleuvres », a-t-il ajouté.

« Les forces progressistes sont déjà bien organisées et vont demeurer sur le pied d’alerte pour faire obstacle à ces mesures de droite qui mettent à mal notre économie et notre filet social. Notre solidarité est importante plus que jamais », a finalement laissé tomber Jacques Létourneau.

Les infirmières de Sainte-Justine déclenchaient une grève historique

Il y a cinquante ans aujourd’hui, le 16 octobre 1963, quelque 250 infirmières de l’Hôpital Sainte-Justine déclenchaient une grève historique qui allait paver la voie à l’amélioration des services et des conditions de travail dans tout le réseau québécois de la santé et des services sociaux. Portant à leur tour bien haut le flambeau, les représentantes et les représentants de plus de 7000 professionnelles en soins infirmiers de la FSSS-CSN se réunissent aujourd’hui même, à Laval, pour débattre de quelques enjeux d’avenir pour leur profession. « À l’origine de cette grève, il y avait l’absence de reconnaissance du rôle fondamental des infirmières dans les établissements, rappelle la vice-présidente de la FSSS–CSN, Nadine Lambert. Après avoir tenté par tous les moyens d’obtenir plus d’emprise sur l’organisation du travail et des services, les « douces », comme on les avait baptisées à l’époque, ont décidé de prendre les grands moyens pour se faire respecter de leur employeur et du gouvernement. Elles ont eu raison de le faire, puisqu’à l’issue de cette grève, elles ont obtenu des changements majeurs qui structurent le réseau encore aujourd’hui. » Parmi ces gains, notons un comité paritaire permanent au sein duquel l’employeur et le syndicat peuvent maintenir un dialogue pour régler divers problèmes, par exemple les questions d’organisation du travail et de fardeau de tâche. De même, la reconnaissance syndicale et l’affichage des postes, aujourd’hui tenus pour acquis, sont directement issus de cette lutte.

Pour Nadine Lambert, cette lutte s’est transformée, mais elle est toujours d’actualité. « Cinquante ans plus tard, nous devons encore trop souvent, malheureusement, nous battre pour avoir une voix réelle dans l’organisation du travail et des services. Le rôle des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires est plus vital que jamais, il faut le reconnaître, de même que celui de leurs syndicats et de la FSSS–CSN ! ».

D’hier à aujourd’hui D’ailleurs, réunis aujourd’hui en conseil sectoriel, les syndicats FSSS–CSN représentant les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes feront le point sur plusieurs dossiers qui auront un impact majeur au cours des prochaines années, notamment en ce qui a trait à la formation et à l’accès à la profession.

En ce qui a trait aux infirmières, les discussions se poursuivent au sein d’un groupe de travail formé par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, à la suite d’une proposition formulée par l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ). L’ordre souhaite que le baccalauréat devienne l’unique porte d’entrée pour les infirmières dans le réseau. La FSSS étudie cette question depuis 2009. Ce comité est censé se réunir une dernière fois dans quelques semaines pour ensuite faire des recommandations au ministre. La FSSS est d’avis que la formation doit être rehaussée, notamment pour s’assurer que la relève infirmière puisse jouer son rôle central dès son entrée sur le marché du travail, alors que le renouvellement de main-d’œuvre bat son plein. La fédération pose cependant plusieurs conditions visant, entre autres, à défendre les droits du personnel actuel et l’accessibilité à la formation pour les étudiantes et les étudiants en misant sur la complémentarité des réseaux collégial et universitaire. Par ailleurs, la FSSS-CSN désire qu’une solution soit trouvée afin de maintenir le caractère qualifiant du diplôme d’études collégiales (DEC) pour permettre l’entrée sur le marché du travail après trois ans d’études.

Les délégué-es étudieront par ailleurs un rapport ad hoc sur la réintroduction d’un examen d’accès à la profession d’inhalothérapeute. Cette réflexion a été engagée par la fédération à la suite d’une demande de l’Ordre professionnel des inhalothérapeutes. La fédération a mis sur pied un comité de réflexion composé notamment d’inhalothérapeutes sur cette question et c’est sur la base de leurs travaux que les délégué-es prendront position sur la question. La formation des infirmières auxiliaires fera également partie des discussions.

Objectif 2015

Dès demain, les représentants du personnel infirmier et cardiorespiratoire se réuniront avec les délégué-es de tous les autres syndicats affiliés à la FSSS–CSN, afin d’échanger sur la conjoncture actuelle et prévisible en vue des prochaines négociations du secteur public. Ce sera en quelque sorte le coup d’envoi des travaux qui mèneront à cette importante étape. Rappelons que les conventions collectives du secteur public viendront à échéance en mars 2015 et que ces négociations seront cruciales, entre autres, parce que les prochaines années seront marquées par le plus important renouvellement de la main-d’œuvre de l’histoire. Pour ces négociations, la FSSS–CSN se coordonne avec les trois autres fédérations CSN représentant des salarié-es de l’État.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux. Elle agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle, dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN appelle le gouvernement à faire du Québec un leader mondial d’une révolution écologique

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a présenté aujourd’hui son mémoire dans le cadre des consultations publiques du ministère des Ressources naturelles (MRN) afin que le Québec se dote d’une politique énergétique en bonne et due forme. Pour la CSN, il est impératif que ces consultations permettent de positionner le Québec sur une voie véritablement progressiste et que le développement des filières énergétique se fasse avec la plus faible empreinte écologique possible, avec la plus grande prospérité économique souhaitée et surtout, avec un maximum d’équité pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois. La CSN salue plusieurs orientations encourageantes du MRN tout en mettant en lumière certaines autres dont il faudra impérativement corriger le tir si nous voulons une indépendance énergétique réellement durable, qui prend en compte les spécificités géographiques, économiques et institutionnelles des territoires du Québec. « Plusieurs éléments intéressants se retrouvent dans les orientations proposées par le MRN et nous nous en réjouissons , s’est exprimé le trésorier de la CSN et responsable politique du dossier de l’environnement, monsieur Pierre Patry. Les objectifs de réduction des GES, d’appui plus rigoureux à l’efficacité énergétique, à la filière hydroélectrique de même que les initiatives d’électrification du transport, notamment le monorail haute-vitesse, sont des éléments que nous encourageons fortement et pour lesquels le gouvernement, pour autant qu’il s’y engage avec des moyens à la hauteur de ses ambitions, peut compter sur notre appui. ».

Par ailleurs, pour la CSN, il est impératif de renforcer les arrimages entre les différentes politiques gouvernementales (industrielle, mobilité durable, territoriale, etc.) pour se doter d’une vision cohérente et stratégique en matière énergétique. Il est aussi nécessaire de réfléchir sérieusement au développement des différentes filières telle que l’éolien. « Il est essentiel que le Québec touche sa juste part du développement énergétique projeté. Pour nous, ça passe par des retombées concrètes : emplois de qualité, développement de filières industrielles à part entière et renforcement de nos régions en matière de formation qualifiante, de perfectionnement et de recherche et développement », a insisté monsieur Patry. La CSN insiste aussi sur le fait que tous les projets de développement énergétique fassent l’objet d’études d’impact et de faisabilité, par le biais d’une évaluation environnementale stratégique ou par des audiences devant le BAPE, et ce, dès le tout début de tout projet. Qui plus est, la gouvernance et la démocratie doivent être renforcées à toutes les étapes des projets par la mise en œuvre de mécanismes de consultation et d’acceptabilité sociale.

« Finalement, nous réitérons l’importance d’un moratoire complet sur l’exploitation et l’exploration des hydrocarbures à l’île d’Anticosti, dans le golfe Saint-Laurent et en Gaspésie, de même que sur l’exploitation des gaz de schiste. Le MRN n’a pas réussi à nous convaincre de la cohérence de sa vision en cette matière… Où sont les études ? Quel règlement s’appliquera ? Quelles garanties pour la sécurité des écosystèmes nous donne le gouvernement ? Voilà autant de questions à répondre préalablement à la signature d’un chèque en blanc ! » a martelé monsieur Patry.

Veuillez noter que monsieur Pierre Patry sera sur place à Québec pour toute demande d’entrevue.

La Ville de Terrebonne et son double discours

Plusieurs dizaines d’employé-es manuels de la Ville de Terrebonne se sont réunis aujourd’hui à l’occasion de l’inauguration du parc Saint-Sacrement par la Ville de Terrebonne. En grève depuis le 11 juillet, ils voulaient dénoncer l’attitude de l’employeur qui refuse obstinément de fixer des dates pour négocier.

« Depuis 2009, le maire a investi 29 millions dans les parcs du territoire. Tout récemment, il a encore promis un autre soutien de 11,4 millions pour les organismes dans le secteur des sports et des loisirs, apparemment une priorité pour le maire. Or, quand on regarde la façon dont il traite les surveillant-es et les surveillant-es concierges, on ne peut que constater l’absence de cohérence dans le discours de la Ville », estime Denis Renaud, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs manuels de la Ville de Terrebonne.

D’un côté, la Ville dit avoir à cœur de donner à ses citoyens l’accès à des installations pour les sports et les loisirs, et d’un autre, elle refuse d’accorder aux travailleuses et travailleurs manuels les conditions pour leur permettre de bien faire l’entretien et la maintenance de ces installations. C’est complètement incompréhensible, estime Denis Renaud. Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Yvon Godin, réitère d’ailleurs aux syndiqué-es l’appui le plus complet de la Fédération. « Le travail que les syndiqué-es accomplissent pour la Ville et les citoyens est essentiel. Nous sommons l’employeur de le reconnaître », souligne-t-il.

Denis Renaud demande en outre à la Ville de prendre les responsabilités qui lui incombent pour régler le conflit qui l’oppose aux travailleurs manuels. « Lorsqu’elle est questionnée par les médias, elle prétend vouloir négocier, mais on attend encore la date de la prochaine rencontre entre les deux parties. Elle dit faire tout en son pouvoir pour que la situation se règle, mais elle ne fait pas l’essentiel : négocier. Elle prend la population en otage et essaye de nous faire porter l’odieux de la situation. C’est à se demander si elle ne se prépare pas à faire campagne sur le dos des travailleuses et des travailleurs manuels », ajoute Denis Renaud.

« Les travailleurs manuels de Terrebonne ne méritent pas d’être traités comme des quantités négligeables par leur employeur. Ils contribuent au bon fonctionnement de la Ville et veulent le respect. Nous continuerons à les appuyer dans leurs demandes tout à fait légitimes », conclut finalement Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN).

La Commission d’examen sur l’assurance-emploi entend les revendications à Sallaberry-de-Valleyfield

À l’occasion de l’audience de la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi à Sallaberry-de-Valleyfield, la CSN s’est adressée à la Commission au nom des quatre centrales qui ont produit un mémoire conjoint. Elle a présenté un ensemble de propositions pour que le régime retrouve sa vocation d’origine en protégeant efficacement les travailleuses et les travailleurs victimes du chômage.

La Commission a été mise sur pied dans le sillage de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper, décriée par une large coalition de syndicats et d’organismes. Cette réforme accentuera l’insécurité et la précarité sur le marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certaines industries.

Une réforme qui aggrave le problème

« Au fil des ans, les règles d’admissibilité à l’assurance-emploi ont été considérablement durcies, la durée des prestations diminuée et le taux de remplacement du revenu abaissé. Résultat : de moins en moins de chômeuses et de chômeurs y sont admissibles, et lorsqu’ils y ont droit, c’est pour une plus courte durée et pour des montants réduits », a souligné en marge de l’audience François Vaudreuil, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

Alors qu’en 1989, 83,8 % des chômeuses et chômeurs avaient accès à des prestations régulières, ce taux est passé à 43,9 % en 1997, soit une baisse de 39,9 points de pourcentage. Depuis cette période, la couverture n’est pas allée en s’améliorant. En 2011, le pourcentage des personnes admissibles est passé à 41,3 %, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis la fin des années 1990.

« Loin de corriger la situation, la réforme des conservateurs va accentuer le problème. La création de trois catégories de prestataires et les obligations différentes de recherche d’emploi en vertu d’une nouvelle définition de l’emploi convenable limiteront encore plus l’accès aux prestations ainsi que leur durée pour des milliers de personnes », a lui aussi exprimé avant la tenue de l’audience Daniel B. Lafrenière, secrétaire-trésorier de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Une réforme néfaste pour la région

Fernande Lévesque, vice-présidente régionale du Conseil central de la Montérégie – CSN, a souligné devant la Commission l’importance de rendre l’assurance-emploi accessible et efficace pour soutenir l’économie de la région et préserver sa vitalité. « La Montérégie compte un nombre important de travailleuses et de travailleurs saisonniers. Comme ceux-ci seront considérés comme des prestataires fréquents aux yeux du gouvernement, ils devront chercher des emplois à une heure de route, à 70 % du salaire. C’est là une attaque en règle envers ces travailleuses, mais aussi envers notre région qui compte sur leurs activités pour se développer. »

La vice-présidente apporte un exemple concret des enjeux négatifs de la réforme pour la région : « Des usines comme Général DYNAMICS font des mises à pied presque chaque année de deux ou trois mois. Souvent, les jeunes qui quittent se trouvent un emploi rapidement compte tenu du développement de l’autoroute 30. Ils auront sensiblement les mêmes conditions et conserveront leur nouvel emploi, ce qui fera en sorte de « dépouiller » la région de la relève », s’inquiète-t-elle. Fernande Lévesque ajoute : « La réforme crée beaucoup de stress et d’inquiétude chez les syndiqué-es, plusieurs d’entre eux ayant même fait le choix de ne pas adresser de demande lorsque le nombre de semaines de chômage est restreint, de peur de se faire harceler par la Commission. »

Le gouvernement doit faire sa part

Dans leur mémoire, les quatre organisations syndicales ont enjoint le gouvernement à prendre ses responsabilités en ce qui a trait au mode de financement du régime, auquel seuls les travailleuses et les travailleurs et les employeurs sont appelés à participer à l’heure actuelle.

« En 1990, malgré une vaste opposition, le gouvernement canadien a cessé de participer financièrement au régime. Nous avons toujours dénoncé ce désengagement de l’État et exhortons le gouvernement à assumer de nouveau la part des dépenses qui lui revient », ont finalement déclaré les représentants de la CSD, de la CSN, de la CSQ et de la FTQ en concluant :

« Si le gouvernement fédéral persiste et signe dans son entreprise de réduction des droits des chômeuses et des chômeurs et refuse de bonifier le régime d’assurance-emploi dans le sens de nos propositions, nous exigerons la création d’un régime québécois d’assurance-chômage, dans la mesure où les paramètres de ce nouveau régime en matière de couverture, de financement et de gouvernance répondent aux revendications de nos organisations. »

Quand interdira-t-on les concours de beauté pour fillettes au Québec ?

Alors que la France a récemment interdit les concours de beauté mini-miss pour les moins de 16 ans, Québec refuse d’intervenir afin d’en empêcher la tenue. Un tel concours pour enfants doit d’ailleurs avoir lieu au mois de novembre à Laval et suscite de vives réactions.

La CSN se préoccupe de l’impact néfaste que ce type d’événements exerce sur les fillettes qui y participent. La vice-présidente de la CSN et responsable du dossier de la condition féminine, Denise Boucher, estime en effet qu’ils contribuent à banaliser l’idée trop largement diffusée par les médias et la publicité selon laquelle des filles de plus en plus jeunes doivent se montrer attirantes alors que les garçons doivent s’affirmer. « Le gouvernement a la responsabilité d’agir pour protéger les enfants et les femmes afin de contrer toute forme d’abus à leur égard. Il serait à propos que la ministre de la Condition féminine Agnès Maltais prenne les mesures qui s’imposent afin d’interdire des concours avilissants pour les enfants. »

Ces concours sont également inacceptables pour la directrice du développement et des programmes au Y des femmes de Montréal, Lilia Goldfarb, qui s’intéresse au phénomène de l’hypersexualisation des jeunes filles.

« Très tôt dans l’enfance, avec les petites princesses de Disney, on apprend aux petites filles à se valoriser par le fait qu’elles doivent être belles. Le concours de mini-miss existe depuis plusieurs années au Québec et vient encourager à outrance la sexualisation des fillettes. On leur demande de se montrer belles et sexy, de se maquiller et de s’habiller de telle sorte qu’elles reflètent l’image de femmes adultes. C’est très troublant. »

Pour signer la pétition contre les concours de mini-miss :

http://www.petitions24.net/mini-miss_au_quebec_non_merci

Pour savoir comment déposer une plainte concernant une publicité sexiste

http://www.ydesfemmesmtl.org/documents/Guide_deposer_une_plainte_YWCA.pdf

Les travailleurs syndiqués ont pris la parole et ont rappelé aux dirigeants que le conflit perdure

Accompagné du vice-président de la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN), monsieur David Bergeron-Cyr, le vice-président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Couche-Tard des Laurentides – CSN et préposé à Boisbriand, monsieur François Desjardins, a tenu à rappeler, à l’occasion de l’assemblée annuelle des actionnaires de Couche-Tard qui s’est tenue le mardi 25 septembre à Laval, que le conflit opposant les préposé-es syndiqués et Couche-Tard perdure toujours, près de trois ans après la syndicalisation du premier dépanneur. Plus encore, monsieur Desjardins a tenu souligner que la solidarité et la détermination de ses troupes étaient plus fortes à mesure que le temps passait, contrairement à ce que pourraient en penser les dirigeants.

« Les dirigeants de Couche-Tard semblent s’inspirer des vieilles méthodes américaines du Union busting, croyant qu’en laissant le conflit s’enliser, les gens vont s’essouffler. J’ai des petites nouvelles pour monsieur Bouchard : nous sommes bien en vie, plus solidaires que jamais et bien déterminés à nous faire enfin respecter ! » s’est exclamé hier monsieur Desjardins à la sortie de l’assemblée des actionnaires.

« À l’occasion de l’assemblée annuelle, des actionnaires soucieux de la responsabilité sociale de l’entreprise, tels que Bâtirente de même que le Fonds Basile-Moreau et le Fonds Guyard Éthique, ont pris la parole afin de sensibiliser les actionnaires et les dirigeants de Couche-Tard à une gestion plus respectueuse des conditions de travail et de sécurité des travailleurs. Il va sans dire que nous appuyons sans détour pareille initiative, qui a pour but de mettre au grand jour les lacunes des dirigeants en cette matière », a pour sa part affirmé monsieur Bergeron-Cyr.

Notons également qu’une actionnaire, en soutien à la syndicalisation des travailleurs, a cédé son droit de parole et de vote à monsieur Desjardins afin qu’il puisse représenter les travailleurs syndiqués à l’intérieur de l’assemblée des actionnaires. Ce dernier a d’ailleurs interpelé les dirigeants sur les franchisages récents de succursales de la bannière Couche-Tard, ce qui retarde la négociation.

« Le respect, ça n’a pas de prix et la CSN, en appuyant cette lutte, veut envoyer un message clair aux différents dirigeants du commerce de détail : en 2013, au Québec, faire travailler des gens dans ces conditions, ça relève soit de l’indécence, soit de l’ignorance ou soit de l’aveuglement volontaire. Dans tous les cas, c’est honteux et ça ne fait que confirmer le bien-fondé des revendications des travailleurs qui ont exigé et exigent toujours d’être respectés », a martelé le vice-président de la Fédération du commerce.

Rappelons qu’en 2013, le chiffre d’affaires de Couche-Tard a atteint 35 milliards et demi de dollars avec un profit net de 572 millions. Le revenu d’Alain Bouchard, le pdg, est de près de 8 millions de dollars en 2013 alors qu’il est passé au début de l’année au rang de milliardaire. Cet écart de richesse et de conditions entre les dirigeants de Couche-Tard et les travailleurs est grotesque, ces derniers demandant un minimum de respect : quatre journées de maladie, un système de communication en cas de vol à main armée, un suivi psychologique pour les victimes d’agression armée, des règles objectives pour les octrois de poste et les choix d’horaire et de vacances, le respect des normes du travail et des lois sur la santé et la sécurité, de même qu’une échelle salariale menant à un taux horaire de 12,80 $.

La CSN continuera d’appuyer les travailleuses et les travailleurs de Couche-Tard qui voudront se syndiquer et prendra toutes les mesures nécessaires pour informer et sensibiliser le grand public du bien-fondé de leurs revendications. À ce jour, une centaine de salarié-es de huit dépanneurs Couche-Tard sont syndiqués CSN, dont six succursales ouvertes à Montréal, Victoriaville, Boisbriand, Saint-Hubert et Saint-Liboire.

Le personnel de soutien : au cœur des services

C’est aujourd’hui la quinzième édition de la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. Portée par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), cette journée souligne la contribution essentielle des milliers de travailleuses et de travailleurs des commissions scolaires, des cégeps, des collèges privés et des universités du Québec.

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire et les services de garde, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois. « Bien que les membres du personnel de soutien travaillent souvent dans l’ombre, ils constituent une ressource indispensable à la réussite éducative des élèves. Par leur expertise, leurs compétences et leur engagement, ils participent activement à la vie des établissements d’éducation. Leur travail mérite toute notre reconnaissance, aujourd’hui et tous les autres jours de l’année », affirme Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP.

Pour la CSN, valoriser l’éducation et défendre son accessibilité demeurent des préoccupations majeures. « Bien plus qu’un passage obligé, l’école est un milieu de vie qui forme des citoyens. En ce sens, nous devons nous assurer que les établissements d’enseignement possèdent les ressources adéquates pour que chaque élève puisse s’y épanouir. À la FEESP, nous considérons que cela passe par une reconnaissance du travail de tous les salarié-es du réseau, y compris les ouvriers spécialisés du secteur public qui reçoivent actuellement une rémunération bien inférieure aux ouvriers du secteur privé. » ajoute Marjolaine Côté.

La FEESP–CSN représente près de 30 000 membres dans 33 commissions scolaires et près de 4 000 membres dans 34 cégeps, plus de 200 membres œuvrant dans les établissements d’enseignement privés et environ 640 membres à l’Université Concordia. Ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent dans trois secteurs d’activité distincts, soient les secteurs administratif, technique et ouvrier. Ils sont présents à l’accueil, à la bibliothèque, dans l’adaptation scolaire, dans les services de garde, en entretien ménager, etc. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Quant à la CSN, elle compte plus de 300 000 membres de tous les secteurs d’activité.

La Commission d’examen sur l’assurance-emploi entend les revendications à Saint-Hyacinthe

À l’occasion de l’audience de la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi à Saint-Hyacinthe, la CSN s’est adressée à la Commission au nom des quatre centrales qui ont produit un mémoire conjoint. Elle a présenté un ensemble de propositions pour que le régime retrouve sa vocation d’origine en protégeant efficacement les travailleuses et les travailleurs victimes du chômage.

La Commission a été mise sur pied dans le sillage de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper, décriée par une large coalition de syndicats et d’organismes. Cette réforme accentuera l’insécurité et la précarité sur le marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certaines industries.

Une réforme qui aggrave le problème

« Au fil des ans, les règles d’admissibilité à l’assurance-emploi ont été considérablement durcies, la durée des prestations diminuée et le taux de remplacement du revenu abaissé. Résultat : de moins en moins de chômeuses et de chômeurs y sont admissibles, et lorsqu’ils y ont droit, c’est pour une plus courte durée et pour des montants réduits », a souligné en marge de l’audience François Vaudreuil, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

Alors qu’en 1989, 83,8 % des chômeuses et chômeurs avaient accès à des prestations régulières, ce taux est passé à 43,9 % en 1997, soit une baisse de 39,9 points de pourcentage. Depuis cette période, la couverture n’est pas allée en s’améliorant. En 2011, le pourcentage des personnes admissibles est passé à 41,3 %, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis la fin des années 1990.

« Loin de corriger la situation, la réforme des conservateurs va accentuer le problème. La création de trois catégories de prestataires et les obligations différentes de recherche d’emploi en vertu d’une nouvelle définition de l’emploi convenable limiteront encore plus l’accès aux prestations ainsi que leur durée pour des milliers de personnes », a lui aussi exprimé avant la tenue de l’audience Daniel B. Lafrenière, secrétaire-trésorier de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Une réforme néfaste pour la région Fernande Lévesque, vice-présidente régionale du Conseil central de la Montérégie – CSN, a souligné devant la Commission l’importance de rendre l’assurance-emploi accessible et efficace pour soutenir l’économie de la région et préserver sa vitalité. « La Montérégie compte un nombre important de travailleuses et de travailleurs saisonniers. Comme ceux-ci seront considérés comme des prestataires fréquents aux yeux du gouvernement, ils devront chercher des emplois à une heure de route, à 70 % du salaire. C’est là une attaque en règle envers ces travailleuses, mais aussi envers notre région qui compte sur leurs activités pour se développer. »

Pour Jacques Lanciault, président du syndicat du personnel de soutien des Hautes Rivières CSN, « la réforme crée beaucoup de stress et d’inquiétude chez les syndiqué-es, plusieurs d’entre eux ayant même fait le choix de ne pas adresser de demande lorsque le nombre de semaines de chômage est restreint, de peur de se faire harceler par la Commission. »

Le gouvernement doit contribuer Les quatre organisations syndicales ont finalement enjoint le gouvernement à prendre ses responsabilités en ce qui a trait au mode de financement du régime, auquel seuls les travailleuses et les travailleurs et les employeurs sont appelés à participer à l’heure actuelle.

« En 1990, malgré une vaste opposition, le gouvernement canadien a cessé de participer financièrement au régime. Nous avons toujours dénoncé ce désengagement de l’État et exhortons le gouvernement à assumer de nouveau la part des dépenses qui lui revient », ont finalement déclaré les représentants de la CSD, de la CSN, de la CSQ et de la FTQ en concluant :

« Si le gouvernement fédéral persiste et signe dans son entreprise de réduction des droits des chômeuses et des chômeurs et refuse de bonifier le régime d’assurance-emploi dans le sens de nos propositions, nous exigerons la création d’un régime québécois d’assurance-chômage, dans la mesure où les paramètres de ce nouveau régime en matière de couverture, de financement et de gouvernance répondent aux revendications de nos organisations. »

Les personnes les plus vulnérables de notre société paient le prix de la privatisation en santé

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réagit au dépôt du rapport annuel de la Protectrice du citoyen en notant que ce sont les personnes les plus vulnérables de notre société qui subissent le plus durement les conséquences de la privatisation dans le réseau de la santé et des services sociaux. La CSN se questionne à savoir pourquoi le ministère s’entête à poursuivre sur cette voie, alors que le rapport démontre les impacts sur la qualité des services et qu’une récente étude de l’IRIS explique que l’avantage économique du recours au privé est inexistant.

Le rapport annuel de la Protectrice du citoyen cible plusieurs problématiques dans le réseau de la santé et des services sociaux. Elle se concentre particulièrement sur la question de l’accès aux services, de la qualité de ceux-ci et des problèmes d’inspection, aussi bien dans l’hébergement pour les personnes âgées que pour les personnes atteintes de déficience intellectuelle. Sur plusieurs de ces questions, nombre de recommandations de la Protectrice du citoyen restent lettre morte, année après année. « Quand la Protectrice du citoyen nous dit qu’en 2013, il n’y a toujours pas eu de visites d’appréciation dans les ressources privées, on ne peut faire autrement que de s’inquiéter. Lorsque l’on connaît les nombreux problèmes de qualité de services dans ces ressources, on se demande pourquoi le ministère ne met pas plus d’énergie à régler cette situation. Faut-il rappeler qu’il s’agit d’une des franges les plus vulnérables de notre société et que nous avons la responsabilité de s’assurer qu’ils reçoivent les meilleurs services possible? », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Le temps est venu de faire le bilan du recours à l’achat de places dans le privé. « Pour la FSSS, il en va bien au-delà de la question de s’assurer d’augmenter le nombre de visites d’appréciation dans le privé. La porte a été grande ouverte pour le privé dans les dernières années. Et qu’est-ce qu’on remarque? Que les services qui y sont donnés se font loin des regards du réseau public, qui a pourtant la responsabilité de veiller à ce qu’ils soient adéquats. Comment s’assurer que les personnes reçoivent le niveau de services dont ils ont besoin pour maintenir leur autonomie ou pour se réadapter dans le cas des personnes atteintes de déficience intellectuelle? Pourtant, la solution la plus simple n’est jamais évoquée : si l’on veut assurer une continuité et une qualité des services, il faut miser sur les services publics », poursuit Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Ce que la Protectrice du citoyen remarque de plus en plus, c’est l’écart grandissant entre les politiques du ministère et la réalité sur le terrain. « Ce n’est certainement pas les nouvelles compressions budgétaires qui vont améliorer la situation à ce niveau. On se rend compte qu’une part importante des problèmes dans le réseau sont dus au fait que le personnel n’a pas les moyens pour donner les meilleurs services qui soient », lance Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

L’ouverture au privé qui a été faite dans les dernières années n’a jamais été suivie d’un effort réel du ministère pour s’assurer que les services donnés dans le privé sont d’un bon niveau. « La récente étude de l’IRIS démontre que la hausse des coûts dans le privé augmente plus fortement que dans le public. S’il n’y a plus d’avantage économique et qu’on peine toujours à donner des services de qualité dans le privé, quel est l’avantage de poursuivre sur cette voie? Pour nous, les personnes les plus vulnérables de la société méritent plus que de faire les frais des compressions budgétaires et de la privatisation », de conclure Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Manifestation devant l’Assemblée nationale

Plus de 500 personnes ont manifesté, ce midi devant l’Assemblé nationale, en appui aux revendications des ouvriers spécialisés du secteur public. Ces derniers dénoncent la lenteur des travaux amorcés avec les représentants du gouvernement pour trouver des solutions aux problèmes de rareté de main-d’œuvre dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de la fonction publique, causés en grande partie par des écarts de rémunération importants (environ 30 % selon l’Institut de la statistique du Québec) entre le secteur privé et le secteur public.

La manifestation d’aujourd’hui marque la fin des travaux du groupe intersectoriel mis en place par le gouvernement et les organisations syndicales. Cette démarche, amorcée en 2010, devait mener au dépôt de recommandations aux parties négociantes. Or, les organisations syndicales et l’employeur ne partageant pas une analyse commune de la situation actuelle, la partie conjointe du rapport final ne comporte que quelques lignes peu engageantes pour la suite des choses.

« Au cours des deux dernières années, le groupe de travail s’est réuni à 14 reprises. Du côté de l’intersyndicale, nous avons travaillé avec rigueur pour produire un rapport bien documenté sur les causes majeures des problèmes d’attraction et de rétention, soit l’omniprésence de la sous-traitance et la rémunération peu compétitive. Nous sommes extrêmement déçus de constater que, malgré tous les faits et toutes les statistiques fournis dans nos documents, le Conseil du trésor refuse toujours de considérer les solutions que nous souhaitons mettre en place », ont déclaré les porte-parole des différentes organisations CSN (FSSS–CSN et FEESP–CSN), FTQ (SQEES-298, SCFP, SEPB et UES-800), CSQ (FPSS-CSQ et FPSES-CSQ) et SFPQ.

Les ouvriers spécialisés souhaitent maintenant tourner la page sur cette démarche qui n’a pas donné les résultats escomptés et reprendre dans les plus brefs délais les négociations avec le Conseil du trésor. « Tout au long de l’été, des ouvriers spécialisés se sont mobilisés partout au Québec pour se faire entendre, ont souligné les porte-parole. Leur patience a des limites. Il est plus que temps que ce dossier se règle. »

« L’attitude du Conseil du trésor dans ce dossier nous donne l’impression qu’il souhaite faire traîner les choses jusqu’à la négociation de 2015. Pour nous, cela est inacceptable. Nous espérons que le gouvernement fasse preuve d’une réelle volonté politique pour répondre à ces enjeux. Il faut sans attendre rétrocéder à l’expertise interne les activités faisant aujourd’hui appel à l’utilisation de ressources externes. Cette mesure permettrait au gouvernement d’économiser des sommes importantes. De plus, les ouvriers spécialisés du secteur public doivent obtenir d’importants correctifs salariaux, et ce, dès maintenant », concluent les représentants syndicaux.

Environ 7000 ouvriers spécialisés (électriciens, plombiers, tuyauteurs, frigoristes, mécaniciens, etc.) travaillent dans les établissements publics du Québec. Ils sont représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), la Fédération des employées et employés des services publics (CSN), le Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ), le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureaux (FTQ), l’Union des employées et employés de service (FTQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (CSQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

La coalition régionale contre la réforme de l’assurance-emploi Mauricie et Centre-du-Québec propose des solutions concrètes!

La coalition régionale contre la réforme du régime de l’assurance-emploi, lors de son passage devant la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi a présenté plusieurs propositions visant l’amélioration du régime. Les organismes composant la Coalition régionale ont déposé tour à tour des mémoires contenant des solutions concrètes afin que le régime retrouve sa vocation d’origine et protège efficacement les travailleuses et les travailleurs victimes du chômage. Cette Commission a été mise sur pied dans le sillage de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper qui a été décriée par une large coalition de syndicats et d’organismes.

Cette réforme accentuera l’insécurité et la précarité du marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certaines industries. Une réforme qui aggrave le problème Au fil des ans, les règles d’admissibilité à l’assurance-emploi ont considérablement durci, la durée des prestations diminuée et le taux de remplacement du revenu abaissé. Résultat : de moins en moins de chômeuses et de chômeurs y sont admissibles, et lorsqu’ils y ont droit, c’est pour une durée plus courte et pour des montants réduits. Alors qu’en 1989, 83,8 % des chômeuses et des chômeurs avaient accès à des prestations régulières, ce taux est passé à 43,9 % en 1997, soit une baisse de 39,9 points de pourcentage. Depuis cette période, la couverture n’est pas allée en s’améliorant. En 2011, le pourcentage des personnes admissibles est passé à 41,3 %, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis la fin des années 1990. Loin de corriger la situation, la réforme des conservateurs va accentuer le problème. La création de trois catégories de prestataires et les obligations différentes de recherche d’emploi, en vertu d’une nouvelle définition de l’emploi convenable, limiteront encore plus l’accès aux prestations ainsi que leur durée pour des milliers de personnes.

« Il est incompréhensible que le gouvernement conservateur ait mis en oeuvre une telle réforme sans en mesurer les effets désastreux sur les entreprises et l’économie des régions. Ici, à Trois-Rivières, de nombreux entrepreneurs réalisent l’absurdité de cette réforme qui pénalise leurs activités. Dans le secteur du tourisme, si important pour la Mauricie, les exemples se multiplient. Cette réforme des conservateurs tue de bons emplois. C’est inacceptable! », de dire Robert Aubin, du Nouveau Parti démocratique (NPD) et porte-parole en matière d’assurance-emploi. « Dans le domaine de l’enseignement primaire et secondaire, les contrats à temps partiel et la suppléance sont chose courante. Un pourcentage important des personnes oeuvrant dans ce domaine est donc à statut précaire et les modifications au régime viennent les fragiliser davantage. Dans les commissions scolaires, plusieurs contrats ne deviennent disponibles qu’en cours d’année. Si une personne se fait offrir un emploi jugé convenable dans un autre domaine, elle pourrait devoir l’accepter sous peine de perdre son droit aux prestations. Ainsi, elle ne sera plus disponible pour les suppléances occasionnelles et les autres contrats à temps partiel. Ceci a pour effet de priver le domaine de l’enseignement d’une relève », a déclaré Stéphan Béland, de la coordination régionale CSQ-Mauricie venant du Syndicat de l’enseignement des Vieilles-Forges (FSE-CSQ).

Des changements qui s’imposent

La Coalition demande au gouvernement d’apporter plusieurs changements à l’assurance-emploi pour mieux protéger les personnes en situation de chômage. Pierre Blanchet, du Mouvement Action-Chômage des Chenaux, en a résumé quelques-uns : «En ce qui a trait aux exclusions du régime en cas de départ volontaire ou de perte d’emploi pour inconduite, nous disons non aux exclusions totales. Nous voulons pouvoir faire valoir les circonstances entourant la démission ou l’inconduite de façon à doser la durée de l’exclusion qui, selon nous, ne devrait pas dépasser six semaines. De plus, à la suite de la diminution de la durée des prestations, le nombre de chômeuses et de chômeurs laissés sans protection en raison de l’épuisement de leurs prestations a augmenté de manière significative. Pour mieux les protéger, la période de prestations doit revenir à un maximum de 50 semaines », a-t-il expliqué. Dans les années antérieures, malgré de vastes oppositions, le gouvernement a notamment cessé de participer financièrement au régime et il est même allé plus loin en créant un nouveau Compte des opérations de l’assurance-emploi sans transférer la somme de 57 milliards de dollars que contenait l’ancien Compte d’assurance-emploi. Les aberrations du genre ont assez duré et il est grand temps que le gouvernement fédéral cesse le saccage du programme d’assurance-emploi pour reprendre la bonne voie, et ce, afin de bonifier le régime qui doit toujours viser une meilleure protection des travailleuses et des travailleurs victimes du chômage.

La CSN sera des grands débats économiques, sociaux et politiques

La CSN entreprend sa rentrée d’automne 2013 en déployant sa campagne Et si on avançait, le progrès social dépend de nous, dans l’ensemble de ses organisations. Cette campagne durera tout l’automne et s’étendra à l’ensemble du territoire québécois.

« Voici ce que je disais lors de notre conférence de presse de début d’année : Pour les représentantes et les représentants de la CSN, toutes les politiques d’austérité, qui correspondent à l’itinéraire que cherchent à imposer les marchés financiers, les organisations patronales et les cercles de réflexion de droite, laissent un goût amer. Ces derniers ne peuvent continuer seuls à tirer les ficelles en coulisse. Il y a des déficits budgétaires, soit. Mais il y a également un déficit social auquel se greffe un déficit démocratique. » Dès lors, nous nous sommes affairés à élaborer un plan de campagne mettant au jeu des propositions constructives et progressistes qui visent à promouvoir l’égalité, alors qu’actuellement, on voit se creuser les inégalités, ainsi qu’à encourager une démocratie participative. C’est ce que nous présentons aujourd’hui aux élu-es et aux salarié-es du mouvement », d’expliquer le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Quatre grands thèmes

La CSN a ciblé quatre grands thèmes sur lesquels la campagne portera : sécuriser le revenu tout au long de la vie, miser sur un développement économique et durable, maintenir et développer nos services publics et renforcer la démocratie et la participation citoyenne.

La réalité, c’est malheureusement que trop de personnes détiennent un emploi atypique, n’ont pas de régime de retraite, voient leur revenu croître lentement, recourent à un endettement excessif, visitent les banques alimentaires, perdent leur emploi, doivent quitter leur région, n’ont pas accès facilement aux services publics et n’ont pas leur mot à dire sur les politiques économiques et sociales.

« Pour nous, cette campagne doit être l’occasion de démystifier le discours de tous ceux qui nous disent qu’on n’a pas d’autres choix, qu’on n’a pas les moyens. Ces idées se sont à regret enracinées au Québec. Tout n’est pas possible, mais il est faux de prétendre que certains choix sont hors de notre portée. Même des chantres du néolibéralisme, comme ceux du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, appellent maintenant à la prudence, confirmant en cela que les politiques d’austérité intensifient les crises. Le Québec peut progresser sur les plans économique, social et politique. Il y a des avancées à faire pour tous, syndiqué-es ou non, travailleuses et travailleurs ou citoyens de toutes origines, de soutenir Jacques Létourneau. On ne peut laisser tous ces débats entre les seules mains des organisations patronales et des politiciens. Nous lançons une campagne d’idées et nous souhaitons échanger avec nos membres et tous ceux qui le voudront bien. L’invitation est lancée. »

Pour appuyer sa campagne, la CSN a produit divers outils, dont une brochure qui reprend les quatre grands thèmes de celle-ci et les propositions qui y sont faites. Trois vidéos ont aussi été produites, soit pour promouvoir la participation aux divers événements qui seront organisés ou pour en assurer l’animation. Le tout se retrouve sur le site Web de la CSN www.csn.qc.ca. En outre, cette campagne se déploiera également sur les médias sociaux.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour suivre la campagne dans Facebook : http://www.facebook.com/events/584293041636920/