La fermeture du Loews Le Concorde ne signifie pas la fin de la vocation hôtelière de l’édifice

À l’occasion d’un point de presse, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Loews Le Concorde (CSN), le Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), la Fédération du commerce (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont fait part de leur bilan et de leurs perspectives au lendemain de la fermeture de l’immeuble iconique du centre-ville de Québec. La CSN s’active avec différents partenaires pour préserver la vocation hôtelière de l’édifice et accompagne les travailleuses et les travailleurs dans cette épreuve.

Pour Jacques Fortin, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs, c’est un jour de deuil pour les 230 employé-es. « Le Loews, c’est plus qu’un simple emploi. C’est une famille, une vie. 70 % des employé-es avaient plus de dix ans de loyaux services au sein de l’institution hôtelière ! Les gens qui y travaillaient sont compétents, passionnés par leur métier, et ont contribué à fidéliser la clientèle. Sans contredit, ils ont bâti la réputation internationale du Loews », a affirmé le président, le cœur gros. Il rappelle qu’en 40 ans (la bannière Loews Le Concorde allait souffler ses 40 bougies en avril de cette année), plus de 6 millions de gens ont passé les portes de l’édifice au restaurant tournant. « Imaginez ! Nous avons carrément vu vieillir d’année en année des clients arrivés tout jeune chez nous. » Plusieurs appels ont d’ailleurs été reçus dans les deux dernières semaines de la part de fidèles clients, qui tenaient à saluer les employé-es avec lesquels ils ont partagé de merveilleux souvenirs.

« La ville de Québec ne peut pas se permettre de perdre cet hôtel. Le maire, tout comme une série d’acteurs socioéconomiques, l’a bien compris. Preuve en est : le zonage n’est pas encore changé, le maire tient absolument à maintenir la vocation hôtelière et on l’encourage à poursuivre. Le tourisme d’affaires, le tourisme de loisir, le développement commercial et l’emploi s’en trouvent directement affectés. Des organismes comme l’Office du tourisme de Québec, l’Association des commerçants de la Grande-Allée et la ministre responsable de la Capitale nationale, madame Agnès Maltais, ont abondé en ce sens », a déclaré Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

La Fédération du commerce (CSN), de son côté, accompagnera les travailleuses et les travailleurs dans cette dure épreuve, notamment sur le plan de leur reclassement et du suivi de leurs dossiers. « Nous serons à pied d’œuvre pour protéger leurs droits et leur dignité durant cette période de transition. Ce sont des professionnels de l’hôtellerie et nous veillerons à ce qu’ils soient traités de la sorte », a pour sa part affirmé monsieur Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce.

Parce que la fermeture de la bannière ne signifie pas la fin de la vocation hôtelière de l’édifice, la CSN, quant à elle, collabore avec plusieurs acteurs politiques et économiques pour qu’elle soit préservée. Son vice-président, Jean Lacharité, a d’ailleurs souligné que la CSN a entamé des démarches de concertation avant la fermeture et qu’elle maintient ces démarches actives, malgré la fermeture. « Notre évaluation, en ce premier jour de fermeture, c’est que des acquéreurs potentiels sont toujours intéressés », a insisté monsieur Lacharité. La CSN entend donc poursuivre, avec tous les acteurs, la bataille sur le maintien de la vocation hôtelière et retournera toutes les pierres possibles pour trouver un acquéreur à l’institution hôtelière. La mission de la CSN ne se limite pas aux relations de travail. Elle voit aussi, avec tous les outils collectifs qu’elle possède, au maintien de l’emploi.

Eddy Savoie invité au respect du consensus sociopolitique Par ailleurs, le vice-président de la CSN invite monsieur Eddy Savoie, président et porte-parole des Résidences Soleil, à de la circonspection dans les propos publics qu’il tient. « Monsieur Savoie cherche à promouvoir ses intérêts personnels, alors qu’un consensus politique et économique des acteurs de la ville de Québec et du gouvernement se dégage clairement du côté de la vocation hôtelière du 1225, Cours du Général de Montcalm. C’est un consensus qui vise le bien de la communauté dans une ville où l’industrie touristique est un moteur économique important », rappelle le leader syndical.

Actions de visibilité des paramédics pour dénoncer le laxisme de la direction

Des ambulanciers tiennent ce matin des actions de visibilité aux abords de quatre ponts menant à Montréal et à Laval ainsi que des stations de métro. Ils vont y déployer de larges banderoles et distribuer des milliers de feuillets d’information aux citoyens. Ils réclament un ajout immédiat de ressources ambulancières sur les routes alors que les paramédics arrivent très difficilement à répondre aux appels de détresse dans des délais médicalement requis.

De l’argent pour les cadres, mais pas pour les services

Pour les paramédics, cette demande est d’autant plus justifiée qu’Urgences-santé n’a toujours pas fait ses devoirs, soit de réduire le nombre de ses cadres qui s’est accru de 15 % en une seule année ! En effet, en mai 2013, la direction générale d’Urgences-santé a confirmé devant la Commission de l’administration publique avoir embauché 12 cadres supplémentaires en 2011-2012, passant de 80 en 2010-2011 à 92 cadres. Or, en mai 2013, les paramédics demandaient expressément à Urgences-santé un ajout de ressources sur les routes pour pallier déjà au manque d’ambulances. Depuis, la corporation fait toujours la sourde oreille en arguant ne pas avoir les moyens financiers pour améliorer les services à la population. « Jusqu’à présent, affirme Réjean Leclerc, président du Syndicat du préhospitalier (CSN), nous avons eu droit à des reports par-dessus reports des autorités qui semblent se terrer dans le silence et l’inaction, en dépit de la dégradation de la situation et malgré nos appels à l’aide. Comme professionnels des soins préhospitaliers, mais aussi comme citoyens responsables, nous lançons à nouveau un cri d’alarme pour éviter le pire. Il y a urgence d’agir ! »

Des délais inacceptables

En raison du manque criant d’ambulances et de la hausse du nombre d’appels, les paramédics disent en effet ne plus être en mesure d’arriver à temps pour les cas de priorité 1. Ceux-ci comprennent les accidents de la route, les polytraumatisés aux causes multiples, les infarctus et les difficultés respiratoires graves. Malgré la présence de premiers répondants à Montréal seulement, ils font valoir que chaque minute de retard des paramédics peut être très dommageable, voire fatale pour une personne en détresse. Celles qui sont, par exemple, en arrêt cardiaque survenant hors de l’hôpital ont un faible taux de survie. Quant au pourcentage de succès d’une réanimation, il diminue jusqu’à trois fois chaque minute. Le syndicat rappelle deux cas récents qui illustrent bien la gravité de la situation des services préhospitaliers. Un premier appel pour un arrêt cardiaque est entré à 4 h 39 du matin. Les paramédics sont arrivés sur les lieux à 4 h 56 avec un délai de 17 minutes, soit bien au-delà de la norme médicalement requise fixée à 8 minutes 59 secondes par le MSSS en 2005. L’autre cas concerne une personne aux prises avec un problème diabétique sévère. L’appel est entré à 5 h 37, mais l’ambulance n’est arrivée sur les lieux que 27 minutes plus tard. Le syndicat a répertorié plus de 300 cas du genre en moins d’une année.

Poursuite des moyens de pression

« Les actions d’aujourd’hui s’inscrivent dans une gradation des moyens d’action durant les semaines à venir, ajoute Réjean Leclerc. Nous espérons que notre message soit clairement entendu par les décideurs. Nous souhaitons surtout qu’ils puissent profiter d’une rencontre expresse prévue le 17 février prochain pour apporter, enfin, des solutions viables et rassurantes pour les populations de Montréal et de Laval, soit l’ajout immédiat et permanent de ressources ambulancières sur les routes. » Depuis mai 2013, le Syndicat du préhospitalier a multiplié les démarches auprès d’Urgences-santé et du MSSS sans résultats jusqu’ici. Un plan de moyens de pressions a même été adopté en décembre dernier, qui comprend notamment des actions de visibilité et une série de moyens dits administratifs, comme l’arrêt du travail en heure supplémentaire après un quart normal de travail de même que le refus de répondre à des appels après la fin d’un quart.

À propos du syndicat

Le Syndicat du préhospitalier représente tous les ambulanciers-paramédics à l’emploi de la Corporation d’Urgences-santé, qui sont au nombre de 950. Il est affilié à la FSSS-CSN qui compte près de 130 000 syndiqués-es œuvrant dans les secteurs public et privé. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans la plupart des secteurs d’activité.

Pour le gel des tarifs à 7 $

La CSN s’oppose à la hausse de tarif suggérée dans le rapport du Chantier sur la qualité et la pérennité des services de garde et sur l’optimisation de leur financement.

« La conclusion du chantier de recommander une hausse du tarif ne surprend personne à la CSN. On l’avait bien senti en décembre dernier. L’intention du gouvernement, c’est d’augmenter les tarifs. Jamais on ne va cautionner ça, avant ou après les élections. Les services de garde à 7 $ permettent aux jeunes familles, et surtout aux femmes, de mieux gagner leur vie tout en jouant le rôle indispensable de parents » , a déploré Denise Boucher, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier des services de garde éducatifs pour la Confédération. La CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) réclament donc un gel de la contribution parentale pour les services de garde à la petite enfance et l’instauration de la gratuité pour les familles à faible revenu. Le gouvernement ne doit pas se désengager. Cela se ferait au détriment des parents et de la qualité des services aux enfants.

La Confédération rappelle également que les éducatrices, les autres membres du personnel des CPE ainsi que les responsables en service de garde (RSG) n’ont pas été invités aux travaux du Chantier. « Quelle crédibilité donner à un rapport sur la qualité des services éducatifs et la pérennité du réseau alors que les principales intervenantes auprès des enfants et de leur famille ont été exclues du processus ? » de dire Denise Boucher. Des concepts inquiétants teintent par ailleurs ce rapport. Les termes «performance», «indicateurs» et «standardisation», tous issus de la nouvelle gestion publique, sont présents. La qualité des services de garde éducatifs offerts aux enfants et l’évaluation du réseau ne peuvent se résumer à des taux d’occupation, de présence et d’équilibre budgétaire.

Parlons qualité, svp !

Pour la CSN, la qualité des services offerts aux enfants et leur famille est une préoccupation constante. Les principaux déterminants de la qualité sont la relation entre l’éducatrice et l’enfant, la mise en œuvre du programme éducatif, le ratio ainsi que la taille des groupes. Les deux premiers éléments rappellent l’importance de la formation du personnel. La CSN partage la préoccupation des membres du Chantier en ce qui concerne l’accès à des services à temps partiel. À cet égard, nous croyons qu’il faut non seulement étudier la structure des services et leur financement. La solution passe aussi par une réflexion sur l’évolution du marché du travail et du type d’emplois créés. « Nous nous réjouissons également de la recommandation de tenir un forum sur la gouvernance, une demande de longue date de la FSSS-CSN. Toutefois, ce forum ne peut se faire sans la participation des organisations syndicales », d’affirmer Dany Lacasse, vice-président, responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des lock-outés et des grévistes manifestent devant le lieu de réunion des actionnaires

« Alors qu’ils annoncent des investissements majeurs au Québec, Loblaw devrait avoir honte de garder 250 travailleuses et travailleurs de trois épiceries de l’Abitibi-Témiscamingue dans la rue depuis plus d’un an », a fait savoir aujourd’hui Serge Fournier, président de la Fédération du commerce – CSN.

Il s’adressait aux lock-outés et aux grévistes des magasins Provigo à Témiscaming ainsi que du Maxi et du Loblaws de Rouyn-Noranda, qui manifestent, ce matin, avec l’appui de militants CSN à l’extérieur du Centre des congrès de Québec, où 3000 actionnaires, dirigeants et partenaires d’affaires de Loblaw sont en réunion.

« Le président de Loblaw peut bien se vanter de l’expansion de son empire au Québec et de son acquisition de Shoppers Drug Mart, mais lorsqu’il refuse de négocier une augmentation salariale pour les employé-es qui travaillent pour lui depuis des décennies et ne gagnent que 12,40 $ l’heure, il y a un problème majeur avec son modèle d’affaires », a commenté M. Fournier lors de la manifestation.

Mardi, le président du géant de l’alimentation, Vincente Trius, a annoncé que Loblaw investira 110 millions de dollars dans de nouvelles succursales et la rénovation d’autres au Québec au cours de 2014. L’année passée, Loblaw a dépensé 12,4 milliards afin d’acquérir la chaîne pharmaceutique Shoppers Drug Mart (connue sous le nom Pharmaprix au Québec).

« M. Trius ne peut pas nous dire qu’il n’a pas les moyens de permettre à ses propres employés de mettre de la bouffe sur leurs tables, a dénoncé le président de la Fédération du commerce. Ses dépenses faramineuses se font sur le dos des gens qui ont fait de Loblaw un phare dans l’industrie alimentaire. »

M. Fournier questionne aussi les propos du chef d’entreprise dans son communiqué de mardi, alors qu’il faisait l’éloge du rôle des magasins Loblaw : « Depuis toujours, tant ailleurs au Canada qu’ici même au Québec, nos magasins sont au cœur de nos vies. Nous devons tous nous nourrir. Nous devons tous faire l’épicerie. »

Or, à Témiscaming, Loblaw a barré les portes de la seule épicerie en ville, le 14 décembre 2012, lorsqu’il a mis en lock-out la trentaine d’employé-es qui y travaillaient. Depuis lors, les résidents de la ville sont contraints à voyager 80 km jusqu’à la ville de North Bay, en Ontario, afin de faire leur marché. Ce sont les lock-outés de ce Provigo eux-mêmes qui transportent par navette les résidents démunis et sans transport vers North Bay.

« Loblaw n’est plus au cœur de la vie des gens de Témiscaming; au contraire, Loblaw est en train de tourner le dos à toute la région d’Abitibi-Témiscamingue », a déploré M. Fournier.

Loblaw a également mis en lock-out le Maxi de Rouyn-Noranda en août 2012. Le 10 juin dernier, les syndiqué-es du Loblaws de Rouyn-Noranda ont déclenché la grève devant l’offre globale inacceptable de l’employeur. Aucune négociation ne se tient actuellement concernant ces trois conflits de travail.

Il est à noter que le 27 juin 2013, une décision rendue par la Commission des relations du travail (CRT) a reproché à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs.

« Il est grand temps que Loblaw revienne à la table avec un vrai mandat de négocier des conventions collectives justes et honorables », a conclu Serge Fournier.

Forum à Mexico et mobilisations nord-américaines : BASTA du libre-échange!

L’Accord de libre-échange avec l’Union européenne (AÉCG) continue d’être négocié en secret par les gouvernements canadien et québécois, à l’instar du Partenariat transpacifique (PTP) qui est encore plus méconnu de la population. Pour provoquer et alimenter le débat public qu’il est urgent de tenir au Québec, quoi de mieux que de réaliser un bilan social économique et social des impacts de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) qui sert encore aujourd’hui de modèle et qui célèbre son vingtième anniversaire en ce mois de janvier 2014 ?

C’est ainsi qu’à compter d’aujourd’hui jusqu’au 31 janvier 2014, se tient à Mexico un forum multisectoriel des organisations sociales et syndicales d’Amérique du Nord. Les organisations du Québec sont du rendez-vous, chapeautées par le Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC), une large coalition qui travaille sur les enjeux du libre-échange depuis la moitié des années 1980. Non seulement la délégation québécoise partagera ses analyses avec ses partenaires mexicains et états-uniens afin de répertorier et documenter les effets catastrophiques de l’ALÉNA sur différents secteurs de nos sociétés, mais elle participera aussi activement aux débats sur la nécessité de bâtir ensemble un modèle radicalement différent d’échanges entre les peuples.

«Le triste anniversaire de l’ALÉNA doit nous rappeler les risques de poursuivre dans la folle logique d’un modèle qui a non seulement été un désastre pour le fragile équilibre de la planète, mais qui en plus renforce les inégalités sociales en servant d’abord les intérêts des multinationales», a affirmé Pierre-Yves Serinet, coordonnateur du RQIC. « Il est non seulement nécessaire de faire contrepoids aux promoteurs de la mondialisation néolibérale dont la rhétorique est très bien orchestrée mais peu rigoureuse – comme le prouve l’extase dans les médias en octobre dernier concernant l’entente de principe avec l’Europe sans que personne n’ait vu le texte – mais il est aussi urgent de provoquer un large débat public sur un modèle économique qui a brisé ses promesses et n’a pas servi la prospérité de nos populations ni amélioré notre qualité de vie», affirme Pierre-Yves Serinet, coordonnateur du RQIC. « Il est temps de penser et bâtir un nouveau paradigme ».

Le Forum multisectoriel nord-américain « Les 20 ans de l’ALÉNA: BASTA du libre-échange !» se terminera le 31 janvier 2014 avec une grande marche dans les rues de Mexico, à laquelle feront écho près d’une cinquantaine d’actions au quatre coins de l’Amérique du Nord (carte interactive sur http://bit.ly/1frYRaI)

À Montréal, toutes les citoyennes et citoyens sont invités à un rassemblement à 12 h (midi) contre le PTP et la mondialisation néolibérale devant le Complexe Guy-Favreau au Centre-Ville de Montréal. Une initiative d’ATTAC-Québec, Eau Secours!, Universities Allied for Essential Medicines, la CSN, Raging Grannies, le chapitre de Montréal du Conseil des Canadiens, entre autres.

L’action sera suivie de la soirée de lancement du livre « Zapatos en las piedras » en présence de Raúl Gatica, coauteur de l’ouvrage et réfugié politique à Vancouver en raison de la persécution vécue pour son activisme au sein du Conseil autochtone populaire de Oaxaca Ricardo-Flores-Magon. Co-organisée par le Comité pour les droits humains en Amérique latine et la Ligue internationale des luttes des peuples, l’évènement se tiendra au Café Artère à compter de 18 h.

« Nous sommes à Mexico et déploierons des actions partout en Amérique du Nord pour dénoncer le mal causé par l’ALÉNA dans la région et pour résister aux nouvelles menaces posées par les accords de nouvelle génération, comme l’AÉCG, le PTP, les négociations transatlantiques États-Unis / Union européenne (TAFTA), et bien d’autres. C’est par des actions coordonnées par delà les frontières, qu’elles soient sectorielles ou géographiques, que nous avons réussi dans le passé à contrer les coups de force des multinationales. Qui ne se souvient pas que l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI), la ronde du millénaire de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA) sont tous tombés quand les peuples se sont levés et ont dit non. Il n’y a pas de raison qu’on ne réussisse pas à nouveau !», a conclu Nadja Palomo, co-coordonnatrice du Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) et membre de la Coalition québécoise sur les impacts sociaux-environnementaux des transnationales en Amérique latine (QUISETAL).

La délégation québécoise pilotée par le RQIC est composée des Amis de la Terre Québec, de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Coalition québécoise sur les impacts sociaux-environnementaux des transnationales en Amérique latine (QUISETAL) et du Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), et du Syndicat des Métallos -FTQ.

Des clés à la portée de toutes

À la CSN, la Journée internationale des femmes du 8 mars est une occasion de souligner les victoires des femmes et des travailleuses dans la société québécoise. Cette journée représente un moment de choix pour continuer la réflexion sur les différents problèmes vécus par les femmes au quotidien et sur la recherche de solutions.

Le 8 mars, il faut se mobiliser pour la défense de leurs droits. Il faut prendre des mesures afin de poursuivre, voire d’accélérer la construction d’un projet de société plus égalitaire pour elles. La CSN profite de ce moment pour parler de leurs préoccupations, de leurs besoins et de leurs exigences, pour sortir de l’ombre celles qui vivent l’oppression au quotidien.

Depuis plusieurs années, la CSN et le Collectif 8 mars développent de concert le thème de la journée et organisent les activités qui y sont reliées. Cette année, Des clés à la portée de toutes évoque les nouveaux espaces conquis par les femmes et, surtout, l’importance pour elles d’utiliser toutes les clés dont elles disposent pour progresser sur la route qui mène à une société plus juste et plus égalitaire.

N’hésitez pas à diffuser l’un des outils préparés par le Collectif : affiche thématique, épinglettes et autocollants. Ceux-ci nous permettront de faire connaître les enjeux que nous voulons mettre en avant cette année.

À l’avance, nous vous souhaitons une très bonne Journée internationale des femmes à toutes et à tous !

Les travailleuses et les travailleurs font le point avec le maire

Les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe – CSN (STT-HS), en grève depuis le 28 octobre 2012, ont rencontré hier, lors d’une assemblée générale, le maire de la ville, monsieur Claude Corbeil. Ils ont échangé avec ce dernier sur l’Hôtel des Seigneurs, fermé unilatéralement le 22 décembre dernier. Le maire répondait à l’invitation du président du syndicat, monsieur Robin St-Pierre, formulée une semaine plus tôt. Cette rencontre s’est déroulée sur un ton cordial et a permis au leader politique maskoutain de vérifier directement la détermination des syndiqué-es et de répondre aux nombreuses questions qu’ils souhaitaient poser. « De l’avis de tous, cette discussion a été positive et confirme que la ville et notre syndicat ont une priorité commune : la reprise du travail dans cet établissement touristique particulièrement important pour l’économie régionale », a déclaré monsieur St-Pierre.

Les membres du syndicat saluent toute initiative visant à rouvrir l’hôtel et son centre des congrès. Les retombées économiques du tourisme d’affaires pour la région s’élèvent annuellement à 20 M$ et sont en grande partie reliées à l’exploitation de l’hôtel et de son centre des congrès. Leur fermeture est donc désastreuse pour le développement économique et social de la ville et c’est encore plus vrai pour les 180 travailleuses et travailleurs de l’hôtel, dont certains ont consacré une partie de leur vie à transmettre l’amour de leur métier et de leur région.

Rappelons que le 18 décembre 2013, les syndiqués ont rejeté l’offre globale et finale de leur employeur dans une proportion de 90 %, après avoir voté une grève générale illimitée en octobre 2012 dans une proportion de 85 %.

Les syndiqués CSN manifestent devant les bureaux de l’employeur et de la commission scolaire

Excédés par la lenteur des négociations et par le manque d’intérêt et de volonté du propriétaire Julien Renaud, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Renaud – CSN ont décidé de braver le froid et de manifester leur mécontentement devant les bureaux de la commission scolaire à Saint-Eustache et les bureaux de leur employeur à Mirabel.

C’est en assemblée générale, le 26 septembre dernier, que les syndiqués avaient voté à l’unanimité en faveur du déclenchement de moyens de pression au moment jugé opportun.

Voilà près d’un an que la convention collective de travail est échue. Ce n’est qu’à la fin du mois de juin de cette année que le syndicat a réussi à obtenir une première rencontre de négociation pour enfin procéder au dépôt des revendications de ses membres. Depuis, aucune autre rencontre de négociation n’a pu avoir lieu. L’employeur ne retourne plus les appels de la partie syndicale et évite toute forme de rencontre. Au mois de septembre dernier, la partie syndicale n’a eu d’autres choix que de demander au ministre du Travail d’intervenir en procédant à la nomination d’une personne conciliatrice.

« Renaud a toujours accordé peu d’importance à ses employé-es et à leurs conditions de travail. Nous ne sommes pas syndiqués pour rien, nous sommes pour lui que de la main-d’œuvre à bon marché », souligne monsieur Michel Laurin, président du Syndicat. En effet, l’essentiel des revendications syndicales concerne les questions salariales dont principalement la rémunération largement inférieure à celle des syndiqués de l’industrie.

Les parties doivent se rencontrer, le 31 janvier prochain, afin de poursuivre les négociations en présence du conciliateur du ministère du Travail.

« Nos membres manifestent ce matin pour démontrer à l’employeur et à la commission scolaire leur détermination pour ainsi forcer l’employeur à accélérer le processus de négociation et appuyer leur comité de négociation » ajoute monsieur Michel Laurin, président du Syndicat.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Renaud – CSN représente tout près d’une centaine de conductrices et conducteurs de berlines en transport scolaire du Groupe Renaud. Celui-ci est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP) et au Conseil central des Laurentides CSN.

Les membres du syndicat reconduisent l’entente finale

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les ex-employés de TQS et ceux de la station V ont reconduit à 95 % les termes d’une entente déjà acceptée en juin 2013 qui arrivait à échéance le 31 décembre dernier.

Le retard de l’application de cette entente est dû à des difficultés liées à la liquidation des sommes à verser dans le cadre de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (C-36). Afin de protéger les ex-salariés de TQS, le syndicat s’est assuré du respect des engagements de l’employeur en déposant dans un compte en fidéicommis les sommes nécessaires au règlement final des indemnités de licenciement.

Lorsque l’entente sera exécutée, elle mettra un terme définitif à une longue saga juridique entre les propriétaires de la chaîne télévisée V et les employé-es mis à pied en 2008. L’entente prévoit également les conditions du renouvellement de la convention actuelle pour celles et ceux toujours à l’emploi.

La Fédération nationale des communications-CSN trouve cette situation déplorable puisque ces embûches juridiques ont un effet très négatif sur les anciens employé-es de TQS. « Ce dossier s’enlise depuis 2008 et les employé-es mis à pied sont en droit de recevoir les indemnités de départ prévues à leur convention collective. Nous dénonçons vivement ces délais et nous en appelons à la diligence de toutes les instances pour enfin clore définitivement ce dossier », de souligner Pierre Roger, président de la FNC-CSN.

La Fédération nationale des communications-CSN regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des professionnèles prête à débattre

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) tenait hier et aujourd’hui, à Gatineau, deux journées de réflexion sur l’avenir des agences de la santé et des services sociaux. Ces deux jours auront permis de réfléchir au fonctionnement de celles-ci, entre autres à la question de l’organisation des services, mais aussi de revoir la façon dont le travail y est structuré. Le but étant de perfectionner les services offerts et d’améliorer la qualité de vie au travail. « Les agences sont souvent victimes de décisions politiques influençant leurs orientations. Ces décisions relèvent davantage de doctrines et ne tiennent pas compte du rôle qu’elles peuvent et doivent jouer dans la gouvernance de l’ensemble du réseau. La CSN s’assurera que les employé-es des agences qu’elle représente partout au Québec soient en mesure de débattre en profondeur de la question, pour permettre aux agences de gouverner efficacement le réseau de la santé et des services sociaux, tout en assurant la qualité des services à la population », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

L’Agence de la santé et des services sociaux de l’Outaouais

De son côté, l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Outaouais, dont les employés sont représentés par la FP–CSN, fait elle aussi face à plusieurs défis. Pour Paul-André Aubin, président de la section de l’Outaouais du Syndicat des techniciens-nes et professionnels-les de la santé et des services sociaux du Québec, le maintien de l’expertise des travailleurs et des travailleuses est primordial. « On le sait, le fonctionnement des agences est grandement influencé par les décisions politiques. Ce qui fait qu’on s’éloigne parfois de l’objectif d’harmoniser les besoins aux services offerts, note-t-il. Pour assurer de meilleurs services, il faut que les compétences des employés d’agence soient maintenues à jour, précise le président. Repenser le modèle de gestion où le point de vue syndical serait davantage pris en considération profiterait aux agences », ajoute-t-il. Pour sa part, Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN) rappelle le rôle important joué par l’agence dans la région. « Pour nous, l’agence est un acteur incontournable dans nos relations pour trouver des solutions aux défis rencontrés par les travailleurs et les travailleuses du réseau de la santé de la région. »

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

La priorité de la CSN : un nouveau cadre de financement pour la pérennité des régimes à prestations déterminées

À l’occasion du premier forum sur la réforme des régimes de retraite du secteur privé organisé par la ministre du Travail, Agnès Maltais, la CSN tient à rappeler ses attentes et ses préoccupations.

À cet effet, la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, souligne que des règles et des méthodes de financement adéquates doivent être mises en œuvre pour assurer des retraites décentes à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec. Tout comme le soutient le rapport D’Amours, la CSN estime que ce sont les régimes à prestations déterminées qui constituent le meilleur moyen d’y arriver.

« Les régimes de retraite des entreprises du secteur privé sont dans la tourmente depuis plusieurs années. Ceux-ci ont notamment fait l’objet de nombreuses coupes et restructurations, et plusieurs ont été transformés en régime à cotisation déterminée. Un leadership politique s’impose afin de donner aux employeurs et aux syndicats des outils qui leur permettront de négocier des régimes à prestations déterminées solides et équitables, qui survivront dans le temps et qui seront accessibles au plus grand nombre. Il faudra également éviter les régimes de retraite à deux vitesses, comme ceux mis en place par certaines entreprises », souligne Francine Lévesque.

La vice-présidente de la CSN insiste sur le travail qui a été fait pour dégager des solutions afin de diminuer les déficits. « Il faut éviter que les moyens adoptés de façon législative viennent pénaliser ceux qui ont été le plus actifs dans la recherche de solutions. Pour la CSN, il n’est pas envisageable de passer six mois à participer à l’élaboration d’un projet de loi qui enlèverait le peu qu’il reste aux travailleuses et aux travailleurs du secteur privé. Je le répète : c’est d’un cadre de financement mieux adaptée dont nous avons besoin pour la durabilité des régimes à prestations déterminées, et non d’une restructuration des régimes actuels », conclut-elle.

À propos des forums Cette première rencontre s’inscrit dans une série de trois forums annoncés par la ministre du Travail, Agnès Maltais, afin de trancher le débat entre patrons et syndicats sur les régimes de retraite. Les forums porteront sur les régimes de retraite des municipalités, des universités et du secteur privé et devraient s’échelonner sur une période de deux ans.

Exploration et exploitation des hydrocarbures en sol québécois

Elles recommandent entre autres un moratoire complet et immédiat sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures en sol québécois et de tenir un BAPE générique afin de bien mesurer l’ensemble des impacts sociaux et économiques et de bien évaluer les risques environnementaux associés au développement de cette filière énergétique.

Déclaration syndicale

En décembre 2013, le gouvernement Marois a demandé une étude indépendante afin d’évaluer le potentiel économique des hydrocarbures en milieu marin (Old Harry et le banc des Américains). Ce fut le coup d’envoi pour la sortie de deux manifestes aux orientations divergentes.

Comme organisation syndicale, nous reconnaissons que l’utilisation des hydrocarbures est une des grandes causes de la crise environnementale mondiale. Ainsi, nous considérons qu’une transition énergétique est nécessaire. Celle-ci consiste à utiliser plus d’énergies propres et renouvelables. Ce virage, important et pressant, il faut le faire pour les générations futures. Il faut agir selon les principes du développement durable, qui réconcilie les enjeux environnementaux, économiques et sociaux.

Toute l’histoire du mouvement syndical est marquée par la défense et la promotion du développement économique et social, par cette volonté d’améliorer la qualité de vie et par son incorrigible souci d’assurer le partage des fruits du progrès et de la richesse créée. Dans le débat qui agite le Québec autour de l’exploration et de l’exploitation des potentielles ressources pétrolières dont serait pourvu notre sous-sol, tant terrestre que maritime, notre vision reste aussi fondée sur les mêmes assises : le développement, le progrès et le partage.

Une première question se pose donc. L’exploration et l’exploitation du potentiel pétrolier québécois constituent-elles une urgence telle qu’elles doivent se déployer dans la précipitation et l’incertitude ? Dans l’immédiat, le Québec, pas seulement l’État du Québec, mais sa population entière fait face à des choix qui, forcément, marqueront son avenir. Rien de théorique ! Trois projets d’envergure qui visent l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures à l’île d’Anticosti, dans le golfe du Saint-Laurent et en Gaspésie sont sur la table. Nous connaissons l’engouement que peuvent soulever de tels projets et le potentiel de développement économique dont ils pourraient être porteurs, particulièrement pour les régions. Nous savons aussi que le pétrole, le gaz et les autres hydrocarbures importés représentent 50 % de notre bilan énergétique et que cela pèse lourd, notamment, dans la balance commerciale du Québec. Nous sommes aussi tout à fait à même de prendre la mesure de l’état des finances publiques du Québec; nous sommes conscients qu’il pourrait devenir impérieux de trouver de nouvelles sources de financement pour assurer la pérennité des services publics. Défi d’autant plus grand que la population vieillit. Nous le savons. Voilà pourquoi, encore une fois, le camp du oui pourrait être le nôtre si, et seulement si, l’exploitation des hydrocarbures obéit à des conditions strictes.

Toutefois, il faut reconnaître que, sans toutes les garanties suffisantes, ces projets comportent des risques dont il faut prendre la pleine mesure. Notre devoir et notre responsabilité collective nous imposent de prendre les bonnes décisions. Nous devons nous assurer de préserver les ressources du Québec dont nous sommes les dépositaires. Pour nous, pour nos enfants et ceux qui les suivront. L’objectif de léguer un Québec en meilleure posture financière doit nécessairement être subordonné à celui de laisser aux générations à venir un territoire à façonner pour elles-mêmes.

Une réflexion globale

Toute analyse sensée et rigoureuse doit tenir compte de l’ensemble des tenants et aboutissants. En l’occurrence, l’évaluation des retombées de cette filière énergétique est beaucoup plus complexe que ce que l’on tente de nous faire croire. L’exploration et l’exploitation éventuelle du pétrole au Québec n’offrent aucune garantie quant à son effet sur l’économie, dont celle hautement escomptée sur le déficit commercial, puisqu’à ce moment-ci, aucune étude sérieuse n’a démontré l’ampleur de ce potentiel.

De même, nous ne savons toujours pas comment le gouvernement entend s’assurer que nos ressources pétrolières, s’il devait y en être, ne seraient pas pillées aux seuls bénéfices des entreprises privées. Peut-on foncer à brides abattues dans un tel développement sans savoir d’abord si le jeu en vaut vraiment la chandelle? Sans que le gouvernement s’engage à assumer toutes les responsabilités qui sont les siennes lorsque l’on parle de ressources? Sans savoir si ceux qui en tireront les profits ne le feront pas sous forme de dividendes ou de redevances versés à même les risques que le Québec prendrait collectivement?

Les comptes doivent être faits et bien faits. Dans la colonne des actifs, une ressource potentielle, une promesse indéterminée de croissance et des revenus hypothétiques pour l’État. Dans la colonne des passifs, une incertitude quant aux réelles retombées économiques du développement de cette filière énergétique, un risque encore très mal évalué pour l’environnement et les écosystèmes, une détérioration possible de la qualité de vie de communautés entières. Si aucune étude ne peut nous permettre à ce jour de prendre la juste mesure de ces risques, nous savons ce qu’il en a coûté à d’autres de s’y engouffrer. Pour mémoire, les puits de Lakeview aux États-Unis et le déversement de 9 millions de barils, Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique et les 4,9 millions de barils déversés dans les eaux, une catastrophe pour laquelle des milliards de dollars sont nécessaires ne serait-ce que pour tenter de rétablir les équilibres écologiques détruits. Et si ça n’arrivait pas qu’aux autres? Que devrions-nous inscrire dans la colonne des passifs?

Et si le potentiel était prouvé

Pour susciter l’enthousiasme, le développement doit correspondre au progrès. Qu’en serait-il d’un développement qui rendrait irréversible la fragilisation voire la ruine de systèmes écologiques complets ? Ainsi, l’état actuel des connaissances scientifiques appelle à une prudence certaine. Par exemple, nous ignorons, en cas de fuite, comment les hydrocarbures pourraient être récupérés dans un milieu où il y a présence de glace. Nous savons, par ailleurs, que les technologies utilisées pour l’exploration et l’exploitation vont tantôt créer des levées sismiques, tantôt requérir l’utilisation de produits chimiques dont les effets sur les communautés biologiques et sur la vie des hommes demeurent insoupçonnés.

Et s’il s’avérait que cette exploitation est possible dans le respect de l’environnement et des populations, nous croyons qu’il faut poursuivre le virage vers un développement durable : par exemple, en misant sur des programmes efficaces d’économie d’énergie pour les secteurs commercial, industriel et résidentiel; en établissant des programmes qui favorisent des énergies renouvelables en substitution aux hydrocarbures. Les projets de développement énergétique, qu’ils utilisent les ressources fossiles ou non, doivent être acceptables sur le plan environnemental, mais aussi sur le plan social, et ils doivent susciter une adhésion des citoyennes et des citoyens. Pour nous, dans leur forme actuelle et avec le peu d’informations disponibles, les projets Old Harry, d’Anticosti et de la Gaspésie ne sont acceptables ni sur le plan environnemental ni sur le plan social, pas plus qu’ils ne sont justifiables d’un point de vue économique.

Quant au partage

Même si finalement et après maintes tribulations, l’Assemblée nationale a adopté une nouvelle loi sur les redevances minières, les Québécoises et les Québécois ne sont pas assurés de toucher leur part de l’exploitation des ressources pétrolières du territoire et encore moins de pouvoir assurer aux générations futures un héritage palpable. Agir vite en ce domaine des énergies non renouvelables ne les priverait-il pas plutôt de leurs propres choix dans des conditions qui pourraient être bien plus avantageuses lorsque de meilleures connaissances et peut-être des technologies nouvelles seront à leur disposition? Agir trop vite, c’est aussi prendre le risque de bafouer des droits, à commencer par ceux des Autochtones.

Pas un chantre ou une sinistre chorale du développement à tout prix ne devrait appeler le Québec à occulter les risques, au profit du profit. Derrière l’appel de certains à une prise de précaution, on entend quand même un écho du slogan de la droite américaine, repris dans le même esprit par son clone canadien, vorace d’énergie fossile : Drill, baby, drill. Le gouvernement y restera-t-il insensible?

C’est pourquoi nos organisations réclament du gouvernement du Québec :

  1. Qu’il ordonne un moratoire complet et immédiat sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures en sol québécois;
  2. Qu’il tienne un BAPE générique, étape essentielle et préalable à l’amorce même d’un débat sain et éclairé, afin de bien mesurer l’ensemble des impacts sociaux et économiques et de bien évaluer les risques environnementaux associés au développement de cette filière énergétique.
  3. Qu’il s’inscrive encore davantage dans la lutte aux changements climatiques et adopte un plan d’action ambitieux de réduction des gaz à effet de serre.
  4. Qu’il mette tout en œuvre pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures.

Signé par :

François Vaudreuil, Centrale des syndicats démocratiques

Louise Chabot, Centrale des syndicats du Québec

Jacques Létourneau, Confédération des syndicats nationaux

Daniel Boyer, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

La Fédération des professionnèles s’implique dans le débat

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) tiendra aujourd’hui et demain à Gatineau, deux journées de réflexion sur l’avenir des agences régionales de la santé et des services sociaux. Dans un contexte où périodiquement les politiciens remettent en question ces agences, envisageant leur abolition ou leur fusion, la FP a l’intention de faire entendre sa voix dans ce nécessaire débat. « Sachant que 2014 sera certainement une année électorale où, dans tous les cas de figure, des coupes seront envisagées dans les services dits administratifs, nous prenons les devants et amorçons une réflexion qui se veut éclairante et constructive, explique Michel Tremblay, président de la FP. Nous souhaitons que les changements envisagés soient porteurs d’amélioration pour l’ensemble de la population, tant sur le plan des services offerts dans chaque région du Québec, que sur celui de leur organisation », note-t-il.

Matières à réflexion

En organisant ces deux journées de réflexion, la fédération, qui représente la majorité des professionnèles d’agences, s’est fixé deux objectifs principaux. Le premier vise à mieux connaître la structure locale en examinant l’organisation interne du travail et en la comparant d’une région à l’autre. Le but étant de bonifier les services et d’améliorer la qualité de vie au travail. Le second objectif consiste à préparer ses membres, dans chaque région du Québec, à débattre sur la gouverne régionale en santé publique et, plus largement, dans le secteur de la santé et des services sociaux. « Au premier jour, un bilan de la situation sera dressé, ainsi que les défis et les perspectives entrevus autant par des spécialistes du domaine, que par des employé-es œuvrant directement dans les agences. Le lendemain, nous leur suggérerons des approches constructives afin de mener efficacement, dans leurs équipes, le débat à propos de l’avenir des agences », précise Michel Tremblay.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

La CSN demande l’accès universel et gratuit à des CHSLD publics de qualité

Un service public aussi essentiel que les soins aux personnes âgées en perte d’autonomie devrait être accessible gratuitement pour tout le monde au Québec. Il faut un continuum de soins publics incluant les soins à domicile, tout en ne laissant pas tomber les personnes âgées à la dernière étape de leur vie.

Cette affirmation peut sembler évidente, mais plusieurs dérives des politiques publiques des dernières années font en sorte que ce qu’on croyait être une garantie d’accès est trop souvent remis en question. Cette situation brise malheureusement la quiétude que devraient avoir les personnes âgées qui sentent leurs forces diminuer.

« Le nombre de places en CHSLD doit absolument s’ajuster à la demande », insiste Jean Lacharité, vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). La population du Québec est vieillissante. Une liste d’attente importante est en place pour accéder aux centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Or, plutôt que d’augmenter le nombre de places, le gouvernement a fait exactement le contraire en diminuant de 4 % le nombre de lits dans ce service de 2006 à 2011. Il est temps de renverser la vapeur.

Parallèlement à ce désengagement de l’État, on a assisté à l’émergence des CHSLD privés en partenariat public-privé (PPP). « La formule des CHSLD en PPP est un échec lamentable comme le montre le cas de l’entreprise du promoteur Eddy Savoie à Saint-Lambert », affirme Guy Laurion, vice-président à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). La précarisation des emplois et le taux de roulement des employé-es ne sont pas du tout propice à la mise en place de soins de qualité sur une base continue. Au CHSLD de Saint-Lambert sur-le-golf le taux de roulement se situe à plus de 100 % par année!

Les personnes âgées qui devront se diriger vers ces établissements n’auront assurément pas la même qualité de soins. La CSN se prononce donc fermement contre les PPP dans le secteur des CHSLD et de la santé en général. Pour les mêmes raisons, la CSN estime que le gouvernement doit également cesser de confier aux résidences privées pour aîné-es des places d’hébergement.

Bref, le gouvernement devrait arrêter d’improviser au fil des compressions budgétaires successives et plutôt prévoir minutieusement le continuum de soins que doivent obtenir les aîné-es. Pour ce faire, on devrait revoir l’ensemble des orientations en ce qui concerne l’hébergement des personnes aînées. Un groupe paritaire (patronal-syndical) pourrait notamment établir des ratios de personnel adéquats afin d’assurer une humanisation des soins offerts aux résidentes et aux résidents de CHSLD. La CSN est également d’avis qu’il faut poursuivre les travaux qui vont mener à une révision des formations afin de répondre aux problématiques qui découlent de l’alourdissement de la clientèle.

« Toutes ces mesures ne seront possibles que si le financement public est ajusté de façon périodique aux besoins en croissance. Le report de l’atteinte de l’équilibre budgétaire devrait être l’occasion de prendre un temps de réflexion sur la façon dont nous voulons financer et orienter les soins de santé nécessaires à toutes les étapes de la vie afin d’éviter de glisser petit à petit vers un système de santé à l’américaine où le privé fait inévitablement gonfler la facture totale des soins de santé », conclut Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Il faut revoir la structure des régimes sans jouer avec les droits acquis

« Nous sommes satisfaits de constater que le gouvernement veut solidifier les régimes à prestations déterminées, car comme le précisait le rapport D’Amours, ceux-ci demeurent le meilleur moyen pour assurer une retraite convenable à toutes et à tous », soutient Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

Il est toutefois important, estime-t-elle, d’adopter une approche globale et de déterminer d’abord quels seront les mécanismes législatifs qui viendront encadrer les régimes de retraite. « Ce serait une erreur que ces travaux ne se concentrent que sur le règlement des déficits. Ce que nous attendons de la démarche, c’est que nous en arrivions, par la voie de la discussion et non d’une solution imposée, à une législation qui posera les balises nécessaires à la pérennité des régimes », ajoute-t-elle.

Déficits passés et partage des coûts

Pour la CSN, il doit y avoir conclusion d’un vrai pacte social qui protégera les régimes de retraite. Dans ce sens, il est important de fournir des outils aux parties patronales et syndicales afin qu’elles puissent trouver ensemble des solutions négociées. La résolution des problèmes à court terme ne doit pas accaparer l’attention du gouvernement, et la révision des droits acquis par les travailleuses et travailleurs pou le passé n’est pas une solution envisageable. Il faudrait également privilégier des moyens qui favorisent l’équité entre les différents groupes de travailleurs au sein des universités, sans négliger la réalité de ceux dont le régime est à cotisation déterminée.

« La ministre affirme elle-même tenir beaucoup à la règle du partage des coûts à 50 % pour les employeurs et 50 % pour les employé-es », souligne la vice-présidente de la CSN. Or, ce qui importe en premier lieu est de définir les règles pour pérenniser les régimes. La CSN n’est pas d’accord avec l’application systématique du partage des coûts à 50-50, car celui-ci n’est pas garant de stabilité. En effet, certains régimes fonctionnent déjà à 50-50 et ont engendré des déficits importants. Ce mode de partage des coûts risque aussi de créer de l’iniquité entre les différentes cohortes de travailleurs, notamment dans les efforts déployés pour stabiliser les régimes », renchérit-elle.

La réduction consentie des bénéfices devrait également être considérée dans l’évaluation du partage des coûts, selon Francine Lévesque, qui met par ailleurs en garde le gouvernement contre la perte de confiance des travailleurs dans le processus. « Revoir leurs droits acquis risquerait d’ébranler leur confiance et leur crédibilité à notre endroit, et pour cause. Si nous changeons les règles du jeu aujourd’hui à cet égard, comment pouvons-nous sérieusement nous asseoir pour convenir de règles futures ? Nous ne voulons pas reprendre l’exercice de la tenue de forums tous les 20 ans, et c’est pourquoi nous devons assurer dès maintenant des bases solides qui leur garantiront une retraite décente », conclut finalement la vice-présidente de la CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour assurer la pérennité des régimes, il faudra d’abord fixer une méthode de financement adéquate

Au terme de la première rencontre de travail sur le financement des régimes de retraite des municipalités, la CSN rappelle qu’une analyse des règles de financement des régimes qui s’appliqueront à long terme doit primer dans les travaux.

« Le gouvernement semble vouloir d’abord traiter de la restructuration des régimes de retraite, laquelle nous apparaît en fait constituer une démarche de révision des droits acquis. Or, toucher aux droits acquis des travailleuses et des travailleurs, notamment en ce qui concerne les services passés, risque fort d’ébranler leur confiance. Si nous changeons les règles du jeu aujourd’hui à cet égard, comment pouvons-nous sérieusement nous asseoir pour convenir de règles futures ? »

La sécurité du revenu tout au long de la vie constitue l’une des grandes préoccupations de la centrale syndicale, compte tenu du fait que 60 % des Québécois ne disposent d’aucun régime de retraite. « Nous sommes convaincus, tout comme le signifie le rapport D’Amours d’ailleurs, que les régimes de retraite à prestations déterminées demeurent le meilleur moyen pour assurer une retraite convenable à toutes et à tous. Il faut les protéger. Refiler la facture aux travailleurs ne donnera pas une plus grande stabilité aux régimes ni un financement mieux adapté. »

Préserver le passé et garantir des assises solides pour le futur

Jacques Létourneau estime par ailleurs que la question de la restructuration devra se régler aux tables de négociation.

« La mise en place de paramètres qui permettront de pérenniser les régimes est dans un premier temps nécessaire. Il faudra ensuite donner la chance à la négociation entre les employeurs et les syndicats, car ne l’oublions pas, bien des municipalités sont arrivées à une entente négociée en matière de retraite. Il est important de déterminer les règles futures et de garder la négociation au cœur du processus afin d’assurer des régimes en santé et une retraite décente à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Prête à contribuer aux travaux, la CSN fait le point sur ses attentes

À la veille de la première rencontre de travail sur le financement des régimes de retraite des municipalités, le président de la CSN, Jacques Létourneau, réitère être prêt à contribuer afin d’en arriver à des solutions viables pour les régimes et de faire en sorte que leur pérennité soit assurée.

Jacques Létourneau aborde à cet effet les attentes de la CSN face au processus proposé par la ministre. « La sécurité du revenu tout au long de la vie constitue l’une de nos grandes préoccupations en tant que centrale syndicale, a-t-il commenté en rappelant que 60 % des Québécois ne disposent d’aucun régime de retraite. Nous sommes à cet égard convaincus, tout comme le signifie le rapport D’Amours d’ailleurs, que les régimes de retraite à prestations déterminées demeurent le meilleur moyen pour assurer une retraite convenable à toutes et à tous. »

Le président de la CSN reconnaît que certaines règles doivent être revues afin de garantir la viabilité de ces régimes de retraite. « Nous sommes conscients qu’il faut agir, précise-t-il. Cependant, nous n’accepterons pas que les changements aux régimes ne se fassent qu’aux dépens des travailleuses et des travailleurs. » La priorité dans les travaux doit d’abord porter, selon le président, sur l’analyse des règles de financement qui s’appliqueront à long terme. « Le gouvernement semble vouloir d’abord traiter de la restructuration des régimes de retraite, laquelle nous apparaît en fait, à la lumière de ce qu’il nous présente, constituer une démarche de révision des droits acquis. Or, tant que nous ne connaîtrons pas les modalités qui fixeront l’environnement et le mode d’évaluation dans lesquels évolueront les régimes de retraite, nous ne pourrons aborder cette question. »

Jacques Létourneau insiste : « il faut d’abord assurer aux travailleuses et aux travailleurs la mise en place de paramètres qui permettront de pérenniser leur régime, sans quoi il sera très difficile pour la CSN de parler d’un quelconque processus de restructuration. Ce n’est pas en transférant une partie de la facture aux travailleurs que l’on arrivera à une plus grande stabilité, ou encore que le financement sera mieux adapté. »

« Certaines municipalités ici présentes ont des objectifs à très court terme, renchérit le président de la CSN, mais il faut éviter les raccourcis et ne pas oublier que bien des municipalités sont arrivées à une entente négociée en matière de retraite. Cette réforme du système de retraite est nécessaire, mais nous sommes capables, à l’instar de plusieurs pays et même de certaines provinces canadiennes, de penser à un nouvel environnement ainsi qu’un mode d’évaluation qui donneront aux régimes de retraite des assises équitables et durables. Nous avons un devoir de nous entendre et de réussir cette réforme dans le meilleur intérêt de tous. »

Disponibilités pour entrevues

Jacques Létourneau sera disponible sur place, une demi-heure avant le début de la première rencontre sur les régimes de retraite des municipalités, pour répondre aux questions des journalistes. o Centre des Congrès de Québec 880, avenue Honoré-Mercier, foyer 206, Québec o Le mardi 21 janvier, à 9 h 00

À propos des forums

Cette première rencontre s’inscrit dans une série de trois forums annoncés par la ministre du Travail Agnès Maltais afin de trancher le débat entre patrons et syndicats sur les régimes de retraite. Les forums porteront sur les régimes de retraite des municipalités, des universités et du secteur privé et devraient s’échelonner sur une période de deux ans. Le premier forum sur les régimes des universités se tiendra le mercredi 22 janvier, alors que celui sur le secteur privé aura lieu le vendredi 24 janvier.

La CSN et la FTQ contestent la validité constitutionnelle de la Loi

C’est le lundi 20 janvier que la Cour suprême entendra l’appel du Procureur général du Canada sur l’irrecevabilité du recours intenté par la CSN et la FTQ. Ce recours conteste la validité constitutionnelle de la Loi d’exécution du budget fédéral de 2010 qui a aboli la caisse d’assurance-emploi et fait disparaître la réserve de 57 milliards de cotisations accumulée de 1996 à 2008. Le recours a aussi pour but d’empêcher le gouvernement fédéral de s’approprier les futurs surplus de la caisse.

Le plus haut tribunal du pays avait conclu, dans un premier recours en 2008, que le mécanisme de fixation du taux de cotisation était constitutionnellement valide puisque les surplus annuels alors réalisés s’inscrivaient dans l’objectif de constituer une réserve pour les jours où le régime connaîtrait un déficit d’opération. Pour la Cour, les cotisations prélevées maintenaient alors un lien avec le régime puisque les surplus annuels constituaient une réserve et étaient inscrits au solde créditeur de la caisse d’assurance-emploi. D’après la CSN et la FTQ, les dispositions de la Loi d’exécution du budget de 2010, qui ont fait disparaître ce lien entre les cotisations et le régime d’assurance-emploi, sont inconstitutionnelles.

« Rappelons que de 1940 à 2009, chaque dollar de cotisation prélevé a servi à financer le régime d’assurance-chômage et qu’à chaque fois que la caisse a été remplacée par une autre, le solde a été transféré à la nouvelle caisse », a souligné le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

« Nous sommes outrés de voir qu’au moment où la réserve aurait pu pour la première fois jouer son rôle et absorber le déficit annuel du régime, le gouvernement fédéral tente de faire disparaître cette réserve et choisit plutôt d’augmenter le taux de cotisation de l’assurance-emploi », a fait valoir le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

La CSN et la FTQ estiment que les questions importantes soulevées par leur recours doivent être entendues par les tribunaux pour faire valoir leurs arguments sur l’invalidité constitutionnelle des dispositions contestées, d’autant que d’après son dernier budget, le gouvernement s’apprête de nouveau à fixer les niveaux de cotisations sur la base d’une stabilité des taux pour une période de sept ans. Il est donc impératif de savoir si les surplus comptabilisés serviront au régime d’assurance-emploi ou s’ils subiront plutôt le sort de la réserve de 57 milliards de dollars.

 

La CSN rend hommage à une femme d’action et de débats

C’est avec regret et beaucoup de tristesse que les camarades de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont appris la mort d’une militante de longue date, Francine Lalonde.

Francine savait le sens des mots implication et dévouement. Elle a activement milité pour le progrès au Québec dès les années 60. Historienne et enseignante, elle a d’abord travaillé énergiquement pour obtenir la syndicalisation des professeur-es de cégep en participant à la création de ce qui est devenue la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), qu’elle a présidée plus de huit ans. En 1976, Francine devient vice-présidente de la CSN et première femme responsable des négociations du secteur public québécois lors du deuxième front commun syndical, moment charnière dans l’histoire syndicale au Québec. « J’ai eu le privilège de côtoyer Francine. Elle s’inquiétait particulièrement des coupes importantes du gouvernement Harper dans le domaine de la coopération internationale et des effets sur la société du virage à droite imposé par les conservateurs. Elle était une batailleuse », a précisé Jacques Létourneau, président de la CSN. Femme d’action et de débats, Francine a su faire la différence et laisser un héritage important dans le mouvement syndical. Elle demeure une source d’inspiration. Nos condoléances à ses proches et amis.

La CSN interpelle les députés fédéraux

Aujourd’hui, la CSN lance une courte vidéo s’adressant aux parlementaires canadiens afin de leur exposer la problématique de l’iniquité salariale qui existe entre les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) et ceux de la Guilde canadienne des médias. Alex Levasseur, président du Syndicat des communications de Radio-Canada-CSN, y explique qu’en 2009, la direction de Radio-Canada et le syndicat ont signé une lettre d’entente visant à étudier l’harmonisation des plages salariales des artisans du Québec et de Moncton avec celles du reste du Canada. « Cette disparité de traitement est solidement documentée par une recherche exhaustive de Stéphane Renaud, professeur titulaire à l’Université de Montréal et sommité en matière de rémunération. Celle-ci confirme hors de tout doute que deux emplois comparés selon le même plan d’évaluation qui obtiennent le même pointage ne sont pas rémunérés équitablement à CBC et à Radio-Canada. L’étude du professeur Renaud démontre clairement que les travailleuses et les travailleurs de CBC/Radio-Canada sont payés en moyenne 6,85 % de moins lorsqu’ils travaillent au Québec ou à Moncton, comparativement à leurs collègues du reste du Canada. Nous savons également que les emplois les plus touchés par cette iniquité sont les moins bien payés et qu’ils sont majoritairement occupés par des femmes », de souligner monsieur Levasseur. Malgré tout le sérieux et le professionnalisme de la démarche, la direction de Radio-Canada renie son engagement visant à corriger cette disparité salariale et refuse même de la reconnaître et d’en discuter avec les représentants syndicaux afin d’y mettre un terme.

Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN (FNC-CSN), invite les parlementaires à visionner la vidéo afin qu’ils puissent prendre position sur le sujet. « Nous savons que bien peu de gens connaissent l’existence même de cette injustice et la FNC est d’avis qu’il est de la responsabilité des parlementaires canadiens de poser des gestes concrets afin de mettre un terme à cette situation inacceptable », de préciser madame St-Onge. « À l’occasion des Jeux olympiques de Sotchi qui débutent sous peu, nous savons déjà que des artisans de CBC/RC travailleront côte à côte sur le même terrain pour le même employeur et que malgré le fait qu’ils puissent occuper des emplois équivalents, ceux-ci ne seront pas rémunérés équitablement », de renchérir monsieur Levasseur. La vidéo est disponible en version française (vimeo.com/84338178) et en version anglaise (vimeo.com/84338472).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.