Les enjeux de santé mentale mis en lumière

Du 15 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Depuis plusieurs années, le Conseil central de Lanaudière­­–CSN (CCL–CSN) profite de l’occasion pour soulever des enjeux de santé et de sécurité propres à un type d’emploi présent sur son territoire. Cette année, l’accent est mis sur le travail des premiers répondants.

« Dans notre région, nous avons plusieurs centaines de femmes et d’hommes qui, dans le cadre de leur travail, interviennent quotidiennement lors d’événements graves. Que ce soit à titre de paramédic ou d’agente et agent correctionnel à l’Établissement Joliette, ces premiers répondants vivent des situations extrêmes qui peuvent avoir des répercussions importantes sur leur santé, particulièrement leur santé mentale », lance Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Afin de faciliter l’accès à des ressources spécialisées pour les travailleuses et les travailleurs de première ligne, les paramédics du Québec ont développé, depuis juin 2015, un partenariat avec La Vigile, une maison d’accueil avec des programmes d’aide particuliers pour les personnes qui portent l’uniforme. Daniel Bourbonnais, vice-président du syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière–CSN, croit que le grand nombre de paramédics qui recourent aux services de La Vigile envoie un message clair. « Notre travail c’est d’intervenir rapidement et efficacement lors de situations d’urgence. Les événements traumatisants auxquels nous sommes confrontés de façon répétée causent très souvent de la souffrance psychologique et c’est le devoir du gouvernement de se préoccuper de la santé de ses employé-es ».

C’est d’ailleurs dans le but d’obtenir une législation québécoise pour la reconnaissance du trouble de stress post-traumatique (TSPT) chez les premiers répondants que le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) a lancé, le 26 septembre dernier, le court-métrage percutant Travailler au bord du gouffre, qui présente la violente réalité dans laquelle évoluent les agentes et agents correctionnels. Ce court-métrage est un des outils utilisés par UCCO-SACC-CSN dans le cadre d’une campagne plus large pour demander aux gouvernements fédéral et provincial de prendre leurs responsabilités vis-à-vis de la santé de tous les travailleurs et les travailleuses de la sécurité publique. « Les dernières données de l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique indiquent que près de 30 % des agentes et agents correctionnels développeront un TSPT. Ce chiffre alarmant nous commande de trouver rapidement des solutions concrètes, autant du côté de la prévention que du diagnostic et des traitements », affirme Frédérick Lebeau, président régional du Québec pour UCCO-SACC-CSN.

Lebeau tient aussi à souligner que les législations diffèrent grandement d’une province à l’autre quant à la présomption de stress opérationnel pour les premiers répondants, ce qui entraîne une grave iniquité de traitement pour les agents correctionnels à travers le Canada, particulièrement au Québec, où aucune mesure en ce sens n’existe dans le cadre législatif actuel.

Dans le cadre de cette semaine de sensibilisation, le Conseil central de Lanaudière–CSN (CCL–CSN) invite tous ses syndicats affiliés à tenir une activité sous le thème Prévenir, c’est anticiper. « Nous souhaitons que les syndicats utilisent cette activité pour identifier les risques dans leur milieu de travail et qu’ils trouvent des moyens pour corriger les situations problématiques. Nous organisons aussi une rencontre avec tous les représentants en santé et sécurité des syndicats de la région afin d’échanger sur les bons coups des uns et des autres », ajoute Luce Melançon, vice-présidente du CCL–CSN et responsable du dossier SST.

La CSN profite de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail pour rappeler les statistiques inquiétantes dévoilées en 2016 par la CNESST : 80 morts à la suite d’un accident (11 de plus qu’en 2015) et 137 décès à la suite d’une maladie professionnelle (10 de plus qu’en 2015). «Ces statistiques sont les pires enregistrées depuis les dix dernières années. Il est inacceptable que le travail rende malade ou pis encore, qu’il tue autant dans toutes les régions du Québec », conclut Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

L’Alliance syndicale conclut une entente de principe dans le résidentiel

L’Alliance syndicale de la construction vient de conclure une entente de principe avec l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) pour les travaux ayant lieu dans le secteur résidentiel.

Le contenu de l’entente finale sera dévoilé aux travailleuses et travailleurs de la construction lors d’assemblées syndicales qui auront lieu durant les prochaines semaines. « Nous avons toujours dit qu’une entente négociée était préférable et nous nous réjouissons d’avoir réussi à l’obtenir avec L’APCHQ. Il nous reste maintenant le secteur institutionnel, commercial et industriel dans lequel les discussions se poursuivent dans un climat difficile. Cependant, nous espérons encore que les patrons abandonneront leurs demandes qui affectent grandement le quotidien des familles de nos travailleurs afin que nous puissions nous entendre avant la date butoir du 30 octobre 2017 », a expliqué Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Le secteur résidentiel représentait, en 2016, environ 18,6 % des heures travaillées dans l’industrie de la construction au Québec.

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

11 000 travailleuses de 400 CPE affichent leurs couleurs

Environ 11 000 travailleuses œuvrant dans plus de 400 centres de la petite enfance (CPE), membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), sont en moyen de pression aujourd’hui dans toutes les régions du Québec. Comme elles l’on fait durant les dernières semaines, ces travailleuses se mobilisent cette fois en décorant leur CPE aux couleurs de leurs revendications. Elles souhaitent sensibiliser les parents, mais surtout interpeler les employeurs et le ministère de la Famille au fait qu’elles sont toujours sans convention collective depuis 30 mois, soit depuis le 31 mars 2015.

« En décorant leur CPE, affirme Louise Labrie, membre du comité national de négociation des CPE à la FSSS–CSN, les travailleuses veulent que la partie patronale comprenne l’urgence d’obtenir rapidement un règlement satisfaisant de leur contrat de travail. Elles se battent ni plus ni moins pour maintenir la qualité des services offerts aux enfants et elles n’accepteront jamais de diminuer leurs conditions de travail qui y sont intimement liées. La partie patronale doit dès lors en convenir. »

Amorcées à l’automne 2016, pas moins d’une trentaine de séances de négociation, dont celles des 26 septembre, 3 et 4 octobre dernier, ont permis de régler les conditions de travail dites non pécuniaires. Deux autres rencontres sont prévues les 24 et 25 octobre à Montréal où devraient être discutés plusieurs sujets névralgiques.

Parmi les enjeux figurent la protection de la qualité éducative et le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers effectués par des éducatrices et des éducatrices spécialisées, la participation des travailleuses au conseil d’administration et à l’assemblée générale du CPE, les salaires, le régime de retraite, l’assurance collective et les disparités régionales.

Pour Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN et responsable du secteur des CPE : « Le gouvernement et les associations d’employeurs doivent profiter du répit d’ici la reprise des discussions, le 24 octobre, pour obtenir du Conseil du trésor tous les mandats nécessaires pour en arriver à une entente rapidement. Et que l’on ne vienne pas nous dire que le gouvernement n’a pas d’argent, lui qui dispose d’un surplus budgétaire de 4,5 milliards de dollars pour la seule année 2016-2017 engendrés par des coupes draconiennes dans les services publics. »

En septembre dernier, ces travailleuses membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont accordé à 94 % à leur comité de négociation pour un mandat de grève de six jours au moment opportun, notamment en raison d’importants reculs souhaités par la partie patronale.

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11 000 travailleuses syndiquées réparties dans quelque 400 CPE sont regroupées dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN, qui en fait le plus grand regroupement au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux.

Note : la page Facebook officielle des travailleuses en CPE membres de la CSN peut être consultée à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/Faconnonsnotreavenir/

Un remaniement électoraliste

Le premier ministre Philippe Couillard a présenté un Conseil des ministres électoraliste pour se lancer dans le dernier droit en vue de la prochaine élection québécoise, en octobre 2018, a réagi le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. « Il aura cependant fort à faire pour nous démontrer un changement dans les politiques du gouvernement libéral, à l’heure où les mesures d’austérité continuent de faire sentir leurs effets désastreux dans les services publics et les programmes sociaux », a-t-il indiqué.

« Pour insuffler un véritable changement, il faudrait que le gouvernement Couillard réinvestisse massivement dans les missions de l’État, comme la santé, les services sociaux, l’éducation et le développement régional, a souligné Jacques Létourneau. Un changement de cap supposerait donc un réinvestissement majeur plutôt que de consacrer des milliards au remboursement de la dette par le Fonds des générations, et qu’une diminution du fardeau fiscal, comme l’a déclaré le premier ministre dans son discours. »

En ce sens, le président de la CSN note que le premier ministre Couillard a maintenu en poste le ministre le plus impopulaire de son Conseil, Gaétan Barrette, au ministère de la Santé et des Services sociaux. « Ce dernier fait l’unanimité contre lui et ses réformes font l’objet de critiques dans tous les milieux, a-t-il poursuivi. M. Couillard aurait envoyé un bon signal en lui retirant ce ministère. »

La CSN continuera aussi à intervenir pour une réforme de la Loi sur les normes qui répondent à la réalité des travailleuses et des travailleurs non syndiqués. Jacques Létourneau : « La question des agences de placement et le salaire minimum qui permettent de sortir de la pauvreté, comme ce que nous revendiquons avec le 15 $ l’heure, devraient aussi être au centre des priorités de ce nouveau conseil des ministres. »

Jacques Létourneau salue l’arrivée de Luc Fortin au ministère de la Famille. « Nous espérons que ce dernier changera la vision mercantile des services de garde. Depuis l’élection de 2104, les libéraux n’ont eu de cesse de diminuer les services éducatifs à l’enfance des CPE et en milieu familial en favorisant les garderies commerciales. »

À la Condition féminine aussi, la CSN note un changement positif avec l’arrivée d’Hélène David, une femme qui a agi promptement en intervenant dans les campus, lors des situations dénoncées d’harcèlement. « Elle devra évidemment faire ses preuves, mais cette nomination est de bon augure.

La CSN prend note de l’arrivée de Pierre Arcand au Trésor. « Nous espérons que l’ouverture dont il a fait preuve par le passé pourra faciliter les rapports avec les différents groupes qui représentent les salariés de l’État », a indiqué Jacques Létourneau.

Le premier ministre a posé certains gestes positifs en établissant presque une équité hommes/femmes au Conseil des ministres. « Nous ne sommes pas dupes qu’il y a là un geste qui vise à amadouer l’électorat, car pourquoi avoir attendu trois ans avant de l’atteindre ?»

Semaine nationale de la SST : Voir loin et viser la prévention

Du 15 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). À cette occasion, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public l’importance de la prévention.

Prévenir, c’est anticiper. En identifiant les risques et en prévoyant les dangers, nous nous donnons les moyens de corriger les situations problématiques dans un milieu de travail pour éviter que des accidents et des maladies professionnelles de nature physique et psychologique ne se produisent. Voilà pourquoi, cette année, nous adoptons le thème « Voir loin, viser la prévention ».

« S’il est vrai que le milieu syndical a marqué des points en santé et sécurité du travail au cours des dernières années, s’occuper de prévention demeure un défi quotidien dans un monde de plus en plus compétitif, où la productivité et la rentabilité sont devenues des obsessions » rappelle Jean Lacharité, vice-président de la CSN. C’est donc en amont qu’il faut continuer notre action pour sensibiliser les employeurs et les gouvernements aux risques liés au travail.

Des statistiques désastreuses

Rappelons les statistiques inquiétantes dévoilées en 2016 par la CNESST, les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplorait 80 morts à la suite d’un accident (11 de plus qu’en 2015) et 137 décès à la suite d’une maladie professionnelle (10 de plus qu’en 2015).  « Il est inacceptable que le travail rende malade, pis encore, qu’il tue autant dans toutes les régions du Québec », dénonce Jean Lacharité.

À l’écoute, la CSN et ses organisations affiliées invitent les membres à leur faire part des problèmes de santé et de sécurité au travail vécus dans leur milieu, pour s’attaquer concrètement à ces enjeux, trouver des solutions et agir.

Par ailleurs, le site web semaineSST.org présente un éventail d’informations, de liens et d’outils pour faciliter les échanges pendant la campagne.

Bonne Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail!

 

L’ALENA doit permettre une hausse des salaires et favoriser le respect des droits de la personne

Lettre adressée à Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères, et à Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et le Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) vous transmettent la présente correspondance concernant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Étant donné que l’ALENA n’a pas respecté ses promesses pour les travailleuses et travailleurs des trois pays, nous vous rappelons l’importance de faire primer le respect des droits de la personne et ceux des travailleuses et des travailleurs sur les intérêts des entreprises transnationales.

Nous saluons votre ouverture à faire valoir les enjeux sociaux dans le cadre de ces négociations. Toutefois, force est de constater que nous ne pouvons pas juger de l’évolution des discussions, considérant le manque de transparence de ce processus, qui se déroule trop souvent en dehors des institutions démocratiques. Or, les peuples de la planète s’attendent à une amélioration de leur rémunération, comme le démontre la Confédération syndicale internationale dans un récent sondage. D’ailleurs, on y constate que 81 % de la population canadienne ne trouvent pas que le salaire minimum est suffisant pour avoir une vie décente.

En tant qu’organisme de solidarité internationale, le CISO collabore depuis nombre d’années avec plusieurs partenaires mexicains. Depuis l’adoption de l’ALENA, il a observé la dégradation non seulement des conditions de vie et de travail, mais aussi du respect des droits fondamentaux au Mexique. Le dumping de produits agricoles et l’accaparement des terres par les compagnies minières ont mené à la destruction du mode de vie traditionnel paysan et à une dégradation de la souveraineté alimentaire. La masse de la population paysanne pauvre et désoeuvrée a créé un bassin de main-d’oeuvre bon marché pour les grandes transnationales, affaiblissant du coup l’économie locale. Au Mexique, rappelons qu’uniquement 10 % de la population est syndiquée et que, parmi ces 10 %, 90 % le sont par des syndicats « jaunes », très proches de l’État, défendant le plus souvent les intérêts des grandes compagnies. Tout cela se déroule dans un climat de répression et de violence généralisée ciblant en particulier celles et ceux qui défendent les droits de la personne.

Rappelons que le salaire minimum au Mexique ne s’est pas amélioré : seulement cinq dollars américains par jour. En solidarité avec la population mexicaine, nous souhaitons que votre gouvernement fasse pression pour que les salaires y soient augmentés et que les droits fondamentaux soient mieux protégés.

Salaire minimum à 15 $
Le RQIC, pour sa part, a fait connaître ses considérations sur le bilan de l’ALENA dans un mémoire transmis en juillet aux Affaires globales du Canada. La répartition inégale de la croissance des 23 dernières années, au bénéfice du 1 %, des grandes corporations transnationales et de leurs personnes dirigeantes, doit cesser. La hausse du salaire minimum à 15 $ est impérative dans cette perspective. D’ailleurs, la mobilisation s’intensifie aux États-Unis et au Canada en ce sens. Déjà plusieurs provinces ont emboîté le pas. Nous demandons que votre gouvernement applique la même politique dans sa juridiction du travail et qu’il fasse la promotion d’une hausse significative du salaire minimum auprès de ses partenaires dans le cadre de l’ALENA.

Le CISO et le RQIC soutiennent la déclaration trinationale adoptée par des organisations de la société civile du Canada, des États-Unis et du Mexique. Nous partageons l’idée qu’il faille une nouvelle approche des accords commerciaux. Nous souhaitons de meilleurs salaires et l’accès à l’emploi décent dans les trois pays, tout comme le respect des normes internationales du travail, la promotion de la démocratie syndicale, de la liberté d’association et de la négociation collective transnationale. Nous considérons que la ratification des huit conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail par les États-Unis et le Mexique est essentielle pour la conclusion d’une nouvelle entente commerciale en Amérique du Nord.

Ces actions seraient un premier pas vers la mise en place d’une manière plus solidaire de voir les relations entre peuples, où nous pouvons plaider pour la défense des droits, tout en nous souciant de ceux des autres. Le jeu à somme nulle n’existe pas en cette matière. Les droits des populations doivent primer le profit, tout comme la souveraineté des États qui ont la responsabilité de gouverner pour le bien commun.

Cette lettre est signée par :
Michèle Asselin, directrice générale de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale
Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Nancy Bédard, vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
Daniel Boyer, président de la Fédération des travailleuses et des travailleurs du Québec (FTQ)
Ronald Cameron, coordination du Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC)
Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Donald Cuccioletta, président d’Alternatives
Marc-Édouard Joubert, président du Conseil régional du Montréal métropolitain (FTQ)
Carolle Dubé, présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Sylvain Lapointe, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des postes – Québec (FTQ)
Jean Murdock, président du Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (CSN)
Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN)
Richard Perron, président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Luc Vachon, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
Claude Vaillancourt, président d’Attac-Québec

Le gouvernement doit agir pour prévenir une crise

Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) et Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP) ont exposé la problématique des conditions de travail qui prévalent dans le transport scolaire et de la crise qui pourrait en découler. Leur solution : la création d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées afin de financer adéquatement l’augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail dans leur secteur.

« Un constat s’impose : les conductrices et les conducteurs disposent de conditions de travail dérisoires par rapport aux lourdes responsabilités et à la complexité de leur travail. Il existe de grandes disparités salariales, d’une région à l’autre et d’un employeur à l’autre. Alors que certains salarié-es touchent un taux horaire de 20 $ l’heure – ce qui totalise un maigre revenu annuel d’environ 20 000 dollars par année –, d’autres reçoivent à peine plus que le salaire minimum. Récemment, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), qui regroupe la majorité des employeurs du transport scolaire au Québec, nous a fait part des problèmes de recrutement et de rétention des conductrices et des conducteurs qui sont engagés par leurs membres, dont la majorité sont nos employeurs », de souligner Stephen P. Gauley, président du STS.

Une ex-conductrice témoigne
« Récemment, j’ai quitté mon emploi à cause d’une baisse de salaire de 8 % imposée par l’employeur. À la table de négociation, les représentants de l’employeur nous ont simplement dit : si vous refusez ces conditions, nous fermons. La société étasunienne First Student, propriétaire de l’entreprise, voulait simplement faire plus de profit sur notre dos. Mais est-ce normal que les nouveaux salarié-es touchent seulement 12,07 $ l’heure pour effectuer ce travail, avec toutes les responsabilités qui nous sont confiées ? Poser la question, c’est y répondre. J’ai donc décidé de quitter mon emploi puisqu’après 17 ans de service, alors que je touchais 18,95 $ l’heure, on réévaluait mon travail à un taux de 17,43 $ », de déplorer Sylvie Deschênes, ex-conductrice de véhicule scolaire.

Lors d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, auquel le gouvernement et les associations des transporteurs ont participé, les conclusions du comité de travail fixaient le taux horaire minimal à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Le piège des appels d’offres
« À chaque renouvellement de contrat, les commissions scolaires peuvent lancer des appels d’offres afin de retenir le transporteur qui chargera le moins cher pour les trajets à couvrir. Or, les transporteurs qui chargent le moins cher sont aussi ceux qui payent le moins bien leurs salarié-es. Les plus bas soumissionnaires risquent d’obtenir les contrats que les employeurs détiennent actuellement, ce qui menace directement l’emploi et les conditions de travail des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire. Les travailleuses et les travailleurs ne sont tout simplement pas attirés par des emplois sous-payés qui leur demandent de telles compétences et de telles qualifications. C’est exactement ce qui arrive en Ontario depuis plusieurs années. Cette province vit une crise dans le transport scolaire directement liée aux mauvaises conditions de travail qui sont offertes dans le domaine. En 2016, dans la région torontoise, une soixantaine de circuits de transport scolaire avaient été paralysés par une pénurie de main-d’œuvre causée par les mauvaises conditions offertes dans ce domaine. Cette année encore, une vingtaine de circuits ont été touchés par ce problème récurrent », de dénoncer Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP et responsable politique du STS.

« Nous luttons pour la reconnaissance de nos emplois et pour l’obtention d’un salaire décent depuis plus de 20 ans. À chaque étape de notre lutte, nous avons dû défendre l’importance du travail que nous accomplissons chaque jour et la responsabilité importante de conduire en toute sécurité nos enfants vers leur milieu d’apprentissage. Nous demandons donc au gouvernement de Philippe Couillard des enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées qui serviront à augmenter nos salaires et à offrir des conditions de travail qui reconnaissent et respectent notre travail. Notre situation a assez duré. Nous voulons une solution durable avant les prochaines élections provinciales », de conclure monsieur Gauley.

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Journées d’actions pour un salaire minimum à 15 $

Du 7 au 17 octobre se déroulent, à travers le Québec, les journées d’actions pour un salaire minimum à 15 $ l’heure. Pour l’occasion, toute une série d’activités et de manifestations est organisée par les campagnes unies pour la hausse du salaire minimum à 15 $. Le point culminant de ces journées se déroulera le 15 octobre par une grande marche de 15 km dans les rues de Montréal.

Le départ de la marche se donnera du métro Lionel-Groulx à 10 heures pour se conclure en après-midi au parc Jarry. Ceux et celles qui le désirent pourront également se joindre à la marche en cours de route pour des trajets de 10 km et de 5 km en se rendant à la place Émilie-Gamelin ou encore au parc Laurier. De l’animation est prévue sur place en attendant les marcheurs et marcheuses.

Lors de ces journées, il y aura également des actions de tractage, des conférences ainsi que des kiosques d’information pour ne nommer que ces quelques activités. Ces journées d’actions pour un salaire minimum à 15 $ sont entre autres parrainées par les organisations syndicales, groupes communautaires, regroupement de citoyens ainsi que par le mouvement étudiant.

Au Québec, le salaire minimum est actuellement à 11,25 $ ce qui est nettement insuffisant pour vivre dignement. En 2016, près de 11 % des usagers et usagères des banques alimentaires occupaient un emploi. En 2015, il fallait travailler 7 heures et 46 minutes au salaire minimum pour pouvoir s’acheter une carte de la Société de transport de Montréal. Au Québec, 219 600 travaillaient au salaire minimum en 2016.

Ces données démontrent bien que le salaire minimum actuel est insuffisant pour pouvoir vivre décemment, d’où la nécessité de l’augmenter à un minimum de 15 $ l’heure le plus rapidement possible. L’Alberta, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont bien compris la situation et ont décidé de hausser le salaire minimum à 15 $. Le Québec ne doit pas faire bande à part.

Toute la population est donc invitée du 7 au 17 octobre à participer aux différentes activités qui sont organisées par les membres des campagnes unies pour la hausse du salaire minimum à 15 $.

Les organisations membres des campagnes unies pour la hausse du salaire minimum à 15 $ sont :

5-10-15
15 plus
15 maintenant
Minimum 15
Alternatives
Alternative socialiste
Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ)
Association des travailleurs et travailleuses temporaires des agences de placement (ATTAP)
Association des travailleurs et travailleuses étrangers temporaires (ATTET)
Bâtiment 7
Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI)
Comité 15$ Villeray-St-Michel-Ahuntsic
Comité de Côte-des-Neiges ensemble pour 15 $ (CDN pour 15)
Comité de Parc-Extension ensemble pour 15 $ (PX pour 15)
Comité du Sud-Ouest pour 15 $ par heure (Sud-Ouest pour 15)
Comité intersyndical du Montréal métropolitain (CIMM)
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN)
Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM)
Fédération des femmes du Québec (FFQ)
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
Ligue communiste
L’R des centres de femmes du Québec
Mexicain.e.s uni.e.s pour la régularisation (MUR)
Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE)
Mouvement contre le viol et l’inceste (MCVI)
PINAY (Organisation des femmes philippines du Québec)
Syndicat industriel des travailleuses et des travailleurs Montréal (SITT-IWW-MtL)
Syndicat des employé-e-s du Vieux-Port de Montréal (SEVPM)
Union étudiante du Québec (UEQ)

Le salaire minimum à 15 $, rien de moins

La semaine dernière, Philippe Couillard a adopté un ton «guerrier» pour défendre les intérêts de Bombardier contre Boeing et pour dénoncer l’injustice subie par une multinationale québécoise. Nous croyons que les travailleuses et les travailleurs qui sont au bas de l’échelle et qui luttent au quotidien contre la pauvreté mériteraient que leurs dirigeants politiques défendent leurs intérêts avec la même ardeur. En cette année préélectorale, c’est ce que nous demandons au gouvernement. Rien de moins.

Le 7 octobre, Journée mondiale pour le travail décent, il y aura exactement un an que nos organisations ont lancé la campagne 5-10-15. Celle-ci s’inscrit résolument dans le débat sur l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure. C’est ce que ça prend aujourd’hui, au Québec, pour sortir de la pauvreté après avoir travaillé toute l’année à temps plein. Rien de moins.

En plus du salaire minimum à 15 $, nous souhaitons que la ministre responsable du Travail fasse preuve de courage politique dans la modernisation des normes du travail. Nos deux autres revendications, le 5 et le 10, sont des mesures simples qui amélioreront grandement la conciliation travail-vie personnelle.

Le 5 : pour permettre à toutes et à tous d’organiser leur vie personnelle et leurs obligations familiales, la Loi sur les normes du travail doit obliger les employeurs à fournir l’horaire de travail au moins cinq jours à l’avance. Rien de moins.

Le 10 : pour soutenir les travailleurs et travailleuses qui sont confrontés à la maladie ou à des obligations familiales, il faut garantir 10 jours de congé payé. Plus de 60 % des travailleurs et travailleuses du Québec n’ont toujours pas accès à cette protection. Quand on a un budget serré, la perspective de perdre quelques jours de salaire incite bon nombre de personnes à travailler même lorsqu’elles sont malades. Si on s’absente pour prendre soin d’un proche gravement malade, ce sont des dépenses essentielles qui sont sacrifiées. Pour protéger des aléas de la vie, c’est 10 jours de congé payé. Rien de moins.

Malheureusement, le gouvernement semble trouver que les travailleuses et les travailleurs ne méritent ni de sortir de la pauvreté ni d’améliorer leurs conditions de travail. Alors qu’en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario, le salaire minimum à 15 $ l’heure est en voie de devenir une réalité, le Québec mise sur une hausse totale de 1,70 $ sur quatre ans, pour le porter à 12,45 $ en 2020. Une gifle pour les personnes au salaire minimum. Rien de moins.

À un an des élections, la campagne 5-10-15 veut inviter l’ensemble des partis politiques à clarifier leurs engagements en matière de salaire minimum et de conditions de travail, mais aussi augmenter la pression sur le gouvernement pour le forcer à s’intéresser au sort des travailleuses et des travailleurs pauvres et à défendre leurs intérêts avec la même vigueur qu’il défend les intérêts du patronat. Rien de moins.

C’est pour cela que nous marcherons à Montréal le 15 octobre prochain, aux côtés de nos partenaires des autres campagnes pour le salaire minimum à 15 $ l’heure.

Mélanie Gauvin, Virginie Larivière, co-porte-parole de la campagne 5-10-15*

* Les sept organisations membres de la campagne 5-10-15 : le Front de défense des non-syndiquéEs, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

L’entente de principe adoptée à 86 %

Réunis en assemblée générale hier soir, le Syndicat des employé-es municipaux de la Mauricie – section Sainte-Thècle a adopté à 86 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le jour même avec la partie patronale.

D’une durée de six ans, le nouveau contrat de travail prévoit des augmentations salariales de 2 % pour les cinq premières années de la convention et de 3 % pour la dernière année.

« Dans le cadre d’une négociation difficile, les travailleurs de Sainte-Thècle ont tenu leur bout. Il leur aura fallu une présence marquée au dernier conseil municipal du lundi 2 octobre pour que le dernier point en litige, celui des horaires de travail, soit finalement réglé au cours de la journée, hier. Ayant personnellement participé aux échanges tenus hier, je ne peux que me réjouir de cette entente qui satisfait les parties », de préciser Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN).

L’horaire hivernal sera désormais de neuf semaines de travail, à raison de 32 heures par semaine. Les salariés ont également obtenu une augmentation de 0,5 % de la participation de l’employeur à leur régime de retraite qui atteint désormais 6 % de leurs gains bruts. Les parties ont également convenu de maintenir un salarié permanent à l’emploi tout au long de l’année afin de répondre aux besoins de la population.

Il est temps d’arrêter de jouer à l’autruche et d’agir pour la santé psychologique du personnel

Alertée par les données inquiétantes sur l’état de santé du personnel du réseau de la santé, des services sociaux et des services de garde, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) tient aujourd’hui et demain un colloque sur la santé psychologique du personnel. Pour la FSSSCSN, il faut poursuivre les travaux et mettre une pression supplémentaire sur les établissements du réseau et le gouvernement pour agir pour une meilleure santé psychologique.

Des données qui ont de quoi alerter

La santé psychologique du personnel du réseau de la santé, des services et des services de garde fait malheureusement de plus en plus la manchette. Les données illustrent l’ampleur du problème. Les données de la CNESST démontrent que c’est le secteur de la santé et des services sociaux qui est le plus risqué en termes d’accidents du travail. En 2014, le secteur compte pas moins de 18,4% des réclamations d’accidents du travail acceptées par la CNESST. Parmi les arrêts du travail dans le secteur, ceux pour cause psychologique sont en augmentation. En Estrie, c’est une hausse de 47% des congés de maladie pour cause psychologique. C’est près de 1500 dossiers de travailleuses et travailleurs pour l’année 2016-2017.

« Ça ne peut plus durer! Les témoignages de travailleuses et travailleurs épuisés s’accumulent à chacune de nos visites dans les établissements. Tout cela est dû à la surcharge et à la violence au travail qui font maintenant trop partie du quotidien. La conséquence, c’est que l’absentéisme augmente et que des gens quittent le réseau. Et chaque fois, ce sont des drames humains : du préposé qui a subi une agression, en passant par le paramédic qui vit un choc post-traumatique ou l’éducatrice qui subit de la violence verbale. C’est le temps que le ministre arrête de jouer à l’autruche et agisse! », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSSCSN.

Un colloque sur la santé psychologique

Pour faire face à cette situation inquiétante, la FSSSCSN prend les grands moyens. Elle organise aujourd’hui et demain un colloque qui s’adresse à ces représentants syndicaux de partout au Québec pour les outiller sur les enjeux de santé psychologique. Cette nouvelle étape leur permettra de mettre une pression supplémentaire sur leurs employeurs pour agir en prévention.

« J’aimerais bien voir un employeur venir remettre en question le fait que l’état de santé du personnel du réseau se détériore. Ils doivent en prendre acte et agir! Nous, on forme notre monde pour qu’ils appuient les travailleuses et travailleurs et qu’on règle les problèmes de santé psychologique. Maintenant, c’est aux employeurs et au ministre de nous dire ce qu’ils entendent faire pour changer les choses. Ils ont justement une occasion en or de changer de cap dans les négociations locales qui s’amorcent! », de conclure Guy Laurion.

À propos de la FSSSCSN

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Nouvelle convention collective de 5 ans

Les travailleuses et travailleurs de trois garages de l’Estrie, affiliés à la CSN, ont signé une nouvelle convention collective de cinq ans plus que satisfaisante.

Les travailleuses et travailleurs de Dion automobiles, Val Estrie et N-V Cloutier ont entériné cette entente dans une proportion de 97%. Le nouveau contrat de travail comporte beaucoup d’avantages au plan normatif. Pour n’en nommer que quelques-uns : le renforcement des clauses relatives à l’assignation temporaire, l’amélioration du programme de formation et l’aménagement de l’horaire de la semaine de travail.

Au plan monétaire, des gains majeurs : l’entente prévoit des augmentations de l’assiette monétaire de 11,6 % sur cinq ans, dont la majoration de la part de l’employeur dans le régime de retraite, la bonification de la prime d’outils et l’obtention d’une sixième semaine de vacances.

Les augmentations de salaire sont de l’ordre de 2 % les 1er septembre 2017, 2018, 2019 et de 2,3 % les 1er septembre 2020 et 2021. Seulement six séances de négociation ont été nécessaires pour en arriver à cette entente.

« Cette entente démontre que les négociations avec les syndicats de la CSN peuvent se conclure rapidement lorsque l’employeur a une attitude d’ouverture à la table de négociation, déclare M. Claude Bernier, président du Syndicat du secteur automobile de l’Estrie. Un nouveau groupe, soit les travailleurs de Toyota Sherbrooke, s’est joint à notre syndicat. Nous sommes donc à négocier un nouveau contrat de travail pour celui-ci et nous espérons grandement que nous connaîtrons la même issue », conclut monsieur Bernier.

À propos

Le Syndicat du secteur automobile de l’Estrie-CSN compte près de 95 membres. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux de l’Estrie, à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux de l’EstrieCSN (CCSNECSN).

« Les propos de Barrette sont de la foutaise » selon le président du syndicat

L’article du quotidien Le Soleil de dimanche a fait bondir le président du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS–CSN), Danny Roy. En réponse à la dénonciation de la centaine de postes coupés au CIUSSS, le ministre Gaëtan Barrette prétend que ces pertes d’emploi n’affecteront aucun employé.

Le ministre, avec son style abrasif a encore fait preuve de partisannerie excessive en attaquant le SPTSSS-CSN et en mentionnant que c’est une invention du syndicat. Selon l’article du Soleil, le ministre aurait déclaré : « La quasi-totalité des postes coupés sont vacants, donc il n’y a personne qui perd son emploi. Pour les postes qui ne sont pas vacants, 100 % des gens gardent une position dans le CIUSSS parce que c’est une réaffectation. Il y a exactement zéro personne qui perd son emploi ».

« C’est totalement faux », réplique Danny Roy. « Les 66 professionnel-les, techniciennes et techniciens qui offrent des services aujourd’hui ne les offriront plus. Les postes vacants sont des postes qui ont été laissés par une personne permanente qui part à la retraite ou par une personne qui a pris un autre poste. Ces postes-là sont remplacés en grande majorité par du personnel occasionnel, qui offre actuellement des services et qui n’en n’offriront plus lorsque les postes seront abolis. C’est ça, la réalité et M. Barrette le sait très bien. C’est lui qui fait de la désinformation sur le dos du personnel et de la population. Mais nos membres ne sont pas dupes ! »

« C’est franchement scandaleux et méprisant, ce genre de propos », réplique Danny Roy. « On nous accuse de faire de la politique. Nous ne faisons pas de politique, nous défendons nos membres et les services à la population. Nous sommes les seuls qui peuvent le faire sans avoir peur des représailles et nous sommes les seuls à bien connaître la réalité du terrain. Nous avons le devoir de dénoncer et d’agir et c’est ce que nous faisons. »

La performance du CIUSSS sur le dos du personnel

Dans l’article du Soleil, le ministre soutient qu’il s’agit d’un des CIUSSS les plus performants sur le plan du temps d’attente, ce à quoi réagit Danny Roy. « L’augmentation du taux d’employés en assurance-salaire a bondi dans la dernière année. Si c’est la manière dont le ministre voit la performance, c’est déplorable. Sur le dos de qui, a-t-on augmenté cette performance ? C’est sur le dos des équipes de travail qui sont déjà en surcharge et en détresse. Qu’on arrête de prendre les gens pour des imbéciles. »

Rappelons qu’à la lumière du récent rapport de la Protectrice du citoyen, Marie Rinfret, la situation est loin d’être rose dans le système de santé. Le ministre Barrette semble être le seul à trouver que tout va bien. Il est plus que temps de cesser de leurrer les gens et de réparer les dégâts, ce qui passe par un réinvestissement, le respect du personnel et de la population.

À propos du SPTSSS-CSN

Le SPTSSSCSN représente les 4 600 professionnels et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux la région de la Capitale-Nationale, il est affilié à la Fédération des professionnèles (CSN), au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités, et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente 300 000 membres tant dans le secteur public que privé.

Référendum sur l’indépendance de la Catalogne

La CSN est profondément indignée par les violences qui ont été perpétrées dimanche envers les Catalans qui désiraient voter à l’occasion du référendum sur l’indépendance de la Catalogne et condamne le refus du gouvernement de l’État espagnol de reconnaître la légitimité de cet exercice éminemment démocratique.

« Peu importe l’opinion de chacun, le droit à l’autodétermination est bel et bien un droit international reconnu que tous les États ont le devoir de respecter », a d’abord souligné le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Nous désapprouvons fermement le mandat qui a été donné aux forces policières par Madrid afin de faire obstruction au référendum et dénonçons l’intervention de la Garde civile espagnole qui a blessé plus de 800 individus, intimidé une grande partie des votants et dérangé le déroulement du scrutin. Ces méthodes, qui rappellent de façon inquiétante l’époque du général Franco, ne sont pas dignes d’un État de droit comme l’Espagne », a-t-il poursuivi.

Jacques Létourneau a par ailleurs salué le courage des Catalans qui sont allés voter dans un tel climat et en appelle au respect de la volonté populaire qui s’est exprimée le 1er octobre. « La CSN salue la détermination du peuple catalan qui a bravé la hargne, les menaces et la violence pour aller voter massivement en faveur du oui. Nous tenons à exprimer notre solidarité envers les syndicalistes catalans qui entreprendront la grève générale mardi et tous les Catalans qui ont fait leur choix. »

Le président de la CSN en a finalement profité pour interpeler les gouvernements québécois et canadien au sujet du déroulement et de l’issue du vote. « Nous demandons à Québec et à Ottawa de condamner l’usage de la force contre les électeurs de la Catalogne et invitons dès maintenant les deux gouvernements à reconnaître le droit à l’autodétermination du peuple catalan. Il n’y a aucune raison pour qu’ils refusent d’entendre la voix qui s’est exprimée dimanche de façon toute démocratique lors de ce référendum historique.

Une dégradation des services désormais privés et des coûts plus élevés

Ce midi, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais-CSN (STTSSSO–CSN) ont organisé un rassemblement en lien avec la fermeture de cinq résidences à assistance continue dans la région de l’Outaouais.

Réunis devant l’une des résidences du Pavillon du Parc fermée par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), ils ont tenu un point de presse afin de faire le point sur la situation.

 « Nous sommes ici pour contester et pour lutter contre la fermeture imminente de cinq établissements qui hébergent des résidentes et des résidents vivant avec une déficience intellectuelle ou des troubles du spectre de l’autisme au moment où le déplacement de certains usagers vers d’autres lieux a déjà débuté. Quatre de ces cinq résidences seront transformées en Ressources intermédiaires privées, ce qui entraînera une abolition de 60 postes d’auxiliaire en santé et services sociaux », dénonce Jeremy Berthiaume, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé de l’Outaouais-CSN.

« Désormais, la Fondation immobilière de l’Outaouais, un organisme sans but lucratif privé, emploiera le personnel des quatre résidences attitré aux soins et aux services, des emplois qui étaient auparavant offerts par des employé-es du CISSSO.  Nous savons déjà que les usagers qui habitent ces résidences et dont il s’agit de leur domicile, devront désormais verser des frais d’hébergement d’environ 700 $ par mois alors que ceux-ci totalisent 542 $ actuellement. Pourtant, ce nouvel employeur prévoit réduire de moitié le nombre de salarié-es qui seront affectés aux soins des résidantes et des résidents », souligne Christian Meilleur, vice-président régional de la FSSS–CSN.

« Pour les usagers, le déplacement de leur milieu de vie risque de briser la stabilité acquise depuis plus de dix-sept ans. Cette stabilité de lieu et surtout de gens, puisqu’ils sont six à vivre 24 heures par jour et 7 jours par semaine avec leurs colocataires et ami-es et le personnel qui les connaît depuis de nombreuses années, demeure essentielle au maintien de l’équilibre de leur condition. À titre de parent engagé envers deux usagers de ces ressources, j’ai appris avec grande déception que nous n’aurons plus la possibilité de nous impliquer dans les décisions concernant le fonctionnement de la résidence », déplore Pierrette Bastien, curatrice de deux résidents touchés par cette privatisation et présente lors du rassemblement.

Depuis quelques semaines, une pétition en version papier et électronique a été initiée par le syndicat qui la déposera éventuellement à la direction générale du CISSSO. Plus de 1000 signataires ont déjà joint leur appui à cette initiative.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais-CSN (STTSSSO-CSN), affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), regroupe plus de 4200 membres faisant partie du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers ainsi que du personnel de bureau, technicien-nes et professionnel-les de l’administration du CISSS de l’Outaouais.

 

 

 

Encore des compressions au CIUSSS de la Capitale-Nationale

Le Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS–CSN) réitère son indignation devant les coupes budgétaires confirmées récemment dans les services qui, de surcroit, frapperont les plus vulnérables de la société.

Le SPTSSS dénonce avec vigueur intention d’abolir 99 postes dans le réseau de la santé et des services sociaux de la région de la Capitale-Nationale. Chez les professionnel-les, techniciennes et techniciens, ce sont plus de 65 personnes, dont plusieurs ergothérapeutes, physiothérapeutes, éducateurs, travailleurs sociaux, nutritionnistes et techniciens en réadaptation qui seront touchés dans tous les secteurs et en particulier les secteurs de l’enfance, de la jeunesse et de la DPJ, celui de la déficience intellectuelle, du trouble du spectre de l’autisme ainsi que celui de la déficience physique.

Le personnel se sent trahi

Réunis en assemblée générale hier soir, les professionnels-les, techniciennes et techniciens étaient sous le choc face aux annonces de coupures de personnel. « Nos membres se sentent trahis », indique Danny Roy, président du SPTSSS–CSN. « Ces coupes auront des impacts majeurs sur le personnel qui souffre déjà des coupes budgétaires antérieures et sur la population la plus vulnérable de notre société. Il est encore temps pour le ministre de reculer. Nous nageons dans les surplus budgétaires et nous continuons de couper dans les services. C’est inacceptable ! »

La réforme Barrette a mis sous pression l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux ce qui provoque des « déficits » et un cercle vicieux de coupures. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale prétend mettre en place 45 « mesures d’optimisation » pour répondre à la camisole de force du ministre Barrette, ce qui se traduira par des suppressions de postes. « Ce n’est certainement pas le réseau de la santé et des services sociaux qui est optimisé ici, on nous parle d’optimisation depuis trop longtemps en santé. On continue de nous faire croire que les services à la population ne seront pas affectés, mais on apprend qu’on coupe près de 100 postes, seulement dans la région. Déjà, c’est plus de 150 M$ de compressions que les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches ont dû encaisser sous le gouvernement Couillard. Le personnel et la population écopent, et on en rajoute une fois de plus ! Ce gouvernement ne cesse de se vanter d’avoir dégagé des surplus budgétaires et se permet même de faire miroiter des baisses d’impôts alors même qu’il continue de couper. Ce choix est scandaleux et complètement irresponsable ! », s’insurge Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

À propos du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS–CSN)

Le SPTSSS–CSN représente les 4 600 professionnels et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux la région de la Capitale-Nationale, il est affilié à la Fédération des professionnèles (CSN), au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités, et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente 300 000 membres tant dans le secteur public que privé.

Un vote massif en faveur de la grève

À 94 %, les 11 000 travailleuses œuvrant dans plus de 400 centres de la petite enfance (CPE), syndiquées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont voté pour un mandat de six jours de grève à être exercé au moment jugé opportun. Elles souhaitent ainsi lancer un message clair au ministère de la Famille et aux associations d’employeurs des centres de la petite enfance (CPE) : elles sont déterminées à refuser les reculs demandés. Elles souhaitent aussi que les pourparlers soient accélérés dans le but de conclure leurs contrats de travail échus depuis 30 mois, soit le 31 mars 2015.

Près d’une trentaine de séances de négociation ont eu lieu depuis le 8 novembre 2016, dont un blitz de cinq jours tenu en mai dernier qui a permis de régler la presque totalité des dispositions dites non pécuniaires. Toutefois, le comité national de négociation des CPE de la CSN constate, que des divergences majeures persistent, notamment sur les salaires, le régime de retraite, les assurances collectives et les disparités régionales. D’autres enjeux font toujours l’objet de négociation tel que le ratio enfants/éducatrice, le temps de planification pédagogique et le droit des travailleuses de participer au conseil d’administration et aux assemblées des CPE.

Hormis la séance du 26 septembre dernier, quatre rencontres sont prévues dans les prochaines semaines. « On espère que ce calendrier va nous permettre d’obtenir un règlement satisfaisant, affirme Louise Labrie, du comité national de négociation des CPE CSN. À défaut, nos membres nous ont clairement dit qu’elles étaient à bout de patience et prêtes à recourir à la grève si nécessaire. Notre objectif, ce n’est évidemment pas de faire la grève, mais bien de conclure une entente pour assurer des conditions de travail adéquates à nos membres, tout en maintenant une qualité de services aux enfants ».

« Les travailleuses ont raison d’être impatientes alors qu’elles continuent jour après jour à subir les impacts des compressions budgétaires de plus de 300 millions de dollars depuis les dernières années, lance Jacques Létourneau, président de la CSN. Ce qu’elles veulent surtout, c’est de se faire respecter par ce gouvernement qui cherche à négocier à la baisse les conditions de travail alors qu’il dispose de marges de manœuvre financières de plus de 4 milliards de dollars engrangés par trois années d’austérité. Il doit saisir la balle au bond. »

Pour Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), « Ce qui est aussi en jeu ici, c’est le maintien même de la qualité des services aux enfants en CPE. L’histoire l’a amplement démontré : il n’y a pas d’amélioration possible dans les services de garde éducatifs sans qu’il y ait du même coup des conditions de travail adéquates pour permettre aux travailleuses, peu importe leur appellation d’emploi, de se donner à plein au bénéfice des enfants et de leurs parents. C’est d’ailleurs ce qui a permis d’atteindre le haut niveau de qualité du réseau qui fait l’envie partout au Canada et dans le monde. »

Pour soutenir les travailleuses dans leur lutte, la CSN et ses organismes entendent déployer tous les moyens à leur disposition pour que les travailleuses des CPE obtiennent gain de cause, à commencer par l’implication des différents conseils centraux régionaux partout au Québec. « Dans notre région, explique Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), les travailleuses pourront compter sur notre soutien concret et notre entière disponibilité, et ce, jusqu’à la toute dernière minute. L’acquis pour la société des CPE est trop important pour baisser les bras et laisser tomber. Ces personnes méritent d’être reconnues, d’être soutenues et d’être respectées. Il est hors de question d’accepter des reculs parce que ce sont des femmes », conclut-elle.

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11 000 travailleuses syndiquées réparties dans quelque 400 CPE sont regroupés dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN, qui en fait le plus grand regroupement au Québec. La CSN est aussi composée de treize conseils centraux qui regroupent sur une base régionale l’ensemble des syndiqué-es membres de la CSN, dont le CCQCA–CSN qui compte environ 45 000 membres. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations.

Des travailleuses et des travailleurs qui font toute la différence

Chaque jour au Québec, près de 200 000 personnes se rendent au travail dans les établissements d’enseignement. Parmi celles-ci, on trouve plusieurs dizaines de milliers d’employé-es de soutien. En cette Journée nationale du personnel de soutien en éducation, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner la contribution essentielle de toutes ces travailleuses et travailleurs qui se dévouent au quotidien dans les commissions scolaires, les cégeps, les collèges privés et les universités du Québec.

« Les membres du personnel de soutien dans les établissements d’enseignement travaillent souvent dans l’ombre. Pourtant, ces femmes et ces hommes participent activement à la réussite éducative des jeunes et moins jeunes », affirme Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP.

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élève en difficulté, les services de garde et la préparation des travaux pratiques, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois. « Leur expertise, leur compétence et leur engagement auprès des élèves, des parents, des enseignants, des professionnels et des directions d’établissements font la différence », ajoute Louis Langlois, président par intérim et secrétaire général du secteur scolaire de la FEESP–CSN.

Pour la fédération, il est important que la reconnaissance du travail de tous ces employés ne se limite pas aux célébrations de la journée. « Aujourd’hui, nous entendrons des représentants du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et des directions d’établissements venir encenser le travail du personnel de soutien. Il est plus que temps que cette reconnaissance se transforme aussi en gestes concrets, par exemple un vrai travail de collaboration avec les employé-es de soutien pour l’élaboration des plans d’action du réseau de l’Éducation », conclut Johanne Cadieux, présidente du Secteur cégeps de la FEESP–CSN.

Sainte-Thècle : Vote de grève à 86 %

Les membres du Syndicat régional des employé-es municipaux de la Mauricie, section Sainte-Thècle, se sont réunis lundi le 25 septembre pour se prononcer sur l’offre finale de l’employeur. Cette offre a été rejetée à 100 % par l’assemblée générale. Par la suite, les membres du syndicat se sont prononcés sur un vote de grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun dans une proportion de 86 % en faveur de la grève.

Une entente de principe avait été rejetée par l’assemblée générale syndicale, il y a quelques semaines. À la suite de ce rejet, une séance de négociation a été tenue le mardi 19 septembre dernier dans le but ultime d’en arriver à une nouvelle entente. Lors de cette journée, les parties en sont presque arrivées à une entente, sauf sur deux points soit; le fractionnement des heures de travail et le minimum des heures garanties. En effet, depuis le début des négociations, le comité patronal qui est mandaté par les élu-es municipaux et le maire actuel de Sainte-Thècle, maintient sa demande de fractionner la journée de travail de certains postes. Cela signifie qu’une personne pourrait commencer sa journée de travail tôt en matinée, pour être ensuite retournée chez elle, et être rappelée au travail pour compléter ses 8 heures en soirée. Tout ça, dans le but de sauver les rares heures supplémentaires qui peuvent se produire dans une année. Un peu de respect, s.v.p.!

La partie patronale désire aussi couper le minimum des heures annuelles garanties pour certains titres d’emplois. Cela équivaut à dire aux gens qui travaillent déjà à la municipalité de façon sporadique qu’ils vont combler moins d’heures dans les prochaines années.

« l’heure où nous vivons un manque criant de main-d’œuvre dans beaucoup de secteurs d’emploi, la municipalité devrait s’assurer de maintenir en place ses travailleuses et travailleurs en étant attractif plutôt que de tenter de sabrer dans les conditions de travail de ses effectifs » de citer le président du Conseil central du Cœur du Québec – CSN, M. Paul Lavergne.

Grève générale illimitée

Les municipalités du Québec sont soumises aux règles des services essentiels en cas de grève. Voilà pourquoi les membres du syndicat auront à négocier une entente de services essentiels avant de procéder à la grève, sinon les parties se rendront au Tribunal administratif du travail pour en arriver à une telle entente.