Le gouvernement et PFR doivent maintenant poser des gestes concrets

La CSN et la Fédération de l’industrie manufacturière accueillent favorablement le sursis de 12 mois accordé par Forest Stewardship Council (FSC) en rapport avec la certification perdue par Produits forestiers Résolu (PFR). Les organisations syndicales demandent depuis plusieurs mois que les différents acteurs impliqués se concertent afin de dénouer l’impasse actuelle qui menace la pérennité de centaines d’emplois.

Maintenant que le gouvernement et Résolu ont obtenu ce délai, « il faut qu’ils posent des gestes concrets et durables afin de mettre en place les conditions optimales qui permettront à la compagnie de récupérer sa certification, affirme Jacques Létourneau, Président de la CSN, il faut cesser chercher des coupables et passer à l’action pour sauver les emplois. »

Pour la FIM, ce sursis est la preuve que ses démarches des derniers mois ont porté fruit. En décembre 2014, elle avait obtenu une extension de six mois et aujourd’hui, grâce au travail de tous, c’est un délai supplémentaire de 12 mois qui est accordé. Toutefois, bien qu’optimiste, son président Alain Lampron, demeure inquiet. Il insiste sur le fait que le travail doit se faire maintenant, « ce n’est pas dans 11 mois qu’il faudra agir, c’est tout de suite et maintenant. L’enjeu est trop important pour s’asseoir sur nos lauriers en regardant les jours passer. »

La CSN et la FIM assurent tous les acteurs du dossier de leur collaboration en vue d’une sortie de crise favorable pour tous et toutes. « Si tous sont de bonne foi et prêts à faire le nécessaire, ils pourront compter sur nous le temps venu », annonce Alain Lampron.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Mobilisation estivale aux Centres jeunesse Lanaudière

Le personnel syndiqué du Centre intégré de santé et des services sociaux de Lanaudière, section Centres jeunesse Lanaudière, s’est affiché cette semaine. Ils entendent se mobiliser également durant la période estivale pour rappeler à leur employeur, mais également au président du Conseil du trésor qu’ils rejettent catégoriquement les offres méprisantes du gouvernement ainsi que les reculs que le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS) souhaitent leur infliger durant la présente ronde de négociation.

Les travailleurs dénoncent la lenteur des négociations et rappellent que sans une réelle volonté de négociation, un affrontement se pointe à l’horizon. D’ailleurs, ils se sont réunis en assemblée générale à la mi-juin. Appuyés de leurs collègues clinique à 90 %; les votes ont été unanimes chez les infirmières, les employés de métiers auxiliaires et chez le personnel de bureau vers la planification de la grève cet automne si les négociations achoppent ou piétinent davantage cet été. Ils se réuniront d’ailleurs rapidement dès le retour des vacances en septembre pour prendre acte de l’état des négociations. « Devant autant de mépris, les travailleuses et les travailleurs n’accepteront pas de voir leur convention être charcutée de la sorte. Nous demandons du respect et de la reconnaissance pour notre travail que nous effectuons au quotidien pour le bien-être des enfants de la région! S’il faut envisager la grève, nous le ferons! » rappelle le président du Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse Lanaudière – CSN, Kevin Newbury.

L’exécutif syndical entend maintenir la pression sur l’employeur par différents moyens d’action de visibilité au sein même des Centres jeunesse, car ils sont en mesure d’indiquer au CPNSSS que leurs travailleurs ne tolèreront pas autant de reculs. Les délégués syndicaux rappellent que leurs membres, majoritairement des femmes, ont fait leur part depuis les dernières décennies. En plus de subir un alourdissement substantiel de leurs tâches, des problématiques grandissantes chez la clientèle, ils ont subi des décrets, des lois spéciales, des gels salariaux et de faibles augmentations qui n’a cessé de les appauvrir. « Nos travailleurs ont raison d’être indignés et de demander un peu de respect! » tonne monsieur Newbury.

En plus d’actualiser le plan d’action en appui à la négociation de la Fédération de la santé et des services sociaux, les syndiqués participeront à des moyens locaux supplémentaires.

Le SPSCJL-CSN représente tout près de 600 membres chez les infirmières, du personnel auxiliaire, de bureau et de l’administration ainsi que du personnel technicien et professionnel de la santé et des services sociaux. Il est affilié au Conseil central de Lanaudière (CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La CSN dénonce l’attaque des conservateurs fédéraux contre le mouvement syndical

La Confédération des syndicats nationaux dénonce avec véhémence l’adoption du projet de loi antisyndical C-377. Cette loi imposera aux organisations syndicales de dévoiler des informations sensibles et stratégiques que nulle autre organisation civile n’est tenue de rendre publiques. Avec d’autres organisations syndicales et civiles, la CSN déploiera d’ici les prochaines élections tous les moyens nécessaires pour exiger le retrait de cette loi antidémocratique, tout en contestant sa validité.

Pour la CSN, le projet de loi C-377 obligera les syndicats à rendre publiques toutes leurs dépenses de plus de 5000 $ et la ventilation détaillée de toutes celles qui correspondraient à des activités non reliées à la négociation des conditions de travail avec les employeurs. Dans la foulée des lois antisyndicales américaines, les conservateurs souhaitent que les syndicats distinguent les sommes dépensées pour la négociation collective et celles en appui aux luttes sociales, comme la mobilisation contre la réforme de l’assurance-emploi et celle menée au Québec contre les politiques d’austérité qui visent les emplois et les services du secteur public.

« Le projet de loi C-377 représente une ingérence injustifiée et mesquine dans les affaires des organisations syndicales », fait valoir Pierre Patry, trésorier de la CSN. « La CSN rend déjà publics sur son site Internet ses états financiers et ses prévisions budgétaires votés par son congrès. À l’évidence, il s’agit d’une tentative des conservateurs de discréditer les syndicats, notamment sur le plan des revendications sociales, pour bureaucratiser leur fonctionnement et donner des armes supplémentaires aux patrons pour qu’ils soient informés du portrait financier des syndicats avant d’entreprendre une négociation. C-377 crée une situation de deux poids deux mesures, puisque les organisations patronales, les associations professionnelles et les organismes de charité, comme l’Institut économique de Montréal (!), ne seraient pas soumis au projet de loi. »

En outre, cette loi introduira un déséquilibre réel dans le rapport de force entre les travailleuses et les travailleurs et chaque employeur. En forçant le dévoilement des détails des opérations financières de plus de 5000 $, les employeurs pourront avoir accès à des informations sur les buts poursuivis par les syndicats et leurs stratégies de lutte tant syndicales que sociales. Les obligations imposées par C-377 vont alourdir passablement la gestion et la vie financières des organisations syndicales. Elle les obligera à compiler et à dévoiler des informations administratives touchant les salaires et les régimes de retraite de leurs employé-es, en plus de les contraindre à révéler la teneur des fonds d’appui aux luttes des travailleurs et à décrire des opérations qui correspondraient à des activités non reliées à la négociation des conditions de travail avec les employeurs.

Bref, les syndicats devront présenter des renseignements beaucoup plus détaillés que la législation en vigueur ne l’exige des sociétés cotées en bourse. Pour l’heure, les gouvernements de six provinces (Québec, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Alberta) se sont opposés à ce projet de loi. Le Barreau du Québec a également dénoncé le projet de loi C-377, qui cible d’une manière indue les organisations syndicales et qui vise à encadrer leur administration malgré les dispositions de la Loi constitutionnelle de 1867.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Une attaque frontale contre le mouvement syndical

Les organisations membres de l’Alliance sociale fustigent les méthodes antidémocratiques utilisées par le gouvernement de Stephen Harper qui a imposé sa majorité conservatrice pour manipuler le Règlement du Sénat, clore le débat et imposer le projet de loi C 377 qui forcera les organisations syndicales à divulguer de façon détaillée leurs états financiers.

« Il s’agit ni plus ni moins d’une stratégie antidémocratique nourrie par la volonté claire d’affaiblir le mouvement syndical. Ce projet de loi, réclamé à grands cris par les associations patronales et les groupes de pression de la droite canadienne, permettra aux opposants des groupes syndicaux d’avoir accès à une foule de renseignements qui ont un caractère stratégique, particulièrement en période de conflit de travail », dénoncent les porte-parole de l’Alliance sociale.

Rappelons que le projet de loi C-377 vise entre autres à obliger les organisations syndicales à publier sur le web leurs états financiers, les sommes accumulées dans leur fonds de résistance syndicale, les montants alloués aux campagnes de publicité pendant les périodes de négociation, le nom des firmes qui ont fait le travail, et bien d’autres informations sensibles.

Alors que les conservateurs ont essayé de faire passer dans l’opinion publique le projet de loi C 377 comme étant une mesure sur la transparence syndicale, il apparaît évident que la réelle volonté de ce gouvernement est de paralyser l’activité syndicale et de laisser croire à la population que les organisations syndicales ont des activités louches, qu’elles sont antidémocratiques et qu’elles doivent être mises au pas. D’ailleurs, des experts de tous les domaines affirment que la finalité de ce projet de loi est dans les faits de forcer les syndicats, leurs fournisseurs et d’autres entreprises avec lesquels ils travaillent à dépenser des millions de dollars et à consacrer des milliers d’heures à produire et à traiter des rapports de dépenses qui seront vérifiés et classés aux frais des contribuables.

Un discours hypocrite

L’Alliance sociale s’interroge également sur la véritable volonté de transparence exprimée par les conservateurs alors que seules les organisations syndicales seront touchées par ce projet de loi. En effet, le projet de loi C-377 s’en prend qu’aux syndicats, sans mettre de l’avant un traitement équivalent envers les associations de médecins, d’avocats et d’ingénieurs, les organisations représentant les intérêts des employeurs et du patronat, les chambres de commerce, les think tanks comme l’Institut Fraser ou l’Institut économique de Montréal (IEDM) ou les partis politiques fédéraux.

Les organisations membres de l’Alliance sociale tiennent finalement à rappeler que contrairement à ce que laisse entendre cette présumée volonté de transparence, les statuts des diverses organisations syndicales prévoient déjà la présentation de bilan des affaires financières et obligent à une vérification des états financiers par des bureaux accrédités et externes de comptables. Plus que toutes autres, les organisations syndicales sont tenues à la transparence en ce qui concerne tant la définition de leurs objectifs que leurs activités et états financiers. Elles sont déjà toutes redevables à leurs membres parce que ce sont eux et non pas l’ensemble des contribuables qui paient les cotisations.

De même, comme pour toute association sans but lucratif, tout syndicat est tenu de rendre des comptes en vertu des lois fiscales, tant à l’Agence du revenu du Canada qu’à Revenu Québec. Les états financiers sont ainsi divulgués en détail aux autorités fiscales qui en vérifient la conformité.

Les organisations membres de l’Alliance sociale contesteront devant les tribunaux la constitutionnalité du projet de loi C-377.

À propos de l’Alliance sociale

L’Alliance sociale représente plus d’un million de membres. Elle regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

Des hausses de coûts pour les patients, dénonce MQRP

Six organisations ont décidé de faire front commun pour témoigner leur opposition à la récente annonce du ministre Gaétan Barrette, qui a présenté la «normalisation» des frais facturés lors de consultations médicales et la fixation d’un prix uniforme comme solution afin de faire cesser les «abus» commis par certains médecins et cliniques qui facturent des frais illégaux ou démesurés aux patients. Ces organismes doutent qu’il s’agisse d’une solution pour régler le problème des frais accessoires, car ils y voient plutôt la consécration d’un système de soins à deux vitesses.

Le principe de la gratuité des soins au Québec se désagrège si l’on tient compte de la désassurance à la pièce des services et les frais exigés actuellement aux patients lors de visites en cliniques médicales. Ainsi, les patients doivent débourser de leurs poches des frais illégaux ou des frais déguisés en « coûts des médicaments et agents anesthésiques». Précisons que nul ne peut nier l’apport des cliniques médicales publiques à gestion privé au sein du réseau de la santé. Il est vrai que leur existence permet en grande partie de désengorger les listes d’attente en établissement. Cependant, il faut rappeler que la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) paie les honoraires des médecins qui pratiquent en clinique. Ces derniers reçoivent en plus des « frais de cabinet » pour compenser les différents frais d’exploitation hors-établissement. C’est lorsque la pratique à l’extérieur d’un établissement de santé devient plus lucrative pour le médecin que les listes d’attente s’allongent en milieu hospitalier.

La rentabilité avant l’intérêt des patients

Voilà le réel dysfonctionnement de notre système de santé : la logique de la rentabilité et du profit au détriment d’une couverture publique des soins et services qui va dans l’intérêt des patients et de leurs besoins. Ainsi, « Il est inacceptable qu’on autorise la facturation directe aux patients pour bonifier la rémunération des médecins. Cette pratique constitue une double facturation, interdite au Québec depuis le début du régime en 1970, qui serait en outre contraire à la Loi canadienne sur la santé», selon maître Verbauwhede, du cabinet d’avocats Grenier Verbauwhede à l’origine d’une requête pour autoriser un recours collectif sur la surfacturation.

«En contrevenant à la Loi canadienne sur la santé, le gouvernement du Québec risque de se voir imposer des pénalités financières, en pleine période de compressions dans les services à la population. Si on laisse le financement de la santé et des services sociaux se privatiser de la sorte, on s’en va tout droit vers un système de santé à l’américaine. Comment le ministre peut-il s’arroger le droit de décider, unilatéralement, que désormais, au Québec, tous ne seront pas soignés quand ils en ont besoin ?», affirme M. Jean Lacharité, vice-président au comité exécutif à la CSN. «Car il est commun que les patients ne puissent pas accéder aux soins ou aux traitements requis en raison de la barrière que constituent les frais accessoires», poursuit dans la même lignée Paul G. Brunet, président du Conseil pour la protection des malades.

Aucune acceptabilité sociale

« Nous avons été pour le moins étonnés des propos du ministre Barrette laissant sous-entendre une « acceptabilité sociale » des frais facturés dans les cliniques médicales publiques à gestion privée, indique Geneviève McCready, du Comité de lutte en santé de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles. « Ce sont plutôt de nombreux échos d’indignation que nous avons recueillis. À ce jour, plus de 600 personnes ont témoigné de frais abusifs par le biais de notre Registre des frais facturés dans le cadre de la campagne « Mettons un frein aux frais! » du Comité de lutte en santé. De nombreux témoignages démontrent un problème flagrant d’accessibilité ».

De son côté, la représentante de l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ), Ginette Plamondon, précise que le problème d’accessibilité affecte particulièrement les plus vulnérables de la société et les personnes aînées : « D’année en année, le coût de la vie augmente de manière importante alors que les revenus des retraités stagnent, de sorte que leur pouvoir d’achat diminue sans cesse », affirme-t-elle. « Le ministre de la Santé nous berne lorsqu’il dit vouloir avaliser les frais facturés par les cliniques médicales sous prétexte que les gens acceptent cela ! Au contraire, les personnes aînées réitèrent leur refus de payer pour des frais qui devraient être couverts par le régime public ».

Et le bien-être de la population?

Par ailleurs, un prix uniforme tel qu’annoncé par le ministre Barrette qui tiendrait compte du prix coûtant des services et d’une certaine marge supplémentaire nous semble des paramètres qui concordent avec une logique de profit plutôt que d’être en fonction de la santé et le bien-être de la population. D’ailleurs, comment le comité tri-partite que souhaite créer le ministre entend-il déterminer un prix uniforme qui soit juste pour les patients sans tenir compte des inégalités sociales? Nous constatons l’absence de la voix des patients à la table. Nous aurions souhaité que cet exercice en soit un transparent qui suscite une réelle réflexion sur notre système de santé publique (et non pas une lutte d’intérêts entre différentes fédérations et associations qui tentent de jouer des coudes pour obtenir leur part du gâteau).

« Le ministre prétend régler le problème des frais accessoires, mais il l’amplifie en consolidant une pratique déjà abusive et souvent illégale. Il semble nous amener vers la légitimation du principe de l’utilisateur-payeur. Ce qui est contraire aux principes d’universalité et d’accessibilité aux soins qui sont à la base de notre système public », estime Dre Isabelle Leblanc, présidente de Médecins québécois pour le régime public (MQRP).

Le ministre Barrette ne nous fera pas avaler la pilule d’une privatisation en douce ! Il faut que cesse une fois pour toutes la facturation de frais aux patients lors de visites en cliniques médicales.

Une annonce fédérale qui n’en est pas une !

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) se dit très déçu de voir qu’Ottawa s’enlise dans des discussions « préliminaires » et interminables avec les propriétaires du chantier sur un éventuel octroi de contrat de ravitailleurs militaires alors qu’il s’attendait à une véritable prise de décision. Le Syndicat entend donc poursuivre son plan d’action lancé en mai dernier pour interpeller et exiger du fédéral sa part des contrats navals accordés à Vancouver et à Halifax.

Jean Blanchette, l’actuel président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), ne cache pas sa frustration : « On se serait attendu à ce que le gouvernement fédéral annonce clairement sa décision de construire des ravitailleurs après toutes les interventions et les pressions exercées par les travailleuses et les travailleurs et par la compagnie au fil des derniers mois. Or, l’annonce d’aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de reporter à plus tard une décision qui va encore nous pénaliser puisque les 234 travailleurs mis à pied en mai dernier vont devoir attendre des mois avant d’être rappelés au travail. Voilà pourquoi nous allons poursuivre les pressions pour obtenir notre dû ! »

Le 5 juin dernier, une centaine de syndiqué-es du chantier Davie, membres de la CSN, s’étaient massés pendant plusieurs heures devant les bureaux du ministre fédéral Steven Blaney, à Lévis, pour dénoncer le laxisme du gouvernement fédéral dans l’octroi des contrats, de même que les récentes mises à pied. En outre, tant les autorités locales, régionales et provinciales ont, tour à tour, réclamé que le chantier Davie puisse obtenir sa part des contrats fédéraux.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « Ce qui choque dans cette décision, c’est de voir comment le gouvernement fédéral parle des deux côtés de la bouche. D’un côté, il affirme que les pourparlers avec Davie lui permettront de voir si le chantier peut fournir une solution provisoire dans un délai raisonnable et à un coût et un niveau acceptable, alors que dans le cas de la construction du brise-glace Diefenbaker par la firme Seaspan de Vancouver, c’est carrément le bar ouvert, le délai de livraison étant passé de 2017 à 2025 et les coûts de construction de $ 720 millions à 1,3 milliard de dollars ! Or, le chantier Davie a fait la démonstration qu’il pouvait être efficace et respectueux des coûts et des délais de production. En outre, le ministre Steven Blaney nous a fait croire depuis des mois qu’une décision sur l’octroi de contrat allait être prise rapidement alors qu’il n’en est rien ! »

Rappelons que le Chantier Davie, le plus important au Canada, a reçu en février dernier la prix « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. C’est sans compter que le ministre Steven Blaney a lui-même reconnu au printemps 2014 et en avril dernier que le chantier avait acquis la capacité et l’expertise pour répondre aux besoins de construction navale du Canada.

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Le SCRC interpelle la direction

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) dénonce la lourdeur bureaucratique qui règne à Radio-Canada. Selon une étude réalisée par le syndicat, le ratio cadres-salarié-es est de un pour six aux services français de Radio-Canada. La direction de Radio-Canada affirme de son côté que ce ratio est de un pour neuf. Quel que soit le ratio exact, le syndicat considère que ce poids bureaucratique est démesuré et qu’il a un impact néfaste sur les employé-es : – Perte d’autonomie : les cadres se mêlent de plus en plus du travail des salarié-es et exercent dans certains cas une surveillance continuelle. – Dédoublement : certains cadres exécutent des tâches qui relèvent des salarié-es. – Surcharge de travail : de nombreux cadres continuent d’exiger la même quantité de travail total, même si le personnel est réduit. – Sentiment d’injustice : les compressions semblent viser davantage les salarié-es que les cadres. – Lourdeur bureaucratique en contradiction avec le discours qui parle d’alléger et de simplifier les processus.

« La direction de Radio-Canada ne s’attaque pas aux problèmes réels de l’entreprise. Plutôt que d’agir, on préfère nous faire répondre à des sondages futiles pour mesurer notre satisfaction par rapport à la direction. Le taux d’encadrement est un problème qui pèse lourd sur le climat de travail. La société a annoncé qu’elle allait revoir la structure de l’organisation. Nous souhaitons qu’il s’agisse d’une refonte et d’une simplification en profondeur, et non d’une simple réaffectation des personnes déjà en place », affirme Isabelle Montpetit, présidente du SCRC (FNC-CSN). Le SCRC (FNC-CSN) a demandé à rencontrer le président-directeur général Hubert T. Lacroix pour discuter de la nécessité de revoir la structure hiérarchique de la société d’État.

L’étude Bureaucratie obèse à Radio-Canada – Rapport du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) est disponible à l’adresse suivante : www.tousunis.org/2015/06/12/bureaucratie-obese-a-radio-canada/

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), affilié à la Fédération nationale des communications-CSN et à la Confédération des syndicats nationaux représente 1500 membres au Québec et à Moncton.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employés de Ben Deshaies inc. et BDI Transport inc. renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale le 20 juin dernier, les travailleuses et les travailleurs des compagnies Ben Deshaies inc. et BDI Transport inc. se sont prononcés à quatre-vingt-seize pour cent (96 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de cinq ans, le contrat de travail de ces quelque 260 syndiqué-es, membres du Syndicat des employé-es de Ben Deshaies-CSN, affilié à la Fédération du commerce-CSN, prévoit des augmentations de salaire satisfaisantes. À titre d’exemple, le taux horaire à l’échelon maximal d’un commis de bureau classe 1 passe de 16,97 $ à 20,37 $ en janvier 2020. Un commis d’entrepôt voit son salaire passer de 16,27 $ l’heure à 19,67 $ en janvier 2020. Comme dernier exemple, un chauffeur-livreur de camion-remorque classe 1 verra son salaire passer de 19,82 $ l’heure à 23,22 $ en janvier 2020. Ce qui représente, en moyenne, des augmentations salariales entre trois et quatre pour cent par année.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains au chapitre des droits syndicaux, du régime de retraite, l’amélioration des bonis de Noël, des congés de maladie, etc.

Régime retraite

Un des plus grands gains de cette négociation, les employé-es ont obtenu leur premier régime de retraite simplifié à cotisation égale de l’employeur et des employés. Les employé-es verront également leur régime de retraite bonifié dès l’année 2017.

Congé de maladie

Les syndiqué-es ont aussi obtenu des gains au chapitre des congés de maladie. Désormais, ils jouiront de leur septième journée de maladie après huit ans d’ancienneté et de leur huitième journée de maladie après treize ans d’ancienneté.

Déclaration

Appelée à commenter, la présidente du syndicat, Christiane Côté, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’avoir instauré notre premier régime de retraire. Grâce à la solidarité de nos membres, nous avons atteint nos objectifs, tant normatifs que salariaux. Un gros merci à notre comité de négociation qui s’est dévoué à la cause et à nos compagnons de travail pour leur solidarité.»

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

La CSN dénonce les mesures d’austérité totalisant plus de 50 millions de dollars

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce la décision de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, d’imposer des compressions budgétaires, dont 52 millions de dollars dans les centres de la petite enfance et dans les bureaux coordonnateurs. La CSN s’insurge d’autant plus que cette réduction du financement survient alors que le gouvernement vient d’imposer aux parents des hausses de leurs contributions.

Selon des informations diffusées ce matin, le ministère aurait arrêté son scénario de compressions budgétaires pour l’année 2015. Les CPE et les bureaux coordonnateurs devront assumer une réduction substantielle de leurs budgets de fonctionnement et devront piger dans leur surplus accumulés aux fins des immobilisations et des projets de rénovation. Ces coupes viennent s’ajouter aux 45 millions de dollars imposés par le précédent gouvernement pour l’exercice 2013.

« C’est clairement un leurre de croire que ces compressions n’auront pas d’impacts directs sur les services dispensés à des milliers d’enfants, lance Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. L’annonce de la ministre, aujourd’hui, va affaiblir passablement le réseau des CPE tel qu’on le connaît. On constate déjà les ravages des compressions dans plusieurs autres services à la population. Le secteur des services de garde n’est pas différent. C’est inacceptable. Personne n’a voté pour ça ! »

Nombre d’études ont démontré l’importance de la fréquentation de services éducatifs de qualité pour améliorer le développement global et le bien-être de l’enfant ainsi que pour accroître ses chances de réussite scolaire. « Avec ces compressions, le gouvernement fragilise à nouveau le réseau des CPE et des BC-CPE au détriment du volet éducatif des services de garde », conclut Véronique de Sève.

À propos des RSG et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) regroupe plus de 130 000 syndiqué-es, dont 10 200 travailleuses et travailleurs en CPE et plus de 3000 responsables de service de garde en milieu familial. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Selon un sondage, 75% des Canadiens n’ont jamais entendu parler de cet accord majeur de libre-échange

Selon un nouveau sondage, trois Canadiens sur quatre ignorent complètement que le gouvernement fédéral négocie un accord de libre-échange majeur, connu sous le nom de Partenariat transpacifique (PTP), qui aura d’importantes répercussions pour le Canada. Mené par le Environics Research Group pour le compte du Réseau pour un commerce juste (RCJ) en alliance avec le Réseau québécois sur l’Intégration continentale (RQIC), dont est membre la CSN, le sondage dévoile que 75% des répondant-es n’ont jamais entendu parlé du PTP, un accord international négocié avec onze autres pays côtiers du Pacifique et qui couvrirait plus du tiers du commerce mondial.

Le sondage révèle aussi que: Soixante-quinze pour cent des personnes interrogées sont inquiètes ou très inquiètes que les négociations de l’accord se tiennent dans le secret sans que la voix des parlementaires, de dirigeantEs syndicaux, d’environnementalistes ou d’autres experts de la société civile, ne puisse être entendue. Pas moins de 83 % des répondant-es sont inquiets ou très inquiets que l’accord puisse inclure des dispositions qui permettent aux entreprises multinationales de poursuivre les gouvernements au Canada devant des tribunaux spéciaux de commerce international – et non pas devant nos propres cours de justice – si elles estiment que des lois et règlements en matière de travail, d’environnement, de santé, ou d’autres normes dans une variété de domaines, contreviennent aux termes du PTP et entrainent des pertes de profits. En outre, 47 % des personnes interrogées sont d’avis qu’il est probable que le Canada perde des emplois avec le PTP, du fait que les compagnies canadiennes auraient le loisir de délocaliser leurs activités manufacturières et d’autres emplois vers des pays où les salaires sont beaucoup plus faibles, comme au Vietnam où le salaire horaire moyen est de 65 cents. Seulement cinq pour cent croient que l’accord créera des emplois au Canada, tandis que quarante-six pour cent ont dit ne pas disposer de l’information nécessaire pour répondre.

Le sondage réalisé auprès de 1,002 Canadiennes et Canadiens a été commandé par le Réseau pour un Commerce juste en alliance avec le RQIC, deux larges coalitions au pays qui regroupent des organisations sociales du monde syndical, environnemental, étudiant, des groupes de femmes et de défense des droits, qui s’inquiètent du secret et des dispositions anti-démocratiques des négociations internationales de libre-échange. Le porte-parole du RCJ, Martin O’Hanlon, affirme que tout le processus entourant la négociation du PTP est « profondément troublant ». « La majorité des Canadiens et Canadiennes n’ont aucune idée que cet accord est négocié en secret sous la gouverne de multinationales, sans que ne soient consultés les dirigeants syndicaux, les experts environnementaux ou même les éluEs au Parlement », a affirmé monsieur O’Hanlon. « C’est effrayant que cela puisse survenir dans une démocratie. » « L’un des points les plus dérangeants à propos du PTP est le fait que les multinationales auraient le pouvoir d’outrepasser la souveraineté canadienne et d’engager des poursuites contre notre gouvernement devant des tribunaux commerciaux secrets », s’est indigné le porte-parole du RCJ.

« Qui d’autres possède un tel pouvoir de se soustraire de notre système de justice? » s’interroge O’Hanlon. «Personne ! Dans les faits, les dispositions du PTP placent les grandes entreprises carrément au-dessus de la loi ! » Le PTP touche de larges pans de nos politiques publiques: règlementation, ouverture de nouveaux secteurs de services à l’investissement étranger, agriculture et système de gestion de l’offre, droits de propriété intellectuelle et coût des médicaments, gestion des données confidentielles, culture. « Tout est sur la table des négociations. Le PTP est un accord de nouvelle génération qui va bien au-delà des enjeux du commerce et de la réduction de tarifs », a alerté Pierre-Yves Serinet, coordonnateur du Réseau québécois sur l’intégration continentale. « Le PTP est une genre de charte de droits pour les multinationales qui leur accorde des pouvoirs démesurés aux dépens de la capacité à gouverner pour l’intérêt public », a dénoncé le porte-parole du RQIC.

O’Hanlon souligne également que l’accord entraînera la perte de milliers d’emplois au Canada, étant donné que les fabricants manufacturiers et dans d’autres domaines vont déménager au Vietnam où la main-d’œuvre est bon marché. « Comment pouvez-vous avoir un accord commercial équitable avec des pays comme le Vietnam qui paie ses travailleurs et travailleuses 65 cents de l’heure et ne compte pas de réglementation véritable en matière de santé, de sécurité, de main-d’œuvre ou d’environnement? », s’inquiète le porte-parole du RCJ. « Il est grand temps de briser le déficit démocratique et qu’un débat public large et informé se tienne au Canada », a quant à lui conclu M. Serinet.

Le sondage téléphonique a été réalisé du 3 au 12 juin 2015 auprès de 1002 répondants, avec une marge d’erreur de 3,2 % et ce, 19 fois sur 20. Les réseaux profitent de l’occasion pour diffuser largement un feuillet d’information sur le PTP préparé par le Centre canadien de politiques alternatives. Les réseaux sont présents sur les médias sociaux, @TradeJusticeNet et @RQICcoalition ainsi que sur Facebook.

Les employés de LM Wind Power renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale le 12 juin dernier, les travailleuses et travailleurs de la compagnie LM Wind Power de Gaspé se sont prononcés à 92 % en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 5 ans, le contrat de travail de ces 175 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire de 12,0 % soit de 3,0 % pour la première année de la convention collective, 2,3 % pour les trois années suivantes et 2,1 % pour la dernière année de la convention collective.

Autres gains

Les parties ont également convenu de dispositions afin de planifier le travail les fins de semaine. Selon les paramètres présentés, le nombre maximum de journées de production en vertu de l’entente sur le travail de fin de semaine est de 9 permettant ainsi à l’employeur de répondre à un surplus de production ou de compenser pour un ralentissement de la production, peu importe la nature du ralentissement. Pour chaque tranche de 3 jours de production de fin de semaine, les salariés se verront octroyer un jour de vacances additionnel. S’ajoute à cela l’introduction d’une prime de 75 cents de l’heure pour le salarié affecté à la fonction de travailleur de manutention et entrepôt.

Appelé à commenter, Rock Samson, président du syndicat, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

À propos de la FIM

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN représente une force syndicale de plus de 30 000 membres au Québec.

La CSN rejette les offres du gouvernement

Les quatre fédérations du secteur public de la CSN rejettent les offres du gouvernement déposées dans le cadre du renouvellement des conventions collectives des employé-es des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux.

Après six mois de négociation, les comités patronaux ont enfin commencé à clarifier, au cours des derniers jours, la nature réelle de leurs demandes en déposant de nouveaux cahiers de négociation. « En amorçant cette négociation, nous avons soulevé au gouvernement d’importantes préoccupations, notamment en rapport aux problèmes de rareté et de pénurie de main-d’œuvre dans nos réseaux publics, indique la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Mais plutôt que de répondre aux problèmes que nous avons identifiés, le gouvernement propose des mesures qui vont inévitablement les exacerber. »

« Plutôt que de chercher l’adhésion de ses salarié-es aux importantes restructurations qu’il impose, le gouvernement souhaite s’attaquer à leurs conditions de travail pour faire en sorte qu’il puisse les faire travailler là où il veut, quand il le veut et de la façon qu’il le veut, poursuit Madame Lévesque. Il voudrait forcer les gens à se déplacer à des centaines de kilomètres de leur lieu de travail actuel, sans quoi ils pourraient être considérés comme démissionnaires. Il voudrait imposer unilatéralement des horaires atypiques, voire des semaines de travail sur plus de cinq jours. Alors que 75 % des emplois des services publics sont occupés par des femmes, ces changements iraient complètement à l’encontre de la conciliation famille-travail. »

En déposant leurs demandes à l’automne dernier, les fédérations du secteur public affiliées à la CSN avaient identifié quatre priorités pour améliorer la capacité d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, la qualité de vie au travail et l’efficacité des réseaux publics : mettre un terme à la sous-traitance, réduire la précarité d’emploi, protéger l’autonomie professionnelle des employés et bonifier les mesures de conciliation famille-travail-études. Pour la CSN, d’importantes économies et des gains d’efficience concrets sont à la portée du gouvernement :

« Non seulement le gouvernement refuse de répondre à nos demandes, mais il aborde les problèmes complètement à l’envers, déplore la vice-présidente de la CSN. Les pénuries de main-d’œuvre provoquent un surplus d’heures supplémentaires et des excédents de coûts? Pas de problème, nous dit le gouvernement, on va abolir le paiement des heures supplémentaires après un quart normal de travail. On manque de personnel pendant l’été? On n’a qu’à empêcher le monde de prendre leurs vacances! Ce sont des mesures qui nous ramènent 30 ans en arrière. On a de la difficulté à trouver du personnel dans certains secteurs? Abolissons les primes instaurées pour répondre à ces situations particulières! Le gouvernement va tellement écœurer le monde que plus personne ne voudra travailler dans les services publics. Est-ce vraiment ça qu’il veut? »

« Le gouvernement est-il vraiment prêt à négocier sérieusement? Son comportement aux différentes tables de négociation nous apparaît très préoccupant » signale Francine Lévesque.

À propos

La CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses, dont 170 000 œuvrent dans les réseaux publics de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des organismes gouvernementaux. Leurs conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015.

La CSN réitère son opposition au Right-to-Work

Au moment où le Parti conservateur présente ou adopte une série de lois antisyndicales, à la veille du scrutin fédéral du 19 octobre, Montréal accueille aujourd’hui l’un des piliers du Right-to-Work, le gouverneur du Wisconsin, Scott Walker. Ce dernier interviendra à 17 heures, cet après-midi, devant les invités du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM),
 qui s’associe pour cette occasion avec 
la Chambre de commerce américaine au Canada, Section Québec (AmCham).

Dans les 25 États où le Right-to-Work est en vigueur aux États-Unis, on a constaté une diminution du taux de syndicalisation, causant baisses de salaires et accidents du travail accrus. Ainsi, le taux d’accidents mortels au travail y est plus élevé de 52,9 %. Selon l’ Economic Policy Institute, les salaires y sont de 3,2 % inférieurs à ceux versés dans les États qui n’ont pas adopté une telle loi, ce qui représente un écart de plus de 1500 $ par année pour un travailleur à temps plein. En outre, le niveau des régimes d’assurance santé assumés par les employeurs est plus bas de 2,6 %, et de 4,8 % en regard de leur part dans les régimes de retraite. Enfin, sur les 10 États qui avaient le taux de chômage le plus haut en 2011, 7 ont adopté une telle législation.

« Bien que cette loi soit souvent invoquée pour stimuler l’économie, ces statistiques démontrent le contraire, elle affecte directement la classe moyenne, soit les travailleuses et les travailleurs qui sont touchés par le processus de désyndicalisation qui suit le plus souvent son adoption, a dénoncé le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. Ce n’est certes pas avec des hausses du chômage et des baisses de salaires que l’économie sera revigorée, d’autant moins dans des régions comme ici, déjà frappées par les mesures d’austérité.

« Le Right-to-Workest responsable des inégalités qui ne cessent de se creuser aux États-Unis et il pousse des familles à la misère, a poursuivi Jacques Létourneau. Il n’a définitivement pas sa place au Québec et au Canada. Faite dans un climat d’austérité au Québec, qui frappe particulièrement les employé-es de l’État actuellement en négociation de leurs conditions de travail, et dans un contexte pré-électoral au Canada, l’invitation qui a été lancée au gouverneur Walker est pour le moins singulière. » Cette loi accorde le droit aux salarié-es couverts par une convention collective de ne pas adhérer au syndicat et de ne pas payer de cotisations syndicales, contrairement à ce que prévoit la formule Rand au Canada. De nombreuses études démontrent que les lois antisyndicales de ce genre sont responsables du déclin du taux de syndicalisation dans le secteur privé aux États-Unis, qui atteint aujourd’hui à peine 7,5 %.

Les conservateurs de Stephen Harper s’inspirent ouvertement du courant de droite dominant dans certains États de notre voisin du sud, dont le Wisconsin, pour adopter de telles législations, comme le C-525, ou pour présenter des projets de loi comme C-377.

« Nous dénonçons de telles tactiques qui jouent en faveur du patronat, au détriment des travailleuses et des travailleurs. Le bilan du Parti conservateur pèse lourdement sur la démocratie canadienne, l’environnement et les lois sociales. C’est pourquoi nous invitons nos membres et la population à battre les conservateurs le 19 octobre prochain » , a conclu le président de la CSN. La CSN est aussi membre de la coalition Pas de démocratie sans voix qui a conçu un site pour que les gens puissent dénoncer les attaques répétées du gouvernement conservateur contre la démocratie et les droits humains au Québec et au Canada, avant les élections de l’automne.

La CSN représente près de 325 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans tous les secteurs d’activité dans quelque 2000 syndicats.

La CSN fait connaître ses lauréats

La CSN, qui se fait un devoir de favoriser l’apprentissage tout au long de la vie, a remis aujourd’hui ses bourses Fernand-Jolicœur. Cette année, la remise des prix s’est déroulée lors du conseil confédéral de la CSN, le jeudi 11 juin 2015. C’est le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de PJC entrepôt (CSN) qui a reçu la bourse de 1000 $ pour avoir négocié la mise en place d’un comité paritaire qui s’assurera que la formation dans l’entreprise soit donnée par les membres du syndicat.

La bourse de 500 $ a été octroyée à Barbara Poirier, du Syndicat des salarié-es du CSSS Alphonse-Desjardins (CSN), pour avoir mis sur pied un projet d’ateliers de français pour les membres du syndicat.

« Les deux lauréats sont des exemples en matière de formation continue. PJC entrepôt s’est engagé, par la mise en place d’un comité paritaire, à ce que les formations soient données par des syndiqué-es. Non seulement l’entreprise s’assure d’une formation de qualité adaptée à sa réalité, mais en plus, elle fait des économies. On ne peut que saluer cette initiative. Barbara Poirier, de son côté, a déployé des efforts considérables afin de mettre sur pied des ateliers de français pour ses collègues syndiqués. Par son initiative, elle fait d’une pierre deux coups en favorisant la langue française dans le cadre d’une formation. Chapeau à madame Poirier », lance Véronique De Sève, vice-présidente responsable du dossier éducation au sein du comité exécutif de la CSN.

Depuis 2003, la CSN décerne les bourses Fernand-Jolicœur afin de reconnaître et de souligner les efforts investis par les syndicats et les membres dans diverses activités de formation. « Avec l’attribution de ces bourses, la CSN veut faire la promotion de la formation continue en milieu de travail, encourager son développement et sensibiliser les membres à l’importance de celle-ci. Nous souhaitons également reconnaître la contribution d’un syndicat et d’un individu à l’avancement et au développement d’une culture de formation continue, et rendre visibles différentes activités et interventions en formation », conclut madame De Sève.

À propos

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN satisfaite du projet de loi 57

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueille favorablement le contenu du projet de loi 57 sur les régimes de retraite du secteur privé déposé aujourd’hui par le ministre du Travail Sam Hamad et salue le consensus qui s’est dégagé grâce aux efforts du Comité consultatif du travail et de la main d’œuvre (CCTM) pour assurer la pérennité des régimes. « Depuis 2008, nous réclamons une telle réforme en profondeur sur le financement des régimes de retraite, a déclaré la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Nous ne pouvons qu’être satisfaits du dépôt de ce projet de loi. »

Les travaux du CCTM, qui est formé de représentants syndicaux, dont la CSN, et d’employeurs, ont notamment permis de dégager une nouvelle méthode d’évaluation actuarielle qui tend à trouver un juste équilibre entre la sécurité des prestations et la stabilité des cotisations. Le fait que les parties aient pu discuter des différentes orientations et des problèmes entourant les régimes de retraite devrait mener à une loi plus complète qui permettra d’éviter les problèmes d’application, comme c’est actuellement le cas avec la loi 15 sur les régimes de retraite du secteur municipal.

« Ce projet de loi est la preuve qu’il est possible de trouver des solutions à des problèmes très complexes en mettant en commun l’ensemble des expertises du monde du travail et non en imposant unilatéralement une vision et des solutions qui ne collent pas aux relations de travail », a poursuivi Francine Lévesque. Plus encore, estime-t-elle, cette loi a le mérite de ne pas remettre en question les droits acquis des travailleurs et favorise le maintien et la création de régimes à prestations déterminées dans le secteur. En stabilisant le financement futur des régimes et en permettant à l’employeur de récupérer ultérieurement des montants d’amortissements qu’il versera pour financer les déficits, tant les employeurs que les syndicats ont convenu d’empêcher la réduction des rentes ou de suspendre l’indexation des retraités, contrairement à ce qui a été adopté dans le secteur municipal », ajoute-t-elle.

Le projet de loi est en grande partie le résultat du travail du CCTM auquel la CSN a participé activement pour en arriver à des consensus et des compromis, contrairement à ce qui s’est passé dans le secteur municipal. « Nous analyserons en profondeur le projet de loi 57 afin de constater s’il correspond à l’entente survenue entre les parties et nous poursuivrons nos représentations si des éléments s’avéraient absents du projet », a mentionné la vice-présidente de la CSN.

À propos

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs, réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pourquoi le gouvernement doit-il renoncer à la privatisation ?

Le 25 mai dernier, le ministère de la Santé et des Services sociaux publiait un appel d’offres afin d’évaluer la possibilité d’une impartition des buanderies publiques, Partagec et Lavérendière, au secteur privé. La CSN, qui s’est toujours opposée à toute forme de privatisation des services publics, ne comprend pas cette obstination de la part du ministre alors que tout démontre le caractère néfaste de cette option, autant sur les finances publiques et la gouvernance que sur les emplois. La CSN, la FSSS-CSN ainsi que les deux syndicats concernés demandent donc au gouvernement de renoncer immédiatement à cette avenue et de laisser aller les projets déjà autorisés de construction de nouvelles installations.

Pour des emplois de qualité

Pour les organisations syndicales impliquées, il ne fait aucun doute que les premières victimes de cette privatisation seraient les salarié-es. « Contrairement à ce que l’on entend ici et là, il est faux de prétendre que les salaires sont équivalents, ce sont des emplois de qualité qui seront perdus et cela aura des impacts négatifs sur notre économie régionale », affirme Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du nord de Lanaudière-CSN. « C’est aussi un milieu de travail qui reconnaît l’expertise de ses employé-es et qui les met au cœur d’un processus d’amélioration des pratiques qui disparaîtrait », renchérit François Renauld, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Partagec.

Pour les pertes économiques

D’un point de vue purement comptable, il appert que la privatisation entraînerait des pertes financières pour le gouvernement, et ce, même si le prix du privé s’avérerait plus bas au terme de cet exercice. C’est en effet ce qui ressort d’une étude indépendante commandée par le Centre canadien de politiques alternatives, et réalisée en 2014, afin d’évaluer les impacts de la privatisation des services de buanderie en Saskatchewan. Les chercheurs démontrent que la baisse de revenus des salarié-es créerait une perte fiscale pour le gouvernement qui se situerait entre 14 et 42 millions de dollars sur 10 ans. Pertes plus importantes que les économies qui pourraient être réalisées par le recours au secteur privé : « Si le Ministère épargnait de l’argent, et ceci est loin d’être certain, est-ce que le gouvernement, lui, économiserait ? Le Ministère a-t-il tenu compte de cette réalité dans son évaluation », s’interroge Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Pour la CSN, le processus d’analyse doit aussi tenir compte de la fluctuation des prix qui est coutume avec le privé. En effet, les demandes d’ajustement convenues au contrat pourraient être nombreuses et coûteuses, particulièrement si elles provenaient du demandeur de services. « En santé, les besoins sont toujours en évolution et la conjoncture nécessite des adaptations constantes. Avec le privé, un ajustement dans la demande impliquerait nécessairement un ajustement dans les prix », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Pour une gouvernance transparente au lieu d’un simple rapport de client

À l’heure actuelle, les deux buanderies visées ont développé un modèle de gouvernance démocratique auquel les établissements partenaires ainsi que les employé-es prennent une part active. Cette gestion participative permet aux deux buanderies et aux établissements partenaires d’adapter leurs pratiques conformément aux besoins. « Les deux modèles qui s’opposent ici sont, d’un côté, un contrat commercial axé sur la recherche de profit et dont le contenu est confidentiel et, d’un autre côté, une gouvernance basée sur la concertation et sur la transparence visant l’octroi d’un service », insiste Guy Laurion.

Pour repousser le cheval de Troie de la privatisation

« Il ne faut pas être dupe ! Il s’agit d’une brèche dans les services publics. Aujourd’hui, ce sont deux buanderies, mais demain, est-ce que ce sera les services d’entretien ménager, les services de maintenance ou encore les cafétérias », se questionne Jean Lacharité. La CSN s’inquiète en effet que derrière la situation actuelle se cache une volonté manifeste du ministre de la Santé et de l’ensemble du gouvernement pour privatiser à la pièce les services publics. « Nous ne laisserons pas ça aller ainsi, il faut que tous et toutes comprennent que la lutte pour la sauvegarde de ces deux buanderies est en fait une lutte pour la survie de l’ensemble du réseau de la santé public », ajoute Guy Laurion.

Parce qu’une bonne idée en 2008 reste une bonne idée en 2015

La CSN est d’autant plus surprise par cette décision, qu’en 2008, le ministre de la Santé Philippe Couillard inaugurait une nouvelle buanderie publique, et ce, dans le comté du premier ministre Charest. Aujourd’hui, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) tire un bilan excessivement positif de cet investissement. Selon un document produit par le CHUS, l’efficacité s’est accrue de près de 40 %. « Si en 2008, il s’agissait d’un bon investissement et si en 2015, on nous présente des résultats aussi excellents, pourquoi aujourd’hui envisage-t-on le recours au privé pour ces projets autofinancés », s’étonne Jean Lacharité.

Les organisations syndicales concernées insistent : le gouvernement doit renoncer à la privatisation des buanderies et s’engager à maintenir l’ensemble des services auxiliaires dans le secteur public. Cette décision est sans équivoque, il faut cesser de faire vivre des inquiétudes inutiles à ces centaines de salarié-es dévoués.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Front commun demande l’intervention du médiateur

Le Front commun a interpellé aujourd’hui le ministre du Travail, Sam Hamad, afin qu’il nomme un médiateur pour tenter de dénouer les nombreuses impasses qui subsistent dans le cadre des négociations du secteur public.

« Après six mois de discussion, force est de constater le peu de marge de manœuvre accordée par le gouvernement à ses négociateurs, déplore Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Le gouvernement souhaite conditionner les discussions sur les salaires à des éléments qui sont à l’extérieur du cadre des négociations, notamment en matière d’équité salariale et de règlement des plaintes de maintien de l’équité. Or, ce n’est pas à la table centrale qu’on règle ces plaintes, mais bien devant la Commission de l’équité salariale : la loi prévoit une procédure précise et objective pour apporter les modifications nécessaires. Alors qu’on célèbre cette semaine le 20 e anniversaire de la marche  Du pain et des roses, alors que le secteur public est composé à 75 % de femmes, il est plutôt décevant de constater que le gouvernement ignore l’une de nos priorités, soit de mettre un terme au retard salarial des employés de l’État par rapport aux autres travailleurs québécois. »

Le président de la FTQ,  Daniel Boyer, s’inquiète de la lenteur des travaux aux différentes tables sectorielles de négociation. « Nous avons fait nos travaux, nous avons déposé nos demandes dans les délais prescrits et nous les avons ciblées afin d’améliorer l’organisation du travail et résoudre les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre dans le secteur public. De leur côté, les comités patronaux de négociation ont déposé des textes plutôt flous et plusieurs d’entre eux refusaient de clarifier leurs demandes. C’est assez difficile de négocier quand on ignore ce que l’autre partie veut! Nous avons dû intervenir auprès du négociateur en chef du gouvernement,  Maurice Charlebois, pour que les comités patronaux nous déposent de nouveaux cahiers, avec des demandes précises, il y a à peine une semaine. Nos équipes les étudient actuellement pour voir s’ils contiennent de réels espaces de négociation. »

« Devant la lenteur des travaux, nous sommes d’avis que l’intervention d’un tiers, indépendant, pourrait aider les parties à progresser dans leurs discussions, estime  Lucie Martineau, porte-parole du SISP. La loi qui encadre les négociations du secteur public prévoit une période de médiation obligatoire avant l’obtention du droit de grève. Mais nous ne voulons pas d’un passage obligé, nous voulons un réel exercice de médiation. Nous réitérons que notre objectif premier est l’obtention de bonnes conventions collectives négociées. Parallèlement, nous poursuivons nos consultations en vue d’une grève à l’automne, et ce, en fonction de l’état des travaux aux tables de négociation. La grève n’est pas un objectif en soi, mais bien un moyen pour augmenter notre rapport de force. Nous voulons être prêts dès cet automne, si nécessaire, à exercer des moyens plus lourds pouvant aller jusqu’à la grève. »

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Des travailleurs manifestent pour exiger d’Ottawa des contrats de construction navale

Des dizaines de travailleuses et travailleurs du Chantier naval Davie manifestent depuis 11 heures ce matin devant les bureaux de Steven Blaney, député de Lévis-Bellechasse et Les Etchemins et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.

Ils réclament du fédéral qu’une décision favorable et sans délais soit prise concernant l’octroi de contrats de construction de deux ravitailleurs pour l’armée canadienne. D’autres actions de visibilité sont prévues dans les prochains jours pour exiger d’Ottawa qu’il traite équitablement ces travailleurs comparativement à ceux des chantiers d’Halifax et de Vancouver qui ont reçu, en 2011, plus de 30 milliards de dollars en contrats fédéraux. « Ça fait des mois que nous sonnons l’alarme concernant l’urgence d’assurer la pérennité du chantier Davie, lance Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc. (CSN).

Déjà, environ 200 mises à pied ont eu lieu récemment et si rien n’est fait rapidement, d’autres vont s’ajouter, faute de contrats d’approvisionnement fédéraux. Le ministre Steven Blaney dit depuis des mois que la Davie a fait ses preuves. Alors, il doit être conséquent et agir pour que le gouvernement fédéral nous accorde les contrats de construction des ravitailleurs. C’est l’avenir du chantier qui est en jeu ! »

La réaction syndicale est d’autant plus légitime que le Chantier de Lévis, le plus important au Canada, a reçu en février dernier la mention « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. Pour Gaétan Sergerie, « le gouvernement fédéral n’a strictement aucune raison pour refuser de considérer notre chantier dans l’attribution des contrats. Il doit rendre rapidement une décision à cet effet. »

Pour Michel Tétreault, représentant de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), affiliée à la CSN : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, a lui-même reconnu, au printemps 2014, que le chantier Davie avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Il nous l’a reconfirmé encore lors d’une rencontre privée tenue le 7 avril dernier à Lévis alors qu’il était question du développement de ce dossier névralgique pour les travailleurs, pour la région et pour le Québec. Le Chantier Davie Canada doit enfin être reconnu comme un acteur sérieux et crédible de l’industrie navale canadienne. »

Le syndicat estime que depuis le rachat et la relance du chantier Davie par le groupe Inocea, toutes les conditions gagnantes ont été mises en place pour assurer la bonne conduite des contrats, peu importe le type de navires. Quelque 750 travailleurs s’affairent à la production de cinq navires d’importance, dont trois bateaux de haute technologie voués à l’exploration pétrolière en haute mer et deux traversiers pour le compte du gouvernement du Québec.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « Ottawa doit cesser de dire que le dossier Davie est toujours à l’étude alors que des centaines de personnes sont sans emploi depuis maintenant trois semaines. Cela est d’autant plus choquant et injuste que les chantiers d’Halifax et de Vancouver, qui sont surchargés de contrats, ne réussissent même pas à respecter les échéanciers établis lors de l’octroi des contrats, ce qui entraîne des coûts supplémentaires importants pour les contribuables. » Le message livré par les travailleurs est sans équivoque, selon elle : « Ce que les travailleurs du chantier naval de Lévis sont venus dire aujourd’hui et qu’ils diront tout au long de la semaine prochaine et le temps qu’il faut, c’est qu’ils ont le droit, eux aussi, d’obtenir des contrats fédéraux. Ce n’est ni de la charité ni des cadeaux, mais un traitement équitable qui est exigé, l’injustice et la discrimination ayant assez perduré ! »

Pour Jean Lortie, secrétaire général du comité exécutif de la CSN : « Il est essentiel que la politique des quatre « E » s’applique dans le dossier du Chantier naval de Lévis. D’abord : – l’Équité dans l’octroi des contrats canadiens. – l’Efficacité parce qu’on est le meilleur chantier en Amérique du Nord. – l’Emploi parce que c’est important pour l’économie régionale. – le quatrième « E », si ça ne fonctionne pas ce sera les Élections au mois d’octobre ! »

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

La CSN demande l’application de la nouvelle loi fédérale pour contrer la prostitution

Dans le cadre du Grand Prix de Montréal et compte tenu du fait que cet événement entraîne tous les ans du tourisme sexuel et le trafic de femmes et de jeunes filles, la CSN demande à ce que la nouvelle loi fédérale, qui criminalise les clients et les proxénètes, soit appliquée de façon concrète.

« Les policiers ont les outils législatifs nécessaires en main pour réduire le tourisme sexuel et la prostitution à Montréal, souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève. Le SPVM doit donner suite à l’adoption de la loi en décembre dernier et sévir contre les clients ainsi que contre les proxénètes qui se servent du Grand Prix pour tirer profit du corps des femmes », ajoute-t-elle.

Pour la vice-présidente de la CSN, il serait inconcevable que la police demeure les bras croisés lors de l’édition 2015 de cet événement. « On a assisté au cours des derniers mois à de nombreuses arrestations de personnes qui manifestent contre l’austérité et à des mesures pour réprimer ces manifestations. Des Femen qui dénonçaient l’exploitation des femmes lors de la cérémonie d’ouverture du Grand Prix ont aussi été arrêtées par la police. Est-ce que les forces de l’ordre comptent déployer autant d’énergie pour arrêter, conformément à la nouvelle loi, ceux qui exploitent les femmes ? »

Véronique De Sève interpelle également le gouvernement fédéral au sujet des 20 millions qu’il dit vouloir allouer pour encourager les prostituées à sortir de l’industrie du sexe. « Aucune date précise concernant le moment où l’argent sera disponible n’a été avancée, dénonce-t-elle. Si le gouvernement est vraiment sérieux dans son intention de soustraire les femmes à cette exploitation marchande, il doit augmenter les fonds, car ils sont nettement insuffisants pour atteindre l’objectif qu’il dit s’être fixé. Il doit aussi les transférer dès maintenant. Il serait odieux qu’il attende la campagne électorale de l’automne pour en faire un enjeu électoral, car les besoins se font déjà beaucoup trop sentir. »

Tweetez-leur!

La CSN appuie la campagne de la CLES Un trop Grand Prix pour les femmes. Non au tourisme sexuel qui dénonce la marchandisation du corps des femmes. Pour l’occasion, elle invite la population et les médias à participer à l’Action tweet! développée dans le cadre de cette campagne. Pour ce faire, rendez-vous sur Facebook, copiez-collez les tweets préformatés qui s’y trouvent et diffusez-les sur vos comptes Twitter pour interpeller : • Le maire de Montréal, Denis Coderre, afin qu’il tienne ses promesses en conformité avec les politiques d’égalité de la ville de Montréal et la nouvelle loi fédérale sur la prostitution. • Tourisme Montréal, pour qu’il s’attaque au tourisme sexuel à Montréal.

À propos

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les gouvernements du Québec et du Canada doivent en faire davantage

La Confédération syndicale internationale (CSI), dont fait parti la CSN, prévoit faire pression sur les gouvernements des 161 pays d’où proviennent ses membres en vue de la conférence de Paris 2015 sur les changements climatiques. La CSN joint donc sa voix afin que les gouvernements provincial et fédéral s’engagent de façon claire et déterminée dans le processus de réduction des gaz à effet. Pour ce faire, une lettre a été envoyé aux deux ministres de l’environnement, M. Heurtel au provincial et Mme Aglukkak au fédéral.

La CSI espère que la conférence de Paris se soldera par la conclusion d’un accord juste, ambitieux et contraignant afin que la hausse de température mondiale ne dépasse pas 2°C. Il est donc demandé par la CSN, aux deux paliers de gouvernements de faire le nécessaire afin d’obtenir cet accord plus que nécessaire.

La CSN soutient, par le fait même, que la lutte aux changements climatiques doit se faire en respect des droits des travailleurs et des travailleuses. Pour ce faire, il est proposé aux deux ministres de faire pression afin d’obtenir des engagements pour une transition juste pour la main d’œuvre. À ce titre, Pierre Patry, trésorier de la CSN, est ferme « il faut cesser d’opposer environnement et droit des travailleurs et des travailleuses, cette fausse dichotomie ne fait qu’encourager le statut quo, au contraire, il faut être courageux et adopter une vison complémentaire de ces deux enjeux.»

D’ici à la conférence de Paris, la CSN compte maintenir une certaine pression sur les deux paliers de gouvernements afin que le Canada cesse d’être un frein à la lutte aux changements climatique.

Pour consulter la lettre à David Heurtel et celle à Leona Agglukaq

À propos

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est affiliée à la Confédération syndicale internationale (CSI), qui représente 176 millions de travailleuses et de travailleurs de 161 pays et territoires par le biais de ses 325 organisations affiliées.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.