Prendre fait et cause pour régler la crise du personnel du CHUM

Le personnel du CHUM est touché de plein fouet par la crise vécue actuellement dans le réseau de la santé et des services sociaux. Surcharge de travail, épuisement professionnel, pénurie de personnel : les problèmes s’accumulent au CHUM un peu comme dans l’ensemble du réseau.

À ce portrait sombre s’ajoute une situation propre à notre établissement : un déménagement qui pose de nombreux défis et surtout un partenariat public-privé (PPP) qui aspire une part importante des ressources.

Prendre acte de la crise du personnel du CHUM
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les derniers mois ont été durs pour le personnel. Les arrêts de travail explosent et la surcharge de travail semble s’être placée dans une situation permanente. Pour l’instant, nous ne voyons pas la lumière au bout du tunnel pour les travailleuses et travailleurs du CHUM.

Parlez-en aux adjointes administratives qui doivent composer avec des bogues informatiques nombreux depuis l’ouverture du nouveau CHUM. Parlez-en aux employé-es d’entretien qui doivent maintenant entretenir un bien plus grand espace. Parlez-en aux préposé-es aux bénéficiaires que le réseau a bien du mal à attirer en nombre suffisant pour donner des soins à la population. C’est l’ensemble du personnel du CHUM qui subit les contrecoups d’années de compressions budgétaires.

Parlez-en aussi aux patientes et patients qui ont des yeux pour voir. Elles et ils voient bien que le personnel est surchargé et que cela a un impact direct sur les soins qu’ils reçoivent. Quand on voit se dégrader année après année les conditions de travail du personnel, cela se ressent aussi sur celles et ceux qui ont besoin de soin. Même chose pour les médecins qui ne reçoivent pas l’appui nécessaire pour bien soigner la population, en raison de la pénurie de personnel.

Des milliards aux PPP et rien pour aider le personnel
Le manque à gagner dans le réseau depuis l’arrivée du gouvernement Couillard atteint plus de 7 milliards de dollars. Les surplus actuels ont été en grande partie engrangés par des compressions budgétaires répétées. Le personnel a besoin d’investissements pour mettre fin à la crise actuelle. C’est de ces sommes que nous avons besoin pour pouvoir embaucher du personnel et améliorer les conditions de travail et de celles et ceux qui répondent chaque jour aux besoins de la population.

Et pourtant, c’est tout le contraire qui se passe. Pendant que le gouvernement continue de sous-financer notre réseau public, il met des millions dans le PPP. Nous ne pouvons faire autrement qu’être en colère quand on constate tout cet argent public qui est dépensé chaque mois pour enrichir un consortium qui ne livre pas la marchandise. Pour mieux appuyer ces grandes entreprises privées, le gouvernement laisse la crise empirer. Le PPP a été en retard et a coûté beaucoup plus cher que prévu. Et ce n’est pas tout. Nous continuerons de payer avec des fonds publics pour l’entretien de cet hôpital spécialisé où il sera souvent nécessaire de faire des travaux.

Qui aura le courage d’appliquer des solutions durables pour le personnel du CHUM ?
C’est assez ! Il faut que le CHUM et le gouvernement se mettent au travail pour sortir de la crise. Des solutions durables, nous en avons plusieurs à proposer. Déjà, sortir du contrat de PPP nous permettra d’économiser des millions qui seraient beaucoup mieux investis s’ils servaient à améliorer les conditions de travail du personnel. Revoir l’organisation du travail en donnant une réelle voix au personnel est aussi un moyen incontournable pour améliorer les choses. Nous devons avoir en tête un objectif central : alléger la charge de travail.

Mettre en place ces solutions, c’est non seulement une nécessité pour aider le personnel, mais c’est aussi un moyen concret d’améliorer les soins à la population. C’est pour appuyer le personnel qui en a assez et qui demande des solutions que nous serons dans la rue le 13 juin prochain pour une manifestation devant le CHUM.

  • Claude Talbot, président du syndicat des employé-es du CHUM (SECHUM-CSN)
  • Jacques Létourneau, président de la CSN
  • Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
  • Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)
  • Manon Massé, députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques
  • Isabelle Leblanc, présidente de Médecins québécois pour le régime public (MQRP)
  • Pierre J. Hamel, professeur-chercheur à l’INRS
  • Marie-Andrée Painchaud, coordonnatrice du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM)
  • Natalie Stake-Doucet, infirmière clinicienne et membre du comité des états généraux sur les soins

1500 travailleuses de 57 CPE en grève générale illimitée

Quelque 1500 travailleuses ont déclenché tôt ce matin une grève générale illimitée afin de faire débloquer les négociations et de tenter de contrer les reculs souhaités par l’Association patronale des CPE (APCPE) de Montréal-Laval et les directions de 57 CPE, qui comptent 88 installations. Le comité de négociation syndical tient à rappeler qu’il offre depuis plusieurs semaines sa pleine disponibilité, y compris la nuit et les fins de semaine, afin de régler les conventions collectives échues depuis près de 40 mois, soit depuis le 31 mars 2015.

« On déplore les inconvénients causés aux parents et à leurs enfants. On n’a jamais souhaité en arriver là. Mais la partie patronale nous y force, tant leurs demandes comportent des reculs inadmissibles dans les conditions de travail et de pratique des membres que nous représentons, explique Nathalie Fontaine, vice-présidente à la négociation pour le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et de Laval (STCPEML–CSN). On ne comprend toujours pas l’acharnement de l’APCPE et des directions de vouloir nous imposer des conditions inférieures à celles qui ont été négociées dans plus de 300 autres CPE dont les travailleuses sont membres de la CSN. »

Après plus de 40 séances de négociation, dont quelques-unes devant un conciliateur du ministère du Travail depuis le 1er juin dernier, les points en litige portent toujours sur le rôle décisionnel de l’équipe, le fractionnement des vacances et les congés sans traitement, les horaires de travail, la liste de rappel et l’application de l’ancienneté, la transparence des états financiers. « Il s’agit d’enjeux qui affectent directement le quotidien et surtout les revenus de toutes les catégories de travailleuses, des éducatrices aux responsables en alimentation, en passant par les adjointes administratives ou encore les préposées à l’entretien », ajoute la vice-présidente à la négociation.

Rappelons que les CPE membres de l’APCPE et de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE), dont elle fait partie, se sont retirés du processus de la négociation nationale en quittant la table, à l’hiver 2016. Le 6 novembre dernier, une entente nationale est intervenue avec le gouvernement et plusieurs associations patronales, ce qui a permis de clore la négociation des clauses d’ordre pécuniaire et non pécuniaire. Outre ces travailleuses en CPE de Montréal et de Laval, pas moins de 600 autres collègues des CPE de l’Estrie et du Cœur du Québec font toujours face aux mêmes obstacles dressés par l’APNCPE.

« Le gouvernement a une responsabilité directe rdans la poursuite de ce conflit de travail par le fait qu’il se terre dans un silence douteux à quelques mois des élections d’octobre, dit Jeff Begley, président de la FSSS–CSN. Bien qu’il ait signé lui-même l’entente nationale avec une majorité de CPE, le ministère de la Famille agit comme si l’APCPE pouvait défaire et refaire à sa guise tout le processus de la négociation, sans rendre de comptes à personne. Plus de 9000 travailleuses membres de la CSN ont réussi à négocier leur convention collective. Aucun motif ne peut justifier que les 1350 travailleuses en CPE de Montréal et de Laval n’aient pas droit aux mêmes conditions de travail. »

Pour Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN : « La partie patronale et les directions locales des CPE devraient prendre exemple sur d’autres régions qui ont obtenu des ententes satisfaisantes. Pour notre part, nous allons soutenir à fond ces travailleuses pour qu’elles obtiennent gain de cause contre cette association patronale intraitable. »

À propos des CPE et de la CSN

Le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval–CSN représente près de 2500 travailleuses dans 107 CPE, totalisant 157 installations, dont 88 installations sont fermées en raison de la grève. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe quelque 11 000 travailleuses en CPE, de même qu’au Conseil central du Montréal métropolitain, qui compte près de 100 000 membres dans la région. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans douze autres conseils centraux au Québec.

Mobilisation dans une dizaine de régions au Québec

Aujourd’hui, le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a débuté un mouvement de grèves tournantes dans les Laurentides et Lanaudière, appuyé par plusieurs autres actions de mobilisation dans une dizaine de régions au Québec.

« Les grèves et autres mobilisations d’aujourd’hui s’inscrivent dans notre plan d’action qui vise à obtenir enfin le respect de notre métier et des conditions de travail décentes. Nous devons vivre avec des salaires pathétiques pour les responsabilités importantes de notre métier qui nous confinent à vivre sous le seuil de la pauvreté avec un revenu annuel moyen de 19 288 $. Plus que jamais, nous sommes déterminés à défendre notre revendication portant sur l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail, dans les plus brefs délais. Et notre mobilisation se poursuivra à l’automne si nous n’obtenons pas satisfaction à nos demandes », de préciser Stephen P. Gauley, président du STS.

En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà sous-payés d’environ 8,5 % en moyenne que ceux d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

« D’un côté, nous avons la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), représentant la presque totalité des transporteurs scolaires du Québec, qui reconnaît la problématique de la pénurie de main-d’œuvre et qui valide notre constat de début de crise dans le transport scolaire. De l’autre, nous avons trois transporteurs de la ville de Laval qui ont également exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. Et nous savons également qu’à plusieurs autres endroits, des circuits n’ont pas été effectués, ou l’ont été en retard, ou menacent de ne pas l’être, en raison de ce manque de conductrices et conducteurs. Malgré tous ces constats alarmants de menace de perte du service, le gouvernement se traîne les pieds et refuse d’attaquer le problème de front, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Il nous faut une solution durable à cette crise qui risque de dégénérer sérieusement si le gouvernement ne prend pas la juste mesure de la situation. »

À la suite d’une rencontre avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la Confédération des syndicats nationaux demeure sans réponse dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec. Depuis cette rencontre, le gouvernement a mis un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Même si cette demande figure dans ses revendications, cette mesure demeure nettement insuffisante puisqu’elle ne règle pas la question du sous-financement chronique.

« Les importants problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires sont directement liés aux conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur. Encore une fois, nous réitérons notre souhait de voir le gouvernement poser des gestes concrets qui régleront ce problème une fois pour toutes. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents tous les jours d’école », de préciser Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain.

Rappelons que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Manifestation à Villa Maria

Plus de 70 membres du personnel de Villa Maria ont participé tôt ce matin à un piquetage devant les entrées du collège Villa Maria. Alors que le roulement de personnel atteint des records et que la direction prend des décisions qui pourraient nuire au cheminement pédagogique des élèves, ils demandent un changement de gouvernance.
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Pour plus d’information sur les enjeux préoccupants à Villa Maria, visitez le site de la coalition SOS Villa Maria

Non monsieur Barrette, ce n’est pas la faute des syndicats !

Le ministre Barrette s’en est encore pris aux syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) hier pour tenter d’expliquer l’échec de sa réforme. Dans les derniers mois, il a souvent tenté de jeter la faute aux syndicats qui seraient trop négatifs pour expliquer la crise vécue par le personnel. Pour la FSSS-CSN, ce stratagème du ministre ne peut pas faire oublier les nombreux problèmes de sa réforme, de la qualité des services aux usagères et usagers à la surcharge de travail constante du personnel.

La semaine dernière, le ministre Barrette a laissé sous-entendre faussement qu’un syndicat CSN était d’accord avec son orientation dans les soins à domicile lors d’un débat télévisé. Cette semaine, il s’en prend au syndicat CSN du CISSS de Laval. Le syndicat a dénoncé les conditions dans lesquelles les résidentes et résidents du CHSLD Sainte-Dorothée vivent et les conditions de travail difficiles du personnel. Le ministre prétend alors que cette dénonciation est montée de toute pièce par le syndicat.

« Le ministre Barrette devrait s’habituer au militantisme effréné des membres de la FSSS-CSN, et ce, partout au Québec. Notre campagne Assez ! Personnel surchargé prend de l’ampleur. Le ministre utilise une de ces techniques favorites : il frappe sans cesse sur le messager. Comme le ministre fait la sourde oreille et refuse de mettre en place des solutions durables pour régler la crise vécue par le personnel, nous continuerons d’illustrer l’envers de la médaille de sa réforme », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

 

Assez ! Personnel surchargé

La FSSS-CSN lançait récemment la campagne Assez ! Personnel surchargé pour dénoncer les problèmes de surcharge, d’épuisement et de pénurie vécus par le personnel du réseau. Cette campagne met de l’avant des solutions pour mettre fin à la détresse du personnel. Plusieurs actions sont à prévoir dans les prochaines semaines.

 

 

La TÉLUQ renie la mission sociale de l’Université du Québec

Alors que débute aujourd’hui un événement soulignant le 50e anniversaire de fondation du plus vaste réseau d’enseignement supérieur au Québec, les tutrices et les tuteurs de l’université TÉLUQ n’ont pas le cœur à la fête. Malgré l’indignation de la communauté universitaire et collégiale, la réorganisation entreprise par la direction de l’établissement se poursuit au mépris de sa mission sociale et du service aux étudiants.

Avec l’assentiment du Syndicat des professeures et professeurs de la Télé-Université, la direction a créé une nouvelle catégorie d’enseignants contractuels qui reprennent essentiellement les tâches jusqu’ici effectuées par les tutrices et les tuteurs. Pour Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université-CSN (STTTU), ce sont les conditions d’études qui en souffriront. Le temps d’encadrement des étudiant-es a été radicalement réduit, passant de trois à une heure. «Ce n’est pas la qualité de la formation de ces nouveaux enseignants qui est discutable. Cependant, selon ce qu’on a pu constater, la plupart n’ont pas acquis la même expérience en formation à distance que les tuteurs et les tutrices. Le pire, selon nous, est que les tâches d’encadrement ne seront plus balisées, et cela, au détriment des étudiant-es,» s’indigne-t-elle.

«Aujourd’hui, on souligne les 50 ans de la création du réseau de l’Université du Québec. C’est un grand événement applaudi par toutes les personnes préoccupées par l’enseignement supérieur, dont les enseignantes et les enseignants. Malheureusement, une de ses composantes semble oublier sa mission première; soit donner une chance égale à tous et toutes en offrant une éducation de qualité basée sur des données éprouvées depuis longtemps.» souligne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Pour Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN), cette situation n’est qu’un autre exemple de la rupture de l’université TÉLUQ avec les 50 années d’engagement du réseau de l’Université du Québec, avec une université proche de sa communauté. «La direction de la TÉLUQ a une approche managériale qui détonne. Elle manque terriblement de transparence. Prenez, par exemple, la relation d’affaires entre la TÉLUQ et l’Institut MATCI. La direction s’était engagée à collaborer à une enquête ministérielle, mais rien n’a transpiré. Il aura fallu une intervention juridique de la CSN pour finalement avoir une copie du contrat. Pourquoi mystifier autant les gens?» se questionne-t-il.

Le collectif SOS Villa Maria interpelle la ministre Kathleen Weil

Une délégation formée d’élèves, de parents et de membres du personnel de Villa Maria s’est présentée cet après-midi au bureau de la ministre libérale et députée de Notre-Dame-de-Grâce Kathleen Weil, afin d’y déposer trois pétitions rassemblant au total près de trois mille signatures.

Le premier document, présenté par Linnea Nguyen, Anika Finch et Léa Caza-Oettel, étudiantes de troisième secondaire, comportait des centaines de pages. La pétition SOS pour l’école de musique de Villa Maria, mise en ligne à la suite de l’annonce de la fermeture de l’école de musique en janvier dernier, a récolté plus de 2000 signatures et près de 600 commentaires. Les signataires sont principalement des étudiantes et étudiants du collège, des anciens élèves de Villa Maria, des musiciens professionnels et des individus provenant de diverses institutions culturelles québécoises. D’autres artistes, ainsi que des membres de la communauté qui gravitent autour de Villa Maria ont également ajouté leur nom à la longue liste de celles et ceux qui plaident pour la sauvegarde de l’école de musique, riche de 165 ans d’histoire et réel bassin de la relève musicale au Québec.

Nathalie Fisette-Caza, présidente de l’Association de parents de Villa Maria, accompagnée de Marcel Naud et Peter Mercuri, tous trois parents d’élèves et membres fondateurs de la CAGE (Coalition pour l’avancement de la gouvernance en éducation), ont déposé une pétition signée par plus de 600 personnes, majoritairement des parents d’élèves, mais aussi des individus ayant une relation particulière avec le collège (notamment d’anciens étudiants et leurs parents). Demandant notamment un moratoire sur la fermeture de l’école de musique et une représentation/participation effective des enseignants et des parents aux décisions de l’établissement, les signataires en appellent à un changement immédiat de gouvernance dans l’intérêt des enfants et de l’ensemble de la communauté de Villa Maria.

Le personnel du collège était quant à lui représenté par deux représentants du syndicat, tous deux enseignants à Villa Maria. Ils ont présenté une lettre signée par 100 membres du personnel à l’intention de Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, demandant un moratoire sur les décisions qui ont un impact sur les conditions de travail des enseignantes, des enseignants et du personnel non enseignant. Ils demandent également que ce moratoire s’accompagne d’une enquête approfondie de la gouvernance actuelle du collège et que des changements soient apportés en fonction des résultats de cette enquête.

Aussi présentes à la rencontre, Sue Macelli et Maureen Marovitch, mères d’étudiantes et membres du collectif SOS Villa Maria, ont tenu à rappeler à Mme Weil que le collège reçoit près de 50 % de son financement en subventions gouvernementales. L’opacité du processus décisionnel et les refus répétés de dialogue remettent en cause la bienveillance du conseil d’administration envers le cheminement des élèves. Avec l’augmentation anormale des frais de scolarité dépassant le cadre budgétaire spécifié par le gouvernement et l’expulsion de l’employée de la Fondation Villa Maria des murs de l’école, les membres du collectif sont d’avis que le gouvernement doit intervenir fermement et rapidement afin de rétablir un climat de confiance entre le conseil d’administration, la direction, les parents et le personnel et redonner aux élèves de Villa Maria un environnement propice aux apprentissages.

98 % des employé-es d’entretien pour la grève

Deux semaines après avoir exercé une première grève des heures supplémentaires, le Syndicat du transport de Montréal est forcé de constater que l’employeur continue de faire piétiner les négociations. Devant faire face à un employeur borné qui cherche à faire reculer les conditions de travail sur tous les plans, les employé-es n’ont eu d’autre choix que de se réunir aujourd’hui en assemblée générale pour voter à 98 % un mandat de grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun.

« Depuis le début, la STM dit ne pas vouloir négocier sur la place publique, lance Gleason Frenette, président du Syndicat du transport de Montréal. Mais on voit bien que depuis près de deux mois, elle ne se gêne pas pour étaler ses positions et ses petits malheurs dans les médias. Elle répète à qui veut l’entendre que ça n’avance pas. C’est sûr que ça n’avance pas, la STM est arrivée à la table avec un cahier de demandes surchargé, dont la majeure partie porte sur des reculs. Le syndicat aurait fait la même chose et on se serait fait demander de retourner faire nos devoirs. Aujourd’hui, c’est ce que nos membres lancent comme message : “retournez faire vos devoirs” ».

Le syndicat rappelle que le cœur du problème reste les heures supplémentaires et la privatisation de certaines activités présentement réalisées à l’interne. Or, pendant que la STM cherche à « assouplir » les horaires en demandant de déplacer des travailleurs sur des horaires de travail atypiques et de privatiser les emplois, le syndicat continue de revendiquer plus que jamais qu’il faut garder le travail à l’interne et embaucher, car il y a un manque criant d’effectifs.

« On est déjà surchargés, poursuit Gleason Frenette. Et même si les heures supplémentaires peuvent être intéressantes pour certains, le message qu’on entend de nos membres, surtout des jeunes, c’est qu’il faut plus de conciliation famille-travail. Bien que plusieurs de nos salarié-es assurent déjà une couverture 24/7 dans plusieurs secteurs de l’entreprise, la STM mise beaucoup trop sur les heures supplémentaires. À preuve, on arrête d’en faire une semaine et, selon elle, ça aura des impacts jusqu’à l’automne. Elle peut essayer de nous faire porter le blâme, mais ce n’est pas nous qui nous attribuons ces heures, ce n’est pas nous qui décidons que 10 % à 15 % du travail se fait en heures supplémentaires. La STM veut régler le problème? La solution est simple, qu’elle ouvre les embauches. »

« Ce qu’on a voté aujourd’hui, c’est un message. On a l’appui de nos membres, on est prêts à partir en grève générale illimitée. On souhaite toujours en arriver à une entente négociée de bonne foi, mais l’employeur devra définitivement mettre de l’eau dans son vin si on veut que ça avance », conclut Gleason Frenette.

Sit-in pour dénoncer la surcharge de travail

Des travailleuses et travailleurs de tous les titres d’emploi du CHU Sainte-Justine tiennent un sit-in symbolique aujourd’hui pour dénoncer leur surcharge de travail permanente. Ces membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) proposent plusieurs solutions durables pour donner de l’appui au personnel de l’établissement et lui permettre d’assurer véritablement un haut niveau de qualité de services qui font la renommée de l’établissement auprès des enfants et des familles du Québec.

Personnel en détresse
Les salarié-es du CHU Sainte-Justine dénoncent la surcharge de travail qui entraîne une augmentation notable des cas d’épuisement et de détresse psychologique menant à une hausse marquée des arrêts de travail pour cause de santé et de sécurité.

« On n’en peut plus. Des solutions, il en existe. Avec plus de stabilité et de meilleures mesures de conciliation travail-famille, nous pouvons améliorer les choses. Il faut que nos gestionnaires comprennent qu’il faut retourner toutes les pierres dans la recherche de solutions », explique la présidente du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine, Sophie Leclair.

« À la veille des élections, le gouvernement Couillard voudrait mettre derrière lui les années d’austérité qu’il nous a imposées. Cependant, les conséquences sur le terrain demeurent bien réelles. Il est responsable d’une grande part de cette situation, car il a obligé le CHU Sainte-Justine à comprimer son budget au point où la situation est maintenant intenable pour le personnel », poursuit le Syndicat national des employé-es du CHU Sainte-Justine, Simon Bouclin.

« Le CHU Sainte-Justine, c’est un joyau pour toutes les Québécoises et les Québécois. Pour nous, qui nous consacrons au quotidien corps et âme au mieux-être des enfants et de leur famille, c’est extrêmement frustrant de terminer notre journée de travail avec le sentiment qu’on n’a pas donné tout ce qu’on pouvait, du aux surcharges de travail et au manque de personnel, explique la présidente du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et services sociaux du Québec (STEPSQ-FP–CSN), Évelyne Crépeau.

« Ce que le personnel vit à Sainte-Justine est vécu un peu partout au Québec, rappelle la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Le problème de rareté de main-d’œuvre touche tous les secteurs d’activité. Pour remettre notre réseau public sur les rails, il faudra impérativement valoriser davantage les emplois pour les rendre plus attrayants pour la relève, améliorer l’organisation du travail et favoriser la conciliation famille-travail. Pour la CSN, c’est une priorité! »

À propos de la CSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) regroupent plus de 110 000 travailleuses et travailleurs du réseau public de santé et de services sociaux dont l’ensemble des plus de 4500 salarié-es du CHU Sainte-Justine.

 

Rejet des offres patronales et mandat de grève

Après plus de 7 mois de négociations conclus par une proposition finale de l’employeur, les membres du syndicat des travailleuses et travailleurs d’Aux VivresCSN se sont rassemblés en assemblée générale, mardi le 22 mai, afin de débattre de cette proposition et de se doter d’un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun.

Avec un taux de participation record des membres, l’assemblée a rejeté l’offre patronale jugée décevante et s’est dotée d’un mandat de grève à l’unanimité. « Le message que nos membres lancent à l’employeur par ces deux résultats est sans équivoque. Nous devons retourner à la table de négociation afin de conclure une première convention collective à la hauteur de nos attentes » Érika Plante-Jean, présidente du STT d’Aux VivresCSN.

Le comité exécutif du syndicat a donc le mandat d’inviter ses membres à participer massivement aux moyens de pressions et au calendrier de grève qui sera annoncé prochainement. Il est temps que l’employeur réponde à l’insatisfaction générale.

À noter que le STT d’Aux VivresCSN a été accrédité en mai 2017 afin de représenter l’ensemble des travailleuses et travailleurs, à l’exception du personnel administratif, du restaurant situé rue Saint-Laurent à Montréal. Les principales revendications sont d’obtenir de meilleures conditions, tant au niveau du salaire que des conditions de vie au travail et à l’extérieur de celui-ci. « À la Fédération du CommerceCSN, nous travaillons activement avec les syndicats qui désirent améliorer leurs conditions de travail. Il est plus que temps qu’une première convention collective soit négociée et conclue rapidement avec ces travailleuses et travailleurs. » Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du Commerce (FCCSN).

« Aux Vivres est un leader dans la restauration végane dans la région, qui se donne comme mission d’encourager une alimentation saine et qui se targue d’être respectueux tant au plan de l’environnement que dans ses relations avec les producteurs agricoles qui le fournissent. C’est du moins ce qu’il met de l’avant auprès de sa clientèle. C’est justement ce que veulent les travailleuses et les travailleurs : se faire respecter ! Et ça, ça passe entre autres par une bonne convention collective! » Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMMCSN).

À propos
Le STT d’Aux Vivres (FCCSN ) représente près de 70 travailleuses et travailleurs du restaurant rue St-Laurent, travaillant tant aux différents postes en cuisines qu’au service à la clientèle.

Vote à 91 % en faveur du recours à la grève générale illimitée

Environ 1350 travailleuses ont déclenché ce matin une quatrième journée de grève pour dénoncer la lenteur des négociations et les nombreux reculs souhaités par l’Association patronale des CPE de Montréal-Laval et les directions de 57 CPE. Elles ont profité de cette journée pour se réunir en assemblée générale extraordinaire afin de prendre connaissance des derniers développements à la table des négociations et pour voter à 91% un mandat de grève générale illimitée à être exercée au moment jugé opportun.

« Malgré des débrayages les 30 octobre, 18 et 19 avril derniers, explique Nathalie Fontaine, vice-présidente à la négociation du Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval–CSN, le recours à la grève d’aujourd’hui est devenu nécessaire pour se faire respecter par cette association patronale, qui ne veut surtout pas reconnaître notre savoir-faire. Dans les faits, les seuls retours de l’APCPE à la table de négociation sont souvent situés en dessous du statu quo. Il est plus que temps que les employeurs et les conseils d’administration des CPE concernés changent leur mandat afin que nous arrivions à un règlement satisfaisant très rapidement. »

Après 30 séances de négociation depuis octobre, la partie patronale tente toujours d’imposer ses vues et des reculs majeurs sur les questions d’organisation du travail, dont les horaires de travail, la liste de rappel et l’application de l’ancienneté. « Ce sont des aspects fort importants pour nos travailleuses, car c’est leur quotidien qui risque d’être affecté. Les employeurs veulent leur enlever des droits pour imposer leur seule vision patronale, ce qui est inacceptable pour nous », ajoute la vice-présidente du syndicat.

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN : « Il est invraisemblable de voir une association patronale mépriser de la sorte ces femmes qui se dévouent corps et âme depuis des années auprès des enfants, en leur demandant de sacrifier leur environnement et leurs conditions de travail. Nous allons continuer à les appuyer pour qu’elles obtiennent ce que plus de 9000 autres travailleuses de CPE membres de la CSN ont obtenu : une entente respectueuse et conforme à leurs attentes. »

Rappelons que les CPE membres de l’APCPE et de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) dont elle fait partie se sont retirés du processus de négociation nationale en quittant la table, à l’hiver 2016. Le 6 novembre dernier, une entente nationale est intervenue avec le gouvernement et plusieurs associations patronales, ce qui a permis de clore la négociation de clauses d’ordre pécuniaire et non pécuniaire. Outre ces travailleuses en CPE de Montréal et de Laval, pas moins de 600 autres collègues des CPE de l’Estrie et du Cœur du Québec font face aux mêmes obstacles dressés par l’APNCPE.

À propos des CPE et de la CSN

Le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval–CSN, représente près de 2500 travailleuses dans 107 CPE, totalisant 157 installations, dont 86 installations sont fermées en raison de la grève d’aujourd’hui. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe quelque 11 000 travailleuses en CPE, de même qu’au Conseil central du Montréal métropolitain, qui compte près de 100 000 membres dans la région. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans douze autres conseils centraux au Québec.

La CSDM fait le choix de maintenir la surcharge de travail

Dans le cadre du dépôt du plan d’effectifs 2018-2019 de la Commission scolaire de Montréal, les cinq syndicats formant l’Intersyndicale CSDM joignent leurs voix afin de dénoncer la surcharge toujours imposée par leur employeur.

« Malgré des ajouts de près de 32,64 postes d’ouvriers d’entretien au total, nous sommes loin d’un retour à la normale sur le terrain, de souligner Rémi Desrosiers, président du Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (CSN). L’ajout de seulement cinq postes chez les ouvriers spécialisés nous indique clairement que la CSDM entend bien favoriser davantage de recours à la sous-traitance puisqu’au même moment, la direction embauche plusieurs cadres responsables des budgets d’entretien des bâtiments, sans avoir la main-d’œuvre en interne pour réaliser les travaux. Après des coupes d’environ 15 % des postes des ouvriers spécialisés tout au long de l’application des politiques d’austérité, ces cinq nouveaux affichages ne règleront pas la surcharge vécue au jour le jour. »

« Même si nos membres font face à un statu quo de nos effectifs, nous devons assumer encore des années de compressions et de réduction de ceux-ci. Le manque de travailleurs sur nos listes de rappel fait en sorte que dans certains établissements, lorsqu’il y a des absences, nous avons des périodes de plusieurs jours sans aucun entretien ménager, de déclarer Gilbert Ducharme, président de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM–CSN). La dynamique malsaine imposée par la CSDM dans les relations de travail ne favorise pas la rétention des employé-es. La judiciarisation sert désormais de base à des attaques constantes contre les salarié-es de la CSDM. »

« Au total, la CSDM ajoute 27,33 postes dans le secteur administratif alors que nous en aurions besoin de 144,85 pour revenir à la hauteur des effectifs de 2010. C’est au sein de ces corps d’emploi — les secrétaires, les secrétaires d’écoles et de gestion, les agents de bureau de classe I, II et principale, et de techniciennes en administration — que l’on retrouve un des plus hauts taux d’épuisement et de détresse psychologique. Selon la fédération des commissions scolaires du Québec, en 2016-2017, 44 % de l’absentéisme est lié à la santé mentale à la CSDM. L’employeur doit impérativement prendre la juste mesure de ces données alarmantes qui démontrent, sans l’ombre d’un doute, que notre employeur se moque complètement de la santé des travailleuses et des travailleurs de la CSDM », de marteler Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN).

« Avec l’application de la Loi 105, le gouvernement néolibéral de Philippe Couillard a gagné son pari d’abolir les commissions scolaires en accordant les budgets directement à chaque établissement. Ce qui apparait clairement, c’est que la subsidiarité fera disparaître la CSDM qui ne deviendra qu’une coquille vide puisqu’elle ne servira qu’à émettre des chèques. Le jour où les quelque 200 établissements de la CSDM gèreront 200 comités de relations de travail, 200 services de ressources humaines et 200 services de paie, les élèves seront-ils mieux servis? En plein “réinvestissement” gouvernemental, le plan d’effectifs, s’il présente de beaux affichages de postes pour certains titres d’emplois, il en va tout autrement pour les psychologues, pour les conseillers en formation scolaire et pour les conseillers en orientation. Comment cela peut-il être possible? Comment la CSDM peut-elle vraiment abolir des postes de psychologues? Est-ce une question de subsidiarité ? Est-ce une volonté de certaines directions d’écoles et de centres, qui prennent de plus en plus de place dans les décisions, au détriment du centre administratif? Pendant ce temps, la CSDM traite ses salarié-es avec peu de respect et travaille main dans la main avec des firmes de comptables qui ne cherchent qu’à bénéficier des fonds publics voués à nos écoles », de poursuivre Michel Mayrand, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (CSQ).

« Même si ce plan d’effectifs ne touche pas directement les professeur-es, nous en ressentons toujours les effets. Dans le cadre d’une démarche paritaire de collecte des besoins étendue à toutes les écoles, le syndicat réclame et la CSDM reconnait que, pour répondre aux besoins des élèves HDAA, il nous faudrait combler environ 300 postes d’enseignantes-orthopédagogues, de TES, de psychoéducateurs, d’orthophonistes et de psychologues. Sans ces professionnels en soutien, ce sont les professeurs qui doivent faire face à des élèves qui méritent déjà toute notre attention. Entre autres, la pression qui en résulte devient trop souvent insupportable pour les professeur-es, ce qui ne favorise en rien l’attraction et la rétention des professeurs. Dans un contexte d’intégration massive d’ÉHDAA, nous nous retrouvons de plus en plus confrontés à des enjeux de violence et de sécurité quand les services ne sont pas au rendez-vous », de conclure Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

À propos

L’Intersyndicale CSDM regroupe 16 000 membres du Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (CSN), de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM–CSN), de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN), du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (CSQ) et de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

 

Un pas dans la bonne direction, mais des questions demeurent

Les syndicats de La Presse affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueillent favorablement la nouvelle structure organisationnelle proposée par La Presse et Power Corporation dans la mesure où celle-ci assurera l’indépendance de l’information et le maintien des emplois.

La nouvelle structure soulève de nombreuses questions qui devront être abordées dans les prochains jours avec les syndicats.

Cette nouvelle structure devra aussi assurer une plus grande transparence des finances, surtout dans la mesure où d’autres sources de financement viendront s’ajouter aux revenus de l’entreprise.

« Une fiducie d’utilité sociale devrait compter une pratique de transparence économique et de gestion collaborative, sinon participative. Par conséquent, les employé-es veulent aussi avoir une place au nouveau conseil d’administration », souligne Charles Côté, président du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse et porte-parole de l’intersyndicale CSN de La Presse.

Les syndicats rappellent également qu’ils sont en négociation pour le renouvellement des conventions collectives et qu’ils ont fait des propositions qui contiennent des concessions importantes pour assurer l’avenir de La Presse. Après 28 mois de négociations, les représentants syndicaux espèrent pouvoir conclure rapidement une nouvelle entente.

Rappelons qu’avec l’appui de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), les syndicats de La Presse affiliés à la CSN ont travaillé ces derniers mois à faire reconnaitre l’importance de l’information et de la liberté de la presse dans notre société.

« Les efforts de la FNC–CSN ont mené à des programmes provinciaux d’aide aux médias qui totalisent plus de 100 millions de dollars. Le gouvernement fédéral a aussi démontré une ouverture à soutenir la presse écrite imprimée ou numérique à la condition que le financement public soit octroyé à des organisations à but non lucratif », précise Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

La FNC a toujours soutenu que l’information doit être traitée comme un bien d’utilité publique et que les gouvernements devaient agir en ce sens.

Les syndicats saluent l’importante contribution de Power Corporation et de la famille Desmarais aux succès de La Presse depuis plus de 50 ans.

« Nous avons toujours pu faire notre travail en toute indépendance et nous remercions les Desmarais d’avoir respecté le travail des journalistes pendant toutes ces années. La nouvelle structure devra continuer de préserver cette indépendance journalistique », conclut monsieur Côté.

Les syndicats de La Presse et de Nuglif affiliés à la FNC–CSN regroupent près de 240 employé-es de la rédaction, des services administratifs et des services informatiques.

La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

Sources :

Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP – FNC–CSN)

Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre informatique de La Presse (STTCILP – FNC–CSN)

Syndicat des employés de bureau de journaux (SEBJ – FNC–CSN)

Six jours de grève d’heures supplémentaires pour les employé-es des services d’entretien

Face aux demandes de reculs importants souhaités par la Société de transport de Montréal (STM) dans le cadre du renouvellement de la convention collective, les membres du Syndicat du transport de Montréal–CSN augmenteront la pression en lançant une grève d’heures supplémentaires. Pour six jours consécutifs, du 7 mai 2018 à minuit au 12 mai 2018 à minuit, les travailleuses et les travailleurs des services d’entretien de la STM n’effectueront aucune heure supplémentaire, n’accepteront aucune demande de cumul d’heures (heures de travail reportées) et refuseront les changements temporaires de poste, et ce, en fonction d’un horaire de travail préétabli selon les heures de pointe. En bref, pour six jours, il n’y aura aucune forme de travail en dehors des heures régulières prévues, sauf en cas d’urgence.

« Ça n’a pas de bon sens de traiter les travailleuses et les travailleurs comme cela, s’insurge Gleason Frenette, président du syndicat. Les employés du transport en commun ont été attaqués de toutes parts depuis plusieurs années. En 2014, la loi 15 a été adoptée, ce qui a permis à notre employeur de renier les ententes dans les régimes de retraite. Ensuite, la loi 24 est entrée en vigueur à la fin de 2016, attaquant nos droits fondamentaux de négocier. Finalement, la STM a déposé ses demandes contenant plus d’une centaine de reculs en lien avec notre convention collective. Ça fait déjà un an qu’on est en discussion avec la partie patronale et après toutes ces séances de négociation, ils maintiennent des propositions qui viendraient changer totalement nos conditions de travail. Là, ça va faire, les membres sont écoeurés, on n’a plus le choix si on veut se faire respecter, c’est la grève. »

« C’est une question de conditions de travail, oui, mais c’est avant tout une question de qualité de vie, poursuit Gleason Frenette, ça aura entre autres des impacts sur la conciliation famille-travail pour plusieurs de nos membres. Il faut rappeler que le problème a d’abord été causé par un gel d’embauche à la suite des coupes budgétaires de la ville de Montréal. La STM a trouvé comme solution d’augmenter l’offre d’heures supplémentaires. Évidemment, au syndicat, on ne souhaite jamais ça. Nous, on le dit depuis longtemps, le problème, c’est qu’il manque de monde. L’embauche est la solution logique afin d’améliorer l’expérience client que nous voulons tous. »

« La négociation, ça se joue à deux, lance Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). À beaucoup d’égards, la STM a des demandes incompatibles avec celles du syndicat. La “souplesse” qu’elle exige n’est qu’un synonyme de détérioration des conditions de travail pour nos membres et on ne peut pas laisser passer ça. »

« Il ne faut pas oublier que ce sont des milliers de bons emplois dans la région de Montréal dont il est question ici, ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). C’est un message très négatif que la STM envoie aux Montréalaises et aux Montréalais en ne reconnaissant pas à sa juste valeur le travail de ses employé-es de services d’entretien qui travaillent fort pour offrir un bon service à la population. »

« Comment voulez-vous que les membres du syndicat acceptent des ouvertures à la sous-traitance ou au recours aux agences? Ça serait complètement irresponsable de la part du syndicat d’aller dans cette direction. La CSN est derrière toutes les travailleuses et tous les travailleurs des services d’entretien de la STM et nous appuierons leur lutte », conclut Véronique De Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux.

Le syndicat confirme que la négociation se poursuit, mais insiste sur l’importance de trouver des solutions qui répondront aux attentes des deux parties.

Les travailleuses et travailleurs apaisés par l’annonce de la vente de plusieurs publications de TC Media

Le Syndicat de l’information de Transcontinental (SIT–CSN), la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) sont rassurés par l’annonce de la vente de plusieurs publications TC Media de Montréal à la société canadienne présidée par Michael Raffoul.

« TC Media avait annoncé il y a plusieurs mois déjà son intention de vendre ces publications, explique Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Les travailleuses et les travailleurs de ces nombreux journaux vivaient donc dans un climat d’incertitude depuis tout ce temps, ne sachant pas ce qu’il adviendrait de leurs emplois. Aujourd’hui, les craintes sont calmées par l’annonce de la vente et la volonté exprimée par l’acheteur de poursuivre les activités normales des publications ».

« Nous nous réjouissons que tous les emplois soient conservés, poursuit Joanna Pellus, présidente du SIT–CSN.  Nous attendons maintenant de rencontrer l’employeur afin de connaître plus amplement ses projets.  Nous en profitons aussi pour rappeler que les médias écrits ont besoin d’être soutenus par les gouvernements pour survivre et amorcer un virage numérique ».

« C’est une bonne nouvelle aujourd’hui pour les travailleuses et les travailleurs des médias écrits de la région de Montréal.  Ces publications de quartier bien ancrées chez la population sont une source d’information importante pour des milliers de Montréalaises et de Montréalais.  Nous souhaitons que les discussions à venir entre le syndicat et le nouvel employeur soient fructueuses », conclut Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

La marche du 1er mai en photos

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Montréal samedi après-midi dans le cadre de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs.

Parmi les revendications de la marche : un réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux et la mise en place de mesures concrètes pour mettre fin aux surcharges de travail, la conciliation travail-famille-études, l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure, la lutte contre les paradis fiscaux, ainsi que la transition juste.

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Les travailleuses et travailleurs envoient un message clair aux politiciens en vue des prochaines élections

Dans le cadre de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, sous le thème Prendre le parti des travailleurs et travailleuses, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Montréal aujourd’hui pour porter la parole des travailleuses et des travailleurs et faire entendre leurs revendications. Celles-ci portent sur le réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux et la mise en place de mesures concrètes pour mettre fin aux surcharges de travail, la conciliation travail-famille-études, l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure, la lutte contre les paradis fiscaux, ainsi que la transition juste.

Réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux et mise en place de mesures concrètes pour mettre fin aux surcharges de travail
La population québécoise est en droit de recevoir des services publics de qualité et mérite un véritable accès aux programmes sociaux. Pour ce faire, les travailleuses et travailleurs offrant ces services doivent pouvoir le faire dans des conditions de travail décentes. Les personnes militantes prenant part à la manifestation ont dénoncé ces conditions de travail et les surcharges de travail qui y sont associées, résultat du sous-financement chronique, des multiples réformes et des récentes mesures d’austérité. Ils ont souligné l’urgence de réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux et de mettre en place des mesures concrètes pour rehausser les conditions de travail et amenuiser la charge de travail des travailleuses et travailleurs. Une condition essentielle à des services plus accessibles qui répondent mieux aux besoins de la population.

Il faut d’ailleurs rappeler que les femmes occupant près des trois quarts des emplois relevant de l’État, elles ont été plus durement frappées que les hommes par les mesures d’austérité des dernières années.

Conciliation travail-famille-études
La conciliation travail-famille-études est un réel enjeu pour les travailleuses et travailleurs. Les personnes militantes ont ainsi demandé au futur gouvernement de reconnaître cette réalité : les sphères du travail, de la famille et des études comportent leurs lots d’exigences et de réalités. Ainsi, les travailleuses et travailleurs doivent connaître leur horaire de travail à l’avance ou encore avoir la possibilité de refuser de faire des heures supplémentaires. Ils doivent, de plus, disposer de réelles périodes de pause ou encore obtenir des congés payés en cas de maladie ou de responsabilités familiales.

Salaire minimum à 15 $ l’heure
Les personnes manifestantes ont également demandé au futur gouvernement de se positionner pour une société plus juste et équitable en instaurant une mesure concrète, soit celle de hausser le salaire minimum à 15 $ l’heure. En effet, des milliers de travailleuses et travailleurs peinent à joindre les deux bouts et gagneraient grandement à obtenir un salaire décent.

Lutte contre les paradis fiscaux
Annuellement, le gouvernement ferme les yeux sur l’existence des paradis fiscaux et se prive ainsi de revenus substantiels. Les personnes manifestantes ont exigé du futur gouvernement de mettre en place des moyens concrets afin d’éradiquer l’évitement fiscal des plus riches et des grandes entreprises. Les sommes récupérées serviraient ainsi à financer les besoins criants des services aux citoyennes et citoyens.

Transition juste
Le futur gouvernement devra financer le virage incontournable vers une économie plus verte, fondée sur des énergies renouvelables et un modèle de développement durable. Toutefois, ce virage entraînera nécessairement une restructuration majeure de l’économie et du marché du travail. Les militantes et militants ont voulu sensibiliser le futur gouvernement à faire cette transition de manière juste et à accompagner les travailleuses et travailleurs pour mettre en place les mesures d’adaptation au marché du travail.

Les personnes manifestantes ont également offert leur soutien à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs en conflit de travail. Aussi, elles se sont associées au Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail. En effet, plusieurs arboraient un ruban noir pour l’occasion et toutes et tous ont observé une minute de silence.

À propos
Les groupes organisateurs sont : CSD, CSN, CSQ, FTQ, APTS, FAE, FIQ, SFPQ, SPGQ, Alternatives, ATTAC-Québec, Au bas de l’échelle, AVEQ, Coalition Mains rouges, CTI, Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, FECQ, MASSE, MEPAAQ, Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA), Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, UEQ

La FNEEQ–CSN devant les tribunaux

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) salue la décision de la ministre de l’Enseignement supérieur, madame Hélène David, de confier à son ministère le mandat d’effectuer des vérifications auprès de l’Institut MATCI Montréal. La FNEEQCSN tient cependant à rappeler qu’elle dénonce sur toutes les tribunes la situation à l’Université TÉLUQ depuis plusieurs mois malgré les tentatives d’obstruction et les mises en demeure de l’université.

Ce matin, la FNEEQCSN a déposé une requête demandant l’émission d’une injonction provisoire et permanente à l’encontre de MATCI Montréal. La fédération prétend que l’entente TÉLUQ-MATCI est illégale en fonction de la Loi sur les établissements d’enseignement de niveau universitaire, la Loi sur l’Université du Québec et les règlements de l’UQ.

Pour la FNEEQCSN, le partenariat TÉLUQ-MATCI pourrait avoir des implications importantes sur la valeur des diplômes universitaires et l’avenir de l’enseignement supérieur au Québec. «Nous représentons des milliers d’enseignantes et d’enseignants des universités québécoises et nos membres sont très inquiets de ce dangereux précédent. Ce nouveau modèle d’affaires et l’arrivée du eCampus pourraient avoir des incidences importantes sur la qualité de l’enseignement dans leur établissement. Nous avons pris l’engagement envers eux d’empêcher ce virage vers la sous-traitance, la précarisation et la désyndicalisation des emplois et c’est ce que nous faisons,» souligne Jean Murdock, président de la FNEEQCSN.

Devant l’attitude de la direction de l’Université TÉLUQ et afin de préserver la place des tuteurs et des tutrices au sein de cette importante composante du réseau de l’Université du Québec, la FNEEQCSN et le Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-Université (STTTU) ont dû déposer plusieurs recours légaux. Ils entendent d’ailleurs démontrer devant les tribunaux que l’université a négocié de mauvaise foi et violé plusieurs dispositions du Code du travail.

«Il est grand temps de faire la lumière sur ce partenariat,» souligne monsieur Murdock. «Nous avons déjà demandé sans succès l’intervention de la ministre. Espérons que le mandat ministériel ne servira pas simplement à occulter le problème,» précise-t-il.