L’histoire du cinéma en jeu

Plus que jamais, l’avenir de la Cinémathèque québécoise est sombre et incertain. Non seulement souffre-t-elle d’un sous-financement chronique depuis plus de 20 ans, mais voilà que le gouvernement libéral envisage de fusionner la Cinémathèque à Bibliothèque et archives nationales du Québec (BANQ), une idée qui entraînerait des mises à pied et une importante perte d’expertise dans le domaine cinématographique.

« La solution proposée par la ministre de la Culture et des Communications, Hélène David, n’est pas envisageable. Ce gouvernement semble obsédé par les fusions tous azimuts. Sous prétexte de vouloir réaliser des économies de bouts de chandelle, cette hypothétique fusion entre la Cinémathèque et la BANQ menace sa mission même. Nous demandons donc à madame la ministre de protéger l’intégrité et l’indépendance de la cinémathèque et de prendre le temps d’étudier, avec les employés, les artisans et les acteurs du milieu, d’autres possibilités de scénarios afin d’assurer la pérennité de cette institution vieille de 51 ans. À court terme, nous voulons que le budget soit reconduit et augmenté de 800 000 dollars annuellement pour enrayer le déficit actuel. C’est bien peu, compte tenu de tout ce que nous devons faire et de ce que nous voulons accomplir dans l’avenir », soutient Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN).

Le sacrifice des employé-es

Rappelons que la mission de la Cinémathèque québécoise est d’acquérir, de documenter et de sauvegarder le patrimoine cinématographique, télévisuel et audiovisuel québécois, ainsi que le cinéma d’animation international et des œuvres significatives du cinéma canadien et mondial, pour en assurer la mise en valeur à des fins culturelles et éducatives.

Au fil de ses 51 années d’existence, la cinémathèque a développé une expertise unique et admirée partout dans le monde.

Le sous-financement de la Cinémathèque québécoise étouffe la créativité de ses artisans depuis trop longtemps. « Ce sont les sacrifices des employé-es de la cinémathèque qui, en acceptant de geler nos conditions de travail depuis 2008, ont permis à l’institution de demeurer en vie tout ce temps. Le gouvernement doit reconnaitre nos efforts et nous aider à trouver une solution à long terme qui assurera le rayonnement de notre travail. On ne peut pas conserver 40 000 films et vidéos et 30 000 émissions de télé dans un état extraordinaire sans avoir au préalable développé une expertise unique. Je crains pour l’histoire du cinéma au Québec », a lancé Lorraine LeBlanc, présidente du syndicat des employés et employées de la Cinémathèque québécoise (SEECQ)

Plusieurs membres de la communauté artistique du cinéma et de la télé sont également inquiets. « La Cinémathèque est comme notre cave à vin. Elle protège nos films de leur nature éphémère. Elle leur offre cette pérennité qui témoignera de notre culture », mentionne avec justesse le cinéaste Charles Binamé qui a tenu à défendre la pérennité de cette institution.

« La Cinémathèque québécoise fait partie de nos fondations, ces fondations qui nous permettent comme peuple de nous ouvrir au monde, qui participent à donner à notre jeunesse un lieu d’appartenance, un sentiment de confiance, que cette jeunesse soit née ici ou qu’elle trouve ici une terre d’adoption. La cinémathèque permet aussi à sa population vieillissante de se retrouver, se reconnaître et de se souvenir », a soutenu la comédienne, Suzanne Clément.

Le collectif Refusons l’austérité rend publique une déclaration commune

La quarantaine d’organisations du collectif Refusons l’austérité rend publique une déclaration commune à la veille du budget pour inciter le gouvernement libéral à construire un Québec plus juste. Issu du milieu communautaire, de la défense des droits, du mouvement syndical, environnementaliste, féministe et étudiant, le collectif lance un cri d’alarme au ministre des Finances Carlos Leitão afin que cesse l’appauvrissement du Québec au profit aveugle de l’atteinte du déficit zéro.

Refuser l’austérité pour construire un Québec plus juste!

Après moins d’un an au pouvoir, le gouvernement libéral de Philippe Couillard n’a de cesse de démanteler les programmes sociaux et les services publics québécois par de multiples compressions et abolitions, allant même jusqu’à remettre en question plusieurs pans du filet de sécurité sociale que le Québec s’est donné au cours des dernières décennies. Sous le couvert de l’atteinte de l’équilibre budgétaire à n’importe quel prix, ce gouvernement sans gêne appauvrit les plus pauvres et la classe moyenne pour enrichir les plus fortunés. Le collectif refuse que le Québec vende ses services publics au privé, et ce, au détriment des générations à venir!

Le collectif réitère son engagement dans la défense des services publics accessibles et universels, dans l’autonomie économique des femmes, dans le droit à l’autodétermination des peuples et à la participation des citoyens et des citoyennes aux décisions qui ont des conséquences sur leur qualité de vie, dans les programmes soutenant les personnes en situation de pauvreté, dans une politique familiale respectueuse des enfants et des parents, etc. Le collectif croit au développement économique du Québec et des régions, à la concertation. Il estime que le gouvernement du Québec doit enfin avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus autrement que par la tarification. Il est grand temps que ce gouvernement tienne compte de sa population qui n’a certes pas voté pour affaiblir ses programmes sociaux et ses services publics.

Un autre Québec est possible

Le collectif Refusons l’austérité exige du gouvernement Couillard que cesse les mesures d’austérité. Il propose plutôt au gouvernement l’adoption d’une véritable politique de développement durable pour le Québec qui se traduirait par une réduction significative des gaz à effet de serre et de notre dépendance au pétrole, une réduction des inégalités sociales et une économie génératrice d’emplois de qualité.

De plus, une révision du régime fiscal assurant un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux doit rapidement être mise en branle. Le gouvernement libéral doit prendre ses responsabilités et exiger des grandes entreprises une plus grande participation au bien-être de la population québécoise par un impôt minimum pour les entreprises et en introduisant une taxe sur le capital aux institutions bancaires. Le collectif exige notamment une refonte des avantages fiscaux, une intensification de la lutte à l’évasion fiscale et aux paradis fiscaux, ainsi qu’une plus grande progressivité de l’impôt pour les particuliers en augmentant les paliers d’imposition pour les revenus plus élevés. Le gouvernement se doit de consulter la population afin de définir collectivement les finalités de l’État québécois. Le Parti libéral n’a pas à décider seul de la société dans laquelle nous voulons vivre!

Il y a urgence d’arrêter cette entreprise de démolition de l’État social!

DÉCLARATION NOUS, acteurs du progrès social, organismes communautaires, associations étudiantes, groupes environnementaux, mouvement féministe et organisations syndicales, nous nous engageons par notre solidarité à : « Refuser l’austérité pour construire un Québec plus juste! »

Parce que nous défendons l’accessibilité et la qualité des services à la population dans la santé, dans les services sociaux, dans l’éducation et dans les services de garde pour assurer une plus grande justice sociale et une meilleure redistribution de la richesse ;

Parce que nous défendons une fonction publique forte, présente et accessible dans toutes les régions du Québec afin de garantir l’exercice des droits fondamentaux, la défense du bien commun et l’intérêt collectif ;

Parce que nous jugeons que l’égalité passe par la non-discrimination, la non-violence et par l’autonomie économique des femmes ;

Parce que nous reconnaissons le droit des peuples à l’autodétermination et le droit de participer aux décisions qui peuvent avoir des conséquences sur leur vie ;

Parce que nous pensons qu’une qualité de vie décente passe par des programmes soutenant les personnes en situation de pauvreté, les familles, les personnes immigrantes ;

Parce que nous sommes d’avis qu’un pays fou de ses enfants doit proposer une politique familiale accessible et respectueuse des enfants et des parents ;

Parce que nous croyons au renforcement de la démocratie et à une participation citoyenne active ;

Parce que nous croyons que la concertation est une clé fondamentale du développement des régions ;

Parce que nous avons à cœur le développement économique du Québec et la création d’emplois de qualité ;

Parce que nous voulons protéger l’environnement ;

Parce que nous estimons que le gouvernement doit avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus autrement que par la tarification des services ;

Parce que nous dénonçons le discours alarmiste du gouvernement sur les finances publiques pour justifier ses choix ;

Parce que nous considérons que d’autres choix sont réalisables, comme ceux de lutter contre les paradis fiscaux et d’imposer justement les grandes entreprises et les banques ;

Parce que nous croyons qu’un autre Québec est possible ;

NOUS exigeons que cessent les mesures d’austérité et NOUS proposons :

➢ L’adoption d’une véritable politique de développement durable pour le Québec, qui réponde aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Une politique qui reconnaisse le droit à l’autodétermination des peuples autochtones, l’égalité entre les femmes et les hommes et le droit de tous de vivre et de travailler dans la dignité dans toutes les régions du Québec. Une politique qui permette :

  • une réduction significative des gaz à effet de serre et une réduction de notre dépendance au pétrole ;
  • une réduction des inégalités sociales ;
  • un développement régional appuyé par les acteurs locaux ;
  • une économie génératrice d’emplois de qualité.

➢ Une révision du régime fiscal qui assure un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux par :

  • une plus grande participation des entreprises au financement de l’État en imposant notamment un impôt minimum aux entreprises et en introduisant une taxe sur le capital pour les institutions financières ;
  • une refonte des avantages fiscaux qui ne favorise pas indûment les plus riches, comme ceux concernant les gains en capital, les options d’achat, les fondations philanthropiques et les successions ;
  • une intensification de la lutte à l’évasion fiscale, à l’économie souterraine et aux paradis fiscaux ;
  • une plus grande progressivité de l’impôt des particuliers en augmentant les paliers d’imposition pour les personnes dont le revenu est plus élevé.

➢ La mise en place d’une consultation populaire afin de définir collectivement les finalités de l’État québécois.

Devant l’urgence d’arrêter le gouvernement dans son entreprise de démolition de l’État social : NOUS, acteurs du progrès social, organismes communautaires, associations étudiantes, groupes environnementaux, mouvement féministe et organisations syndicales, appelons celles et ceux qui ont à cœur la construction d’un Québec plus juste, plus égalitaire, plus solidaire, à SE MOBILISER AVEC NOUS!

Organismes signataires de la Déclaration • Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) • Alternatives • Association des juristes progressistes • Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) • Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) • Au bas de l’échelle • Centrale des syndicats démocratiques (CSD) • Centrale des syndicats du Québec (CSQ) • Centre des organismes communautaires • Centre international de solidarité ouvrière (CISO) • Coalition Solidarité Santé • Collectif pour un Québec sans pauvreté • Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) • Confédérations des syndicats nationaux (CSN) • Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) • Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) • Fédération autonome de l’enseignement (FAE) • Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ) • Fédération des femmes du Québec (FFQ) • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) • Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) • Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) • Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) • Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) • Greenpeace • Groupe de recherche d’intérêt public à l’UQAM (GRIP-UQAM) • Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) • Jeunes médecins pour la santé publique • Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) • Nature Québec • L’R des centres de femmes du Québec • Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal • Solidarité avec la Nation Anishinabe du Bassin-versant de la Rivière des Outaouais (Solidarité NABRO) • SOS Territoire • Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) • Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) • Table nationale des corporations de développement communautaire (TNCDC)

La CSN salue un homme engagé

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à rendre hommage à Clément Trudel, décédé samedi à l’âge de 78 ans. Il a été journaliste pendant 40 ans, entre autres au Soleil, avant d’œuvrer durant 30 ans au Devoir. Au cours des années 1988 à 2000, il signa également une chronique internationale dans l’organe officiel de la CSN, Nouvelles CSN.

« La CSN est fière d’avoir pu compter sur un homme engagé comme Clément Trudel qui a été à l’image du quotidien pour lequel il a donné plus de 30 ans de sa vie : indépendant, sérieux et déterminé, a souligné le président Jacques Létourneau. Par son travail rigoureux, ses valeurs humanistes et son engagement syndical, il a œuvré activement à promouvoir un journal libre, il a milité pour de meilleures conditions d’exercice de sa profession en rendant accessible une information pas toujours simple à saisir, en particulier sur des enjeux internationaux. »

Clément Trudel a participé à la fondation de la Fédération canadienne de l’imprimerie et de l’information, dont il a été le secrétaire. Il fut aussi vice-président du Conseil central de Québec (CSN) et président des syndicats de journalistes au Soleil et au Devoir. Il a aussi activement milité au sein de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN). Durant quelques années, il a aussi signé une chronique internationale au bénéfice des militantes et des militants de la CSN dans Nouvelles CSN.

La CSN tient à offrir ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Clément Trudel.

Clément Trudel a collaboré plusieurs années à Nouvelles CSN en rédigeant une chronique internationale.

Un accueil favorable de la CSN-Construction

La CSN-Construction accueille favorablement le lancement du nouveau Programme d’accès à l’égalité pour les femmes dans la construction (PAEF) et suivra attentivement son implantation. « Notre fédération se préoccupe depuis plusieurs années de la situation des femmes dans l’industrie de la construction. C’est pourquoi nous nous sommes joints dès le départ à la Coalition québécoise pour les femmes dans la construction qui demandait un bilan du PAEF dans notre secteur. Celui-ci existe depuis plus de dix-sept ans et n’avait pas donné de résultats significatifs. La conception et l’introduction d’un nouveau PAEF étaient donc une nécessité », de déclarer Karyne Prégent, secrétaire générale de la CSN-Construction, responsable de la condition féminine.

La situation des travailleuses de la construction demeure préoccupante. De nombreux obstacles se dressent sur leur chemin : discrimination systémique, harcèlement psychologique et sexuel, déficience en santé et en sécurité, injustices dans les conventions collectives, blocage dans les postes décisionnels, etc. Ce nouveau programme introduit des mesures pour contrer certaines de ces injustices et tenter de rétablir un équilibre qui offrira aux femmes la place à laquelle elles ont droit. « Avant d’arriver à ce nouveau programme, plusieurs obstacles et réticences ont été formulés. Nous avons dû argumenter à maintes reprises auprès de plusieurs intervenants, organismes et associations afin de défendre le bien-fondé de ce programme. Des recherches, des constats et des consultations nous ont permis de documenter plusieurs situations concrètes, injustes et inacceptables qui perdurent depuis plusieurs décennies », de poursuivre madame Prégent.

Réclamée par la CSN-Construction depuis plusieurs années, l’obligation d’embaucher des travailleuses de la construction pour les contrats publics constitue la mesure la plus importante du fait qu’elle permettra de rétablir un peu d’équilibre dans le milieu de travail. À cet égard, la CSN-Construction souhaite que le gouvernement termine rapidement les travaux afin que sa mise en place soit en vigueur dès que possible.

Le Conseil du statut de la femme et la Coalition québécoise pour les femmes dans la construction abondent dans ce sens. « Les groupes, les associations et les organismes liés à l’industrie de la construction partagent la responsabilité de tout mettre en œuvre pour que ce nouveau PAEF atteigne ses objectifs. En 2015, il est impensable que les femmes ne puissent travailler dans le domaine de leur choix. Le Québec demeure la province qui affiche le pourcentage le plus bas de travailleuses dans le domaine de la construction, non pas parce qu’elles ne le veulent pas, non pas parce qu’elles ne sont pas compétentes, mais bien à cause d’une difficile avancée des mentalités qui cultive de nombreux préjugés à leur égard.

Le gouvernement n’agit d’ailleurs pas toujours en ce sens de façon très cohérente. Rappelons-nous que c’est la pression populaire qui l’a finalement décidé à reconduire le concours Chapeau, les filles!, qui encourage les femmes à intégrer les milieux traditionnellement masculins », de conclure Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, responsable politique de la condition féminine.

Depuis 1996, le programme d’accès à l’égalité fait partie de la loi R-20 – Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction. Il vise à corriger la situation de personnes faisant partie de groupes victimes de discrimination. La Commission des droits de la personne a récemment réaffirmé la nécessité de ce programme dans l’industrie de la construction en précisant qu’une obligation de résultat en fait aussi partie.

Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Occasion ratée

C’est sans grande surprise que la CSN a pris connaissance des conclusions du rapport de la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise déposé aujourd’hui à Québec. Alors que la Commission présentait une réelle opportunité de débattre pour trouver des solutions viables et équitables au financement de nos services publics et de nos programmes sociaux, ses recommandations décevantes sont la démonstration d’une occasion ratée.

« Pour la CSN il ne fait aucun doute que le gouvernement de Philippe Couillard doit éviter de s’engager dans la voie de la taxation et de la tarification à tout-va, tel que le propose la Commission. Devant ces conclusions décevantes mais peu surprenantes dans l’ensemble – le président de la Commission ayant à maintes reprises défendu son approche dans le passé – nous nous interrogeons sur la pertinence même d’avoir tenu un tel exercice », commente le président de la centrale, Jacques Létourneau.

« Une politique fiscale sérieuse doit viser deux objectifs, soit celui d’assurer une meilleure redistribution de la richesse et celui de financer adéquatement les missions de l’État. Or, dans l’ensemble, les recommandations proposées ne répondent à aucun des deux, déplore pour sa part Pierre Patry, trésorier de la CSN. Si certaines mesures peuvent paraître attrayantes, telle la recommandation d’éliminer la contribution santé, selon nous, une réforme à coût nul demeure un exercice qui rate sa cible eu égard aux besoins de la population en matière de services publics et de programmes sociaux. La taxe à la consommation touche plus lourdement les moins bien nantis et la classe moyenne, alors qu’une hausse d’impôts pour les plus fortunés et les entreprises aurait permis une meilleure redistribution de la richesse », précise Pierre Patry.

« Même si la CSN prendra le temps d’analyser plus à fond chacune des recommandations contenues dans le rapport de la commission Godbout, nous interpellons dès maintenant le gouvernement pour qu’il mette en place les conditions pour la tenue d’un réel débat sur les finances publiques, la fiscalité et le développement économique. Si plusieurs Québécoises et Québécois partagent avec le gouvernement l’objectif d’atteindre le déficit zéro, nous sommes persuadés qu’ils ne souhaitent pas pour autant subir ses politiques d’austérité et assister à un saccage des services publics et des programmes sociaux. Or, pour le moment, ce sont les seules perspectives que le gouvernement nous offre », conclut le président de la CSN, Jacques Létourneau.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les membres du syndicat rejettent l’offre finale et globale de l’employeur

Réunis en assemblée générale spéciale à l’Hôtel National de Tring-Jonction, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN (STOVJ) ont pris connaissance de l’offre finale et globale déposée hier par l’employeur. Après la présentation du contenu du document, ils ont rejeté celle-ci à 91,2 % lors d’un vote tenu à scrutin secret. « Nous avons présenté tous les détails de l’offre de l’employeur dite finale et globale aux 841 membres qui étaient présents à l’assemblée générale de cet après-midi, avant de la soumettre au vote secret. Démocratiquement, les membres du syndicat ont décidé de rejeter cette offre malgré les menaces à peine voilées de l’employeur de réduire ou de mettre un terme aux activités de l’usine d’Olymel Vallée-Jonction.

À chaque négociation, nous faisons face à ce type de menaces qui visent à miner le moral des travailleuses et des travailleurs. Malgré ces pressions, nous avons décidé de nous tenir debout et solidaires face à l’employeur, pour lui faire comprendre que ses dernières offres ne nous conviennent pas. À la suite du vote, l’assemblée générale a réitéré sa confiance envers le comité exécutif et envers le comité de négociation. Nous souhaitons donc retourner négocier, et ce, dans les plus brefs délais », de préciser Martin Maurice, président du STOVJ.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente 940 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un large regroupement d’organisations et de mouvements sociaux s’oppose au projet de loi « antiterroriste » du gouvernement Harper

Plus de 100 organisations populaires, environnementales, syndicales et de défense de droits impliquées dans la promotion du bien commun unissent leurs voix pour dénoncer le projet de loi C-51 du gouvernement Harper et réclament des députés fédéraux qu’ils s’y opposent et de ceux de l’Assemblée nationale qu’ils se prononcent publiquement contre ce projet de loi. Au cours d’une conférence de presse, des porte-parole de ces organisations ont exprimé leurs craintes des conséquences qu’aurait ce projet de loi « antiterroriste » sur les droits démocratiques et sociaux au Canada s’il était adopté. Ils ont aussi présenté une Déclaration commune :

Déclaration commune sur le projet de loi antiterroriste C-51

Nous ne céderons pas à la campagne de peur du gouvernement canadien.

Nous ne renoncerons pas aux libertés civiles au profit d’un renforcement des mesures sécuritaires.

Nous refusons d’être manipulé-e-s au nom de la sécurité.

Nous rejetons le projet de loi antiterroriste C-51

Le gouvernement n’est pas en mesure d’expliquer en quoi ces nouvelles mesures sont nécessaires pour assurer notre sécurité, ne serait-ce qu’en considérant l’arsenal juridique dont il dispose d’emblée. Déjà, en 2001, le projet de loi C-36 est venu bouleverser notre système judiciaire et juridique en écartant, en certaines circonstances, les garanties reconnues par la Charte canadienne des droits et libertés. C-51 va bien au-delà.

Les communautés arabe et musulmane ont été particulièrement ciblées dans les dernières années, comme en témoignent les cas de Maher Arar, Abdullah Almalki, Muayyed Nureddin et Ahmad Abou-Elmaati. C-51 propose également de viser notamment les militant-e-s et les mouvements de protestation sociale, dont les groupes écologistes, autochtones, anticapitalistes, de citoyennes et citoyens luttant contre les changements climatiques, etc. D’ailleurs, certains groupes ont déjà été identifiés dans la politique de lutte au terrorisme du gouvernement fédéral. Plusieurs articles du projet de loi définiront certaines activités, dont l’entrave au fonctionnement d’infrastructures essentielles (comme les projets de pipeline) ou l’entrave à la capacité du gouvernement de maintenir la stabilité économique, comme portant atteinte à la sécurité du Canada, ouvrant ainsi la voie à l’application de mesures répressives.

Aussi, puisque C- 51 prévoit que seules les activités licites de protestation ne seront pas jugées contrevenir à certaines de ses dispositions, des activités telles qu’une manifestation interdite en vertu d’un règlement municipal comme P-6, un simple « sit-in », des actions citoyennes pacifiques, ou une grève qui ne s’inscrit pas dans le cadre des paramètres du Code du travail, contreviendraient à ces dispositions.

Le projet de loi propose la mise en place d’un vaste système de collecte et d’échange d’informations au sein de l’appareil gouvernemental. Les mesures proposées font table rase des règles actuelles en matière de protection des renseignements personnels. Et ceci, sans mécanismes de surveillance adéquats de ces activités de renseignement, pas plus que de recours pour les personnes qui en feront l’objet.

C-51 propose la création d’une nouvelle infraction, soit de « préconiser ou fomenter la perpétration d’infractions de terrorisme en général » ou encore, il propose la saisie et la destruction de matériel de propagande terroriste dont les définitions sont là aussi de portée très large et ambiguë. Le caractère vague des dispositions risque ainsi de miner la liberté d’expression par un effet d’autocensure.

Le projet de loi C-51 élargit démesurément les circonstances permettant la détention préventive, affaiblit le degré de preuve nécessaire, allonge la durée possible de cette détention qui passe de 72 heures à 7 jours, durcit les conditions de libération, le tout sans inculpation pour une infraction criminelle. Il suffira, pour justifier une telle détention, qu’un agent de la paix ait des motifs raisonnables de croire à la possibilité qu’une activité considérée comme « terroriste » soit entreprise. Le projet de loi C-51 apporte des changements majeurs au mandat du SCRS qui avait été limité jusqu’à maintenant à des activités de renseignements. Il pourra dorénavant prendre des mesures pour « réduire » une menace à la sécurité du Canada, dont la définition est tellement large qu’elle peut comprendre des activités menées par divers mouvements de protestation sociale. Le SCRS pourra, sous réserve d’obtenir un mandat judiciaire, agir illégalement et même prendre des mesures qui porteront atteinte aux droits protégés par la Charte canadienne des droits et libertés. Ce pouvoir est totalement inacceptable en soi. La nature du contrôle judiciaire proposé, soit une procédure d’attribution de mandat, à huis clos de surcroît, n’a rien à voir avec le modèle d’examen permettant aux tribunaux de déterminer s’il y a atteinte à un droit protégé par la Charte.

C-51 propose en fait la mise en place d’un vaste système intégré de collecte d’information, d’enquête, d’arrestations préventives, d’interventions qui pourront même être contraires à la Charte, et ce, sans qu’aucun mécanisme de contrôle et de surveillance n’ait actuellement le mandat ni les moyens d’exercer une réelle surveillance sur l’ensemble de ces activités. Dans ce contexte, nous pouvons craindre la création d’une police politique ainsi que l’accroissement des pratiques de profilage politique.

Pour combattre et prévenir le terrorisme, plutôt que d’adopter des mesures liberticides, les gouvernements doivent s’attaquer aux injustices érigées en système, qu’elles soient politique, économique, sociale ou culturelle, ici et ailleurs dans le monde. Ce projet de loi risque plutôt d’étiqueter comme terroristes des individus et des organisations qui travaillent à défendre le bien commun. Alors que le gouvernement fédéral doit retirer C-51, celui du Québec ne peut rester silencieux à l’égard de ce projet de loi qui pourrait priver des individus de la protection de la Charte canadienne des droits et libertés de la personne. Nous demandons en conséquence aux députés de la Chambre des communes de s’opposer à C-51 et à ceux de l’Assemblée nationale de se prononcer contre ce projet de loi.

Les signataires de la Déclaration* Liste à jour en date du 19 mars 2015 à 9 h

Organisations

Action Autonomie Alliance Romaine Alternatives Amnistie Internationale section Canada francophone Antennes de paix Association coopérative d’économie familiale du Sud-Ouest de Montréal Association de protection de l’environnement des Hautes Laurentides Association des avocats de la défense de Montréal Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec Association des juristes progressistes Association du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique Avec des Elles BRAS Villeray Carrefour d’aide aux nouveaux arrivants Carrefour pour Elle Centrale des syndicats du Québec Centre Afrika Centre justice et foi Centre Québécois du Droit de l’Environnement Centre ressources pour femmes de Beauport Centre social d’aide aux immigrants Chaire Nycole Turmel sur les espaces publics et les innovations politiques de l’UQAM Centre international de solidarité ouvrière Coalition BDS-Québec Coalition vigilance oléoducs Collectif Opposé à la Brutalité Policière Collective Comité de Citoyens et Citoyennes pour la Protection de l’Environnement Maskoutain Comité de Solidarité/Trois-Rivières (CS3R) Comité pour les droits humains en Amérique latine Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec Confédération des syndicats nationaux Conseil central du Montréal métropolitain CSN Conseil régional FTQ Montréal métropolitain Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle Eau Secours! ÉCOSPHÈRE Energie Alternative aux Iles de la Madeleine Entraide missionnaire ENvironnement JEUnesse Fédération autonome de l’enseignement Fédération des coopératives d’habitation intermunicipale du Montréal métropolitain Fédération des femmes au Québec Fédération des maisons d’hébergement pour femmes Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec Fédération étudiante collégiale du Québec Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université Femmes du monde à Côte-des-Neiges Fondation Sierra Club du Canada – Chapitre québécois Frères et Soeurs d’Émile-Nelligan Front commun des personnes assistées sociales du Québec Front d’action populaire en réaménagement urbain Greenpeace Groupe de recherche d’intérêt public à l’UQAM Idle No More Illusion-Emploi Inform’elle Institut de coopération pour l’éducation des adultes Ligue des droits et libertés Mouvement Action Justice Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec Organisation populaire des droits sociaux – Valleyfield Organisation populaire des droits sociaux de la région de Montréal Palestiniens et Juifs Unis Parti communiste du Québec, section du PCC Pas de démocratie sans voix Projet Genèse Promotion, lutte, aide, intervention en défense de droits du Bas-du-fleuve Regroupement des assistées sociales et assistés sociaux du Témiscouata Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec Regroupement des organismes communautaires des Laurentides Regroupement Maskoutain des Utilisateurs du Transport Adapté Regroupement vigilance hydrocarbures Québec Réseau québécois d’action pour la santé des femmes Réseau québécois de l’action communautaire autonome Réseau québécois des groupes écologistes Solidarité avec la Nation Anishinabe du Bassin-versant de la Rivière des Outaouais Solidarité Laurentides Amérique centrale SOS Territoire Stop oléoduc Bellechasse Lévis Stop oléoduc Capitale Nationale Stop oléoduc Kamouraska Stop oléoduc Montmagny L’Islet Stop oléoduc Portneuf Saint-Augustin Stop oléoduc Témiscouata Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais Syndicat du personnel enseignant du Collège Ahuntsic Syndicat industriel des travailleurs et travailleuses – Industrial Workers of the World Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles Tache d’huile TROVEP Montérégie Union des consommateurs Union des employés de service section locale 800-FTQ

Individus

Anarchopanda pour la gratuité scolaire Lauréat Beaumont, Coule pas chez nous Me Jihane Chikhi Danaé Couët Me Hugo d’Astous Me Marc d’Avignon Me Valérie Dupré-Jodoin Ghislaine Jalbert Monique Joyal-Painchaud Lucie Lamarche, Professeure au département de sciences juridiques, UQAM Julie Lamoureux Me Mario Lavigne Abby Lippman, PhD, Professeure émérite, Université McGill Christian Nadeau, Professeur au département de philosophie, Université de Montréal André Thibault, Amis du Diplo et revue Possibles

*Cette liste sera mise à jour régulièrement sur le site de la Ligue des droits et libertés

Grève dans le secteur public : le Front commun amorce ses travaux

Le Front commun tiendra prochainement un vaste forum sur l’exercice du droit de grève dans le secteur public. Environ 2500 travailleuses et travailleurs de l’État québécois sont attendus à cette rencontre qui aura lieu à Québec le 31 mars prochain, soit le jour de l’échéance des conventions collectives du secteur public.

« Compte tenu des offres présentées par le Conseil du trésor, qui nous mèneraient directement vers l’appauvrissement, nous ne pouvons à l’heure actuelle exclure le recours à des moyens de pression lourds, remarque Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Voilà pourquoi nous devons initier dès maintenant nos échanges. Quel type de grève ? Afin de poursuivre quels objectifs ? Comment convaincre nos membres de son éventuelle nécessité ? Voilà une série de questions que nous devons discuter avec les travailleuses et les travailleurs que nous représentons. »

« Cette journée de réflexion sera le coup d’envoi d’un vaste travail de dialogue, d’échanges et de réflexions avec l’ensemble des salariés du secteur public, indique Louise Chabot, porte-parole du SISP. Au cours des semaines et des mois qui suivront cette rencontre, le Front commun sera à pied d’œuvre dans l’ensemble des régions du Québec, dans un maximum de lieux de travail, afin d’être à l’écoute des aspirations de nos membres quant à l’actuelle négociation et des moyens qu’ils entendent déployer afin d’en arriver à des règlements satisfaisants. »

« Nous voulons un vrai débat, souligne le président de la FTQ, Daniel Boyer. Voilà pourquoi différents points de vue divergents seront discutés franchement entre nous. C’est ainsi que nous arriverons à convaincre la population de la justesse de nos revendications. C’est également dans cette optique que nos discussions sur le recours éventuel à la grève doivent s’inscrire. »

Pour les porte-parole du Front commun, l’objectif de cette rencontre est de pouvoir dégager certains principes communs visant la construction d’un réel rapport de force dans le cadre des présentes négociations. « Nos négociations viennent à peine de débuter. Nous ne partirons pas en recherche de mandats de grève dès le lendemain. Mais nous devons nous outiller afin de préparer ces débats. L’enclenchement d’un processus de grève sera toujours déterminé par l’évolution des pourparlers aux différentes tables de négociation, lorsque nous aurons le sentiment d’avoir épuisé l’ensemble de nos arguments », ont-ils rappelé.

L’événement Avec nous, en action! Journée de réflexion du Front commun sur la grève dans le secteur public aura lieu le 31 mars prochain au Centre des congrès de Québec. Environ 2500 travailleuses et travailleurs des secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique y sont attendus. Ateliers, panels et débats contradictoires ponctueront la journée.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

Les membres du syndicat débraient

Aujourd’hui, à 17 h 15, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN (STOVJ) ont déclenché la grève générale illimitée. Ce débrayage est survenu à la suite du dépôt par Olymel d’une offre finale et globale qui sera soumise au vote dès demain.

« Depuis 2007, après avoir subi une baisse draconienne de nos salaires et de nos avantages sociaux de l’ordre de 40 %, les travailleuses et les travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction ont largement fourni leur part d’efforts en ne recevant que de minimes augmentations de salaire qui ne rattrapaient pas le coût de la vie. Depuis le début de cette négociation, le comité de négociation travaille en fonction des mandats qui lui ont été confiés par les membres du syndicat et nous estimons que les dernières offres de l’employeur demeurent encore insuffisantes.

Le syndicat présentera intégralement cette proposition de manière transparente aux salarié-es, qui accepteront ou refuseront celle-ci », de souligner Martin Maurice, président du STOVJ. Lors de l’assemblée de dimanche dernier, les membres ont adopté à 95,8 % une proposition de moyens de pression pouvant aller jusqu’à l’exercice de la grève. Rappelons que le conciliateur Jean Nolin, nommé par le ministère du Travail, accompagnait les deux parties dans leurs rencontres depuis le 11 mars dernier.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente 940 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Il faut cesser de réformer à la pièce

La réforme du réseau québécois de santé et de services sociaux ne peut pas se faire à la pièce, il faut une vue d’ensemble. La CSN réclame donc le retrait du projet de loi 20 et la tenue d’une vaste consultation sur l’ensemble des éléments qui pourraient mener à un meilleur accès à la première ligne, ce qui devrait être la priorité du gouvernement du Québec dans ce secteur.

« Le ministre Barrette doit cesser de saucissonner sa réforme du système, il doit consulter les acteurs du réseau et la population sur un plan d’ensemble », soutient Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Ce dernier rappelle que les projets de loi 10, 20 et 28, présentés sans consultation préalable, contiennent tous des dispositions très controversées qui provoquent un climat de confrontation. On sait par ailleurs que d’autres morceaux de la réforme devraient être présentés dans les mois à venir, sur le financement à l’activité des établissements, la révision de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, la mise en place de super-cliniques et l’augmentation du rôle des infirmières et des autres professionnel-les de la santé. On doit aussi procéder à la mise en place des établissements mammouths de la loi 10, les CISSS, et au déménagement de très importants hôpitaux universitaires : le CHUM et le CUSM. « Les risques de dérapages sont trop importants si nous ne prenons pas le temps de voir l’effet de toutes ces réformes. Les Québécoises et les Québécois ont le droit de savoir vers quel système de soins ce gouvernement veut aller », ajoute Jean Lacharité.

Les quotas sont un mauvais remède

La CSN estime par ailleurs que l’imposition de quotas aux médecins sans aucune consultation préalable présente des risques qu’on ne peut ignorer.

Cette méthode pourrait avoir des effets pervers comme la désaffiliation de médecins du régime public ou la sélection de clientèles plus légères par les médecins de famille, les patients plus lourds étant laissés à eux-mêmes. D’autres mesures sont essentielles si on veut régler le problème de l’accès aux soins en tenant compte de l’ensemble du réseau.

La CSN est notamment d’avis qu’il faut favoriser la médecine de groupe, le travail interdisciplinaire et revoir le mode de rémunération des médecins. L’apport de toute l’équipe soignante est essentiel afin d’utiliser les compétences de chacun pour assurer une prise en charge collective des patients tout en visant l’atteinte de cibles précises.

Quant à la rémunération à l’acte des médecins, elle a été remise en question par les commissions Rochon et Clair, et le Québec fait bande à part sur cette question en comparaison de plusieurs pays de l’OCDE. « Malgré une dépense de 6,5 milliards de dollars par année, la rémunération toujours croissante des médecins n’a pas permis d’allouer les ressources au bon endroit pour régler la question de l’accès à la première ligne », fait valoir M. Lacharité, qui ajoute que cette rémunération ne favorise aucunement la prévention et la prise en charge collective de patients.

« Il est grand temps que le gouvernement s’attaque au mode de rémunération des médecins », ajoute le vice-président de la CSN. La mise en place d’une informatisation efficace dans le réseau aiderait également à prendre des décisions éclairées et éviterait les dédoublements.

La CSN estime par ailleurs qu’un financement additionnel est nécessaire pour les soins à domicile et les maladies chroniques. L’engorgement des hôpitaux s’explique en bonne partie par un manque d’investissement dans ces types de soins.

Sur la procréation assistée, la CSN s’insurge contre la disposition visant à rendre illégale la fécondation in vitro pour les femmes de plus de 42 ans. À ce chapitre, le gouvernement devrait retirer les articles sur l’âge, l’évaluation psychosociale ou le nombre de relations sexuelles et s’en tenir à déterminer ce qui est admissible à un remboursement.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La grève s’étend à SSQ Vie

Le ras-le-bol des syndiqué-es de SSQ auto a maintenant atteint ceux de SSQ Société d’assurance-vie, qui est la principale division de SSQ Groupe Financier. Les deux syndicats, qui comptent ensemble près de 1000 membres à Québec et à Longueuil, ont donc manifesté aujourd’hui devant le siège social de leur employeur, SSQ Groupe Financier.

Un peu plus de 600 membres de SSQ Vie ont en effet débrayé aujourd’hui pour protester contre une série de reculs inacceptables que l’employeur cherche à imposer lors du renouvellement de la convention collective. Il s’agit en grande partie des mêmes demandes que pour les syndiqué-es de SSQauto, soit un recul important sur le régime de retraite et sur les assurances collectives, jumelé à une offre salariale anémique.

« Le secteur de l’assurance collective se porte pourtant bien chez SSQ », fait valoir la présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), Linda Morissette.

« Nous ne comprenons pas que SSQ dispose des fonds nécessaires pour construire une grande tour de bureaux à Longueuil et cherche en même temps à faire pression à la baisse sur sa masse salariale », ajoute Éric Tremblay, président du Syndicat des salariées et des salariés de SSQ Société d’assurances générales (CSN). Rappelons que ce dernier syndicat est en grève générale illimitée depuis le 2 mars 2015.

Les deux syndicats sont prêts à négocier, mais pas à se faire imposer des conditions.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération du commerce, affiliée à la CSN, compte 360 syndicats et plus de 32 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de la finance, de l’agroalimentaire et du tourisme.

Les Grands prix du journalisme indépendant sont de retour !

L’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) est fière de lancer la sixième édition des Grands prix du journalisme indépendant (GPJI). Décernés à des journalistes pigistes du Québec depuis 2009, ces prix soulignent la qualité des œuvres produites, que ce soit en presse écrite, en photographie de presse, en illustration éditoriale, ou encore, en recherche.

Une attention spéciale est également accordée cette année aux reportages multimédias, à la critique culturelle, ainsi qu’aux journalistes de la relève.

Toutes les œuvres publiées entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2014 et qui répondent aux critères énoncés par les règles du concours sont admissibles. Membres ou non de l’AJIQ, tous les journalistes indépendants sont invités à soumettre leur candidature.

L’identité des finalistes sera annoncée à la mi-mai. Et pour couronner les gagnants, le Gala des GPJI se tiendra le 10 juin 2015 au Cabaret du Lion d’or, à partir de 18h00. Cocktail, réseautage et danse sont au programme, en plus de la remise des prix animée par Christian Vanasse, humoriste des Zapartistes. Les gagnants repartiront avec une bourse de 250$. Des récompenses-surprises et des prix de présence vous seront également dévoilés au cours des prochaines semaines !

Faites vite : vous avez cinq semaines pour participer. Il n’en coûte que 15$ aux membres de l’AJIQ pour soumettre une œuvre ou un portfolio (catégorie «relève» et «photoreportage») et 25$ aux non-membres.

Date limite : vendredi 17 avril 2015 (le cachet de la poste en faisant foi).

On peut trouver plus d’informations sur les 12 catégories du concours, ainsi que les règlements complets, les modalités pour présenter des œuvres et la liste des lauréats précédents à gpji.ca.

Chaque dossier présenté devra être complet pour être accepté. Les documents doivent être envoyés par la poste uniquement, aucune candidature livrée en personne ne sera acceptée.

* Passionnés par la cause du journalisme indépendant? Suivez l’AJIQ sur Twitter et/ou «aimez» la page Facebook de l’AJIQ.

Pour toute question, communiquez avec info@ajiq.qc.ca

Oui aux emplois, mais vigilance sur l’impact pour la santé

Le Conseil central de la Côte-Nord (CCCN-CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et la CSN saluent la décision du gouvernement du Québec de donner le feu vert au projet de Mine Arnaud à Sept-Îles. « La promesse d’un millier d’emplois pendant la construction, et quelque 300 emplois de qualité pendant trois décennies d’exploitation de la mine, c’est enfin un baume pour l’économie régionale, qui viendra amoindrir les trop nombreuses pertes d’emplois », admet sans détour Guillaume Tremblay, président du CCCN-CSN.

« Nous souhaitons également nous assurer que les emplois créés profitent aux résidentes et résidents de la région, limitant ainsi le phénomène de la main-d’oeuvre en déplacement ( fly-in fly-out)», ajoute Alain Lampron, président de la FIM-CSN.

En plus, la venue d’une mine de roche phosphatée (apatite), minerai qui sert à produire des fertilisants agricoles, présente l’avantage de diversifier à long terme le développement minier de l’économie de la Côte-Nord, historiquement associé au minerai de fer.

Préoccupations environnementales

Cependant, nous ne pouvons faire fi de la division provoquée par ce projet de mine à ciel ouvert à l’entrée ouest de Sept-Îles, près de secteurs habités. La population de la municipalité et des environs a raison de s’inquiéter des effets sur la santé publique. « Le développement économique ne doit se faire ni au détriment de la santé des travailleuses et travailleurs de la future mine ni des résidentes et résidents de la région », rappelle Pierre Patry, trésorier de la CSN.

En 2014, rappelons qu’une enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait conclu que le projet n’était « pas acceptable dans sa forme actuelle ». Est-ce que la dizaine de nouvelles exigences ajoutées par Québec sauront répondre aux craintes fondées du BAPE, des autochtones et des citoyennes et citoyens? Le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN seront très vigilants pour s’assurer que développement économique rime avec santé publique et respect de l’environnement.

Ainsi, le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN se donnent le temps de bien analyser les détails de l’annonce gouvernementale d’aujourd’hui avant de se dire satisfaits trop rapidement. Les libéraux nous ont trop souvent habitués à des cadeaux empoissonnés au fils des années.

À propos du Conseil central Côte Nord (CCCN-CSN)

Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont.

À propos de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN)

La Fédération de l’industrie manufacturière rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les membres du syndicat adoptent un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève

Malgré une importante tempête hivernale et une panne d’électricité ayant duré plus de trois heures, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN (STOVJ) se sont déplacés et ont participé en grand nombre à une assemblée générale extraordinaire. Réunis à l’Hôtel National de Tring-Jonction, les 633 membres présents ont pris tout le temps nécessaire pour recevoir le rapport de négociation et pour poser toutes leurs questions afin de bien saisir l’état actuel de leur négociation.

« Lors de cette assemblée, après avoir présenté un rapport de négociation détaillé, nous avons procédé à un vote à scrutin secret, dont les résultats ont démontré une totale confiance envers le comité de négociation. En effet, les membres ont adopté à 95,8 % une proposition de moyens de pression pouvant désormais aller jusqu’à l’exercice de la grève.

Les membres ont pris connaissance des dernières offres de l’employeur et ils ont estimé que celles-ci étaient nettement insuffisantes. Depuis les pertes salariales de près de 40 % qui nous ont été imposées par Olymel à la négociation de 2007, nous n’avons reçu que de minimes augmentations de salaire. Or, depuis ce temps, tous les prix des biens que nous consommons ont augmenté et nous nous appauvrissons. Nous sommes donc très fiers de cette assemblée générale qui reflète bien notre mobilisation, et nous allons tout mettre en œuvre pour enfin arriver à une entente négociée en respect des mandats qui nous ont été confiés », de préciser Martin Maurice, président du STOVJ. Rappelons que le conciliateur Jean Nolin, nommé par le ministère du Travail, accompagne les deux parties dans leurs rencontres depuis le 11 mars dernier.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente 940 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 32 500 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

« Y a-t-il encore au Québec une ministre responsable de la Condition féminine ? »

Le Collectif 8 mars, composé d’organisations qui s’expriment au nom d’un million de femmes du Québec, sort indigné de sa rencontre avec la ministre responsable de la Condition féminine. Le constat des femmes qui ont rencontré ce matin Stéphanie Vallée est clair : il n’y a personne pour défendre les droits des femmes au sein de ce gouvernement. « La ministre partage la préoccupation de ses collègues du gouvernement d’atteindre le déficit zéro à tout prix au point de refuser d’analyser l’impact sur les femmes des mesures, lois et politiques gouvernementales. Les préoccupations des femmes aux prises avec les répercussions des politiques d’austérité apparaissent secondaires à ses yeux », a déclaré Alexa Conradi, porte-parole du Collectif et présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ).

Cette rencontre se voulait un véritable cri d’alarme, un levier pour faire entendre la voix des femmes, leurs revendications, les injustices qu’elles vivent dans un contexte d’austérité qui ne fait qu’accentuer les inégalités entre les femmes et les hommes. « Or ce cri d’alarme n’a pas été entendu du tout. La ministre ne reconnait pas les faits que nous avançons et n’accorde aucun crédit aux études que nous lui avons soumises. »

« Nous avons signalé à la ministre Vallée que, contrairement à ce que son gouvernement prétend, les mesures d’austérité ne sont pas neutres et justes pour toutes et tous. L’étude réalisée par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) portant sur les mesures d’austérité et les femmes le démontre, mais elle a refusé de s’engager à en tenir compte », a poursuivi Alexa Conradi. Au moment de la révision des programmes en octobre dernier, la ministre a d’ailleurs refusé d’appliquer une telle analyse différenciée.

Outre l’analyse de l’impact des orientations gouvernementales sur les femmes, les représentantes du Collectif avaient deux autres demandes à présenter à la ministre : • La reconduction et l’application, après 2016, de la politique Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait. Elles ont exigé d’être consultées à ce sujet. • Des mesures favorisant l’accès des femmes à l’emploi et à l’autonomie financière. Le Collectif déplore que la ministre n’ait fait aucune déclaration en faveur de l’égalité des femmes depuis sa nomination et persiste à ne prendre aucun engagement en ce sens.

Elles sont sorties choquées de constater que la ministre n’entend pas assumer ses responsabilités au sein du gouvernement, soit défendre les droits des femmes et leur égalité effective, et s’assurer que les décisions gouvernementales soient reconsidérées à la lumière de leur impact sur les femmes.

« Nous sommes d’avis que la ministre responsable de la Condition féminine n’assume pas sa responsabilité légale à l’endroit des femmes et n’a pas l’intention d’agir concrètement pour instaurer des mesures favorisant non seulement l’égalité de droit des femmes, mais surtout leur égalité de fait. En l’absence d’une réelle écoute, les femmes devront se faire entendre autrement », de conclure Alexa Conradi.

À propos du Collectif du 8 mars

Le Collectif 8 mars est formé de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

La perte d’emplois doit cesser maintenant

Produits forestiers Résolu doit récupérer sa certification FSC si on veut mettre un terme aux pertes d’emplois qui sont liées à l’exigence des acheteurs de papier ou de bois qui tiennent à cette certification par conviction ou pour satisfaire leurs consommateurs qui se préoccupent de l’impact de leurs achats sur l’environnement, les travailleurs et la communauté.

« Même si tous les écologistes se retiraient complètement de ce dossier demain matin, ça ne ferait pas en sorte que PFR retrouve sa certification. C’est FSC qui est en charge de ça », explique le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« La CSN propose depuis décembre dernier que tous les acteurs concernés se parlent enfin pour se concerter et trouver une solution une fois pour toutes à ce problème qui se répercute directement sur les travailleurs », renchérit le président de la CSN. Il propose donc une rencontre entre les représentants de Forest Stewardship Council (FSC), PFR, le gouvernement, les élus locaux, les syndicats, le médiateur Lucien Bouchard et les représentants des autochtones.

« Il ne s’agit pas ici de savoir si le régime forestier québécois est l’un des meilleurs au monde ou non, il s’agit de 1800 clients commerciaux importants partout dans le monde qui exigent FSC », fait valoir Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Les clients internationaux ne peuvent pas analyser les régimes forestiers de tous les pays ou provinces d’où proviennent leurs fournisseurs. C’est justement pour cette raison qu’ils choisissent de se fier à une norme reconnue au niveau international qui procède à cette analyse. « Je ne pense pas qu’une norme sérieuse va laisser de côté les questions de la biodiversité et des autochtones. Il faut donc trouver une vraie solution aux problèmes et cesser de faire des accusations stériles », ajoute Alain Lampron, qui fait aussi valoir que les principales compagnies forestières du Québec sont membres de FSC et réussissent à s’entendre avec le certificateur. « Il est temps de mettre les pendules à l’heure et de se retrousser les manches », insiste Alain Lampron.

« La machine numéro 9 a été fermée principalement parce que son produit, le papier annuaire, ne se vend plus autant. Cette décroissance est bien présente dans l’ensemble du monde papetier. Pour assurer nos emplois, la norme FSC est pour nous un impératif à court terme », ajoute Jean-Pierre Lebel, président du Syndicat national des travailleurs des pâtes et papier d’Alma (CSN).

La fermeture d’une machine à Alma fait suite à celle de deux autres, une à Clermont et une à Kénogami, et de l’usine de Grand-Mère. Il est temps d’arrêter l’hémorragie, de régler les problèmes d’approvisionnement et de trouver des créneaux d’avenir pour nos régions forestières.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.

Renouvellement de la convention collective pour les travailleuses et les travailleurs de Gurit

Le 9 mars, les syndiqué-es de Gurit, dont l’usine est située à Magog, ont voté à 68 % en faveur d’une entente de principe intervenue entre l’employeur et les représentants du syndicat des travailleuses et travailleurs de Gurit.

Cette entente de principe est survenue après plus d’une vingtaine de rencontres de négociation entre les deux parties. Le 23 janvier dernier, les syndiqué-es avaient rejeté dans une proportion de 93 % les offres finales que l’employeur avait déposées. Un vote pour des moyens de pression a également été pris, mais n’a pas été appliqué, puisque rapidement les séances de négociation ont repris pour parvenir à une entente de principe.

Gains importants

Cette entente prévoit des avancées significatives tant au niveau monétaire, qu’au niveau des clauses normatives. Elle prévoit notamment une augmentation salariale de 2 % par année pour les trois années du contrat, ainsi que l’ajout d’une cinquième semaine de vacances après 20 ans de services. Des gains sont également réalisés au niveau du régime de retraite, la participation de l’employeur étant bonifiée de 0,5 % pour chaque année du contrat.

Au niveau des clauses normatives, on retrouve, entre autres, une majoration au niveau de la banque de congés personnels, qui passe de 32 heures à 40 heures. Les primes de soir et de nuit sont à présent uniformisées en une seule prime qui sera dorénavant de 0,85 $ pour chaque heure travaillée lors de ces deux quarts de travail. Pour les travailleurs de fin de semaine, le temps supplémentaire sera compté après 36 heures régulières au lieu des 40 heures requises auparavant.

À propos du syndicat

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Gurit compte 150 membres. Il est affilié à la Fédération de de l’Industrie Manufacturière (FIM) qui compte plus de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. Il est également affilié au conseil central de l’Estrie qui compte 12 000 membres regroupés dans 110 syndicats présents dans les secteurs privé et public. Pour sa part la confédération compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Pourquoi SSQ peut se construire une tour ?

Malgré un volume d’affaires de 3 G$ et l’atteinte de ses cibles de rendement, SSQ demande une série de reculs inacceptables à ses employé-es. Au même moment, l’assureur québécois construit pourtant une grande tour de bureaux en bordure du pont Jacques-Cartier, à Longueuil. SSQ, en pleine expansion depuis dix ans, a également acheté un immeuble à Québec.

Rappelons que les employé-es de SSQ auto sont en grève générale illimitée depuis le 2 mars, après avoir refusé les offres finales de l’employeur qui représentaient une série de reculs inacceptables. Un conciliateur tente en ce moment de convaincre l’employeur de reconsidérer son offre finale.

« Ce refus de rediscuter de certaines demandes patronales est dur à expliquer dans un contexte financier favorable et une croissance soutenue qui exige toujours plus d’espace de bureaux », avance Éric Tremblay, président du Syndicat des salariées et des salariés de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

Les offres finales de SSQ visaient notamment un recul important dans la contribution patronale au régime de retraite et une diminution de la couverture d’assurance offerte aux syndiqué-es. Au niveau du salaire, on offrait une hausse de 10 % sur six ans, soit 1,66 % par année en moyenne. « SSQ doit remettre ses valeurs à la bonne place et investir dans son actif le plus important et le plus utile à sa croissance : ses employé-es », insiste Diane David, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC-CSN).

« La Montérégie est heureuse de pouvoir accueillir plus d’emplois du secteur financier sur son territoire, mais il faudrait éviter que la qualité de ces emplois se détériore », affirme Fernande Lévesque, vice-présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN).

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération du commerce, affiliée à la CSN, compte 360 syndicats et plus de 32 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de la finance, de l’agroalimentaire et du tourisme.

Les concierges de Terrebonne remportent une belle victoire

Après 20 mois d’un long conflit, les concierges de Terrebonne ont finalement signé une convention collective fort satisfaisante pour les travailleuses et les travailleurs. « Le seul fait pour les concierges d’avoir obtenu un régime à prestations déterminées alors que le projet de loi 3 a récemment été adopté est une excellente nouvelle et une amélioration notable de leurs conditions », a souligné le président du syndicat, Denis Renaud.

En combinant l’abolition d’une classe salariale aux augmentations consenties, les concierges ont obtenu une augmentation salariale de 29,3 % sur huit ans et une augmentation de la prime de quart de 125 %. De plus, les rappels au travail se feront dorénavant par ancienneté, une garantie d’heures leur sera accordée, un congé férié sera ajouté à ceux qu’ils ont déjà et la sous-traitance sera mieux encadrée. Ils ont également obtenu la parité avec les autres groupes de travail en ce qui concerne les vacances et les frais de déplacement. D’autres gains s’ajoutent à ceux-ci.

« Le traitement accordé aux concierges se compare maintenant à celui des autres groupes municipaux de la ville de Terrebonne, ce qui est beaucoup plus équitable », a pour sa part souligné la présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Francine Ranger. Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin, est lui aussi très satisfait de l’issue du conflit : « Les concierges ont tenu la minute de plus et ont collectivement fait progresser leurs conditions de façon substantielle. Ils ont de quoi être très fiers. L’appui des syndicats de la CSN qui s’est manifesté de multiples façons, dont la campagne de solidarité, leur a aussi été précieux. C’est une très belle victoire des concierges qu’il faut souligner. »

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Le Bas-Saint-Laurent célèbre Radio-Canada

Ce soir, vingt-cinq artistes d’ici et d’ailleurs montent sur la scène de la salle Desjardins-Telus de Rimouski afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

En cette journée internationale des femmes, Danielle Doyer, mairesse de Mont-Joli, première femme à occuper ce poste, a lancé un message de soutien à la grande dame qu’est Radio-Canada en région. « Il n’est pas normal que nous devions nous battre ainsi pour obtenir le respect de notre droit à une production et à une diffusion publique qui reflète l’entièreté de nos régions. Sans ce miroir essentiel, il nous manque un outil collectif de communications et de développement local et régional, un espace qui fait vivre notre culture, nos réalités et notre quotidien, un lieu qui nous permet de savoir d’où nous venons pour mieux choisir où nous voulons aller ». Le spectacle de solidarité et de prise de parole, présenté gratuitement, a commencé avec un rassemblement dans le foyer de la salle Desjardins-Telus.

Ce fut l’occasion d’échanger sur les suites à donner à l’événement d’aujourd’hui avec les artisans de Radio-Canada Est du Québec et avec le porte-parole de la campagne Tous amis de Radio-Canada, Pierre Maisonneuve. « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal et Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent se rassemble afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur belle région. Plus que quiconque, les citoyennes et les citoyens du Bas-Saint-Laurent savent ce que c’est que de perdre leur producteur et leur diffuseur public. Il faut se souvenir qu’en 1990, la haute direction de Radio-Canada avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec. Ce n’est qu’en juillet 2012 que nous avons pu voir renaitre la production télévisuelle, ici, à Rimouski, pour le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord. Pour contrer ces reculs, nous devons donc poursuivre nos moyens d’action citoyenne qui commence à donner leurs fruits, il faut poursuivre notre lutte à la défense de Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La soirée est animée par madame Lyse Bonenfant, bien connue des auditeurs de Radio-Canada au Bas-Saint-Laurent. Sont présents au spectacle, The Lost Fingers, Equse, Guillaume Arsenault, Dylan Perron, Olivier D’amours, Antoine Létourneau-Berger, Valérie Sabbah, Véronique Bilodeau, Paule-Andrée Cassidy, Vincent Gagnon, Marilie Bilodeau, Divanlit et le Projet Quatuor. Des personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région.

Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).