L’histoire du cinéma en jeu

Plus que jamais, l’avenir de la Cinémathèque québécoise est sombre et incertain. Non seulement souffre-t-elle d’un sous-financement chronique depuis plus de 20 ans, mais voilà que le gouvernement libéral envisage de fusionner la Cinémathèque à Bibliothèque et archives nationales du Québec (BANQ), une idée qui entraînerait des mises à pied et une importante perte d’expertise dans le domaine cinématographique.

« La solution proposée par la ministre de la Culture et des Communications, Hélène David, n’est pas envisageable. Ce gouvernement semble obsédé par les fusions tous azimuts. Sous prétexte de vouloir réaliser des économies de bouts de chandelle, cette hypothétique fusion entre la Cinémathèque et la BANQ menace sa mission même. Nous demandons donc à madame la ministre de protéger l’intégrité et l’indépendance de la cinémathèque et de prendre le temps d’étudier, avec les employés, les artisans et les acteurs du milieu, d’autres possibilités de scénarios afin d’assurer la pérennité de cette institution vieille de 51 ans. À court terme, nous voulons que le budget soit reconduit et augmenté de 800 000 dollars annuellement pour enrayer le déficit actuel. C’est bien peu, compte tenu de tout ce que nous devons faire et de ce que nous voulons accomplir dans l’avenir », soutient Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN).

Le sacrifice des employé-es

Rappelons que la mission de la Cinémathèque québécoise est d’acquérir, de documenter et de sauvegarder le patrimoine cinématographique, télévisuel et audiovisuel québécois, ainsi que le cinéma d’animation international et des œuvres significatives du cinéma canadien et mondial, pour en assurer la mise en valeur à des fins culturelles et éducatives.

Au fil de ses 51 années d’existence, la cinémathèque a développé une expertise unique et admirée partout dans le monde.

Le sous-financement de la Cinémathèque québécoise étouffe la créativité de ses artisans depuis trop longtemps. « Ce sont les sacrifices des employé-es de la cinémathèque qui, en acceptant de geler nos conditions de travail depuis 2008, ont permis à l’institution de demeurer en vie tout ce temps. Le gouvernement doit reconnaitre nos efforts et nous aider à trouver une solution à long terme qui assurera le rayonnement de notre travail. On ne peut pas conserver 40 000 films et vidéos et 30 000 émissions de télé dans un état extraordinaire sans avoir au préalable développé une expertise unique. Je crains pour l’histoire du cinéma au Québec », a lancé Lorraine LeBlanc, présidente du syndicat des employés et employées de la Cinémathèque québécoise (SEECQ)

Plusieurs membres de la communauté artistique du cinéma et de la télé sont également inquiets. « La Cinémathèque est comme notre cave à vin. Elle protège nos films de leur nature éphémère. Elle leur offre cette pérennité qui témoignera de notre culture », mentionne avec justesse le cinéaste Charles Binamé qui a tenu à défendre la pérennité de cette institution.

« La Cinémathèque québécoise fait partie de nos fondations, ces fondations qui nous permettent comme peuple de nous ouvrir au monde, qui participent à donner à notre jeunesse un lieu d’appartenance, un sentiment de confiance, que cette jeunesse soit née ici ou qu’elle trouve ici une terre d’adoption. La cinémathèque permet aussi à sa population vieillissante de se retrouver, se reconnaître et de se souvenir », a soutenu la comédienne, Suzanne Clément.

La CSN salue un homme engagé

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à rendre hommage à Clément Trudel, décédé samedi à l’âge de 78 ans. Il a été journaliste pendant 40 ans, entre autres au Soleil, avant d’œuvrer durant 30 ans au Devoir. Au cours des années 1988 à 2000, il signa également une chronique internationale dans l’organe officiel de la CSN, Nouvelles CSN.

« La CSN est fière d’avoir pu compter sur un homme engagé comme Clément Trudel qui a été à l’image du quotidien pour lequel il a donné plus de 30 ans de sa vie : indépendant, sérieux et déterminé, a souligné le président Jacques Létourneau. Par son travail rigoureux, ses valeurs humanistes et son engagement syndical, il a œuvré activement à promouvoir un journal libre, il a milité pour de meilleures conditions d’exercice de sa profession en rendant accessible une information pas toujours simple à saisir, en particulier sur des enjeux internationaux. »

Clément Trudel a participé à la fondation de la Fédération canadienne de l’imprimerie et de l’information, dont il a été le secrétaire. Il fut aussi vice-président du Conseil central de Québec (CSN) et président des syndicats de journalistes au Soleil et au Devoir. Il a aussi activement milité au sein de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN). Durant quelques années, il a aussi signé une chronique internationale au bénéfice des militantes et des militants de la CSN dans Nouvelles CSN.

La CSN tient à offrir ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Clément Trudel.

Clément Trudel a collaboré plusieurs années à Nouvelles CSN en rédigeant une chronique internationale.

Des choix qui nuisent à l’avenir de la télé traditionnelle

La Fédération nationale des communications de la CSN (FNC-CSN) se dit très préoccupée par l’approche choisie par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans sa nouvelle politique réglementaire sur la télévision. La FNC n’y voit aucune réponse structurante aux grands problèmes soulevés lors des audiences « Parlons télé » de l’automne dernier.

La FNC constate que le Conseil privilégie une approche où la télévision (linéaire ou non) choisira des productions populaires favorisant les cotes d’écoute, et laissera dans l’ombre les genres traditionnellement associés à la culture de tout acabit.

En réponse à la question primordiale concernant le modèle économique de l’avenir pour les diffuseurs, le CRTC joue les Ponce Pilate et s’en lave les mains, en souhaitant que les gouvernements continuent de soutenir financièrement la production privée. Le Conseil va trop loin lorsqu’il accepte que le volume de production canadienne diminue dans le futur, dans l’espoir illusoire que la qualité des émissions fasse oublier le peu de production canadienne qui restera.

« Ces orientations nous semblent aller franchement à l’encontre des objectifs de la loi sur la radiodiffusion, » de dire le président de la FNC, Pierre Roger. Selon lui, la programmation doit être essentiellement canadienne, et son financement doit dépasser les seuls revenus de la publicité qui ont toujours été insuffisants pour financer une programmation distincte et de qualité pour la population québécoise et canadienne. « L’imposition d’une quête accrue de revenus publicitaires mène à une programmation conforme aux attentes des annonceurs et limite la capacité des diffuseurs d’offrir des contenus différents et complémentaires », d’ajouter M. Roger.

La télévision en ligne

La nouvelle politique du CRTC accélère la dérèglementation des diffuseurs. Elle ouvre aussi la porte à la création de services de distribution d’émissions en ligne pour contrer la pénétration des services américains, tel Netflix. Ces nouveaux services se financeront à même les fonds existants, mais n’y contribueront pas. En conséquence il restera moins d’argent pour les plateformes traditionnelles de télévision, notamment pour le diffuseur public, ce qui appauvrira la télévision. Internet nous enseigne que la logique des entreprises nationales est dépassée, et l’ouverture face à ce nouveau type de média se traduira par l’internationalisation de la diffusion.

Le CRTC fait aussi disparaître la notion de « genre » d’émissions. Alors qu’autrefois les diffuseurs devaient offrir des genres d’émissions bien définis (nouvelles, culture, histoire, environnement, sport, etc..), dorénavant les diffuseurs pourront programmer et offrir le genre d’émissions qu’ils veulent. Cela risque fort de faire en sorte que toutes les télévisions finissent par se ressembler, et que certains types d’émissions, comme la culture, les arts, les documentaires ou les affaires publiques disparaissent de l’écran. Cette perspective est d’autant plus inquiétante dans le contexte des coupures chez Radio-Canada qui peine à préserver son rôle de programmation distincte, et de l’influence croissante des producteurs.

Seul point positif : les futurs services de programmation de nouvelles seront mieux encadrés et devront démontrer leur capacité à produire de l’information partout au pays, et même à l’étranger. 95 % de leur programmation sera faite de nouvelles, d’analyse, de documentaires et de reportages d’actualité, selon un code d’éthique plutôt large. Nous aurions préféré un code d’éthique plus serré.

À propos

La FNC-CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture, soit près de 6 000 membres regroupés dans 88 syndicats. Nos membres œuvrent dans les trois secteurs suivants : les médias (radio, télévision, hebdomadaires et quotidiens), les communications (multimédia, cinéma, édition, maison de sondage et téléphonie) et la culture (salles de spectacle, musées et audiovisuel).

Le Bas-Saint-Laurent célèbre Radio-Canada

Ce soir, vingt-cinq artistes d’ici et d’ailleurs montent sur la scène de la salle Desjardins-Telus de Rimouski afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

En cette journée internationale des femmes, Danielle Doyer, mairesse de Mont-Joli, première femme à occuper ce poste, a lancé un message de soutien à la grande dame qu’est Radio-Canada en région. « Il n’est pas normal que nous devions nous battre ainsi pour obtenir le respect de notre droit à une production et à une diffusion publique qui reflète l’entièreté de nos régions. Sans ce miroir essentiel, il nous manque un outil collectif de communications et de développement local et régional, un espace qui fait vivre notre culture, nos réalités et notre quotidien, un lieu qui nous permet de savoir d’où nous venons pour mieux choisir où nous voulons aller ». Le spectacle de solidarité et de prise de parole, présenté gratuitement, a commencé avec un rassemblement dans le foyer de la salle Desjardins-Telus.

Ce fut l’occasion d’échanger sur les suites à donner à l’événement d’aujourd’hui avec les artisans de Radio-Canada Est du Québec et avec le porte-parole de la campagne Tous amis de Radio-Canada, Pierre Maisonneuve. « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal et Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent se rassemble afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur belle région. Plus que quiconque, les citoyennes et les citoyens du Bas-Saint-Laurent savent ce que c’est que de perdre leur producteur et leur diffuseur public. Il faut se souvenir qu’en 1990, la haute direction de Radio-Canada avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec. Ce n’est qu’en juillet 2012 que nous avons pu voir renaitre la production télévisuelle, ici, à Rimouski, pour le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord. Pour contrer ces reculs, nous devons donc poursuivre nos moyens d’action citoyenne qui commence à donner leurs fruits, il faut poursuivre notre lutte à la défense de Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La soirée est animée par madame Lyse Bonenfant, bien connue des auditeurs de Radio-Canada au Bas-Saint-Laurent. Sont présents au spectacle, The Lost Fingers, Equse, Guillaume Arsenault, Dylan Perron, Olivier D’amours, Antoine Létourneau-Berger, Valérie Sabbah, Véronique Bilodeau, Paule-Andrée Cassidy, Vincent Gagnon, Marilie Bilodeau, Divanlit et le Projet Quatuor. Des personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région.

Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La CSN prend acte de la décision du ministre

C’est somme toute sans grande surprise que la CSN et ses organisations affiliées dans le secteur de l’éducation ont appris ce matin la démission du ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science, M. Yves Bolduc.

« L’accumulation de faux pas du ministre Bolduc nous avait bien entendu amenés à penser qu’à terme, le ministre pouvait difficilement demeurer à ce poste. C’est donc sans étonnement que nous prenons acte de l’annonce faite ce matin », indique madame Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN, responsable des dossiers de l’éducation au sein de la confédération.

Par ailleurs, la CSN réitère la nécessité de confier le dossier de l’éducation et celui de l’enseignement supérieur à des ministres différents. « Nous avions salué la création d’un ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science distinct de celui de l’Éducation par l’adoption de la loi 45 en 2013. Mais la décision du gouvernement libéral de nommer un seul titulaire pour ces deux ministères, avait suscité des questionnements. Il y a trop de travail selon nous pour un seul ministre. Que l’on pense aux commissions scolaires où une importante réforme est annoncée; à la politique gouvernementale d’éducation des adultes qui n’a pas été mise à jour depuis 2002; et aux réseaux collégial et universitaire pour lesquels les suites du Sommet sur l’enseignement supérieur se font toujours attendre », lance Mme de Sève.

« Les ministres se succèdent à l’éducation. Nous en dénombrons 7 en 10 ans, ce qui reflète, à notre avis, le peu d’importance que l’on accorde à ce secteur. Or, l’éducation fait partie de la solution aux problèmes que vit le Québec. C’est pourquoi le gouvernement libéral doit cesser de couper dans l’enseignement et faire enfin de l’éducation une véritable priorité nationale », conclut la vice-présidente de la CSN.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN et de la FP-CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
 La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus de 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité.

L’Abitibi-Témiscamingue célèbre les 15 ans de Radio-Canada

Ce soir, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue tient un spectacle de solidarité et de prise de parole à la scène Paramount. Plusieurs personnalités participent à l’événement dont Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton puis Montréal, c’est au tour de l’Abitibi-Témiscamingue de célébrer Radio-Canada/CBC, présente depuis 15 ans dans la région. Je suis heureux de prendre part à cette fête qui souligne le travail indispensable réalisé par tous les artisans du producteur et du diffuseur public. Alors que le gouvernement conservateur de Stephen Harper poursuit son œuvre de destruction, il y a urgence de nous mobiliser pour défendre ce service public essentiel qui nous appartient », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Cette célébration n’aurait jamais pu avoir lieu si les artisans de Radio-Canada et les artistes qui prennent part au spectacle n’avaient pas accepté d’y participer. Nous pouvons toutefois nous interroger sur le fait que Radio-Canada n’ait pas cru bon souligner ses 15 ans dans notre région. À l’heure où les nombreuses suppressions de postes imposées menacent toutes les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous qui avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Ce soir, nous prenons la parole pour défendre la liberté et l’indépendance de notre service public et le protéger d’un gouvernement qui souhaite sa disparition », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février.

« Nous sommes ici pour dire à l’Abitibi-Témiscamingue que plusieurs autres régions sont tout aussi concernées par ce qui arrive actuellement à Radio-Canada. En ce sens, la CSN est sensible et solidaire des nombreux enjeux qui menacent la présence de la SRC partout au pays. Nous allons donc continuer à défendre bec et ongles ce service public qui doit être maintenu », de préciser Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« Ça fait chaud au cœur de voir tout ce beau monde se rassembler pour défendre Radio-Canada tout en célébrant ses 15 ans. Ce soir, les gens de notre région reconnaissent que la production du contenu adapté à nos réalités régionales doit demeurer. Le travail accompli par Radio-Canada permet aux citoyennes et aux citoyens d’avoir une vue sur leur région, sur leurs préoccupations et de prendre part aux débats qui les concernent. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de la présence de Radio-Canada », d’ajouter Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue. « Je tiens à saluer le travail et à remercier les artisans de Radio-Canada et les artistes qui ont pris part à l’organisation de cette soirée. Ces spectacles qui sont organisés un peu partout au Québec, à Moncton et bientôt à Ottawa nous donnent une merveilleuse dose d’énergie à un moment où les travailleuses et les travailleurs de Radio-Canada ont besoin de sentir l’appui de la population », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

L’indépendance pour le cégep Champlain – St. Lawrence

Le campus St. Lawrence est l’un des trois campus qui composent le Champlain Regional College, le seul établissement collégial multirégional qui subsiste au Québec.

« Cette structure multirégionale est un véritable anachronisme – une anomalie par rapport à la loi sur les collèges », déclare Chris Brosseau, président du syndicat des professionnels. « St. Lawrence est l’unique établissement public d’enseignement supérieur anglophone entre Montréal et la Gaspésie. Notre collège réussit de grandes choses avec peu de moyens. Il est grand temps qu’il se dote de tous les outils d’un cégep indépendant comme les autres afin de mieux remplir sa mission fondamentale. »

« Le fait de devenir un cégep en bonne et due forme nous permettrait d’améliorer grandement la représentation des acteurs de notre région au sein de notre conseil d’administration et de bénéficier des mêmes leviers de développement que les autres cégeps indépendants, » ajoute Lisa Birch, présidente du syndicat des enseignants et enseignantes. « En étant davantage ancré dans notre milieu avec tous les outils et pouvoirs d’un cégep autonome, nous pourrions mieux répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants de notre région ainsi qu’à ceux des milieux socio-économiques, notamment à l’égard du développement et de la rétention de jeunes talents bilingues. Une plus grande proximité entre St. Lawrence et ses partenaires faciliterait les stages et l’accès à l’emploi pour nos étudiants. »

« Le cégep pourrait financer de façon optimale l’aide à la réussite », affirme Andrée-Anne Giguère, professeure de français et membre du comité exécutif du syndicat des enseignants. « Nous sommes persuadés que la nature unique de la population étudiante desservie par St. Lawrence, la culture spécifique de notre établissement et sa mission unique dans la région de Québec seraient davantage respectées et mises en valeur si notre campus devenait un cégep autonome. »

En mettant fin aux déplacements entre les trois régions administratives et à la tenue de réunions à Drummondville, il y aurait des économies immédiates, moins de bureaucratie et moins de dédoublement de tâche. La gestion locale, les services directs et des communications entre les services seraient grandement améliorés. Les gains en efficacité économique permettraient d’allouer plus de ressources aux services de première ligne. Ce nouveau statut permettrait de créer une structure de gouvernance locale reflétant bien la communauté collégiale ainsi que toutes les communautés de la région de Québec qui bénéficient de la présence d’une institution postsecondaire qui offre une formation de grande qualité en anglais.

« Ce projet est à la fois structurant et porteur de retombées économiques, sociales et politiques pour St. Lawrence et, surtout, pour la grande région de Québec, notre capitale nationale », conclut Richard Garneau, président du syndicat des employées de soutien.

Une campagne d’appui est en cours auprès des communautés qui bénéficient des services d’une institution d’enseignement supérieur en anglais dans la région et une pétition est en ligne sur le site de l’Assemblée nationale :

https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-5135/index.html

St. Lawrence doit devenir un vrai cégep !

 

Selon la CSN, la haute direction et le conseil d’administration doivent plus que jamais démissionner

À la suite d’une nouvelle attaque en règle contre Radio-Canada et ses artisans, de la bouche même de Stephen Harper, la Confédération des syndicats nationaux, la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) réitèrent plus que jamais leur demande de démission à l’endroit de la haute direction de Radio-Canada et de son conseil d’administration.

« Pour nous, il est clair depuis longtemps que la haute direction de Radio-Canada suit un agenda politique commandé par le gouvernement Harper et appuyée par un conseil d’administration qui rassemble dix contributeurs au Parti conservateur sur douze administrateurs. À la suite des récents propos attaquant les artisans de Radio-Canada, nous savions déjà que la haute direction allait une nouvelle fois garder le silence alors que les mandats qui leur sont confiés consistent à veiller au bon fonctionnement, au développement et à la préservation d’un service public essentiel appartenant à la collectivité. S’ils ne veulent pas faire le travail pour lequel ils sont payés, qu’ils démissionnent », de réclamer Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Que cette attaque survienne au lendemain d’un grand spectacle en appui à Radio-Canada qui a rassemblé 2000 personnes et de la diffusion d’une vidéo regroupant 125 artistes qui se portent également à la défense de notre producteur et de notre diffuseur public en dit long sur le plan du gouvernement de Stephen Harper. Les propos du Premier ministre démontrent une fois de plus qu’il voudrait bien faire taire les voix dissidentes qui documentent sérieusement, preuves à l’appui, que plusieurs des politiques conservatrices vont à l’encontre de l’intérêt public. Les conservateurs s’attaquent ainsi à la liberté journalistique, à la diversité des voix et à l’indépendance que les artisans de Radio-Canada défendent. Nous savons toutefois que la population canadienne est attachée à cet outil indispensable en démocratie qui contribue à la richesse culturelle de centaines de communautés, qui nous renseigne, nous éclaire et nous divertit », de souligner Pascale St-Onge, secrétaire générale de la FNC-CSN.

Dans le cadre d’une entrevue diffusée hier sur les ondes du FM93 de Québec, Stephen Harper a précisé qu’il comprenait très bien qu’il y a beaucoup de gens à Radio-Canada qui détestent les valeurs défendues par son parti. « Les employé-es de Radio-Canada sont au service du public et les politiques internes leur interdisent de faire la promotion d’opinions politiques dans l’exercice de leur travail, quelles qu’elles soient. Au lieu d’attaquer Radio-Canada et ses artisans, le Premier ministre devrait plutôt écouter la population qui s’est mobilisée en grand nombre contre les compressions budgétaires lors des manifestations du 16 novembre dernier, où 25 000 personnes ont marché dans les rues de Montréal, et lors des nombreux spectacles d’appui en région et, dimanche dernier, à Montréal.En cette période particulièrement éprouvante, où les compressions et les suppressions d’emplois se multiplient, la haute direction et le conseil d’administration devraient soutenir les employé-es et défendre l’institution dont ils sont responsables, ce qu’ils ne font plus depuis trop longtemps », de déplorer Isabelle Montpetit, présidente du SCRC (FNC-CSN).

Rappelons que le 4 novembre dernier, les quatre syndicats du réseau français de Radio-Canada/CBC ont réclamé la démission de sa haute direction et de tout le conseil d’administration du diffuseur public.

À propos

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une grande manifestation d’amour

Aujourd’hui, la population témoigne de nouveau son attachement à Radio-Canada/CBC en participant au spectacle Tous en « cœur » pour Radio-Canada, qui a lieu au Métropolis. Le spectacle qui rassemble plus d’une trentaine d’artistes de renom et plusieurs personnalités politiques est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il a été organisé par des employé-es et des Amis de Radio-Canada.

Pour Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada, « ce nouveau témoignage d’amour envers notre producteur et notre diffuseur public nous démontre que la population est véritablement attachée à Radio-Canada. En ce sens, et avec elle, nous allons poursuivre tous nos efforts afin de contrer le démantèlement de ce service public essentiel à la population vivant partout au pays ».

« Je suis impressionnée de voir tous ces gens réunis sur scène afin de démontrer leur gratitude envers Radio-Canada qui a toujours fait la promotion de notre culture et des artistes qui y contribuent tous les jours. De ma position privilégiée sur scène, j’ai une vue incroyable sur tout ce beau monde qui appuie Radio-Canada. C’est réconfortant de voir tout cet amour au rendez-vous », de souligner Pénélope McQuade, qui coanime le spectacle avec Philippe Fehmiu.

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada, « les prochains mois seront cruciaux pour l’avenir de Radio-Canada. Des élections fédérales se tiendront fort probablement à l’automne et nous devons obtenir l’assurance que le prochain gouvernement se porte fermement à la défense de notre service public. Nous avons déjà un engagement de Thomas Mulcair, le chef du Nouveau Parti démocratique, et nous sommes impatients d’entendre les engagements des autres partis en ce sens ».

« Je n’aurais pas pu ne pas être là. Radio-Canada fait partie de ma vie depuis ma tendre enfance. Mon père était marionnettiste dans l’émission Pépinot et Capucine. J’ai eu mon premier contrat à Radio-Canada à l’âge de sept ans, en 1958. Depuis ce temps, il n’y a pas une année où Radio-Canada n’a pas fait partie de ma vie. C’est ma famille et c’est une part énorme de ma culture », de déclarer Michel Rivard qui participe à l’événement.

« De tout cœur, je désire remercier tous les artistes qui ont accepté notre invitation et, particulièrement, les artisans de Radio-Canada qui ont travaillé ensemble afin de faire de ce grand événement un succès. Malgré tous les défis importants auxquels nous faisons face et toutes les difficultés que nous vivons chaque jour dans notre travail, les membres de différents syndicats se sont unis afin de célébrer notre producteur et notre diffuseur public avec la population », de préciser Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

« Je suis ici pour la même raison que je me suis présenté à la manifestation du 16 novembre dernier. Radio-Canada est essentielle à la culture québécoise. C’est un outil qu’on se donne collectivement. Au Québec, on n’a pas la même appréciation de Radio-Canada qu’ailleurs au Canada. Toutes ces compressions, qui ne datent pas d’aujourd’hui, c’est une manière de nous faire taire un peu. C’est pour ça que je me devais d’être là », de conclure Paul Piché, qui participe également au spectacle.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) de concert avec la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération nationale des communications-CSN.

Les salarié-es d’ARTV choisissent la CSN

Vendredi dernier, les travailleuses et les travailleurs d’ICI ARTV ont déposé une demande d’accréditation auprès du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) dans le but de faire reconnaître leur syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux.

Le Syndicat du groupe ARTV-CSN regroupe 35 salarié-es qui seront également affiliés à la Fédération nationale des communications-CSN et au Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

« Nous sommes heureux d’accueillir ces nouveaux membres à la CSN. Alors que la Société Radio-Canada vient tout juste de racheter les parts restantes d’ICI ARTV, les salarié-es souhaitent prendre part aux débats de leur intégration au service Télévision du producteur et du diffuseur public. Même s’ils n’ont pas pris part au processus, la révision des quatre unités syndicales qui se déroule actuellement à RC/CBC aura une influence sur leur avenir. Puisque la CSN y a participé, et ce, dès les débuts, nous sommes à même d’offrir tout le soutien dont les salarié-es ont besoin », de souligner Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Nous souhaitons la bienvenue aux travailleuses et aux travailleurs d’ARTV qui ont choisi notre fédération pour les représenter dans leurs relations de travail avec leur employeur. Nos conseillers spécialisés dans les médias et dans le milieu culturel veilleront à les accompagner et à faire respecter leurs droits dans leur intégration à Radio-Canada », de déclarer Pierre Roger, président de la FNC-CSN.

La Fédération nationale des communications-CSN regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des artistes se mobilisent

Pénélope McQuade, Philippe Fehmiu, Sylvie Rémillard et Pierre Maisonneuve invitent la population à manifester leur appui à Radio-Canada/CBC en participant au spectacle Tous en « cœur » pour Radio-Canada, qui aura lieu au Métropolis le dimanche 15 février, à 14 h. Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par des employé-es et des Amis de Radio-Canada.

Pénélope McQuade animera ce grand rassemblement. « Tous les artistes se sentent interpellés par l’avenir de Radio-Canada qui les a toujours soutenus, de déclarer Pénélope McQuade. Je n’ai pas hésité une seconde à participer à ce formidable spectacle mobilisateur. Depuis mon enfance, j’ai un attachement particulier à Radio-Canada. On a le diffuseur public dans le sang de père en fille chez nous. Et je sais que c’est la même chose pour le public. C’est un héritage essentiel, un témoin de notre histoire individuelle et collective ».

En conférence de presse, elle a dévoilé la liste des 33 artistes qui ont accepté de participer gracieusement au spectacle : Ariane Moffat, Louis-Jean Cormier, Paul Piché, Yann Perreau, Damien Robitaille, Klô Pelgag, Normand Brathwaite, Normand Chouinard, Alex Nevsky, Johanne Blouin, Michel Rivard, Richard Séguin, Daniel Lavoie, Jim Corcoran, Yves Lambert, David Giguère, Marco Calliari, David Goudreault, Debbie Lynch-White, Maxime Le Flaguais, Renaud Paradis, Simon Kearney, Antoine Gratton, Carlos Placeres, Jean Maheux, Claude Prégent, Radio Radio, Dumas, Michel Faubert, Gilles Bélanger, Elisapie Isaac, David Marin et Pierre Flynn.

Philippe Fehmiu, co-animateur du spectacle, explique que cette manifestation d’amour et de solidarité est essentielle afin de protéger Radio-Canada : « Mon intention est de provoquer une conversation nationale sur notre attachement au diffuseur public. Je suis un enfant de la radio de Radio-Canada, j’ai appris mon métier en écoutant les plus grands de la Maison. Je sais que ce pan important de notre identité est vital à notre culture ; nos artistes de la scène musicale me le disent tous les jours ».

Sylvie Rémillard, qui a réalisé la mise en scène d’une vingtaine de spectacles de la Fête nationale, a accepté sans hésiter de participer. « C’est le booking de spectacle le plus simple que j’ai jamais fait. Tout le monde voulait être là. On aurait pu faire un spectacle de douze heures », de souligner Sylvie Rémillard. Elle s’est engagée dans l’aventure par conviction : « Radio Canada, c’est le navire amiral de notre flotte culturelle. Il ne faut pas le laisser prendre l’eau. C’est un honneur pour moi d’être à la barre de ce spectacle, entourée d’un formidable équipage, tant sur scène, qu’en coulisses ». La direction musicale sera assurée par Simon Godin.

Pour Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada, « il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Les premières promesses électorales formelles sont venues du chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair. Nous attendons celles des autres partis fédéraux déjà en campagne. Il faut maintenir la pression. Ce spectacle à Montréal va beaucoup nous aider. Radio-Canada nous appartient et nous devons défendre notre bien ». Informations sur le spectacle : – Billets en vente maintenant à 15 $ (+ taxes + frais) : ticketmaster (français), ticketmaster (anglais)ou au Métropolis – Métropolis : 59 rue Ste-Catherine Est, à Montréal – Date : le dimanche 15 février à 14 h – Diffusion web : www.amisderadiocanada.ca

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) de concert avec la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération nationale des communications-CSN.

Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue… Depuis quinze ans !

Aujourd’hui, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue annonce la tenue d’un spectacle de solidarité et de prise de parole le samedi 21 février 2015 à 20 h à la Scène Paramount située au 15, rue Gamble Ouest à Rouyn-Noranda. Plusieurs personnalités participeront à cet événement : Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay, Alexandre Castonguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et bientôt Moncton puis Montréal, c’est au tour de la belle région de l’Abitibi-Témiscamigue de célébrer la présence de Radio-Canada/CBC dans ses communautés. Je suis heureux de pouvoir participer à cet événement qui souligne le travail essentiel réalisé par tous les artisans de notre producteur et diffuseur public. Comme partout ailleurs au pays, la présence de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamigue contribue à la diffusion de l’information régionale, à la vitalité de la culture, à la diversité des voix et à la liberté d’expression de toute la population de la région. Cette présence est précieuse et il faut la défendre », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Radio-Canada a toujours eu une place privilégiée dans ma vie. Je suis né au même moment de sa création et quand je veux de l’information sur le monde de ma région, c’est ma référence. J’ai une confiance sans bornes envers le sérieux de leur programmation. Avec les nombreuses suppressions de postes imposées partout dans les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous, particulièrement lorsque nous précisons que nous avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Mais tout ça nous appartient et nous devons avoir le pouvoir de décider pour notre avenir qui est intimement lié à cet outil collectif. Si nous voulons préserver la liberté et l’indépendance de notre service public, nous devons retirer le pouvoir d’intervention des élus du gouvernement fédéral », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février prochain.

« Radio-Canada permet d’accroître le sentiment d’appartenance des gens de la région, produit du contenu adapté à nos réalités régionales, permet aux citoyennes et aux citoyens d’améliorer leur connaissance de la région, diffuse nos préoccupations, nos débats, nos réussites et nos fiertés, et ce, bien au-delà de nos frontières. En ce sens, nous croyons fermement que les décisions gouvernementales, qu’elles soient prises à Québec ou à Ottawa, doivent impérativement refléter notre réalité lorsqu’elles nous touchent collectivement. Je m’inquiète sérieusement de la réduction du nombre de voix dans la sphère médiatique. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de l’apport médiatique de Radio-Canada », de conclure Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Tous amis de Radio-Canada souhaite un débat large sur l’avenir de la production et de la diffusion publique

Le groupe Tous amis de Radio-Canada tient à souligner l’annonce formulée aujourd’hui par Thomas Mulcair, chef du Nouveau Parti démocratique, dans le cadre d’une conférence de presse tenue à Montréal ce matin. « Ce n’est pas tous les jours qu’un parti politique se porte à la défense de notre seul producteur et diffuseur public au pays en s’engageant à agir concrètement. À titre de porte-parole de Tous amis de Radio-Canada, je désire saluer cette promesse d’un avenir meilleur pour une institution essentielle à toute la population canadienne, de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada. Radio-Canada et CBC appartiennent à toutes les canadiennes et à tous les canadiens et il est crucial qu’elles soient à l’abri des pressions politiques. Les décisions sur la programmation devraient se prendre en toute indépendance, sans crainte que cela ait un impact sur le financement à venir ».

S’il est porté au pouvoir, monsieur Mulcair promet d’annuler les compressions budgétaires de 115 millions de dollars issues du budget fédéral de 2012, de garantir un financement stable, pluriannuel et prévisible qui protègerait Radio-Canada des fluctuations du marché publicitaire, tout en plaçant sa liberté éditoriale à l’abri du gouvernement, et de mettre en place un processus indépendant de nomination des membres de son conseil d’administration. « Aujourd’hui, les néodémocrates se sont prononcés clairement pour la défense de Radio-Canada. Nous souhaitons maintenant entendre ce que les autres partis fédéraux proposent afin qu’un réel débat de société s’enclenche sur le sujet. Nous savons que le gouvernement de Stephen Harper voudrait bien voir disparaître cette partie essentielle de notre bien commun mais nous savons également que la population est attachée à Radio-Canada/CBC, et ce, partout au pays », de souligner Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de Tous amis de Radio-Canada.

« Les mesures proposées aujourd’hui s’attaquent à des problèmes importants de CBC et de Radio-Canada. Les compressions fédérales de 2012 ont affaibli le producteur et le diffuseur public à un point tel que la haute direction a pris des décisions irrévocables qui vont à l’encontre de son mandat, d’ajouter Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada. À cet égard, nous sommes d’avis qu’un processus de reddition de comptes rigoureux devrait assurer la population que les décisions de la haute direction et du conseil d’administration de Radio-Canada/CBC sont prises dans l’intérêt public ».

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Tous amis de Radio-Canada rencontre les ministres de la francophonie du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick

Aujourd’hui, une délégation du groupe Tous amis de Radio-Canada a rencontré le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur et la ministre responsable de la Francophonie du Nouveau-Brunswick, Francine Landry.

Un seul sujet était à l’ordre du jour de cette rencontre : l’importance fondamentale de Radio-Canada/CBC en tant que producteur et diffuseur public pour la survie des cultures francophones au Canada. « Le mandat de Radio-Canada consiste à renseigner, à éclairer et à divertir toute la population canadienne. Or, partout au pays, nous assistons depuis trop longtemps à l’asphyxie lente mais certaine de notre producteur et de notre diffuseur public. Et ce démantèlement bafoue déjà les droits des millions de gens qui ont de moins en moins accès à leur information régionale, qui ne voient plus les artistes de leur coin de pays, bref, qui reçoivent seulement des productions en provenance des grands centres urbains. Or, les décisions qui ont mené à tant de reculs contreviennent au mandat initial de Radio-Canada », de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Autour de la table, nous partagions une préoccupation commune : nous nous sommes toutes et tous prononcés sur l’importance de défendre Radio-Canada, ce miroir essentiel qui doit refléter la vie de toutes les communautés francophones au pays. En ce sens et à l’image de la motion adoptée par l’Assemblée nationale du Québec, nous avons encouragé les ministres de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick à déposer à leur tour des avis de motion devant leurs assemblées provinciales respectives afin de démontrer le grand appui de toute la population envers Radio-Canada. En ce sens, les ministres nous ont précisé que leur travail de sensibilisation de leur entourage politique et de création de liens partout au pays figurait à leur agenda, le tout afin d’étendre la mobilisation actuelle », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada.

« Nous avons également insisté sur l’importance de Radio-Canada en matière d’information puisqu’il s’agit d’un lieu privilégié d’enquêtes journalistiques où de nombreux dossiers complexes ont pu être traités avec toute l’importance qu’il fallait leur accorder. Il s’agit également d’un lieu formateur pour les journalistes, d’un espace de liberté d’expression, ce qui contribue à la pluralité des voix et aux débats démocratiques. Certains groupes n’aiment justement pas Radio-Canada précisément pour ces raisons », de dénoncer Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN.

« Depuis 2009, en réaction aux compressions budgétaires fédérales, nous avons vu disparaître des pans entiers de la programmation régionale de Radio-Canada : à Espace musique, sur la Première chaîne radio, sur les ondes courtes, en information télévisée, etc. Et juste avant Noël, nous avons appris que les bulletins de nouvelles télévisés de 18 h passeraient bientôt de 60 à 30 minutes dans l’Est du Québec, à Saguenay, à Trois-Rivières, à Sherbrooke, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique. Ces communautés voient s’effriter peu à peu une institution qui reflétait leur culture et leur vie collective, tout en assistant à la suppression de nombreux emplois de qualité, qui contribuaient à leur dynamisme », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Donner les moyens à Télé-Québec de se développer

La pertinence de continuer à financer notre réseau télévisuel québécois Télé-Québec revient périodiquement sur la table. À chaque fois, la question économique et l’état des finances publiques sont au cœur du débat. Or, il faut être bien déconnecté de la réalité des médias québécois pour se limiter à une analyse aussi superficielle car rarement depuis des décennies leur situation a-t-elle été aussi fragile et précaire. Dans ce contexte, financer adéquatement Télé-Québec et lui donner les moyens de développer son plein potentiel est encore plus nécessaire que jamais.

Le rôle des médias dans une société démocratique est central. Il leur revient d’informer, de divertir et bien souvent aussi d’éduquer les populations. Sans un système médiatique fort et sain, les citoyens sont privés d’un regard important sur leur société, d’une fenêtre sur l’imaginaire collectif, d’une porte sur le monde.

Le contexte médiatique québécois, de par le fait français, de par ses particularités culturelles et historiques, de par l’étendue de son territoire, est unique en soi. En effet, pour répondre aux besoins de leur public, les médias québécois doivent produire une abondance de programmation exclusive qu’on ne retrouve pas ailleurs au Canada anglais, où les échanges de contenus avec les États-Unis sont beaucoup plus fréquents. Ces caractéristiques occasionnent des coûts importants pour la production et pour la diffusion de cette programmation particulière.

Les chaînes généralistes telles que TVA ou V ne rempliront jamais le mandat le Télé-Québec. Les médias privés sont soumis aux aléas du marché et aux dictats des cotes d’écoutes. Même si Télé-Québec n’existait plus, ces derniers n’investiraient pas davantage les champs des émissions d’affaires publiques, éducatives, pour enfants, artistiques et culturelles, ou les documentaires. Ce ne sont pas des domaines qui intéressent les marchés publicitaires, et pourtant, ils sont nécessaires pour refléter la diversité du Québec. Sans Télé-Québec, tout un pan de notre création locale et de notre identité collective cesse d’exister pour tous ceux qui autrement n’y ont pas accès.

Il faut aussi arrêter de faire un amalgame malencontreux entre Radio-Canada et Télé-Québec dont les missions et les contenus sont bien différents. Non seulement cela, mais étant donné que le Canada et le Québec font piètre figure en terme de financement de ses diffuseurs publics, à peine 29$ par habitant par année pour CBC/Radio-Canada et 7$ pour Télé-Québec, alors que la moyenne des pays de l’OCDE est à 87$, l’argument économique ne tient plus.

En considérant les compressions répétitives à Radio-Canada, l’incertitude quant à l’avenir des diffuseurs privés dans le contexte de l’évolution des technologies et de l’ouverture des frontières avec l’arrivée des Netflix, Vice et autres plateformes de ce genre, l’existence de Télé-Québec est encore plus pertinente que jamais grâce à son rôle unique et collé sur la réalité québécoise. Éliminer Télé-Québec c’est ébranler encore davantage l’univers médiatique et participer à réduire au silence des voix d’ici. C’est restreindre encore plus la diversité et la pluralité des contenus. C’est participer à l’érosion de notre tissu culturel et social.

D’ailleurs, après plus d’un an de consultations d’experts et d’intervenants du milieu et du public, de recherches et d’analyses sur l’avenir de l’information, la Commission Payette en 2011 en était arrivée aux mêmes conclusions. Le rapport recommandait alors de « doter Télé-Québec d’un mandat d’information axé sur l’information régionale et interrégionale » (parce que c’est un domaine que délaissent les médias privés) et « d’augmenter de manière substantielle le budget de Télé-Québec dès que les finances publiques le permettront ». Ce n’est pas parce que le rapport a été tabletté par le gouvernement que la réalité qu’il décrit n’existe plus.

Pascale St-Onge, secrétaire générale à la Fédération nationale des communications (CSN)

La FNC et la CSN invitent la population à la marche de dimanche à Montréal

La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) invitent leurs membres et la population à se joindre à la marche organisée par le « Collectif JeSuisCharlie Montréal » en solidarité avec les victimes des attentats de cette semaine en France. La marche silencieuse aura lieu ce dimanche à compter de 11 heures et débutera à la Place des spectacles pour se rendre devant le Consulat de France au 1501 McGill College, à Montréal.

La FNC et la CSN, qui représentent la majorité des journalistes et artisans œuvrant dans les principaux médias du Québec, tiennent à participer à cet événement afin de réaffirmer la primauté de la liberté d’expression et de la liberté de presse. Les attaques contre les journalistes de Charlie Hebdo rappellent à quel point ces libertés sont fragiles et menacées même en territoire démocratique. C’est pourquoi nous en appelons à une large mobilisation populaire afin de témoigner de notre solidarité indéfectible envers le peuple français et notre attachement inconditionnel à notre droit à l’information libre.

À propos de la FNC et de la CSN

La Fédération nationale des communications est une fédération syndicale affiliée à la CSN. Elle regroupe plus de 6000 membres, dont plus de 1500 journalistes. La CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans toutes les sphères d’activité partout au Québec et ailleurs au Canada.

Attentat au Charlie Hebdo : une attaque contre la démocratie

La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) sont complètement bouleversées devant l’acte barbare qui a enlevé la vie à 12 artisans de l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo en plus de faire au moins 4 blessés. Nous tenons à rendre hommage à ces victimes parmi lesquelles figurent entre autres les caricaturistes du journal, Charb, Cabu, Wolinski et Tignous ainsi qu’à l’économiste et chroniqueur de France Inter, Bernard Maris. Ces gens travaillaient avec courage et acharnement malgré les menaces qui planaient sur eux depuis quelques années.

En guise de solidarité avec nos camarades assassinés, leur famille, leurs amis, leurs collègues et le peuple français, la FNC et la CSN invitent leurs membres et la population à se joindre au rassemblement citoyen qui aura lieu ce soir à 18 h 30 devant le Consulat de France au 1501 McGill College, à Montréal. Des événements semblables s’organisent spontanément via les réseaux sociaux partout en France, au Québec et ailleurs dans le monde.

Cet événement tragique rappelle combien la liberté d’expression demeure fragile, même en démocratie, et qu’elle doit être défendue et valorisée par toutes les composantes de notre société. Lorsqu’un groupe ou des individus s’attaquent aux journalistes, ils cherchent à faire taire les voix qui éclairent, analysent, mettent en perspective l’actualité afin que la société civile puisse se faire une opinion et des choix éclairés et libres. Lorsque des journalistes sont menacés, ce sont les droits du peuple à l’information, à la liberté et à l’autodétermination qui sont directement ciblés.

L’année 2015 débute sur une note bien sombre pour la communauté journalistique, mais cela semble s’inscrire dans la continuité de 2014. Rappelons qu’au cours de la dernière année, ce ne sont pas moins de 118 journalistes qui ont été tués à travers le monde. « Nous sommes extrêmement préoccupés par ces attaques contre nos collègues et nous mettrons tous les efforts nécessaires pour dénoncer ces gestes et pour exiger une meilleure protection de nos membres et de tous les journalistes dans l’exercice de leur travail », ont réagi Jacques Létourneau, président de la CSN, et Pierre Roger, président de la FNC-CSN.

À propos de la FNC et de la CSN

La Fédération nationale des communications (FNC) est une fédération syndicale affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Elle regroupe plus de 6000 membres, dont plus de 1500 journalistes. La CSN regroupe plus de 325 00 travailleuses et travailleurs œuvrant dans toutes les sphères d’activité partout au Québec et ailleurs au Canada.

Radio-Canada refuse de reconnaître la détresse de ses travailleurs

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) et la Confédération des syndicats nationaux dénoncent l’attitude de la haute direction de Radio-Canada/CBC qui refuse de reconnaître les problèmes de surcharge de travail et de détresse psychologique chez ses travailleuses et ses travailleurs. Pire encore, les responsables de la santé et de la sécurité du travail de l’employeur vont jusqu’à refuser les rencontres proposées par le syndicat afin de prendre connaissance des résultats préliminaires d’une enquête réalisée auprès des salarié-es de Radio-Canada/CBC.

« Dans le cadre de notre enquête, nous avons observé que 64 % des répondants présentent une détresse psychologique élevée. À titre de comparaison, l’Enquête québécoise des conditions de travail, d’emploi et de santé et de sécurité du travail (EQCOTESST)* révèle qu’environ 18,1 % des travailleurs québécois vivent de la détresse psychologique élevée. Dans un contexte de coupes de postes, 65 % des répondantes et des répondants ont précisé que des tâches se sont récemment ajoutées à leur charge de travail. Finalement, pour 84 % d’entre eux, il est clair que leur problème de détresse psychologique est lié entièrement ou en partie à leur travail », de souligner Natacha Laprise, conseillère en santé psychologique du travail à la CSN.

« Nous sommes complètement bouleversés par ces résultats que l’employeur décide d’ignorer. Les travailleuses et les travailleurs de Radio-Canada/CBC font les frais des compressions budgétaires depuis trop longtemps. Lorsqu’on constate que 92 % des répondants considèrent qu’ils doivent travailler rapidement, que 67 % ne prennent pas de pause et que 45 % évaluent qu’ils n’ont pas assez de temps pour effectuer leur travail, c’est que nous faisons face à un problème sérieux et majeur de manque d’effectifs. À Montréal, 56 % des gens interrogés affirment qu’ils ne sont pas satisfaits de leur travail et 61 % rapportent qu’ils ne sont pas assez nombreux pour l’accomplir.

À ce constat alarmant s’ajoute l’impuissance des travailleuses et des travailleurs : au Québec et à Moncton, 73 % des répondants ne croient pas pouvoir corriger la situation avec leur superviseur. Pour nous, le message est clair : le gouvernement et la haute direction de Radio-Canada/CBC sont allés trop loin », de marteler Isabelle Montpetit, présidente du SCRC (FNC-CSN).

Des conséquences directes sur la vie personnelle

« À Montréal seulement, la liste des conséquences sur la vie des salarié-es est inquiétante : insomnie, divers maux physiques, anxiété, détresse psychologique, colère et découragement sont déjà ancrés dans la réalité quotidienne. On souligne le manque de temps pour réaliser un bon travail, pour documenter et réviser la production. On pointe également le trop grand nombre de sujets traités et de reportages produits pour servir toutes les plateformes. Au final, l’absence d’espace créatif et d’originalité ainsi que le nombre accru d’erreurs minent la satisfaction et le bien-être au travail. Et que dire des conséquences sur tout ce que produit et diffuse Radio-Canada/CBC… », de déplorer Guy Lapointe, responsable du comité sur la santé psychologique pour le SCRC.

« En matière de santé et de sécurité du travail (SST), des employeurs délinquants comme Radio-Canada, nous en avons trop souvent croisés. Voilà pourquoi la CSN lutte pour l’amélioration de la qualité des emplois et des conditions de travail. Cette année, notre semaine de sensibilisation à la SST ciblait justement la santé psychologique et nous allons tout mettre en œuvre afin de faire entendre la voix de celles et de ceux qui paient de leur santé le démantèlement de notre producteur et de notre diffuseur public », de conclure Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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*Le ministère du Travail du Québec doit effectuer tous les cinq ans une étude sur les conditions de travail dans la province. L’étude s’est notamment intéressée aux conditions de travail et d’emploi, à la conciliation travail-vie personnelle, au harcèlement psychologique au travail ainsi qu’à l’environnement organisationnel. Les résultats de l’enquête mettent également en lumière une association entre certaines conditions de travail et d’emploi et divers problèmes de santé des travailleurs québécois. Cet événement vous permettra de découvrir la richesse des données de cette vaste enquête panquébécoise et d’explorer l’utilité de ces données.

Les députés adoptent une motion à la défense de Radio-Canada

Aujourd’hui, les députés siégeant à l’Assemblée nationale du Québec ont adopté à l’unanimité une importante motion qui se porte à la défense de la Société Radio-Canada/CBC.

Le libellé de cette motion se lit comme suit :

« Que l’Assemblée nationale reconnaisse le rôle essentiel de la Société Radio-Canada en matière d’information, de contenu culturel et de divertissement destinés aux francophones du Québec et aux 2,6 millions de francophones et francophiles hors Québec ;

Que l’Assemblée nationale affirme que les compressions effectuées dans les services en français de la Société Radio-Canada suscitent une grande inquiétude au Québec et à travers le Canada ;

Que l’Assemblée nationale réitère la pertinence d’un diffuseur public francophone fort et l’importance de l’information régionale ;

Que l’Assemblée nationale presse le gouvernement fédéral d’appuyer la Société Radio-Canada dans la réalisation de son mandat et de lui fournir les moyens nécessaires afin qu’elle puisse respecter ses obligations en vertu des lois fédérales ».

« Ce nouvel appui à Radio-Canada/CBC nous arrive à un moment crucial où la population canadienne se mobilise de plus en plus pour défendre notre production et notre diffusion publique. Nous sommes heureux de l’adoption de cette motion qui réitère l’importance de cette institution primordiale pour la francophonie canadienne. À cet égard, depuis le 16 avril dernier, Tous amis de Radio-Canada revendique un moratoire sur les compressions imposées à la SRC/CBC et la création rapide d’une commission parlementaire publique sur son avenir », de souligner Jacques Létourneau, responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada.

« Le 16 novembre dernier, à la suite d’un appel lancé par Nicolas Bédard, un citoyen montréalais, nous avons participé à une manifestation qui a rassemblé 25 000 personnes inquiètes de l’avenir de notre service public. Que ce soit à l’égard de la francophonie, de la culture de toutes les communautés canadiennes, de l’accès à une information de qualité, indépendante du pouvoir politique et financier, les inquiétudes sont diverses et nous touchent toutes et tous », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Dans le cadre de la campagne Tous amis de Radio-Canada, nous avons également lancé un Livre blanc sur l’avenir de Radio-Canada/CBC. La population doit impérativement se prononcer sur un service qui lui appartient à un moment où celui-ci se fait littéralement démanteler sans son accord par une direction qui a perdu toute légitimité », de préciser Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN.

« La récente mise à mort du costumier, qui constitue un fort symbole de mémoire, a secoué bien des gens, et ce, partout au Canada. Les suppressions de postes de nos collègues devraient attirer autant l’attention que le démantèlement des services de la Société puisqu’au final, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui, tous les jours, contribuent à la qualité de tout ce qui est produit et diffusé en ondes », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les premiers ministres de l’Ontario et du Québec inquiets de l’avenir de Radio-Canada

Le groupe Tous amis de Radio-Canada partage entièrement l’inquiétude formulée par les premiers ministres de l’Ontario et du Québec, Kathleen O’Day Wynne et Philippe Couillard ainsi que par la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur et le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier.

Hier, les quatre élus ont signé une déclaration dans laquelle ils s’engagent à « travailler conjointement et étroitement en matière de francophonie canadienne, notamment en : […] pressant le gouvernement fédéral d’appuyer la Société Radio-Canada dans la réalisation de son mandat qui consiste à offrir des services de radio et de télévision en français partout au Canada, de manière à refléter les besoins particuliers des francophones ».

« Au nom de Tous amis de Radio-Canada, je suis heureux de constater que nous ne sommes plus les seuls à nous préoccuper de l’avenir de la production et de la diffusion réalisées par la Société Radio-Canada. Dimanche dernier, à la suite d’un appel lancé par un citoyen de Montréal, Nicolas Bédard, 25 000 personnes toutes aussi inquiètes se sont rassemblées pour défendre notre service public. Les préoccupations de la population touchent bien entendu à la francophonie et à la culture de toutes les communautés canadiennes, mais également à l’accès à une information de qualité, indépendante du pouvoir politique et financier », de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Nous allons d’ailleurs rencontrer les ministres Meilleur et Fournier sous peu. Nous souhaitons leur faire part de nos demandes de moratoire sur les compressions imposées par la direction de CBC/Radio-Canada, et la création rapide d’une commission parlementaire publique sur son avenir. La population doit impérativement se prononcer sur l’avenir d’un service qui leur appartient à un moment où celui-ci se fait littéralement démanteler sans leur accord par une direction qui a perdu toute légitimité », de conclure le porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN). Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.