Plusieurs centaines de membres de la Coalition syndicale devant l’hôtel de ville de Sherbrooke

Ce lundi soir, plusieurs centaines de membres de la Coalition syndicale pour la libre négociation ont manifesté devant l’hôtel de ville de Sherbrooke. Ils ont interpellé l’Union des municipalités du Québec (UMQ) par l’entremise de son premier vice-président, le maire de Sherbrooke Bernard Sévigny. Ils ont notamment souligné que la question des régimes de retraite peut et doit se régler par la négociation. Ils ont martelé leur refus catégorique d’une « loi-bulldozer » qui s’attaquerait aux revenus des retraités, qui obligerait le partage des déficits à 50-50 et qui imposerait un carcan.

« Les employés municipaux du Québec sont très inquiets. Le débat sur l’avenir des régimes de retraite dérape au point où les revenus des retraités sont remis en question. Pourtant, la situation des régimes de retraite s’améliore grandement depuis deux ans. Nous pressons les maires du Québec, y compris celui de Sherbrooke, de trouver avec nous des compromis intelligents à la table de négociation. Pas besoin d’attendre une loi pour ça », a expliqué Marc Ranger, porte-parole de la Coalition. Lancée le 20 mars dernier sur le thème « La négociation, pas la confrontation! », la Coalition regroupe au total plus de 65 000 membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employé-es municipaux syndiqués du Québec. Elle s’oppose fermement à tout projet de loi qui compromettrait le droit fondamental à la libre négociation dans le dossier des régimes de retraite.

Le 21 mai, plus de 12 000 membres de la Coalition ont manifesté devant l’Assemblée nationale. Le 24 avril, plus de 2500 d’entre eux ont manifesté devant le siège social de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal. Le 15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000 délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis. Ils ont adopté à l’unanimité une résolution d’opposition à une éventuelle loi imposant des résultats « mur à mur » et bloquant la libre négociation.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Les travailleurs s’impatientent

Les cols bleus de Sainte-Thérèse ont à nouveau manifesté leur présence au conseil de ville où ils ont interpellé la mairesse concernant leur négociation qui traîne en longueur.

Alors qu’ils sont sans convention collective depuis presque trois ans, la ville multiplie les projets de toutes sortes et refuse d’entendre raison concernant certaines de leurs demandes, pourtant très légitimes. « Nous ne sommes pas contre le développement de Sainte-Thérèse, bien au contraire ! Cependant, le travail colossal que nous accomplissons dans chacun des projets de la ville doit être considéré à sa juste valeur et à ce titre, nous devrions pouvoir bénéficier de conditions de travail décentes comme la sécurité une fois la retraite venue », a lancé d’entrée de jeu le président du syndicat, Daniel Gauthier, durant l’assemblée du conseil.

Il est inconcevable, selon lui, que la ville choisisse d’évacuer ce genre de considérations alors qu’elle dispose d’un budget de 50 millions et que ce sont les employé-es de Sainte-Thérèse qui en permettent la réalisation. « Des investissements importants pour solidifier les murs de l’hôtel de ville, je veux bien, a laissé tomber la présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté. Mais il faut aussi que la ville agisse pour solidifier sa main-d’œuvre, car sans elle, rien n’est possible. »

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), est affirmatif : « La ville de Sainte-Thérèse est aussi bien de s’y faire, car nous nous manifesterons auprès d’elle et des citoyens de la ville tant qu’elle ne voudra pas discuter sérieusement avec les travailleurs. Nous irons jusqu’au bout de cette négociation, que la mairesse se le tienne pour dit. »

À propos

Le Syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse regroupe plus de 160 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides représente pour sa part 90 syndicats et environ 16 000 membres.

L’heure n’est pas aux compressions, mais au réinvestissement

Les cinq syndicats représentant le personnel enseignant et non enseignant de la Commission scolaire de Montréal reprennent le cri d’alarme lancé aujourd’hui par la CSDM et exigent que le prochain budget libéral donne lieu à un réinvestissement majeur et non pas à des compressions. Les coupes de 640 millions de dollars depuis 2006 mettent à mal le milieu scolaire. On vit une véritable dégradation des conditions d’apprentissage, des services aux élèves et de la qualité du climat de travail.

Des réalités montréalaises qui rendent inacceptable le choix des compressions

Rappelons que les écoles de la CSDM présentent des particularités qui nécessitent plus de moyens, notamment : un plus grand nombre d’élèves en difficulté, un plus grand nombre d’élèves handicapés qui proviennent de toutes les régions, un plus grand nombre d’élèves allophones, sans compter le parc immobilier le plus vieux et le plus vétuste du Québec dont huit de ses établissements scolaires sont fermées en raison d’une mauvaise qualité de l’air.

Les fonds publics à l’école publique

Les membres du personnel sont catégoriques : pour injecter les fonds nécessaires et maintenir la qualité des services à l’école publique, le gouvernement doit avoir le courage politique de réinvestir les 550 millions de dollars réservés annuellement aux écoles privées dans le réseau des écoles publiques. Sans apport additionnel pour mettre fin aux effets des compressions des dernières années et surtout au sous-investissement, la dégradation des écoles publiques se poursuivra et les générations montantes continueront d’écoper, au détriment du Québec de demain. Les exemples sont éloquents à cet effet.

Des exemples patents de dégradation

Au niveau secondaire, le nombre de périodes d’enseignement a généralement augmenté, ce qui a pour effet de diminuer le temps que le professeur peut consacrer à la récupération, à l’encadrement et aux activités étudiantes. « Soyons clairs : on compromet ainsi les conditions d’apprentissage des élèves et par conséquent, les chances de réussite et de persévérance tout au long de leur parcours scolaire », soutient Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et des professeurs de Montréal.

Les élèves présentant des difficultés d’apprentissage en feront aussi les frais. En effet, selon l’étude des besoins des établissements, il faudrait ajouter au moins 216,8 postes d’enseignants, de professionnels et d’éducateurs spécialisés pour répondre aux besoins des élèves handicapés, en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation. De plus, pour soutenir les élèves en difficulté et faire de la prévention, les écoles primaires et secondaires ont identifié un manque d’environ 62,78 postes d’enseignants-orthopédagogues. Ceux-ci doivent donc prioriser et choisir quels élèves ne recevront pas de services. « C’est aussi le cas des psychoéducateurs, qui pour certains doivent suivre jusqu’à une cinquantaine d’élèves au lieu de 25-30. Par exemple, à l’école Barthélémy-Vimont, nous sommes passés d’un ratio de 10 jours par semaine pour la psychoéducation à 3 jours par semaine. Par ailleurs, la CSDM présente un ratio d’un psychologue pour 2400 élèves, le ratio le plus faible du Québec, ce qui donne lieu à des situations aberrantes. Quand il y a enfin diagnostic, les élèves sont trop souvent sans suivi », déplore Michel Mayrand, président du Syndicat des professionnelles et des professionnels du milieu de l’éducation de Montréal, CSQ.

Les postes abolis dans ces services compromettent non seulement la réussite éducative des élèves, mais aussi le climat de travail de l’école dans lequel évolue le personnel. Ces derniers subissent de plus un alourdissement indu de leurs tâches.

C’est le cas par exemple des secrétaires d’école, qui sont appelées à s’occuper d’une panoplie d’activités essentielles au bon fonctionnement de l’école : du remplacement des enseignants au suivi des enfants absents, en passant par la gestion des budgets et des suivis administratifs ou qui doivent répondre aux appels des parents et de la direction, tout cela dans le contexte d’une augmentation très importante de la reddition de comptes. « Notre monde est épuisé, voire même outré par ces compressions qui n’en finissent plus. Quand c’est rendu qu’une école dispose d’une seule secrétaire d’école pour un établissement de 500 élèves, sans autre appui, c’est inadmissible! », s’indigne Charles Allen, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN).

Même son de cloche du côté des ouvriers spécialisés et d’entretien de la CSDM, qui voit leurs tâches confiées en sous-traitance, tel que favorisé par le gouvernement. Or, dans les faits, cette sous-traitance est loin de faire économiser la CSDM : on en fait un mantra dangereux qui met en péril la vocation publique de l’école. « Par exemple, quand on sous-traite la pose de vitres pour une école, qu’elle s’effectue pendant les heures d’enseignement et que le travail est à refaire parce que les vitres sont scellées ou mal posées, on vient de dire non à l’expertise des travailleurs de la CSDM. De plus, la commission scolaire perd des sommes importantes pour corriger des travaux mal dirigés, sans compter que les sous-traitants tiennent à peine compte du contexte scolaire dans lequel ces travaux sont faits », réprouve Normand Viau, président du Syndicat national des employées et des employés de la CSDM (CSN).

Finalement, les écoles de la CSDM, déjà caractérisées par leur vétusté, sont mal entretenues, faute de ressources dévolues pour ce faire. « Quand on demande à un concierge de s’occuper de l’entretien de 20 classes, deux fois par jour durant le même quart de travail parce que les locaux servent à la fois au service de garde, pour le dîner, et pour l’enseignement, sans compter les autres menus travaux qu’il doit faire, on frise le ridicule », se désole Sylvain Paré, président de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal-CSN. À cette tâche d’entretien quotidien des classes, s’ajoute l’entretien additionnel des locaux occupés chaque jour jusqu’à 23 h, de même que la fin de semaine, par des activités organisées par la Ville de Montréal. « Et cela, sans ajout de personnel, qui peine tout autant devant la lourdeur de la tâche tant il manque de ressources pour respecter les normes d’entretien et de sécurité pour les élèves et le personnel », rajoute Sylvain Paré.

Offrir une éducation publique de qualité, gratuite et de proximité, nécessite que l’on investisse dans ce bien commun si l’on veut favoriser la réussite de nos élèves.

Investir dans l’avenir de nos enfants, et de notre société en devenir n’est pas une dépense. Comme disait Abraham Lincoln : « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayer l’ignorance ».

Les syndicats de l’Alliance des professeures et des professeurs de Montréal, le Syndicat des professionnelles et des professionnels du milieu de l’éducation de Montréal, la CSQ, l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN), le Syndicat national des employées et des employés de la CSDM (CSN) et l’Association des concierges des écoles du district de Montréal-CSN comptent environ 16 000 personnes salariées

Le gouvernement libéral renie sa promesse

La CSN dénonce la décision du gouvernement Couillard de continuer les travaux d’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti, cet été, avant même de réaliser une étude environnementale stratégique (EES) complète.

Pas plus tard que le 4 avril en campagne électorale, Philippe Couillard disait vouloir suspendre l’entente signée par le précédent gouvernement en ce qui concerne l’exploration et une éventuelle exploitation du pétrole de schiste d’Anticosti. M. Couillard affirmait également sa volonté de s’assurer que ces ententes seraient bonnes pour le Québec de même que « sécuritaires et respectueuses de la population et de l’environnement ».

« Le gouvernement s’apprête à commettre une erreur irréparable s’il va de l’avant dès cet été avec des forages sans disposer d’une étude du BAPE sur l’ensemble de la filière des hydrocarbures », insiste Pierre Patry, trésorier et porte-parole de la CSN sur les questions environnementales. La CSN plaide donc pour un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures. Compte tenu des risques environnementaux, les seuls forages exploratoires qui devraient être réalisés devraient l’être sous la seule responsabilité de l’État et non pas par l’entreprise privée.

Rappelons que la CSN n’est pas seule à défendre l’idée d’un moratoire. Pas plus tard que le 12 mai dernier, elle se joignait à plusieurs groupes environnementaux et à des centrales syndicales pour réclamer un large débat public avant tout forage.

À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat du chantier Davie dénonce la décision insensée d’Ottawa

Le Syndicat des travailleurs du chantier Davie (CSN), la Fédération de l’Industrie manufacturière et le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches dénoncent le gouvernement fédéral pour son refus de confier la construction du brise-glace Diefenbaker au chantier de Lévis, le plus grand site naval au Canada. Il doit revoir sa décision à la lumière de l’offre récente faite par la direction du chantier Davie Canada Inc., qui respecte en tout point les besoins en matière de construction maritime. Le syndicat entend réclamer rapidement une rencontre avec la ministre fédérale Diane Finley pour obtenir des explications.

Le syndicat appuie en effet la proposition de la direction du chantier de prendre en charge la construction du navire dans des délais et à des coûts bien inférieurs à ceux du constructeur Seaspan de Vancouver. Dans un reportage diffusé mercredi, on apprenait que les coûts estimés du projet avaient presque doublé, passant de 720 millions à 1,3 milliard de dollars, sans compter que le brise-glace serait livré en 2025 plutôt qu’en 2017.

« On ne comprend vraiment pas le refus du gouvernement de considérer notre chantier pour la construction du navire », affirme Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier Davie (CSN). « Nous disposons d’une main-d’œuvre qualifiée, bénéficiant d’une expertise extraordinaire, nous avons toutes les infrastructures et les équipements utiles, dont la plus grande cale sèche au Canada. Nous avons une chance inouïe de reprendre une vitesse de croisière en matière de développement naval. Nous allons donc demander incessamment une rencontre avec la ministre des Travaux publics et des services gouvernementaux, madame Diane Finley, pour obtenir des explications et faire valoir nos compétences et notre savoir-faire industriel. »

Le syndicat estime que depuis le rachat et la relance du chantier Davie par le groupe Inocea, toutes les conditions gagnantes ont été mises en place pour assurer la bonne conduite des contrats, peu importe la dimension et l’usage des navires. Actuellement, quelque 750 travailleurs s’affairent à la production de cinq navires d’importance, dont trois bateaux de hautes technologies voués à l’exploration pétrolière en haute mer et deux traversiers pour le compte du gouvernement du Québec.

Selon Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, a lui-même reconnu tout récemment que le chantier Davie Canada avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Nous, on le dit depuis longtemps. Maintenant, il doit être conséquent et accorder le contrat à Lévis. »

La capacité du chantier Davie a d’ailleurs été soulignée par l’Association de la construction navale du Canada dans une résolution adressée au premier ministre Stephen Harper, le 30 janvier 2009. Elle recommandait alors de considérer le chantier québécois pour la construction des gros navires parmi la quarantaine envisagés, en insistant sur le meilleur rapport qualité/prix.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « C’est l’occasion pour le gouvernement fédéral de corriger l’erreur qui a été faite d’avoir accordé, en 2011, le contrat du Diefenbaker à un chantier naval dont on savait au départ qu’il serait incapable de livrer le navire dans l’échéancier établi. On a un chantier à Lévis qui a les capacités, les infrastructures et toutes les expertises nécessaires, et qui est prêt à passer immédiatement à l’action. »

Rappelons que cette démarche s’inscrit dans la politique mise de l’avant par la CSN qui est favorable à la relance de la construction navale au Québec. En mars dernier, sept propositions visant les gouvernements d’Ottawa et de Québec ont été rendues publiques avec l’objectif de permettre aux chantiers québécois de jouer un rôle à la mesure de leur capacité, tout en développant des emplois de qualité.

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) avec quelque 44 000 membres présents dans 240 syndicats regroupés sur une base régionale. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Pour en savoir plus, consultez la vidéo.

La CSN sonne l’alarme

En conférence de presse ce matin, la CSN a sonné l’alarme relativement aux nombreuses annonces récentes modifiant substantiellement l’univers médiatique québécois et canadien. « Nous assistons à des modifications importantes dans le monde des médias sans qu’il n’y ait eu de questionnement ou de débats sur ce que l’avenir nous réserve dans ce domaine. Que ce soit relativement au droit à l’information, à la diversité des voix, à la couverture, à la production et à la diffusion dans les régions, les changements actuels soulèvent plusieurs questions fondamentales qui touchent directement l’intérêt public et les fondements mêmes de la démocratie.

Alors que nous parlions encore récemment de convergence des médias, il serait peut-être plus adéquat d’utiliser l’expression ultra-convergence, une tendance qui semble vouloir prioriser l’information des grands centres au détriment des régions », de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN. Les récents développements comptent notamment, les compressions budgétaires à CBC/Radio-Canada, l’annonce de l’abandon de l’édition papier de La Presse et les changements structurels pour les autres médias propriété de Gesca, la situation financière difficile du journal Le Devoir qui l’incite à développer davantage sa plateforme numérique, les réductions des effectifs à La Presse canadienne, la précarité constante vécue par les journalistes indépendants et l’acquisition par Transcontinental des journaux hebdomadaires de Québecor Média.

« Nous travaillons étroitement avec les artisans des médias de plusieurs régions, dans presque toutes les entreprises médiatiques qui modifient actuellement leurs stratégies de déploiement. Les changements technologiques se trouvent au centre de ces mutations, ce qui influence directement la structure de ces entreprises, le contenant ainsi que le contenu de l’information diffusée. Comme nous l’avons déjà fait avec plusieurs propriétaires de médias, nous souhaitons vivement contribuer à la protection des emplois et de la couverture de l’information en région, tout en soutenant le droit du public à l’information qui les touche dans leurs communautés », de proposer Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN. « Nous devons débattre de toute urgence sur l’avenir des médias.

À la CSN, nous avons toujours été d’avis que l’information n’est pas une simple marchandise qui peut être laissée au libre marché. En ce sens, nous lançons un appel urgent aux forces vives qui soutiennent la diversité des voix, et ce, partout au Québec et au Canada », de conclure le président de la CSN.

La Fédération nationale des communications-CSN regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Jacques Létourneau réélu à la présidence de la CSN

Jacques Létourneau a été réélu par acclamation à la présidence de la Confédération des syndicats nationaux par le 64e Congrès de la CSN pour un mandat de trois ans. Les délégué-es ont aussi réélu Jean Lortie au secrétariat général, Pierre Patry à la trésorerie, Francine Lévesque à la 1ière vice-présidence et Jean Lacharité à la 2e vice-présidence. Au cours d’une élection qui s’est déroulée aujourd’hui, Véronique De Sève, actuelle secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), a été élue à la 3e vice-présidence.

Les délégué-es ont aussi adopté le budget triennal de la CSN et poursuivis les débats sur les thèmes travail et emploi ainsi que syndicalisme et rapport de force.

Fondée en 1921, la CSN regroupe près de 325 000 travailleuses et travailleurs de toutes les régions et œuvrant dans tous les secteurs d’activité.

Le Congrès se termine demain vers midi avec l’installation du comité exécutif.

La FNC s’inquiète pour l’avenir de l’information

La Fédération nationale des communications-CSN (FNC-CSN) a pris connaissance de la décision du Bureau de la concurrence relativement à l’acquisition par Transcontinental des journaux hebdomadaires de Québecor Médias. « Nous prenons acte de cette décision et nous resterons résolument à l’affût des développements qui suivront. Pour nous, la protection des emplois et de la couverture de l’information en région a été et restera toujours une priorité.

Les modèles d’affaires des médias ont peut-être changé, mais le droit de la population à l’information diversifiée demeure toujours aussi nécessaire en démocratie. Les propriétaires des entreprises médiatiques ont des responsabilités et il n’est pas question pour nous d’abdiquer nos revendications à cet égard », de déclarer Pierre Roger, président de la FNC-CSN.

La Fédération nationale des communications-CSN regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Souvent moins cher au Québec qu’en Alberta

Dans un article paru hier dans le Journal de Québec, le journaliste Pierre Couture comparait les prix de quelques vins vendus en Alberta avec les prix des produits vendus au Québec. Le syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ souhaite mettre en lumière plusieurs omissions du reportage. Les données obtenues par le syndicat contredisent fortement les conclusions du journaliste du Journal de Québec. Quand on compare le prix des produits vendus en Alberta aux meilleurs vendeurs de la SAQ, le portrait est totalement différent.

Dans une enquête menée hier dans 10 commerces de vente d’alcool albertain, nous avons constaté des écarts de prix notable certes, mais à l’avantage des consommateurs québécois. De plus, les produits appréciés par les clients de la SAQ sont très difficiles à retrouver sur les tablettes albertaines. Le choix de produits ainsi que les prix varient selon la ville et le commerçant, ce qui crée des disparités régionales. Sur les 10 commerces choisis au hasard dans différentes régions d’Alberta, nous n’avons été en mesure de retrouver les deux meilleurs vendeurs, toutes catégories confondues, le Ménage à Trois et le Brouillis Georges Duboeuf, que dans 2 magasins. Le Kim Crawford était disponible dans 3 magasins. Pour ce qui est des spiritueux, la différence est effectivement spectaculaire. La vodka, le rhum, le Bailey’s et même le Jack Daniel se vendent beaucoup plus cher en Alberta. Voici les prix avec le rajustement des taxes (seule la taxe fédérale a été comptabilisée)

L’enquête nous a permis de valider que les informations qui avaient été recueillies lors d’un recensement de 2013 étaient encore exactes. “Les comparaisons de prix qui ne tiennent pas compte des disparités régionales en Alberta et fiscales entre les deux provinces contribuent à propager une image tronquée de la réalité qui favorise les tenants de la privatisation à tout prix”, a déclaré Katia Lelièvre, présidente du SEMB-SAQ. Plusieurs études indépendantes démontrent, dont celle du Parkland Institute en 2012, l’échec du modèle albertain et ses conséquences tant sur les consommateurs, la santé publique que sur les recettes pour l’état. Le choix de ses produits et la qualité du service et le professionnalisme des employés font de la SAQ un modèle reconnu dans le monde entier dont les Québécois sont fiers. À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employé-es syndiqués CSN de Montour de Blainville déclenchent une première journée de grève

La quarantaine de syndiqué-es CSN de l’usine Montour de Blainville ont déclenché, hier, une première journée de grève.

Depuis l’échéance de la convention collective, le 15 mars dernier, six rencontres de négociation se sont tenues. La presque totalité des enjeux normatifs étant réglée, la partie syndicale avait fondé beaucoup d’espoir dans la dernière séance de négociation du 23 mai.

Rappelons que les syndiqués avaient voté à 95 % en faveur du déclenchement d’une grève générale illimitée le 11 mai dernier. En conséquence, la partie syndicale croyait fermement que l’employeur avait saisi le sérieux de la démarche syndicale et que son offre monétaire prendrait en compte cette volonté collective.

« Cette offre, tant attendue, est nettement insuffisante et demeure à des lunes des attentes de nos membres et en deçà de la capacité de payer de l’employeur. C’est, pour nous, une énorme déception. L’employeur ne nous prend pas au sérieux. Il sous-estime nettement la détermination de nos membres », souligne le président du syndicat, Frédérik Bleau.

Rappelons aussi que les enjeux syndicaux sont essentiellement liés aux augmentations générales des salaires, à la bonification de la retraite, ainsi qu’aux régimes de congés et de vacances annuelles et à la durée de la convention collective.

Les négociations se tiennent dans un contexte où le niveau de productivité et la qualité de la production assurent à l’entreprise des produits prisés par ses nombreux clients. L’employeur envisage officiellement, à court terme, l’élargissement de sa gamme de produits offerts sur le marché. En conséquence, des projets d’agrandissement de l’usine de Blainville sont actuellement sur la planche à dessin. La rentabilité de cette entreprise n’est donc aucunement en jeu.

« Nous réitérons que le succès de cette entreprise est, en grande partie, lié au fait que nos membres offrent une prestation de travail exemplaire et de qualité. Nous estimons avoir contribué significativement à cette prospérité économique et nous demandons simplement notre juste part », précise Monsieur Bleau.

Nettement insatisfaits du déroulement de la négociation et devant le peu de considération de l’employeur envers la détermination exprimée par 95 % des membres du syndicat, ces derniers ont pris la décision d’exercer une première journée de grève ce 26 mai.

Le Syndicat des employés de la Cie Montour – CSN représente tout près d’une quarantaine de salarié-es à l’emploi de Montour Ltée, une compagnie située sur le boulevard Michèle-Bohec à Blainville et spécialisée dans la production d’assaisonnements, d’épices, de sauces, de soupes, de bouillons et de consommés. Le Syndicat est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC) et au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides CSN (CCSNL).

La CSN demande l’accès pour tous

Du 25 au 31 mai, 2014 se déroulera la Semaine des services de garde en petite enfance, alors que continue de planer sur le réseau et sur les familles québécoises la possibilité que soit suspendue l’attribution de nouvelles places à contribution réduite pour les années à venir.

La vice-présidente de la CSN, Denise Boucher, invite d’ailleurs la nouvelle ministre de la Famille, Francine Charbonneau, à abandonner cette idée et à s’assurer plutôt d’ouvrir davantage de places en centres de la petite enfance (CPE) et auprès des responsables d’un service de garde en milieu familial reconnues (RSG). « Il est primordial que chaque enfant de chaque famille québécoise ait accès à ces services, précise-t-elle. Pour cette raison, le gouvernement doit geler les tarifs et opter pour la gratuité pour les familles à faible revenu », ajoute-t-elle. Une augmentation de la contribution des parents risque d’affecter plusieurs familles, une indexation n’est donc pas à privilégier.

Denise Boucher souligne aussi que les services de garde en petite enfance favorisent la conciliation famille-travail. « Grâce à ce réseau, de nombreuses femmes ont pu rejoindre le marché du travail. Les familles peuvent ainsi améliorer leurs conditions de vie et profiter de mesures qui assurent un certain équilibre. »

Rappelons qu’en permettant à plus de femmes de travailler, les services de garde ont contribué à améliorer l’économie. Selon une étude de l’économiste Pierre Fortin, ils rapportent plus au gouvernement qu’ils n’en coûtent (1,05 $ pour chaque dollar investi).

De son côté, le vice-président du secteur privé de la Fédération de la santé et des services sociaux FSSS-CSN, Dany Lacasse, insiste : « Les éducatrices, les RSG et les autres intervenantes et intervenants en service de garde sont les piliers du réseau et leur travail doit être reconnu à sa juste valeur. Leur professionnalisme assure aux enfants des services éducatifs de qualité qui développent leur plein potentiel. À ce titre, elles doivent pouvoir bénéficier de bonnes conditions de travail qui prennent en compte leur expertise », souligne-t-il.

À propos La CSN représente la grande majorité des travailleuses et des travailleurs œuvrant en centre de la petite enfance, de même que près de 2000 responsables en services de garde. Elles sont regroupées à la (FSSS-CSN). Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le 64e Congrès de la CSN s’ouvre ce lundi !

Le 64e Congrès de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’ouvre lundi prochain au Centre des congrès de Québec où, jusqu’au 30 mai, quelque 2400 délégué-es syndicaux débattront des orientations de la centrale pour les trois prochaines années, adopteront le budget de la CSN et procéderont à l’élection du comité exécutif. Les personnes qui veulent suivre les activités du congrès sont invitées à s’abonner à l’infolettre qui, tous les matins, sera envoyée avec les informations, les nouvelles, les capsules vidéos et le Quotidien du congrès.

« Il s’agit d’un exercice démocratique majeur pour notre mouvement, de déclarer le président de la CSN, Jacques Létourneau. Il permet aux délégué-es de nos quelque 2000 syndicats de prendre la parole et de déterminer les priorités de la CSN pour les trois prochaines années. Au cours de cette semaine, des hommes et des femmes de partout au Québec, provenant de tous les secteurs d’activité, de métiers et de professions diverses, se côtoieront et interviendront sur des enjeux qui confrontent les travailleuses et les travailleurs syndiqués ou non syndiqués, mais aussi la population en général. »

Le congrès triennal de la CSN se déroule dans un contexte où le syndicalisme, au Québec et ailleurs au Canada, est attaqué jusque dans sa légitimité par certains qui souhaiteraient faire reculer les droits des travailleuses et des travailleurs afin que soient mieux servis les intérêts du patronat. En outre, les politiques d’austérité ont toujours le vent dans les voiles au Parlement et à l’Assemblée nationale.

À Ottawa, des projets de loi antisyndicaux sont adoptés alors que le gouvernement Harper sabre les programmes sociaux, comme l’assurance-emploi, et s’attaque au mandat du seul grand diffuseur public, Radio-Canada. Au Québec, le nouveau gouvernement libéral a été clair sur ses objectifs de rationalisation, sans compter l’annonce du gel des embauches chez les employé-es de l’État.

Changer les choses

« Les propositions soumises au congrès de la CSN visent à renouveler le syndicalisme et à renforcer l’action syndicale pour que les choses changent dans notre société », de poursuivre Jacques Létourneau. Deux grands thèmes seront abordés. Le premier est le travail et l’emploi, où les délégué-es se pencheront sur la sécurité du revenu tout au long de la vie, la sous-traitance, la qualité du travail et l’intervention syndicale en environnement dans les milieux de travail. Au cours des dernières années, plus de 160 000 emplois dans le secteur manufacturier ont été perdus au Québec. Il s’agit d’emplois généralement syndiqués et bien rémunérés qui ont cédé leur place à des emplois atypiques et précaires.

Cette précarisation est loin d’être le fruit du hasard. Elle résulte des stratégies des patrons et des gouvernements pour réduire les coûts salariaux et flexibiliser le marché du travail. « Nous souhaitons engager nos membres aux côtés de nos alliés naturels pour améliorer aussi les conditions de travail des plus vulnérables, ceux qui, en raison de la précarité et du caractère de leur emploi, peuvent très difficilement se syndiquer », d’expliquer le président de la CSN. On parle ici du relèvement des normes du travail, d’un encadrement des conditions de travail des travailleuses domestiques, d’un accès à la protection sociale, peu importe le statut d’emploi et d’une amélioration de la réglementation des agences de placement.

Syndicalisme et rapport de force

Les délégué-es délibéreront aussi sur le thème syndicalisme et rapport de force. Ils traiteront de moyens pour contrer les attaques antisyndicales, notamment par des alliances avec des organisations progressistes au Canada et au Québec, pour améliorer le rapport de force en négociation, pour moderniser les dispositions anti-briseurs de grève dans le Code du travail, pour prendre l’offensive afin de syndiquer les travailleuses et les travailleurs œuvrant dans le secteur privé, mais aussi celles et ceux détenant un emploi précaire.

Un projet pilote sera notamment proposé afin de regrouper sur une base individuelle des travailleuses et des travailleurs qui ne sont pas syndiqués et qui peuvent difficilement l’être.

En outre, des invités provenant d’organisations syndicales d’Europe, des États-Unis et d’Amérique latine prendront part au congrès. Les délégué-s doivent aussi élire le comité exécutif de la CSN pour le prochain mandat de trois ans.

Programme du 64e Congrès de la CSN

Lundi 26 mai

13 h : Ouverture officielle du 64e Congrès de la CSN par le président, Jacques Létourneau • Mot de bienvenue de la présidente du Conseil central de Québec-Chaudières-Appalaches (CSN), Ann Gingras • Présentation du rapport du comité exécutif de la CSN • Intervention de Daniel Boyer, président de la FTQ • Intervention de Louise Chabot, présidente de la CSQ

16 h : Interventions de Jean-Claude Germain, historien, dramaturge et auteur, et de Miriam Fahmy, directrice, recherche et publications à l’Institut du Nouveau Monde

• Rétrospective des luttes des syndicats de la CSN pour la période 2011-2014

Mardi 27 mai 8 h 30 : Table-ronde sur le thème travail et emploi : Carole Henry, porte-parole d’Au bas de l’échelle, Geneviève Baril-Gingras, professeure au Département des relations industrielles de l’Université Laval, Christian Simard, directeur général de Nature Québec

14 h 30 : États financiers 2011-2014

Mercredi 28 mai

8 h 30 : Table-ronde sur le thème du syndicalisme et rapport de force : François Morin, vice-président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN), Marc Maltais, ex-président de la section locale 9490 du Syndicat des Métallos (Rio Tinto Alcan-Alma), Mélanie Laroche, professeure à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal

14 h 30 : Séance plénière • Mises en candidature officielles au comité exécutif de la CSN

16 h 30 : Débats sur les propositions du congrès

Jeudi 29 mai

8 h 30 : Prévisions budgétaires 2014-2017 • Débats sur les propositions du congrès

12 h 30 : Élections au comité exécutif

14 h 30 : Débats sur les propositions du congrès • Rapport du président des élections

16 h 10 Intervention de Rafael Freire Neto, secrétaire, politiques économiques et développement durable de la Confédération syndicale des travailleurs et travailleuses des Amériques (CSA)

17 h : Débats sur les propositions du congrès

Vendredi 30 mai

9 h : Propositions des organisations affiliées • Débats sur les propositions du congrès

11 h 45 Installation des membres du comité exécutif de la CSN

12 h 30 Remerciements et clôture du congrès

La Coalition syndicale se manifeste aux assises de l’UMQ

Ce jeudi matin, plus de 250 membres de l’Outaouais de la Coalition syndicale pour la libre négociation ont manifesté à l’ouverture des assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Ils demandent aux élus municipaux du Québec de régler les défis des régimes de retraite par la négociation, sans attendre l’adoption éventuelle d’une loi à l’Assemblée nationale. Rassemblés devant le Centre des congrès du Hilton Lac-Leamy, ils ont clamé haut et fort qu’une telle « loi-bulldozer » sur les régimes de retraite serait nuisible, notamment si elle touche aux déficits passés et aux revenus des retraités.

« Nous sommes particulièrement choqués des signaux lancés par quelques maires et le gouvernement sur la question des déficits passés. Revenir sur le passé, c’est une attaque frontale contre les retraités, c’est renier les signatures et les ententes, c’est changer les règles du jeu rétroactivement », a martelé Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Les employés municipaux n’accepteront pas un tel carcan. Les efforts supplémentaires qu’ils acceptent de faire dans de multiples ententes donnent de l’oxygène aux régimes, de même que les très bons rendements des dernières années », a rappelé Marc Ranger.

Les dirigeants de la Coalition participent aux assises de l’UMQ le jeudi 22 et le vendredi 23 mai pour discuter avec les maires de l’importance de miser sur la négociation pour trouver rapidement des solutions innovatrices et sur mesure.

Lancée le 20 mars dernier sur le thème « La négociation, pas la confrontation! », la Coalition regroupe au total plus de 65 000 membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Elle s’oppose catégoriquement à tout projet de loi qui compromettrait le droit fondamental à la libre négociation dans le dossier des régimes de retraite.

Le 21 mai, plus de 12 000 membres de la Coalition ont manifesté devant l’Assemblée nationale. Le 24 avril, plus de 2500 d’entre eux ont manifesté devant le siège social de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal. Le 15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000 délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis. Ils ont adopté à l’unanimité une résolution d’opposition à une éventuelle « loi-bulldozer » imposant des résultats « mur à mur » et bloquant la libre négociation.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des organismes communautaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSN) accueille un deuxième groupe dans ses rangs

C’est avec enthousiasme que la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) saluent l’arrivée d’un deuxième groupe de travailleuses et de travailleurs au sein du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des organismes communautaires du Saguenay – Lac-Saint-Jean (STTOC-CSN) en moins de deux semaines. En effet, mardi, les salarié-es de l’organisme Portes ouvertes sur le Lac ont déposé une demande en accréditation syndicale à la Commission des relations de travail du Québec afin de se donner un syndicat CSN.

«Les réactions des travailleuses et travailleurs dans le milieu communautaire suite à l’annonce de la création du STTOC-CSN en début de semaine dernière ne se sont pas laissées attendre ! La volonté de ce nouveau groupe de se donner un syndicat CSN vient démontrer que l’appel de ce syndicat régional a été entendu et que des besoins sont partagés dans ce milieu. Selon nous, cette mobilisation risque de faire boule de neige au Saguenay-Lac-Saint-Jean!» déclare Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac Saint-Jean – CSN.

Reconnaissance de leur travail au quotidien, augmentation du financement à la mission de l’organisme pour améliorer les activités et leurs conditions de travail et l’uniformisation des ententes de travail par la négociation d’une convention collective ne sont là que quelques exemples des besoins exprimés et partagés par les travailleuses et travailleurs des deux groupes actuellement membres du STTOC-CSN. Pour ces gens qui travaillent tous les jours à soutenir des personnes qui vivent des difficultés, par exemple dans ce cas précis à Portes ouvertes sur le Lac les personnes immigrantes, il n’est pas nécessairement naturel pour eux de revendiquer une amélioration de leur propre condition de vie.

«Nous espérons que le geste posé par maintenant une vingtaine de travailleuses et de travailleurs du milieu communautaire qui ont rejoint les rangs du STTOC-CSN viendra briser la glace. Il n’y a rien de mal à exiger des conditions de travail décentes et à vouloir sortir de la précarité! Nous ne devons pas nous sentir mal à l’aise de le faire! Au final, c’est la mission de votre organisme qui en sortira gagnante, car avec des préoccupations en moins, vous serez dans de meilleures conditions pour réaliser votre travail !» conclut Gaston Langevin, vice-président régional de la FSSS-CSN.

À propos de la CSN et de la FSSS-CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des organismes communautaires du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), laquelle représente près de 130 000 membres au Québec. Il est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean, qui regroupe plus de 160 syndicats et compte 16 000 membres dans la région. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs provenant de tous les secteurs d’activité.

Un discours sans surprise qui maintient le cap sur l’austérité, dit la CSN

« Ce n’est pas en changeant les mots que le premier ministre réussira à changer le sens des politiques d’austérité, a réagi le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, au discours inaugural prononcé par le premier ministre Couillard, aujourd’hui. N’ayons pas peur des mots, il s’agit d’un discours sans réelle surprise, qui maintient plus que jamais le cap sur l’austérité et les compressions dans les services publics et les programmes sociaux. »

Selon le porte-parole de la CSN : « Où nous ont conduit 20 ans de tentatives pour atteindre le déficit zéro, sinon à réduire le rôle de l’État dans sa mission à offrir des services et des programmes qui répondent aux besoins de sa population, des économies régionales ? »

Commission sur la fiscalité

La CSN demande au premier ministre que la commission sur la fiscalité soit publique. La population et les groupes de la société civile doivent pouvoir y participer. « L’étude des questions qui concernent la fiscalité, le financement des services et des programmes sociaux ne doit pas être laissée qu’à des pseudo-experts, a poursuivi Jacques Létourneau. En outre, nous ne sommes pas d’accord avec les buts que poursuit le premier ministre avec cette commission : la finalité des politiques fiscales doit plutôt permettre un financement adéquat des services et une juste redistribution de la richesse. Nous voulons y être entendus. » Négociation du secteur public

Le premier ministre Couillard dit vouloir prôner de nouvelles façons de faire dans les négociations qui commenceront l’automne prochain avec le Front commun pour le renouvellement des conventions collectives dans le secteur public. « Il parle d’un partage des bénéfices, une vision qui cache cette idée que les travailleuses et les travailleurs qui dispensent les services à la population doivent être plus productifs pour obtenir des hausses salariales, a mentionné Jacques Létourneau. Mais un hôpital ou une école, ce n’est pas une chaîne de montage. On devrait plutôt considérer la réalité que les employé-es de l’État sont surchargés, en raison de toutes ces années d’austérité et de sous-financement, causant de graves problèmes de santé sur les plans physique et psychologique. Comment peut-il croire qu’en augmentant la cadence, les services seront mieux donnés ? »

La CSN salue tout de même la poursuite de la lutte aux changements climatiques, celle de l’électrification des transports et la relance de l’industrie navale. Mais le retour à la construction des minicentrales électriques est vraiment un non-sens, en particulier sur le plan environnemental.

Plus de 10 000 manifestants devant l’Assemblée nationale

Ce mercredi, plus de 10 000 membres de la Coalition syndicale pour la libre négociation ont manifesté devant l’Assemblée nationale. Ils ont clamé que « la négociation, ça marche » et qu’ils souhaitent « la négociation, pas la confrontation! » Leur but est de convaincre le gouvernement du Québec de protéger le processus de négociation dans le dossier des régimes de retraite des employés municipaux. Ces cols blancs, cols bleus, policiers, pompiers, professionnels et employés de sociétés de transport soulignent que leurs syndicats font leurs devoirs et que la négociation donne des résultats probants.

« Les membres de la Coalition se sont déplacés en très grand nombre de partout au Québec pour lancer un message très clair au premier ministre Couillard et au ministre Moreau : laissez-nous négocier, nous livrons la marchandise, nous trouvons des solutions sur mesure. Un carcan législatif, que ce soit sur le service passé ou encore sur le partage de déficits passés et futurs, fausserait les négociations et nuirait aux relations de travail », a souligné Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Les syndicats du monde municipal sont extrêmement actifs et responsables dans le dossier des régimes de retraite. Ils en font la preuve toutes les semaines. Par exemple, pas plus tard que samedi dernier, les cols bleus de la Ville de Québec ont consenti à des efforts importants pour solidifier leur régime. Il n’y a aucun besoin de sortir un bulldozer législatif puisque la négociation porte fruit, même avec la Ville de Québec! », de mentionner Marc Ranger.

Lancée le 20 mars dernier sur le thème « La négociation, pas la confrontation! », la Coalition regroupe au total plus de 65 000 membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employé-es municipaux syndiqués du Québec. Elle s’oppose catégoriquement à tout projet de loi qui compromettrait le droit fondamental à la libre négociation dans le dossier des régimes de retraite.

Le 15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000 délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis. Ils ont adopté à l’unanimité une résolution d’opposition à une éventuelle « loi-bulldozer » imposant des résultats « mur à mur » et bloquant la libre négociation. Le 24 avril, plus de 2500 membres de la Coalition ont manifesté devant le siège social de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Les syndicats œuvreront à la survie des médias régionaux

Les syndicats représentant les salarié-es des quotidiens Le Soleil (Québec), La Tribune (Sherbrooke), Le Nouvelliste (Trois-Rivières), Le Droit (Ottawa), Le Quotidien (Saguenay) et La Voix de l’Est (Granby) rencontraient hier la haute direction de Gesca afin de faire le point sur la situation actuelle des journaux régionaux du groupe de presse, propriété de Power Corporation.

Bien que la rencontre se soit déroulée dans un climat d’ouverture et qu’elle ait permis de riches discussions, de nombreuses incertitudes persistent quant au devenir des journaux régionaux de Gesca. Dans l’esprit de la direction de l’entreprise, il paraît clair à ce stade que la survie de ces six quotidiens passe par leur intégration à la plateforme numérique La Presse+.

La Fédération nationale des communications de la CSN et le syndicat Unifor, affilié à la FTQ, représentent actuellement les quelque 600 travailleuses et travailleurs de ces journaux, répartis à travers le Québec. Les deux organisations ont réaffirmé leur intention ferme d’œuvrer à la défense des intérêts de leurs membres. Pour toutes les présidences des syndicats qui étaient réunies, il apparaît clair qu’un projet d’intégration serait un passage difficile, voire douloureux. Toutefois, elles ont réitéré leur volonté à se montrer flexibles et ouvertes dans les discussions devant mener à la survie de leurs médias dans leurs régions.

Les syndiqués votent la grève illimitée

Plus d’une centaine de syndiqués des deux sections du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Renaud -CSN étaient réunis, en assemblée générale, dans la soirée du 15 mai dernier.

Une offre salariale honteuse et provocante

Le jour même de la tenue de cette importante assemblée générale, les parties se rencontraient au ministère du Travail pour poursuivre les négociations. À cette occasion, l’employeur s’était engagé à déposer ses offres monétaires à la partie syndicale. Une offre que la partie syndicale qualifie de honteuse et provocante dans les circonstances.

« C’est une offre qui reflète le grand mépris de Renaud à notre égard. Depuis le début de la négociation, nous avons été très clairs avec lui. C’est fini l’exploitation. Son offre nous maintient à un niveau de rémunération sous le salaire minimum. Il n’a rien compris. On n’est plus dans les années quarante. Ce n’est pas par charité chrétienne qu’on travaille chez Renaud. C’est pour gagner nos vies, dans le respect, avec des salaires équitables et des conditions de travail décentes», souligne le président du syndicat, Michel Laurin.

C’est la façon archaïque et illégale de Renaud de payer ses employés qui est en cause. Un système qui lui permet de sous-payer ses employés et d’exiger d’eux du temps de travail bénévole. C’est toute la structure de rémunération qui est en cause et Renaud refuse toujours de l’adresser.

Le Groupe Renaud ne paie pas ses employés pour une bonne partie des heures que ces derniers exécutent. Les inspections mécaniques avant départ, exigées par la loi, en sont un exemple parmi toute une panoplie d’aberrations, d’iniquités et d’injustices dans la structure de rémunération.

Renaud choisit la voie de l’affrontement

En 2012, au moment où le syndicat a changé d’allégeance syndicale et que ce dernier a choisi d’être représenté par la CSN, un grief collectif a été déposé en vertu de la Loi sur les normes du travail pour assurer, d’une part, la rémunération de toutes les heures travaillées et, d’autre part, pour ramener le taux horaire des salaires au salaire minimum. Les parties ont convenu d’un commun accord de mettre le dossier en veilleuse, espérant ainsi donner une chance à la négociation.

Le conseiller syndical CSN au dossier, Martin Bourgeois, est d’avis que Renaud s’est servi, manifestement, de l’indulgence de la partie syndicale pour retarder volontairement le processus d’arbitrage. Il déclare : « Son offre monétaire nous confirme qu’il n’a jamais eu l’intention de régler la base de rémunération de toutes les heures travaillées. Avec une telle offre, on constate que la voie de la négociation n’est peut-être plus la seule façon appropriée pour l’employeur de, minimalement, se conformer à la loi et respecter ses employés. En plus du déclenchement de la grève et de la poursuite des négociations, on analyse présentement, avec le syndicat, la possibilité de demander à un arbitre de statuer sur la cause. Des centaines de milliers de dollars sont en jeu dans ce dossier et la Commission des normes du travail nous a déjà donné raison sur l’interprétation du litige. »

Frustrée, voire même insultée par la teneur de l’offre de l’employeur, l’assemblée générale a rejeté celle-ci dans une proportion de 93 %. En conséquence, le syndicat a obtenu, de cette même assemblée, un mandat pour déclencher la grève générale illimitée au moment jugé opportun. 85 % des membres ont voté en faveur de la grève.

« Nous sommes désolés pour les inconvénients que causera un conflit de travail à notre clientèle, mais nous croyons que notre lutte contre l’exploitation et l’octroi de conditions de travail décentes est tout à fait légitime et que les parents comprendront que nous avons épuisé toutes les autres alternatives pour faire entendre raison à Renaud », souligne le président du syndicat.

L’assemblée générale a réitéré son intention d’en arriver à une entente avant la fin de l’année scolaire en cours. Le syndicat compte bien maintenir le cap sur cet objectif avec tous les moyens maintenant à sa disposition.

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Renaud – CSN oeuvrent auprès des clientèles des commissions scolaires de la Seigneurie-des-Milles-îles et de celle de Sir-Wilfrid-Laurier. Le syndicat représente plus d’une centaine de conductrices et conducteurs de berlines en transport scolaire du Groupe Renaud. Celui-ci est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP) et au Conseil central des Laurentides CSN.

La CSN participe au 3e Congrès mondial de la Confédération syndicale internationale

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) participera au 3e Congrès de la Confédération syndicale internationale (CSI) qui s’ouvre aujourd’hui à Berlin et qui se poursuivra jusqu’au 23 mai sur le thème Renforcer le pouvoir des travailleurs.

La CSN y sera représentée par sa vice-présidente Denise Boucher. Elle sera accompagnée de la secrétaire générale de la Fédération nationale des communications (CSN), Pascale Saint-Onge, du président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CSN), Donald Rheault, du secrétaire général et trésorier de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (CSN), Jean Murdock, de Mathieu Lafleur, du comité national des jeunes de la CSN, et de Nathalie Guay, responsable des relations internationales et adjointe au comité exécutif de la CSN.

Sur le thème Renforcer le pouvoir des travailleurs, les quelque 1500 syndicalistes provenant de 161 pays discuteront de la syndicalisation de plus de 20 millions de travailleurs et de travailleuses dans le monde, de la lutte aux changements climatiques, de la création d’emplois et de développement durable. Il sera aussi question de l’état des droits de la personne et syndicaux sur la planète.

Des travailleuses et des travailleurs présenteront des témoignages sur l’économie informelle et la discrimination et des tables rondes seront tenues sur les droits des peuples autochtones et des travailleuses domestiques. Un nouvel index mondial des violations des droits des travailleuses et des travailleurs sera publié sur la base de celles enregistrées en 2013 et en 2014. Le congrès de la CSI adoptera aussi un plan d’action, décidé par les 325 centrales syndicales nationales, dont la CSN, qui constituera la base de son programme de travail quadriennal.

Ce 3e Congrès se déroule dans un contexte mondial où les conflits sont très nombreux, notamment en Centrafrique et au Soudan, et où règnent les politiques d’austérité partout sur la planète, y compris au Québec et au Canada. Lors du congrès précédent, en 2010, le printemps arabe était à la veille de se déclencher.

Les délibérations sont diffusées en direct sur http://congress2014.ituc-csi.org/live-stream-64. La vice-présidente de la CSN interviendra à 16 h 10, heure de Berlin, mardi (10 h 10, heure de Montréal).

La cérémonie d’ouverture est à 14 h 30, cet après-midi, avec l’allocution du président de la CSI, Michael Sommers.

Visionnez le documentaire sur les conditions de vie dans les camps de travail au Qatar et celui intitulé Un travail décent, une vie décente au Guatemala.

La CSN est affiliée à la CSI depuis sa création en 2006, alors qu’elle participait à sa fondation. Elle tient son propre congrès triennal du 26 au 30 mai à Québec, où sont attendus quelque 2300 délégué-es syndicaux qui détermineront les priorités de la centrale pour les trois prochaines années, en plus d’élire les membres de son comité exécutif.

À propos de la CSN Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN se joint à l’événement

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) se joint à la première édition du Festival pour la paix en Palestine qui se tient à Montréal ce dimanche 18 mai. L’événement est également appuyé par le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la CSN-Construction.

Le festival a pour but de promouvoir la paix au Moyen-Orient et de faire découvrir la culture palestinienne. Des activités culturelles, festives et des discours ponctueront le rassemblement. Mentionnons que ce festival veut également souligner la Nakba, c’est-à-dire l’exode forcé en 1948 de 750 000 à 800 000 Palestiniens qui ont été dépossédés de leurs terres.

La CSN se réjouit de cette initiative. Jean Lacharité, vice-président de la CSN, prendra la parole au cours du rassemblement. « J’arrive d’un séjour en Palestine », indique-t-il. « J’ai pu constater les conséquences dévastatrices de la violation systématique des droits humains et de l’occupation, condamnant des milliers de personnes à des conditions de vie extrêmement difficiles dans les camps de réfugiés. »

M. Lacharité appelle au respect des conventions internationales de l’ONU au sujet de la Palestine. Il demande au gouvernement canadien de faire pression auprès d’Israël pour qu’il respecte les résolutions de l’ONU et le droit international appelant, entre autres, au droit de retour des réfugiés, à la fin de l’occupation et de la colonisation.

« La CSN considère que la tenue de ce festival culturel à Montréal est essentielle pour mieux faire connaître les impacts du conflit qui perdure depuis 66 ans, mais aussi pour découvrir la richesse de la culture de ce peuple qui lutte pour sa survie et mène au quotidien un combat pour le respect de ses droits », conclut le vice-président.

Profil de la CSN

La CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.