Le syndicat salue le retour d’un travailleur congédié

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Sainte-Adèle (CSN) se réjouit du retour de l’un des leurs, congédié cavalièrement par la Ville, le 10 septembre dernier, après 36 ans de service. Il avait été congédié en lien avec une reprise de temps supplémentaire accumulé.

La mise à pied de ce travailleur, monsieur Serge Pinard, avait alors soulevé l’indignation des membres du syndicat et des citoyens de la Ville de Sainte-Adèle, qui apprécient le dévouement et le parcours sans tache de ce col bleu polyvalent.

La démonstration de leur solidarité avec monsieur Pinard avait d’ailleurs été faite à la séance du conseil de ville du 15 septembre dernier. Pour le syndicat, fort de l’appui de ses membres, il n’était pas question de s’arrêter là. Depuis ce temps, des démarches et des pourparlers ont eu lieu avec l’employeur, pourparlers qui ont résulté en un règlement et une réintégration.

« Nous pouvons aujourd’hui souligner la solidarité des citoyennes et citoyens de la Ville et les en remercier chaleureusement. Nous voulons aussi remercier les membres du syndicat et, surtout, accueillir notre collègue à nouveau parmi les travailleurs de la ville de Sainte-Adèle. Nous le félicitons pour son courage et nous savons qu’il sera à nouveau un travailleur exemplaire qui contribuera à offrir des bons services aux citoyens », ajoute le président du syndicat, Rolland Groulx.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Sainte-Adèle (CSN) représente quelque 70 employés et est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP-CSN) et au Conseil central des Laurentides CSN.

« Nous refusons l’austérité », ont scandé plus de 125 000 manifestants à Montréal et à Québec

Plus de 125 000 de personnes ont scandé haut et fort qu’elles refusaient net les mesures d’austérité du gouvernement Couillard lors de la gigantesque manifestation organisée par des groupes de la société civile, des associations étudiantes et des organisations syndicales. Ce sont plus de 25 000 à Québec et plus de 100 000 à Montréal qui ont signifié au gouvernement Couillard qu’il devait cesser de faire la sourde oreille, car la population n’accepte pas qu’il démantèle l’État québécois pour le sacrifier sur l’autel de l’austérité.

Le Québec en grand danger

Les portes-parole des organisations ont dénoncé fermement les différents projets de loi du gouvernement libéral qui mettront à sac les services publics et annihileront la justice sociale. Son objectif ultime de coupes de six milliards de dollars attaque principalement la classe moyenne, les plus démunis, les femmes et les ainé-es. Que ce soit en santé et services sociaux, en petite enfance, en éducation, en enseignement supérieur, en matière d’environnement, au regard des relations de travail, des régimes de retraite, de l’ensemble des autres services publics, mais aussi dans le soutien à l’emploi ainsi qu’au développement des régions et dans le financement adéquat des organisations communautaires, le gouvernement Couillard n’est plus à l’écoute des Québécoises et des Québécois. Il les appauvrit gravement. Il saccage la société qu’ils ont construite.

L’austérité, ça dérange

Les manifestants ont servi un avertissement aux dirigeants du Québec. Nous refusons l’austérité et nous continuerons de la combattre. Nous refusons l’austérité, car elle ne rapporte rien de positif à un État et à sa population. Combien de fois devrons-nous le mentionner ? Le FMI et l’OCDE le disent constamment depuis quelques mois déjà, l’austérité plonge les États dans une crise économique. Il serait grand temps que le gouvernement Couillard écoute ses citoyennes et ses citoyens avant qu’un état de très grand et très long dérangement n’envahisse le Québec.

Ce que nous voulons

Nous voulons un gouvernement avant tout au service de tous les citoyens et non des grandes entreprises. Nous voulons un Québec où toutes et tous ont droit à une qualité de vie, indépendamment de leurs revenus. Nous voulons une société juste, égalitaire, démocratique et soucieuse des besoins de la collectivité.

Déclaration conjointe au premier ministre Couillard

L’opposition aux mesures d’austérité du gouvernement Couillard ne cesse de s’intensifier. À tous les jours, un nombre grandissant d’hommes et de femmes refusent que le Parti libéral charcute les moyens que les Québécoises et les Québécoises se sont collectivement donnés pour répartir la richesse, entre autres par des services publics et des programmes sociaux accessibles et de qualité.

Des organisations oeuvrant dans tous les domaines se sont entendues sur cette déclaration qui s’adresse au premier ministre Philippe Couillard. Ensemble, ils disent: Refusons l’austérité.

Monsieur le Premier Ministre du Québec, Nous sommes un mouvement concerté d’acteurs du progrès social. Des organismes de la société civile, des associations étudiantes et des organisations syndicales qui vous lancent un message clair : « Pour préserver la société québécoise de la destruction, nous refusons l’austérité ! »

PARCE QUE nous défendons l’accessibilité et la qualité des services à la population dans la santé, les services publics et l’éducation pour assurer une plus grande justice sociale et une redistribution de la richesse;

PARCE QUE l’égalité passe par la non-discrimination, la non-violence et par l’autonomie économique des femmes;

PARCE QUE le gouvernement doit avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus;

PARCE QUE d’autres choix sont possibles comme ceux de lutter contre les paradis fiscaux et d’imposer justement les grandes entreprises et les banques;

PARCE QUE nous avons à cœur le développement économique du Québec et la création d’emplois;

PARCE QU’une qualité de vie décente passe par des programmes soutenant les personnes en situation de pauvreté;

PARCE QUE nous croyons que la concertation est une clé fondamentale du développement des régions;

PARCE QUE nous voulons protéger l’environnement;

PARCE QU’un pays fou de ses enfants propose une politique familiale accessible et respectueuse des parents et des enfants. Nous unissons nos voix pour refuser l’austérité :

NOUS REFUSONS le démantèlement de l’État social au Québec.

NOUS REFUSONS le transfert des responsabilités sociales de l’État vers le secteur privé.

NOUS REFUSONS les coupes draconiennes dans le financement des groupes communautaires.

NOUS REFUSONS la dévitalisation des régions.

NOUS REFUSONS l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs, et la dégradation de leurs conditions de travail.

NOUS REFUSONS les coupes inadmissibles dans les services publics et les programmes sociaux.

NOUS REFUSONS les mesures d’austérité qui engendreront des milliers de pertes d’emplois.

NOUS REFUSONS les restrictions budgétaires qui font grimper le taux de chômage et la pauvreté.

NOUS REFUSONS une hausse des tarifs des services publics.

NOUS REFUSONS les politiques qui visent uniquement une rentabilité à court terme au détriment de l’environnement et du développement.

NOUS REFUSONS l’analyse des finances publiques par la seule colonne des dépenses sans regarder du côté des revenus possibles.

En somme, Monsieur le Premier Ministre, nous clamons haut et fort que :

NOUS VOULONS un gouvernement d’abord au service de la population et non des grandes compagnies.

NOUS VOULONS un Québec où tous et toutes ont droit à une qualité de vie, et ce, indépendamment de leurs revenus.

NOUS VOULONS une société juste, égalitaire, démocratique et soucieuse des besoins de la collectivité.

OUI, NOUS AVONS LES MOYENS !

Signataires

Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) Alternatives Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) Au bas de l’échelle Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics Coalition solidarité santé Centrale des syndicats démocratiques (CSD) Centrale des syndicats du Québec (CSQ) Centre international de solidarité ouvrière (CISO) Collectif pour un Québec sans pauvreté Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) Confédération des syndicats nationaux (CSN) Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) Fédération autonome de l’enseignement (FAE) Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ) Fédération des femmes du Québec (FFQ) Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) Ligue des droits et libertés (LDL) L’R des centres de femmes du Québec Médecins québécois pour le régime public (MQRP) Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) Nature Québec Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles Table nationale des Corporations de développement communautaire (TNCDC) Union des consommateurs

Les syndiqué-es rejettent l’offre finale de l’employeur et votent pour la grève générale

Réunis en assemblée générale spéciale, les employé-es de la station touristique Stoneham ont rejeté l’offre finale déposée par la station le 26 novembre dernier. Ils ont aussi voté à 95,2 % pour la grève générale illimitée. Les deux votes se sont faits à scrutin secret.

« L’employeur utilise la désinformation en prétendant qu’il nous a mis en lock-out parce que nous n’avons pas fait voter une offre le 24 novembre lors d’une assemblée syndicale. Or, nous n’avions pas fini de négocier, donc il n’y avait pas d’offre et rien à faire voter. La seule offre finale nous a été présentée le 26 novembre, tout juste avant la mise en lock-out. Stoneham invoque une raison tout à fait fausse pour justifier son lock-out sauvage », a d’emblée souligné Luc Forbeaux, président du syndicat.

Refus de la pauvreté

La question salariale mécontente au plus haut point les syndiqué-es de Stoneham. « Il n’y a aucune raison pour que les travailleuses et travailleurs de la station soient payés entre 18 et 20 % sous la moyenne salariale des autres centres de ski syndiqués CSN et c’est pourquoi ils demandent le rattrapage », explique la présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras.

Les employés souhaitent aussi être payés à la semaine pour ne pas avoir à traverser la période des fêtes sans « une cenne dans les poches » et être obligés d’offrir leurs cadeaux sur la carte de crédit. Ils demandent également un régime de retraite simplifié semblable à celui du mont Sainte-Anne pour préparer leurs vieux jours. « Il n’y aurait aucun coût administratif pour le mettre en place puisqu’il existe déjà », fait encore valoir Luc Forbeaux. Les travailleurs dénoncent enfin les délais déraisonnables pour grimper les échelons salariaux. « Un travailleur saisonnier peut avoir à attendre 21 ans pour accéder au septième échelon. C’est ridicule. »

« Nous avions encore du jeu et nous étions prêts à négocier, enchaîne le président du syndicat. Mais l’employeur a opté pour la méthode forte afin de nous contraindre à des miettes. Les travailleurs rejettent en bloc son offre insultante. »

« Vous pouvez être assurés de notre appui le plus total, a finalement conclu Ann Gingras. Tant et aussi longtemps qu’une nouvelle convention ne sera pas conclue à votre satisfaction, nous vous soutiendrons dans ce lock-out immonde imposé par l’employeur à la veille des Fêtes ».

À propos du syndicat

Le syndicat des employé-es de la station de ski Stoneham est affilié à la Fédération du commerce de la CSN, qui compte plus de 360 syndicats représentant environ 32 500 travailleuses et travailleurs. Il est également membre du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), qui réunit plus de 250 syndicats et 44 000 membres. La CSN regroupe pour sa part plus de 325 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant privés que publics.

L’UGICT-CGT solidaire de la lutte contre l’austérité au Québec

L’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT), de France, a écrit aux représentants de la Fédération des professionnèles de la CSN cette semaine, pour signifier leur appui solidaire à la lutte qui se mène au Québec contre l’austérité.

Voici le contenu de la lettre :

L’UGICT-CGT apporte toute sa solidarité à la Fédération des Professionnèles (CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) pour la manifestation prévue le 29 novembre prochain.

Mobilisation qui, nous le souhaitons grandement, sera massive afin de refuser et dénoncer les plans d’austérité que le nouveau gouvernement québécois tente de vous imposer.

Bien que nos situations économiques et sociales soient différentes, la France comme de nombreux autres pays de l’Union européenne est victime de politiques d’austérité depuis plusieurs années et les résultats obtenus sont fort contestables. En tout cas rien qui puisse permettre d’ériger l’austérité comme remède unique à la crise du capitalisme.

Le chômage ne cesse d’augmenter et particulièrement chez les jeunes et les seniors. Les conditions de travail des salarié-es sont de plus en plus dégradées. Notre système de protection sociale se vide de sa substance et de son système de solidarité. Notre fonction publique est mise à mal et nous constatons de plus en plus d’atteintes aux droits syndicaux.

Une délégation de l’UGICT-CGT était présente pendant les travaux du 50e anniversaire de la Fédération des professionnèles (FP-CSN) ainsi que du conseil fédéral de la FP. Elle a pu constater l’ampleur des régressions habillées du manteau de la réforme sur fond d’austérité.

Notre soutien à votre lutte renforce également les nôtres et nous conforte dans l’idée que seul un syndicalisme international est en mesure de combattre un capitalisme de plus en plus destructeur à l’égard des peuples et de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.

Marie-José Kotlicki Secrétaire général

Sophie Binet Secrétaire générale adjointe

Une vision étroite de l’accès aux services de santé et de services sociaux

Pour la CSN, une réelle réflexion sur l’enjeu primordial de l’accès aux services de santé et de services sociaux doit inclure une révision plus large du mode de rémunération des médecins que celle proposée par le ministre Barrette. Elle devrait aussi considérer l’ensemble du personnel qui joue un rôle clé dans l’accès aux services. La CSN déplore par ailleurs le fait que le ministre refuse d’indiquer sa vision globale pour l’avenir du réseau et que le projet de loi 20 porte une vision si étroite de l’accès aux services.

En effet, le paiement à l’acte ne favorise aucunement la prévention et met en place des conditions favorables au surdiagnostic qui coûte très cher au gouvernement du Québec. Cela n’est pas abordé par le projet de loi. « Un nouveau mode de rémunération permettrait d’allouer plus facilement les ressources aux endroits où elles sont davantage requises tout en s’assurant de la pertinence des soins », estime Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Il serait également opportun d’agir sur le rôle plus grand que pourrait prendre l’équipe soignante, dont les infirmières, et les autres professionnel-les de la santé, de façon à dégager les médecins qui seraient alors en mesure de prendre plus de patients, et à vraiment faciliter l’accès à la première ligne. « Comment peut-on réduire l’accès aux services à la seule disponibilité des médecins ? Une réelle première ligne passe d’abord et avant tout par de la prévention et des services sociaux de qualité, ce qui est totalement absent de ce projet de loi », explique le vice-président.

« Le projet de loi 20 laisse par ailleurs dans l’ombre la place que pourraient prendre les supercliniques promises par le Parti libéral. Le gouvernement ne nous a toujours pas indiqué si ces cliniques seraient privées ou publiques. Dans ce projet de loi, on craint que le gouvernement veuille favoriser le développement de cliniques médicales privées », affirme Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« Il est curieux de voir que le projet de loi 20 maintient un rôle pour les agences régionales dans la répartition des médecins, alors que le gouvernement prévoit leur abolition avec le projet de loi 10 », souligne par ailleurs Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles. Si ce rôle était confié plus tard aux futurs centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), il faudrait alors du personnel supplémentaire affecté à ces nouvelles tâches. Cela démontre la nécessité des services actuellement offerts dans les agences régionales. »

Manque de transparence

Malgré deux projets de loi, plusieurs aspects de la réforme globale du système de santé du ministre Barrette demeurent encore nébuleux. « Dommage que le ministre maintienne par ce projet de loi une vision si étroite de l’accès aux services de santé et de services sociaux. Cela est d’autant plus déplorable que le 9 décembre prochain, les composantes du réseau seront réunies pour une deuxième fois pour mettre de l’avant des solutions porteuses pour assurer l’avenir du réseau et un meilleur accès aux services », affirme Jean Lacharité.

La CSN estime que pour comprendre l’ensemble de l’œuvre et sa portée, le ministre Gaétan Barrette devrait mettre l’ensemble de ses intentions sur la table en vue d’une consultation globale et générale.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un simple sursis pour l’usine de Baie-Comeau ?

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) s’inquiète de la très grande fragilité de la prolongation des activités annoncée pour une des machines de l’usine de Produits forestiers Résolu (PFR) à Baie-Comeau.

Le ministre des Forêts, Laurent Lessard, a salué publiquement le maintien en production de cette machine, mais cela pourrait bien être seulement un sursis pour quelques semaines, ou alors se faire au détriment d’une autre usine de PFR.

« Les travailleurs de l’usine PFR de Clermont ont appris qu’une de leurs deux machines allait fermer pour trois semaines et que les copeaux utilisés à Clermont allaient être transférés l’usine de Baie-Comeau pendant cette période », affirme le président du Jérôme Tremblay, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses du papier de Clermont. Il est donc probable que le prolongement des activités à Baie-Comeau ne soit que temporaire, à moins que la fermeture d’une machine à Clermont soit beaucoup plus longue que ce qui a été annoncé aux employé-es.

Rappelons qu’une des deux machines de l’usine de Clermont est en partie la propriété du New York Times qui utilise habituellement le papier provenant de cette usine située près de La Malbaie. À moins d’un changement de propriété de cette machine, l’usine de Clermont doit normalement continuer ses activités pour cet important client.

« Il ne faudrait pas que PFR profite de l’appui du gouvernement pour conserver une usine dans une région, pendant que l’usine d’une autre région supprime des emplois », met en garde Alain Lampron, président de la FIM-CSN. Pour éviter ce genre de piège, ce dernier propose d’ailleurs au ministre Lessard de mettre sur pied un comité provincial de relance du secteur du papier et de la forêt, plutôt que de faire une compétition entre les régions comme PFR en a l’habitude ces dernières années. Il serait par ailleurs opportun que ce comité soit en partie composé des représentants de travailleuses et des travailleurs qui ont à cœur la pérennité des emplois dans toutes les régions forestières du Québec.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Quant à la CSN, elle représente 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Merinov victime de compressions sauvages

Le syndicat des travailleuses et des travailleurs Merinov (CSN) dénonce la plus grosse crise que traverse le centre d’innovation ainsi que ses employé-es depuis sa création en raison des compressions sauvages du gouvernement envers l’entreprise.

Les employé-es de Merinov ont appris par la direction le mardi 25 novembre que l’organisme est en proie à de sérieuses difficultés financières attribuables à des coupes et au silence du cabinet du ministre de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation. « Ces problèmes seraient dus à certaines sommes engagées qui engendrent un manque à gagner imprévu dans les budgets de Merinov de près de 800 000 $, et ce, à l’aube des fêtes », souligne le vice-président du syndicat, David Fortin.

Pour expliquer ces compressions, Merinov a eu récemment la confirmation qu’un premier montant de 250 000 $ de fonds de fonctionnement ne sera pas versé, même si le cabinet du ministre s’était engagé à le verser plus tôt dans l’année, au printemps. Plus de 550 000 $ ont déjà été engagés par Merinov sur son fonds de roulement afin de réaliser des mandats confiés par le MAPAQ, comme chaque année. « Merinov est toujours sans réponse du ministre concernant le remboursement de ces sommes », souligne aussi David Fortin.

Si Merinov ne reçoit pas le manque-à-gagner de 800 000 $, toutes les options sont envisagées par la direction concernant l’avenir de Merinov, allant de mises à pied à la fermeture complète de l’organisme sans but lucratif.

« Cette situation est directement imputable à l’immobilisme et à l’arrogance des élus au pouvoir, ainsi qu’au peu d’importance qui est accordé aux dossiers régionaux dans ce gouvernement centralisateur. Le plan d’austérité libérale qui s’en prend aux régions du Québec s’ajoute à cette incurie gouvernementale », souligne le président du Conseil central de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jacques Mimeault.

Toute la région concernée

Le syndicat dénonce cette situation. « Les employé-es sont très inquiets, car les conséquences sont sérieuses tant pour l’avenir de leur entreprise que pour l’ensemble de l’industrie des pêches et de l’aquaculture », affirme pour sa part la présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, Caroline Senneville. Celle-ci risque de perdre une expertise inestimable et une capacité d’appui et d’intervention unique en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte Nord. »

« Chaque année, Merinov génère une centaine de projets de recherche, multipliant les partenariats et les investissements par effet de levier et coordonnant la recherche et développement en pêche et aquaculture en région. C’est l’avenir de l’industrie des pêches et de l’aquaculture telle qu’on la connaît à l’heure actuelle qui est en jeu, de même qu’une centaine d’emplois spécialisés en région », enchaîne-t-elle.

« Nous joignons notre voix aux nombreux organismes et entreprises touchés par l’indifférence et l’amateurisme du gouvernement qui met en péril l’avenir des régions ainsi que le développement économique. Nous invitons les élu-es à continuer de s’élever contre la centralisation et les coupes irréfléchies et à soutenir la cause des régions, tout comme la population et nos membres le font », conclut Jacques Mimeault.

Stoneham met ses employé-es en lockout

Le syndicat des employé-es de la station de ski Stoneham (CSN) dénonce le lock-out décrété par l’employeur le 26 novembre dernier et organise la mobilisation. Très tôt jeudi, une ligne de piquetage se tenait à l’entrée de la station de ski.

« On avait encore de la marge de manœuvre pour continuer à négocier, souligne le président du syndicat, Luc Forbeaux. Mais l’employeur a décidé que les employé-es de Stoneham ne méritaient pas des conditions de travail décentes », ajoute-t-il.

La négociation achoppe principalement sur le rattrapage salarial, l’augmentation dans l’échelle salariale, le régime de retraite simplifié et la paye à la semaine. « Les syndiqué-es demandent un rattrapage en fonction de la moyenne salariale dans les autres centres de ski. Ce n’est pas exorbitant ! Mais l’employeur le refuse catégoriquement. » Le président du syndicat ajoute : « Un travailleur saisonnier peut avoir à attendre 21 ans pour accéder au dernier échelon salarial, ce n’est pas sérieux. »

Le régime de retraite simplifié n’impliquerait pour sa part aucun aménagement administratif supplémentaire pour l’employeur, puisque celui-ci pourrait simplement ajouter des participants au régime des employé-es du Mont-Sainte-Anne dont il est propriétaire.

Le syndicat convoquera très prochainement une assemblée pour inviter les membres à se prononcer sur l’offre patronale et à prendre un vote de grève.

À propos du syndicat

Le syndicat des employé-es de la station de ski Stoneham est affilié à la Fédération du commerce de la CSN, qui compte plus de 360 syndicats représentant environ 32 500 travailleuses et travailleurs. Il est également membre du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, qui réunit plus de 250 syndicats et 44 000 membres. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe pour sa part plus de 325 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

La CSN condamne les deux projets de loi n° 27 et 28 qui vont pénaliser les parents

La CSN déplore que le gouvernement aille de l’avant avec son projet de loi 28 qui consacrera, entre autres, la fin de la tarification unique et introduira la modulation des tarifs en services de garde éducatifs en fonction du revenu. Elle dénonce également le projet de loi 27 sur l’optimisation des services de garde qui pourrait avoir des impacts néfastes pour les parents. Pour la CSN, ces deux projets vont fragiliser davantage le réseau des services de garde à la petite enfance plutôt que de le renforcer.

« La décision de moduler les tarifs est inique. Elle brise le principe de solidarité à la base du programme. Les enfants sont une richesse collective et, en conséquence, un tel programme doit être assumé par l’ensemble des contribuables et non par les seuls parents utilisateurs », s’insurge Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

La CSN estime inconcevable qu’après avoir requis l’avis du Conseil du statut de la Femme sur l’impact de cette modulation de tarif, la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, n’en tienne aucun compte. Le Conseil a pourtant indiqué qu’un accroissement des écarts de revenus entre les femmes et les hommes pourrait résulter de cette mesure.

« Encore aujourd’hui, les femmes ont un salaire inférieur à celui des hommes et elles assument toujours la plus grande part des tâches domestiques. Or, ce sont elles qui risquent de rester à la maison pour s’occuper des enfants si la hausse est trop importante. En conséquence, des femmes vont s’appauvrir, perdre leur autonomie financière et diminuer leurs revenus à la retraite, tandis que des milliers d’enfants n’auront plus accès à un milieu de vie et de socialisation stimulant. Quel progrès ! », de renchérir Véronique De Sève.

La CSN dénonce par ailleurs le projet de loi 27 sur « l’optimisation des services de garde éducatifs subventionnés » qui a été déposé hier à l’Assemblée nationale. Si elle est adoptée, cette loi imposera de lourdes pénalités à tous ceux qui ne respecteraient pas à la lettre l’entente de service, et aux parents qui auraient recours à certains moyens détournés pour assurer une place pour leur enfant.

« Ce projet de loi est une insulte faite aux parents. Ce gouvernement les traite comme d’éventuels fraudeurs à placer sous haute surveillance. Au lieu de remédier au manque de places à contribution réduite et de trouver des solutions pour faciliter l’offre de services pour une fréquentation à temps partiel, la ministre de la Famille s’attaque directement aux parents. Tout cela est grotesque ! », de conclure Véronique De Sève.

La CSN réclame, par ailleurs, la tenue de consultations parlementaires sur ces deux projets de loi. Lors des consultations, elle entend faire valoir son opposition à ces projets.

À propos des services de garde et de la CSN


Quelque 10 200 travailleuses et travailleurs en centres de la petite enfance et un peu plus de 2000 responsables de service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Pour sa part, la CSN représente plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

Adoption d’une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève pour les RSG-CSN de la région Lanaudière

Depuis les deux dernières semaines, les deux syndicats représentants les responsables en service de garde (RSG) se sont affairés à convoquer leurs membres en assemblée générale. Ces derniers étaient invités à voter une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève. Cette proposition a été votée à plus de 92 % par les membres des deux syndicats affiliés à la CSN de la région de Lanaudière.

Les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux Portes du matin – CSN ont voté à plus de 94 % en faveur de la proposition et les membres du Syndicat des travailleuses de service de garde en milieu familial de Lanaudière (CPE la Chenille) ont voté à 92 % en faveur de cette même proposition. Le mandat donné par les assemblées est clair, les travailleuses veulent, entre autres, être reconnues pour leur juste part.

Par le fait même, les deux syndicats, dans un avenir rapproché, seront prêts à mettre en place des moyens de pression lourds qui pourraient aller jusqu’à la grève afin de permettre de dénouer l’impasse à la table de négociation. Plusieurs tentatives ont été portées par le comité de négociation syndical national afin de trouver une solution. Les demandes syndicales visent, notamment, la parité avec le titre d’emploi comparateur, c’est-à-dire l’éducatrice non formée à l’échelon 1 dans un centre de la petite enfance (CPE). Ce dernier avait été choisi par les représentants du ministère de la Famille ainsi que par les représentants syndicaux lors de la dernière négociation des responsables en services de garde en 2010.

Les voix de ces travailleuses se joindront à quelque 2000 responsables en service de garde (RSG), membres de syndicats affiliés à la CSN à travers le Québec, afin de mettre de l’avant des actions de visibilité qui viseront à mettre de la pression sur le ministère qui ne reconnaît que trop peu le travail effectué par ces travailleuses.

Le 19 novembre dernier, le comité de négociation syndical de la Fédération de la santé et de services sociaux (FSSS-CSN) a mis fin à la négociation en cours à la suite du constat que le ministère de la Famille n’avait aucun nouveau mandat leur permettant de dénouer l’impasse.

« Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question! », cite Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Finalement, tous les membres ont été invités à participer en grand nombre à la manifestation du 29 novembre prochain afin de combattre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement libéral.

Action de mobilisation à Boisbriand

Des militants et militantes de la FSSS ainsi que des élu-es du Conseil central des Laurentides ont occupé, le matin du 24 novembre dernier, un viaduc jonchant l’autoroute 15 en direction sud, à la hauteur de Boisbriand. Ils ont déroulé une banderole, invitant les automobilistes à participer en grand nombre à la manifestation du 29 novembre contre l’austérité.

Répondant par leurs klaxons, la population a largement signifié son inquiétude envers les effets que les coupes annoncées par le gouvernement auront sur l’accessibilité et la qualité des services à la population.

Les députés adoptent une motion à la défense de Radio-Canada

Aujourd’hui, les députés siégeant à l’Assemblée nationale du Québec ont adopté à l’unanimité une importante motion qui se porte à la défense de la Société Radio-Canada/CBC.

Le libellé de cette motion se lit comme suit :

« Que l’Assemblée nationale reconnaisse le rôle essentiel de la Société Radio-Canada en matière d’information, de contenu culturel et de divertissement destinés aux francophones du Québec et aux 2,6 millions de francophones et francophiles hors Québec ;

Que l’Assemblée nationale affirme que les compressions effectuées dans les services en français de la Société Radio-Canada suscitent une grande inquiétude au Québec et à travers le Canada ;

Que l’Assemblée nationale réitère la pertinence d’un diffuseur public francophone fort et l’importance de l’information régionale ;

Que l’Assemblée nationale presse le gouvernement fédéral d’appuyer la Société Radio-Canada dans la réalisation de son mandat et de lui fournir les moyens nécessaires afin qu’elle puisse respecter ses obligations en vertu des lois fédérales ».

« Ce nouvel appui à Radio-Canada/CBC nous arrive à un moment crucial où la population canadienne se mobilise de plus en plus pour défendre notre production et notre diffusion publique. Nous sommes heureux de l’adoption de cette motion qui réitère l’importance de cette institution primordiale pour la francophonie canadienne. À cet égard, depuis le 16 avril dernier, Tous amis de Radio-Canada revendique un moratoire sur les compressions imposées à la SRC/CBC et la création rapide d’une commission parlementaire publique sur son avenir », de souligner Jacques Létourneau, responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada.

« Le 16 novembre dernier, à la suite d’un appel lancé par Nicolas Bédard, un citoyen montréalais, nous avons participé à une manifestation qui a rassemblé 25 000 personnes inquiètes de l’avenir de notre service public. Que ce soit à l’égard de la francophonie, de la culture de toutes les communautés canadiennes, de l’accès à une information de qualité, indépendante du pouvoir politique et financier, les inquiétudes sont diverses et nous touchent toutes et tous », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Dans le cadre de la campagne Tous amis de Radio-Canada, nous avons également lancé un Livre blanc sur l’avenir de Radio-Canada/CBC. La population doit impérativement se prononcer sur un service qui lui appartient à un moment où celui-ci se fait littéralement démanteler sans son accord par une direction qui a perdu toute légitimité », de préciser Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN.

« La récente mise à mort du costumier, qui constitue un fort symbole de mémoire, a secoué bien des gens, et ce, partout au Canada. Les suppressions de postes de nos collègues devraient attirer autant l’attention que le démantèlement des services de la Société puisqu’au final, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui, tous les jours, contribuent à la qualité de tout ce qui est produit et diffusé en ondes », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des mesures extrêmement préoccupantes, estime le Front commun

Les annonces du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, en matière de réduction des effectifs et de la masse salariale de l’État entraineront une détérioration importante des services publics offerts aux citoyens et risquent de miner la capacité de l’appareil gouvernemental à répondre aux besoins de la population, estiment les porte-parole du Front commun.

« La fonction publique québécoise a été secouée depuis plusieurs années par le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, souligne Lucie Martineau, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). Faut-il rappeler à M. Coiteux les torts irréparables que ces mesures ont causés à de nombreux ministères, notamment au ministère des Transports, qui a vu son expertise en ingénierie être remplacée par le secteur privé, avec les conséquences qu’on connaît? Une réduction de 2 % des effectifs de la fonction publique ne peut qu’aggraver le recul des ministères et des organismes gouvernementaux. Ce n’est pas dans l’intérêt des Québécoises et des Québécois. »

Pour Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN responsable des négociations du secteur public, l’annonce de compressions supplémentaires de 689 millions dès l’exercice budgétaire de 2015-2016 comporte son lot d’interrogations. « M. Coiteux a précisé que la réduction de 2 % des effectifs ne s’applique pas aux réseaux de la santé et de l’éducation, du moins pour le moment. Mais des compressions additionnelles de l’ordre de 689 millions en 2015-2016 épargneront-elles ces réseaux? Nous en doutons fortement. Comment procèdera-t-il? Avec un programme de départs massifs à la retraite comme en 1997, dont le Québec ne s’est toujours pas remis encore aujourd’hui? »

Le président de la FTQ, Daniel Boyer, dénonce l’absence de dialogue de ce gouvernement avec la société civile. « Le Québec est mené par des apprentis sorciers qui se plaisent à mettre des familles à la rue en tirant sur tout ce qui bouge. Nous l’avons dit et nous le répétons : les libéraux vont trop vite en ce qui a trait au retour à l’équilibre budgétaire. En agissant de la sorte, ils mettent en péril l’économie du Québec. Le président du Conseil du trésor risque, par son approche strictement idéologique, de nous entrainer en récession, malgré les mises en garde du FMI et de l’OCDE quant aux dangers réels des mesures d’austérité tous azimuts. Il faut se donner une marge de manœuvre, se donner l’oxygène nécessaire afin de ne pas mettre en péril ce que nous avons construit au fil des ans, soit le Québec moderne. »

Pour les représentants du Front commun, il est illusoire qu’une réduction des effectifs dans l’appareil gouvernemental n’aura pas d’impact sur les services à la population. « M. Coiteux désire “rénover la maison” en sapant les fondations du modèle québécois. La population n’a jamais voté pour ça. Voilà pourquoi nous réitérons notre invitation à prendre la rue par dizaines de milliers, à Québec et à Montréal, samedi prochain pour dénoncer les politiques d’austérité mises de l’avant par le président du Conseil du trésor et ses collègues du Parti libéral », ont conclu les représentants syndicaux.

Lettre à Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux

Monsieur le ministre Gaétan Barrette,

Pour donner suite à votre déclaration lors de la clôture des travaux de la Commission parlementaire étudiant votre réforme du réseau de la santé et des services sociaux – le fameux projet de loi 10 -, selon laquelle vous n’avez rencontré personne vous demandant de reculer, nous, employé-es professionnel-les et techniciens-nes des Agences de la santé et des services sociaux, souhaitons vous rappeler notre position à ce propos. Puisque, de toute évidence, vous ne semblez pas avoir retenu les propositions lors du passage de nos représentants devant la Commission, à laquelle vous nous aviez pourtant conviés, c’est avec plaisir que nous vous offrons ici un petit rappel. Précisons tout de même que l’ensemble de notre analyse se trouve dans le mémoire Le Collectif des syndicats CSN représentants les Agences de la santé et des services sociaux, qui vous a été dûment déposé.

D’entrée de jeu, sachez que nous nous opposons complètement à votre réforme. Ce que vous proposez est précipité, voire peu réfléchi. Outre les quelques lignes directrices de votre projet de loi, la très grande majorité des questions sur l’applicabilité de votre réforme demeure sans réponse.

Soulignons tout d’abord que l’abolition du palier régional de santé n’est pas chose banale; ce palier est synonyme notamment de répartition des ressources, de connaissance territoriale et de participation citoyenne. Les professionnel-les et techniciens-nes qui y œuvrent pensent le réseau, le coordonnent, s’assurent d’une compréhension du territoire sociosanitaire et lui assurent une architecture durable et viable, même à travers les périodes de restrictions budgétaires. La perte de cette coordination régionale aura pour conséquence une perte dans les continuums de soins et dans la mise en place d’un bon nombre de corridors de services. D’autre part, prétendre que l’abolition des Agences de la santé et des services sociaux et la création des nouveaux CISSS engendreront une réduction de la structure bureaucratique est un leurre. Au contraire. Avec la création de CISSS mammouths, c’est à une augmentation de la lourdeur administrative que nous assisterons.

Par ailleurs, nous déplorons le caractère sans précédent de votre réforme qui octroie à un seul homme, vous en l’occurrence, tous les pouvoirs en matière de santé et de services sociaux ainsi que le contrôle de près de la moitié du budget du Québec. Il est de notre perception que cette réforme se fait réellement sur une base électoraliste, opportuniste et individualiste, et qu’elle permettra des économies de bouts de chandelle. En conclusion, sachez que, tout comme vous, M. Barrette, nous voyons la nécessité d’une réforme dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cependant, il est impératif que cette réforme propose une décentralisation des pouvoirs et une répartition équitable des budgets en santé, le tout, dans un esprit de collaboration et visant le bien-être du patient. Nous sommes convaincus qu’une réforme de cette ampleur doit s’articuler autour d’une réelle consultation de l’ensemble des acteurs impliqués, de près ou de loin, particulièrement les citoyens qui seront les premiers à bénéficier des impacts de cette réforme ou à en subir les méfaits. M. Barrette, nous vous demandons donc de retirer l’ensemble du PL-10.

Paul-André Aubin, Agence de la Santé et des services sociaux – Outaouais

Étienne Blanchette, Agence de la Santé et des services sociaux – Estrie

Luc Boissonneault, Agence de la Santé et des services sociaux – Saguenay

Kévin Coulombe, Agence de la Santé et des services sociaux – Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine

Jennifer Dahak, Agence de la Santé et des services sociaux – Montréal

Richard Delisle, Agence de la Santé et des services sociaux – Laurentides

Louise Lemire, Agence de la Santé et des services sociaux – Lanaudière

Marcelle Nadeau, Agence de la Santé et des services sociaux – Chaudière-Appalaches Carmen Schaefer,

Agence de la Santé et des services sociaux – Montérégie

Pierre Turgeon, Agence de la Santé et des services sociaux – Laval

Entente entérinée au Métro Sagamie

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs du métro Sagamie (Fédération du commerce-CSN) se sont prononcés, le 11 novembre 2014, à l’unanimité en faveur de l’entente de principe intervenue quatre jours plus tôt. Hier, le syndicat et l’employeur ont signé la nouvelle convention collective.

D’une durée de cinq ans, le contrat de travail de ces 40 syndiqué-es, membres du Syndicat des employé-es du Marché Métro Sagamie (CSN) prévoit des augmentations de salaire totalisant 21,3 %.

Les travailleuses et les travailleurs enregistrent également des gains aux chapitres suivants : congés sociaux, régime de retraite, instauration de congés maladie pour les salarié-es à temps partiel et l’instauration de congés reconnaissance.

Le Syndicat des employé-es du Marché Métro Sagamie fait partie de la Négociation coordonnée en alimentation de la Fédération du Commerce de la CSN, qui regroupe autour de 23 syndicats en alimentation avec une plateforme commune de revendications.

Serge Fournier, président de la Fédération du commerce, salue les gains et la détermination de ce syndicat, qui a réussi à obtenir cinq des six demandes communes.

Les syndiqué-es ont obtenu des gains au chapitre des congés reconnaissance. Désormais, un salarié qui a 20 ans d’ancienneté aura droit à une demi-journée de congé par année. Ce congé progressera d’une demi-journée par année jusqu’à un maximum de deux journées et demi, et ce, après 24 ans d’ancienneté.

La convention collective prévoit notamment des congés maladie pour les salarié-es à temps partiel, une première dans la région au niveau des magasins franchisés et peu présents dans les conventions collectives de l’alimentation. Selon les termes de la convention, un syndiqué qui travaille entre 24 et 30 heures en moyenne par semaine pourra bénéficier d’une journée de congé maladie par an et celui qui travaille en moyenne plus de 30 heures aura droit à deux congés.

Finalement, les syndiqué-es verront la cotisation de l’employeur à leur REER collectif passé de 2 % à 3 % et pour les syndiqué-es de 20 ans d’ancienneté la cotisation passera de 3 % à 4 %.

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève pour en arriver à un règlement.

 

Un rapport idéologique qui frapperait durement le Québec, dénonce la CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a qualifié d’idéologique le rapport préliminaire de la Commission de révision permanente des programmes, présenté ce matin par Lucienne Robillard, et a dit craindre pour des hausses considérables de tarifs et de taxes ainsi qu’une ouverture vers davantage de privatisation, si le gouvernement du Québec décidait de reprendre à son compte les recommandations qui y sont formulées.

« Personne n’est dupe de l’opération de relations publiques qui est en œuvre par le gouvernement de Philippe Couillard, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Il fait annoncer le pire par la Commission pour ensuite présenter un scénario de coupes moins dramatique, comme il vient de le faire avec la fin de l’universalité des services de garde. Il tentera de mieux paraître, mais au bout du compte, il s’agit de plus de 2,3 milliards de dollars de compressions qui affecteront les dépenses des citoyennes et des citoyens et, au premier chef, des familles et les services qu’ils reçoivent. »

L’objectif: démolir le modèle québécois

La CSN a déjà dénoncé la stratégie gouvernementale qui consistait à enfermer le mandat de la commission dans un objectif de récupération totale de 3,2 milliards. « Il ne s’agit absolument pas d’une opération visant à améliorer les programmes à la population, car ce serait impossible dans un tel contexte d’austérité, a poursuivi Jacques Létourneau. Le but de cet exercice est clair. Il s’agit de démanteler notre État social et de faire en sorte que le Québec devienne une province comme les autres. C’est inacceptable et nous ne le laisserons pas démolir le modèle québécois », d’affirmer Jacques Létourneau.

Diminution de services, privatisations, tarification

Au bout du compte, les propositions de la commission affecteront les budgets des familles et des citoyens tout autant que l’accessibilité et la qualité des services qu’elles reçoivent et vont confirmer la place de plus en plus grande du secteur privé dans la dispensation des services publics. La transformation du principal programme gouvernemental visant à assurer un revenu décent aux agriculteurs en un régime d’assurance particulier affecterait considérablement ces derniers. « Il est évident que les prix des denrées produites au Québec augmenteraient, a mentionné le président de la CSN. Le programme de souveraineté alimentaire, présenté par le gouvernement précédent en mai 2013, serait compromis par de telles mesures et il y a un réel danger à une plus grande ouverture aux produits provenant de l’extérieur. »

Hausse des loyers?

La réduction des transferts aux municipalités est aussi une mesure qui entrainerait nécessairement une diminution des services et une hausse de taxes et de tarifs pour compenser le manque à gagner. « Comment croire que les impôts fonciers et avec eux le coût des loyers pourraient être épargnés avec tant de coupes dans les transferts dédiés aux municipalités ? »

En outre, la commission, en recommandant de « donner les moyens aux villes de contrôler la rémunération de leurs employés », s’attaque à notre régime de relations de travail. La CSN estime qu’on doit laisser libre cours à la négociation collective pour déterminer les conditions de travail dans les municipalités.

Fin de l’universalité

Au regard des services de garde, la centrale syndicale dénonce aussi la fin de l’universalité et l’introduction d’une nouvelle formule de tarification qui s’apparente ni plus ni moins qu’à un impôt pour les familles. « Une fois de plus, on constate le biais idéologique de la commission qui favorise le secteur privé au détriment des CPE et qui souhaite établir une concurrence entre les deux secteurs, a indiqué Jacques Létourneau. On est loin d’une volonté visant à améliorer les services de garde lorsqu’on avance l’idée de hausser le ratio éducatrice/enfants, d’autant plus que la commission recommande de surseoir aux nouvelles places déjà annoncées. »

Les hausses de tarifs, une plus grande ouverture à des services privés et la fin de l’universalité qui découleraient de l’application des recommandations de ce rapport préliminaire font craindre le pire pour la suite de ses annonces concernant les autres missions de l’État, dont la santé, les services sociaux et l’éducation. La CSN estime que le gouvernement doit remiser ce rapport et envisager un large débat public sur les moyens d’assurer un financement adéquat des services publics afin qu’ils répondent aux besoins de la population.

Jacques Létourneau : « La population prend de plus en plus la mesure des effets des politiques d’austérité qui sont annoncées ou appliquées par le gouvernement du Parti libéral. Des manifestations se tiennent chaque semaine partout au Québec. Les manifestations monstres du 29 novembre, à Montréal et à Québec, seront d’autres occasions pour les gens de s’exprimer, car ils n’ont pas d’autres lieux de le faire. Le gouvernement ne pourra en faire abstraction. »

Le prix Pierre-Vadeboncoeur de la CSN décerné à Alain Deneault

C’est l’essayiste Alain Deneault, auteur de Paradis fiscaux, la filière canadienne, paru chez Écosociété, qui est cette année le lauréat du prix Pierre-Vadeboncœur. Ce prix, doté d’une bourse de 5000 $, est remis pour une quatrième année par la CSN, lors du Salon du livre de Montréal, à l’essai considéré par le jury comme le plus intéressant et le plus pertinent parmi ceux soumis par une dizaine de maisons d’édition.

Dans un texte envoyé de Bamako, au Mali, où il se trouve, Alain Deneault s’est dit heureux de recevoir le prix qui porte le nom de Vadeboncœur. « Je voudrais dire à quel point il me touche de voir un de mes travaux associés à ceux de l’essayiste qui parraine cet hommage. Pierre Vadeboncœur n’appréciait pas de manière lénifiante les principes de justice ou d’égalité, mais sous des formes instituées se présentant clairement. » Ce dernier ajoutait que « c’est une très bonne nouvelle que soit ainsi marquée la prise de conscience, que l’on souhaite large, d’un phénomène aussi préoccupant ».

De son côté, la présidente du jury, madame Claudette Carbonneau, a souligné que « l’essai de M. Deneault est le résultat d’une formidable recherche au terme de laquelle les coquins, comme aurait dit Voltaire, sont démasqués. Fruit d’un travail conduit avec la patience d’un moine, l’essai réussit à démonter les mécanismes qui permettent aux biens nantis de se soustraire à leurs responsabilités à l’égard de la société. Pierre Vadeboncoeur, dont la vie a été tout entière consacrée à poursuivre des idéaux de justice et qui a fustigé les profiteurs de verte façon, serait fier aujourd’hui de voir son nom accolé à celui d’Alain Deneault ».

C’est le secrétaire général de la CSN, M. Jean Lortie, qui a remis au représentant de la maison d’édition Écosociété la bourse de 5000 $ qui accompagne le prix Pierre-Vadeboncoeur.

Bernard Émond, Lise Payette, Roger et Jean-François Payette ont reçu ce prix lors des années précédentes.

Distribution massive de tracts devant les métros de Montréal lundi

Plus de 120 personnes prendront d’assaut les stations de métro de Montréal demain, le lundi 24 novembre, entre 6 et 9 heures, afin d’inviter la population à venir marcher le 29 novembre prochain, pour dire NON aux politiques d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard.

Les militants et militantes du Collectif Refusons l’austérité, représentant des organismes de la société civile, des associations étudiantes et des organisations syndicales, veulent ainsi sensibiliser le grand public aux enjeux que représente le démantèlement actuel de la société québécoise. De tous horizons, étudiants, parents, travailleurs et chômeurs sont inquiets des effets que les coupes annoncées chaque jour par le gouvernement auront sur l’accessibilité et la qualité des services à la population en santé et services sociaux, en l’éducation, sur l’emploi, sur les familles et sur les plus pauvres de notre société.

Manifestation Refusons l’austérité, le 29 novembre 2014, dès 13 h, simultanément à Québec et à Montréal Plusieurs personnalités publiques ont déjà pris la parole pour expliquer leurs raisons de marcher le 29 novembre prochain. Pour visionner ces vidéos, pour connaître les détails des stations de métro qui seront visitées demain et pour tous les renseignements sur la manifestation du 29 novembre, consultez le www.refusonslausterite.org.

Les premiers ministres de l’Ontario et du Québec inquiets de l’avenir de Radio-Canada

Le groupe Tous amis de Radio-Canada partage entièrement l’inquiétude formulée par les premiers ministres de l’Ontario et du Québec, Kathleen O’Day Wynne et Philippe Couillard ainsi que par la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur et le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier.

Hier, les quatre élus ont signé une déclaration dans laquelle ils s’engagent à « travailler conjointement et étroitement en matière de francophonie canadienne, notamment en : […] pressant le gouvernement fédéral d’appuyer la Société Radio-Canada dans la réalisation de son mandat qui consiste à offrir des services de radio et de télévision en français partout au Canada, de manière à refléter les besoins particuliers des francophones ».

« Au nom de Tous amis de Radio-Canada, je suis heureux de constater que nous ne sommes plus les seuls à nous préoccuper de l’avenir de la production et de la diffusion réalisées par la Société Radio-Canada. Dimanche dernier, à la suite d’un appel lancé par un citoyen de Montréal, Nicolas Bédard, 25 000 personnes toutes aussi inquiètes se sont rassemblées pour défendre notre service public. Les préoccupations de la population touchent bien entendu à la francophonie et à la culture de toutes les communautés canadiennes, mais également à l’accès à une information de qualité, indépendante du pouvoir politique et financier », de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Nous allons d’ailleurs rencontrer les ministres Meilleur et Fournier sous peu. Nous souhaitons leur faire part de nos demandes de moratoire sur les compressions imposées par la direction de CBC/Radio-Canada, et la création rapide d’une commission parlementaire publique sur son avenir. La population doit impérativement se prononcer sur l’avenir d’un service qui leur appartient à un moment où celui-ci se fait littéralement démanteler sans leur accord par une direction qui a perdu toute légitimité », de conclure le porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN). Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.