Le Canada, cancre de la classe

Des militantes et militants des régions de la Côte-Nord et de Québec–Chaudière-Appalaches occupent ce matin les bureaux du G7 à La Malbaie afin de réclamer à nouveau un ajustement d’urgence à l’assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers. Des actions se tiennent aussi en parallèle au Nouveau-Brunswick et nous avons l’appui des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie qui vivent la même situation. « Pour nous, les locaux devant lesquels on manifeste n’ont pas été choisis par hasard. Cet été, des travailleurs de la région accueilleront ici les décideurs des plus grands pays du monde, mais en attendant, le Canada ne daigne même pas les aider à subvenir à leurs besoins de base. On voulait souligner l’absurdité de la situation » a critiqué Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN.

Dans la région de Charlevoix seulement, ce sont 2500 personnes qui occupent des emplois saisonniers et occasionnels. « Ce sont des milliers de femmes et d’hommes qui ne reçoivent pas d’aide du gouvernement en ce moment. Pourtant, cet été, les leaders du G7 qui vont s’enfermer ici dans leur tour d’ivoire vont pouvoir bénéficier des services qui seront justement donnés par ces travailleuses et travailleurs qui ont passé une partie de l’hiver sans aucun revenu. Ça n’a aucun sens que nos décideurs soient à ce point déconnectés de la population », a dénoncé Julie Brassard coordonnatrice du Mouvement action-chômage Charlevoix.

Par ailleurs, le Canada fait piètre figure lorsque vient le temps de faire une comparaison avec les autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). À titre d’exemple, le Canada est le seul pays membre où l’admissibilité à l’assurance-emploi est basée sur le taux de chômage dans la région où vivent les travailleuses et les travailleurs visés. De plus, le découpage de ces régions pour l’assurance-emploi ne suit pas le découpage administratif des régions, ce qui crée des aberrations statistiques, dont ce trou noir de l’assurance-emploi. Du coup, des dizaines de milliers de travailleurs saisonniers de la Côte-Nord, de Charlevoix, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et même du Nouveau-Brunswick se retrouvent sans aide alors que la saison de travail n’est pas encore entamée. « Question assurance-emploi, le Canada sera le cancre de la classe à la rencontre de cet été », a lancé Line Sirois, coordonnatrice du Mouvement action-chômage Côte-Nord.

Le 23 mars dernier, le ministre Blais est venu annoncer une formation à Sept-Îles pour venir en aide aux travailleurs aux prises avec le trou noir. Malheureusement cette offre arrive beaucoup trop tard. De plus, les centres locaux d’emploi (CLE) où ils doivent s’inscrire ne sont pas en mesure de mettre en place des programmes de formation qui répondent à la fois aux besoins des entreprises et des travailleurs dans des délais aussi courts.

« Nous avons encouragé nos membres à aller s’inscrire auprès des CLE, explique Guillaume Tremblay, mais la réponse des centres est inégale et on voit bien qu’ils ne sont pas préparés à ça. Le ministre est venu faire sa petite annonce avec tambours et trompettes, mais ça semble être une démarche politique improvisée. »

« La mise sur pied d’une table de travail sur l’enjeu du trou noir au court des prochaines semaines prend toute son importance. Nous sommes prêts à nous asseoir avec les gouvernements fédéral et provincial, ainsi qu’avec les régions concernées pour trouver des solutions permanentes et durables à cette situation problématique qui dure depuis trop longtemps et qui a des conséquences désastreuses sur l’emploi et l’économie dans nos régions », a conclu Guillaume Tremblay.

Le budget Morneau : un petit pansement sur une hémorragie

Plusieurs militantes et militants sont réunis ce matin devant divers bureaux de Service Canada de la Côte-Nord, de Charlevoix, du Bas-St-Laurent ainsi que du Nouveau-Brunswick pour dénoncer les mesures nettement insuffisantes en assurance-emploi prévues au budget Morneau. Les conseils centraux de la CSN de chacune des régions touchées, Action-chômage Côte-Nord ainsi que le Comité d’action de l’assurance-emploi des travailleuses et des travailleurs saisonniers du Nouveau-Brunswick exigent une aide immédiate pour combler le « trou noir de l’assurance-emploi » que vivent des milliers de travailleurs.

« Le 6 mars dernier, les attentes étaient très élevées avec le dépôt du budget ! Malheureusement, le gouvernement de Justin Trudeau n’a pas été à la hauteur de ces attentes qu’il avait lui-même créées en nous faisant croire qu’il avait compris nos réalités. Dix millions de dollars pour tous les chômeurs, ce ne sont que des miettes. Et dire que le ministre Duclos a eu l’audace de qualifier ces mesures d’aide pour l’assurance-emploi d’ “historiques” ! C’est inhumain de sa part et cela nous démontre à quel point il est insensible aux familles qui sont de plus en plus nombreuses à n’avoir aucun revenu » a résumé Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord – CSN.

« Nous saluons l’idée de permettre à des travailleurs d’avoir accès à de la formation lorsqu’ils sont sur l’assurance-emploi. D’ailleurs, plusieurs programmes existent déjà! Malheureusement, on ne règle pas le problème réel qui touche 6 500 travailleuses et travailleurs qui occupent des emplois saisonniers et occasionnels. La majorité d’entre eux n’ont pas besoin de formation supplémentaire pour faire le travail qu’ils occupent chaque année », a déclaré Line Sirois, coordonnatrice d’Action-chômage Côte-Nord.

Les employeurs qui œuvrent dans le tourisme, la pêche, la construction et l’exploitation des richesses naturelles ont investi dans leur main-d’œuvre et ont formé leurs travailleurs. Lorsque ces entreprises redémarrent leurs activités, elles doivent pouvoir compter sur leurs travailleurs formés et expérimentés.

Les nouvelles mesures de l’assurance-emploi pour les règles d’admissibilité et le nombre de semaines de prestation ont un impact économique majeur sur nos régions. Seulement sur la Côte-Nord, 6 500 travailleurs seront 6 semaines sans revenu, selon les évaluations de Service Canada. Alors que ces travailleurs touchent en moyenne des prestations s’élevant à 400 $ par semaine, cela représente concrètement des pertes de 18 millions de dollars dans notre économie. Le phénomène est semblable au Bas-St-Laurent, dans Charlevoix, en Gaspésie et au Nouveau-Brunswick.

« En janvier, Jean-Yves Duclos, le ministre de la Famille, des enfants et du Développement social, nous avait dit bien comprendre la réalité de l’industrie saisonnière et par le fait même, les difficultés auxquelles les travailleuses et les travailleurs doivent faire face. Il nous avait promis que nos actions serviraient à quelque chose. Aujourd’hui, on se réunit à nouveau devant les bureaux de Service Canada parce que l’aide, on ne l’a toujours pas et ça devient intenable. Le gouvernement doit faire quelque chose et le faire maintenant », a conclu Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent.

Appui financier de 30 000$ des travailleurs d’Alcoa–CSN de Baie-Comeau

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), qui représente 650 travailleurs, versera un montant de 30 000 dollars en guise d’appui aux 1030 travailleurs de l’usine ABI, mis en lockout le 11 janvier dernier. Il s’agit de l’un des dons les plus importants octroyés ces dernières années à des travailleurs en conflit.

« Avec cet appui financier, nos membres ont voulu démontrer leur solidarité avec les travailleurs d’ABI, en les aidant durant cette période difficile, a déclaré Michel Desbiens, président du syndicat CSN. Les travailleurs de Baie-Comeau se sentent aussi concernés par les enjeux qui touchent les travailleurs d’ABI sur les questions touchant le régime de pension et l’attribution des postes par ancienneté. Nous leur souhaitons un retour rapide de l’employeur à la table de négociation. »

Au lendemain du déclenchement du lockout, le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) avaient donné leur plein appui aux travailleurs de Bécancour. Le don, puisé à même les fonds du syndicat, « concrétise cette solidarité à leur égard », ajoute Michel Desbiens. Le don leur sera versé en main propre dans les prochaines semaines.

Le Syndicat national de l’aluminium de Baie-Comeau se prépare en vue des négociations pour le renouvellement de la convention collective, dont l’échéance est prévue le 31 mai 2019.

À propos de la CSN

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. Il est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Les travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord ressortent avec un certain optimisme

Après un siège de près de 36 heures dans les bureaux  du ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos,  à Québec, les représentants des travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord en ressortent avec un certain optimisme quant à la suite du dossier. De retour dans leur région, ils dressent un bilan positif de leur action et assurent qu’ils maintiendront la pression pour qu’une solution soit trouvée rapidement.

« Nous avons réussi à obtenir une rencontre en tête-à-tête avec le ministre qui a duré plus d’une heure. Nous avons pu bien lui expliquer l’état d’urgence dans lequel se retrouvent des centaines de travailleurs dont la plupart des emplois sont saisonniers. À partir de maintenant, le ministre a un portrait très clair de la situation. Il a fait preuve d’une grande écoute en nous assurant que notre geste n’aura pas servi à rien. La balle est maintenant dans son camp pour la suite des choses », a résumé le président de la CSN Côte-Nord, Guillaume Tremblay.

« La situation que vivent les travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord est inacceptable. Des mesures d’urgence doivent être mises en place rapidement pour éviter que des familles ne se retrouvent sans revenus. Notre rencontre avec le ministre nous donne espoir qu’il saura trouver une solution à court terme pour régler le problème actuel et revoir la méthode de calcul pour l’obtention de prestation », a ajouté Line  Sirois d’Action Chômage Côte-Nord en expliquant que les travailleurs de l’industrie saisonnière doivent désormais travailler 140 heures de plus pour obtenir 6 semaines de prestation de moins.

« En campagne électorale, le Parti libéral s’était engagé à revoir le dossier de l’assurance-emploi. Le ministre a aujourd’hui une belle occasion de respecter cet engagement », a conclu Julie Brassard du Mouvement Action Chômage Charlevoix   en invitant la population à joindre les rangs de la mobilisation pour sauver des travailleurs du trou noir.

L’occupation du bureau du ministre Duclos se poursuit

L’occupation du bureau du ministre fédéral Jean-Yves Duclos, qui a débuté vendredi matin, se poursuit toujours. Les personnes qui occupent les bureaux souhaitent rencontrer le ministre cet après-midi.

Rappelons qu’un groupe de travailleuses et de travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord occupent depuis vendredi les bureaux du ministre Duclos pour protester contre le trou noir de l’assurance-emploi qui fait en sorte qu’un nombre grandissant de personnes occupant des emplois saisonniers, qui avaient droit à l’assurance-emploi tout l’hiver, n’y ont plus droit qu’une partie de la saison morte. D’ici la mi-mars, ce seront des milliers de travailleuses et de travailleurs qui seront victimes de ce trou noir.

Le groupe, appuyé par le Conseil central de la Côte-Nord (CSN), le Mouvement Action-Chômage de Charlevoix et Action-Chômage Côte-Nord, revendique une solution juste au problème.

Les syndiqué-es de la CSN vont se faire entendre sur la Côte-Nord en 2018

L’année 2018 sera mouvementée sur le plan des relations de travail et en ce qui a trait aux enjeux politiques de la région. Comme chaque année, le Conseil central Côte-Nord–CSN fait le point avec les médias sur ce qui s’annonce au cours des douze prochains mois. « Des négociations se dérouleront dans plusieurs secteurs où nous sommes présents. Nous serons prêts à nous mobiliser et à mener les luttes nécessaires pour que les travailleuses et les travailleurs obtiennent de bonnes conditions dans le renouvellement de leurs conventions collectives. En cette année électorale, nous comptons également faire entendre les revendications de nos membres ainsi que nos positions sur les enjeux sociaux et économiques nord-côtiers. Toutes les actions du conseil central iront dans ce sens », a souligné d’entrée de jeu le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay.

« De nombreuses négociations s’annoncent sur la Côte-Nord. Certains employeurs pourraient vouloir mettre en place des mesures pour presser toujours plus le citron de leurs employé-es tout en réduisant les conditions dans lesquelles ils travaillent. C’est ce qu’on appelle faire plus avec moins, et nous allons nous élever contre cette méthode. Le conseil central de la Côte-Nord suivra de près le déroulement de toutes les négociations qui se dérouleront sur son territoire pour s’assurer que non seulement les travailleuses et les travailleurs conservent leurs acquis, mais pour qu’ils réalisent des gains concrets. Si on veut retenir une main-d’œuvre qualifiée dans la région, il faut que les bons emplois soient au rendez-vous. »

2018 doit être l’année des réinvestissements
« Malgré les surplus budgétaires faramineux qu’ils ont accumulés en grande partie grâce à leurs mesures d’austérité, les libéraux se mettent déjà à l’œuvre pour continuer à asphyxier nos services publics. Les baisses d’impôts annoncées lors de la mise à jour économique dévoilent clairement quelles sont leurs intentions : donner le coup de grâce aux services offerts par l’État. On va réagir et prendre tous les moyens pour dénoncer les dangers d’une telle manœuvre. »

Pour Guillaume Tremblay, les libéraux sont déjà en campagne électorale. « À moins d’un an des élections, ils distribuent les cadeaux, comme en témoigne le chèque de 100 $ envoyé pour chaque enfant en âge scolaire. Ce genre de mesure ne nous fera pas oublier les assauts qu’ils ont fait subir à nos services publics depuis le début de leur mandat. Après le 1er octobre 2018, le gouvernement qui sera en place ne doit pas nous faire rejouer dans ce même mauvais film : nous allons exiger de la part de l’ensemble des candidates et des candidats aux élections un engagement ferme pour un réinvestissement massif dans les services publics » a-t-il enchaîné.

« Tous les ans, de l’argent est injecté dans le fonds des générations afin de rembourser la dette, dont nous n’entendons même plus parler. À écouter Philippe Couillard et Carlos Leitao en ce moment, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes au Québec, alors que leur discours était vraiment alarmiste durant les deux premières années de leur mandat », ajoute Guillaume Tremblay. Le gouvernement et ceux qui appuient le fonds des générations prétendent qu’il s’agit d’une façon de penser aux générations futures. Selon le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, ce raisonnement ne tient absolument pas la route. « Les dernières annonces sont loin de suffire pour combler les compressions que les libéraux nous ont fait subir. Des rattrapages importants s’imposent et des ressources humaines et financières doivent être investies autant en santé qu’en éducation et dans les autres missions de l’État. C’est en refusant d’agir ici et maintenant que le gouvernement handicapera sérieusement l’avenir des jeunes ainsi que la qualité de vie des aîné-es et des personnes les plus démunies de notre société. Nous serons aux aguets dans le prochain budget à ce sujet. »

Emplois : absence de vision
Guillaume Tremblay est également préoccupé au sujet de l’emploi dans la région. « Alors que certains secteurs connaissent une pénurie sur le plan de la main-d’œuvre, comme celui de la santé et des services sociaux, par exemple, d’autres secteurs où se trouvent de bons emplois subissent des pertes importantes. Les employeurs des secteurs en pénurie doivent s’ajuster pour attirer les travailleuses et les travailleurs dans la région et pour créer de la rétention. Il n’y a pas de recette miracle pour ça; les bonnes conditions de travail doivent être une priorité », souligne-t-il aussi.

Un autre secteur de développement névralgique sur la Côte-Nord qui nous préoccupe est celui de la construction. Dans cette industrie, le nombre d’heures travaillées a baissé de 60 %, ce qui est considérable. La Commission de la construction du Québec prévoit d’ailleurs que cette diminution se poursuivra jusqu’en 2020, puisque le chantier de la Romaine tire à sa fin et qu’aucune perspective de nouveaux chantiers ne pointe à l’horizon. On le sait bien, la construction génère plusieurs emplois directs et indirects. Ici, c’est 4000 travailleuses et travailleurs qui sont concernés, ainsi que leurs familles et toutes les personnes qui gravitent autour de cette industrie. Cette question devra être au cœur des préoccupations du prochain gouvernement. »

Pour le Conseil central Côte-Nord–CSN, la réforme de la Loi sur les normes du travail et le rehaussement du salaire minimum à 15 $ l’heure doivent aussi faire partie des priorités du gouvernement. « Il n’est pas normal qu’une personne vive dans la pauvreté en travaillant à temps plein », explique Guillaume Tremblay. La question de l’assurance-emploi sera également au cœur des enjeux de l’année 2018 sur la Côte-Nord. « Nous étions optimistes à la suite de notre rencontre sur le sujet avec le ministre Duclos au printemps dernier. Malheureusement, il n’a pas remédié à la question du trou noir qui laisse des gens sans prestations durant plusieurs semaines. Nous venons à ce sujet de lancer une pétition et nous espérons qu’il entendra notre appel. Nous luttons depuis une quinzaine d’années contre le trou noir, il faut régler ce problème pour les chômeuses et les chômeurs. Nous irons d’ailleurs très bientôt faire une petite visite de courtoisie au ministre pour le lui rappeler », a conclu Guillaume Tremblay.

À propos
Sur la Côte-Nord, le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 5500 membres qui œuvrent dans tous les secteurs d’activité et regroupés dans plus de 50 syndicats.

 

 

La Direction des ressources humaines : un siège éjectable

Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, des élu-es de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont questionné les modes de gestion appliqués au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord (CISSS Côte-Nord) par son président directeur général (PDG), monsieur Marc Fortin, à la suite du départ de madame Vicky Lapierre de la direction des ressources humaines (DRH), survenu mercredi dernier.

« Depuis les tout débuts de l’application de la réforme du ministre Gaétan Barrette, le CISSS de la Côte-Nord traverse une importante crise de gestion avec tous les graves problèmes que celle-ci nous impose sur le terrain. Mercredi dernier, nous avons appris le départ de la quatrième DRH depuis avril 2015 et plus que jamais, nous questionnons la gestion centralisée et despotique du PDG, Marc Fortin, d’autant plus que celui-ci cumulera désormais les tâches de PDG et de directeur des RH », de marteler Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN).

« Ces changements constants de vis-à-vis provoquent une instabilité dans les relations de travail et dans la mise en place de relations de confiance entre l’employeur et les salarié-es. En avril 2016, lors de la nomination de Nathalie Roussin, la seconde DRH du CISSS de la Côte-Nord depuis sa fondation, j’avais souligné au ministre de la Santé et des Services sociaux que la DRH était assise sur un siège éjectable. Même si le PDG Fortin nous avait alors précisé que le problème de DRH était désormais réglé, celui-ci l’a congédié en mars 2017 », de poursuivre monsieur Tremblay.

« Depuis le mois d’août 2016, nous avons demandé la mise en place du comité portant sur la santé et la sécurité du travail. Aujourd’hui encore, nous n’avons pas eu de retour sur cette structure essentielle au bon fonctionnement d’une organisation comme le CISSS de la Côte-Nord, de souligner Robert Blais, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des services paratechniques, auxiliaires et de métiers de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN. Actuellement, nous devions débuter la négociation locale où nous devons aborder 26 matières qui ont des impacts directs sur l’ensemble de nos conditions de travail. Le 15 septembre dernier, nous avons déposé à l’employeur un protocole de négociation et nous attendons toujours sa réponse ».

« Les événements des deux dernières années nous démontrent clairement l’incroyable niveau d’improvisation d’une direction au sein d’une mégastructure complètement ingérable. Pour nous, chaque jour qui passe nous révèle que la réforme Barrette est un cuisant échec. La fusion de tous les établissements selon un modèle unique de gestion centralisée est tout simplement catastrophique. Nous avons plus d’une cinquantaine de points de service sur un immense territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon et de Fermont à Schefferville et cette réforme n’a jamais tenu compte de cette importante réalité. Le climat malsain qui règne affecte grandement nos travailleuses et nos travailleurs qui sont tout simplement à bout de souffle. Les départs en maladie et la détresse psychologique sont le quotidien de nos collègues de travail. Les postes vacants sont difficiles à combler et l’ambiance ne favorise pas la rétention de celles et de ceux qui travaillent avec nous », de déplorer Verna Jean, présidente du Syndicat du personnel de bureau, des technicien-nes et des professionnel-les de l’administration de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des services paratechniques, auxiliaires et de métiers de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN compte quelque 1300 membres et le Syndicat du personnel de bureau, des technicien-nes et des professionnel-les de l’administration de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN en totalise environ 560.

Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont.

 

 

Le pdg du CISSS doit intervenir auprès du ministre Barrette

La CSN, la FTQ, les élus municipaux de la Côte-Nord et les comités de Vigilance en santé et services sociaux pressent le CISSS de la Côte-Nord à sortir de sa torpeur et à agir sans plus attendre avant que le ministre Barrette ne procède aux transferts imminents de 70 postes vers le CISSS du Saguenay.

« On n’a pas encore entendu le CISSS se prononcer sur la question des transferts dans le cadre du projet Optilab alors que ceux-ci sont annoncés pour le 1er avril prochain. Nous interpelons aujourd’hui le président directeur général, Marc Fortin, afin qu’il intervienne immédiatement auprès de Gaétan Barrette en faveur de la population de la région desservie par son établissement et pour qu’il somme le ministre de renoncer aux transferts des postes », a d’abord souligné le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay.

Rappelons que le 21 février dernier, le ministre Barrette a refusé de rencontrer la délégation de la Côte-Nord qui s’était rendue à l’Assemblée nationale pour lui porter plus de 12 000 signatures obtenues en quatre jours par des opposants de la région au projet.

La parole à la population
« Non seulement ces transferts représentent une perte nette de services à la population, mais ils signifient également une attaque frontale à l’autonomie du CISSS ainsi qu’à l’économie de la Côte-Nord au profit d’une autre région administrative. Les citoyennes et les citoyens de la région ont déjà exprimé leur refus virulent de l’opération et signé massivement la pétition. Ils doivent à nouveau exprimer haut et fort leur opposition au projet lors de l’assemblée publique du CISSS à laquelle la population est conviée le 15 mars prochain. Les services et l’expertise que nous avons développés ici doivent demeurer ici. Notre autonomie régionale, on y tient ! », a enchaîné Pascal Langlois, conseiller régional de la FTQ.

« Le ministre Barrette impose sa mainmise sur le CISSS de la Côte-Nord sans avoir, comme à son habitude, consulté qui que ce soit. Il fonce tête baissée sans se préoccuper de l’impact sur les communautés touchées. Après cette brèche dans les services, quelle sera la prochaine étape ? Non, il faut absolument refermer tout de suite cette porte. À cet effet, Marc Fortin a le devoir de bien représenter la Côte-Nord auprès du ministre et de le faire rapidement, car il est minuit moins une. Demain, il sera trop tard », a conclu Luc Noël, président de l’assemblée des MRC de la Côte-Nord.

Le gouvernement du Québec doit soutenir la candidature d’Anticosti à l’UNESCO

Réunis en conférence de presse ce matin à Sept-Îles, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et le Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN) ont annoncé leur appui à la candidature de la municipalité de l’Île-d’Anticosti pour figurer au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). La CSN et le CCCN–CSN ont aussi saisi l’occasion pour encourager fortement le gouvernement du Québec à soutenir les démarches de reconnaissance patrimoniale auprès de leur vis-à-vis du gouvernement fédéral. Rappelons que la décision finale sur les projets qui seront soumis à l’UNESCO revient au gouvernement fédéral et que ce dernier demande que tout dossier soit déposé avant le 27 janvier 2017.

« Il y a un fort consensus au Québec pour que l’île d’Anticosti soit protégée », explique M. Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN. « Les communautés Innues de la Côte-Nord, la municipalité régionale de comté de la Minganie (MRC) et la municipalité de l’île sont toutes derrière ce projet de reconnaissance. Qu’attend le gouvernement de Philippe Couillard pour se rallier à la population et se porter à la défense de ce joyau national ? »

Notons que le gouvernement finance actuellement un projet d’exploration pétrolière avec des partenaires privés sur l’île et que des forages avec fracturation sont prévus incessamment.

« À La CSN, nous revendiquons un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures depuis 2011, rappelle M. Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable politique des questions environnementales et du développement durable. Pour sa part, le gouvernement du Québec doit accepter que la population du Québec est contre l’exploitation d’hydrocarbures sur l’île et doit poser des gestes concrets en faveur du développement durable. Anticosti doit être tournée vers le futur et ne plus subir les décisions dignes d’une autre époque, sans respect des valeurs profondes de ses populations. »

Le maire de la municipalité de l’Île-d’Anticosti, M. John Pineault, a accueilli avec grand enthousiasme l’appui de la CSN et du CCCN–CSN au projet de faire figurer l’île au patrimoine mondial de l’UNESCO. « La CSN est un joueur indispensable de la Côte-Nord et nous pouvons toujours compter sur elle pour défendre les intérêts économiques et environnementaux de la région. Espérons que le gouvernement du Québec prenne acte de nos aspirations et qu’il défende de tout cœur ce projet auprès du gouvernement fédéral. »

Une mobilisation syndicale à l’Hôtel de ville de Port-Cartier et à la MRC Haute Côte-Nord

Les employé-es municipaux lancent une campagne d’action un peu partout au Québec afin de marquer la reprise des travaux à l’Assemblée nationale. À Port-Cartier et à Les Escoumins, ils poseront des panneaux aux couleurs de la campagne « Défendons le droit fondamental de négocier » autour de leurs lieux de travail lors d’un piquetage symbolique au courant de la journée.

Pour les présidents du Syndicat national des employés de la Ville de Port-Cartier (FEESP–CSN) et du Syndicat de la MRC de la Haute Côte-Nord (FEESP–CSN), messieurs Nelson Coulombe et François Fortin, « nous agissons afin d’exprimer notre colère et notre refus d’être relégués au statut de travailleuses et travailleurs de second rang au Québec. » C’est en effet ce qui résulterait du projet de loi 110 déposé par le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux, si ce projet est adopté tel quel.

Le Conseil central Côte-Nord soutiendra les syndicats de la région. « Nous allons nous battre jusqu’à la fin, déclare Guillaume Tremblay, toute la population sera interpellée, ainsi que nos élu-es municipaux et nos député-es de l’Assemblée nationale. Nous voulons livrer le message que c’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits de cette façon brutale et discriminatoire », de conclure le président du conseil central.

L’action coordonnée d’aujourd’hui marque le début d’une importante mobilisation cet automne afin de contrer l’adoption du projet de loi. Ces activités s’intensifieront au cours des semaines à venir.

« Le PL 110 est une attaque sans précédent contre une partie de la main-d’oeuvre québécoise, commente le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. S’il est adopté à l’Assemblée nationale cet automne, des milliers de travailleuses et travailleurs verront leur droit fondamental de négocier bafoué, voire éliminé par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. Il s’agit de discrimination
législative pour fins politiques des libéraux, et c’est odieux ! »

La CSN au Saguenay – Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord exige un moratoire sur le projet Optilab

Les conseils centraux du Saguenay – Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord de la Confédération des syndicats nationaux, la Fédération de la santé et des services sociaux et les syndicats des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord ont tenu aujourd’hui une manifestation à l’intersection des routes 138 et 172 afin d’exiger un moratoire sur la fusion des laboratoires médicaux au Québec (projet Optilab), projet qui touchera particulièrement ces régions. En effet, le projet prévoit une centralisation des laboratoires du Saguenay – Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et même du Nord-du-Québec à Chicoutimi, un territoire qui représente plus de 2300 kilomètres d’un bout à l’autre.

Voir la vidéo à ce sujet.

« Nous bloquons aujourd’hui la route à raison de 10 minutes à l’heure afin de sensibiliser la population et démontrer au gouvernement les difficultés qu’amènent le projet Optilab pour nos régions. Une seule route relie la Côte-Nord à Chicoutimi, où se trouvera le laboratoire serveur. Un accident peut nous isoler complètement et priver la population des services auxquels elle a droit, comme c’est arrivé pendant plus de 8 heures il y a quelques semaines », explique Yvon Payeur, président du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord – CSN (STPSSSCN-CSN).

La manifestation d’aujourd’hui représente donc la suite du plan d’action annoncé en début d’été par les syndicats affiliés à la CSN. « Nous sommes allés à la rencontre de nos membres durant la période estivale en organisant des BBQ et en faisant de l’affichage dans les établissements. Nous nous retrouvons ici, à la jonction de nos deux régions, pour exiger du gouvernement un moratoire sur le projet Optilab. Après les pétitions et les rencontres politiques, nous avons décidé de passer à un autre niveau, soit la mobilisation de nos membres et de la population », ajoute Nancy Poulin, porte-parole du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN (STPSSS02-CSN).

Selon les représentants syndicaux, l’analyse est claire, le projet Optilab est mal ficelé et improvisé. « Nous sommes face, encore une fois, à des décisions idéologiques du gouvernement du Québec. La centralisation des laboratoires est une attaque directe au réseau de la santé et des services sociaux et un pas de plus vers la privatisation et la tarification des services. Par notre campagne « Ma place en santé, j’y tiens », nous voulons dénoncer ces décisions qui ne font que réduire la qualité et l’accessibilité de la population aux services publics », souligne Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN.

Le caractère interrégional de la manifestation vient appuyer l’emphase que veut mettre la CSN sur l’importance de combattre cette nouvelle réforme. « Nous n’accepterons pas que nos régions se vident de leur expertise. Nous sommes ici aujourd’hui, le Saguenay – Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord, afin de dire, d’un même souffle, que le gouvernement ne réussira pas à nous diviser par ce genre de tactique. Nos valeurs et notre solidarité sont fortes à la CSN et nous comptons bien gagner cette nouvelle lutte ensemble ! », conclut Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord – CSN.

À propos de la CSN

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. Elle représente 110 000 membres dans le réseau de la santé et des services sociaux, ce qui en fait la plus grande organisation syndicale dans ce secteur.

Le ministre Pierre Arcand doit stopper l’hémorragie

Des travailleuses et des travailleurs membres du Conseil central Côte-Nord – CSN, la Table des groupes populaires ainsi que des citoyens et des citoyennes de la région occupent la route 172 depuis 8 h ce matin, afin de protester contre les déménagements de plusieurs points de service et centres décisionnels gouvernementaux de la Côte-Nord vers le Saguenay–Lac-St-Jean. Une demande de rencontre avec le ministre responsable de la région, Pierre Arcand, est exigée.

Optilab, la goutte de trop

« La goutte qui a fait déborder le vase, c’est la décision de déménager des laboratoires médicaux, dans la foulée du projet Optilab, de notre région vers le Saguenay, explique le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay. La nouvelle politique de fusionner plusieurs laboratoires se traduira inévitablement par une accessibilité réduite aux services de proximité et des pertes d’emplois qui auront un impact économique négatif sur la région ». Sans compter les risques liés aux transports d’échantillons, qui pourraient être endommagés, les erreurs d’analyse qui pourraient augmenter, et les délais qui seront plus longs.

Une région dévitalisée au profit du Saguenay-Lac-St-Jean

Le projet Optilab vient s’ajouter à d’importantes décisions qui contribuent, petit à petit, à dévitaliser la Côte-Nord. « Depuis un certain temps, nous savons que des postes de directions régionales sont soit abolis, comme c’est le cas au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, soit fusionnés avec ceux du Saguenay–Lac-St-Jean, comme c’est le cas pour le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et celui de la Culture et des Communications. Existe-t-il d’autres directions régionales de ministères qui sont dans la mire du gouvernement ? » questionne le président du CCCN-CSN.

À cela s’ajoute l’absence de la Côte-Nord sur la liste des régions qui accueilleront les nouvelles « supercliniques » annoncées par le ministre Gaétan Barrette, ainsi que la problématique criante de

la main-d’œuvre indépendante qui travaille sur la Côte-Nord, mais qui retourne dépenser son argent à l’extérieur de la région.

Élu-es interpellés

Devant tant de décisions prises au détriment de notre région de la Côte-Nord, il faut se demander ce que font les maires de nos municipalités afin de stopper l’hémorragie. « Quel est le plan de l’Assemblée des MRC pour contrer ces choix politiques posés par le gouvernement actuel ? Nous les interpellons directement afin qu’ils fassent preuve de leadership et qu’ils se concertent autour de ces constats », affirme Guillaume Tremblay.

Une rencontre avec Pierre Arcand

Mais c’est au ministre Pierre Arcand que nous demandons dans les meilleurs délais, une rencontre sur la situation. Nous souhaitons lui faire part de nos inquiétudes, des attentes que nous avons à son égard, à titre de ministre responsable de la Côte-Nord et membre du Conseil des ministres, mais aussi de notre réelle volonté à se battre pour notre région. Nous sollicitons aussi les groupes sociaux ainsi que la population afin qu’ils se joignent à nous pour rester aux aguets et agissent pour maintenir l’accès aux soins et services auxquels nous sommes en droit de nous attendre.

L’élection fédérale doit permettre un changement de cap

Le Conseil central Côte-Nord (CSN), en coalition avec Action chômage Haute- Côte-Nord ainsi que la Table des groupes populaires, profiteront de la Campagne électorale au fédéral pour dénoncer les modifications faites au programme de l‘assurance-emploi au cours des dernières années qui sont devenues une véritable entreprise de démolition. Ils proposeront des moyens concrets pour que ce programme renoue avec sa fonction première d’accorder une sécurité financière aux travailleuses et aux travailleurs qui ont perdu leur emploi et ils interviendront auprès des formations politiques en lice dans la région pour qu’elles prennent formellement position à cet égard. Nous souhaitons remettre à l’avant-plan les mesures que nous avons conjointement revendiquées au cours des dernières années, soit : · une amélioration importante de l’accessibilité au régime d’assurance-emploi ; · une augmentation notable du taux de prestations ; · une plus longue période de prestations ; · une réelle caisse autonome ; · l’abolition du délai de carence.

Des cotisants exclus

Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN), ainsi que madame Line Sirois, coordonnatrice d’Action chômage Haute-Côte-Nord, et Michel Savard, de la Table des groupes populaires, travaillent ensemble sur cette question depuis de nombreuses années et ont toujours dénoncé haut et fort la dernière réforme imposée par le gouvernement Harper en 2012 et 2013, qui a touché de plein fouet les travailleuses et les travailleurs à statut temporaire et ceux de l’industrie saisonnière qui se retrouvent à plus de 60 % dans l’Est du Canada. « C’est une réalité qui nous affecte particulièrement sur la Côte-Nord », souligne Line Sirois. « Cette situation est présente notamment dans les secteurs comme celui de la pêche, de la forêt, de l’industrie touristique et de la construction. Dans les autres secteurs, des travailleurs peuvent être également touchés s’ils n’ont pas un statut d’employé permanent, ce qui est malheureusement de plus en plus fréquent chez beaucoup d’employeurs de la région », dénonce Guillaume Tremblay. Les porte-parole rappellent que « la couverture du programme d’assurance-emploi (le ratio prestataires/chômeurs) demeure excessivement basse, atteignant un plancher historique à 38,4 %. En d’autres mots, ce régime de protection sociale, pour lequel nous cotisons, ne joue plus le rôle qui lui avait été confié » rajoute Michel Savard. D’ailleurs, le gouvernement fédéral ne participe plus depuis plusieurs années à la caisse de l’assurance-emploi.

Une caisse qui fait des surplus Les trois représentants témoignent du fait que la caisse d’assurance-emploi est devenue une véritable vache à lait pour le gouvernement fédéral, dégageant des surplus importants qu’ils s’approprient. « Pour la seule année d’opération 2014-2015, la caisse a dégagé des surplus de 2 milliards de dollars que le gouvernement fédéral s’est approprié afin d’équilibrer son budget », un véritable vol ! Il a aussi rappelé que « de 1996 à 2009, le gouvernement fédéral s’est approprié plus de 57 milliards de dollars à même les cotisations excédentaires des employeurs et des employé-es. En juillet 2010, le gouvernement Harper confirmait qu’il ne rembourserait jamais ces sommes qui, pourtant, appartiennent aux travailleuses et aux travailleurs ». Ramener l’assurance-emploi à sa fonction première : protéger les travailleurs Il ne fait aucun doute que le programme de l’assurance-emploi doit retrouver sa fonction première, soit celle de protéger les travailleuses et les travailleurs en leur assurant une sécurité économique entre deux emplois. Il est d’ailleurs manifeste qu’aucun gouvernement ne peut plaider le manque de fonds pour s’opposer aux modifications demandées. Les trois organisations poursuivront, sans relâche et avec la même détermination, cet objectif de voir bonifier le régime d’assurance-emploi. Des rencontres ont été demandées avec les chefs des partis politiques afin de connaître leurs engagements sur le sujet. « La solution aux problèmes du régime d’assurance-emploi est politique : le législateur doit rétablir un programme qui protège sa population des conséquences économiques du chômage. Nous interpellons les partis politiques pour qu’ils s’engagent à régler les problèmes que nous soulevons », ont conclu les trois porte-parole.

La Côte-Nord attend toujours un projet solide et cohérent

À la suite du dépôt mardi dernier du Plan Nord à l’horizon 2035 par le gouvernement de Philippe Couillard, le Conseil central Côte-Nord-CSN (CCCN-CSN) tient à formuler les mêmes réserves qui avaient été mises de l’avant lors du dévoilement préliminaire de la première mouture de cet imposant projet.

À l’heure où le gouvernement impose diverses mesures d’austérité partout sur le territoire québécois, cette annonce d’investissements publics totalisant près de 2 milliards de dollars laisse plusieurs observateurs perplexes. « Dans les multiples revendications qu’elle porte, la CSN favorise le développement économique des régions dans la mesure où celui-ci respecte les besoins des populations qui seront au cœur des projets avancés. Or, historiquement, la Côte-Nord a souvent été négligée relativement à ce type de projet d’envergure.

Nous demeurons au rang de région ressource où l’extraction demeure la principale activité des entreprises présentes et où les travailleurs proviennent de l’extérieur, soutirant la création de la richesse qui devrait bénéficier collectivement à notre développement local et régional.  Encore une fois, le gouvernement débloque des fonds publics pour sa nouvelle mouture du Plan Nord alors que ses plans d’austérité justifient, selon lui, des ponctions majeures dans les finances publiques qui se traduiront inévitablement par des réductions de services dans la région », de préciser Guillaume Tremblay, président du CCCN.

Présenté à Montréal, le document déposé mardi affiche une facture visuelle digne des grandes firmes de relations publiques. À cet égard, comme dans bien d’autres annonces du gouvernement Couillard, la description du projet occulte des enjeux majeurs liés à ce plan qui expose davantage la forme de celui-ci que le fond. Pour le moment, principalement à cause de la faible valeur des métaux sur les marchés mondiaux, le niveau des investissements du secteur privé demeure totalement inconnu. « Le gouvernement nous propose une vision future du développement économique d’une immense région basée sur une hypothétique hausse de la valeur des ressources minières au même moment où l’économie mondiale navigue dans une mer de fluctuations et d’incertitude constantes.

L’imprévisibilité d’un nombre important de facteurs liés à ce projet constitue son problème central. En ce sens, nous ne sommes pas capables de saisir la cohérence d’une telle annonce dans un contexte de réduction des services publics et de démantèlement des structures de développement régional. Nous revivons encore le même scénario d’improvisation du développement du Plan Nord qui laisse miroiter de la richesse pour tous les Nord-Côtiers au moment même où le gouvernement coupe partout dans les services publics. Or, advenant une reprise réelle des activités minières, notre région pourra-t-elle offrir tous les services nécessaires à la population qui s’installerait chez nous », de demander monsieur Tremblay.

« Un seul exemple bien concret de cette improvisation : l’abolition de la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord qui cumulait, année après année, plus de 150 dossiers divers pilotés par des professionnels du développement régional. En abolissant l’entièreté des 25 postes du CRÉ, les politiques d’austérité de ce même gouvernement mettent clairement en péril ces 150 dossiers qui s’intègrent socialement et économiquement dans nos communautés. À la lumière de ce seul exemple, comment Philippe Couillard peut-il sérieusement déclarer que cette nouvelle version du Plan Nord mettra de l’avant un développement durable exemplaire, selon une approche globale, intégrée, cohérente et responsable, de questionner le président du CCCN.

Actuellement, nous comptons environ 7500 emplois dans le secteur public et dans la fonction publique sur la Côte-Nord, des postes qui assurent une stabilité économique qui contrebalance la grande incertitude que laisse planer ce fragile projet dans notre région. Et nous réaffirmons haut et fort au gouvernement qu’il faut absolument consolider cette présence, voire l’augmenter, afin de garantir notre prospérité dans une perspective de développement économique durable qui nous assure une vision à long terme. »

À propos du conseil central

Le Conseil central Côte-Nord – CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant plus de 5500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Oui aux emplois, mais vigilance sur l’impact pour la santé

Le Conseil central de la Côte-Nord (CCCN-CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et la CSN saluent la décision du gouvernement du Québec de donner le feu vert au projet de Mine Arnaud à Sept-Îles. « La promesse d’un millier d’emplois pendant la construction, et quelque 300 emplois de qualité pendant trois décennies d’exploitation de la mine, c’est enfin un baume pour l’économie régionale, qui viendra amoindrir les trop nombreuses pertes d’emplois », admet sans détour Guillaume Tremblay, président du CCCN-CSN.

« Nous souhaitons également nous assurer que les emplois créés profitent aux résidentes et résidents de la région, limitant ainsi le phénomène de la main-d’oeuvre en déplacement ( fly-in fly-out)», ajoute Alain Lampron, président de la FIM-CSN.

En plus, la venue d’une mine de roche phosphatée (apatite), minerai qui sert à produire des fertilisants agricoles, présente l’avantage de diversifier à long terme le développement minier de l’économie de la Côte-Nord, historiquement associé au minerai de fer.

Préoccupations environnementales

Cependant, nous ne pouvons faire fi de la division provoquée par ce projet de mine à ciel ouvert à l’entrée ouest de Sept-Îles, près de secteurs habités. La population de la municipalité et des environs a raison de s’inquiéter des effets sur la santé publique. « Le développement économique ne doit se faire ni au détriment de la santé des travailleuses et travailleurs de la future mine ni des résidentes et résidents de la région », rappelle Pierre Patry, trésorier de la CSN.

En 2014, rappelons qu’une enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait conclu que le projet n’était « pas acceptable dans sa forme actuelle ». Est-ce que la dizaine de nouvelles exigences ajoutées par Québec sauront répondre aux craintes fondées du BAPE, des autochtones et des citoyennes et citoyens? Le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN seront très vigilants pour s’assurer que développement économique rime avec santé publique et respect de l’environnement.

Ainsi, le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN se donnent le temps de bien analyser les détails de l’annonce gouvernementale d’aujourd’hui avant de se dire satisfaits trop rapidement. Les libéraux nous ont trop souvent habitués à des cadeaux empoissonnés au fils des années.

À propos du Conseil central Côte Nord (CCCN-CSN)

Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont.

À propos de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN)

La Fédération de l’industrie manufacturière rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats du secteur public se mobilisent contre la fin de la prime de rétention

Les syndicats du secteur public de la Côte-Nord se mobilisent contre les offres présentées par le Conseil du trésor aux salariés du secteur public. La volonté du gouvernement de mettre un terme à la prime de rétention de 8 % pour les employés travaillant dans les secteurs de Sept-Îles, Port-Cartier, de Gallix et de Rivière-Pentecôte suscite la grogne non seulement des salariés visés, mais également d’un grand nombre de citoyens de la région.

« C’est tout un message contradictoire que les libéraux nous envoient, estime Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord (CSN). D’un côté, le gouvernement nous indique que la relance économique de la région repose sur le Plan Nord. Mais comment pourrons-nous assurer des services publics aux citoyens de la région si nous ne sommes pas en mesure de retenir les salariés nécessaires? Comment le gouvernement pense-t-il assurer la relance alors que la fin de cette prime de rétention aurait un impact négatif de l’ordre de 10 millions de dollars dans l’économie de la région? »

« En fonction de l’isolement de la région et du coût de la vie particulièrement élevé, cette prime est aujourd’hui toute aussi pertinente que lors de sa création il y a plus de 30 ans : répondre aux problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre dans les réseaux de la santé, de l’éducation et de la fonction publique dans la région, rappelle Sylvain Sirois, porte parole régional de l’APTS. La région est aux prises avec de graves problèmes de pénurie de main-d’œuvre et figure parmi celles qui ont le plus recours aux agences de placement. Mettre un terme à la prime de rétention ne fera qu’aggraver la situation! À moins que l’objectif ultime du gouvernement Couillard ne soit de fermer les régions? »

Pour Bertrand Méthot, conseiller régional de la FTQ, cette volonté du gouvernement s’ajoute à une série de mauvaises nouvelles économiques pour la région de Sept-Iles. « L’ensemble de la région subit les contrecoups de nombreuses fermetures d’entreprise et la perte de centaines d’emplois. La chute du prix du fer fait particulièrement mal. La fin de la prime de rétention, c’est l’équivalent de la perte de 200 emplois à 50 000$ par année pour l’économie de la région. C’est l’ensemble des commerçants, des entreprises et des citoyens qui en souffrira! »

Plan d’action

Cet après-midi, les représentants des différents syndicats de la région se réuniront afin de faire le point avec les trois négociateurs en chef du Front commun et développer un plan d’action en réponse aux offres du Conseil du trésor. Vers 16 h, ils formeront un comité d’accueil afin d’interpeler Jean D’Amours, ministre délégué aux Transports et à l’Implantation de la stratégie maritime, qui doit prononcer une allocution au Centre des congrès de Sept-Iles lors de la rencontre du Forum économique de la Côte-Nord. Plusieurs représentants du milieu économique de Sept-Îles et Port-Cartier ont déjà annoncé leur appui aux syndicats du Front commun.

Environ 7 500 travailleuses et travailleurs œuvrent dans les services publics sur la Côte-Nord, soit 16 % de la main-d’œuvre de la région. Ils sont présents dans les réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

Les libéraux ont fait la vie dure à l’économie de la Côte-Nord

« Les mesures d’austérité du gouvernement libéral de Philippe Couillard nuisent à l’économie et au développement de la Côte-Nord accentuant ainsi la dévitalisation de notre région », déplore le président du Conseil central Côte-Nord (CSN) Guillaume Tremblay.

« Les nombreux projets de loi que les libéraux imposent vont assurément se traduire par des pertes d’emplois directs et par l’abolition de services de proximité pour les Nord-Côtiers », explique M. Tremblay. Ce dernier ajoute qu’avec la fermeture de la Conférence régionale des élus (CRÉ), l’abolition de l’Agence de la santé et des services sociaux et des Centres locaux de développement (CLD) ainsi que la réduction des services offerts par les Carrefours jeunesse-emploi (CJE), ce sont des pouvoirs décisionnels et des outils de concertation et de développement économique primordiaux qui quittent la Côte-Nord.

« Les fermetures des directions régionales des ministères des Forêts, de la Faune et des Parcs, de la Culture et des Communications, de l’Éducation, du Loisir et du Sport et de la Sécurité publique pour les déplacer au Saguenay-Lac-Saint-Jean et l’unité de gestion de l’île d’Anticosti transférée au Bas-Saint-Laurent sont des exemples de pertes importantes pour une région déjà durement touchée par une économie au ralenti », plaide le président du Conseil central Côte-Nord. « Pire encore, l’hémorragie ne s’arrêtera pas là : des rumeurs circulent au sujet d’autres directions régionales. Que va-t-il advenir de la direction régionale d’Emploi-Québec, et de celles des ministères des Affaires municipales, des Transports et de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation », s’interroge M. Tremblay.

Un double discours

Alors que ce gouvernement annonce la relance du Plan Nord et affirme une intention ferme de développer la Côte-Nord et ses richesses naturelles, il devient contradictoire d’ainsi dépouiller la Côte-Nord de ses centres décisionnels et de ses outils de concertation et de développement économique. On lance un drôle de message non seulement à la population du territoire, mais aussi aux futurs résidents, investisseurs et entrepreneurs. Après un tel saccage, qui aura maintenant envie de venir s’établir sur la Côte-Nord?

Le Conseil central Côte-Nord a multiplié les alliances avec les groupes sociaux ainsi qu’avec d’autres organisations syndicales pour informer et mobiliser la collectivité sur ces questions. Rappelons-nous la participation active de la population aux manifestations tenues dans quatre villes de la région tout au long de l’automne 2014 et le grand rassemblement du 29 novembre à Québec. Ajoutons à cela plusieurs rencontres avec nos syndicats et de nombreuses assemblées publiques. AUSTÉRITÉ le mot de 2014, les maux de 2015

L’année 2015 servira de baromètre quant aux impacts négatifs des annonces faites en 2014 par les libéraux. Mais il faudra certainement plus d’une année pour mesurer pleinement l’ampleur des dégâts tant économiques que sociaux.

Déjà en 2015 nous assisterons à une hausse des tarifs qui affecteront le revenu des familles. Le projet de loi 10 dans le domaine de la santé, le chambardement des commissions scolaires, l’augmentation des tarifs des services de garde, la diminution du financement des groupes communautaires, les compressions dans le financement des cégeps vont étouffer encore un peu plus la classe moyenne. Sans compter que d’autres compressions sont à venir dans le dépôt du prochain budget en mars 2015.

Toutes ces décisions sont prises avec un seul objectif, celui du retour à l’équilibre budgétaire pour 2015-2016, un choix idéologique qui va nuire aux intérêts de nos communautés, de la classe moyenne et des plus démunis. Ce gouvernement doit être à l’écoute des besoins de la population et reporter l’atteinte du déficit zéro, mais il doit surtout regarder davantage en direction de la colonne des revenus pour régler le problème du déficit.

En 2015, le Conseil central Côte-Nord va poursuivre la mobilisation autour de la politique d’austérité du gouvernement Couillard. Nous souhaitons établir un large front social pour informer les gens et lutter contre ces mesures qui vont nous appauvrir collectivement et accentuer les inégalités sociales.

Autre dossier chaud pour le Conseil central Côte-Nord, soit le renouvellement des conventions collectives des 500 000 travailleuses et travailleurs de l’État. Le ministre Coiteux ne semble pas vouloir négocier de bonne foi en annonçant dès maintenant un gel des salaires et des embauches ainsi que des reculs dans les conditions de travail. Au nombre de ces reculs visant spécifiquement notre région, mentionnons le retrait annoncé de la prime de rétention de 8 % à Sept-Îles et Port-Cartier. Selon certaines estimations, environ 2 000 personnes bénéficient de cette prime, ce qui représente un manque à gagner de huit millions de dollars pour la région, soit l’équivalent de 160 emplois à 50 000 $ par année.

Campagne électorale fédérale

Le Conseil central Côte-Nord va s’inviter dans la campagne électorale fédérale de 2015 pour faire la lutte aux conservateurs de Stephen Harper. « Que ce soit sur le plan social ou environnemental, ou en matière de travail, et même sur la scène internationale, ce gouvernement a été catastrophique », lance Guillaume Tremblay, président du CCCN. Pensons aux compressions sauvages imposées année après année à notre diffuseur public Radio-Canada, au saccage de l’assurance emploi et au quasi-démantèlement de Poste Canada qui contribuent à la dévitalisation de la Côte-Nord.

Sur le plan environnemental, nous allons continuer notre surveillance des activités d’exploration des hydrocarbures sur l’île d’Anticosti. Et comme d’autres, nous sommes en attente de voir la décision du gouvernement du Québec dans le dossier de Mine Arnaud à Sept-Îles.

Évidemment, le Conseil central Côte-Nord va appuyer tous ses syndicats qui renouvelleront leur convention collective. Nous leur offrirons un soutien sans faille dans leur quotidien, qui se complexifie année après année.

Les militants de Sept-Îles disent non au régime d’austérité du gouvernement Libéral

Pour l’occasion de cette manifestation, plus de 200 militants de la CSN, d’organismes communautaires et d’autres centrales syndicales se sont réunis pour dénoncer les coupures massives annoncées par le gouvernement Couillard. Il s’agissait de la seconde manifestation organisée par le Conseil central Côte-Nord dans le cadre de la campagne « Refusons l’austérité ».

Les militants ont occupé une intersection achalandée de la ville afin de distribuer des tracts pour informer et conscientiser la population des effets pervers que les mesures draconiennes envisagées par le gouvernement auront sur l’ensemble du réseau public québécois que nous avons mis tant d’années à bâtir. Lors de cette manifestation, Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord, était accompagné du maire de Sept-Îles, Réjean Porlier qui s’est prononcé contre les politiques néo-libérales ainsi que de Lorraine Richard, députée du Parti Québécois de Duplessis.

Voici également une vidéo réalisé par des militants nord-côtiers : http://deceptiondurable.org/2014/11/08/manifestation-contre-lausterite-a-sept-iles/

Manifestation à Baie-Comeau

Le Conseil central Côte-Nord – CSN est fier de la participation de ses syndicats ainsi que d’autres centrales syndicales, des groupes de la société civile sans oublier des citoyens, dans une action posée vendredi dernier, de 11 h à 13 h à Baie-Comeau, dans le cadre de la campagne « refusons l’austérité! ».

Plus de 300 personnes se sont déplacées pour participer et démontrer au gouvernement libéral leur mécontentement sur ses politiques qui vont tous nous appauvrir collectivement. Voici le début d’une série d’activité que nous allons faire partout dans la région pour informer la population sur les effets catastrophiques tant sur le plan des services de proximité que sur le plan économique et social. Nous voulons souligner l’enthousiasme et la détermination des manifestants à informer, mobiliser le reste de la population sur les enjeux qui vont atteindre tous les Nord-Côtiers. Nous sommes déjà à pied d’œuvre pour la prochaine action qui aura lieu le 7 novembre prochain à Sept-Îles de 11 h à 13 h également.

L’austérité libérale dévitalise la Côte-Nord

Des organisations nord-côtières unissent leurs voix pour dénoncer l’impact dévastateur des coupes et des réorganisations libérales sur l’offre de services publics, les programmes sociaux, l’emploi, l’économie et la représentation régionale.

Perte d’emplois et diminution de services

Même si le ministre Barrette veut nous rassurer en nous disant que la fusion des CSSS et l’abolition de l’Agence de la santé et des services sociaux ne créeront pas de perte d’emplois, les compressions budgétaires de plus de 4 M$ dans le secteur de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord et les compressions massives imposées aux commissions scolaires vont assurément entraîner des pertes d’emplois dès cette année et le pire reste à venir.

Cela vient s’ajouter à une conjoncture économique déjà très difficile sur la Côte-Nord. Le gel des effectifs prévu dans la fonction publique par le projet de loi 15, additionné au départ à la retraite prévu de plus de 40 % des 3400 travailleuses et travailleurs en santé et services sociaux au cours des cinq prochaines années, viendra très certainement toucher les services de proximité auxquels tous les Nord-Côtiers sont en droit de s’attendre. Pour plusieurs communautés de la Côte-Nord, la perte démographique et la dévitalisation vont s’accentuer.

Perte d’instances régionales

« À force de vouloir centraliser et rapatrier les pouvoirs décisionnels vers Québec, ce gouvernement enlève toute marge de manœuvre régionale pour faire des choix qui reflètent notre réalité territoriale et régionale. Voilà une radiographie de la situation dont le ministre Barrette devrait absolument tenir compte », estime Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord.

La FTQ s’inquiète également de la perte d’autonomie régionale. « Si tous les projets de loi et les ballons politiques de l’équipe Couillard se concrétisent, on assistera à la fin des agences régionales de la santé et des services sociaux, à l’abolition de certaines commissions scolaires, à la fermeture des directions régionales en éducation, à la fin des conférences régionales des élus et à la réduction majeure des organisations de développement régional », fait valoir Bertrand Méthot, conseiller régional de la FTQ.

« À cela vient s’ajouter le projet de loi 3, véritable attaque directe aux travailleurs municipaux, qui ont négocié de bonne foi leurs conventions collectives. Ces travailleurs et travailleuses contribuent grandement au développement économique de leurs régions », de poursuivre Joanie Fortin, présidente du conseil du travail FTQ Manicouagan.

Le Conseil central Côte-Nord (CSN) et la FTQ ne croient pas le ministre Barrette quand il affirme que sa réforme va donner lieu à une régionalisation la plus poussée jamais vue. « Le ministre Barrette n’a certainement pas la même définition de la régionalisation que nous », réplique madame Gisèle Charrette, vice-présidente FSSS-CSN de la Côte-Nord. En appliquant ce remède de cheval dans des ministères aussi névralgiques que ceux de la santé et de l’éducation, que va-t-il advenir des autres ministères comme celui de l’emploi et de la solidarité sociale, de l’environnement et du développement durable, des richesses naturelles, des affaires municipales… Les programmes qui y sont rattachés vont disparaître et les effets vont se faire sentir pour les citoyens de la Côte-Nord. « Cette grande opération chirurgicale improvisée va tous nous appauvrir collectivement. En pleine campagne électorale, le bon docteur Couillard nous assurait qu’il serait un gouvernement des régions et qu’il écouterait la population. Force est de constater huit mois plus tard qu’il tente toujours de nous endormir. Un anesthésiste n’aurait pas fait mieux », affirme Guillaume Tremblay.

À propos du Conseil central Côte-Nord (CSN) Le Conseil central Côte-Nord (CSN) regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti, Fermont, Schefferville et Kawawachikamach.

À propos de la FTQ

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses. Sur la Cote-Nord, la FTQ représente quelque 15 000 travailleurs et travailleuses.