Région : Montréal métropolitain
Vote à 91 % en faveur du recours à la grève générale illimitée
Environ 1350 travailleuses ont déclenché ce matin une quatrième journée de grève pour dénoncer la lenteur des négociations et les nombreux reculs souhaités par l’Association patronale des CPE de Montréal-Laval et les directions de 57 CPE. Elles ont profité de cette journée pour se réunir en assemblée générale extraordinaire afin de prendre connaissance des derniers développements à la table des négociations et pour voter à 91% un mandat de grève générale illimitée à être exercée au moment jugé opportun.
« Malgré des débrayages les 30 octobre, 18 et 19 avril derniers, explique Nathalie Fontaine, vice-présidente à la négociation du Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval–CSN, le recours à la grève d’aujourd’hui est devenu nécessaire pour se faire respecter par cette association patronale, qui ne veut surtout pas reconnaître notre savoir-faire. Dans les faits, les seuls retours de l’APCPE à la table de négociation sont souvent situés en dessous du statu quo. Il est plus que temps que les employeurs et les conseils d’administration des CPE concernés changent leur mandat afin que nous arrivions à un règlement satisfaisant très rapidement. »
Après 30 séances de négociation depuis octobre, la partie patronale tente toujours d’imposer ses vues et des reculs majeurs sur les questions d’organisation du travail, dont les horaires de travail, la liste de rappel et l’application de l’ancienneté. « Ce sont des aspects fort importants pour nos travailleuses, car c’est leur quotidien qui risque d’être affecté. Les employeurs veulent leur enlever des droits pour imposer leur seule vision patronale, ce qui est inacceptable pour nous », ajoute la vice-présidente du syndicat.
Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN : « Il est invraisemblable de voir une association patronale mépriser de la sorte ces femmes qui se dévouent corps et âme depuis des années auprès des enfants, en leur demandant de sacrifier leur environnement et leurs conditions de travail. Nous allons continuer à les appuyer pour qu’elles obtiennent ce que plus de 9000 autres travailleuses de CPE membres de la CSN ont obtenu : une entente respectueuse et conforme à leurs attentes. »
Rappelons que les CPE membres de l’APCPE et de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) dont elle fait partie se sont retirés du processus de négociation nationale en quittant la table, à l’hiver 2016. Le 6 novembre dernier, une entente nationale est intervenue avec le gouvernement et plusieurs associations patronales, ce qui a permis de clore la négociation de clauses d’ordre pécuniaire et non pécuniaire. Outre ces travailleuses en CPE de Montréal et de Laval, pas moins de 600 autres collègues des CPE de l’Estrie et du Cœur du Québec font face aux mêmes obstacles dressés par l’APNCPE.
À propos des CPE et de la CSN
Le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval–CSN, représente près de 2500 travailleuses dans 107 CPE, totalisant 157 installations, dont 86 installations sont fermées en raison de la grève d’aujourd’hui. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe quelque 11 000 travailleuses en CPE, de même qu’au Conseil central du Montréal métropolitain, qui compte près de 100 000 membres dans la région. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans douze autres conseils centraux au Québec.
La CSDM fait le choix de maintenir la surcharge de travail
Dans le cadre du dépôt du plan d’effectifs 2018-2019 de la Commission scolaire de Montréal, les cinq syndicats formant l’Intersyndicale CSDM joignent leurs voix afin de dénoncer la surcharge toujours imposée par leur employeur.
« Malgré des ajouts de près de 32,64 postes d’ouvriers d’entretien au total, nous sommes loin d’un retour à la normale sur le terrain, de souligner Rémi Desrosiers, président du Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (CSN). L’ajout de seulement cinq postes chez les ouvriers spécialisés nous indique clairement que la CSDM entend bien favoriser davantage de recours à la sous-traitance puisqu’au même moment, la direction embauche plusieurs cadres responsables des budgets d’entretien des bâtiments, sans avoir la main-d’œuvre en interne pour réaliser les travaux. Après des coupes d’environ 15 % des postes des ouvriers spécialisés tout au long de l’application des politiques d’austérité, ces cinq nouveaux affichages ne règleront pas la surcharge vécue au jour le jour. »
« Même si nos membres font face à un statu quo de nos effectifs, nous devons assumer encore des années de compressions et de réduction de ceux-ci. Le manque de travailleurs sur nos listes de rappel fait en sorte que dans certains établissements, lorsqu’il y a des absences, nous avons des périodes de plusieurs jours sans aucun entretien ménager, de déclarer Gilbert Ducharme, président de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM–CSN). La dynamique malsaine imposée par la CSDM dans les relations de travail ne favorise pas la rétention des employé-es. La judiciarisation sert désormais de base à des attaques constantes contre les salarié-es de la CSDM. »
« Au total, la CSDM ajoute 27,33 postes dans le secteur administratif alors que nous en aurions besoin de 144,85 pour revenir à la hauteur des effectifs de 2010. C’est au sein de ces corps d’emploi — les secrétaires, les secrétaires d’écoles et de gestion, les agents de bureau de classe I, II et principale, et de techniciennes en administration — que l’on retrouve un des plus hauts taux d’épuisement et de détresse psychologique. Selon la fédération des commissions scolaires du Québec, en 2016-2017, 44 % de l’absentéisme est lié à la santé mentale à la CSDM. L’employeur doit impérativement prendre la juste mesure de ces données alarmantes qui démontrent, sans l’ombre d’un doute, que notre employeur se moque complètement de la santé des travailleuses et des travailleurs de la CSDM », de marteler Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN).
« Avec l’application de la Loi 105, le gouvernement néolibéral de Philippe Couillard a gagné son pari d’abolir les commissions scolaires en accordant les budgets directement à chaque établissement. Ce qui apparait clairement, c’est que la subsidiarité fera disparaître la CSDM qui ne deviendra qu’une coquille vide puisqu’elle ne servira qu’à émettre des chèques. Le jour où les quelque 200 établissements de la CSDM gèreront 200 comités de relations de travail, 200 services de ressources humaines et 200 services de paie, les élèves seront-ils mieux servis? En plein “réinvestissement” gouvernemental, le plan d’effectifs, s’il présente de beaux affichages de postes pour certains titres d’emplois, il en va tout autrement pour les psychologues, pour les conseillers en formation scolaire et pour les conseillers en orientation. Comment cela peut-il être possible? Comment la CSDM peut-elle vraiment abolir des postes de psychologues? Est-ce une question de subsidiarité ? Est-ce une volonté de certaines directions d’écoles et de centres, qui prennent de plus en plus de place dans les décisions, au détriment du centre administratif? Pendant ce temps, la CSDM traite ses salarié-es avec peu de respect et travaille main dans la main avec des firmes de comptables qui ne cherchent qu’à bénéficier des fonds publics voués à nos écoles », de poursuivre Michel Mayrand, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (CSQ).
« Même si ce plan d’effectifs ne touche pas directement les professeur-es, nous en ressentons toujours les effets. Dans le cadre d’une démarche paritaire de collecte des besoins étendue à toutes les écoles, le syndicat réclame et la CSDM reconnait que, pour répondre aux besoins des élèves HDAA, il nous faudrait combler environ 300 postes d’enseignantes-orthopédagogues, de TES, de psychoéducateurs, d’orthophonistes et de psychologues. Sans ces professionnels en soutien, ce sont les professeurs qui doivent faire face à des élèves qui méritent déjà toute notre attention. Entre autres, la pression qui en résulte devient trop souvent insupportable pour les professeur-es, ce qui ne favorise en rien l’attraction et la rétention des professeurs. Dans un contexte d’intégration massive d’ÉHDAA, nous nous retrouvons de plus en plus confrontés à des enjeux de violence et de sécurité quand les services ne sont pas au rendez-vous », de conclure Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.
À propos
L’Intersyndicale CSDM regroupe 16 000 membres du Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (CSN), de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM–CSN), de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN), du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (CSQ) et de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.
Un pas dans la bonne direction, mais des questions demeurent
Les syndicats de La Presse affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueillent favorablement la nouvelle structure organisationnelle proposée par La Presse et Power Corporation dans la mesure où celle-ci assurera l’indépendance de l’information et le maintien des emplois.
La nouvelle structure soulève de nombreuses questions qui devront être abordées dans les prochains jours avec les syndicats.
Cette nouvelle structure devra aussi assurer une plus grande transparence des finances, surtout dans la mesure où d’autres sources de financement viendront s’ajouter aux revenus de l’entreprise.
« Une fiducie d’utilité sociale devrait compter une pratique de transparence économique et de gestion collaborative, sinon participative. Par conséquent, les employé-es veulent aussi avoir une place au nouveau conseil d’administration », souligne Charles Côté, président du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse et porte-parole de l’intersyndicale CSN de La Presse.
Les syndicats rappellent également qu’ils sont en négociation pour le renouvellement des conventions collectives et qu’ils ont fait des propositions qui contiennent des concessions importantes pour assurer l’avenir de La Presse. Après 28 mois de négociations, les représentants syndicaux espèrent pouvoir conclure rapidement une nouvelle entente.
Rappelons qu’avec l’appui de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), les syndicats de La Presse affiliés à la CSN ont travaillé ces derniers mois à faire reconnaitre l’importance de l’information et de la liberté de la presse dans notre société.
« Les efforts de la FNC–CSN ont mené à des programmes provinciaux d’aide aux médias qui totalisent plus de 100 millions de dollars. Le gouvernement fédéral a aussi démontré une ouverture à soutenir la presse écrite imprimée ou numérique à la condition que le financement public soit octroyé à des organisations à but non lucratif », précise Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.
La FNC a toujours soutenu que l’information doit être traitée comme un bien d’utilité publique et que les gouvernements devaient agir en ce sens.
Les syndicats saluent l’importante contribution de Power Corporation et de la famille Desmarais aux succès de La Presse depuis plus de 50 ans.
« Nous avons toujours pu faire notre travail en toute indépendance et nous remercions les Desmarais d’avoir respecté le travail des journalistes pendant toutes ces années. La nouvelle structure devra continuer de préserver cette indépendance journalistique », conclut monsieur Côté.
Les syndicats de La Presse et de Nuglif affiliés à la FNC–CSN regroupent près de 240 employé-es de la rédaction, des services administratifs et des services informatiques.
La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.
Sources :
Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP – FNC–CSN)
Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre informatique de La Presse (STTCILP – FNC–CSN)
Syndicat des employés de bureau de journaux (SEBJ – FNC–CSN)
Six jours de grève d’heures supplémentaires pour les employé-es des services d’entretien
Face aux demandes de reculs importants souhaités par la Société de transport de Montréal (STM) dans le cadre du renouvellement de la convention collective, les membres du Syndicat du transport de Montréal–CSN augmenteront la pression en lançant une grève d’heures supplémentaires. Pour six jours consécutifs, du 7 mai 2018 à minuit au 12 mai 2018 à minuit, les travailleuses et les travailleurs des services d’entretien de la STM n’effectueront aucune heure supplémentaire, n’accepteront aucune demande de cumul d’heures (heures de travail reportées) et refuseront les changements temporaires de poste, et ce, en fonction d’un horaire de travail préétabli selon les heures de pointe. En bref, pour six jours, il n’y aura aucune forme de travail en dehors des heures régulières prévues, sauf en cas d’urgence.
« Ça n’a pas de bon sens de traiter les travailleuses et les travailleurs comme cela, s’insurge Gleason Frenette, président du syndicat. Les employés du transport en commun ont été attaqués de toutes parts depuis plusieurs années. En 2014, la loi 15 a été adoptée, ce qui a permis à notre employeur de renier les ententes dans les régimes de retraite. Ensuite, la loi 24 est entrée en vigueur à la fin de 2016, attaquant nos droits fondamentaux de négocier. Finalement, la STM a déposé ses demandes contenant plus d’une centaine de reculs en lien avec notre convention collective. Ça fait déjà un an qu’on est en discussion avec la partie patronale et après toutes ces séances de négociation, ils maintiennent des propositions qui viendraient changer totalement nos conditions de travail. Là, ça va faire, les membres sont écoeurés, on n’a plus le choix si on veut se faire respecter, c’est la grève. »
« C’est une question de conditions de travail, oui, mais c’est avant tout une question de qualité de vie, poursuit Gleason Frenette, ça aura entre autres des impacts sur la conciliation famille-travail pour plusieurs de nos membres. Il faut rappeler que le problème a d’abord été causé par un gel d’embauche à la suite des coupes budgétaires de la ville de Montréal. La STM a trouvé comme solution d’augmenter l’offre d’heures supplémentaires. Évidemment, au syndicat, on ne souhaite jamais ça. Nous, on le dit depuis longtemps, le problème, c’est qu’il manque de monde. L’embauche est la solution logique afin d’améliorer l’expérience client que nous voulons tous. »
« La négociation, ça se joue à deux, lance Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). À beaucoup d’égards, la STM a des demandes incompatibles avec celles du syndicat. La “souplesse” qu’elle exige n’est qu’un synonyme de détérioration des conditions de travail pour nos membres et on ne peut pas laisser passer ça. »
« Il ne faut pas oublier que ce sont des milliers de bons emplois dans la région de Montréal dont il est question ici, ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). C’est un message très négatif que la STM envoie aux Montréalaises et aux Montréalais en ne reconnaissant pas à sa juste valeur le travail de ses employé-es de services d’entretien qui travaillent fort pour offrir un bon service à la population. »
« Comment voulez-vous que les membres du syndicat acceptent des ouvertures à la sous-traitance ou au recours aux agences? Ça serait complètement irresponsable de la part du syndicat d’aller dans cette direction. La CSN est derrière toutes les travailleuses et tous les travailleurs des services d’entretien de la STM et nous appuierons leur lutte », conclut Véronique De Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux.
Le syndicat confirme que la négociation se poursuit, mais insiste sur l’importance de trouver des solutions qui répondront aux attentes des deux parties.
STT du Collège de Montréal (FEESP-CSN)
Les travailleuses et travailleurs apaisés par l’annonce de la vente de plusieurs publications de TC Media
Le Syndicat de l’information de Transcontinental (SIT–CSN), la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) sont rassurés par l’annonce de la vente de plusieurs publications TC Media de Montréal à la société canadienne présidée par Michael Raffoul.
« TC Media avait annoncé il y a plusieurs mois déjà son intention de vendre ces publications, explique Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Les travailleuses et les travailleurs de ces nombreux journaux vivaient donc dans un climat d’incertitude depuis tout ce temps, ne sachant pas ce qu’il adviendrait de leurs emplois. Aujourd’hui, les craintes sont calmées par l’annonce de la vente et la volonté exprimée par l’acheteur de poursuivre les activités normales des publications ».
« Nous nous réjouissons que tous les emplois soient conservés, poursuit Joanna Pellus, présidente du SIT–CSN. Nous attendons maintenant de rencontrer l’employeur afin de connaître plus amplement ses projets. Nous en profitons aussi pour rappeler que les médias écrits ont besoin d’être soutenus par les gouvernements pour survivre et amorcer un virage numérique ».
« C’est une bonne nouvelle aujourd’hui pour les travailleuses et les travailleurs des médias écrits de la région de Montréal. Ces publications de quartier bien ancrées chez la population sont une source d’information importante pour des milliers de Montréalaises et de Montréalais. Nous souhaitons que les discussions à venir entre le syndicat et le nouvel employeur soient fructueuses », conclut Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.
La marche du 1er mai en photos
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Montréal samedi après-midi dans le cadre de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs.
Parmi les revendications de la marche : un réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux et la mise en place de mesures concrètes pour mettre fin aux surcharges de travail, la conciliation travail-famille-études, l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure, la lutte contre les paradis fiscaux, ainsi que la transition juste.
Les travailleuses et travailleurs envoient un message clair aux politiciens en vue des prochaines élections
Dans le cadre de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, sous le thème Prendre le parti des travailleurs et travailleuses, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Montréal aujourd’hui pour porter la parole des travailleuses et des travailleurs et faire entendre leurs revendications. Celles-ci portent sur le réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux et la mise en place de mesures concrètes pour mettre fin aux surcharges de travail, la conciliation travail-famille-études, l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure, la lutte contre les paradis fiscaux, ainsi que la transition juste.
Réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux et mise en place de mesures concrètes pour mettre fin aux surcharges de travail
La population québécoise est en droit de recevoir des services publics de qualité et mérite un véritable accès aux programmes sociaux. Pour ce faire, les travailleuses et travailleurs offrant ces services doivent pouvoir le faire dans des conditions de travail décentes. Les personnes militantes prenant part à la manifestation ont dénoncé ces conditions de travail et les surcharges de travail qui y sont associées, résultat du sous-financement chronique, des multiples réformes et des récentes mesures d’austérité. Ils ont souligné l’urgence de réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux et de mettre en place des mesures concrètes pour rehausser les conditions de travail et amenuiser la charge de travail des travailleuses et travailleurs. Une condition essentielle à des services plus accessibles qui répondent mieux aux besoins de la population.
Il faut d’ailleurs rappeler que les femmes occupant près des trois quarts des emplois relevant de l’État, elles ont été plus durement frappées que les hommes par les mesures d’austérité des dernières années.
Conciliation travail-famille-études
La conciliation travail-famille-études est un réel enjeu pour les travailleuses et travailleurs. Les personnes militantes ont ainsi demandé au futur gouvernement de reconnaître cette réalité : les sphères du travail, de la famille et des études comportent leurs lots d’exigences et de réalités. Ainsi, les travailleuses et travailleurs doivent connaître leur horaire de travail à l’avance ou encore avoir la possibilité de refuser de faire des heures supplémentaires. Ils doivent, de plus, disposer de réelles périodes de pause ou encore obtenir des congés payés en cas de maladie ou de responsabilités familiales.
Salaire minimum à 15 $ l’heure
Les personnes manifestantes ont également demandé au futur gouvernement de se positionner pour une société plus juste et équitable en instaurant une mesure concrète, soit celle de hausser le salaire minimum à 15 $ l’heure. En effet, des milliers de travailleuses et travailleurs peinent à joindre les deux bouts et gagneraient grandement à obtenir un salaire décent.
Lutte contre les paradis fiscaux
Annuellement, le gouvernement ferme les yeux sur l’existence des paradis fiscaux et se prive ainsi de revenus substantiels. Les personnes manifestantes ont exigé du futur gouvernement de mettre en place des moyens concrets afin d’éradiquer l’évitement fiscal des plus riches et des grandes entreprises. Les sommes récupérées serviraient ainsi à financer les besoins criants des services aux citoyennes et citoyens.
Transition juste
Le futur gouvernement devra financer le virage incontournable vers une économie plus verte, fondée sur des énergies renouvelables et un modèle de développement durable. Toutefois, ce virage entraînera nécessairement une restructuration majeure de l’économie et du marché du travail. Les militantes et militants ont voulu sensibiliser le futur gouvernement à faire cette transition de manière juste et à accompagner les travailleuses et travailleurs pour mettre en place les mesures d’adaptation au marché du travail.
Les personnes manifestantes ont également offert leur soutien à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs en conflit de travail. Aussi, elles se sont associées au Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail. En effet, plusieurs arboraient un ruban noir pour l’occasion et toutes et tous ont observé une minute de silence.
À propos
Les groupes organisateurs sont : CSD, CSN, CSQ, FTQ, APTS, FAE, FIQ, SFPQ, SPGQ, Alternatives, ATTAC-Québec, Au bas de l’échelle, AVEQ, Coalition Mains rouges, CTI, Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, FECQ, MASSE, MEPAAQ, Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA), Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, UEQ
La FNEEQ–CSN devant les tribunaux
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) salue la décision de la ministre de l’Enseignement supérieur, madame Hélène David, de confier à son ministère le mandat d’effectuer des vérifications auprès de l’Institut MATCI Montréal. La FNEEQ–CSN tient cependant à rappeler qu’elle dénonce sur toutes les tribunes la situation à l’Université TÉLUQ depuis plusieurs mois malgré les tentatives d’obstruction et les mises en demeure de l’université.
Ce matin, la FNEEQ–CSN a déposé une requête demandant l’émission d’une injonction provisoire et permanente à l’encontre de MATCI Montréal. La fédération prétend que l’entente TÉLUQ-MATCI est illégale en fonction de la Loi sur les établissements d’enseignement de niveau universitaire, la Loi sur l’Université du Québec et les règlements de l’UQ.
Pour la FNEEQ–CSN, le partenariat TÉLUQ-MATCI pourrait avoir des implications importantes sur la valeur des diplômes universitaires et l’avenir de l’enseignement supérieur au Québec. «Nous représentons des milliers d’enseignantes et d’enseignants des universités québécoises et nos membres sont très inquiets de ce dangereux précédent. Ce nouveau modèle d’affaires et l’arrivée du eCampus pourraient avoir des incidences importantes sur la qualité de l’enseignement dans leur établissement. Nous avons pris l’engagement envers eux d’empêcher ce virage vers la sous-traitance, la précarisation et la désyndicalisation des emplois et c’est ce que nous faisons,» souligne Jean Murdock, président de la FNEEQ–CSN.
Devant l’attitude de la direction de l’Université TÉLUQ et afin de préserver la place des tuteurs et des tutrices au sein de cette importante composante du réseau de l’Université du Québec, la FNEEQ–CSN et le Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-Université (STTTU) ont dû déposer plusieurs recours légaux. Ils entendent d’ailleurs démontrer devant les tribunaux que l’université a négocié de mauvaise foi et violé plusieurs dispositions du Code du travail.
«Il est grand temps de faire la lumière sur ce partenariat,» souligne monsieur Murdock. «Nous avons déjà demandé sans succès l’intervention de la ministre. Espérons que le mandat ministériel ne servira pas simplement à occulter le problème,» précise-t-il.
Il reste du chemin à faire pour que le REM soit un véritable projet de transport collectif
Pour la CSN, le Réseau express métropolitain (REM), tel qu’on le comprend au fil des annonces récentes, soulève de nombreux questionnements quant à ses objectifs d’offrir des infrastructures de transport efficaces et améliorées. À la lumière des sommes colossales qui y sont investies, des changements importants au mode d’exploitation devront être sérieusement étudiés, car, dans sa forme actuelle, le REM ne répond pas adéquatement aux besoins de la population, en plus de nuire à la consolidation et aux services de transport publics déjà existants.
Pour la CSN, confier la gestion et l’entretien à l’entreprise privée d’un réseau structurant de transport collectif comme le REM est une mauvaise décision qui coûtera cher aux Québécoises et aux Québécois. Non seulement devrons-nous payer une marge de profit à l’exploitant par des tarifs et des redevances, mais les municipalités et les sociétés publiques de transport devront arrimer leurs orientations en transport collectif à la nécessité de protéger le marché de ce nouveau concurrent.
« On ne comprend pas pourquoi le gouvernement choisit de tout confier au secteur privé, déplore le président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. Toute l’expertise en entretien des installations et du matériel roulant existe déjà dans les sociétés publiques de transport. Les employé-es d’entretien de la STM sont reconnus mondialement comme les meilleurs dans leur domaine. Créer un concurrent privé, qui se voit garantit un quasi-monopole, financé en majeure partie par des fonds publics, ça ne fait aucun sens ».
« Montréal a un criant besoin d’investissement en infrastructures de transport collectif, c’est évident, poursuit le trésorier de la Confédération des syndicats nationaux, Pierre Patry. Mais le REM semble avoir été conçu d’abord et avant tout comme un outil d’enrichissement pour la Caisse de dépôt et non pas comme une réponse aux besoins réels en transports en commun. Le REM devrait suivre les mêmes processus que tous les autres projets en transport collectif, y compris les évaluations environnementales et il devrait être placé sous la gouverne de l’Autorité régionale de transport métropolitain afin que la recherche du bien commun prime sur les considérations de nature commerciale ».
Pour la CSN, ramener le REM dans le giron du secteur public permettrait de corriger ses pires lacunes, par exemple l’intégration insatisfaisante aux autres réseaux de transports. Le REM pourrait ainsi s’appuyer sur l’expertise développée dans les sociétés publiques de transport pour se développer au lieu de devoir reconstruire de A à Z une structure de gestion et d’entretien qui existe déjà en bonne partie.
Mobilité durable
« Le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle politique en mobilité durable. Son objectif est de diminuer le temps de transport pour les utilisateurs et les utilisatrices du transport en commun. Le REM va complètement à contresens, souligne Pierre Patry. Le choix des zones desservies a été fait en fonction des profits potentiels de développements immobiliers autour des stations et non en fonction des besoins de déplacement de la population. Pire encore, certains verront leur trajet allongé ou détourné afin de les forcer à prendre une correspondance pour atteindre le centre-ville par le REM. Il y a donc beaucoup de place à l’amélioration ! »
À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) regroupe 425 syndicats représentant plus de 60 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Elle est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui compte plus de 300 000 membres venant de tous les secteurs d’activité.
Cinq syndicats de Montréal et Laval se dotent de mandats de grève
Réunis en assemblée générale hier soir, trois syndicats membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) se sont prononcés hier soir en faveur de la grève nationale.
« Nous sommes très heureux du résultat de ces votes qui affichent, encore une fois, toute la détermination des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire. Les syndicats des travailleuses et travailleurs des Autobus Duplessis – CSN, le STT des Autobus La Montréalaise – CSN, le STT des Autobus La Montréalaise – CSN (Division Montréal) ont tous votés à 87%, 96% et 100% pour la grève nationale, de déclarer Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Ces salarié-es sont déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail et pour se faire entendre, elles et ils ont décidé d’unir leurs forces à travers le Québec afin de faire pression sur le gouvernement pour obtenir finalement des conditions de travail décentes ». Ces votes s’ajoutent à ceux pris la semaine dernière dans la région par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco-CSN et par le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal – CSN.
« Depuis trop longtemps, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire touchent un revenu qui ne permet pas une juste reconnaissance de toutes les compétences qu’exigent leurs fonctions. Voilà pourquoi ces syndicats revendiquent des enveloppes supplémentaires, fermées et dédiées à l’amélioration de leurs conditions de travail. Tous les syndicats du STS se mobilisent actuellement et nous sommes fiers que ceux de Montréal et Laval y embarquent avec toute la détermination que nous leur connaissons », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Duplessis regroupe 81 conductrices et conducteurs, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise – CSN rassemble 43 conductrices et conducteurs, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Montréalaise – CSN (division Montréal) compte 16 conductrices et conducteurs, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco – CSN regroupe 330 conductrices et conducteurs et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal – CSN rassemble 135 conductrices et conducteurs. Ensemble, ces syndiqué-es transportent jour après jour près de 30 000 élèves dans la grande région métropolitaine.
Les cinq syndicats sont affiliés au CCMM–CSN qui regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie-James. Ils sont également membres du STS qui regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la FEESP–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.
Les salarié-es votent 10 jours de grève supplémentaires
Toujours en attente d’offres salariales satisfaisantes, les 210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau du centre d’appels d’Urgences-santé ont voté, hier, à scrutin secret, en faveur de 10 journées de grève supplémentaires à utiliser au moment opportun. Ils ont fait grève durant quelques jours à quatre reprises depuis décembre 2017. Leur convention collective étant échue depuis le 31 mars 2015, ils réclament notamment la parité de traitement avec leurs collègues paramédics et employé-es de soutien d’Urgences-santé, ainsi qu’avec les 500 000 employé-es de l’État.
Trois ans sans convention, ça suffit
« On demande simplement à notre employeur et au Conseil du trésor la parité des conditions de travail avec les autres travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier. Nous ne comprenons pas à quel jeu notre employeur joue en nous refusant les mêmes conditions que celles qui ont été octroyées à l’ensemble du secteur public », déplore Martin Joly, président du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN), affilié à la FSSS–CSN. »
Plus d’une quarantaine de séances de négociation ont eu lieu jusqu’à maintenant, dont vingt devant une conciliatrice du ministère du Travail. Les négociations achoppent notamment sur les hausses de salaire, l’évaluation des titres d’emploi, la majoration de certaines primes pourtant consentie aux employé-es du secteur de la santé et des services sociaux et l’octroi de primes pour les ouvriers spécialisés.
« Ces employés sont clairement sous-payés comparativement à d’autres catégories d’emploi du réseau, en plus de subir les impacts du manque flagrant d’effectifs, dont les surcharges de travail, les heures supplémentaires et le stress permanent, ajoute Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Si le Conseil du trésor a été capable de verser plusieurs centaines de millions de dollars aux médecins spécialistes, il devrait être en mesure de considérer ces 210 travailleurs et travailleuses. »
Pour Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) : « À l’aube des élections provinciales, le gouvernement et le Conseil du trésor feraient bien d’écouter les doléances et surtout de répondre favorablement aux demandes des employé-es d’Urgences-santé qui vivent chaque jour des conditions de stress inimaginables qui menace autant leur santé que leur bien-être. Nous allons les soutenir jusqu’à la toute fin. »
Grève de 1350 travailleuses CPE les 18 et 19 avril
Devant la lenteur extrême des négociations et les nombreux reculs que cherche à imposer l’Association patronale des CPE (APCPE) représentant les directions de 61 CPE à Montréal et à Laval, 1350 travailleuses ont décidé de déclencher une grève de deux jours, les 18 et 19 avril. Pour marquer leur ras-le-bol face aux demandes patronales, dont certaines sont qualifiées de « méprisantes », ces travailleuses ont manifesté aujourd’hui à Montréal pour réclamer l’accélération des pourparlers dans le but de conclure rapidement leurs conventions collectives, échues depuis le 31 mars 2015.
« Nous n’avons jamais vécu une négociation aussi longue et ardue que celle qui a cours actuellement, déclare madame Carole Leroux, présidente du Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval (STCPEML–CSN). Ces deux journées, prises sur une banque de cinq jours de grève, lancent un message clair à l’APCPE : nous voulons une entente à la hauteur de ce qui a été conclu dans plusieurs autres CPE que nous représentons à Montréal et Laval, mais aussi dans plus de 300 CPE FSSS–CSN au Québec. Ces travailleuses sont sans contrat de travail depuis plus de trois ans, c’est inacceptable! Il faut des avancées significatives. Et ça presse! »
Rappelons que le 6 novembre dernier, une entente nationale est intervenue entre le gouvernement et plusieurs associations patronales sur plusieurs matières, dont les salaires, le régime de retraite, l’assurance collective, les ratios éducatrice/enfants, la planification pédagogique, les congés. Or, l’Association patronale nationale des CPE, à laquelle l’APCPE est affiliée, s’est retirée de la table nationale en février 2016 pour tenter de régionaliser le processus et les matières de négociation. Depuis, le syndicat constate que les négociations sont devenues très ardues.
« On s’enfarge littéralement dans des virgules et dans des détails qui n’en finissent plus depuis des semaines, lance Nathalie Fontaine, vice-présidente de la négociation du syndicat. De plus, les demandes de reculs dans nos conditions de travail sont tellement importantes que nous ne voyons pas de lueur en vue d’une entente possible à court et même à moyen terme, à moins que la partie patronale revoie ses demandes de reculs à la baisse et qu’il démontre du respect envers les travailleuses. On espère bien qu’avec cette pression de nos membres, l’APCPE va enfin comprendre qu’on n’acceptera jamais leurs reculs et qu’il est temps de régler. »
Après plus d’une vingtaine de séances qui ont débuté à l’automne dernier, les enjeux portent notamment sur les questions d’organisation du travail, dont les horaires de travail, la liste de rappel, le rôle et le travail d’équipe, l’application de l’ancienneté, de même que la transparence des états financiers : tous des éléments qui ne coûtent rien aux employeurs.
« Les directions des CPE membres de l’APCPE doivent se rendre à l’évidence : il n’est surtout pas question pour ces travailleuses d’accepter une entente qui ne satisfait pas nos membres, affirme pour sa part Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). La patience a ses limites. L’APCPE doit dès maintenant saisir la balle au bond. »
Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain : « Il est invraisemblable de voir une association patronale mépriser des femmes qui se dévouent corps et âme depuis des années auprès des enfants, en leur demandant de sacrifier leur environnement et leurs conditions de travail. Au Conseil central du Montréal métropolitain, nous allons continuer à les appuyer pour qu’elles obtiennent ce que plus de 9000 autres travailleuses de CPE membres de la CSN ont obtenu : une entente respectueuse et conforme à leurs attentes. »
À propos des CPE et de la CSN
Le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval–CSN, représente près de 2500 travailleuses. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, qui regroupe quelque 11 000 travailleuses en CPE, de même qu’au Conseil central du Montréal métropolitain, qui compte près de 100 000 membres dans la région. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.
Grande marche pour l’avenir du CHU Sainte-Justine
La Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine a officiellement annoncé aujourd’hui la tenue, le dimanche 6 mai prochain, d’une Grande marche pour l’avenir du CHU Sainte-Justine.
Le président du Comité vigilance-mobilisation du CMDP CHU Sainte-Justine et chirurgien pédiatrique spécialisé en greffe hépatique, Dr Michel Lallier, a présenté le thème de l’événement qui se tiendra sous la signature : « Affaiblir Sainte-Justine : JAMAIS ! »
« La population est invitée à se joindre à la marche qui vise à livrer au gouvernement le message que nous n’acceptons pas l’affaiblissement du CHU Sainte-Justine et la perte de ses grands leviers décisionnels propres, et que les efforts pour que cette décision soit révisée se poursuivront sans relâche », a déclaré Dr Lallier.

Les marcheurs sont invités à se rassembler à compter de 11 h à l’angle des rues Édouard-Montpetit et Vincent-d’Indy (station de métro Édouard-Montpetit – ligne bleue). La marche s’ébranlera à 11 h 30 et parcourra une distance d’environ 1 km pour se terminer devant le CHU Sainte-Justine, situé au 3175, chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Sur place, diverses personnalités prendront la parole. La fin de l’événement est prévue vers 13 h.
La marche se veut un événement familial ouvert à tous. Les marcheurs qui souhaitent recevoir les dernières nouvelles sur la Grande marche peuvent se préinscrire à l’adresse (www.inscription-facile.com/6mai).
À propos de la Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine
Les voix de la CSQ, de la FTQ, de MQRP, de Mme Françoise David et des retraités du CHU Sainte-Justine se sont ajoutées à celles de toute la communauté de l’institution (personnel, infirmières, infirmières auxiliaires, professionnels et médecins), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), des trois syndicats locaux (CSN), de 12 associations de parents d’enfants malades ou handicapés, de l’Association des pédiatres du Québec et de personnalités comme Mme Marguerite Blais, ex-ministre responsable des Aînés, et M. Claude Castonguay, ex-ministre de la Santé et des Services sociaux.
À ce jour, les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont pris l’engagement de rétablir la gouvernance propre au CHU Sainte-Justine. Pour sa part, l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) a publié un texte à ce sujet dans l’édition du quotidien Le Devoir du 16 octobre 2016.
Le CHU Sainte-Justine a vu les éléments cardinaux de sa gouvernance (son conseil d’administration et sa direction générale) fusionnés avec ceux du CHUM en vertu d’un décret adopté sans consultation et daté du 2 septembre 2015.
Trois importantes organisations québécoises se joignent à la coalition
La Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine (et contre le regroupement forcé avec le CHUM) a officiellement accueilli dans ses rangs aujourd’hui trois importantes organisations québécoises, à savoir la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et Médecins québécois pour le régime public (MQRP). Ce nouvel élargissement de la coalition témoigne de l’ampleur du mouvement et de la ferme volonté d’acteurs de tous les milieux de combattre jusqu’au bout l’affaiblissement du CHU Sainte-Justine.

CSN, CSQ et FTQ
Avec l’annonce d’aujourd’hui, les trois plus grandes centrales syndicales du Québec sont réunies au sein du mouvement. La CSN, qui représente tous les employés, infirmières, infirmières auxiliaires et professionnels syndiqués du CHU Sainte-Justine, avait annoncé son appui le 12 octobre 2017.
« Il était incontournable pour la CSQ de se joindre à la coalition. En effet, devant l’ampleur et la gravité des enjeux, il s’avère nécessaire d’être solidaires pour préserver la pleine autonomie et l’indépendance de cette institution qu’est Sainte-Justine. C’est un modèle historique de mobilisation citoyenne et professionnelle pour la santé des enfants du Québec. Nous déplorons l’entêtement du ministre de la Santé dans ce dossier », soutient Mme Louise Chabot, présidente de la CSQ.
« Le CHU Sainte-Justine est l’un des plus importants centres mère-enfant du pays et doit être considéré comme tel. Une fusion forcée avec le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) nous apparait illogique et contre-productive, Québec doit revoir sa décision », déclare le président de la FTQ, M. Daniel Boyer.
Pour le vice-président de la CSN, M. Jean Lacharité, « il faut envoyer un message très fort au gouvernement, notamment à l’occasion de la grande marche du 6 mai prochain. Fusionner le CHU Sainte-Justine avec d’autres établissements est une grave erreur et ce sont les enfants du Québec et leurs familles qui en sortent perdants. L’ensemble du personnel du CHU Sainte-Justine est loin d’être seul à rejeter cette avenue. On le voit, le mouvement d’opposition prend de l’ampleur de jour en jour. La cause est juste. Pour assurer l’avenir du CHU Sainte-Justine, nous nous mobiliserons sans relâche ».
Médecins québécois pour le régime public et Mme Françoise David
« En fusionnant des établissements à vocation différente, on contribue à fragiliser l’élément le plus faible, ici la composante pédiatrique, et ce faisant, à affecter notre système public, notamment en faisant décliner l’expertise et l’apport crucial des travailleurs locaux et des usagers de l’établissement », souligne pour sa part Dre Isabelle Leblanc, présidente de l’organisme Médecins québécois pour le régime public.
La Coalition a par ailleurs annoncé avoir reçu l’appui de Mme Françoise David, ex-députée de Gouin. « Je crois que l’hôpital Sainte-Justine doit rester indépendant compte tenu de sa vocation particulière et de la volonté de tout son personnel et des parents », indique Mme David.
Enfin, l’Association des employés retraités du CHU Sainte-Justine a également annoncé sa participation à la coalition. Elle était représentée par Mme Chistiane Pilon, présidente de l’association, infirmière et ex-directrice des soins infirmiers.
À propos de la Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine
Les voix de la CSQ, de la FTQ, de MQRP, de Mme Françoise David et des retraités du CHU Sainte-Justine se sont ajoutées à celles de toute la communauté de l’institution (personnel, infirmières, infirmières auxiliaires, profesionnels et médecins), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), des trois syndicats locaux (CSN), de 12 associations de parents d’enfants malades ou handicapés, de l’Association des pédiatres du Québec et de personnalités comme Mme Marguerite Blais, ex-ministre responsable des Aînés, M. Claude Castonguay, ex-ministre de la Santé et des Services sociaux.
À ce jour, les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont pris l’engagement de rétablir la gouvernance propre au CHU Sainte-Justine. Pour sa part, l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) a publié un texte à ce sujet dans l’édition du quotidien Le Devoir du 16 octobre 2016.
Le CHU Sainte-Justine a vu les éléments cardinaux de sa gouvernance (son conseil d’administration et sa direction générale) fusionnés avec ceux du CHUM en vertu d’un décret adopté sans consultation et daté du 2 septembre 2015.
Les syndicats de La Presse font une nouvelle proposition à l’employeur
Les trois syndicats de La Presse affiliés à la Fédération nationale des communications–CSN ont adopté aujourd’hui une nouvelle proposition afin de relancer la négociation en vue du renouvellement de leurs conventions collectives qui sont échues depuis plus de 27 mois.
La nouvelle proposition inclut des concessions importantes, notamment sur le plan salarial et sur le plan de la sécurité d’emploi. Les salarié-es ont procédé au vote sur cette nouvelle proposition et ont également adopté des moyens de pression, excluant la grève générale illimitée. Ces moyens de pression seront mis en œuvre au moment jugé opportun.
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Résultats des deux votes tenus à scrutin secret |
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STIP | STTCILP | SEBJ |
| Nouvelle proposition | 94 % | 100 % | 100 % |
| Moyens de pression | 96 % | 100 % | 92 % |
Les syndicats sont conscients de la crise qui frappe le secteur de la presse écrite au Canada et ailleurs dans le monde. Cette situation dépasse la question des relations de travail. Elle découle de la domination de deux géants, Google et Facebook, sur le marché publicitaire, dans un contexte où les lois fiscales et celles sur les droits d’auteur sont désuètes.
Les syndicats rappellent que leurs démarches auprès des gouvernements ont porté leurs fruits avec l’annonce par le gouvernement du Québec d’un programme d’aide aux transformations technologiques qui pourrait rapporter 7 millions de dollars par année à La Presse.
Les pressions vont se poursuivre auprès du gouvernement fédéral afin qu’il prenne ses responsabilités, notamment pour rétablir l’équité fiscale et préserver la mission essentielle des salles de nouvelles partout au pays. Il en va de l’avenir de notre démocratie.
« Les syndicats et l’employeur ont maintenant tous les éléments en main pour parvenir à une entente négociée qui assure la pérennité de La Presse pour les prochaines années », a affirmé Charles Côté, porte-parole des syndicats et président du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse.
Les syndicats de La Presse affiliés à la FNC–CSN regroupent près de 240 employé-es de la rédaction, des services administratifs et des services informatiques.
La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.
Source :
Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP – FN–CSN)
Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre informatique de La Presse (STTCILP – FNC–CSN)
Syndicat des employés de bureaux de journaux (SEBJ – FNC–CSN)
Les salarié-es du Festival du Nouveau Cinéma se syndiquent à la CSN
L’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Festival du Nouveau Cinéma ont choisi de joindre les rangs de la CSN. La cinquantaine de personnes représente le personnel de l’administration, de la programmation, de la production et des communications. « Il s’agit, à notre connaissance, d’une première syndicalisation dans le milieu des festivals et de l’événementiel », a noté la présidente de la Fédération nationale des communications, Pascale St-Onge.
« Les membres du nouveau Syndicat travailleuses et des travailleurs du Festival du Nouveau Cinéma–CSN ont choisi de se syndiquer pour améliorer leurs conditions d’emploi, qui sont souvent atypiques et précaires. Par ce geste, ils assurent aussi de maintenir l’expertise au sein du festival, a précisé la présidente.
Pour nous, cette nouvelle accréditation syndicale est la preuve qu’il est possible de se syndiquer dans ce milieu ».
Prêts à négocier
Le nouveau syndicat se dit maintenant prêt à négocier de bonne foi avec l’employeur. « Depuis longtemps, la Fédération nationale des communications et la CSN jouent un rôle d’allié du milieu de la culture et des communications. Elles défendent avec vigueur, devant plusieurs instances, l’importance d’un financement adéquat du milieu, la reconnaissance de l’expertise des artisans et professionnel-les de la culture ainsi que la valorisation de leur rôle dans la société », a renchéri de son côté Jacques Létourneau, président de la CSN.
Les négociations de la toute première convention collective débuteront dans les semaines à venir.
ASSEZ ! Le personnel du CHU Sainte-Justine interpelle le Dr Barrette
Les salarié-es du CHU Sainte-Justine ont profité de la visite du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, dans leur établissement pour l’interpeller sur les problèmes de surcharge de travail, de détresse et d’épuisement professionnel qu’ils vivent au quotidien.
Croulant sous une pression devenue intenable, l’ensemble du personnel du CHU Sainte-Justine n’en peut plus et lance un cri d’alarme qui doit être entendu. Les compressions budgétaires et l’hyper centralisation administrative sont aujourd’hui de véritables fardeaux pour les salarié-es qui s’échinent à offrir le meilleur d’eux-mêmes aux enfants du Québec et à leur famille malgré le manque criant de moyens et de ressources qu’ils doivent tenter de pallier.
« Une partie importante de la solution aux problèmes de surcharge de travail et d’épuisement professionnel auquel nous faisons face est dans les mains du Dr Barrette, souligne la présidente du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (CSN), Sophie Leclair. Ce sont les coupes budgétaires imposées par le gouvernement et les grandes orientations centralisatrices du ministère ignorant la mission unique du CHU Sainte-Justine qui sont les premières responsables de la situation. Nos professions doivent être valorisées adéquatement. Tous les postes sont importants dans l’environnement hospitalier où nous formons une immense chaîne. Il n’y a pas de solution magique. Notre établissement ne peut pas inventer des ressources qu’il n’a pas. Pour s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre, il faudra de plus s’assurer que les postes sont intéressants pour la relève et pour cela, le temps supplémentaire doit redevenir l’exception et non la norme ».

« La mission du CHU Sainte-Justine est tout à fait particulière, unique, rappelle la présidente du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Québec (STEPSQ-FP-CSN), Évelyne Crépeau. C’est un véritable joyau! Mais pour nous le personnel, avec tous les problèmes que nous vivons ces dernières années, nous n’avons pas l’impression que le gouvernement reconnaît notre engagement à sa véritable hauteur. »
« Nous disons ASSEZ ! parce que nous n’en pouvons plus de voir ce gouvernement se pavaner dans des coupures de ruban, des cocktails d’inauguration, des shows de boucane alors que, sur le terrain, le personnel subit le temps supplémentaire obligatoire, la surcharge, la détresse le burn-out, poursuit le président du Syndicat national des employé-es du CHU Sainte-Justine, Simon Bouclin. Nous ne sommes pas une marchandise électorale. Nous sommes le cœur et l’âme de ce réseau. Il est grand temps que ce ministre se mette un peu en mode écoute afin de répondre aux véritables besoins de la population, soit des services de qualité accessibles. Cela repose inévitablement sur nous, les salarié-es du réseau ».
À propos
Les trois syndicats CSN du CHU Sainte-Justine regroupent l’ensemble des quelque 4500 salarié-es du CHU Sainte-Justine. Dans l’ensemble du Québec, la CSN compte 300 000 adhérents, dont plus de 110 000 dans la santé et les services sociaux, ce qui en fait l’organisation syndicale la plus représentative du secteur. Elle est la seule organisation regroupant des travailleuses et des travailleurs de toutes les catégories professionnelles du réseau.
Les employé-es d’Héma-Québec se dotent d’un mandat de grève
Réunis en assemblée général ce matin, les techniciennes et techniciens de laboratoire, les assistantes et assistants techniques de laboratoire et les travailleuses et travailleurs d’Héma-Québec à Montréal, ont voté à 99 % un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun.
Mandat du Conseil du trésor
Les pourparlers entourant la question salariale sont dans une impasse depuis 2016. « Le Conseil du trésor doit immédiatement doter nos vis-à-vis à la table de négociation de mandats clairs afin de débloquer les discussions », a précisé d’entrée de jeu Sophie Larouche, porte-parole des syndicats d’Héma-Québec à Montréal. « Nous savons que l’employeur a demandé au Conseil du trésor de pouvoir instaurer une structure salariale unique pour tous les syndicats d’Héma-Québec. Pour commencer à négocier, il faudrait d’abord que le Conseil du trésor permette à la direction de nous présenter son offre. »
Le gouvernement, rappelons-le, a réglé avec les médecins et plusieurs autres groupes. « C’est inadmissible qu’il n’y ait pas d’argent pour Héma-Québec, qui est assujettie aux services essentiels. Ça fait trois ans que les salarié-es travaillent consciencieusement sans aucune augmentation de salaire », a déploré Sophie Larouche.
Négociation
À Montréal, trois syndicats négocient présentement avec l’employeur, soit le Syndicat des techniciens(nes) de laboratoire d’Héma-Québec section des techniciens(nes) de laboratoire d’Héma-Québec, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Héma-Québec et, finalement, le Syndicat des assistants(es) techniques de laboratoire d’Héma-Québec. Ces derniers sont sans contrat de travail depuis 2015. « La négociation des clauses non pécuniaires est pratiquement terminée pour les trois syndicats, qui représentent environ 350 personnes », explique Sophie Larouche. « Nous avons mis jusqu’ici une certaine pression, mais nous sommes rendus à passer à une vitesse supérieure. Notre patience a atteint ses limites. »
Les travailleurs et travailleuses d’Héma-Québec, à travers le Québec, sont répartis dans huit unités syndicales, affiliées à différentes organisations.






















































