Consigne : Une modernisation très attendue

La CSN accueille avec optimisme l’annonce du gouvernement du Québec quant à l’élargissement de la consigne. Réclamée de longue date, cette réforme ouvre la voie à une modernisation très attendue dans l’approche globale de récupération.

« Il était temps ! C’est une excellente nouvelle et nous sommes ravis de constater que nos décideurs politiques ont enfin pris acte de l’importance de s’attaquer à la question. C’est une décision qui, une fois bien implantée, aura comme résultat d’augmenter la valorisation de diverses matières », explique Jacques Létourneau, président de la CSN.

Une occasion de revoir certaines pratiques et approches

La CSN considère ainsi qu’il s’agit d’un premier pas intéressant et nécessaire afin de valoriser adéquatement des matières qui autrement contaminent le bac de recyclage, compliquent le travail des centres de tri et augmentent le taux de matières destinées à l’enfouissement.

« Bien que nous accueillions cette annonce avec optimisme, il n’en demeure pas moins que des efforts concertés devront être déployés afin de développer des marchés, pour le verre notamment, et s’assurer que cela soit conçu dans un esprit d’économie circulaire. Nous veillerons à faire les représentations en ce sens », ajoute Jacques Létourneau.

La CSN invite d’ailleurs le gouvernement et les acteurs concernés à évaluer différentes propositions soumises par le passé, notamment pour la bouteille de bière brune. À grande valeur écologique, produite localement et réutilisée en moyenne 15 fois avant d’être recyclée, son utilisation est toutefois en décroissance dans l’industrie brassicole qui opte de plus en plus pour les contenants à remplissage unique (CRU), tels que les canettes et les bouteilles utilisées pour les bières importées.

Nous faisons donc valoir à nouveau l’intérêt de promouvoir l’utilisation de la bouteille de bière brune en harmonisant le coût de la consigne entre bouteilles et canettes et en réinstaurant la législation qui limite l’utilisation des CRU à 37,5 % du volume total de ventes annuelles.

La SAQ devrait également être considérée dans l’équation pour les contenants consignés qui la concernent. Cela aurait des avantages pour les consommateurs en facilitant le retour des contenants et augmenterait assurément le taux de valorisation globale de ces matières.

« Le moment est opportun pour revoir nos approches et nos priorités en matière de recyclage et de valorisation des matières. Cette annonce ouvre la voie à une réflexion plus large et la CSN suivra de très près les travaux en la matière. Nous continuerons d’être proactifs dans le dossier », conclut Jacques Létourneau.

Enfin, la CSN rappelle que peu importe les nouvelles pratiques et méthodes mises en place avec l’élargissement de la consigne, la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs demeure un enjeu central. Le gouvernement doit tenir compte de cet aspect dès maintenant et s’assurer que des mesures de protection adéquates soient adoptées.

Une première journée de grève à la Coop du Collège de Maisonneuve

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop du Collège de Maisonneuve–CSN exerceront aujourd’hui leur première journée de grève à compter de 10 h. Les employé-es feront du piquetage devant les bureaux de la Coop, à l’intérieur du collège, de 10 h à 17 h. Un barbecue est également prévu à l’heure du midi, devant le cégep, sur la rue Sherbrooke.

« Nous invitons les étudiantes et étudiants du collège, de même que les professeur-es, à se joindre à nous pour témoigner de leur solidarité envers les employé-es de la Coop en grève aujourd’hui. Cette journée de débrayage vise à envoyer un message clair à notre employeur quant à notre volonté de combattre les demandes de recul qu’il souhaite nous imposer une fois de plus, tant sur le plan salarial que sur celui des conditions de travail », a affirmé le président du syndicat, Jean-Sébastien Provencher.

Cette situation n’est pas sans rappeler la dernière négociation qui remonte à 2017. « On dirait que l’employeur a la mémoire courte ! Il y a à peine deux ans, les travailleuses et travailleurs de la Coop du Collège de Maisonneuve avaient dû exercer leur droit de grève pendant deux jours pour manifester leur mécontentement devant l’intransigeance de l’employeur. Cette année, les membres sont tout aussi déterminés à refuser ces demandes de recul et à se faire respecter une fois pour toutes ! », a ajouté David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce de la CSN.

En plus de l’appui de la Fédération du commerce–CSN, les quelque 40 employé-es de la Coop bénéficieront également du soutien du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). « Tant qu’il le faudra, nous serons aux côtés des travailleuses et travailleurs de la Coop du Collège de Maisonneuve pour les appuyer dans leur lutte et leur mobilisation. Bravo pour votre détermination ! », a déclaré Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

La conciliatrice du ministère du Travail a convoqué les parties à quatre dates de négociation en février.

Rappelons que le 7 janvier dernier, les membres du Syndicat de la Coop du Collège de Maisonneuve, réunis en assemblée générale, se sont dotés d’une banque de 72 heures de grève à être utilisée au moment jugé opportun.

Fernand Daoust, un grand bâtisseur du Québec

C’est avec une grande tristesse que les membres de la CSN ont appris ce matin le décès du syndicaliste Fernand Daoust, secrétaire général de la FTQ de 1969 à 1991, puis président de 1991 à 1993. Militant syndical hors pair, M. Daoust fut de nombreuses luttes visant l’amélioration des conditions des travailleuses et des travailleurs du Québec.

« Les combats menés par Fernand Daoust ont grandement contribué à l’épanouissement de la société québécoise, a tenu à mentionner le président de la CSN, Jacques Létourneau. Tout au long de sa vie, Fernand Daoust s’est battu sans relâche pour la défense du français dans les milieux de travail, un combat que nous devrons poursuivre pour honorer sa mémoire. Sa défense de l’identité d’un syndicalisme bien québécois en Amérique du Nord aura également marqué l’ensemble du mouvement syndical du Québec. Nos pensées vont à sa famille, à ses proches et aux militantes et militantes de la FTQ. »

Quand l’État paie moins que le salaire minimum à un groupe de femmes

Les responsables des services de garde (RSG) en milieu familial de la CSN entament une tournée de votes de grève pour protester contre les offres inacceptables du gouvernement qui maintiennent des milliers de femmes en dessous du salaire minimum. Les RSG réunies en conseil sectoriel ont voté à l’unanimité pour recommander un mandat de grève qui sera exercé en fonction du plan de mobilisation national. De façon démocratique, ce sont maintenant tous les syndicats qui voteront sur cette recommandation dans les prochaines semaines.

Voici des explications claires sur le revenu des RSG, probablement les travailleuses les moins bien payées par l’État.

 

« Il n’est pas normal que le gouvernement ne s’assure pas de mieux traiter les 13 000 femmes qui éduquent environ 90 000 enfants chaque jour, sous prétexte que ce sont des travailleuses autonomes et non des salariées. Les normes minimales du travail devraient être un plancher absolu, peu importe le statut des travailleuses », affirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudières-Appalaches-CSN.

Des offres sous l’inflation

Non seulement les offres pilotées par le Conseil du trésor ne permettent pas de rattraper le salaire minimum, elles ne couvrent même pas l’inflation prévisible avec un maigre 6,5 % de plus sur cinq ans. C’est un appauvrissement ! « Je demande au ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, d’intervenir auprès de son collègue du trésor pour le bien des RSG du Québec et pour s’assurer que les conditions sont en places pour consolider les milieux familiaux régis et subventionnés et pour espérer faire grandir le réseau dans les prochains mois et années », soutient Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN et RSG depuis 26 ans.

Un effritement du réseau de services de garde éducatif du Québec

Si le gouvernement ne fait rien pour convaincre les RSG de rester en poste, une partie des 90 000 places qu’elles offrent chaque jour pourrait très bien disparaître. « Il était déjà difficile pour les femmes du Québec de trouver une place en service de garde éducatif subventionné, ça risque de devenir un stress encore plus grand pour celles qui terminent leur congé de maternité », affirme Karine Morisseau, représentante des RSG à la FSSS-CSN. « Monsieur Dubé, si votre intention est de traiter les RSG de façon équitable, il est grand temps d’envoyer un signal clair à vos négociateurs à la table des RSG. Sinon, la grève est au rendez-vous », conclut Karine Morisseau. Le retour du tarif unique dans les services de garde subventionnés était une bonne nouvelle pour les parents du Québec, ce pourrait bien devenir un mirage pour une majorité d’entre eux si rien n’est fait pour conserver le personnel en place et attirer la relève.

Les employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia font la grève

Après l’échec du processus de conciliation entamé en décembre dernier, les membres du Syndicat des employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia (FEESP–CSN) ont décidé de faire la grève, ce jeudi, à midi.

« Depuis près d’un an, les négociations stagnent en raison de l’entêtement de l’employeur, affirme le président du syndicat, Kent Cluff. On a fait preuve de bonne foi. On espérait que le processus de conciliation fasse bouger les choses, mais rien n’a changé. Alors on doit accentuer nos moyens de pression. »

Réunis en assemblée générale le 29 novembre dernier, les membres du syndicat avaient voté en faveur d’un mandat de grève de huit heures et de la création d’un fonds de soutien financier pour grévistes. Le syndicat prévoit faire la grève jeudi pendant deux heures et demie.

« Nos membres sont vraiment frustrés de l’entêtement de l’université, renchérit Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central de Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Ces premières heures de grève lancent le message à l’employeur que nos membres sont unis et prêts à se battre pour leurs droits. »

Le manque de progression dans les négociations entre le syndicat et l’université – qui insiste pour restreindre radicalement les possibilités d’avancement pour les nouveaux employé-es – a amené les parties à faire appel à un conciliateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) pour la dernière ronde de négociations. La conciliation a été suspendue la semaine dernière après que le conciliateur eut constaté que les positions des deux parties étaient trop éloignées.

« Ça fait un an que l’employeur démontre du mépris envers le processus de négociation, rappelle le vice-président trésorier de la fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault. Ça a assez duré. Il est temps que l’employeur fasse preuve de bonne foi et accepte de faire des compromis importants. »

Le gouvernement doit éviter les fermetures de services de garde

Le gouvernement Legault doit tenir compte des analyses réalisées par son propre ministère de la Famille en septembre 2019 et ralentir l’ouverture de classes de maternelle 4 ans tout en ciblant mieux leur déploiement en fonction de chaque réalité régionale.

Les cartes du ministère montrent en effet que plusieurs MRC du Québec sont en surplus de places de services de garde éducatifs et que de nombreuses autres MRC sont à l’équilibre. Ouvrir rapidement des maternelles 4 ans à ces endroits ne serait pas un déploiement « cohérent » avec le réseau de la petite enfance. Or, cette cohérence est prévue dans la Loi 5 adoptée en novembre dernier.

Ouvrir des classes sans tenir compte de cette réalité va accélérer la fermeture de places, notamment dans les milieux familiaux régis et subventionnés. La CSN constate déjà une baisse constante de ces services ces dernières années et la concurrence des maternelles 4 ans dans les MRC qui disposent déjà d’assez de places ne fera qu’empirer ce phénomène.

« Le premier ministre Legault doit exiger que le développement des maternelles 4 ans se fasse en complémentarité réelle avec le réseau de la petite enfance, notamment dans les quartiers défavorisés qui manquent en général de places en CPE et en milieu familial régi et subventionné », demande Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Cette dernière craint par ailleurs un recul de la place des femmes sur le marché du travail si on ne fait pas plus attention au réseau de la petite enfance et si l’on peine à maintenir le nombre total de places pour les enfants de 0 à 5 ans.

Valorisation urgente de la profession
« La négociation pour les travailleuses en CPE débutera sous peu. Si le gouvernement envoie un signal semblable à celui qui a été envoyé aux responsables de services de garde juste avant la période des fêtes, soit des augmentations en bas de l’inflation sans aucune perspective de rattrapage salarial pour atteindre l’équité, ce ne sera rien pour aider le réseau », insiste Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN, qui ajoute que le problème de pénurie de main-d’œuvre est déjà criant dans le réseau de la petite enfance. La relève n’est d’ailleurs pas au rendez-vous puisque les inscriptions au Cégep pour devenir éducatrice sont en diminution de plus de 40 %.

« Le personnel en CPE ne suffit plus à la tâche. Nous avons besoin d’air et que l’on reconnaisse notre travail effectué auprès de dizaines de milliers de tout-petits du Québec », confirme Louise Labrie, représentante des CPE à la FSSS-CSN. « Le nombre de responsables de services de garde (RSG) en milieu familial régi et subventionné est en déclin constant et il faut maintenant recruter du personnel dans les garderies en milieu familial privé non subventionné pour tenter de colmater les brèches », précise Karine Morisseau, représentante des RSG à la FSSS-CSN. Cette dernière précise que la conversion de garderies privées en milieu familial régi et subventionné est une bonne chose pour les parents, mais cela sera insuffisant pour éviter un effondrement du nombre total de places si rien n’est fait pour valoriser concrètement le travail des 13 000 RSG du Québec qui s’occupe d’environ 90 000 enfants chaque jour.

Des particularités à Montréal
Montréal est un cas à part en ce qui concerne la possibilité d’intégrer rapidement de nouvelles classes de maternelle 4 ans. « Les écoles débordent déjà à Montréal et plusieurs ont encore besoin d’importantes rénovations. L’ajout de classes pour la maternelle 4 ans n’est vraiment pas la priorité », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain. Le coût très élevé des nouvelles classes à Montréal n’est pas la meilleure utilisation des fonds publics considérant que cela coûte à peu près la moitié moins cher pour une nouvelle place en CPE et encore beaucoup moins en milieu familial.

Des offres irrespectueuses qui n’empêcheront pas la fermeture de places

Avec des offres de la profession de responsable de services de garde (RSG) en milieu familial régi et subventionné, le gouvernement n’empêchera pas la vague de fermetures qui s’abat sur le Québec depuis des mois.

Après neuf mois de négociation, les premières offres monétaires autorisées par le Conseil du Trésor proposent une hausse de la subvention de seulement 6,5 % sur 5 ans, soit moins que ce que les employé-es du secteur public ont reçu récemment et beaucoup moins que l’inflation. Les RSG de la CSN demandaient notamment l’équité avec l’emploi comparateur, le ministère de la Famille offre seulement une journée par année de compensation pour les activités pédagogiques. Il n’y a rien d’offert sur les cinq congés annuels de conciliation famille-travail qui étaient demandés. Ces journées n’auraient pas entraîné de jours de fermeture pour les parents. De plus, le gouvernement veut couper 1 M$ sur les 2 M$ qui sont consacrés à la formation chaque année. C’est inacceptable !

La CSN demande de son côté une rémunération de la RSG équivalente à l’emploi comparateur à celui de RSG, soit l’éducatrice en CPE non formée de premier échelon. Cela signifierait une hausse de la subvention annuelle de 18 000 $, une juste reconnaissance des 55 heures par semaine que consacre la RSG aux enfants de 0 à 5 ans sous sa responsabilité. La subvention actuelle, moins les différents frais que doit assumer la RSG, lui procure un revenu avant impôt de seulement 27 270 $ en moyenne pour environ 55 heures, soit moins que le salaire minimum !

« Nous trouvons par ailleurs aberrant que les RSG soient exclues de toute protection contre le harcèlement psychologique ou que certains bureaux coordonnateurs refusent de mettre en place des comités de relations professionnelles. Le respect ne se limite pas à un revenu décent. Le gouvernement doit le comprendre s’il veut pouvoir continuer à assurer un service de qualité aux familles du Québec », ajoute Lucie Longchamps vice-présidente de la FSSS-CSN.

Risque d’effondrement de service pour les parents

« Les parents pourraient bientôt en payer le prix, quand le nombre de places disponibles en services de garde éducatifs deviendra nettement insuffisant pour toutes les mères qui veulent retourner sur le marché du travail », affirme Karine Morisseau, responsable des RSG à la FSSS-CSN. Rappelons qu’un récent sondage auprès de 2700 travailleuses dans le secteur des services de garde éducatifs a démontré que 74 % des responsables de garde en milieu familial régi et subventionné avaient constaté des fermetures de collègues dans leur environnement en octobre dernier. Et la tendance se poursuit chaque mois.

Réactions de la CSN

À la suite des informations véhiculées lors de l’audience portant sur la relance du Groupe Capitales Médias devant le juge Daniel Dumais hier, la CSN tient à rétablir certains faits.

« Je veux tout d’abord indiquer à quel point nous sommes indignés devant l’affreuse situation dans laquelle sont plongés les centaines de retraités des quotidiens du Groupe Capitales Médias depuis l’annonce de la faillite de l’entreprise, affirme le président de la CSN, Jacques Létourneau. Voilà pourquoi nous avons travaillé d’arrache-pied avec les comités de retraite auxquels siègent des représentants des retraités, depuis le 19 août, date à laquelle le Groupe Capitales Médias s’est mis sous la protection de ses créanciers. Cependant, je tiens toutefois à affirmer que jamais la CSN n’acceptera de prendre le blâme pour la terminaison des régimes de retraite, une catastrophe dont les seules responsables sont des entreprises ayant procédé à des transactions complètement immorales lors du transfert des quotidiens de Power Corporation à Martin Cauchon. »

« Nous comprenons entièrement la détresse des retraités, mais nous ne pouvons accepter les accusations selon lesquelles nous leur aurions caché de l’information lors de cette transaction financière. Tout le travail de nos avocats, de nos actuaires et de nos conseillers syndicaux depuis 2015 a été effectué en étroite collaboration avec les retraités au sein des comités de retraite. C’est à cet effet que nous avons émis de sérieuses mises en garde, dénonçant l’immoralité de Power Corporation qui se désistait de ses obligations. »

« Le projet de coopératives de travail pour relancer les opérations de GCM émane de la volonté des travailleuses et des travailleurs de ses quotidiens. Comme organisation syndicale, notre objectif est d’améliorer les conditions de travail, de protéger les emplois et de favoriser l’accès à une information libre et indépendante. Voilà pourquoi nous avons appuyé leur projet en les orientant vers des organismes indépendants de la CSN afin que ces coopératives voient le jour. La Coopérative nationale de l’information indépendante bénéficie de ses propres actuaires, de ses propres avocats et de ses propres négociateurs. À ce titre, la CSN n’agit ni en tant que promoteur du projet de coopératives ni en tant que partenaire financier de ce projet. »

« Depuis l’été dernier, aucun investisseur potentiel ne s’est montré intéressé à reprendre l’entreprise tout en maintenant les régimes de retraite. En fait, à part la coopérative, un seul investisseur a répondu à l’appel du syndic de faillite. Sa proposition ne prévoyait pas conserver les régimes de retraite et n’a pas été retenue par le syndic. »

« C’est la coopérative de travailleurs qui a élaboré son propre modèle d’affaires. Celui-ci reposait sur la participation de bailleurs de fonds. Il est de notre compréhension que ceux-ci ont posé, comme condition de leur investissement, la terminaison des régimes de retraite. À la demande des retraités, les syndicats ont porté leur revendication aux différentes tables de négociation à l’effet de maintenir les régimes. Cette demande a été refusée par la coopérative. En aucun cas, et j’insiste, cette condition n’a été posée par la CSN. »

« En constatant qu’aucun investisseur n’a manifesté l’intérêt de maintenir les régimes de retraite, nous sommes malheureusement contraints de reconnaître que, projet de coopérative ou pas, les régimes de retraite auraient été fermés. Ce qui ne nous a pas empêché de multiplier les interventions auprès de Retraite Québec, de Power Corporation – véritable responsable à nos yeux – et du gouvernement du Québec en demandant une modification législative permettant aux retraités d’obtenir des rendements supérieurs et en exigeant de nouvelles protections législatives pour les fonds de retraite, à l’image de ce qui a cours en Ontario – des demandes pour lesquelles nous continuerons à militer », de conclure Jacques Létourneau.

La CSN attendra la décision de la Cour supérieure avant de commenter davantage l’ensemble du dossier.

Présente tant dans les secteurs public que privé, la CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Il est plus que temps d’atteindre 15 $ l’heure

Encore une fois, le gouvernement manque d’audace. Après une augmentation de seulement 0,50 $ l’an dernier, voilà qu’il se limite à une hausse de 0,60 $ pour un salaire minimum de 13,10 $ l’heure.

« À ce rythme, un salaire de 15 $ l’heure ne sera bientôt plus suffisant pour assurer un revenu décent pour une personne qui travaille à temps plein. Il est plus que temps d’atteindre ce seuil minimal », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN. Ce dernier ajoute que le contexte actuel de pénurie de main d’œuvre dans plusieurs secteurs et d’économie qui tourne à plein régime devrait faciliter le travail du gouvernement.

Le Québec est en retard. Un salaire minimum à 15,30 $ a déjà été adopté en Alberta. L’Ontario est à 14 $ l’heure. La Colombie-Britannique devrait atteindre 15,20 $ en 2021. « Il est étrange que le gouvernement de la CAQ traine de la patte sur ce point, alors qu’il promet depuis le début des emplois bien rémunérés pour les Québécoises et les Québécois », ajoute Jacques Létourneau.

Depuis 2016, la CSN soutient la campagne 5-10-15 du Collectif pour un Québec sans pauvreté qui compte sept organisations. Il s’agit de pouvoir connaître son horaire au moins 5 jours à l’avance, de bénéficier de 10 jours de congé payé pour cause de maladie ou de responsabilités familiales et d’augmenter le salaire minimum à 15 $ l’heure.

La CSN presse le gouvernement d’agir

Réunis en conseil confédéral à Drummondville cette semaine, les délégué-es de la centrale syndicale, provenant de toutes les régions du Québec, ont mandaté la CSN d’agir en ce sens.

« Le Québec regorge de ressources naturelles », a fait remarquer Jacques Létourneau, président de la CSN, lors d’un point de presse tenu à l’Assemblée nationale plus tôt aujourd’hui. « Mais, afin que le savoir-faire québécois puisse s’exercer, afin que la main-d’œuvre puisse contribuer à sa pleine mesure à l’essor économique du Québec, afin que les travailleuses et les travailleurs puissent s’épanouir et faire vivre décemment leur famille, encore faut-il que l’ensemble des régions du Québec puissent bénéficier des infrastructures nécessaires à leurs besoins socioéconomiques. En ce sens, le gouvernement québécois se doit d’agir en matière de transport pour désenclaver la Côte-Nord. »

Le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay, a rappelé que le gouvernement avait annoncé, lors du dévoilement du budget 2018-2019, la création d’un bureau de projet pour étudier la construction d’un pont entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac ainsi que l’inscription de ce projet au Plan des infrastructures 2018-2028. « Malgré les promesses, le gouvernement n’a toujours pas donné le mandat pour faire l’étude de la faisabilité du projet, explique-t-il. Alors qu’on multiplie les projets autoroutiers autour des grands centres métropolitains, Blanc-Sablon n’est encore accessible que par bateau ou par avion. On paye pourtant des taxes et des impôts comme tout le monde. Il est grand temps qu’on arrête de considérer les gens de la Côte-Nord comme des citoyens de seconde zone. Quand une région demeure enclavée, c’est l’ensemble des régions du Québec qui en souffre. »

La CSN est membre de la Coalition Union 138, qui vise à relier les régions de Charlevoix et de la Côte-Nord et l’achèvement de la route 138. Présente tant dans les secteurs public que privé, la CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Les offres de la CAQ : appauvrir et asphyxier les services publics

« Le gouvernement ne comprend pas la nécessité de donner un coup de barre dès maintenant. Dans les services publics, rien ne va plus. Il y a urgence d’agir. » Ce sont les premières paroles lancées par la CSN après avoir pris connaissance des propositions du gouvernement en vue du renouvellement des conventions collectives du secteur public.

La CSN, qui représente plus de 150 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux, est insultée par les offres déposées ce matin par le Conseil du trésor. « Le gouvernement a raté l’occasion de reconnaître la valeur du travail accompli par le personnel des réseaux », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN et responsable de la négociation du secteur public.

Pour la CSN, il est clair que les offres salariales du gouvernement, qui sont de 1,75 % pour chacune des deux premières années, de 1,5 % pour la troisième année et de 1 % pour chacune des deux dernières années, sont nettement insuffisantes. « Les offres sur la table ne répondent absolument pas aux besoins. Pour bon nombre de travailleuses et de travailleurs des réseaux publics, le salaire actuel ne permet même pas de vivre décemment. Notre revendication d’une augmentation de 3 $ l’heure la première année vient répondre à ces besoins en ayant un plus grand impact pour celles et ceux qui gagnent le moins, tout en donnant un coup de barre pour toutes et tous. »

La CSN considère que le gouvernement caquiste, en tant que plus grand employeur du Québec, devrait montrer l’exemple plutôt que de poursuivre dans la même voie que ses prédécesseurs libéraux et d’appauvrir ses travailleuses et ses travailleurs. « Des hausses de salaire sous l’inflation, c’est inacceptable. Ne pas s’appauvrir en travaillant, s’assurer que la hausse des salaires couvre l’augmentation du coût de la vie, ça ne devrait même pas être un enjeu de négociation. C’est la base. Quant à la proposition du gouvernement de verser un montant de 1 000 $ non récurent, se limitant aux personnes étant au dernier échelon, c’est de la poudre aux yeux », ajoute Mme Senneville.

L’absence d’un engagement précis du gouvernement d’investir significativement pour apporter les changements qui s’imposent sur le terrain est aussi vivement dénoncée par la CSN. « Du côté des conditions de travail, nous sommes prêts depuis longtemps à mettre en œuvre des solutions pour améliorer la situation. Avec une augmentation de près de 25 % des absences pour maladie des travailleuses et des travailleurs du secteur public au cours des cinq dernières années, on se demande bien ce que ça prendra pour que le gouvernement réalise que la charge est devenue insoutenable et qu’il faut agir immédiatement. »

De plus, avec les coffres de l’État québécois qui débordent de surplus et une situation de rareté de main-d’œuvre qui entraîne déjà des pénuries dans divers emplois du secteur public, la CSN affirme que le gouvernement actuel a les moyens et le devoir de faire beaucoup mieux que ses prédécesseurs. « On dirait que M. Legault et ses ministres ne réalisent pas à quel point le manque de personnel affecte déjà les services. Il n’y a absolument rien dans ce qui a été déposé ce matin qui permet d’attirer et de retenir le personnel dans le secteur public. Ça devrait pourtant être la priorité du gouvernement », conclut Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

Olymel appauvrit son monde 

Ce midi, les travailleuses et travailleurs en grève du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté devant le Centre des congrès de Québec qui reçoit tous les acteurs de l’industrie porcine au Québec dans le cadre du Porc Show.

« Nous rendons visite aux acteurs majeurs de l’industrie porcine du Québec pour leur signifier que la politique salariale d’Olymel dans les abattoirs appauvrit ses salarié-es. En 2005, nous avons subi une baisse de salaire de l’ordre de 5,40 $ l’heure. Sans cette baisse, notre taux horaire moyen serait de 25,92 $ au lieu des 19,91 $ touchés actuellement, de préciser Steve Houle, président du syndicat. Depuis ce temps, la prospérité actuelle d’Olymel, c’est sur notre dos qu’elle s’est bâtie. Nous demandons simplement une entente négociée avant la période des fêtes offrant cet ajustement salarial conséquent, qui suit, entre autres, les autres salaires versés dans les usines d’Olymel. »

L’an dernier, en plein contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure pour garder ses mécaniciens. Malgré la pénurie de main-d’œuvre qui touche également les autres travailleurs de son usine, Olymel refuse toujours d’accorder les mêmes augmentations conséquentes à tous ses salarié-es de Princeville, ce qui lui cause des problèmes d’attraction et de rétention.

« Dans les faits, le Porc Show célèbre le contrôle d’Olymel sur l’industrie porcine québécoise. Or, pour acquérir ce contrôle, Olymel a réalisé des investissements massifs et des rachats d’entreprises à coups de centaines de millions de dollars. C’est bien beau investir dans le béton et les équipements mais s’il n’y avait pas 350 travailleuses et travailleurs à Princeville pour abattre, découper et désosser les 13 500 porcs qui sont reçus chaque semaine à cette usine, il n’y aura pas un sou de profit qui serait réalisé chez Olymel, de déclarer Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN. Comme nous le faisons déjà depuis sept semaines, nous allons déployer tous les efforts et tous les moyens légitimes pour que les travailleuses et travailleurs reçoivent leur juste part de ces profits, et ce, sans appauvrissement, ce qu’offre actuellement Olymel. »

« Qu’Olymel se le tienne pour dit : comme toutes les composantes de notre mouvement, le Conseil central du Cœur-du-Québec sera toujours solidaire des revendications des travailleuses et des travailleurs de Princeville. Nous serons donc l’épine dans le pied de cet employeur, tant et aussi longtemps qu’il n’entendra pas raison. L’an prochain, ce sera au tour du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Vallée-Jonction – qui se trouve sur ce territoire –, de négocier avec Olymel et nous démontrerons exactement la même solidarité à soutenir leur négociation », de conclure Mario Pellerin, vice-président, Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, les grévistes poursuivent leurs moyens de pression dans le but de faire entendre raison à leur employeur, ainsi qu’à la Coopérative fédérée, qui possède Olymel.

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Solidarité avec les retraité-es

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) ainsi que la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) se joignent aux retraité-es du Groupe Capitales médias (GCM) afin de dénoncer, une fois de plus, la situation déplorable dans laquelle ces anciens travailleurs et travailleuses se retrouvent en ce qui concerne leurs régimes de retraite, en raison de la transaction conclue entre Power Corporation et Martin Cauchon en 2015.

« Nous sommes solidaires et il est important de rappeler qu’ils et elles sont les victimes d’une transaction qui aura finalement comme résultat d’amputer une portion importante de leurs rentes. Lors de la vente de GCM en 2015, nous avions soulevé différents problèmes reliés aux effets qu’aurait cette opération sur les régimes de retraite, et nous avions analysé toutes les pistes pour tenter de protéger ces régimes et en assurer la pérennité. Aujourd’hui, le constat est on ne peut plus clair : c’était une transaction immorale aux conséquences dévastatrices. Comme mouvement, nous sommes inquiets pour l’avenir, car au-delà d’être dénoncé, ce type de comportement doit faire l’objet d’un encadrement plus serré, qui replacera la protection des travailleurs au centre des préoccupations », affirme Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

Le président de la CSN, Jacques Létourneau joint également sa voix afin de dénoncer la triste situation que vivent les retraité-es. « C’était inquiétant à l’époque et nous n’avons pas changé d’opinion, cette manière de faire est très discutable et n’augure rien de bon pour les droits des retraité-es au Québec. Ce qu’on a devant nous, c’est un exemple concret d’une situation contre laquelle nous devons collectivement lutter afin qu’elle ne devienne pas une formule permettant aux entreprises de se dégager de leurs responsabilités. Nous l’avons dénoncé par le passé et nous continuerons de le faire. Nous comprenons donc entièrement le sentiment d’injustice que ressentent les retraité-es de GCM. »

« Devant toute cette détresse, la bonne chose à faire pour Power Corporation serait d’entamer un dialogue avec les retraité-es afin de trouver des solutions qui viendraient atténuer les pertes considérables auxquelles ils font face », conclut Pascale St-Onge.

Tshiuetin : les travailleuses et travailleurs acceptent l’entente de principe

Les membres des syndicats des travailleuses et travailleurs de Transport ferroviaire Tshiuetin inc. et Tshiuetin S.E.C. (CSN) ont approuvé mardi l’entente de principe survenue entre les parties syndicale et patronale la semaine dernière.

« Nous avons dû faire des compromis en raison de la situation financière difficile de la compagnie, mais nous sommes heureux que 90 % des membres aient voté en faveur de l’entente, a affirmé le président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN), Guillaume Tremblay. Il a donc fallu accepter une diminution du nombre d’heures de travail et une certaine restructuration de l’entreprise en échange d’une augmentation salariale. »

Le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault, explique que la courte durée de l’entente a rendu ces compromis acceptables. « La nouvelle convention collective arrivera à échéance le 31 mars 2021, a-t-il annoncé. Tant l’employeur que les syndicats croient que la situation de l’entreprise sera revenue à la normale d’ici là. Nous devrions donc être en mesure de signer une entente plus avantageuse la prochaine fois. »

Les négociations intensives entreprises le 18 novembre dernier, après que les travailleuses et travailleurs eurent accepté de suspendre la grève qu’ils avaient déclenchée à la fin septembre, ont donc porté leurs fruits. La convention collective précédente était arrivée à échéance le 1er avril 2018 et les négociations avaient commencé en juin de la même année.

Entente chez Multi Transport Drummond inc. : reprise du service d’autobus

Le conflit de travail qui paralysait le service de transport en commun à Drummondville depuis le 5 décembre a officiellement pris fin mardi soir lorsque les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi Transport inc. (CSN) ont voté à 96 % en faveur de l’entente de principe convenue la veille entre la partie patronale et les négociateurs du syndicat.

« Il a fallu que tout le monde mette de l’eau dans son vin, mais nous sommes heureux d’avoir réussi à nous entendre et de pouvoir recommencer à servir nos concitoyens et concitoyennes dès mercredi matin », a déclaré le président du Syndicat, Gilbert Bondu.

Les deux parties sont notamment parvenues à trouver un accord sur la question de la rémunération, qui était l’enjeu le plus contentieux à la table de négociation. L’entente prévoit finalement une augmentation salariale de 12 % étalée sur les cinq ans de la nouvelle convention.

« Les membres avaient été clairs qu’ils souhaitaient être payés 20 $ l’heure, a rappelé le vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN, Mario Pellerin. Nous sommes satisfaits que les augmentations prévues dans la nouvelle entente leur permettront d’atteindre ce taux. »

Pour le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault, la nouvelle entente ramène les conditions des chauffeuses et chauffeurs de Multi Transport inc. à un niveau respectable. « Les travailleuses et travailleurs méritaient une augmentation depuis longtemps, car l’entente précédente négociée par le syndicat indépendant de l’époque n’était vraiment pas satisfaisante, a-t-il expliqué. L’équipe de négociation a réussi à aller chercher des gains significatifs cette fois-ci, surtout grâce à la solidarité inébranlable affichée par nos membres tout au long du processus. »

Visite surprise des grévistes à Vallée-Jonction 

Ce matin, bien avant l’aube, les travailleuses et travailleurs en grève du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté devant une autre usine d’abattage d’Olymel, celle de Vallée-Jonction.

« Nous avons décidé de rendre visite à nos camarades de la Beauce qui, tout comme nous, sont syndiqués à la CSN, afin de partager quelques moments de solidarité avec elles et eux. Nous avons bien évidemment parlé de notre conflit qui en est à sa septième semaine et du manque de respect constant qu’Olymel affiche envers ses salarié-es, de déclarer Steve Houle, président du syndicat. Dans le cadre de nos négociations respectives, nous avons toujours fait face à cette même attitude insensée de la part d’Olymel, nous qui sommes pourtant à la base même de leur succès mondial. »

En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, les grévistes poursuivent leurs moyens de pression dans le but de faire entendre raison à leur employeur, ainsi qu’à la Coopérative fédérée, qui possède Olymel.

Pour garder ses mécaniciens, en 2018, l’employeur leur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure. Malgré la pénurie de main-d’œuvre qui touche également les autres travailleurs de son usine, Olymel refuse toujours d’accorder les mêmes augmentations conséquentes à tous ses salarié-es de Princeville.

« L’an prochain, ce sera au tour des travailleuses et des travailleurs de Vallée-Jonction de négocier un nouveau contrat de travail avec Olymel. Avant même que cette négociation ne débute, nous tenons à dire à cet employeur que s’il persiste à mépriser de la sorte celles et ceux qui leur font faire des millions de dollars de profits chaque année, ils vont nous trouver sur leur chemin, de déclarer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. Comme nous le faisons actuellement, nous allons déployer tous nos efforts et tous les moyens légitimes pour que les travailleuses et les travailleurs reçoivent leur juste part de ces profits. »

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1200 salarié-es alors que le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres. Les deux syndicats sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

La CSN–Construction somme le gouvernement et les entrepreneurs d’agir

La CSN–Construction est affligée d’apprendre qu’une signaleuse routière est morte hier après avoir été happée en Montérégie par un véhicule ; elle réclame de toute urgence les mesures de sécurité qui s’imposent pour empêcher de tels drames de se produire.

« La révision de la loi sur la santé et sécurité devait sortir avant les fêtes et se fait encore attendre, se désole le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard. Or, les décès de signaleurs au Québec se multiplient de façon indue depuis trop longtemps. En trois mois seulement, trois signaleurs sont morts au travail! Ceux-ci font face à des automobilistes inconscients des dangers de leur conduite, parfois même agressifs. Combien de fois encore allons-nous assister à des tragédies comme celle d’hier avant que des mesures efficaces ne soient prises pour les éviter ? », a-t-il ajouté.

Pour Pierre Brassard, le gouvernement n’a pas d’excuses : il doit voir à ce que la sécurité soit assurée dans tous les secteurs d’activité assujettis et non assujettis à la loi R-20, qui encadre l’industrie de la construction au Québec. Et jusqu’à maintenant, il est loin d’avoir démontré assez d’empressement à ce sujet. « Les travailleuses et travailleurs de la construction et hors construction sont les plus exposés aux décès sur les lieux de travail. Ils sont souvent obligés d’agir dans des conditions exécrables qui mettent leur vie en danger. La société québécoise ne peut plus tolérer cette situation. »

Un cadre plus serré pour les entrepreneurs
La CSN–Construction exige que tous les entrepreneurs au Québec soient soumis à l’obligation de mettre en place des programmes de prévention qui ont du mordant sur les chantiers. « Dès le début de travaux sur un chantier donné, des représentants à la prévention devraient être déployés sur le terrain pour prévenir les risques à la source. Pourquoi, en 2019, faut-il encore se battre à ce sujet ? », s’indigne Pierre Brassard.

L’obligation pour les grands chantiers de prévoir la mise en place d’un programme de prévention avant que les travaux ne débutent est aussi trop souvent négligée, estime le président de la CSN–Construction. « Les plans de prévention sont déployés souvent très tard, ce qui met la vie de nos travailleurs et travailleuses en danger », déplore-t-il.

Le président de la CSN–Construction exhorte le gouvernement et les entrepreneurs à agir, maintenant. « Cette situation a trop duré ; il n’y a aucune raison d’attendre une journée de plus pour y voir. Il faut que quelque chose soit fait maintenant. Pas demain, il faut que ça cesse. »

 

Les employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia votent en faveur d’un mandat de grève

Réunis en assemblée générale le 29 novembre dernier, les membres du syndicat des employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia (FEESP-CSN) ont donné leur appui à un mandat de grève.

« Depuis le début de l’année, les négociations ont stagné en raison de l’insistance injustifiée de l’employeur pour restreindre drastiquement les possibilités d’avancement pour les nouveaux employés, affirme le président du syndicat, Kent Cluff. Non seulement l’université est-elle complètement fermée au compromis sur cet enjeu, mais elle refuse en plus de discuter de tout autre sujet tant que cette question ne sera pas réglée. C’est ce qui explique que peu de progrès a été accompli malgré 16 réunions de négociations. »

En conséquence de ce manque de progression dans les pourparlers, la prochaine ronde de négociation, qui s’entame le 6 décembre, se fera en présence d’un conciliateur du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS).

« Nos membres sont de plus en plus frustrés de l’entêtement de l’université, renchérit M. Cluff. Nous espérons que le conciliateur va aider à faire progresser les discussions, mais nos membres sont prêts à passer à la prochaine étape et à faire la grève si l’Université ne démontre pas plus de respect pour le processus de négociation. »

En plus du mandat de grève, le syndicat a également adopté la création d’un fonds de soutien financier pour les travailleuses et les travailleurs qui participeront aux efforts de grève.

Victoire syndicale contre les briseurs de grève

Dans une décision rendue hier, le Tribunal administratif du travail (TAT) donne raison au Syndicat des travailleuses et travailleurs des entreprises Rolland–CSN.

« Nous prétendions que notre employeur avait recours à des briseurs de grève afin de poursuivre ses opérations, et ce, depuis le premier jour où nous avons déclenché la grève, le 22 novembre dernier, puis à la suite du lockout qu’il a décrété le 26 novembre. Le TAT nous donne raison puisque le juge a ordonné à l’employeur de ne plus avoir recours aux services de 23 personnes dont les noms figurent dans sa décision », de souligner Elysa Bergin, présidente du syndicat.

« Cette histoire est cousue de fil blanc. L’employeur tente de nous faire croire qu’il ne savait pas qu’il enfreignait la loi, tout en ayant recours à des méthodes dignes des pires employeurs. Lorsqu’il a refusé de laisser entrer les enquêteurs du Ministère du travail afin de vérifier s’il avait recours à des briseurs de grève – une première au Québec –, il nous cachait clairement la vérité. Nous attendons donc avec impatience le rapport des inspecteurs afin de faire toute la lumière sur cette histoire », de préciser Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

« Depuis le début, nous suivons de très près les comportements de l’employeur et l’évolution de ce conflit. Ses techniques d’intimidation envers un groupe de salarié-es presqu’entièrement constitué de femmes sont démesurées et manquent carrément de classe. Au début du conflit, l’employeur a fait appel au service de police et a demandé l’arrestation des salarié-es en grève sur les lieux de piquetage alors qu’aucun événement ne le justifiait. En pleine situation de pénurie de main-d’œuvre, nous expliquons très mal ces comportements dépassés et ce manque flagrant de vision. Nous sommes fiers de voir que face aux agissements insensés de cet employeur, les travailleuses et les travailleurs demeurent solidaires et debout. Les syndicats de la CSN ont déjà déployé toutes les ressources, tant au niveau de la mobilisation qu’à celui du soutien financier afin de leur permettre d’aller jusqu’au bout », de conclure Kevin Gagnon, vice-président de la FIM–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des entreprises Rolland–CSN regroupe environ 30 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui regroupe 320 syndicats comptant plus de 30 000 membres au Québec. Le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides regroupe près de 90 syndicats et plus de 16 000 membres dans tous les secteurs d’activité de la région des Laurentides.

Les travailleuses et travailleurs d’Olymel Princeville sollicitent des appuis

Ce matin, les travailleuses et travailleurs du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté dans les rues de la municipalité des Bois-Francs. En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, ils ont distribué des tracts à la population et ils ont interpellé les élus municipaux afin que ceux-ci interviennent pour que le conflit se règle.

« Les 350 travailleuses et travailleurs d’Olymel Princeville représentent une part importante de la population active de cette ville et des environs. Même en grève, nous contribuons grandement à la vie économique de notre communauté. Ce matin, c’est également à titre de citoyennes et de citoyens que nous interpellons la population et les élus de notre municipalité, de souligner Steve Houle, président du syndicat. Entre autres, les élus municipaux, provinciaux et fédéraux doivent rappeler à la société Olymel qu’elle doit se comporter en bon citoyen corporatif. Il n’y a pas 25 solutions : elle doit s’assoir et déposer des offres qui mettront fin à ce conflit ».

« Pour nous, il est plus qu’évident que le maire et les élus municipaux doivent également jouer leur rôle de représentation envers les citoyennes et les citoyens, ce qui veut dire intervenir auprès de l’employeur afin de mettre un terme au conflit. Depuis le début de celui-ci, le syndicat n’a pas reçu le moindre appel ou visite d’une ou un élu-e de la région sur leur ligne de piquetage, de déplorer Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN. Leur lutte est légitime et aucun élu ne peut les ignorer ».

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.