La CSN exhorte le gouvernement canadien à ne pas le ratifier

« Le PTP nuirait à l’ensemble des populations canadienne et québécoise, a déclaré Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, devant les membres du Comité. Il reprend ce qu’il y a de pire dans les ententes de libre-échange signées par le Canada au cours des 25 dernières années, soit un mécanisme de règlement des différends qui permet aux entreprises de poursuivre les États si elles s’estiment lésées dans leur capacité d’investir par une loi ou une mesure publique. Il y a là un accroc majeur à la souveraineté du Canada et du Québec à gouverner pour le bien commun. »

La CSN a rappelé que le Canada est le pays développé le plus poursuivi au monde, en raison des traités internationaux. En 2015, il faisait face à plus de six milliards de dollars de poursuites en vertu du mécanisme de règlement des différends. La plupart de ces réclamations, qui risquent d’être payées par nos taxes et impôts, concernent l’environnement. « Un tel mécanisme restreint la capacité de nos gouvernements à légiférer sur des questions d’intérêt public, a fait valoir Francine Lévesque. En outre, il exerce aussi un effet dissuasif sur l’adoption de nouvelles politiques. Il pourrait même encourager la privatisation de certains services publics. »

Le Canada est fier des modifications apportées à l’Accord économique et commercial global avec l’Union européenne sur cette question, mais ces modifications ne se trouvent pas dans le PTP, qui ne peut plus être modifié. « Alors que le gouvernement canadien vient de signer l’accord sur le climat de Paris, il laisse libre cours aux multinationales d’influencer, voire de définir, les normes environnementales du pays, par l’entremise d’accords de libre-échange comme le PTP. Cette seule raison milite pour sa non-ratification », a martelé la porte-parole de la CSN.

Cette dernière s’en est aussi prise au processus dans lequel s’est déroulée la négociation du traité. « Nous avons dénoncé à maintes reprises au gouvernement précédent le manque flagrant de transparence et l’opacité des discussions qui ont conduit au PTP, a-t-elle poursuivi. Nous ne comprenons pas pourquoi le nouveau gouvernement validerait un tel processus qui s’est déroulé dans le plus grand secret, malgré tous les effets néfastes qu’il a sur les communautés. »

La CSN dénonce le fait que le PTP ne prévoit aucune mesure contraignante en matière d’environnement et de droits de la personne. « Le Canada aurait pu vouloir se servir du PTP pour assurer la promotion du travail décent auprès de certains pays signataires, dont le Vietnam, la Malaisie ou le Mexique où les droits du travail sont fréquemment violés. Il est aussi inacceptable qu’en 2016, on ne protège pas les droits des peuples autochtones, les droits des communautés face à l’exploitation des ressources naturelles, par exemple », a soutenu Francine Lévesque.

Secteur manufacturier en perte de vitesse

Certes, le PTP a le potentiel de favoriser l’exportation de produits agroalimentaires canadiens (le porc, le sirop d’érable, les jus de fruits, le bœuf, etc.), mais dans l’ensemble il risque d’avoir un effet négatif sur notre balance commerciale.

Ainsi, la centrale syndicale craint les répercussions du PTP sur le secteur manufacturier canadien. La balance commerciale du Canada a connu une détérioration constante ces dernières années. Francine Lévesque : « L’économie canadienne est caractérisée par une expansion des exportations de produits primaires et un déclin des exportations de produits manufacturés. Le PTP risque d’accentuer la pression sur le secteur manufacturier qui, déjà, se détériore alors que les exportations des produits manufacturés des pays d’Asie de l’Est sont en constante progression. Avec l’élimination des tarifs, nos produits risquent de devenir encore moins compétitifs par rapport aux biens provenant des pays du PTP. »

La CSN ne peut appuyer un accord commercial qui donne aux entreprises multinationales le droit de poursuivre les États, qui menace nos services publics et notre culture et qui sera signé avec des États qui ne respectent pas les droits de la personne. « Le gouvernement canadien, dans l’intérêt de la population, ne doit donc pas le ratifier », a conclu la vice-présidente de la CSN.

Déclenchement de la grève prévu le 17 mai

Réunis en assemblée générale ce mercredi soir, les membres du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (FEESP-CSN) ont reçu le rapport de leur comité de négociation. Ils ont également partagé les informations finales qui leur seront nécessaires à l’exercice de leur mandat de grève adopté à 95 % par l’entremise d’un vote à scrutin secret tenu lors de l’assemblée générale du 12 avril dernier.

« La dernière rencontre de négociation entre les parties remonte au 20 avril dernier. Depuis ce jour, l’employeur est demeuré silencieux et aucun échange entre les parties n’a eu lieu. Celui-ci refuse de retirer certaines demandes qui réduiraient la rémunération des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de l’ordre de 8 à 10 %, d’expliquer Josée Dubé, présidente du syndicat. C’est avec une détermination hors du commun que les travailleuses et les travailleurs des autobus Gil-Ber sont prêts à aller jusqu’au bout de leurs revendications ».

À la suite du dépôt de l’avis de grève par le syndicat le 5 mai dernier, dès le lendemain, l’employeur s’est adressé au ministère du Travail pour demander la conciliation. Les parties doivent se rencontrer le dimanche 15 mai en présence du conciliateur.

L’entreprise assure les services de transport scolaire pour la Commission scolaire des Samares et pour la Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. En conséquence, le service de transport pourrait être perturbé à partir du mardi 17 mai au matin si aucune entente n’intervient avant minuit, lundi soir prochain.

Le syndicat est conscient de l’impact de l’exercice de la grève sur les familles de la région. Les membres souhaitent rassurer la population de leur intention de négocier de bonne foi, comme ils l’ont fait depuis le début. Le dénouement de cette impasse doit toutefois passer par l’employeur qui maintient, à ce jour, des demandes de concessions et de reculs inacceptables.

À propos

Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ultime demande des syndicats de la CSDM d’éviter les coupes de postes et de services pour 2016-2017

Les présidences des cinq syndicats représentant le personnel de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) formulent une ultime demande aux commissaires de la CSDM de rejeter la proposition de plan d’effectifs pour l’année 2016-2017 qui comporte une suppression de près d’une centaine de postes. L’octroi d’une somme de 15 000 000 de dollars par le ministre de l’Éducation a permis d’éviter que les compressions soient encore plus importantes, mais ne suffira pas à maintenir tous les postes et tous les services pour l’an prochain.

« Le personnel de soutien, administratif, technique et paratechnique est durement affecté par ce plan d’effectifs où une soixantaine de postes seront abolis. Ces dizaines de postes s’ajoutent à près de 220 déjà supprimés depuis 2010. Les services tant aux élèves qu’aux membres du personnel seront certainement affectés, car les mises à pied des dernières années ont déjà des effets néfastes, tels que l’augmentation des congés de maladie et des délais avant que les services requis soient rendus. Non seulement les coupes doivent cesser, mais un réinvestissement massif est nécessaire compte tenu de la situation particulière à Montréal, notamment en ce qui concerne les écoles vétustes, la francisation des néo-Québécois, le nombre et la forte proportion d’élèves aux besoins particuliers ainsi que l’iniquité dans l’offre de services aux élèves d’un milieu à l’autre », de dire monsieur Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif.

« En supprimant des postes d’ouvriers spécialisés, d’aide-concierge ou d’employé-es de cafétéria, la CSDM ouvre aussi la porte à la sous-traitance, même si l’histoire nous démontre que les économies de budget anticipées en faisant affaire avec le secteur privé ne sont qu’une chimère. Pour économiser, la CSDM doit embaucher et compter sur ses employés. Le coût des travaux réalisés est de 33 % moins cher que ceux assumés par l’entreprise privée. L’objectif n’est-il pas d’offrir des services de qualité tout en maintenant l’expertise à la CSDM? L’état lamentable du parc immobilier impose de nombreux travaux urgents et coûteux. La CSDM sortira gagnante si elle confie la majorité de ces travaux à ses employés qualifiés et dévoués. Pour cela, l’embauche est une meilleure solution que la suppression de postes », de poursuivre Rémi Desrosiers, président du Syndicat national des employées et employés.

« Le gouvernement doit cesser d’affirmer à tout vent que les compressions demandées n’affectent pas les services directs aux élèves. L’an dernier entre autres, des postes de psychologues et de psychoéducateurs ont été supprimés. Cette année, malgré l’ajout de 15 millions de dollars qui permettra d’embaucher un plus grand nombre d’orthophonistes et de réduire le nombre de postes supprimés, les postes de près de cinq animateurs de vie spirituelle et communautaire ainsi que plus de cinq conseillers en orientation seront supprimés. Ces abolitions touchent des services directs aux élèves », d’expliquer Michel Mayrand, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal.

« Dans le plan d’effectifs 2016 de la CSDM, on prévoit l’embauche de deux concierges de plus pour l’entretien de quelque 225 édifices. Ces embauches, alors que les autres catégories de personnel subissent des pertes, devraient être une bonne nouvelle sauf que la réduction des heures de travail aura pour effet de transférer des tâches, jusque-là effectuées le soir, aux concierges travaillant le jour. Les concierges offrent des services aux élèves. Leur travail leur permet d’apprendre dans un environnement sain et dans des conditions de vie adéquates. Quand on sait à quel point nos écoles sont vétustes et que le manque d’entretien ménager peut avoir des conséquences importantes sur la qualité de l’air dans nos établissements, la solution de supprimer ou de comprimer les postes en soirée fera en sorte que le remède fera plus de mal que de bien », d’ajouter Gilbert Ducharme, président par intérim de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal.

« Les compressions budgétaires des cinq dernières années s’inscrivent dans une approche de marchandisation de l’éducation. Loin d’être un luxe, les services éducatifs publics sont essentiels, tant pour la jeunesse que pour la société québécoise. Ce n’est plus possible de fonctionner avec ce manque cruel de financement. Pour sauver l’école publique, l’école montréalaise et l’éducation publique à la CSDM, les commissaires doivent résister à appliquer les mesures d’austérité imposées par le gouvernement libéral et rejeter la proposition de supprimer une autre centaine de postes dans le plan d’effectifs. Nous, les syndicats, tendons la main aux commissaires pour amorcer une réflexion collective avec le personnel et les parents de la CSDM dans une perspective d’assurer la pérennité des services d’éducation publique grâce à un financement permettant de répondre aux besoins particuliers de l’école montréalaise, et de l’école publique en général. Le gouvernement doit cesser cette tactique de combler les besoins au compte-gouttes en saupoudrant quelques millions par-ci et par-là année après année. Assurons le financement adéquat de l’école publique une fois pour toutes », de conclure Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

Profil de la CSDM

La CSDM compte un peu plus de 15 000 employés au service de 110 000 élèves fréquentant les écoles et les centres de la CSDM. On compte un nombre et une proportion plus élevés que dans toute autre commission scolaire d’élèves en difficulté, issus de milieux défavorisés et n’ayant pas le français comme langue maternelle.

 

Les agents de sécurité d’Aéroport de Montréal maintiennent la pression

 

La veille de la poursuite de la négociation, prévue pour demain soir (mercredi), les membres du Syndicat des agent-es de sécurité d’Aéroport de Montréal (SAS-ADM) ont poursuivi leur mobilisation pour obtenir de leur employeur qu’il présente de meilleures offres salariales. Ils ont manifesté ce midi pour dénoncer les diminutions salariales sauvages dont ils sont victimes. Vendredi dernier, en assemblée générale, ils ont rejeté à 69 % les dernières offres patronales jugées insuffisantes.

Photo : Raynald Leblanc
Photo : Raynald Leblanc

Avant d’intégrer la CSN, les syndiqué-es affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) se sont vu imposer des diminutions salariales de plusieurs milliers de dollars annuellement.

ADM a changé de sous-traitant afin d’assurer la sécurité de l’aéroport à l’extérieur de la zone douanière. « Les 140 agents et agentes de sécurité qui détiennent une expertise très pointue ont été cédés au nouveau sous-traitant (Garda) qui a décidé de diminuer de façon draconienne le salaire des employé-es dès leur entrée en fonction, une décision inacceptable et immorale. Nous avons des familles à nourrir et des obligations financières, nous avons besoin de la totalité de notre salaire », lance Koufache Arezki président du SAS-ADM.

Photo : Raynald Leblanc
Photo : Raynald Leblanc

Le syndicat craint une perte d’expertise causée par un roulement excessif du personnel. D’ailleurs, depuis que la baisse salariale est effective, pas moins de 20 agents ont quitté leur emploi et le recrutement est difficile.

Les syndiqué-es ont en main un mandat de grève de 36 heures à exercer au moment jugé opportun

Les conseils centraux en congrès

Aujourd’hui, s’ouvrent les congrès de cinq conseils centraux de la CSN, le temps pour les syndicats d’une même région de faire le bilan de l’action syndicale et sociale des trois dernières années et de voter les priorités pour l’avenir.

Après celles et ceux de l’Outaouais, qui ont « ouvert la saison » des congrès des conseils centraux le 26 avril, à Maniwaki, c’est au tour des militantes et des militants de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, de Lanaudière et du Bas-Saint-Laurent de se réunir à compter d’aujourd’hui dans ce traditionnel rendez-vous triennal pour débattre des orientations des trois prochaines années.

Partout, le bilan de la lutte à l’austérité sera à l’ordre du jour. Rien de plus normal, la mobilisation contre les mesures restrictives du gouvernement de Philippe Couillard ayant enflammé le Québec depuis septembre 2014. Les syndicats de la CSN ont été aux côtés des conseils centraux dans cette bataille qui se poursuit entre autres pour maintenir les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs. La lutte à l’austérité est d’ailleurs partout à l’agenda des trois prochaines années.

C’est grâce aux conseils centraux que l’action de la CSN se déploie à tous les niveaux aux quatre coins du Québec. Le quotidien des conseils centraux, c’est l’appui aux syndicats en négociation pour un meilleur revenu ou contre des conditions de travail dangereuses, autant que des batailles pour l’emploi ou un développement régional harmonieux qui respecte les communautés.

Outaouais : la dignité par un revenu décent

Dans toutes les régions, les coupes en éducation, dans la santé et dans les services sociaux ont réduit la qualité et l’accessibilité des services et complexifié la tâche de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien, tout en détériorant leurs conditions de travail. « La loi 10, qui oblige maintenant des gens à devoir se déplacer sur des dizaines de kilomètres pour des services jadis offerts dans leur communauté, la disparition des organismes de développement local et les récentes compressions dans les services de garde affectent les régions.

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Les délégué-es du congrès au Château Logue de Maniwaki avec l’exécutif réélu

La population a été durement affectée par les décisions austères du gouvernement libéral », a soutenu Michel Quijada, réélu à la présidence du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le congrès, qui s’était déroulé sur le thème La dignité contre l’austérité, a voté pour revendiquer un relèvement substantiel du salaire minimum.

Le développement de Lanaudière

À Joliette, les délégué-es du Conseil central de Lanaudière (CSN) sont réunis cette semaine sur le thème Décidons / Mobilisons / Agissons. Pour la présidente Francine Ranger, le thème « décrit parfaitement les débats qui nous animeront tout au long de la semaine. Les enjeux discutés concernent le développement de notre région dans les volets tels que l’éducation, la santé et les services sociaux, l’environnement, les jeunes, la condition féminine et la santé et sécurité du travail ».

Photo Michel Giroux
Photo Michel Giroux

Côte-Nord : l’heure des choix

Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour la population nord-côtière, frappée par un ralentissement économique qui a été aggravé par les mesures d’austérité. « Notre économie régionale dépend encore beaucoup des richesses naturelles », convient Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).

Photo : Alain Therrien

Selon lui, la région vivra une transition de son modèle économique. « Les ressources naturelles seront toujours au cœur de notre prospérité, mais d’autres alternatives s’imposent, dont, notamment, une économie de service qui devra prendre encore plus de place. Les temps changent, et la Côte-Nord devra s’adapter. Cette réalité sera à l’ordre du jour de notre 8e congrès qui se déroule sur le thème Solidaires…malgré vents et marées », explique Guillaume Tremblay.

Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec : syndicalisation et environnement

Au cours du 22e congrès, les délégué-es des syndicats CSN de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec se réunissent à compter d’aujourd’hui sur le thème Nous, notre territoire, notre fierté ! pour discuter notamment de développement régional, d’environnement et de syndicalisation.

Dans cette région, plus de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués. « Dans le secteur primaire, par exemple dans les mines, un bastion historique du syndicalisme, il y a aujourd’hui énormément d’entreprises non syndiquées, relève le président du CCATNQ–CSN, Donald Rheault. L’industrie a beaucoup changé, on voit de plus en plus de sous-traitants et une multiplication d’entreprises de plus petite taille. Cela pose un défi particulier pour celles et ceux qui souhaitent se regrouper à l’abri des représailles des employeurs. Par ailleurs, nos structures d’accueil et de services qui ont fait leur preuve dans des contextes traditionnels doivent refléter cette réalité changeante ».

Estrie : active et solidaire

À Sherbrooke, le 26e congrès du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN) s’ouvre aujourd’hui sur le thème La Solidarité moteur de ma communauté.

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Congrès du conseil central de l’Estrie. Photo : Chu Anh Pham

Les principaux thèmes abordés touchent notamment la mobilisation, la condition féminine, le développement régional et l’immigration. « La CSN a toujours été très active et solidaire. Les propositions soumises aux délégué-es nous guideront vers une solidarité encore plus large et plus diversifiée, explique le président du conseil central, Denis Beaudin. Au cours du prochain mandat, nous souhaitons être encore plus visibles et démontrer que la CSN est une force incontournable. »

Et maintenant… au Bas-Saint-Laurent

La pertinence du syndicalisme sera au cœur des travaux des délégué-es du congrès du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui se tient sur le thème Et maintenant…

« La montée de l’individualisme et les changements que subit le monde du travail minent tranquillement les bases du mouvement syndical, constate Nancy Legendre, présidente du CCBSL-CSN. C’est notre devoir de nous adapter. » En ce sens, le 24e congrès permettra aux militantes et aux militants de se rappeler les grandes luttes menées pour bâtir une société moderne suscitant l’envie ailleurs dans le monde.

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Le choix de la thématique du congrès Et maintenant… oriente clairement la réflexion des délégué-es vers l’avenir. Comment mieux rejoindre la relève dans nos milieux de travail, comment déconstruire le mythe qu’un salarié-e obtient davantage seul qu’en groupe, comment sensibiliser au fait que les programmes collectifs profitent à tous, d’une manière ou d’une autre ?

Les congrès des autres conseils centraux se dérouleront jusqu’à la mi-juin : Laurentides, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean à compter du 24 mai ; Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine dès le 25 mai ; Montréal du 6 au 10 juin ; et Québec du 13 au 17 juin.

La pratique sage-femme peut faire économiser des millions

À l’occasion de la Journée internationale de la sage-femme, la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) ont rendu publics les résultats d’une étude comparative des coûts relatifs à un accouchement avec sages-femmes en maison de naissance et d’un accouchement par des médecins à l’hôpital. Commandée depuis un certain temps, cette étude conduite par la firme MCE Conseils vient réfuter les propos tenus dans un reportage de la radio de Québec FM93 voulant qu’il coûte beaucoup plus cher d’accoucher avec une sage-femme qu’avec un médecin. « En comparant le coût d’un accouchement en milieu hospitalier par des médecins à un accouchement avec sage-femme en maison de naissance ou à domicile, on constate qu’accoucher avec un médecin coûte au minimum 25 % plus cher, souligne la présidente du RSFQ, Claudia Faille. Nous avons enfin la démonstration chiffrée de ce que nous affirmons depuis de nombreuses années! »

Sachant que l’accouchement est la raison d’hospitalisation la plus fréquente, ces coûts onéreux sont notamment dus aux sommes allouées au fonctionnement général et aux infrastructures des hôpitaux, à la présence des médecins (omnipraticiens, obstétriciens, anesthésistes, pédiatres) et du personnel médical (infirmières et inhalothérapeutes) lors des accouchements et du suivi postnatal, l’accouchement étant la raison d’hospitalisation la plus fréquente. « Comme on pouvait s’y attendre, l’étude démontre aussi que le suivi complet — prénatal, pernatal et postnatal — coûte plus cher avec les médecins compte tenu de leur rémunération. Ceci en dépit du plus grand nombre d’heures d’accompagnement de la sage-femme pour le suivi complet de grossesse, environ 37 heures au total pour l’ensemble des soins et des services », affirme Claudia Faille.

Des économies substantielles pour le gouvernement
« Au Canada, 26,3 % des naissances se produisent par césarienne, la chirurgie la plus fréquemment pratiquée. Une intervention de ce genre coûte environ 2 265 $ de plus qu’un accouchement vaginal. L’étude démontre que le système de santé canadien pourrait économiser près de 25 millions de dollars si le taux de césariennes était ramené à un maximum de 15 % des naissances, comme recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, ajoute la présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), Ginette Langlois. Les sages-femmes sont essentielles et incontournables pour atteindre cette cible! »

« L’étude indique aussi que c’est au Québec que le taux de péridurale pour les accouchements est le plus élevé, soit à 71,4 %, comparativement à celui du reste du Canada, qui est de 58,3 %. Cela fait en sorte que le coût est plus élevé pour les accouchements en centre hospitalier, sans mentionner nombre d’interventions pouvant découler de la péridurale, qui contribue à la cascade des interventions. Celle-ci augmente les risques pour les mères et les nouveau-nés ainsi que les coûts », explique pour sa part Claudia Faille.

L’étude de MCE Conseils démontre finalement que si les sages-femmes étaient responsables de 10 % des grossesses et des accouchements au Québec d’ici 2018, comme le recommande la Politique de périnatalité 2008-2018, l’État québécois pourrait se prévaloir d’économies de l’ordre de 2,9 millions de dollars par an sur la rémunération, sans compter les économies récurrentes en frais hospitaliers, également substantielles. « Ne sommes-nous pas dans un contexte d’austérité, où le gouvernement devrait tout mettre en œuvre pour développer et soutenir cette pratique? » questionne Ginette Langlois.

Des bénéfices non quantifiables

« Il faut évidemment souligner que les bénéfices à moyen et long terme d’accoucher avec une sage-femme vont au-delà de ce que cette étude révèle aujourd’hui, précise enfin la vice-présidente du RSFQ, Mounia Amine. Les sages-femmes ont un modèle de soins unique ancré sur la continuité relationnelle et le partenariat avec les femmes et leur famille. Leur disponibilité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, la préparation à l’accouchement et l’accompagnement tout au long du travail ont des effets bénéfiques indéniables, notamment sur la diminution des interventions médicales non nécessaires. »

« De toute évidence, les sages-femmes contribuent de façon considérable à la périnatalité et à une allocation des ressources plus efficiente pour d’excellents résultats, une plus grande satisfaction des mères et des familles, et ce, à moindres coûts. Dans cette optique, nous demandons au gouvernement de tout mettre en œuvre pour mieux promouvoir, développer et soutenir la pratique sage-femme! », conclut madame Amine.

Près de 4500 personnes signent la pétition en moins d’une semaine

La Confédération des syndicats nationaux se réjouit de la réponse du public à la pétition déposée le 29 avril dernier sur le site de l’Assemblée nationale afin de réclamer un moratoire sur le transfert de personnel des CLSC vers les groupes de médecine de famille (GMF). En effet, quelque 4500 personnes l’ont signée, et ce, en moins d’une semaine.

« Cela prouve que les Québécoises et les Québécois tiennent à leurs CLSC, souligne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. En transférant des ressources du secteur public vers le secteur privé, le ministre Barrette risque de créer des problèmes importants d’accessibilité aux services sociaux, en particulier pour les usagères et les usagers les plus vulnérables. Il s’agit selon nous d’un bien mauvais choix qui se fait sans aucune consultation. Nous nous réjouissons de voir que de nombreuses organisations syndicales et groupes de la société civile emboîtent le pas dans cette lutte pour préserver nos CLSC. Nous espérons que d’autres organisations et encore davantage de citoyennes et de citoyens se joindront à nous au cours des prochains jours pour défendre l’accès à des services sociaux de proximité. »

La pétition peut être signée en ligne jusqu’au 1er juin, date où elle sera déposée à l’Assemblée nationale. Pour la consulter et la signer : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-6033/index.html

Franc succès du colloque de la FNC-CSN

Des journalistes, des chercheurs et des dirigeants de grandes entreprises de presse ont échangé sur les nombreux défis auxquels font face les médias québécois. Le colloque était organisé par la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et ses partenaires dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai à Québec.

Photo : Pascal Ratthé
Photo : Pascal Ratthé

Alors que les médias du Québec sont mis à mal, la question se pose : comment assurer la viabilité d’une information de qualité ? Facebook, Google, Netflix, Yahoo ne sont pas des producteurs de contenus, mais plutôt des intermédiaires, qui captent une bonne partie de l’attention du public et accaparent une part toujours grandissante des revenus publicitaires.

De nombreuses thématiques ont été abordées tout au long de ce colloque par les invités et les participants. Quelles sont les incidences du numérique sur les habitudes de consommation des usagers et sur l’écosystème des médias ? Quelles sont les nouvelles initiatives ? Quelles sont les hypothèses de financement ? Quelles sont les particularités du marché québécois ? Quelles sont les modalités de ces nouveaux contrats signés par les médias avec Facebook Instant ou Google Adwords ?
Rappelons que ce colloque a été organisé par la FNSC-CSN en collaboration avec la Fédération professionnelle des journalistes (FPJQ) le Centre d’études sur les médias (CEM) et le Conseil de presse du Québec.

Une opération risquée et précipitée dénonce la CSN

Des centaines de membres du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux ont dénoncé, ce midi, le transfert des professionnel-les des CLSC vers des groupes de médecine de famille (GMF). Ce drainage de ressources au profit d’établissements privés soulève des inquiétudes quant à l’accessibilité aux services professionnels offerts actuellement par les CLSC. La CSN réclame un moratoire sur ces transferts.

Une douzaine de professionnel-les en travail social du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal ont ainsi appris ce matin qu’ils seraient transférés vers des groupes de médecine de famille. De tels transferts sont d’ailleurs annoncés partout au Québec. Ils quitteront donc les CLSC, d’où ils offrent actuellement des services accessibles à une large clientèle en fonction de leurs besoins, pour se joindre à des cliniques privées. Pour les consulter, les citoyennes et les citoyens devront être inscrit au GMF pour avoir accès aux services. Qu’adviendra-t-il des personnes qui ne sont pas inscrites au GMF et qui doivent consulter en CSLC un professionnel ? Quels seront les services qui demeureront en CLSC à la suite des transferts ? Voilà des questions importantes auxquelles tant le ministère que les établissements n’ont pas répondu jusqu’à maintenant et qui inquiètent, compte tenu du grand nombre de personnes qui n’ont pas accès à un médecin de famille.

L’accessibilité aux services de travailleurs sociaux dans l’Est de l’Île risque donc d’écoper et ce sont les personnes les plus vulnérables de notre société qui en pâtiront, celles qui, pour toutes sortes de raisons, se trouvent en marge du système. Enfin, cette décision affaiblira encore davantage nos CLSC et par conséquent leur mission.

De plus, les travailleuses et les travailleurs sociaux, habitués à travailler dans un contexte d’autonomie professionnelle et d’interdisciplinarité avec des professionnel-les de la santé et des services sociaux de divers horizons, se trouveront dorénavant sous l’autorité des médecins qui effectueront la référence du patient et élaboreront la description des tâches du professionnel. La CSN exige un moratoire immédiat sur ces transferts afin de permettre une véritable consultation des intervenants et des usagers. De plus, la CSN craint que les impacts de cette décision n’aient pas été adéquatement mesurés. Elle a d’ailleurs lancé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale pour exiger ce moratoire.

« Les CLSC remplissent pourtant très bien leur rôle social, rappelle le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. En choisissant de miser sur une augmentation du nombre de cliniques privées (GMF et supercliniques) pour développer les soins de première ligne, au lieu de consolider le réseau public, le gouvernement faisait déjà un choix dangereux, selon nous. Cette fois, ça dépasse l’entendement… Pourquoi briser ce qui fonctionne bien sans prendre en compte les risques ? On ne parle pas d’un projet-pilote ici, ça se déroule comme ça à la grandeur du Québec actuellement, à toute vapeur, sans consultation ».

La vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Mélissa Gaouette, se désole de voir se matérialiser les principales craintes émises dès les premières annonces suivant l’assermentation de Gaétan Barrette. « Il est de plus en plus clair que pour le Dr Barrette, les services sociaux, c’est secondaire. Nous avions d’importantes réserves à voir l’ensemble des services sociaux de proximité passer sous la gouverne du médical dans des méga-établissements où ils risquent d’être utilisés uniquement dans le but de rentabiliser la pratique du médecin. On a l’impression que ce sont les intérêts corporatistes des médecins qui passent avant tout le reste ! »

Pour la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau, la population québécoise doit réagir de toute urgence. « Le gouvernement est en train de jouer avec un droit fondamental, le droit à l’accès aux services de santé et sociaux en fonction de nos besoins. Une bonne partie des usagers éprouve des difficultés socioéconomiques et c’est là un déterminant majeur de la santé. Qui va leur expliquer que leur CLSC, facile d’accès, n’offre dorénavant plus les services dont ils ont besoin ? Ce ne seront certainement pas les travailleurs sociaux affectés à l’accueil psychosocial des CLSC, puisque ceux-ci seront transférés dans les GMF ! »

À propos
La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. Dans le réseau public de santé et les services sociaux, les syndicats CSN comptent plus de 120 000 membres.

Assemblée générale d’UCCO-SACC-CSN à Québec

Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) tient depuis lundi matin son Assemblée générale nationale dans la ville de Québec.

 L’assemblée permettra de faire le point sur les négociations en cours pour le renouvellement de la convention collective avec le gouvernement de Justin Trudeau et de mettre à jour les statuts et réglements du syndicat. Cette semaine d’assemblée permettra également aux 140 délégué-es présents d’élire un nouveau comité exécutif tant au niveau national qu’au niveau de chaque région. Ainsi, des élections se tiendront jeudi pour élire des représentants des cinq régions d’UCCO-SACC-CSN (Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Pacifique) et des représentants nationaux.

UCCO-SACC-CSN est le syndicat des agents correctionnels fédéraux. Il représente 7500 membres dans 52 établissements carcéraux à travers le pays.

Le choc printanier des jeunes familles

Blogue de Véronique De Sève

Alors que le printemps s’installe tranquillement, un sombre nuage gris plane au-dessus des jeunes familles québécoises. La période pour soumettre la déclaration de revenus tire à sa fin et des milliers de parents se retrouvent avec une facture salée en raison de la modulation des tarifs dans les centres de la petite enfance (CPE) et chez les responsables d’un service de garde en milieu familial régi (RSG).

Selon les prévisions mêmes du gouvernement du Québec, 70 % des familles subiront une augmentation des tarifs. Les familles pourront avoir à rembourser au gouvernement du Québec jusqu’à 2 500 $ pour l’année 2015. Quel choc tarifaire!

Même si le gouvernement martèle que les parents ont eu un an pour mettre de l’argent de côté et s’adapter aux nouveaux tarifs, qui peut véritablement trouver des centaines de dollars supplémentaires en l’espace de moins de 12 mois? Malgré la «calculette» mise de l’avant par le gouvernement, le processus pour évaluer individuellement le nouveau tarif est si complexe et l’ampleur de la cotisation additionnelle est si grande que nous craignons un impact sur le niveau d’endettement des ménages.

Et pour ajouter une couche à la complexité, dans son budget 2016, le gouvernement a débloqué un crédit rétroactif afin de réduire de moitié la contribution additionnelle pour un deuxième enfant. Une mesure qui semble avoir été ajoutée en catastrophe devant l’ampleur de la grogne populaire.

Pour les familles à faibles revenus, le gouvernement prétend les protéger en maintenant le tarif à 7,30 $ pour 2015 seulement. Un des objectifs des services de garde éducatifs est d’assurer l’égalité des chances des enfants, dont ceux qui vivent dans des contextes de précarité socio-économique. Pour cela, il faut s’assurer que tous les enfants aient l’opportunité de fréquenter des services de qualité. Or, les coûts et la non-disponibilité des places à contribution réduite sont les principales raisons évoquées pour expliquer que les enfants de milieux défavorisés fréquentent proportionnellement moins les services de garde éducatifs que les autres enfants. Nous recommandons depuis plusieurs années la gratuité pour ces familles et l’accélération de la création de places à contribution réduite en CPE et en milieu familial régi, en accordant une priorité aux milieux défavorisés.

Par ailleurs, nous demeurons inquiets quant aux incidences possibles de la hausse de tarifs sur la participation des femmes au marché du travail et sur leur planification familiale.

Depuis la création des places à contribution réduite, le taux d’emploi des femmes ayant des enfants d’âge préscolaire ainsi que celui des femmes ayant des enfants d’âge scolaire ont significativement augmenté. Étant donné que les femmes reçoivent un revenu inférieur ou égal à celui des hommes dans 70 % des ménages, nous craignons un retrait des femmes du marché du travail, entraînant des conséquences sur leur autonomie et leur sécurité financière. Ultimement, cela se traduirait par des revenus en moins pour le gouvernement en raison de sa seule obsession d’augmenter les tarifs dans un réseau qui nous fait grandir collectivement.

La CSN croit à un réseau de services de garde qui permet aux tout-petits de s’épanouir pour devenir nos leaders de demain. Nous croyons à un «Réseau qui fait grandir».


Le billet de Véronique De Sève apparait également dans Le Soleil et dans Le Huffington Post.

On a le Québec à cœur !

Partout au Québec depuis le 29 avril, les organisations progressistes ont souligné la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. À la CSN, les conseils centraux ont été les artisans de cette mobilisation qui s’est organisée en alliance avec les groupes populaires, féministes et étudiants sur le thème On a le Québec à cœur.

De Maniwaki à Gaspé, les membres de la CSN ont été nombreuses et nombreux à participer aux manifestations et rassemblements régionaux. À Saguenay le président Jacques Létourneau a appelé à la convergence des actions pour obtenir un revenu décent tout au long de la vie pour toutes et tous.

https://twitter.com/JLetourneauCSN/status/726769386149842944

« Les années Harper et le régime d’austérité des libéraux à Québec ont considérablement érodé la qualité de vie des Québécoises et des Québécois, en particulier celles et ceux des classes populaire et moyenne, a-t-il déclaré aux manifestantes et manifestants réunis à l’initiative de la coalition syndicale et populaire. Depuis plus de 18 mois, des mobilisations larges ont eu lieu aux quatre coins du Québec pour dénoncer les effets des politiques d’austérité du gouvernement Couillard. Il faut maintenant passer à une autre étape et revendiquer un changement de cap majeur par l’établissement de mesures qui améliorent le revenu de la grande majorité des gens. Il faut unir nos forces ! », a-t-il déclaré.

L’État québécois : un rôle social assumé

À la défense de nos services de garde éducatifs : un réseau qui fait grandir.
À la défense de nos services de garde éducatifs : un réseau qui fait grandir.

L’un des moyens qui favorise directement une meilleure qualité de vie, est certainement l’ensemble des services publics et des programmes sociaux. « L’austérité des libéraux n’a de cesse de détruire les mécanismes de redistribution de la richesse créée. C’est assez ! », a poursuivi Jacques Létourneau.

Avec les surplus constatés lors du dernier budget, Québec doit réinvestir le champ des politiques sociales et celui des services d’éducation et de santé. Il doit reculer sur la réforme du réseau de la santé ainsi que sur celle de l’aide sociale et cesser de détourner de leurs objectifs les acquis des services de garde subventionnés. La CSN estime qu’il est aussi de la responsabilité de l’État de mettre en place des politiques de développement des régions, non de les décimer, comme le fait le gouvernement Couillard.

Un revenu décent pour tout le monde

En 2016, plus de 400 syndicats de la CSN négocieront avec l’objectif d’améliorer les conditions de travail et de vie de leurs membres : santé-sécurité, salaire, régime de retraite et d’avantages sociaux, notamment.

« Il est aussi de notre responsabilité de nous unir aux autres organisations progressistes et prendre fait et cause pour celles et ceux qui ne sont pas syndiqués. Nous devons collectivement et solidairement revendiquer un revenu décent pour tout le monde en relevant les prestations d’aide sociale, en haussant de façon significative le salaire minimum et en adoptant une loi favorisant le droit pour toutes et tous d’être couverts par un régime de retraite auquel chacun des employeurs cotiserait.

« C’est pour nous, le sens profond que revêt ce 1er mai, Journée internationale des travailleurs et des travailleurs », a conclu le président de la CSN.

Les sages-femmes répondent aux propos incomplets et inexacts du FM 93

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) tient à rectifier l’information incomplète et erronée qui est diffusée par la station de radio de Québec FM 93 depuis un certain temps concernant plusieurs aspects du travail des sages-femmes, notamment ceux qui touchent leur rémunération et le coût d’un accouchement.

Salaires
« Un journaliste s’insurge que 15 sages-femmes aient gagné plus de 100 000 $ en 2015. Or, il aurait dû tenir compte du fait que parmi ces sages-femmes, se trouvent celles qui sont au maximum de l’échelle, donc en fin de carrière ainsi que des responsables de services de sage-femme, dont le salaire est plus important compte tenu de leurs responsabilités de coordination des services. »

La présidente du RSFQ ajoute que ces sages-femmes peuvent avoir touché des primes – et non des bonus – qui ont été dûment négociées. On peut à ce titre citer le forfait pour la garde et les horaires défavorables (une garde à temps complet étant habituellement de 10 jours sur 14, 24/24), et la prime d’éloignement pour le Grand Nord. Ces primes se situent d’ailleurs en deçà de ce que la majorité des professionnel-les du réseau de la santé touchent en la matière. « Les sages-femmes ont un salaire similaire à celui d’une infirmière. Or, le niveau de responsabilités est semblable à celui d’un médecin de famille qui assiste des accouchements. La différence est que l’accouchement sous la responsabilité d’une sage-femme ne requiert aucun autre professionnel-le à rémunérer : pas d’infirmière, pas d’inhalothérapeute, pas d’anesthésiste, ni de médecin ou de pédiatre. La sage-femme est compétente et certifiée pour gérer les urgences obstétricales ainsi que la réanimation néonatale avancée. C’est pourquoi deux sages-femmes seulement sont requises à la naissance du bébé », renchérit Claudia Faille.

Le cas relaté par le journaliste d’une sage-femme qui aurait gagné 194 000 $ en une année incluant les primes et les heures supplémentaires est rarissime. Il s’explique par la rétroactivité salariale versée à la suite de la dernière négociation et par les conditions particulières des sages-femmes œuvrant dans le Grand Nord.

Erreurs de faits sur le nombre d’accouchements
Les sages-femmes ont participé à un exercice de reddition avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) démontrant qu’une sage-femme à temps complet assure
40 suivis globaux de maternité. Celle-ci effectue le suivi prénatal, est présente auprès de la mère durant tout l’accouchement et s’occupe du suivi post-natal de la mère et du nouveau-né, jusqu’à six semaines. « Il est farfelu de prétendre qu’une sage-femme à temps complet réalise 22 accouchements par année. C’est de la désinformation », s’exclame-t-elle.

Et elle conclut en répliquant au questionnement de l’animateur sur la sécurité. « Nous n’avons plus à démontrer la sécurité d’un accouchement accompagné par une sage-femme. Il n’y a qu’à regarder la littérature scientifique et les rapports émis au cours des dernières années, notamment par le ministère. Ceux-ci soulignent l’importance d’augmenter le nombre de sages-femmes, entre autres pour diminuer les taux d’interventions obstétricales. C’est sans parler des nombreux bénéfices d’un suivi par une sage-femme pour les femmes et les nouveau-nés. Les sages-femmes dispensent des services essentiels de première ligne en périnatalité et ont toute leur raison d’être dans le réseau public de santé », conclut Claudia Faille.

 

Des divergences profondes subsistent sur les effets de l’austérité

Au sortir de la traditionnelle rencontre du 1er mai avec Philippe Couillard, le président de la CSN, Jacques Létourneau, a indiqué qu’il subsistait de profonds différends avec le premier ministre au regard des effets des mesures d’austérité sur l’ensemble de la société québécoise.

Dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, le premier ministre Couillard rencontrait ce matin les présidences des centrales syndicales CSN, FTQ, CSD et CSQ, un rendez-vous annuel. Il était accompagné de la ministre responsable du Travail, Dominique Vien.

« Nous avons insisté sur l’arrêt des politiques d’austérité et plaidé en faveur d’un réinvestissement des services publics et des programmes sociaux, notamment les services de garde éducatifs, a expliqué Jacques Létourneau. Visiblement, le premier ministre ne l’entend pas ainsi. Nous continuons à dénoncer le démantèlement de l’État, sans mandat ni consultation, opéré par ce gouvernement depuis son élection en 2014. »

Des « forums » pour l’emploi
Un point intéressant, le premier ministre a annoncé la tenue de « forums » sur la relance économique et les emplois au cours des prochains mois. « Pour la première fois depuis qu’il a été élu, M. Couillard se montre ouvert à réunir tous les acteurs socio-économiques, dont les syndicats, pour parler d’une relance et de créations d’emplois. Ça tombe bien, car nous avons un cahier complet de propositions et une politique visant l’industrie manufacturière, a poursuivi le président de la CSN.

« L’emploi est au plus bas dans le secteur privé et il faut impérativement donner un coup de barre pour relancer notamment le développement régional. L’austérité a aussi frappé fort dans les régions et, en l’état actuel des choses, on doute fort que les libéraux atteignent leur engagement de créer 255 000 emplois au cours de leur mandat. »

Revenus décents
Au cours de cette rencontre, les organisations syndicales ont fait valoir que le gouvernement devait agir pour assurer à tout le monde un revenu décent tout au long de la vie. Jacques Létourneau : « L’actuelle réforme de l’aide sociale est un non-sens. Le rôle de l’État ne devrait pas être d’enfoncer davantage des personnes et des familles dans la pauvreté. Nous avons aussi abordé la nécessaire hausse du salaire minimum. Il n’est pas normal que des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs ne puissent vivre convenablement alors qu’ils travaillent 40 heures par semaine et doivent recourir à des banques alimentaires. »

Le 29 avril, les présidences des centrales syndicales québécoises Jacques Létourneau, de la CSN, Daniel Boyer, de la FTQ, François Vaudreuil, de la CSD, et Louise Chabot, de la CSQ, ont rencontré le premier ministre Philippe Couillard et la ministre responsable du Travail, Dominique Vien. Il s’agit du traditionnel rendez-vous du 1er mai, Journée internationale des travailleuses et des travailleurs.

Les représentants syndicaux ont insisté sur les mesures à prendre pour améliorer le sort des non-syndiqué-es. À ce titre, il faut instaurer un régime de retraite pour tout le monde, alors que 60 % des travailleuses et des travailleurs québécois ne bénéficient d’aucun régime de retraite.

Municipalités : mobilisations en vue ?
Le message adressé au premier ministre Couillard et à la ministre Vien a été très clair sur le pacte fiscal avec les municipalités. « En accordant le pouvoir aux municipalités de décréter les conditions de travail, le gouvernement s’expose à des mobilisations aux quatre coins du Québec. L’état des relations de travail dans le secteur municipal ne justifie absolument pas de changer le rapport de forces en favorisant outrancièrement les conseils municipaux, lors des négociations. Contrairement à ce que prétendent certains maires, il n’y a pas de déséquilibre à cet égard, car 98 % des conventions collectives sont négociées sans conflit de travail dans ce secteur », a conclu le président de la CSN.


Photos : Clément Allard, Louis-Serge Houle

Non au travail qui tue !

Des membres de la CSN-Construction ont distribué des tracts au chantier du CHUM dans le cadre des activités du 28 avril.

L’élimination des dangers à la source est un droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs. Le travail s’intensifie et les pressions sont de plus en plus importantes sur la main-d’œuvre pour augmenter la productivité, aggravant ainsi les risques d’accidents et d’épuisement.

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La CSN-Construction milite activement afin d’améliorer les conditions de travail et veut rappeler aux employeurs et aux gouvernements que les risques auxquels sont exposés les travailleurs sont trop importants pour que nous baissions les bras.

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« Le 28 avril, c’est la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. 196 personnes sont mortes au travail au Québec en 2015, mais il y a également des milliers de travailleurs qui se sont blessés dans l’exercice de leurs fonctions.

Dans l’industrie de la construction, ce sont les chutes qui nuisent à notre santé. Les blessures s’aggravent et perdurent.  Il faut actualiser nos pratiques en matière de santé et sécurité. »

Benoit Desmarais, menuisier, CSN-Construction

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La CSN-Construction revendique la mise en place d’une structure permanente qui s’appliquerait à tous les chantiers au lieu d’avoir à négocier la présence des représentants syndicaux à la prévention sur chaque chantier.

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Le Réseau Sélection interpellé par des manifestants devant la résidence Les Marronniers

Les délégué-es syndicaux représentant les centres d’hébergement privés pour aîné-es affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) se sont réunis aujourd’hui devant la résidence Les Marronniers à Lévis pour lancer un avertissement à l’employeur. « Nous ne sommes pas ici pour négocier sur la place publique, mais nous tenons à aviser le Groupe Réseau Sélection et les autres employeurs concernés : attendez-vous à ce que les employé-es n’acceptent aucun recul sur leurs conditions de travail et mettent tout en place pour que celles-ci s’améliorent. Les syndiqué-es des résidences privées méritent mieux », a d’abord souligné le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec et représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, Gilles Gagné.

Le privé appelé à s’étendre
La présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, rappelle à quel point le marché des centres d’hébergement privés est en croissance. « La région de Québec a connu des suppressions de milliers de lits dans le secteur public au cours des dernières années. Or, ces fermetures de lits ont été absorbées par le privé », explique-t-elle d’abord en ajoutant : « La création du CISSS à Chaudière-Appalaches et du CIUSSS à la Capitale-Nationale contribuera aussi à favoriser l’éclosion de résidences privées en raison du territoire incroyablement vaste que ces mégastructures sont appelées à couvrir. Une personne habitant à Donnacona ne pourra pas toutes les semaines faire trois heures de route pour aller visiter ses parents dans un CHSLD à la Malbaie. Dans ce contexte, des résidences privées ouvriront leur porte : il faut que les propriétaires actuels et futurs comprennent que nous n’accepterons pas qu’ils s’enrichissent sur le dos des aîné-es, ni sur le dos des personnes salariées dévouées qui détiennent l’expertise pour s’occuper des personnes âgées. »

Ann Gingras rappelle que les sections locales de quatre résidences privées pour aîné-es participent à la négociation coordonnée dans la région de Québec. « La résidence Les Jardins Logidor, qui appartient à Cogir, vient de conclure une entente avec ses employé-es dans un climat très cordial. Ceci démontre qu’il est très possible de mener une telle démarche sans qu’il n’y ait de confrontation entre les parties. J’invite le Groupe Réseau Sélection à faire de même avec les employé-es des Marronniers de Lévis et de la Roseraie de Sainte-Foy. »

Réseau Sélection doit entendre raison
Le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Denis Bertrand, déplore de son côté que cette recrudescence du privé se fasse actuellement au bénéfice des propriétaires et au détriment des travailleuses et travailleurs des résidences privées. À cet effet, il dresse un portrait des résidences Réseau Sélection, qui détiennent l’établissement Les Marronniers.

« Réseau Sélection se dit la plus importante entreprise privée québécoise, à la fois propriétaire, gestionnaire, développeur et acquéreur de résidences pour personnes âgées », a-t-il d’abord rappelé. « La compagnie emploie 3000 salarié-es et héberge 7500 résidents dans 33 résidences au Québec. Elle représente un actif de 1,2 milliard et a entamé la construction de 30 complexes pour aîné-es d’ici cinq ans dans la région de Montréal, soit un investissement de 2 milliards de dollars », souligne-t-il. Malgré ses avoirs démesurés, l’entreprise cherche à entraver par tous les moyens l’amélioration des conditions de travail des personnes qu’elle embauche. Nous allons tout mettre en œuvre pour l’empêcher de porter atteinte aux employé-es de la résidence Les Marronniers ainsi que des résidences qui lui appartiennent et qui sont visées par cette négociation coordonnée. Je vous en passe un papier », a-t-il enchaîné.

Gilles Gagné rappelle finalement que les employé-es des centres d’hébergement privés pour aîné-es au Québec, principalement des femmes, accusent des retards importants sur le plan des conditions de travail par rapport à d’autres secteurs. « Je le répète : en aucune façon nous n’accepterons de faire quelque concession que ce soit sur nos conditions de travail. La négociation coordonnée vise plutôt à nous permettre d’améliorer un tant soit peu notre qualité de vie. Jusqu’à maintenant, sept résidences au Québec ont conclu des ententes en respectant les paramètres de notre négociation coordonnée. Notre cause est juste et nous la mènerons jusqu’au bout », conclut-il.

 

La CSN ne les oublie pas !

C’est dans le recueillement que la Confédération des syndicats nationaux tient à souligner la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. La CSN invite ses membres à souligner cette journée dans les milieux de travail en observant une minute de silence à 10 heures précises, en hommage aux victimes.

« L’élimination des dangers à la source est un droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs et il est inaliénable, même en temps d’austérité. Autant dans le secteur public que dans le secteur privé, le travail s’intensifie et les pressions sont de plus en plus importantes sur la main-d’œuvre pour augmenter la productivité, aggravant ainsi les risques d’accidents et d’épuisement » rappelle Jean Lacharité, vice-président de la CSN. La confédération milite activement afin d’améliorer les conditions de travail et veut rappeler aux employeurs et aux gouvernements que les risques auxquels sont exposés les salarié-es sont trop importants pour que nous baissions les bras.

196 morts en 2015

Chaque année, encore trop de personnes meurent en lien avec leur travail. En moyenne depuis cinq ans, 195 personnes décèdent d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Malheureusement, en 2015, le bilan ne s’est pas amélioré puisque 196 personnes ont péri.

Combien de vies ayant connu une fin dramatique auraient pu être épargnées grâce à plus de prévention ? Combien de tragédies ayant brisé irrémédiablement des familles et marqué à jamais les collègues de travail auraient pu être évitées avec davantage de précautions ? « La CSN place la personne au premier rang de ses préoccupations, tant sur le plan de son action que de son idéologie. Il n’y a pas de plus grand déficit que la mort injuste de travailleuses et de travailleurs ! », conclut Jean Lacharité.

Une autre réforme sans consultation

La CSN déplore une nouvelle réforme du Dr Barrette constituant un pas de plus vers la privatisation, et ce, toujours sans débat public.

Pour la CSN, l’annonce faite aujourd’hui de la création d’une cinquantaine de supercliniques privées d’ici la fin 2018, qui offriront des services actuellement assurés dans le secteur public, met la population devant un fait accompli : le gouvernement a choisi d’imposer coûte que coûte son virage vers la privatisation. Cela est d’autant plus préoccupant que  le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ferme complètement la porte à un audit indépendant sur les réformes entreprises par le gouvernement en santé et services sociaux.

« Le manque d’écoute et de consultation du ministre Barrette est inacceptable. Les réformes se succèdent sans qu’on ait quelque plan d’ensemble que ce soit. Le ministre nous assure que, lui, il sait où il s’en va et qu’on devrait tous le suivre les yeux fermés. Ça ne peut pas fonctionner comme ça, de dénoncer le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie. D’une part, ce joyau qu’est notre système de santé universel appartient à tous les Québécois et Québécoises. Tous doivent avoir voix au chapitre et le gouvernement n’a pas le mandat de le démanteler, de le privatiser. D’autre part, les travailleuses et les travailleurs qui tiennent ce réseau à bout de bras n’en peuvent plus de se voir imposer réforme par-dessus réforme au mépris de leur professionnalisme et de leur expertise ».

L’annonce d’aujourd’hui doit être mise en lien avec les réformes lancées précédemment. Au lieu de miser sur ce qui existe déjà dans le réseau public, le gouvernement se tourne vers le secteur privé pour améliorer l’accès aux soins de santé. Il a légalisé l’imposition de frais dans les cliniques privées. Il concentre encore plus de pouvoir dans les mains des médecins et affaiblit encore davantage les CLSC alors que ceux-ci voient actuellement leurs ressources professionnelles transférées vers les groupes de médecine de famille (GMF), toujours sans débat public.

La CSN poursuivra l’analyse de ce nouveau projet de réforme au cours des prochains jours afin d’évaluer concrètement ce qui peut encore être fait pour stopper le démantèlement de notre réseau public.

La CSN presse le premier ministre Trudeau d’intervenir pour la libération de Raif Badawi

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) presse le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, d’intervenir sans délai pour faire libérer Raif Badawi, abusivement emprisonné depuis le 17 juin 2012 dans une prison saoudienne. « Depuis son élection au Parlement, le premier ministre Trudeau s’est démarqué de son prédécesseur, a mentionné Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Il doit poursuivre sur cette voie en intervenant personnellement auprès du gouvernement d’Arabie Saoudite pour obtenir la libération inconditionnelle du blogueur victime de la répression. »

Vigile jeudi midi

La CSN participera à la vigile organisée par Amnistie internationale qui est prévue jeudi midi au Complexe Guy-Favreau, à Montréal, et elle invite ses membres et la population à être de ce rassemblement en faveur des droits de la personne. Le vice-président de la CSN sera sur place.

« Le Canada a une responsabilité d’intervenir, lui qui entretient des relations commerciales avec l’Arabie Saoudite, notamment avec les fameux contrats de vente d’armes. Nous demandons que le respect des droits de la personne l’emporte sur les intérêts commerciaux. Pour que les droits de la personne soient universellement respectés, il faut cesser de fermer les yeux sur l’inacceptable. Le gouvernement canadien doit maintenant consacrer plus d’énergie pour l’atteinte des droits fondamentaux et pour la libération de Raif Badawi. À ce titre, l’intervention personnelle de Justin Trudeau est essentielle pour lui permettre de retrouver sa famille, ici au Québec.

La CSN invite aussi la population à signer la nouvelle pétition demandant l’intervention du premier ministre Trudeau. Pour plus d’information, consultez le site d’Amnistie internationale ou les archives de la CSN sur cette campagne.

Rassemblement d’Amnistie internationale

QUAND : jeudi 21 avril 2016, à 12 h 15
ENDROIT : devant le Complexe Guy-Favreau (René-Lévesque entre les rues Jeanne-Mance et Saint-Urbain)