Du 3 au 4 juin prochain, la CSN tiendra une vigile de 24 heures devant l’Assemblée nationale à Québec dans le cadre de la campagne Un réseau qui fait grandir, afin de montrer au gouvernement libéral que nous nous opposons vivement aux compressions et aux hausses de tarif imposées au cours des derniers mois dans le réseau des services de garde éducatifs. La vigile se terminera par une grande marche qui partira des Plaines d’Abraham à 11 h 30 le samedi 4 juin et qui se terminera face à l’Assemblée nationale à 13 h.
Pourquoi manifester avec la CSN le 4 juin ?
Parce qu’il importe de soutenir et de développer davantage les services de garde éducatifs, que ce soit en CPE, en milieu familial ou en milieu scolaire,
Parce que les politiques actuelles du gouvernement fragilisent le réseau des services de garde éducatifs,
Parce qu’il faut des services de garde qui placent le développement des enfants en priorité,
Parce que les services de garde éducatifs permettent de soutenir les familles et sont un outil essentiel pour l’insertion et le maintien des femmes sur le marché du travail,
Parce que les travailleurs et les travailleuses de ce réseau occupent une place importante dans la vie de nos enfants et qu’ils doivent être traités avec toute la considération qu’ils méritent pour leur travail,
Parce qu’il faut assurer une plus grande accessibilité aux services de garde éducatifs plutôt que d’ajouter des entraves tarifaires à leur fréquentation,
Parce que les services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial ou en secteur scolaire forment Un réseau qui fait grandir,
Parce qu’il faut se porter À la défense de nos services de garde éducatifs,
Pour toutes ces raisons et pour plusieurs autres,
Nous serons présents samedi dans les rues de Québec afin de signifier massivement notre mécontentement et notre volonté de soutenir nos services de garde éducatifs.
Nous vous invitons à vous inscrire auprès de vos conseils centraux. Des autobus partiront de toutes les régions du Québec et convergeront vers la capitale. Que vous soyez une travailleuse ou un travailleur du réseau, que vous soyez parent ou tout simplement parce qu’il s’agit d’un enjeu qui vous interpelle, joignez-vous à la CSN et venez dire au gouvernement, Ça suffit !
Les centrales syndicales, CSD, CSN, CSQ et FTQ, réagissent avec stupeur aux propos du ministre Blais selon qui ceux qui demandent le retrait des mesures coercitives à l’encontre des premiers demandeurs d’aide sociale contenues dans son projet de loi no 70 font preuve d’un « petit peu d’ignorance », y compris les professeurs et chargés de cours universitaires.
« Ça commence à faire du monde dans les rangs des ”un petit peu” ignorants. Il ne faut pas oublier qu’à l’exception de certaines franges du patronat, presque tout le monde qui s’est prononcé jusqu’à maintenant a demandé le retrait de la partie II du projet de loi, celle portant sur l’aide sociale. Et les centrales syndicales en font partie », ironise le président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), François Vaudreuil. En effet, présentant le 27 janvier dernier un mémoire conjoint à la Commission de l’économie et du travail, les quatre centrales syndicales québécoises ont dénoncé les mesures de coercition parce qu’elles constituent une violation des droits de la personne et qu’elles ne donnent tout simplement pas les résultats escomptés, ce que même des études gouvernementales démontrent.
« Traiter d’ignorants les gens qui ne sont pas d’accord avec lui, ça frise le mépris, comme si toutes les personnes qui ont émis des critiques à l’endroit de son projet de loi n’avaient pas compris ses ”nobles intentions”. Au contraire, nous avons très bien compris que, pour le ministre Blais, il y a une catégorie de gens sur laquelle il estime bon de taper parce que ça pourrait lui rapporter du capital politique. Or, la fronde actuelle démontre que c’est de moins en moins vrai », déclare la vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Véronique De Sève.
« Le professeur François Blais écrivait en 2001 dans son livre Un revenu garanti pour tous que les ”politiques de workfare ne font rien pour (…) aider [les prestataires d’aide sociale], au contraire. Elles les forcent à occuper un travail qu’ils ne désirent pas et dans des conditions d’employabilité inférieures à celles des autres travailleurs, ce qui les enferme définitivement dans des statuts de citoyens de second rang”. Le professeur Blais était-il dans l’ignorance alors que le ministre Blais aurait eu une grande révélation ? », se questionne la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot.
« Si le ministre Blais veut vraiment aider le plus grand nombre de personnes à sortir de l’aide sociale, qu’il regarde donc du côté des mesures qui fonctionnent. Depuis quelques années, le groupe de personnes qui a quitté le plus massivement l’aide sociale, ce sont les familles monoparentales. Et ce sont aussi celles qui ont été le mieux soutenues financièrement parce qu’elles ont bénéficié de l’amélioration des allocations familiales (programme de soutien aux enfants), de même que d’une indexation pleine et entière de leurs prestations. C’est normal, ces familles pouvaient faire autre chose que lutter pour leur survie, notamment s’éduquer », conclut le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Daniel Boyer.
Le syndicat des travailleuses en CPE de Montréal-Laval (STCPEM-L), la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont tenu à dénoncer l’annonce de la fermeture, le 31 août prochain, de l’installation Minime du CPE Mini-fée situé à Montréal-Nord. Réunis au cours d’un point de presse, les représentantes et les représentants syndicaux ont été rejoints par des travailleuses directement touchées par la nouvelle, par d’autres travailleuses et travailleurs solidaires du réseau et par des parents dont les enfants fréquentent le CPE.
De gauche à droite, Carole Leroux, Véronique De Sève, Luc Bastien et Dominique Daigneault
Un quartier déjà précarisé
L’installation Minime est située dans la Maison de la Culture de Montréal-Nord, où d’autres ressources communautaires sont également présentes. L’antenne du CPE Mini-fée offre 18 places pour les jeunes du quartier, dont 10 places en pouponnière. Bien que les jeunes seront tous relocalisés soit dans l’établissement principal soit dans un CPE voisin pour les poupons, il s’agit de 18 places en moins dans un quartier où les programmes sociaux sont plus que nécessaires. Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN, insiste : « 18 places dans un quartier défavorisé, dont 10 places en pouponnière, c’est un tissu social qu’on effrite encore davantage. Alors que Montréal-Nord aurait besoin de réinvestissement dans les programmes sociaux, voilà qu’on nous annonce plutôt la fermeture d’un service nécessaire pour soutenir les familles du quartier. »
Des travailleuses sacrifiées pour des arguments comptables
Ne profitant pas de la sécurité d’emploi, ni de la possibilité d’être relocalisées ailleurs dans le réseau en conservant leurs acquis, les travailleuses seront tout simplement reléguées sur la liste de rappel. Pour plusieurs d’entre elles, cela revient plus ou moins à une mise à pied. Carole Leroux, trésorière du STCPEM-L, explique que « bien qu’elles pourront appliquer ailleurs dans d’autres CPE, leur ancienneté ne sera pas reconnue. Bien sûr, elles conserveront leur échelon salarial, mais cela constitue plus souvent un obstacle qu’un avantage, les employeurs préfèrent une nouvelle salariée située au bas de l’échelle, ça coûte moins cher ! » Pour le STCPEM-L, il est évident qu’une fois de plus ce sont les travailleuses qui feront les frais des arguments comptables des dirigeants et du gouvernement.
Certaines des travailleuses qui seront affectées par la décision de la fermeture de l’installation Minime, Houria Nedjar, Maggy Eugene, Melidane Joseph, Dorothy Lebel, Marie-Fénale Delance, Cathy L’Heureux et Elisabeta Kasco.
Le gouvernement met la hache dans Un réseau qui fait grandir
Toutes les personnes présentes en avaient contre les récentes compressions imposées par le gouvernement, qui s’ajoutent à une série de coupes ayant affecté le réseau des services de garde éducatifs, que ce soit en CPE, en milieu familial ou en milieu scolaire. Aux yeux de Luc Bastien, vice-président de la FSSS-CSN, ces coupes ne font que consolider l’orientation du gouvernement vers les garderies commerciales privées : « C’est comme une gifle, au même moment où l’on impose des coupes draconiennes au réseau, les garderies commerciales privées se développent à un rythme soutenu. Les CPE, c’est un choix de société juste, équitable et universel qui offre un soutien aux familles tout en permettant le développement des tout-petits » lance-t-il.
Les jeunes de l’installation Minime font une petite pause au piano en libre-service sur le parquet de la Maison de la Culture de Montréal-Nord
Le réseau des CPE devrait être vu comme une avancée significative, pour la société en général et pour les femmes en particulier. Nombreuses sont les familles qui ont pu profiter des CPE et des autres services de garde pour l’éducation de leurs enfants, pendant que les parents pouvaient se consacrer à leur emploi. Malheureusement, si rien n’est fait, cela risque de devenir chose du passé. « Nous avions un système efficace et admiré partout dans le monde. En coupant de la sorte, le gouvernement menace réellement l’intégrité du réseau. Aujourd’hui, c’est une installation de 18 places et ses sept travailleuses, demain, ça sera quoi ? » se questionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.
Des parents du quartier solidaires
Certains parents dont les enfants fréquentent, ou ont fréquenté, l’installation Minime se sont joints aux travailleuses et aux travailleurs afin de leur livrer un message de solidarité. C’est le cas de Daliana Jean Baptiste, mère de Taylor Bois, 9 mois, qui sera relocalisé au CPE l’Oasis et de Hind Djermouni, mère de Nadjim Bouadjil, 4 ans, qui sera relocalisé à l’installation principale du CPE Mini-fée. Toutes deux ont tenu à se déplacer afin de montrer leur solidarité et leur opposition à cette décision.
Alors que le rassemblement prenait fin, Yvette, qui a préféré taire son identité complète, une travailleuse du quartier qui a profité des services de l’installation Minime pour ses deux enfants, a tenu à livrer un message de solidarité. « Pourquoi ne va-t-on pas chercher l’argent dans les paradis fiscaux plutôt que de laisser les enfants à la rue ? Ces enfants ne comprennent pas pourquoi ils doivent quitter, ils ont créé un réseau, pas seulement entre eux, mais aussi avec les adultes du centre et maintenant on va les envoyer ailleurs alors que l’argent existe », déplore-t-elle.
Hind Djermouni et Daliana Jean Baptiste, deux parents dont les enfants fréquentent l’installation MinimeNadjim Bouadjil, 4 ans, fils de Hind Djermouni sera relocalisé à l’installation principaleTaylor Bois, 9 mois, fils de Daliana Jean Baptiste sera relocalisé au CPE l’Oasis puisque le CPE Mini-fée ferme sa seule pouponnière
Le 4 juin, on se rassemble à Québec pour soutenir notre réseau
Les travailleuses et les travailleurs présents rappellent qu’il ne faut pas baisser les bras pour la défense de nos services de garde en CPE, en milieu familial et en milieu scolaire. Nous devons nous mobiliser massivement, que ce soit en signant les cartes postales destinées à Philippe Couillard ou encore le 4 juin prochain.
« Nous allons continuer à maintenir la pression, nous serons présents vendredi et samedi pour une vigile de 24 heures devant l’Assemblée nationale, qui se terminera par une manifestation dans les rues de Québec. Nous invitons les travailleuses, les parents et l’ensemble de la population à se joindre à nous. La CSN n’abandonnera pas nos tout-petits, la CSN n’abandonnera pas les travailleuses et les travailleurs du réseau », conclut Véronique De Sève.
Alors que plusieurs établissements montréalais semblent maintenir le cap vers de premiers transferts de ressources psychosociales des CLSC vers des groupes de médecine de famille, des entités à but lucratif, la CSN appelle les directions des centres intégrés de santé du Grand Montréal à la prudence et à reporter l’opération le temps d’en évaluer les conséquences. Aujourd’hui, les professionnel-les de plusieurs CLSC de la région ont tenu des activités de visibilité à l’extérieur des établissements afin de sensibiliser la population aux enjeux posés par ces transferts.
Photo : Michel Giroux
La CSN réclame du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, qu’il instaure un moratoire sur ces transferts pour l’ensemble du territoire québécois. En effet, celui-ci impose, sans aucune consultation, des transferts de professionnel-les, dont de nombreux travailleurs sociaux, des CLSC vers les GMF. Toutefois, la CSN se réjouit de voir que plusieurs établissements ont pris la sage décision de ne pas précipiter ces transferts et de les reporter à plus tard.
« Il s’avère que nos craintes à l’égard de l’accessibilité aux services pour les clientèles les plus vulnérables, qui ne sont pas inscrites en GMF, sont partagées par de nombreux intervenants du réseau, souligne la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, Suzanne Audette Or, à Montréal, nous avons une concentration beaucoup plus élevée qu’ailleurs de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, de dépendance, de pauvreté. Ce serait un non-sens de se lancer tête baissée dans une opération aussi risquée dont on ne connaît pas toutes les conséquences. Pour nous, il va de soi que les établissements montréalais doivent emboiter le pas et rassurer la population ainsi que les travailleuses et les travailleurs en annonçant que les transferts ne débuteront pas le 15 juin, tel que visé initialement ».
Photo : Michel Giroux
Renforcer les CLSC
Pour la CSN, un moratoire sur ces transferts doit permettre de discuter franchement des moyens à mettre en œuvre pour renforcer nos CLSC, pierre angulaire des services de proximité. Présents dans toutes les communautés, les CLSC permettent à toutes les Québécoises et tous les Québécois d’avoir accès à des services sociaux assurés par des équipes de professionnel-les travaillant en interdisciplinarité. Le transfert des professionnel-les de divers horizons hors des CLSC constitue un drainage de ressources humaines et financières du secteur public vers le secteur privé et affaiblira les CLSC.
Rappelons qu’ avec le soutien de l’Institut du nouveau monde – et en collaboration avec l’AQESSS – la CSN a tenu, l’an dernier, deux grands Rendez-vous sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux où une grande diversité d’intervenants se sont penchés sur des solutions d’avenir pour notre réseau. Plusieurs pistes de solutions rassembleuses ont été envisagées pour renforcer les CLSC. Pour la CSN, les directions des établissements, tout comme le Dr Barrette devraient écouter davantage les solutions promues par les professionnel-les qui assurent les services au quotidien plutôt que d’imposer, du haut vers le bas, des réformes de structures qui remettent en cause l’accessibilité à des services de qualité pour la population.
La CSN a lancé la semaine dernière une vaste campagne de visibilité et de mobilisation sous le thème Ma place en santé, j’y tiens visant notamment à défendre les CLSC.
Alors que le gouvernement semble banaliser les effets de ses compressions budgétaires dans le réseau des services de garde, la direction du CPE Mini-fée à Montréal-Nord invoque ces coupes pour justifier la fermeture de son installation Minime, le 31 août prochain. La CSN dénonce vivement la fermeture de cette installation qui compte 18 places, dont 10 places en pouponnière pour les 0-18 mois, et qui emploie sept salariées. Cette annonce de fermeture est d’autant plus malheureuse qu’elle survient en plein cœur de la Semaine québécoise des services éducatifs en CPE et en milieu familial.
Depuis plusieurs mois déjà, la CSN se mobilise contre l’ensemble des compressions auxquelles le réseau des services de garde, que ce soit en CPE, en milieu familial ou en milieu scolaire, a été soumis au cours des dernières années. « Nous avions un système efficace et admiré partout dans le monde. En coupant de la sorte, le gouvernement menace réellement l’intégrité du réseau. Aujourd’hui, c’est une installation de 18 places et ses sept travailleuses, demain, ça sera quoi ? » se questionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.
Cédric Martin
Au Conseil central du Montréal métropolitain (CCCM-CSN), on déplore la perte d’une telle installation en plein cœur d’un quartier défavorisé. Pour Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN, « 18 places dans un quartier défavorisé, dont 10 places en pouponnière, c’est un tissu social qu’on effrite encore davantage. Alors que Montréal-Nord aurait besoin de réinvestissement dans les programmes sociaux, voilà qu’on nous annonce plutôt la fermeture d’un service nécessaire pour soutenir les familles du quartier. »
La fermeture de l’antenne Minime du CPE Mini-fée intervient dans un contexte où le gouvernement libéral semble de plus en plus engagé dans la voie des services de garde privés. « C’est comme une gifle, au même moment où l’on impose des coupes drastiques au réseau, les garderies privées se développent à un rythme soutenu. Les CPE, c’est un choix de société juste, équitable et universel qui offre un soutien aux familles tout en permettant le développement des tout-petits », lance Luc Bastien, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Pour sa part, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval (FSSS-CSN déplore le sort qui est réservé aux travailleuses, dont certaines y travaillent depuis de nombreuses années. « Il faut savoir que les travailleuses de CPE n’ont pas de sécurité d’emploi, elles ne pourront donc pas être relocalisées ailleurs dans le réseau. Elles se retrouveront donc sans emploi ou placées sur des listes de rappels », affirme Carole Leroux, trésorière du STCPEM-L.
Engagée dans la campagne Un réseau qui fait grandir depuis février dernier, la CSN entend continuer à maintenir la pression. « Nous continuons à faire signer nos cartes postales qui seront remises à Philippe Couillard dans les prochains mois et nous serons présents vendredi prochain devant l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une vigile de 24 heures qui se terminera samedi le 4 juin par une manifestation en soutien aux services de garde éducatifs. Nous invitons toute la population à se joindre à nous », conclut Véronique De Sève.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sucre Lantic (FC-CSN), qui compte près de 170 membres, a déclenché une grève générale illimitée hier à minuit afin de protester contre les reculs importants que la partie patronale veut leur faire subir.
Photo : Raynald Leblanc
« Sucre Lantic veut s’attaquer aux régimes de retraite à prestations déterminées des employé-es et mettre en place pour les nouvelles personnes embauchées un régime à cotisation déterminée. Non seulement une telle mesure est odieuse puisqu’elle crée deux classes de travailleuses et de travailleurs, mais il est hors de question que nous acceptions de mettre notre sécurité de retraite en jeu : les régimes à cotisation déterminée comportent des risques plus élevés pour la stabilité des prestations puisqu’ils suivent les fluctuations du marché. L’employeur peut tout de suite oublier son idée, elle ne passera pas », souligne d’entrée de jeu le président du syndicat, Marc L’Heureux.
La volonté de Sucre Lantic de créer deux classes de travailleuses et de travailleurs se reflète aussi dans l’obligation pour les nouvelles personnes embauchées d’attendre huit ans avant d’atteindre le dernier échelon, alors que ceux qui sont en poste en ce moment bénéficient d’un échelon unique. « L’employeur doit cesser de s’acharner sur les nouveaux : nous ne le laisserons pas piller nos acquis qui ont été dûment négociés au fil des conventions », explique aussi Marc l’Heureux.
Photo : Raynald Leblanc
La protection des emplois figure également dans les enjeux de négociation. « En 2014, l’employeur avait coupé brutalement 59 postes à l’usine. Aujourd’hui, il refuse d’accéder à notre demande de mieux encadrer le recours à la sous-traitance. Après les pertes d’emplois drastiques de 2014, nous en sommes venus à la conclusion que nous devons mieux protéger notre travail contre la sous-traitance, d’autant plus que celle-ci n’est absolument pas un gage d’économie de coûts ni de production de meilleure qualité », conclut le président du syndicat.
La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) déplore le licenciement de 65 personnes au Québec et en Saskatchewan et demande aux gouvernements de prendre leurs responsabilités pour protéger les emplois ainsi que la production d’une information locale et régionale de qualité.
« On espérait avoir fini d’encaisser les compressions, mais il semble qu’on ne soit pas au bout de nos peines, déplore la présidente de la Fédération nationale des communications, Pascale St-Onge. Ces nouvelles coupes viennent accentuer la crise généralisée que connaît l’information locale au Québec et au Canada. Pour que l’information existe, il faut assurer le maintien des emplois de journalistes qui la produisent et de tous les autres artisans des médias qui participent à sa diffusion et à l’existence des médias. C’est la condition sine qua non de l’exercice d’une saine démocratie. Or, déjà, les effectifs sont surchargés et ont du mal à suffire à la tâche. Cette situation a nécessairement un impact sur la qualité de l’information. Tout le monde, absolument tout le monde est perdant. »
Pascale St-Onge rappelle que les coupes n’en finissent plus de s’accumuler dans les salles de nouvelles et les médias. « Ça ne peut plus durer, les gouvernements ont le pouvoir d’agir. On voit qu’en Europe et ailleurs dans le monde, les pays adoptent des positions beaucoup plus proactives que nous afin de préserver le droit du public à l’information. Dès la semaine prochaine, nous allons lancer un rapport présentant notre vision des règles fiscales et du cadre règlementaire nécessaires ainsi que les mesures de soutien qui s’imposent selon nous pour assurer la survie de l’information, et plus particulièrement de l’information locale », conclut-elle.
L’ensemble des employé-es de soutien de la Commission scolaire de Montréal, affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), demandent aux élu-es de la CSDM de refuser toute forme d’ingérence du privé dans la construction et la gestion des écoles publiques de Montréal.
Un texte paru dans La Presse cette semaine faisait état de discussions entre la CSDM et le promoteur Christian Yaccarini pour la construction d’une école primaire dans le quartier Rosemont. Citant M. Yaccarini, le journaliste évoquait la possibilité que, à la suite de la construction de l’école par le promoteur, la CSDM s’engage à louer le bâtiment sur une période de 40 ou 50 ans. « Ce que nous avons lu cette semaine soulève beaucoup de questions. Qui assurera l’entretien de ces bâtiments qui seront loués par la CSDM ? Est-ce qu’on souhaite vraiment laisser l’entretien de nos écoles à des propriétaires privés ? » demande Gilbert Ducharme, président par intérim de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM).
Avec de nombreuses expériences catastrophiques dans les dernières années, la démonstration n’est plus à faire quant à l’échec des PPP. L’explosion des coûts et les dépassements de délais des chantiers du CHUM et du CUSM en sont les exemples les plus frappants. « Nous avons déjà, à l’intérieur de nos établissements, une infiltration sournoise du privé par la sous-traitance et ce que nous constatons, c’est que ça coûte plus cher et que le travail est donné au plus bas soumissionnaire, qui souvent néglige la qualité du travail. Nous devons absolument maintenir l’expertise dans le réseau public », affirme Rémi Desrosiers, président du Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (SNEE).
« La présidente de la CSDM, Mme Harel-Bourdon, dit défendre l’investissement public en éducation. D’ailleurs, pas plus tard que le 21 mars dernier, dans une entrevue à La Presse, elle disait vouloir passer par le budget fédéral des infrastructures pour obtenir du financement. Nous lui demandons aujourd’hui de ne pas céder à l’appel dangereux du partenariat public-privé, car des exemples récents de ce type d’alliance prouvent hors de tout doute que le public en sort toujours perdant. Nous sommes d’avis qu’il y a d’autres solutions, plus porteuses pour l’avenir des écoles montréalaises », affirme à son tour Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA).
Ces discussions en vue d’un premier PPP entre la CSDM et un promoteur privé surviennent après des années de compressions en éducation. « Nous sommes en plein dans la logique de l’austérité néolibérale du gouvernement de Philippe Couillard : affamer les institutions publiques pour permettre au privé de se positionner comme la seule alternative et ainsi favoriser le désengagement de l’État dans ses missions fondamentales. La CSDM ne doit pas tomber dans le piège », conclut Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.
À propos
L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) et le Syndicat national des employées et des employés de la Commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) représentent près de 7000 travailleuses et travailleurs pour les catégories d’emplois administratifs, techniques, paratechniques, d’adaptation scolaire, des services de garde, de même que les concierges ainsi que toutes les personnes salariées des services d’entretien de la CSDM. Ces syndicats sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
À la suite de la publication du rapport de la Vérificatrice générale sur la gestion de la SAQ, le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (FEESP-CSN) tient à souligner une réalité complètement occultée du rapport.
Dans de nombreux commerces de détail comparables aux succursales de la SAQ, on procède au marchandisage en dehors des heures d’ouverture des commerces. Toutefois, à la SAQ, tout le travail lié à la réception et la mise en tablette des marchandises, à la mise en place des promotions, à la gestion des étalages, aux changements de prix, à la prise d’inventaire et à la planographie s’effectue durant les heures d’ouverture. La SAQ a instauré ce modèle en 2008, à la suite d’un rapport de la firme Price-Watherhouse-Cooper sur l’optimisation des ressources.
Il va de soi que ces tâches ne peuvent être effectuées lors des périodes d’achalandage important. De fait, c’est en début de semaine, alors que l’achalandage moindre le permet, que les travailleuses et les travailleurs remplissent ces obligations incontournables pour tout commerce de détail. Il s’agit d’une caractéristique importante de la gestion de la SAQ dont la Vérificatrice générale ne semble pas tenir compte lorsqu’elle relève que les heures de travail attribuées aux salarié-es ne sont pas équilibrées par rapport à l’achalandage. « Nous déplorons que la SAQ n’ait pas mis en perspective cette réalité qui échappe à la Vérificatrice générale et au public, réagit le président du syndicat, Alexandre Joly.»
« De plus, on demande toujours à la SAQ d’avoir les prix les plus bas, en ignorant complètement les effets qu’une telle politique peut avoir sur la santé publique, enchaîne-t-il. On oublie aussi de mettre l’accent sur les dividendes versés par la SAQ qui ont augmenté de 64 % en dix ans. Que se passerait-il si la SAQ n’atteignait pas les objectifs de dividendes demandés par le gouvernement ? On peut facilement avancer que nos détracteurs habituels demanderaient la privatisation de la SAQ sous prétexte qu’elle n’est pas assez rentable. Dans une telle logique, on ne s’en sort jamais parce qu’on nous demande une chose et son contraire ! Et on met de côté, encore une fois, le rôle social de la SAQ, conclut-il. »
Le SEMB-SAQ et la CSN mènent activement campagne depuis plusieurs mois contre la privatisation de la SAQ. De nombreuses études démontrent que la vente de la SAQ et la libéralisation du marché iraient à l’encontre du bien commun, et ce, à de nombreux égards.
La CSN salue la décision du CIUSSS de la Capitale-Nationale à l’effet de suspendre le transfert des ressources des CLSC vers les groupes de médecine de famille privés (GMF), le temps d’évaluer les impacts de ces transferts sur le personnel et sur la population.
En effet, les syndicats CSN de la région ont été informés que les transferts prévus d’une quarantaine de professionnel-les des CLSC ne seraient pas mis en application en juin, tel que prévu. Les nombreuses interventions faites par la CSN auprès de la direction du CIUSSS pour faire valoir les dangers d’une mesure précipitée, prise sans consultation, semblent avoir porté leurs fruits.. La CSN demande un moratoire sur le transfert des ressources professionnelles des CLSC vers les GMF, afin d’évaluer l’impact de cette mesure.
La centrale syndicale fait circuler à cet effet une pétition et a lancé mardi une grande campagne de visibilité et de mobilisation contre la privatisation tranquille du réseau public de la santé et des services sociaux intitulée « Ma place en santé, j’y tiens ».
« Il faut saluer la sagesse de la direction du CIUSSS de la Capitale-Nationale qui semble reconnaître que la décision unilatérale du ministre de la Santé et des Services sociaux est précipitée et menace la survie même des CLSC, affirme le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Tous les autres établissements québécois devraient également prendre un temps de pause afin d’éviter de sacrifier les gens parmi les plus vulnérables de la société qui n’ont souvent pas accès aux GMF. Nous allons continuer de faire valoir qu’il faut miser sur nos CLSC pour développer les services à la population»
Jean Lacharité, vice-président de la CSN, photo : Raynald Leblanc
Le vice-président de la CSN tient également à souligner le travail exemplaire des syndicats CSN du réseau de la santé et des services sociaux qui sont extrêmement actifs au cours des derniers mois pour défendre la nécessité d’un moratoire sur ces transferts et l’importance de renforcer nos CLSC. « Le ministre Barrette peut bien critiquer la CSN parce que nous sommes combatifs. Mais si nos membres sont si mobilisés, c’est bien parce qu’ils savent que quelque chose ne tourne pas rond avec ses réformes. Ce sont eux qui donnent les services, ce sont eux qui subissent les compressions et ce sont eux qui disent non à la privatisation du système de santé. Je pense que le ministre aurait tout intérêt à les écouter au lieu de s’attaquer de façon malsaine à toutes les voix discordantes. Cette victoire nous pousse à poursuivre la mobilisation pour assurer l’avenir du système public de santé et de services sociaux », insiste Jean Lacharité.
Les agents de sécurité d’Aéroport de Montréal (ADM) à Dorval ont voté dans une proportion de 81 % pour l’entente de principe intervenue la semaine dernière entre les négociateurs syndicaux et patronaux.
Cinquante-neuf agents affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) ont voté pour l’entente de principe alors que 14 d’entre eux ont voté contre.
« Cette entente permet d’éviter un conflit de travail qui aurait pu être long et pénible pour tout le monde. La direction d’ADM s’assure de conserver l’expertise des agentes et des agents et les gains que nous sommes allés chercher pour eux sont plus qu’appréciables », souligne Denis Marcoux, président de la FEESP.
Réparer une injustice
Les membres du Syndicat des agents de sécurité d’ADM (SAS-ADM) ont voté pour la grève en avril parce qu’ils s’étaient vu imposer des diminutions salariales de plusieurs milliers de dollars annuellement.
Il y a plus d’un an, ADM a changé de sous-traitant afin d’assurer la sécurité de l’aéroport à l’extérieur de la zone douanière. Les 140 agentes et agents qui détiennent une expertise très pointue ont donc été cédés au nouveau sous-traitant (Garda) qui avait diminué les salaires.
L’entente prévoit des majorations de plus de 5 % pour les salariés avec plus de quatre ans d’ancienneté, le paiement complet du stationnement par l’employeur et diverses bonifications dans les échelles salariales et les primes.
« Les salariés pourront rattraper une grande partie des pertes financières imposées depuis plus d’un an par le nouvel employeur. Le syndicat va poursuivre sa lutte pour une reconnaissance accrue de son rôle et de son professionnalisme dans la sécurité de l’aéroport », affirme Jean-Philippe Dionne, conseiller syndical à la FEESP-CSN.
Du 25 au 27 mai 2016, le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN), qui souligne cette année son 50e anniversaire, tient son congrès Toujours là pour notre région !
« Le thème de ce 27e congrès se prête tout à fait au contexte d’austérité dans lequel nous baignons, car il illustre la résistance que avons toujours opposée aux gouvernements successifs qui tentent de nous écraser », souligne d’entrée de jeu le président du conseil central, Jacques Mimeault.
Philippe Couillard : un sommet jamais atteint
« Depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, les annonces de compressions fusent de toutes parts et mettent sérieusement en danger nos institutions, nos programmes et services ainsi que les conditions de travail et de vie de la population de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, et de tout le Québec. Tous les secteurs y passent. C’est la catastrophe », poursuit-il.
Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, abonde dans ce sens : « Le seul projet social et politique du gouvernement de Philippe Couillard jusqu’à maintenant a été de couper et de démolir les programmes sociaux et les services publics des Québécoises et des Québécois. En santé, avec la réforme Barrette, en éducation, avec les compressions que subissent tous les paliers d’enseignement, dans le réseau des services de garde, que le gouvernement cherche par tous les moyens à éliminer, les travailleuses et les travailleurs ainsi que les usagers des services de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine n’en finissent plus d’encaisser les chocs. »
« L’arrivée du gouvernement marque aussi l’abolition des conférences régionales des élus (CRE) et des centres locaux de développement. Philippe Couillard n’a pas hésité à faire une croix sur la concertation régionale qu’il a renvoyée aux oubliettes. Les municipalités et les villages de la Gaspésie et des Îles se voient ainsi dépourvus de structures qui leur permettaient de s’unir et de se développer, ensemble », déplore-t-elle aussi.
Une économie difficile
« Les attaques frontales des libéraux ne viennent pas aider notre région, qui connaît de nombreuses difficultés sur le plan économique. En mars dernier, le IGA de de Sainte-Anne-des-Monts fermait. Les emplois en sylviculture ne cessent pour leur part de diminuer en raison notamment de la baisse de subventions accordées au secteur. La LM Wind Power risque de fermer à son tour, car son carnet de commandes sera vide en septembre prochain. Le désengagement de transporteurs comme Orléans express, Les Sillons, Pascan aviation ou Air Canada Jazz n’est rien pour aider. Avec une diminution aussi considérable de l’offre de transport, notre région se trouve de plus en plus isolée », reprend Jacques Mimeault.
« Un constat s’impose : le CCGIM (CSN), présent sur les deux territoires, est la seule instance régionale qui peut aider à réunir les acteurs politiques, économiques et sociaux pour que des projets porteurs voient le jour. Nous sommes donc réunis cette semaine au nom des 4500 membres du CCGIM, pour adopter des orientations et contribuer à construire un avenir meilleur pour notre région. Cela, bien sûr, passera par la mobilisation collective. Cela passera par la lutte que nous avons toujours su mener depuis les cinquante dernières années, depuis que le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) a vu le jour », conclut-il.
À propos
Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) réunit plus de 4500 travailleuses et travailleurs dans 77 syndicats des secteurs privé et public.
La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses du CSSS de Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent (FSSS-CSN) organisait ce midi un camping improvisé devant le Centre hospitalier De Saint-Laurent, établissement du Centre intégré universitaire du Nord-de-l’Île-de-Montréal.
« Nous sommes ici afin de dénoncer la récente décision de l’employeur de réduire au maximum le nombre de journées da vacances octroyées aux travailleuses et aux travailleurs, sous prétexte d’assurer une régularité des soins », a dénoncé le président du STTCSSS de Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent (FSSS-CSN), Benoît Taillefer.
Peu de vacances l’été
La direction du CIUSSS justifie sa position en évoquant une nouvelle directive ministérielle à l’effet d’assurer à tout prix une continuité des soins aux usagers. « Le syndicat a proposé à maintes reprises à l’employeur des solutions afin de permettre à nos travailleuses et à nos travailleurs de prendre des vacances pendant l’été. Particulièrement ceux qui ont des enfants et qui souhaiteraient être en vacances en même temps qu’eux, plutôt qu’en mai ou en octobre », note le président.
Les arguments évoqués par l’employeur sont discutables selon le syndicat, puisque les travailleuses et les travailleurs doivent être remplacés dans tous les cas lors de leurs vacances, qu’ils les prennent pendant la période estivale ou non. « Pourquoi, dans ces circonstances, ne pas permettre aux gens d’avoir des vacances l’été ? Nous demandons à l’employeur de revenir sur sa décision », précise Benoît Taillefer.
Relations de travail difficiles
Le STTCSSS de Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent (FSSS-CSN) tenait aussi à dénoncer l’attitude de plus en plus répressive adoptée par l’employeur. En effet, depuis quelques mois, la direction du CIUSSS semble vouloir imposer son autorité, en multipliant les mesures disciplinaires, plutôt que de trouver des solutions avec le syndicat en place. « Nous déplorons ce changement d’attitude et appelons la direction à maintenir des relations de travail saines, où le dialogue et l’échange sont encouragés. »
Après celui du Cœur du Québec la semaine dernière, les syndicats de quatre conseils centraux sont réunis cette semaine dans leur région respective pour déterminer les priorités d’action pour les trois prochaines années. Le bilan du dernier mandat a été particulièrement animé, notamment avec la campagne Refusons l’austérité, qui a vu les militantes et les militants manifester contre les politiques du gouvernement Couillard. Le prochain mandat sera tout aussi animé avec la révision du cadre de négociation dans le secteur municipal, le sous-financement des services publics et des programmes sociaux, ainsi que l’appui aux négociations des syndicats.
100 ans de présence CSN soulignée
La semaine dernière, les délégué-es des syndicats du Conseil central du Cœur du Québec (CSN) ont débattu des orientations pour les trois prochaines années sur le thème Syndiqué-e ?! Oui, heureusement ! Dans cette région, où la CSN est présente depuis près de 100 ans, l’action syndicale a permis d’appuyer les luttes locales pour permettre des améliorations de la qualité de vie des travailleuses et des travailleurs.
Photo Michel Giroux
« C’est avec ce constat en arrière pensée que l’équipe a réfléchi et préparé le congrès 2016. Il ne faut pas être gêné de le dire, le mouvement syndical a fait beaucoup pour le monde du travail et pour la société. Le thème de notre dernier congrès, fier et solidaire, exprimait ce fait. Maintenant le temps est venu d’aller une étape plus loin. Nous devons parler de nos réalisations, faire comprendre les bénéfices et aussi recruter de nouveaux syndicats pour augmenter notre rapport de force », a déclaré le président du conseil central, Paul Lavergne.
Un pôle unificateur en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine
À Carleton-sur-Mer, les délégué-es syndicaux ont souligné le 50e anniversaire du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) au cours du congrès qui se tient sur le thème Toujours là pour notre région ! « Le thème de ce 27e congrès se prête tout à fait au contexte d’austérité dans lequel nous baignons, car il illustre la résistance que avons toujours opposée aux gouvernements successifs qui tentent de nous écraser », a déclaré en ouverture le président du conseil central, Jacques Mimeault.
Au cours des deux dernières années, le conseil central a été très actif pour tenter de contrer le démantèlement des organismes qui interviennent dans le développement régional. « Les attaques frontales des libéraux ne viennent pas aider notre région qui connaît de nombreuses difficultés sur le plan économique. En mars dernier, le IGA de Sainte-Anne-des-Monts fermait. Les emplois en sylviculture ne cessent pour leur part de diminuer en raison notamment de la baisse de subventions accordées au secteur. La LM Wind Power risque de fermer à son tour, car son carnet de commandes sera vide en septembre prochain. Le désengagement de transporteurs comme Orléans express, Les Sillons, Pascan aviation ou Air Canada Jazz n’est rien pour aider. Avec cette diminution considérable de l’offre de transport, notre région se trouve de plus en plus isolée », reprend Jacques Mimeault pour qui le conseil central demeure l’organisation qui défend le mieux les intérêts des travailleuses et des travailleurs, mais également de l’ensemble de la population dans la région.
La manière CSN au Saguenay–Lac-St-Jean
À Roberval, le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) s’est ouvert sur le thème Le syndicalisme à la manière CSN. Le dernier mandat a été marqué par des attaques d’une ampleur sans précédent contre la classe moyenne et les personnes les plus vulnérables de la société, autant de la part du gouvernement fédéral que provincial. S’il y a eu un changement de garde à Ottawa, les mesures d’austérité, attaquant de plein fouet le filet social et entraînant un appauvrissement collectif, se poursuivent au Québec.
« Pour ce nouveau mandat de trois ans, de multiples défis nous attendent. Par exemple, la campagne de la CSN contre la privatisation du réseau de santé et de services sociaux, la sauvegarde des services de garde éducatifs subventionnés, la préservation et l’amélioration des services publics, les négociations de plus en plus difficiles dans le secteur privé. Nous continuerons d’agir pour la région et de nous battre pour nos travailleurs et travailleuses », a déclaré le président du conseil central, Engelbert Cottenoir.
Montérégie : des liens resserrés
C’est à Granby que les délégué-es des syndicats de la Montérégie ont ouvert leur congrès sur le thème Le Conseil central de la Montérégie c’est nous. La présidente du conseil central, Annette Herbeuval, a déclaré aux congressistes que « le congrès fera le bilan de notre vie et de la représentation syndicale, à l’heure où les travailleuses et travailleurs sont sans cesse attaqués dans leurs conditions de travail. Dans une société sous le joug de l’austérité, et malgré des entreprises de plus en plus dirigées depuis l’étranger, des travailleuses et travailleurs continuent de se battre pour améliorer leur condition. C’est pourquoi il est temps de resserrer les rangs et de chercher de nouvelles manières d’organiser notre action collective. »
Photo Michel Giroux
Des chercheurs chevronnés comme Christian Nadeau, Jean-Noël Grenier et Mélanie Laroche présenteront aux congressistes le fruit de leurs recherches.
Laurentides : large coalition progressiste
À Saint-Sauveur, le congrès du Conseil central des Laurentides (CSN) s’ouvre sur le thème J’m’implique dans mes Laurentides. Les délégué-es débattront des meilleurs moyens d’exercer un leadership régional dans la lutte contre l’austérité et la pauvreté. Aussi, le conseil central entend poursuivre son engagement en faveur de services publics universels, de la protection de l’environnement, du développement durable et de la prévention en santé-sécurité.
Contribution militante
« Quand nous défendons nos services publics universels, du CPE au CHSLD et un meilleur partage de la richesse, nous défendons non seulement nos conditions de travail, mais aussi les droits de toutes les citoyennes et les citoyens de la région, a déclaré la présidente du conseil central, Louise Jetté. C’est pour cela qu’il nous faut rallier différents acteurs des Laurentides et pas seulement les syndicats. Pour y arriver, nous allons entre autres former une large coalition progressiste dans la région pour défendre des dossiers socio-économiques et pour contrer l’austérité et l’antisyndicalisme prônés notamment par le gouvernement Couillard ».
Les politiques d’austérité, la vaste réforme engagée par le Dr Barrette et la privatisation des services mettent à mal notre réseau public universel de santé et de services sociaux. Dans toutes les régions du Québec et dans tous les types d’établissements, on assiste à des coupes et à la privatisation de services ainsi qu’à un alourdissement de la charge de travail pour toutes les catégories de personnel, ce qui a des effets concrets sur la qualité des services. Face au démantèlement de notre réseau, pièce par pièce, orchestré par le gouvernement libéral, la Confédération des syndicats nationaux lance une vaste campagne d’actions et d’information visant à renforcer les services publics et à stopper le train de la privatisation.
Le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, a lancé la campagne Ma place en santé, j’y tiens
Pour le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, l’heure n’est plus à combattre un par un les projets de destruction du réseau de la santé et des services sociaux. Il faut plutôt s’opposer de manière frontale, en bloc, à son démantèlement. « Les coupes de services, le sous-financement des établissements, les transferts subventionnés de ressources publiques vers des établissements privés, la surcentralisation des services, le musellement des voix discordantes, les réorganisations entraînant des surcharges de travail, tout cela relève d’une même logique. Ce gouvernement a décidé de favoriser le développement du privé et que tout le système devait tourner autour des médecins, non plus des patients et patientes. Nous exigeons un véritable débat public, maintenant ».
Maplaceensante.com
Cette campagne se déclinera de différentes manières dans l’espace public, aussi bien dans les établissements que dans les médias sociaux. Plusieurs actions d’affichage se dérouleront tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des établissements publics. Des manifestations colorées sont également au programme. Des opérations de sensibilisation du grand public se tiendront dans toutes les régions. En constante évolution tout au long de la campagne, le site web maplaceensante.com agira comme point d’ancrage réunissant tous les outils de la campagne de même que de nombreux contenus pour approfondir les enjeux. Une première vidéo y est disponible dès maintenant. Celle-ci illustre le lent démantèlement, la privatisation tranquille à laquelle nous assistons. Le docteur Alain Vadeboncoeur y livre un plaidoyer pour que nous défendions toutes et tous notre place en santé.
Parmi les enjeux prioritaires de la campagne, notons les transferts de ressources professionnelles des CLSC vers les GMF, des cliniques privées à but lucratif, ainsi que la fermeture de dizaines de laboratoires médicaux, conséquence du projet « Optilab ». L’effritement des services publics, l’allongement des listes d’attente dans les services sociaux, la privatisation et la sous-traitance de services auxiliaires et administratifs, les surcharges de travail et la dégradation des conditions de travail induites par la réforme Barrette sont également au nombre des thématiques abordées.
« Dans le réseau de la santé et des services sociaux, nous représentons, à la CSN, plus de 115 000 travailleuses et travailleurs de toutes les professions qui subissent au quotidien la réforme Barrette. Elle leur est imposée au mépris de leur autonomie, de leurs compétences, de leur expertise, explique le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Guy Laurion. Ce qui est le plus frustrant pour nos membres, c’est de constater que cette réforme n’améliore pas les services, bien au contraire. Ils sont les premiers témoins, chaque jour, de l’effritement progressif des services publics à la population alors qu’on leur demande d’en faire sans cesse un peu plus pour pallier le désengagement de l’État ».
« Nos services de santé, nos services sociaux, ce ne sont pas des business, enchaîne la présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Ginette Langlois. Nous avons à cœur le bien-être des gens et cela ne peut pas se résumer à des colonnes de chiffres. Il y a certainement des choses à améliorer dans le réseau public et nous aurons l’occasion durant cette campagne de mettre en avant nos propositions à cet égard, mais actuellement, quand on pense au démantèlement des CLSC ou aux coupes dans la prévention et la santé publique, on se dit que le gouvernement est en train de détruire ce qui fonctionne somme toute bien pour imposer un modèle plus centralisé, encore plus éloigné de la population… un modèle qui répond davantage aux besoins des médecins qu’à ceux des citoyennes et des citoyens ».
C’est sous le thème « À la CSN, on est tricotés serrés » que la centrale syndicale invite ses 2000 syndicats à souligner la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. La Confédération des syndicats nationaux tient à rappeler qu’un long chemin reste à parcourir avant que la pleine acceptation sociale des personnes LGBT ne soit acquise.
« Il y a toujours des obstacles à franchir et les syndicats doivent redoubler d’efforts pour lutter contre l’homophobie et la transphobie dans les milieux de travail », a déclaré Jean Lortie, secrétaire général de la CSN. Nous devons tout mettre en œuvre pour que les personnes LGBT se sentent bien au travail et ne fassent l’objet d’aucun harcèlement. Le syndicat doit constituer un rempart à toute manifestation discriminatoire. Malheureusement, un quart des travailleuses et travailleurs LGBT taisent encore leur orientation sexuelle au travail. »
Il ne suffit plus de s’afficher comme allié-es. « La solidarité avec nos collègues de travail, ça passe par l’action. Il faut qu’on intervienne en cas de commentaires ou de gestes homophobes ou transphobes. C’est comme cela qu’on construit des milieux de travail accueillants et sécuritaires pour tout le monde. »
Des avancées..
La CSN applaudit la nouvelle voulant que le gouvernement fédéral introduira aujourd’hui un projet de loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel pour protéger l’identité de genre. La mise en œuvre de cette promesse électorale constitue une avancée importante pour les droits des personnes transgenres.
« Le projet de loi déposé aujourd’hui fournira des outils pour mettre fin à l’intimidation et à la violence contre les personnes transgenres. Mais des modifications à la Charte québécoise s’imposent aussi », souligne M. Lortie.
La CSN réclame en effet depuis plusieurs années l’ajout de l’expression et de l’identité de genre aux motifs prohibés de discrimination prévus à la Charte des droits et libertés de la personne. « Il est malheureux de constater le peu d’empressement du gouvernement du Québec pour amender la Charte en ce sens » , déplore Jean Lortie.
Des gestes inquiétants
L’incendie de la clinique pour transgenres le 2 mai à Cartierville ou l’attaque physique contre un couple gai dans Hochelaga-Maisonneuve le 30 avril démontrent la nécessité pour le gouvernement d’investir dans des campagnes d’éducation et de sensibilisation.
« Il suffit de regarder les nouvelles des dernières semaines pour comprendre pourquoi il demeure important de mener cette lutte, ajoute Jean Lortie. C’est inacceptable qu’en 2016, dans notre société, on puisse vivre encore de tels épisodes de violence en raison de son orientation sexuelle ou du fait d’être un trans. »
La journée internationale contre l’homophobie et la transphobie commémore la décision prise par l’Organisation mondiale de la santé le 17 mai 1990 de retirer l’homosexualité de la liste des maladies psychologiques.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réagit à l’annonce de l’achat par la Ville de Montréal du site des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph. Pour l’organisation syndicale, il est important que l’Hôtel-Dieu de Montréal conserve une vocation santé à l’intérieur du réseau public et que le projet piloté par la Ville de Montréal entraîne aussi la création de logements sociaux.
La Ville de Montréal annonçait ce matin son intention d’acquérir le site patrimonial des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, sur le Plateau Mont-Royal. Pour la CSN, ce site doit demeurer dans le giron public et servir à l’ensemble de la communauté montréalaise. La CSN appuie de plus le projet défendu par la Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu, qui demande le maintien de la vocation hospitalière de l’Hôtel-Dieu et le développement de logements sociaux.
« Un débat public doit avoir lieu sur l’utilisation d’un site patrimonial aussi important pour notre histoire que l’Hôtel-Dieu de Montréal. Nous sommes heureux de voir que nos propositions font du chemin. Une partie du site pourra accueillir des logements sociaux. Il faut maintenant que le gouvernement Couillard rassure la population et annonce le maintien de la vocation santé au sein du système public de santé de l’Hôtel-Dieu », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
À propos de la CSN La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe, en outre, plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Encore cette année, la CSN se joint à plusieurs partenaires afin de souligner la Semaine des services de garde en milieu scolaire et ainsi reconnaître le rôle essentiel joué par ces travailleuses et ces travailleurs dans l’éducation des enfants. C’est d’ailleurs sur le thème Un allié à la réussite que se tiendra cette semaine.
La dernière année a été particulièrement difficile pour les services de garde en milieu scolaire, qui n’ont pas échappé aux mesures d’austérité du gouvernement. Au cours de cette dernière année, les parents ont vu leur contribution augmenter de plus de 10 % lors des journées régulières et encore davantage lors des journées pédagogiques et de la semaine de relâche.
En plus, le réseau subit des compressions constantes depuis plusieurs années et ce d’une ampleur plus importante que les hausses de la contribution parentale. Ces diminutions de financement risquent d’avoir des impacts sur la qualité des services offerts aux élèves alors que le temps alloué à la préparation des activités est réduit, tout comme le renouvellement de matériel en cours d’année. « Les impacts de ces coupes sont importantes, que ce soit pour les jeunes, ou pour les salarié-es qui se sentent de moins en moins valorisés au travers de ces mesures. Comment maintenir la qualité des services dans de telles conditions ? » dénonce Sylvie Tremblay, trésorière de la FEESP-CSN. Par ailleurs, les hausses de tarif ont pour effet de faire diminuer la fréquentation, principalement lors des journées pédagogiques où l’on enregistre une baisse de fréquentation de 20 % en 2015-2016.
Rappelons que la CSN recommande depuis longtemps que le gouvernement reconnaisse les services de garde à titre de services complémentaires au régime pédagogique. « Ceci assurerait non seulement la gratuité au même titre que les autres services éducatifs offerts aux élèves, mais favoriserait aussi une meilleure intégration des services de garde au projet de l’école », mentionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.
La CSN désire également profiter de cette semaine pour mettre de l’avant la campagne Un réseau qui fait grandir, initiée à la fin février dans l’ensemble des réseaux de services de garde, en centres de la petite enfance, dans le milieu familial régi et en milieu scolaire. « Nos membres vont multiplier les efforts pour faire signer les cartes postales qui seront par la suite envoyées au premier ministre Philippe Couillard. Il faut que celui-ci prenne conscience que nous sommes en train d’hypothéquer une génération d’enfants pour des questions comptables », lance Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN. « Le gouvernement doit rétablir la situation et vite. Le gouvernement doit reconnaître la portée éducative des services de garde de qualité qui sont offerts en milieu scolaire, dans les CPE et par les responsable d’un service de garde en milieu familial reconnu », conclut Véronique De Sève.
À propos
Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 58 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
La CSN se réjouit de voir le ministre de l’Éducation abandonner le projet de loi 86 sur la réforme des commissions scolaires. Elle salue aussi le fait que les élections scolaires seront maintenues et que le gouvernement entend plutôt mettre l’emphase sur la réussite et la persévérance des élèves.
« Nous avons toujours maintenu que les élections scolaires étaient nécessaires pour la démocratie, malgré le faible taux de participation qu’il faut améliorer. La composition du nouveau conseil scolaire, tel que proposé par le projet de loi 86, posait de nombreux problèmes. Si le gouvernement exclut la possibilité de tenir des élections scolaires en même temps que le scrutin au niveau municipal, il garde quand même une porte ouverte pour une consultation auprès du directeur général des élections », soutient la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.
En ce qui concerne certains éléments d’une future politique nationale sur la réussite scolaire, la CSN s’oppose à l’introduction de la maternelle dès l’âge de quatre ans. Les services de garde éducatifs en CPE et RSG offrent une bien meilleure alternative aux enfants si, bien entendu, le ministre se donne la peine de protéger ce réseau.
De même, la CSN conteste l’idée avancée par le ministre de créer un ordre professionnel pour les enseignants. « Ce serait une structure inutile. Le personnel enseignant est déjà encadré par une législation et une organisation scolaire bien adaptées », déclare Véronique De Sève.
La réussite scolaire nécessite également que le gouvernement investisse dans les ressources nécessaires pour assurer un soutien à tous les élèves ainsi que des conditions d’apprentissage convenables. Au cours des dernières années, le gouvernement a effectué des compressions budgétaires qui n’ont pas été sans conséquences sur les élèves. Le dernier budget est nettement insuffisant pour améliorer et même maintenir les services. Par exemple, la lutte au décrochage scolaire a écopé avec une diminution de 26 % de son financement l’an dernier.
Par ailleurs, il est essentiel que le ministre tienne des consultations sur cette politique tout comme sur le nouveau projet de loi qu’il s’apprête à déposer.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats et 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.
Ce midi, les membres du Conseil central de Lanaudière–CSN ont manifesté devant le centre Le Champêtre et la Résidence le St-Ambroise en appui aux travailleuses et aux travailleurs du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN actuellement en négociation. Réunis pour leur 64e Congrès, les délégué-es ont profité de leur heure de pause pour visiter les membres du syndicat afin de leur démontrer toute leur solidarité.
« Nous menons une lutte pour le respect, pour la reconnaissance et la valorisation de notre travail. Nous sommes soucieux du bien-être des résidentes et des résidents. Nous souhaitons simplement que l’employeur reconnaisse notre expérience et notre ancienneté. Je sais que nous pouvons compter sur la CSN et nous en avons une preuve irréfutable ce midi », de souligner Line St-Jean, présidente du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN.
Actuellement, les salaires horaires varient entre 11,78 $ et 13,49 $ l’heure au 8e échelon, et ce, tous titres d’emploi confondus. Aucune journée de maladie, aucune prime de soir ni de fin de semaine n’est accordée aux salarié-es. Des congés supplémentaires et des mesures de conciliation famille-travail font également partie des demandes du syndicat qui tente de conclure sa première convention collective.
« L’employeur nous dit qu’il n’a pas d’argent, mais si on compare le taux horaire versé à une préposée aux bénéficiaires dans le secteur public à 20 $ l’heure à celui versé dans ces deux CHP, on comprend pourquoi la partie patronale ne veut pas ouvrir ses livres comptables », de dénoncer David Deschatelets, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN de la région de Lanaudière.
« Si nous sommes ici ce midi, c’est pour envoyer un message clair à l’employeur : lors de la prochaine rencontre de négociation de lundi prochain, il faudra que la reconnaissance du travail qui est accompli chaque jour par les travailleuses et les travailleurs des deux établissements soit au rendez-vous », de déclarer Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.
Photo : Manon Paquette
« Que tous les propriétaires de CHP se le tiennent pour dit : depuis ses débuts, la CSN défend la dignité et le respect, autant envers les travailleuses et les travailleurs de ces établissements qu’envers les aîné-es qui y vivent et y reçoivent des soins chaque jour. Et nous serons à leurs côtés jusqu’au bout », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
L’employeur
Gestion FPS (Le Champêtre et le St-Ambroise) est un gros joueur dans la région et ailleurs, en terme de places d’hébergement. Un des actionnaires est Paul Arbec, propriétaire d’une dizaine de résidences privées.
À propos
Le Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN rassemble plus de 150 membres dans cinq centres d’hébergement privés. Il est affilié au Conseil central de Lanaudière–CSN qui compte environ 15 000 membres dans 89 syndicats.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.