Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN rétablit les faits

À la suite de la diffusion, par différents médias, de propos erronés concernant certains établissements de détention québécois au cours des dernières heures, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) tient à rétablir les faits.

À ce titre, le syndicat précise qu’à ce jour, aucun cas de COVID-19 n’a été répertorié dans l’établissement de détention de Montréal (communément appelé Bordeaux) et qu’aucun agent ou agente de l’établissement de détention de Sherbrooke n’a contracté le coronavirus.

« En temps de crise comme celle que nous vivons en ce moment, les gens sont stressés et anxieux, encore plus ceux qui mettent leur santé en péril pour continuer à offrir les services essentiels à la population, rappelle Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN. Il faut être extrêmement prudent et s’assurer de ne pas propager de fausses informations, car cela pourrait engendrer de la panique et mettre la sécurité des agents, des détenus et de la population en danger. »

Le syndicat rappelle qu’il y a eu, jusqu’à maintenant, deux cas de COVID-19 parmi les agentes et agents des services correctionnels provinciaux dans tout le Québec et que ceux-ci ont été placés en isolement. Les risques de contamination demeurent toutefois élevés et le syndicat est en communication constante avec le ministère de la Sécurité publique afin de trouver et de mettre en place les meilleurs moyens pour assurer la sécurité des agentes et des agents, des détenus et de la population en général.

« Nous avons réussi à instaurer plusieurs mesures préventives, comme l’isolement préventif de 14 jours pour tous les nouveaux détenus et l’ouverture de secteurs d’isolement dans chaque établissement pour les détenus présentant des symptômes, rappelle M. Lavoie. On continue également à travailler avec le ministère pour nous assurer de ne pas manquer d’équipements de protection et pour faire pression auprès des autorités en santé publique afin qu’elles permettent aux infirmières présentes dans les établissements de détention provinciaux de faire des tests de dépistage. »

Le syndicat, qui a accepté l’invitation du gouvernement de négocier en accéléré une nouvelle convention collective, croit également qu’une « prime COVID » semblable à celle que le gouvernement a octroyée aux travailleuses et aux travailleurs de la santé serait appropriée afin de reconnaître le travail de première ligne dangereux que font les agentes et agents en services correctionnels durant la crise.

« On est contents que la ministre de la Sécurité publique nous ait témoigné sa reconnaissance en conférence de presse, mais il est temps que le gouvernement passe de la parole aux actes à la table de négociation », conclut M. Lavoie.

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2 800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Le syndicat du transport de Montréal dénonce le non-respect des directives de la santé publique

Le Syndicat du transport de Montréal (STM–CSN) dénonce de graves lacunes dans l’application des consignes de la direction de la santé publique, notamment en ce qui a trait aux mesures sanitaires et aux travailleurs considérés comme essentiels. Celui-ci invite la STM à mettre en place dès maintenant des mesures de rotation des employé-es jugés essentiels dans les quarts de travail et des directives sanitaires plus strictes.

« Pour l’instant, aucune réduction des effectifs n’a été mise en place, alors que comme le stipulent les directives gouvernementales, nous devrions nous en tenir strictement aux services dits essentiels, d’autant plus que l’achalandage a baissé de plus de 80 %. La STM profite donc de cette situation pour effectuer des tâches non essentielles afin de rattraper les retards accumulés dans certains travaux, comme l’entretien sur des véhicules immobiles », s’est exclamé le président du syndicat, Gleason Frenette. « En demandant à des dizaines d’employé-es non essentiels de se déplacer au travail, la STM augmente les risques de contamination et met à risque la sécurité des travailleuses et des travailleurs de la STM » de déclarer Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « L’état d’urgence sanitaire a été déclaré à Montréal hier, nous nous attendons à ce que la STM ajuste ses opérations en conséquence », a ajouté Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-métropolitain – CSN.

Parmi les 2485 membres que compte le syndicat, une soixantaine de cantonniers ont obtenu gain de cause en exerçant leur droit de refus auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Un inspecteur qui s’est déplacé sur les lieux a émis une liste de recommandations et de dérogations à l’attention de la STM. « Ce n’est pas le temps d’engorger les services de la CNESST. On ne va tout de même pas régler les problèmes de l’entretien à la STM à coup de droits de refus, 60 personnes à la fois ! On s’attend donc à ce que la STM applique les recommandations de l’inspecteur et celles de la Santé publique à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de l’entretien et des mécaniciens », a renchéri M. Frenette.

Par ailleurs, le syndicat déplore le laxisme des gestionnaires quant à l’application des procédures de nettoyage des espaces publics. Il déplore également l’absence de mesures de contrôle dans les espaces communs tels que les cafétérias et les vestiaires ainsi que le refus de la STM d’appliquer à tous les secteurs de la STM les dérogations de la CNESST accordées aux cantonniers. Considérant que Montréal est actuellement la ville au Québec où il y a le plus de cas de COVID-19 et que le transport en commun est un environnement à haut risque, le syndicat estime que la STM se doit d’être proactive dans la prévention et l’application de mesures concrètes afin que tous ensemble, nous puissions ralentir au maximum la propagation du coronavirus.

À propos

Le syndicat du transport de Montréal (STM–CSN) compte 2485 membres, dont les services d’entretien et les mécaniciens. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

La FEESP–CSN invite certaines municipalités à se montrer conciliantes

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) invite certaines municipalités à se montrer conciliantes avec leur personnel en ces temps difficiles. Considérant la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes toutes et tous confrontés, la FEESP–CSN demande donc aux municipalités qui ne l’ont pas encore fait de mettre sur pied des mesures tout aussi exceptionnelles pour leurs employé-es. Ces mesures devraient leur permettre de conserver leur rémunération et ainsi d’éviter des mises à pied, à l’instar des mesures prises par le gouvernement et de plusieurs autres municipalités du Québec.

« Ces employeurs du secteur public ont une responsabilité sociale et économique importante et doivent donner l’exemple », a mentionné Denis Savard, président du secteur municipal de la FEESP–CSN. « Les revenus de ces employeurs ne subiront pas les impacts de la présente crise de la même façon que ceux d’une entreprise privée. Ils ont donc les moyens de trouver des solutions qui seront gagnantes pour l’économie et les services qu’ils donnent à la population », a-t-il ajouté.

« Un trop grand nombre de mises à pied pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’économie québécoise. N’oublions pas que les prestations d’assurance-emploi équivalent à seulement 55 % du salaire, ce qui pourrait causer une baisse importante de la consommation en ces temps où il est crucial de supporter nos PME et nos entreprises québécoises », s’est pour sa part exclamé André Lajoie, secrétaire général de la FEESP–CSN.

 

Les syndicats des employé-es de la SAQ et de la SQDC déplorent le maintien de l’ouverture des succursales

Le syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) et le syndicat des employé-es de la SQDC (SEE-SQDC–CSN) dénoncent le fait que leurs succursales demeurent ouvertes au grand public sans qu’aucune mesure de prévention supplémentaire n’ait été mise en place. À ce jour, le secteur privé est plus proactif en matière de prévention que ces deux sociétés d’État. On serait en droit de s’attendre à ce que le gouvernement donne l’exemple. De plus, l’annonce qu’a faite le gouvernement à 13 h, sans aucune précision, a créé une ruée vers les succursales de la SAQ et de la SQDC, ce qui va totalement à l’encontre des mesures de prévention adoptées jusqu’ici. Les files extérieures sont très longues et les règles de distanciation de 2 m n’y sont pas respectées, ce qui met les clients à risque.

« Est-ce que l’alcool et le cannabis sont réellement des services essentiels au point de mettre en danger la santé des employé-es et de la population ? », s’est exclamée Katia Lelièvre, présidente du SEMB-SAQ. « Nous avons vécu plusieurs situations problématiques dans les derniers jours, dont le cas d’un client contaminé qui a visité une succursale. Jusqu’où va-t-on se rendre avant de les fermer ? », a-t-elle ajouté. Pour Stéphanie Martel Gill, présidente du SEE-SQDC, il y a un manque de cohérence de la part du gouvernement : « Si Loto-Québec suspend ses ventes de loteries par mesure de prévention, pourquoi ne peut-on pas faire la même chose avec les succursales de la SQDC ? D’autant plus que le service de vente en ligne existe déjà. On s’attend à une réponse de la part du gouvernement. »

Malgré certaines mesures mises en place, comme de limiter le nombre de personnes en succursale, les employé-es des deux sociétés d’État doivent composer avec des facteurs de risque considérables. Pour Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN : « Les mesures mises en place ne sont pas suffisantes pour protéger les employé-es. La circulation ininterrompue dans les succursales dans des lieux exigus et la manipulation des produits par la clientèle, dans le cas de la SAQ, sont des facteurs très inquiétants pour les employé-es et cela augmente les risques de contamination pour la population. »

« Nous avons proposé des solutions pour maintenir les services tout en limitant le contact entre les employé-es et la clientèle. Nous espérons que notre message sera entendu et que nos employeurs miseront sur le développement du service de commande en ligne », a conclu Mme Lelièvre.

Services de garde d’urgence pour le personnel du transport

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) déplore que les chauffeurs d’autobus, le personnel d’entretien et les employé-es du transport par canalisation n’aient pas accès aux services de garde d’urgence alors que d’autres travailleuses et travailleurs essentiels y ont droit. Malgré les modifications à la liste des emplois admissibles, ces corps de métier n’en font toujours pas partie.

« Tous ces métiers répondent à un besoin crucial : celui du transport. Puisqu’ils sont requis au travail, il est impératif qu’ils aient accès à ces services de garde », s’est exclamé Joe Martorello, président du secteur transport.

« En temps de pandémie comme celui que nous vivons actuellement, les services considérés comme essentiels ne sont pas les mêmes qu’en temps normal. Si l’on ne pose pas des gestes concrets dès maintenant, un problème de main-d’œuvre pourrait se présenter prochainement », a ajouté Jean-Pierre Bourgault, vice-président trésorier de la FEESP–CSN.

À propos

La FEESP–CSN représente notamment les syndicats des chauffeurs et du personnel d’entretien de plusieurs villes et municipalités du Québec, de compagnies privées ainsi que des syndicats de transport par canalisation. Elle compte plus de 425 syndicats qui représentent environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Les syndiqué-es de l’Université Concordia manifestent en appui aux employé-es des bibliothèques en grève

Les membres de plusieurs syndicats de l’Université Concordia se sont rassemblés sur la place Norman-Bethune mercredi pour démontrer leur soutien aux membres du Syndicat des employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia (FEESP–CSN), qui ont fait la grève sur l’heure du dîner.

« Les négociations sont au point mort depuis le début de l’année, affirme le président du syndicat, Kent Cluff. On espère que ça va débloquer maintenant que la direction peut constater que toute la communauté de Concordia est derrière nous. »

« Je suis vraiment fière de voir tous ces gens qui se sont déplacés ici pour soutenir leurs camarades, s’est réjouie la vice-présidente de la CSN, Véronique de Sève. On voit encore une fois à quel point on se serre les coudes dans la grande famille de la CSN. »

C’est la deuxième fois en moins d’un mois que les employé-es des bibliothèques, dont le contrat de travail est expiré depuis presque deux ans et demi, font la grève. Ils avaient voté en faveur d’un mandat de grève de huit heures et de la création d’un fonds de soutien financier pour les grévistes en novembre dernier lors d’une assemblée générale.

« Ce n’est jamais facile quand une négociation s’étire sur une aussi longue période, explique Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). La solidarité est cruciale dans ces moments, car c’est souvent ce qui donne le courage de continuer à se battre. Il faut que les membres sachent qu’ils ont l’appui des autres syndicats de l’université et de la CSN. »

« Ça fait un an que les négociations stagnent en raison de l’entêtement de l’employeur, rappelle le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault. Il est temps que l’employeur mette de l’eau dans son vin et démontre une réelle envie d’en venir à un accord. »

Consigne : Une modernisation très attendue

La CSN accueille avec optimisme l’annonce du gouvernement du Québec quant à l’élargissement de la consigne. Réclamée de longue date, cette réforme ouvre la voie à une modernisation très attendue dans l’approche globale de récupération.

« Il était temps ! C’est une excellente nouvelle et nous sommes ravis de constater que nos décideurs politiques ont enfin pris acte de l’importance de s’attaquer à la question. C’est une décision qui, une fois bien implantée, aura comme résultat d’augmenter la valorisation de diverses matières », explique Jacques Létourneau, président de la CSN.

Une occasion de revoir certaines pratiques et approches

La CSN considère ainsi qu’il s’agit d’un premier pas intéressant et nécessaire afin de valoriser adéquatement des matières qui autrement contaminent le bac de recyclage, compliquent le travail des centres de tri et augmentent le taux de matières destinées à l’enfouissement.

« Bien que nous accueillions cette annonce avec optimisme, il n’en demeure pas moins que des efforts concertés devront être déployés afin de développer des marchés, pour le verre notamment, et s’assurer que cela soit conçu dans un esprit d’économie circulaire. Nous veillerons à faire les représentations en ce sens », ajoute Jacques Létourneau.

La CSN invite d’ailleurs le gouvernement et les acteurs concernés à évaluer différentes propositions soumises par le passé, notamment pour la bouteille de bière brune. À grande valeur écologique, produite localement et réutilisée en moyenne 15 fois avant d’être recyclée, son utilisation est toutefois en décroissance dans l’industrie brassicole qui opte de plus en plus pour les contenants à remplissage unique (CRU), tels que les canettes et les bouteilles utilisées pour les bières importées.

Nous faisons donc valoir à nouveau l’intérêt de promouvoir l’utilisation de la bouteille de bière brune en harmonisant le coût de la consigne entre bouteilles et canettes et en réinstaurant la législation qui limite l’utilisation des CRU à 37,5 % du volume total de ventes annuelles.

La SAQ devrait également être considérée dans l’équation pour les contenants consignés qui la concernent. Cela aurait des avantages pour les consommateurs en facilitant le retour des contenants et augmenterait assurément le taux de valorisation globale de ces matières.

« Le moment est opportun pour revoir nos approches et nos priorités en matière de recyclage et de valorisation des matières. Cette annonce ouvre la voie à une réflexion plus large et la CSN suivra de très près les travaux en la matière. Nous continuerons d’être proactifs dans le dossier », conclut Jacques Létourneau.

Enfin, la CSN rappelle que peu importe les nouvelles pratiques et méthodes mises en place avec l’élargissement de la consigne, la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs demeure un enjeu central. Le gouvernement doit tenir compte de cet aspect dès maintenant et s’assurer que des mesures de protection adéquates soient adoptées.

Les employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia font la grève

Après l’échec du processus de conciliation entamé en décembre dernier, les membres du Syndicat des employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia (FEESP–CSN) ont décidé de faire la grève, ce jeudi, à midi.

« Depuis près d’un an, les négociations stagnent en raison de l’entêtement de l’employeur, affirme le président du syndicat, Kent Cluff. On a fait preuve de bonne foi. On espérait que le processus de conciliation fasse bouger les choses, mais rien n’a changé. Alors on doit accentuer nos moyens de pression. »

Réunis en assemblée générale le 29 novembre dernier, les membres du syndicat avaient voté en faveur d’un mandat de grève de huit heures et de la création d’un fonds de soutien financier pour grévistes. Le syndicat prévoit faire la grève jeudi pendant deux heures et demie.

« Nos membres sont vraiment frustrés de l’entêtement de l’université, renchérit Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central de Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Ces premières heures de grève lancent le message à l’employeur que nos membres sont unis et prêts à se battre pour leurs droits. »

Le manque de progression dans les négociations entre le syndicat et l’université – qui insiste pour restreindre radicalement les possibilités d’avancement pour les nouveaux employé-es – a amené les parties à faire appel à un conciliateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) pour la dernière ronde de négociations. La conciliation a été suspendue la semaine dernière après que le conciliateur eut constaté que les positions des deux parties étaient trop éloignées.

« Ça fait un an que l’employeur démontre du mépris envers le processus de négociation, rappelle le vice-président trésorier de la fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault. Ça a assez duré. Il est temps que l’employeur fasse preuve de bonne foi et accepte de faire des compromis importants. »

Un autre rendez-vous manqué par le Conseil du trésor pour régler les plaintes de maintien de l’équité salariale!

Les fédérations du secteur public de la CSN dont les membres sont touchés par la question du règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale ont pu constater l’entêtement du gouvernement de la CAQ de ne pas régler ce dossier. L’enjeu est pourtant fort simple et devrait aller de soi : rémunérer à sa juste valeur le travail ayant déjà été effectué par des femmes et pour lequel elles ont été moins payées que leurs collègues masculins. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déplorent ce manque de vision face à une injustice évidente.

Le Conseil du trésor offre de bafouer le droit au maintien de l’équité salariale

En vertu des nouvelles dispositions de la Loi sur l’équité salariale, adoptée en avril 2019, les syndicats étaient en conciliation depuis plusieurs semaines avec le gouvernement du Québec afin de régler des plaintes de maintien de l’équité salariale. Lors de cette conciliation, qui prenait fin aujourd’hui selon les délais prévus à la loi, le Conseil du trésor a voulu marchander les plaintes de maintien, les unes contre les autres, de même que la date d’application pourtant prévue à la Loi sur l’équité salariale, voulant ainsi priver des milliers de femmes d’ajustements salariaux rétroactifs auxquels elles ont droit et exiger le désistement de certaines plaintes.

« C’est odieux! Plutôt que de montrer l’exemple en matière d’équité salariale, le gouvernement a utilisé tous les détours pour que nos plaintes de maintien ne soient pas traitées avec diligence et éviter de verser la totalité des sommes selon la valeur du travail des femmes à son emploi », affirme Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

« C’est choquant de constater que le Conseil du trésor n’accepte pas de verser un juste salaire aux femmes et qu’il veut faire des économies sur leur dos », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP-CSN.

Une offre méprisante et discriminatoire pour des milliers de femmes

En décembre dernier, le président du Conseil du trésor se vantait d’être un négociateur créatif et annonçait qu’il voulait sortir le chéquier pour régler les plaintes de maintien de l’équité salariale. Or, contrairement à ce que pouvait laisser entendre Christian Dubé, il ne s’agissait pas d’une offre généreuse, mais plutôt d’une offre globale méprisante pour plusieurs femmes à son emploi.  Il demande à des milliers de femmes de renoncer à leurs plaintes de maintien de l’équité salariale et à d’autres, pour lesquelles il reconnait l’existence d’une discrimination salariale, de renoncer à des sommes rétroactives de manière à abdiquer aux droits pourtant prévus à la Loi sur l’équité salariale.

Les enquêtes se poursuivent devant la CNESST

Voyant que le Conseil du trésor ne démontre aucune volonté de régler les plaintes de maintien et d’éliminer la discrimination salariale, les fédérations du secteur public de la CSN vont demander à la CNESST de poursuivre rapidement les enquêtes et de trancher les plaintes.

« Dans un contexte où nous ne pouvons en arriver à une entente en conciliation, nos membres peuvent compter sur les fédérations du secteur public de la CSN pour mener cette bataille devant la CNESST.  Rien ne sera ménagé pour la reconnaissance de ce droit fondamental à des milliers de femmes du secteur public », conclut Dany Roy, vice-président de la FP-CSN.

Un exercice contesté par les fédérations du secteur public de la CSN

Rappelons qu’en 2010 et 2015, le Conseil du trésor a décidé de procéder seul à un exercice de maintien de l’équité salariale. Pour la très grande majorité des emplois, il était d’avis qu’aucun changement n’avait eu lieu depuis 2001, soit depuis l’exercice de l’équité salariale. Cela a amené les fédérations du secteur public de la CSN à déposer plusieurs plaintes en vertu de la Loi sur l’équité salariale pour des catégories d’emploi dans le réseau de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation.

Le gouvernement est le plus grand employeur de main-d’œuvre féminine au Québec. Ce qui ne l’empêche pas, malheureusement, de recourir à tous les moyens pour nier le problème de discrimination salariale et de bafouer le droit fondamental de maintien de l’équité salariale des travailleuses qui offrent des services à la population. Évidemment, la porte reste ouverte et si le Conseil du trésor démontre un réel intérêt de régler cette injustice discriminatoire envers les femmes, les fédérations du secteur public de la CSN seront au rendez-vous.

Recommandation de règlement à la SQDC

C’est par une forte majorité que les travailleurs et travailleuses de la SQDC, affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et à la Fédération des employées et employés de service public–CSN, ont entériné la recommandation de règlement faite par la médiatrice spéciale nommée par le ministre du Travail, Jean Boulet.

Il y a quelques semaines, les deux organisations ont décidé d’unir leurs forces afin d’améliorer le plus rapidement possible les conditions de travail des membres à la SQDC. Rappelons que certaines succursales sont en activité depuis maintenant plus d’un an et que la question des salaires, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre sans précédent, représentait un des enjeux importants. Les conventions collectives seront d’une durée de deux ans. Le SCFP et la FEESP–CSN tiennent à saluer le travail accompli par la médiatrice spéciale au dossier, Lise Lavallée.

« Ça n’a pas été une négociation facile. On partait de loin avec une rémunération et des conditions de travail minimales. La SQDC est une nouvelle société d’État qui a une mission de santé publique. Après un an d’opération, le modèle québécois est un succès et nos membres y ont grandement contribué », a indiqué Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.

Du côté de la FEESP–CSN, la présidente Nathalie Arguin a tenu à souligner la collaboration des deux organisations. « Nous avons fait front commun afin d’obtenir rapidement des résultats pour nos membres respectifs. Ce qui nous importe, c’est d’améliorer les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs, et ce, le plus rapidement possible. »

Pour Stéphanie Martel-Gill, présidente du Syndicat des employées et employés de la SQDC affilé à la FEESP–CSN, une étape importante a été franchie. « Nous sommes soulagés de voir nos salaires augmenter dès maintenant, mais aussi de pouvoir compter sur un comité d’évaluation d’emploi qui sera créé dans les 90 jours suivant la signature. Avec ce comité et une formation pour nous outiller face aux différents types de clientèle, nous pourrons exercer notre métier de conseiller dans des conditions gagnantes ».

« Avec ces nouvelles conventions collectives, nos membres pourront souffler un peu d’un point de vue financier, après avoir participé à construire cette nouvelle société d’État. Ce n’est qu’un début, car il reste beaucoup de travail à faire afin d’arriver à une pleine reconnaissance du rôle du conseiller professionnel à la SQDC », d’ajouter David Clément, président de la section locale 5454 du SCFP.

Tshiuetin : les travailleuses et travailleurs acceptent l’entente de principe

Les membres des syndicats des travailleuses et travailleurs de Transport ferroviaire Tshiuetin inc. et Tshiuetin S.E.C. (CSN) ont approuvé mardi l’entente de principe survenue entre les parties syndicale et patronale la semaine dernière.

« Nous avons dû faire des compromis en raison de la situation financière difficile de la compagnie, mais nous sommes heureux que 90 % des membres aient voté en faveur de l’entente, a affirmé le président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN), Guillaume Tremblay. Il a donc fallu accepter une diminution du nombre d’heures de travail et une certaine restructuration de l’entreprise en échange d’une augmentation salariale. »

Le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault, explique que la courte durée de l’entente a rendu ces compromis acceptables. « La nouvelle convention collective arrivera à échéance le 31 mars 2021, a-t-il annoncé. Tant l’employeur que les syndicats croient que la situation de l’entreprise sera revenue à la normale d’ici là. Nous devrions donc être en mesure de signer une entente plus avantageuse la prochaine fois. »

Les négociations intensives entreprises le 18 novembre dernier, après que les travailleuses et travailleurs eurent accepté de suspendre la grève qu’ils avaient déclenchée à la fin septembre, ont donc porté leurs fruits. La convention collective précédente était arrivée à échéance le 1er avril 2018 et les négociations avaient commencé en juin de la même année.

Entente chez Multi Transport Drummond inc. : reprise du service d’autobus

Le conflit de travail qui paralysait le service de transport en commun à Drummondville depuis le 5 décembre a officiellement pris fin mardi soir lorsque les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Multi Transport inc. (CSN) ont voté à 96 % en faveur de l’entente de principe convenue la veille entre la partie patronale et les négociateurs du syndicat.

« Il a fallu que tout le monde mette de l’eau dans son vin, mais nous sommes heureux d’avoir réussi à nous entendre et de pouvoir recommencer à servir nos concitoyens et concitoyennes dès mercredi matin », a déclaré le président du Syndicat, Gilbert Bondu.

Les deux parties sont notamment parvenues à trouver un accord sur la question de la rémunération, qui était l’enjeu le plus contentieux à la table de négociation. L’entente prévoit finalement une augmentation salariale de 12 % étalée sur les cinq ans de la nouvelle convention.

« Les membres avaient été clairs qu’ils souhaitaient être payés 20 $ l’heure, a rappelé le vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN, Mario Pellerin. Nous sommes satisfaits que les augmentations prévues dans la nouvelle entente leur permettront d’atteindre ce taux. »

Pour le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault, la nouvelle entente ramène les conditions des chauffeuses et chauffeurs de Multi Transport inc. à un niveau respectable. « Les travailleuses et travailleurs méritaient une augmentation depuis longtemps, car l’entente précédente négociée par le syndicat indépendant de l’époque n’était vraiment pas satisfaisante, a-t-il expliqué. L’équipe de négociation a réussi à aller chercher des gains significatifs cette fois-ci, surtout grâce à la solidarité inébranlable affichée par nos membres tout au long du processus. »

Les employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia votent en faveur d’un mandat de grève

Réunis en assemblée générale le 29 novembre dernier, les membres du syndicat des employé-es des bibliothèques de l’Université Concordia (FEESP-CSN) ont donné leur appui à un mandat de grève.

« Depuis le début de l’année, les négociations ont stagné en raison de l’insistance injustifiée de l’employeur pour restreindre drastiquement les possibilités d’avancement pour les nouveaux employés, affirme le président du syndicat, Kent Cluff. Non seulement l’université est-elle complètement fermée au compromis sur cet enjeu, mais elle refuse en plus de discuter de tout autre sujet tant que cette question ne sera pas réglée. C’est ce qui explique que peu de progrès a été accompli malgré 16 réunions de négociations. »

En conséquence de ce manque de progression dans les pourparlers, la prochaine ronde de négociation, qui s’entame le 6 décembre, se fera en présence d’un conciliateur du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS).

« Nos membres sont de plus en plus frustrés de l’entêtement de l’université, renchérit M. Cluff. Nous espérons que le conciliateur va aider à faire progresser les discussions, mais nos membres sont prêts à passer à la prochaine étape et à faire la grève si l’Université ne démontre pas plus de respect pour le processus de négociation. »

En plus du mandat de grève, le syndicat a également adopté la création d’un fonds de soutien financier pour les travailleuses et les travailleurs qui participeront aux efforts de grève.

Des gains dépassant 15 000 $ pour les inspecteurs de Exo

Réunis en assemblée générale, les travailleurs et travailleuses membres du Syndicat des inspecteurs de trains (SIRTM-CSN) ont entériné une entente de principe à plus de 96 %.

Parmi les gains obtenus par la partie syndicale, notons des augmentations salariales qui feront passer les 26,50 $ l’heure au moment de la signature de la convention à 33,88 $ en 2023, en plus d’un montant forfaitaire prévu pour les années 2018 et 2019. Ce forfaitaire représente plus de 15 000 $ pour plusieurs inspecteurs.

La reconnaissance de leur statut d’inspecteur en transport collectif était au cœur des enjeux de cette négociation, le syndicat s’étant d’ailleurs battu pendant deux ans pour empêcher une déqualification de leur travail. Les inspectrices et inspecteurs verront aussi la reconnaissance de leur expérience acquise à l’extérieur pour les crédits de vacances. « Nous sommes heureux de voir notre travail reconnu et les augmentations de salaire importantes sont le reflet de cette reconnaissance. Cette entente de principe reflète le travail réellement effectué par les inspecteurs au quotidien et prend pleinement en compte notre expérience », a affirmé David Gaillard, président du syndicat.

En plus des augmentations salariales, de la reconnaissance de leur statut et de plusieurs autres améliorations des conditions de travail des inspectrices et inspecteurs, l’entente prévoit une augmentation du nombre de postes à temps plein, qui passeront de 29 à 55 postes, ce qui permettra aux inspecteurs d’offrir un meilleur service à la population usagère du réseau.

La nouvelle convention collective entrera en vigueur dès le 1er janvier 2020.

Les acteurs du réseau public d’éducation demandent au ministre Roberge de surseoir à l’adoption du projet de loi 40

Plus d’une dizaine de groupes d’acteurs du monde de l’éducation ont demandé aujourd’hui au ministre Jean-François Roberge de surseoir à l’adoption du projet de loi no 40 et d’inviter la population du Québec à une large réflexion sur l’avenir de l’école publique.

Citations

« Le projet de loi no 40 propose un modèle de gouvernance qui est complexe, déroutant, compliqué et difficile à mettre en oeuvre. De plus, il limite les droits constitutionnels de la minorité linguistique anglophone de contrôler et gérer notre système scolaire. », Dan Lamoureux, président de l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec

« Le projet de loi no 40 et son éventuelle adoption sous bâillon montrent encore une fois le déficit démocratique dans les décisions du gouvernement visant l’éducation. On constate son habitude de prendre des décisions sans consulter la population ni obtenir un consensus social. Nous ne pouvons plus laisser les pouvoirs politiques et administratifs décider seuls de l’avenir de notre société. À nous d’occuper l’espace décisionnel qui nous revient ! », Suzanne-G. Chartrand, porte-parole du collectif Debout pour l’école!

« Le projet de loi no 40 dévalorise la profession enseignante et nie l’expertise des profs. Vous devez le retirer Monsieur le Ministre. », Nathalie Morel, vice-présidente à la vie professionnelle, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

« Le projet de loi no 40 est un mirage. Il y a une perte réelle d’influence des parents et de leur participation dans l’organisation. », Marc Étienne Deslauriers, président du Comité de parents de la CSDM

« Une adoption sous bâillon signifierait une imposition autoritaire de ce rouleau compresseur législatif, organisationnel et anti-démocratique. Le milieu de l’éducation a besoin d’amour, de mobilisation et de large adhésion, pas d’une nouvelle démonstration de force et de chamboulements précipités.» Je protège mon école publique

« Le projet de loi no 40 ouvre la porte à toutes sortes de regroupements de services par des partenariats, notamment avec le secteur privé. Ça risque de désorganiser le secteur scolaire et de créer d’importantes disparités entre les régions. Ce sont des changements majeurs, et cela impose qu’on prenne le temps de bien analyser les conséquences sur la qualité des services de même que sur les emplois, en particulier pour le personnel de soutien scolaire. », Jacques Létourneau, président de la CSN

« Nous croyons que la lutte à la ségrégation scolaire devrait être l’enjeu principal du gouvernement du Québec. Est-ce que l’important projet de loi no 40 est utile à ce combat? Non. Est-ce qu’au contraire, le projet de loi no 40 pourrait amplifier l’iniquité de notre système scolaire? C’est très probable.» Mouvement L’école ensemble

« Tout ce brassage de structures s’apparente à la dernière réforme du réseau de la santé qui est un véritable désastre. Le projet de loi no 40 ne répond à aucune des urgences ni à aucun des besoins réels et criants auxquels le réseau scolaire est actuellement confronté. » Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

« Le projet de loi 40 ne respecte ni la charte canadienne, ni la charte québécoise, ni le principe constitutionnel qu’il ne peut y avoir de taxation sans représentation. », Daniel Turp, Professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Montréal

« Ce projet de loi constitue un danger d’inégalités à plusieurs égards et ne répond aucunement aux enjeux actuels en éducation. Plutôt que d’imposer une nouvelle réforme à la pièce et sans vision, le ministre Roberge devrait tendre l’oreille à celles et ceux qui font l’école : le personnel enseignant, le personnel de soutien et le personnel professionnel. », Line Camerlain, première vice-présidente de la CSQ

« Notre système de gouvernance scolaire n’a pas besoin de changements si radicaux, nous demandons le retrait du projet de loi no 40. » Association des administrateurs des écoles anglophones du Québec

« La FQAFÉ est d’avis que c’est trop demandé aux parents que de participer à des comités et à des activités qui concernent directement leurs enfants dans leur école locale, ainsi que de songer à des conseils d’établissement et aux conseils d’administration des centres de services proposés. », Carol Meindl, directrice générale, Quebec federation home & school association

« Aucun brassage de structures n’a apporté les économies et l’efficacité promises. Notre école publique mérite une vraie réflexion, avec tous les partenaires. Rien dans le projet de loi no 40 n’améliore la réussite et la persévérance scolaires. », Alain Fortier, président de la Fédération des commissions scolaires du Québec.

Pour tous ces enjeux touchant l’équité de notre école publique, la reconnaissance du personnel de l’éducation, la démocratie, les coûts, la représentativité, l’autonomie des régions, nous demandons au ministre de l’Éducation de ne pas déstabiliser le réseau. Prenons le temps de réfléchir ensemble à notre système d’éducation, pour la réussite des élèves.

Recul démocratique et déstabilisation programmée du réseau

Le projet de loi 40 qui consacre la fin des commissions scolaires diminue le niveau de démocratie, ne répond pas aux vrais besoins du réseau, concentre plusieurs pouvoirs entre les mains du ministre de l’Éducation et risque d’aggraver les iniquités créées par un système d’éducation à trois vitesses. En plus, ce projet de loi va permettre de déstabiliser le réseau en reprenant des éléments importants de la réforme Barrette.

« Les employées et les employés de soutien des écoles auraient souhaité être entendus avant le dépôt de ce projet de loi. L’absence de consultation des acteurs du réseau scolaire se fait sentir dans ce projet de loi qui ne propose rien de convaincant pour le réseau. La CSN réclame d’ailleurs toujours un vaste débat sur l’école publique», d’affirmer Jacques Létourneau, président de la CSN. Ce dernier craint qu’une réforme précipitée mène à des conséquences néfastes tant pour les services aux élèves que pour l’organisation du travail.

Moins de démocratie

Le projet de loi 40 donne le pouvoir à un nombre restreint de personnes qui vont siéger sur les conseils d’établissement et qui seront les seuls à élire les conseils d’administration des nouveaux centres de services scolaires.

« Le taux de participation aux élections dans les commissions scolaires était faible, nous en convenons, et la démocratie scolaire se devait d’être améliorée. Mais ce n’est pas ce que fait le projet de loi 40 qui va aggraver les problèmes de gouvernance du réseau scolaire plutôt que les régler ». Plusieurs solutions ont été discutées au cours des dernières années, mais le gouvernement a décidé de faire table rase d’un palier démocratique régional important », lance Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les ingrédients d’une réforme Barrette

Même si la réforme Roberge diffère de celle sur la santé de l’ancien ministre Gaétan Barrette, comme cette dernière, elle concentre plusieurs pouvoirs entre les mains du ministre. Que ce soit par le projet de loi 40 ou d’autres projets de loi et directives, le ministre de l’Éducation aura notamment le pouvoir de fusionner plus facilement des centres de services scolaires, même s’ils ne sont pas limitrophes; il pourra aussi forcer le regroupement de services entre les centres ou avec les municipalités, il prendra les décisions importantes sur les constructions et les agrandissements d’écoles et il pourra forcer les achats en commun pour tout le Québec quand il le jugera avantageux.

« Même si les fusions et les regroupements ne sont pas effectifs dès maintenant, tous les pouvoirs seront là pour mener à une déstabilisation complète d’un réseau de l’éducation qui est déjà mal en point. Les écoles publiques risqueraient alors de rejouer dans un scénario à la Gaétan Barrette », affirme Jacques Létourneau. «  Cette réforme nous inquiète grandement puisque les fusions de territoires et les regroupements de services auront certainement un impact sur les employé-es même si le ministre Roberge tente de nous rassurer en disant qu’il n’y aura pas de perte d’emplois », soutient Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN qui regroupe quelque 30 000 membres dans 81 classes d’emplois.

Rien pour réparer le réseau

« Il y a encore beaucoup de travail à faire pour réparer les dégâts des années d’austérité dans le réseau de l’éducation, notamment en embauchant tout le personnel spécialisé pour aider les enfants qui ont plus de difficultés. Peu importe la gouvernance, s’il manque de ressources, ça ne fonctionnera pas », déplore Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP constate déjà un manque de personnel dans les services de garde, les technicien-nes en éducation spécialisée et à plusieurs autres postes. Sans solutions pour attirer et maintenir le personnel, aucune réforme ne pourra, à elle seule, donner des résultats positifs.

Moins d’équité

La combinaison du projet de loi 40 et de la loi 12 va donner aux écoles plus de marge de manœuvre pour mettre en place des programmes sélectifs et souvent onéreux  dans les écoles publiques. Puisque la nouvelle loi 12 ne fixe  pas de plafond aux frais que les écoles publiques pourront exiger pour des programmes particuliers, on consacre une tendance largement dénoncée, à savoir le développement d’une école à trois vitesses : l’école privée, l’école publique à projets particuliers et la classe « ordinaire ».  « L’école publique devrait être gratuite et donner une chance égale à tous. On s’éloigne aujourd’hui encore plus de ce principe fondamental », insiste Jacques Létourneau. La CSN demande aussi que soit maintenu pour les centres de services scolaires, la mission de « promouvoir et de valoriser l’éducation publique sur son territoire. »

Les SQDC de Sainte-Foy et de Saint-Georges joignent la CSN

La campagne de syndicalisation de la SQDC à la CSN se poursuit. Après la succursale de Chicoutimi dimanche dernier, ce sont deux nouvelles succursales qui ont décidé de d’adhérer à la CSN, soit les travailleuses et travailleurs des succursales de Sainte-Foy et de Saint-Georges.

« Nous représentons déjà près de 13 000 membres de sociétés d’État et d’organismes publics. Pour nous, il est inconcevable que les employé-es de la SQDC, une société d’État, ne gagnent que 14 $ l’heure. C’est pourquoi nous demandons un rehaussement immédiat de leurs salaires à 18 $ l’heure », a souligné Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN). Après qu’une demande de conciliation fut déposée au mois de juillet, la négociation de la première convention collective se poursuivra cet automne pour l’ensemble des succursales que nous représentons. « La grande expérience de négociation de la CSN au sein des sociétés d’État fera en sorte que nous obtiendrons les conditions de travail que nous méritons », a rajouté Stéphanie Martel Gill, présidente du Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis — CSN (SEE-SQDC-CSN).

Des pantalons de camouflage pour protester contre les horaires

Les 170 constables, inspecteurs et inspectrices de la STM n’acceptent pas les horaires coupés en deux que la direction tente d’imposer à la table de négociation pour le prochain contrat de travail.

« Ce serait totalement inacceptable de devoir cesser de travailler pendant deux heures en plein milieu de notre journée. Commencer à 6h30 et finir à 18h30 nuit grandement à la conciliation famille-travail », insiste Kevin Grenier, président de la Fraternité des constables et inspecteurs de la STM (CSN). Ce dernier précise que la plage horaire citée plus haut ne donne que 40 heures payées par semaine. Des pantalons de camouflage seront donc portés tant qu’un horaire décent ne sera pas trouvé. Il s’agit là d’un moyen de pression légal qui a été voté par les membres.

La STM insiste, pour le moment, pour imposer des horaires qui ne sont pas absolument nécessaires pour que ça fonctionne. La preuve, la sécurité est assurée dans le métro en ce moment et ces horaires coupés ne sont pas en vigueur.

« On ne comprend pas pourquoi la STM demande maintenant une médiation au ministère du Travail simplement en citant nos pantalons de camouflage en exemple. C’est comme s’ils n’acceptaient pas de négocier dès que nos membres exercent leur liberté d’expression », souligne Kevin Grenier. Ce dernier enjoint la STM à recommencer les négociations dès que possible. La Fraternité a d’ailleurs déjà proposé des solutions pour les horaires.

La Fraternité déplore, par ailleurs, que la STM rejette du revers de la main notre proposition de patrouille à vélo pour faciliter les déplacements dans les bains de foule et ainsi assurer une meilleure sécurité auprès de la clientèle. Il faudrait que la STM montre un peu plus d’ouverture à des propositions qui sont pourtant adaptées à la société d’aujourd’hui. Cette patrouille répond en tout point au plan stratégique 2020-2025 de la STM.

Une décision qui respecte les employé-es

Suite à la décision rendue ce matin par le Tribunal administratif du travail sur le rejet des accréditations régionales demandées par le SCFP, la CSN poursuit sa campagne de syndicalisation dans l’ensemble des succursales de la SQDC.

« Ce qui guide toujours notre action, c’est la volonté des travailleuses et des travailleurs. Avec une décision comme celle-ci, les succursales auront le libre choix de rejoindre l’organisation syndicale qui saura le mieux les défendre » s’est exclamé Stéphanie Martel Gill, présidente du Syndicat des employé-es de la SQDC-CSN (SEE-SQDC-CSN). « Moi, j’ai choisi la CSN parce que c’est au sein de cette centrale que notre voix est entendue et respectée, et j’invite les autres succursales à se joindre à nous » a-t-elle rajouté.

« Nous représentons déjà près de 13 000 membres de sociétés d’État et d’organismes publics. Pour nous, il est inconcevable que les employé-es de la SQDC, une société d’État, ne gagnent que 14$ de l’heure. C’est pourquoi nous demandons un rehaussement immédiat de leurs salaires à 18$ de l’heure » a souligné Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN). Après qu’une demande de conciliation fut déposée au mois de juillet, la négociation de la première convention collective se poursuivra cet automne pour l’ensemble des succursales que nous représentons.

La CSN représente actuellement les succursales de Mascouche, Trois-Rivières, Peel et Marché Central, en plus d’avoir déposé des requêtes pour représenter les succursales de Chicoutimi, Ste-Foy et Saint-Georges-de-Beauce.

Abolition du service local de police et du centre d’appels

La Ville de Mont-Tremblant procédera, sous peu, à des consultations publiques pour transférer son service de police municipal par celui de la Sûreté du Québec. « Si, au terme de ces consultations, le Conseil de ville va de l’avant, les policiers municipaux pourront être remplacés par des policiers provinciaux et près d’une vingtaine d’employés de la Ville de Mont-Tremblant, répartiteurs et secrétaires du service 911 perdront leur emploi ou seront relocalisés dans d’autres villes », déplore Kuang Selao, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant (CSN). « Faut-il rappeler que ces policiers et employés sont, pour la plupart, des citoyens qui participent à l’économie locale et qu’aussi, ils possèdent une connaissance remarquable du milieu, du réseau routier, de la culture de la région et de ses besoins? » d’ajouter Kuang Selao.

Un service de qualité, à l’écoute de la population, au sein de la communauté

Mis en place en 2001, le service 911 a, depuis lors, reçu la certification de niveau 1 garantissant de courts délais de réponse, la connaissance du terrain et la qualité du service offert. Par connaissance du terrain, sur un territoire comme celui de Mont-Tremblant, il faut aussi, par exemple, prendre en considération les secteurs qui sont connus de manière spécifique par les résidents et qui, souvent, répondent à un nom différent.

« La décision de la Ville de remettre en question ce service de qualité qui répond sans aucun doute aux besoins de la population, pour des impératifs budgétaires, nous laisse perplexes et nous inquiète; il s’agit d’une approche à courte vue » affirme André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN.

« Non seulement l’apport positif d’un service de police de proximité et d’un centre d’appels local est ignoré, mais l’impact économique et les conséquences humaines de la perte de ces emplois ne peuvent être passés sous silence. Des familles devront inévitablement faire le difficile choix de quitter la région. Nous nous attendions à plus, d’une ville prospère, il va sans dire. Mont-Tremblant a la possibilité de donner l’exemple et son administration devrait comprendre que la prospérité ne passe pas seulement par l’investissement dans des infrastructures, mais aussi par le bien-être de ses citoyens » s’indigne Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CSN).

Consultations publiques les 1er et 2 novembre : le syndicat invite la population à défendre son service local

Il s’agit d’un enjeu majeur pour le syndicat et les travailleuses et travailleurs du service de police ou du centre d’appels, mais tout autant pour la population en général. Le syndicat invite donc les citoyens de Mont-Tremblant à participer en grand nombre aux consultations publiques qui se tiendront vendredi 1er novembre à 19 heures et samedi 2 novembre 2019 à 10 heures.