Rejet des offres patronales et vote de grève à 98 %

Ce soir, lors d’une assemblée générale tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont rejeté les dernières offres patronales à 98 % et ont reconduit leur mandat de grève à 98 %, par voie de scrutin secret. Ce mandat, à exercer au moment jugé opportun, pourrait être mis en œuvre les 30 et 31 janvier prochain si aucune entente ne survient entre les parties d’ici là.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que nous décidons de déclencher une grève, surtout quand nous savons qu’elle touchera des milliers d’élèves que nous connaissons bien et dont nous prenons soin à tous les jours d’école. Mais depuis notre dernière assemblée générale, de trop maigres avancées ont été réalisées. Les deux votes de ce soir réaffirment notre refus catégorique de laisser l’employeur nous imposer des conditions salariales qui nous appauvrissent. Même si les salaires qui nous sont versés ne reconnaissent pas nos compétences et toutes les responsabilités que nous assumons tous les jours, les patrons étasuniens de First Student, qui possèdent Transco, n’ont pas du tout l’intention d’améliorer nos conditions de travail », de dénoncer Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

À ce jour, l’employeur propose un gel des salaires pour les deux premières années, ce qui impose un appauvrissement aux travailleuses et aux travailleurs. Pour les trois autres années de la future convention de cinq ans, l’employeur propose de verser 50 % de l’IPC en augmentations salariales, soit la moitié seulement de ce que la commission scolaire leur verse à cette fin.

Plusieurs clauses normatives sans incidences importantes ont déjà été réglées en début de négociation, mais plusieurs autres, beaucoup plus importantes, demeurent en suspens. Le 30 octobre dernier, une conciliatrice a été nommée par le Service fédéral de médiation et de conciliation. Le conflit de travail pourrait toucher près de 15 000 élèves répartis sur plus de 300 parcours scolaires à Montréal.

« La lutte du STTT–CSN représente bien la problématique vécue dans le domaine du transport scolaire où nous retrouvons un grand nombre de bas salarié-es qui touchent un revenu annuel sous les 20 000 $ et une rémunération hebdomadaire de moins de 500 $. Voilà pourquoi nous menons actuellement une campagne qui revendique l’octroi d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées, vouées à l’amélioration des salaires et des conditions de travail. Le gouvernement du Québec doit régler cette injustice salariale qui existe dans notre secteur depuis trop longtemps », de souligner Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les transporteurs qui ne pensent qu’à maximiser leurs marges de profit sur le dos de leurs salarié-es font face à une situation qui pourrait bien leur causer de graves problèmes. Nous savons qu’actuellement, il y a un sérieux problème de recrutement et de rétention du personnel, directement en lien avec les mauvaises conditions de travail offertes dans le transport scolaire. Pour nous, il n’y a pas de solution miracle sinon que d’offrir un salaire décent qui reconnaît l’importance du travail de ces salarié-es », de renchérir Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP et responsable politique du STS.

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

À propos
Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe plus de 3100 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

 

Vote de grève chez Autobus Gil-Ber

Réunis en assemblée générale le 6 novembre 2017, c’est avec une détermination sans borne que les conducteurs et mécaniciens des autobus Gil-Ber, affectés au transport d’élèves de la commission scolaire des Samares, ont adopté à scrutin secret un mandat de grève incluant la grève générale illimitée à être exercé au moment jugé opportun, et ce, dans une proportion de 100 %. Les membres du syndicat ont également adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression à être exercé au moment jugé opportun.

Contexte
La convention collective est échue depuis le 30 juin dernier et les parties s’affairent à négocier. Cependant, les demandes de l’employeur sont élevées et visent à diminuer les conditions de travail de ses conducteurs et mécaniciens d’autobus scolaire.

« Cela est inacceptable et incompréhensible » explique la présidente du syndicat, Josée Dubé. « Nous avons déposé un projet syndical de négociation réaliste. L’employeur a renouvelé ses contrats avec la commission scolaire des Samares pour les 5 prochaines années. Tous les ingrédients sont en place pour maintenir et améliorer nos conditions de travail. »

Secteur difficile
Rappelons que les employeurs de transport scolaire ont des difficultés à recruter des conducteurs et à les garder à leur emploi. « C’est un travail exigeant avec des conditions de travail déjà difficiles. Ils doivent, notamment, assurer la sécurité des élèves, ce n’est pas une mince responsabilité. Alors qu’on leur demande, encore une fois, de baisser leurs conditions de travail, est bien mal perçu par les membres du syndicat, mais aussi par la population en général. » soutien Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics – CSN (FEESP-CSN).

Les parties doivent se revoir pour négocier, le mercredi 22 novembre 2017.

À propos
Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN et affilié au Conseil central de Lanaudière – CSN. Les autobus Gil-Ber offrent le service de transport scolaire pour la population étudiante des municipalités suivantes : Saint-Lin-Laurentides, Sainte-Julienne, Rawdon, Saint‑Calixte, Chertsey, Entrelacs et Notre-Dame-de-la-Merci.

Les salarié-es votent la grève à 98 %

Hier soir, lors d’une assemblée générale tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont voté en faveur de la grève à 98 %, par voie de scrutin secret. Ce mandat, à exercer au moment jugé opportun, pourra être mis en œuvre à partir du 19 janvier prochain.

« Pour nous, le vote d’hier marque notre refus catégorique collectif de laisser l’employeur baisser nos salaires simplement pour faire augmenter sa marge de profit. Parce que c’est bien pour répondre à la demande de rentabilité accrue de la compagnie états-unienne First Student, qui possède Transco, que nos patrons veulent baisser nos salaires. Déjà, les taux horaires que nous recevons ne reconnaissent pas nos compétences et les responsabilités que nous assumons tous les jours. Nous voulons un salaire décent et non un salaire qui descend encore plus bas », de dénoncer Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

En date du 25 septembre, l’employeur demande les reculs salariaux suivants : moins 1,5 % pour la première année pour les autobus réguliers et moins 2 % pour les minibus, ce qui créerait une nouvelle catégorie de salarié-es moins bien payés, qui n’existait pas dans l’actuelle convention collective. Auparavant, peu importe le véhicule conduit, les échelles salariales demeuraient les mêmes. Pour les quatre autres années de la future convention de cinq ans, l’employeur propose de verser 50 % de l’IPC en augmentations salariales, soit la moitié seulement de ce que la commission scolaire leur verse à cette fin.

Plusieurs clauses normatives sans incidences importantes ont déjà été réglées en début de négociation, mais toutes les autres, beaucoup plus importantes, ont été abordées seulement en surface à la table de négociation. Le 30 octobre dernier, une conciliatrice a été nommée par le Service fédéral de médiation et de conciliation.

Le Secteur transport scolaire en campagne
« Ce vote de grève arrive au même moment où nous déployons une campagne de valorisation de l’emploi de conductrice et de conducteur de transport scolaire. Ces femmes et ces hommes se battent depuis plus de 20 ans afin d’obtenir la reconnaissance de leur métier et le salaire qui devrait leur être versé. Dans notre milieu, nous disons souvent que nous sommes moins bien payés que les éboueurs, même si nous transportons les enfants du Québec vers leur milieu éducatif », de souligner Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Dans le cadre de cette campagne, le STS demande au gouvernement du Québec l’octroi d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées qui serviront à augmenter les salaires et à offrir des conditions de travail décentes qui reconnaissent et respectent leur travail. Lors d’un vote tenu ce soir en assemblée générale, le STTT–CSN a appuyé cette campagne à l’unanimité.

« À la suite d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire auquel le gouvernement et les associations des transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé le taux horaire minimal à 19,14 $ l’heure en avril 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans tenir compte de l’ancienneté. Or, le taux horaire moyen est de 17,86 $, soit un écart d’environ 12 % avec le salaire de référence obtenu dans le processus d’évaluation de l’emploi, sans avantages sociaux ni régime de retraite. Certains transporteurs vont même jusqu’à offrir seulement 12,07 $ l’heure à l’embauche, ce qui est complètement indécent. Or, le taux de 20,02 $ est désormais reconnu par tous les intervenants du milieu et il est grand temps qu’il soit versé aux travailleuses et aux travailleurs dont le travail consiste à conduire nos enfants en sécurité vers leurs écoles », de renchérir Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP et responsable politique du STS.

« Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) soutient les syndicats du transport scolaire de notre région depuis le début de leur lutte. Nous serons encore une fois mobilisés à leurs côtés afin de tout mettre en œuvre pour que ces femmes et ces hommes obtiennent les améliorations de leurs conditions de travail auxquelles ils ont droit. Nous ne pouvons accepter qu’un employeur réduise les salaires de travailleuses et de travailleurs qui ne touchent déjà pas un salaire à la hauteur du travail accompli chaque jour », de conclure Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

À propos
Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe plus de 3100 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Montréal métropolitain regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie-James.

Le syndicat prend la juste mesure de la situation

Lors d’une assemblée générale tenue samedi matin dernier à 10 h, le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Monts-et-Marées–CSN (SPSCSMM-CSN), au Bas-Saint-Laurent, a rencontré ses membres travaillant à l’École secondaire Armand-Saint-Onge afin de faire le point sur la présence d’amiante dans leur établissement.

« Pour nous, il s’agit d’une situation préoccupante et nous avons pris la juste mesure de celle-ci. Depuis le lundi 30 octobre, tout le personnel a été évacué de l’école et il sera relocalisé dans d’autres établissements en attendant la décontamination complète de la bâtisse. Jeudi dernier, nous avons convoqué nos membres en assemblée générale afin de faire le point avec eux, tout en prévoyant les mesures de santé et de sécurité du travail qu’il nous faut mettre de l’avant afin d’assurer à toutes et à tous un suivi rigoureux de la situation actuelle », de déclarer Darrel Gauthier, président du SPSCSMM.

À la fin du mois d’août dernier, la commission scolaire a engagé une firme afin de nettoyer les conduits de ventilation de la bibliothèque de l’établissement. Les employé-es de la firme ont alors constaté la présence de flocage d’amiante à l’intérieur de ceux-ci. Après avoir inspecté plusieurs autres conduits de ventilation, la direction de la commission scolaire a décidé de fermer l’école à ses 600 élèves ainsi qu’à tout son personnel.

« Dès lundi, nous rencontrons les responsables des ressources humaines de l’établissement pour faire le point sur la situation. Nous allons exiger les résultats des tests d’air effectués dans l’école et ceux touchant également aux substances d’amiante trouvées sur place. Notre experte de la CSN en matière de santé et sécurité du travail (SST), Isabelle Ménard, nous accompagnera tout au long du processus. La question de la relocalisation et des conditions temporaires de travail seront également à l’ordre du jour », de souligner Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Étant donné la situation, en plus de veiller à la nomination d’une personne responsable de l’amiante au sein du syndicat, madame Ménard a interpellé la Direction de la santé publique de la région afin de la tenir informée de la situation.

Le syndicat réclame le registre

« Afin de veiller à une gestion sécuritaire de leurs bâtiments, les institutions publiques ont l’obligation de tenir un registre des lieux sous leur juridiction où il y a présence d’amiante. Nous allons donc demander ce document à la commission scolaire afin de voir s’il n’y aurait pas d’autres écoles nécessitant une intervention. Nous demeurons donc à l’affût de la situation à cette école tout en nous intéressant vivement aux 30 autres établissements. En attendant, nous avons invité chaque employé-e à rencontrer leur médecin de manière préventive en précisant qu’ils ont été potentiellement exposés à de l’amiante, afin de protéger leurs recours en vertu de lois applicables en matière de SST », de préciser Sylvie Tremblay, vice-présidente trésorière de la FEESP–CSN et responsable politique du secteur scolaire.

« Je tiens à rassurer toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui font face à cette situation préoccupante et complexe : la CSN est là, nous prenons la situation très au sérieux et nous serons là pour vous accompagner tout au long des démarches déjà entreprises. Nous ne lésinerons pas sur les moyens à mettre en œuvre pour que nos enfants puissent suivre leur parcours scolaire dans des écoles sécuritaires pour toutes et pour tous », de conclure Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

À propos

Le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Monts-et-Marées–CSN regroupe environ 330 membres répartis dans 31 écoles. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 60 000 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La pression monte

Les travailleuses et les travailleurs des Casinos du Québec, en négociation depuis le printemps dernier, se sont dotés de mandats de moyens de pression à utiliser au moment jugé opportun. Cette avenue était inévitable devant notamment, la lenteur des pourparlers et les demandes de recul de l’employeur.

Réunis en assemblée générale au cours de l’automne, les sept syndicats représentant près de 2000 employé-es ont voté pour accentuer leur rapport de force, et ce, dans une très forte majorité.

À Montréal, les trois syndicats du Casino de Montréal, qui représentent près de 1400 travailleuses et travailleurs, se sont dotés d’un mandat sans équivoque. Les travailleurs de la sécurité, de l’unité générale et le personnel en restauration ont voté à 94% en faveur de moyens de pression.

Les travailleuses et les travailleurs des casinos de Mont-Tremblant, du Lac-Leamy, de Charlevoix et de Montréal négocient depuis le printemps 2017 leurs conventions collectives locales respectives. À ce jour, seuls les syndicats CSN de Charlevoix et de Lac-Leamy ont conclu leur entente locale.  Des votes de moyens de pression ont tout de même été adoptés dans ces deux régions, afin d’appuyer leurs collègues dans leurs négociations locales.

De plus, tous les syndicats représentant les quatre casinos auront en poche un mandat fort lorsque les négociations à la table centrale débuteront.

Le gouvernement doit agir pour prévenir une crise

Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) et Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP) ont exposé la problématique des conditions de travail qui prévalent dans le transport scolaire et de la crise qui pourrait en découler. Leur solution : la création d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées afin de financer adéquatement l’augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail dans leur secteur.

« Un constat s’impose : les conductrices et les conducteurs disposent de conditions de travail dérisoires par rapport aux lourdes responsabilités et à la complexité de leur travail. Il existe de grandes disparités salariales, d’une région à l’autre et d’un employeur à l’autre. Alors que certains salarié-es touchent un taux horaire de 20 $ l’heure – ce qui totalise un maigre revenu annuel d’environ 20 000 dollars par année –, d’autres reçoivent à peine plus que le salaire minimum. Récemment, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), qui regroupe la majorité des employeurs du transport scolaire au Québec, nous a fait part des problèmes de recrutement et de rétention des conductrices et des conducteurs qui sont engagés par leurs membres, dont la majorité sont nos employeurs », de souligner Stephen P. Gauley, président du STS.

Une ex-conductrice témoigne
« Récemment, j’ai quitté mon emploi à cause d’une baisse de salaire de 8 % imposée par l’employeur. À la table de négociation, les représentants de l’employeur nous ont simplement dit : si vous refusez ces conditions, nous fermons. La société étasunienne First Student, propriétaire de l’entreprise, voulait simplement faire plus de profit sur notre dos. Mais est-ce normal que les nouveaux salarié-es touchent seulement 12,07 $ l’heure pour effectuer ce travail, avec toutes les responsabilités qui nous sont confiées ? Poser la question, c’est y répondre. J’ai donc décidé de quitter mon emploi puisqu’après 17 ans de service, alors que je touchais 18,95 $ l’heure, on réévaluait mon travail à un taux de 17,43 $ », de déplorer Sylvie Deschênes, ex-conductrice de véhicule scolaire.

Lors d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, auquel le gouvernement et les associations des transporteurs ont participé, les conclusions du comité de travail fixaient le taux horaire minimal à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Le piège des appels d’offres
« À chaque renouvellement de contrat, les commissions scolaires peuvent lancer des appels d’offres afin de retenir le transporteur qui chargera le moins cher pour les trajets à couvrir. Or, les transporteurs qui chargent le moins cher sont aussi ceux qui payent le moins bien leurs salarié-es. Les plus bas soumissionnaires risquent d’obtenir les contrats que les employeurs détiennent actuellement, ce qui menace directement l’emploi et les conditions de travail des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire. Les travailleuses et les travailleurs ne sont tout simplement pas attirés par des emplois sous-payés qui leur demandent de telles compétences et de telles qualifications. C’est exactement ce qui arrive en Ontario depuis plusieurs années. Cette province vit une crise dans le transport scolaire directement liée aux mauvaises conditions de travail qui sont offertes dans le domaine. En 2016, dans la région torontoise, une soixantaine de circuits de transport scolaire avaient été paralysés par une pénurie de main-d’œuvre causée par les mauvaises conditions offertes dans ce domaine. Cette année encore, une vingtaine de circuits ont été touchés par ce problème récurrent », de dénoncer Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP et responsable politique du STS.

« Nous luttons pour la reconnaissance de nos emplois et pour l’obtention d’un salaire décent depuis plus de 20 ans. À chaque étape de notre lutte, nous avons dû défendre l’importance du travail que nous accomplissons chaque jour et la responsabilité importante de conduire en toute sécurité nos enfants vers leur milieu d’apprentissage. Nous demandons donc au gouvernement de Philippe Couillard des enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées qui serviront à augmenter nos salaires et à offrir des conditions de travail qui reconnaissent et respectent notre travail. Notre situation a assez duré. Nous voulons une solution durable avant les prochaines élections provinciales », de conclure monsieur Gauley.

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Nouvelle convention collective à la Régie des matières résiduelles de la Mauricie

C’est en fin d’après-midi le jeudi 5 octobre, que les cols blancs et les cols bleus, membres du Syndicat régional des employés municipaux de la Mauricie, section Régie de gestion des matières résiduelles ont signé leur nouvelle convention collective de travail.

C’est dans un esprit plutôt festif que s’est déroulé la signature des ententes puisque les cols bleus et blancs, les cadres ainsi que les représentants à la table de négociation se sont réuni, à la suite de la signature, pour partager un repas soulignant ainsi l’évènement.

L’employeur et le syndicat sont d’avis que la participation de l’ensemble du personnel, cadres et syndiqués, à la ratification des conventions collectives apportera un vent de fraicheur pour les six prochaines années.

En agissant ainsi, les parties souhaitent tourner la page et mettre derrière eux la négociation précédente où il régnait un climat de travail exécrable qui a mené à un conflit de travail d’une durée de quatre mois.

Pour la première année du contrat, rétroactif au 1er mai 2017, l’augmentation salariale a été fixée à 1,75 %. Pour les années subséquentes, l’augmentation salariale annuelle variera en fonction de l’Indice des prix à la consommation (IPC) garantissant une augmentation minimum de 1.75 % et maximum de 3 % annuellement, ce qui veut dire que les travailleuses et travailleurs pourraient voir croître leur salaire de près de 18 % sur les six années de la convention. De plus, les employé-es voient également leur régime de retraite bonifié à la suite de l’augmentation de la contribution de l’employeur de 0.5 %.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : jours fériés, congé d’utilité, horaire et équipements de sécurité.

L’entente de principe adoptée à 86 %

Réunis en assemblée générale hier soir, le Syndicat des employé-es municipaux de la Mauricie – section Sainte-Thècle a adopté à 86 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le jour même avec la partie patronale.

D’une durée de six ans, le nouveau contrat de travail prévoit des augmentations salariales de 2 % pour les cinq premières années de la convention et de 3 % pour la dernière année.

« Dans le cadre d’une négociation difficile, les travailleurs de Sainte-Thècle ont tenu leur bout. Il leur aura fallu une présence marquée au dernier conseil municipal du lundi 2 octobre pour que le dernier point en litige, celui des horaires de travail, soit finalement réglé au cours de la journée, hier. Ayant personnellement participé aux échanges tenus hier, je ne peux que me réjouir de cette entente qui satisfait les parties », de préciser Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN).

L’horaire hivernal sera désormais de neuf semaines de travail, à raison de 32 heures par semaine. Les salariés ont également obtenu une augmentation de 0,5 % de la participation de l’employeur à leur régime de retraite qui atteint désormais 6 % de leurs gains bruts. Les parties ont également convenu de maintenir un salarié permanent à l’emploi tout au long de l’année afin de répondre aux besoins de la population.

Les employé-es mis à pied ne se laisseront pas faire

Les employé-es de soutien du Collège Stanislas mis sauvagement à pied en juin dernier ont profité de la journée portes ouvertes pour rappeler à l’employeur qu’il devra assumer les conséquences de ses gestes.

Lors d’une manifestation bruyante mais pacifique, les travailleuses et les travailleurs, aujourd’hui sans emploi, ont sensibilisé les visiteurs à l’attitude méprisante de la direction du collège.

Le Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas (CSN) a aussi enclenché des procédures judiciaires afin que justice soit rendue. « Nous avons pris les moyens afin de contester le recours à la sous-traitance, alors que notre convention collective encadrait cette question. Nous avons aussi pris les moyens afin que l’employeur nous réintègre et nous dédommage en lien avec ce que nous avons subi », a expliqué le président du syndicat, Jean Lacoursière.

La CSN, le syndicat des employé-es de soutien ainsi que le collège Stanislas ont exprimé la volonté commune d’accélérer le processus d’arbitrage devant le Tribunal administratif du travail.

Des travailleuses et des travailleurs qui font toute la différence

Chaque jour au Québec, près de 200 000 personnes se rendent au travail dans les établissements d’enseignement. Parmi celles-ci, on trouve plusieurs dizaines de milliers d’employé-es de soutien. En cette Journée nationale du personnel de soutien en éducation, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner la contribution essentielle de toutes ces travailleuses et travailleurs qui se dévouent au quotidien dans les commissions scolaires, les cégeps, les collèges privés et les universités du Québec.

« Les membres du personnel de soutien dans les établissements d’enseignement travaillent souvent dans l’ombre. Pourtant, ces femmes et ces hommes participent activement à la réussite éducative des jeunes et moins jeunes », affirme Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP.

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élève en difficulté, les services de garde et la préparation des travaux pratiques, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois. « Leur expertise, leur compétence et leur engagement auprès des élèves, des parents, des enseignants, des professionnels et des directions d’établissements font la différence », ajoute Louis Langlois, président par intérim et secrétaire général du secteur scolaire de la FEESP–CSN.

Pour la fédération, il est important que la reconnaissance du travail de tous ces employés ne se limite pas aux célébrations de la journée. « Aujourd’hui, nous entendrons des représentants du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et des directions d’établissements venir encenser le travail du personnel de soutien. Il est plus que temps que cette reconnaissance se transforme aussi en gestes concrets, par exemple un vrai travail de collaboration avec les employé-es de soutien pour l’élaboration des plans d’action du réseau de l’Éducation », conclut Johanne Cadieux, présidente du Secteur cégeps de la FEESP–CSN.

Sainte-Thècle : Vote de grève à 86 %

Les membres du Syndicat régional des employé-es municipaux de la Mauricie, section Sainte-Thècle, se sont réunis lundi le 25 septembre pour se prononcer sur l’offre finale de l’employeur. Cette offre a été rejetée à 100 % par l’assemblée générale. Par la suite, les membres du syndicat se sont prononcés sur un vote de grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun dans une proportion de 86 % en faveur de la grève.

Une entente de principe avait été rejetée par l’assemblée générale syndicale, il y a quelques semaines. À la suite de ce rejet, une séance de négociation a été tenue le mardi 19 septembre dernier dans le but ultime d’en arriver à une nouvelle entente. Lors de cette journée, les parties en sont presque arrivées à une entente, sauf sur deux points soit; le fractionnement des heures de travail et le minimum des heures garanties. En effet, depuis le début des négociations, le comité patronal qui est mandaté par les élu-es municipaux et le maire actuel de Sainte-Thècle, maintient sa demande de fractionner la journée de travail de certains postes. Cela signifie qu’une personne pourrait commencer sa journée de travail tôt en matinée, pour être ensuite retournée chez elle, et être rappelée au travail pour compléter ses 8 heures en soirée. Tout ça, dans le but de sauver les rares heures supplémentaires qui peuvent se produire dans une année. Un peu de respect, s.v.p.!

La partie patronale désire aussi couper le minimum des heures annuelles garanties pour certains titres d’emplois. Cela équivaut à dire aux gens qui travaillent déjà à la municipalité de façon sporadique qu’ils vont combler moins d’heures dans les prochaines années.

« l’heure où nous vivons un manque criant de main-d’œuvre dans beaucoup de secteurs d’emploi, la municipalité devrait s’assurer de maintenir en place ses travailleuses et travailleurs en étant attractif plutôt que de tenter de sabrer dans les conditions de travail de ses effectifs » de citer le président du Conseil central du Cœur du Québec – CSN, M. Paul Lavergne.

Grève générale illimitée

Les municipalités du Québec sont soumises aux règles des services essentiels en cas de grève. Voilà pourquoi les membres du syndicat auront à négocier une entente de services essentiels avant de procéder à la grève, sinon les parties se rendront au Tribunal administratif du travail pour en arriver à une telle entente.

 

Une entente donnant lieu à des améliorations importantes

Le syndicat représentant les cols blancs et la Ville de Rimouski ont procédé, cet après-midi, à la signature de leur nouveau contrat de travail. Réunis en assemblée générale au début de l’été, les cols blancs avaient adopté à 100 % l’entente de principe convenue avec la ville.

« L’entente, d’une durée de sept ans, améliore de façon importante l’ensemble des dispositions de la convention collective, précise Éric Gagnon, président du Syndicat des employées et employés de bureau de la Ville de RimouskiCSN.  Il s’agissait pour nous d’une négociation charnière et nous sommes extrêmement satisfaits des résultats, qui sont exceptionnels. »

 

Flexibilité et perfectionnement

Parmi les améliorations apportées à la convention collective, notons un train de mesures permettant une meilleure conciliation travail-famille-vie personnelle, ainsi qu’une plus grande flexibilité des horaires de travail. « Nous avons aussi réussi à négocier la mise en place d’un comité paritaire de formation et de perfectionnement, ainsi que la reconnaissance de l’adhésion à des ordres professionnels pour nos membres. Nous avons aussi réussi à bonifier les conditions de travail des salarié-es temporaires ».

 

Une première au Québec

La nouvelle convention collective des cols blancs de Rimouski marque aussi la création d’un mécanisme rapide et efficace visant la résolution des litiges, soit la médiation arbitrale. « C’est la première fois au Québec qu’une convention collective d’une municipalité a pour règle générale la médiation arbitrale comme mécanisme pour disposer des griefs, note pour sa part Stéphanie Gratton, vice-présidente à la FEESP-CSN. Il s’agit d’une innovation majeure et nous en sommes très fiers ». 

 

Augmentations de 16,5 %

La convention collective prévoit aussi des augmentations salariales minimales de 16,5 % sur 7 ans, en plus d’un ajout de 2 % de la masse salariale visant à améliorer la structure salariale.

De son côté le Conseil central du Bas-Saint-Laurent de la CSN se réjouit des résultats obtenus : « Nous sommes fiers de l’appui que le Conseil central a fourni pour mener à bon terme cette négociation. Il s’agit là d’une belle démonstration de l’efficacité de la solidarité régionale qui nous anime », conclut Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

 

 

Les employés de la Régie des matières résiduelles renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale les 6 et 7 septembre 2017, les travailleuses et travailleurs de la Régie des matières résiduelles de la Mauricie ont accepté respectivement à 100 % et à 95 % les termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 6 ans, le contrat de travail de ces citoyens de notre région, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire en fonction de l’indice des prix à la consommation sujet à un minimum de 1.75 % et un maximum de 3 % pour la première année d’application de la convention qui totalise une augmentation de 11.50 % sur les six années de la convention (une moyenne de 2 % par année). Les travailleuses et les travailleurs ont droit à cette augmentation de salaire rétroactivement au 1er mai 2017. Ils voient également leur régime de retraite bonifié. En effet, la contribution de l’employeur augmentera de 0.5 %.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : jour férié, congé d’utilité, horaire et équipement de sécurité.

Informer sur les effets de la sous-traitance

C’est en conférence de presse ce matin que le Syndicat des employés municipaux de la ville de Saguenay–CSN (SEMVSCSN) a lancé sa campagne « Faisons la différence, nos votes contre la sous-traitance » dans le cadre des élections municipales à venir. Par cette initiative, le syndicat désire informer ses membres et la population sur les positions des candidats-es dans les districts et à la mairie de Saguenay au sujet de la sous-traitance et ainsi favoriser un vote éclairé le 5 novembre prochain.

« Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir voter pour ses patrons une fois aux quatre ans. Dans le contexte où nous observons une tendance lourde et rapide de l’administration municipale à aller vers la sous-traitance du travail qui est effectué par nos membres, nous saisissons l’occasion pour questionner les futurs élus sur leur vision de la situation et leur proposition d’avenir. Nous le faisons en toute bonne foi afin d’établir un dialogue constructif avec le prochain conseil » explique Yannick Gaudreault, président du SEMVSCSN.

La campagne syndicale se déploiera en trois grandes étapes. La première consistera en l’envoi d’un questionnaire de quatre questions à l’ensemble des candidats-es aux postes de conseiller municipal et à la mairie de Saguenay à répondre avant le 20 octobre prochain. Ce questionnaire vise à connaître l’opinion des candidats-es sur la sous-traitance, leur vision d’avenir sur les services offerts à la population à l’interne, la valorisation de la qualité du travail effectué par les cols bleus et les relations qu’elles et qu’ils comptent établir avec le syndicat s’ils sont élus. Par la suite, les réponses reçues seront rassemblées dans un seul document qui sera envoyé, tel quel et sans commentaire, à l’ensemble des membres du SEMVSCSN par la poste et à l’ensemble de la population par le biais d’une activité-bilan qui se tiendra dans la semaine du 22 octobre 2017.

« La sous-traitance est un enjeu que nous prenons au sérieux, et ce partout au Québec. La campagne qu’entame le SEMVS-CSN actuellement amènera les candidates et candidats à se compromettre. Certaines administrations municipales nous donnent l’impression qu’ils gèrent une entreprise privée quand en réalité nous parlons ici de gestion de fonds publics et de services à la population » renchérit Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employé-es de services publics (FEESPCSN).

La dernière étape de la campagne syndicale se réalisera après les élections.  Une demande sera logée à chacun-es des élu-es pour une rencontre avec les représentant-es syndicaux. Ces rencontres auront comme objectifs d’établir une relation avec les nouvelles et nouveaux élu-es tout en plaçant les priorités du SEMVSCSN pour le prochain mandat.

« Le SEMVSCSN peut compter sur l’appui de la CSN et de toutes ses composantes. Nous encourageons ce genre d’initiative plus politique qui permet de faire avancer certains enjeux sociaux pour améliorer les conditions de vie de nos membres et de la population en général. C’est la manière de faire à la CSN et tous nos outils sont à la disposition des syndicats affiliés qui désirent aller dans cette direction.  » conclut Engelbert Cottenoir, président du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

À propos du SEMVS-CSN

Le Syndicat des employés municipaux de la ville de Saguenay – CSN représente près de 500 travailleuses et travailleurs « cols bleus » des trois arrondissements de Saguenay. Il est affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN, à  la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les employé-es mis à pied profitent de la rentrée pour se faire entendre

La trentaine d’employé-es de soutien qui ont été mis à pied par la direction du Collège Stanislas, ont profité de la rentrée scolaire pour se faire entendre et sensibiliser les parents d’élèves. Mis abruptement à la porte en juin dernier, les travailleuses et les travailleurs ont demandé aux parents de faire pression sur les membres du conseil d’administration de l’établissement, afin qu’ils soient réintégrés.

« Nous voulons que la négociation reprenne, et nous voulons trouver une solution qui fera l’affaire des deux parties » a expliqué le président du syndicat, Jean Lacoursière. « Mais la première étape est la réintégration des employé-es », a t-il insisté.

Tout au long de la négociation qui a précédé les mises à pied, le syndicat a fait preuve de bonne foi en étant prêt à certaines concessions touchant notamment aux salaires, aux horaires et à des abolitions de poste. « Malgré cela la direction du collège exigeait encore et toujours plus de concessions sans garantir aux employé-es qu’ils conserveraient leur emploi et qu’il n’allait pas recourir à la sous-traitance » a noté pour sa part Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). « Il est important de rappeler que le collège n’est pas en difficulté financière et qu’il reçoit des millions de dollars en subvention.  »

Un moment pénible pour les ex-travailleurs
Cette première journée d’école a été particulièrement pénible pour les travailleurs mis à la porte, dont certains cumulaient des dizaines d’années d’ancienneté. « La rentrée a toujours été une période fébrile au collège et à chaque fois les employé-es de soutien mettaient tout en œuvre pour qu’elle se déroule de façon ordonnée et sécuritaire. Aujourd’hui ils ont dû se contenter du rôle d’observateur et c’est bien triste » a dénoncé de son côté Charles Sainte-Marie, vice-président du Conseil Central du Montréal Métropolitain-CSN.

Appuyé par la FEESP-CSN, le CCMM-CSN et la CSN, le Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas-CSN entend poursuivre sa bataille afin de permettre à ses membres de regagner leur emploi. Des actions juridiques seront déposées sous peu.

Contre les violences sexuelles, l’implication des communautés est essentielle

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), la Fédération des professionnèles (FP) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) reconnaissent que la stratégie d’intervention présentée aujourd’hui par la ministre de l’Enseignement supérieur pour lutter contre les violences sexuelles sur les campus est un pas dans la bonne direction. Pour viser juste, la stratégie gouvernementale doit cependant respecter certaines conditions.

Selon Caroline Quesnel, présidente par intérim et responsable du comité femmes de la FNEEQ-CSN, les directions d’établissements ne doivent pas imposer une politique concoctée derrière une porte close. Elles doivent agir en concertation avec tous les acteurs du milieu.

« L’adoption par les établissements d’une politique de prévention des agressions à caractère sexuel doit impliquer l’ensemble de la communauté et les ressources financières doivent être récurrentes et à la hauteur des besoins », précise pour sa part, Louise Briand, vice-présidente du secteur universitaire de la FP. Le cégep de Sept-Îles et l’École de technologie supérieure, par exemple, sont confrontés à des réalités différentes. Pour les trois organisations, il est nécessaire d’en tenir compte.

Les établissements doivent avoir la possibilité de développer un mécanisme à la fois adapté à leur milieu et suffisamment souple pour faire face aux différentes situations. À cet égard, l’expertise des groupes communautaires est précieuse et doit être mise à contribution tout en étant soutenue financièrement. Il faut rappeler que ces organismes ont subi d’importantes compressions budgétaires au cours des dernières années.

 « Ce n’est qu’à ces conditions, qu’une politique de prévention des agressions enverra un signal fort tant aux victimes qu’aux agresseurs », conclut Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP.

La tournée régionale de consultation de la ministre avait aussi révélé l’importance d’intervenir en amont de l’enseignement supérieur afin de lutter efficacement contre la culture à l’origine des violences sexuelles. La FNEEQ, la FP et la FEESP espèrent que le projet de loi-cadre déposé dans quelques semaines sera cohérent et à la hauteur des défis à relever.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP) représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des organismes gouvernementaux, des sociétés d’État, de l’éducation, des médecines non conventionnelles, de l’aide juridique, de l’employabilité, du développement régional, des organismes communautaires et des professionnèles autonomes.

 Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Ces trois fédérations sont affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Le SAPSCQ veut obtenir un réel rapport de force

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ – CSN) a déposé un pourvoi visant à faire déclarer inconstitutionnels les articles 76 et 69 de la Loi sur la fonction publique (LFP).

« Par le dépôt de ce recours, nous tenons à obtenir un réel rapport de force lorsque nous négocions nos conditions de travail avec le gouvernement. Sans le droit de faire la grève et sans moyen de régler les différends de façon efficace et indépendante, les membres du Syndicat se voient retirer la possibilité de négocier leur convention collective sur un pied d’égalité avec ce dernier.

Nous demandons d’invalider deux articles de la LFP qui nous posent actuellement problème en ce sens : l’article 76 qui nous impose un cadre de règlement des différends qui laisse entièrement à l’employeur le pouvoir d’accepter ou de rejeter une sentence arbitrale statuant sur nos conditions de travail, et l’article 69 qui nous interdit de recourir à la grève comme ultime moyen de pression. L’arrêt Saskatchewan ayant constitutionnalisé le droit de faire la grève, il est légitime de demander un nouveau mode de règlement des différends adéquat, par lequel la sentence rendue par un arbitre serait exécutoire. Il s’agit d’une revendication historique du Syndicat.  Nous déposons un recours tout comme les autres corps d’agents de la paix de la fonction publique du Québec qui eux aussi contestent la constitutionnalité de ces dispositions », de souligner Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ.

À propos

Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agents et agentes de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Collège Stanislas met sauvagement à pied ses employés de soutien

La direction du Collège Stanislas a mis son plan à exécution et a procédé au licenciement de 35 employé-es de soutien de ses campus de Montréal et de Québec. Tout au long de la négociation, l’employeur a tenté de briser le syndicat en le forçant à accepter des reculs majeurs, tout en le menaçant de recourir à la sous-traitance si ses conditions n’étaient pas acceptées.  « Après nous avoir mis un couteau sous la gorge tout au long de la négo, le Collège a fait ce qu’il souhaitait faire depuis le début, nous mettre à pied », a dénoncé le président du Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas – CSN, Jean Lacoursière.

Reculs et sous-traitance

« La convention collective du syndicat interdit le recours à la sous-traitance. Malgré cela, l’employeur nous a menacés séance après séance. Il prétendait que le recours à la sous-traitance lui permettrait d’économiser entre 400 000 $ et 600 000 $ tout en alléguant du même souffle qu’il n’avait pas de problèmes financiers. Non seulement rien ne justifie sa demande, mais il a refusé tout au long de la négociation de nous prouver qu’en ayant recours au privé, il économiserait une telle somme », a dénoncé Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP–CSN. C’est inévitablement en rognant sur la qualité des services et sur la sécurité des élèves que l’employeur compte faire des économies ! »

Parmi les reculs qui étaient exigés par l’employeur, notons :

– Le retrait d’heures garanties pour certains employé-es réguliers ;

– Le transfert vers un horaire de 22 h à 6 h pour la majorité des emplois ;

– L’abolition de quatre postes ; 

– Un gel salarial de trois ans, suivi d’augmentations de 1 % pendant deux ans. Donc, un total de 2 % sur cinq ans ;

– L’abolition de jours de vacances ;

– L’accessibilité réduite aux assurances ;

– L’abolition de la paye lors du repas de 30 minutes ;

– La fin de l’uniforme fourni ; 

– L’abolition des primes de soir et pour le grand ménage. 

Des hommes et des femmes à la rue

Ces femmes et ces hommes, dont certains travaillent à l’entretien et à la maintenance du collège depuis plus d’une décennie, ont reçu la semaine dernière, par huissier, leur lettre de licenciement. « Il s’agit ici d’hommes et de femmes dont plusieurs ont des enfants, qui se retrouvent du jour au lendemain à la rue », a pour sa part déploré Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). « L’employeur a même eu le culot de faire cesser la couverture d’assurance des travailleurs le jour même où il les a mis à pied, alors qu’ils sont pour l’instant en vacances pour la plupart. Le Collège aura démontré une attitude d’un total mépris à l’endroit des travailleuses et des travailleurs tout au long de cette négociation qu’il termine comme il l’a débutée, de façon odieuse. »

Recours envisagés

Le Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas – CSN ne compte pas abandonner la bataille et entend contester les licenciements. La voie juridique sera aussi analysée. « Tant et aussi longtemps que ce sera nécessaire, la CSN sera présente pour appuyer les employé-es de soutien du Collège Stanislas. Notre appui sera à la hauteur de leur bataille », a pour sa part conclu Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

À propos

Le Conseil Central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de syndicats à Montréal, Laval, au Nunavik et à la Baie James, tandis que la FEESP–CSN représente près de 60 000 membres répartis dans plus de 425 syndicats.

Mandat de grève générale illimitée

Réunis en assemblée générale lundi à midi, les employé-es de soutien du Collège Stanislas ont voté dans une proportion de 89 % en faveur d’un recours à la grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun.

« Depuis le début de cette négociation, l’employeur ne souhaite qu’une chose, avoir notre peau. Même si nous avons fait des concessions majeures, la direction du collège refuse de régler une fois pour toutes le recours à la sous-traitance, qui est au cœur de cette négociation difficile », a expliqué le président du Syndicat des employé-es de soutien du Collège Stanislas-CSN, Jean Lacoursière. En plus de pouvoir recourir à la sous-traitance, l’employeur exige du syndicat de nombreux reculs, dont le transfert vers un horaire de nuit pour la majorité des travailleurs et travailleuses, l’abolition de primes diverses, le retrait d’heures garanties, un gel de salaire, la fin de l’uniforme fourni et l’accessibilité aux assurances réduite.

Depuis le début de la négociation, le syndicat, qui représente une trentaine d’employé-es, a été de bonne foi. « Nous étions prêts à certaines concessions, touchant notamment à nos vacances, nos salaires, aux horaires, et même à des abolitions de postes. Mais en plus de toutes ces coupes, l’employeur voudrait nous faire avaler une lettre d’entente lui permettant d’avoir recours à la sous-traitance dans cinq ans et de nous mettre tous à la porte. C’est tout simplement inacceptable, d’autant que nous savons très bien que le Collège n’a pas de problèmes financiers » a déploré le président.

La trentaine d’employé-es de soutien avaient rejeté à l’unanimité l’offre odieuse de l’employeur le 17 juin dernier. Depuis, les négociations n’ont pas repris.

À propos

Le Conseil Central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie James tandis que la FEESP–CSN représente près de 60 000 membres répartis dans plus de 425 syndicats.

La CSN revendique une véritable consultation

La Confédération des syndicats nationaux revendique une véritable consultation sur la réforme de la consigne touchant à tous les contenants, notamment ceux en verre.

« L’annonce d’hier du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, cible des priorités sur le recyclage des matières résiduelles issues des contenants de plastique à usage unique. Alors qu’elle devrait figurer au centre d’une politique audacieuse et durable, la consigne des contenants en verre demeure complètement absente des préoccupations du gouvernement et du comité qui doit se pencher sur la modernisation de cette politique », de souligner Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable politique du dossier environnement.

« Nous attendons une nouvelle politique depuis fort longtemps et nous déplorons le fait que le comité de partenaires consulté par le gouvernement ne rassemble pas tous les intervenants touchés par la réforme de la consigne. À l’heure actuelle, environ 75 % des contenants de verre vendus sur le marché se retrouvent au dépotoir du fait qu’ils sont mélangés à d’autres matières qui les rendent impropres à une seconde vie. À titre de partie intéressée, nous devons impérativement participer aux travaux de ce comité afin de faire valoir les arguments, autant environnementaux qu’économiques, qui serviront de base à cette nouvelle politique touchant à la consigne », de renchérir David-Bergeron Cyr, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.

« Il nous faudra du leadership et de la créativité pour que cette politique intègre tous les enjeux environnementaux et tous les acteurs en lien avec la valorisation des contenants à usage unique. À titre d’exemple, nous revendiquons depuis trop longtemps une consigne sur tous les produits vendus par la Société des alcools du Québec, un des plus grands détaillants de la province dont les contenants de verre se retrouvent presque tous au dépotoir, de déplorer Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Il est clair que pour nous, l’exemple de la consigne sur les bouteilles de bière, qui assure un retour de 95 %, qui génère des emplois ainsi qu’une meilleure utilisation des ressources, devrait guider les politiques publiques en cette matière. »