Un projet de loi mammouth pour contourner la démocratie et imposer l’austérité

Équilibre budgétaire, tarifs des services de garde, abolition des centres locaux de développement (CLD), honoraires des professionnels de la santé et renseignements sur les opérations minières, tous inclus dans un même texte de loi. Cette méthode empruntée au gouvernement de Stephen Harper est antidémocratique. « Avec son projet de loi 28, le gouvernement Couillard veut noyer le poisson et adopter une série de compressions budgétaires draconiennes d’un seul coup », déplore Pierre Patry, trésorier de la CSN.

Le gouvernement Couillard dépose un projet de loi fourre-tout qui dépasse largement la mise en œuvre du discours sur le budget du 4 juin dernier. Nous ne sommes pas dupes. Philippe Couillard veut escamoter le dialogue social qu’il préconisait au lendemain de son élection et ériger l’austérité en dogme.

L’obsession du déficit zéro

La CSN a profité de sa présence en commission parlementaire pour réitérer qu’en matière de finances publiques, d’autres choix sont possibles. Pour atteindre l’équilibre budgétaire, il faut viser l’augmentation des revenus par une réforme de la fiscalité et par la mise en place d’une stratégie favorisant la création d’emplois de qualité, et conséquemment, une plus grande croissance économique.

Le gouvernement doit aussi suspendre les versements au Fonds des générations qui creusent artificiellement le déficit de la province. « Pourquoi massacrer les services publics et les programmes sociaux qui profitent à tout le monde, incluant les jeunes, au nom des générations futures ? Le gouvernement veut-il léguer un champ de ruines à nos enfants ? », ironise Pierre Patry. Offrir aux jeunes les mêmes opportunités, c’est d’abord leur donner, aujourd’hui, un accès à des services publics de qualité.

Les mesures d’austérité constituent un fléau pour la croissance économique. Elles ont un effet dépresseur sur l’économie. Il est grand temps que le gouvernement entende raison.

Développement local et régional : une gouvernance trop centralisée

En coupant dans les budgets des centres locaux de développement (CLD), le gouvernement libéral propose une déstructuration d’un modèle de développement économique local et régional ayant contribué à la croissance du Québec.

Il centralise les responsabilités de ce développement dans le giron des municipalités régionales de comté (MRC) en abolissant les conférences régionales des élus (CRÉ) et en permettant la fermeture des centres locaux de développement (CLD). Cette centralisation des pouvoirs aux mains d’une instance politique non redevable directement à la population est inquiétante, particulièrement dans le contexte post-commission Charbonneau.

« Attaquer les CLD et les CRÉ, c’est se priver de l’expertise des 1600 professionnels qui œuvrent au développement économique régional », déplore Lucie Dufour, secrétaire générale de la Fédération des professionnèles de la CSN. Il est clair qu’une très grande majorité de municipalités ou de MRC n’ont pas l’expertise requise pour reprendre ce mandat économique. L’économie des régions va en souffrir.

Les minières : agir en catimini

Alors que la CSN, en septembre 2013, félicitait le gouvernement parce qu’il rendait obligatoire la divulgation publique de documents et de renseignements sur les opérations minières, pourquoi camoufler dans l’actuel projet de loi 28 des modifications à la Loi sur les mines ? Ces modifications viennent annihiler les nouvelles obligations de transparence exigées des minières. La CSN demande au gouvernement de ne pas revenir en arrière et de se tenir debout devant l’industrie minière et son puissant lobby.

Créer un poste permanent de « directeur du budget »

Finalement, au sujet du rapport préélectoral qui serait demandé au ministère des Finances, la CSN salue ce pas dans la bonne direction. Mais le gouvernement devrait aller plus loin et créer un poste permanent de « directeur du budget » pour le Québec, à l’image du Bureau du directeur parlementaire du budget à Ottawa. « La création d’un tel bureau, indépendant et nommé par les deux tiers des membres de l’Assemblée nationale, pourrait favoriser un débat public un peu plus objectif et ouvert sur les finances publiques du Québec », de conclure le trésorier de la CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

30 degrés sous zéro ne refroidiront pas les ardeurs de la caravane contre l’austérité dans les MRC de la Mitis et de la Matapédia

Des militantes et des militants, et l’exécutif du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN) ont commencé leur visite d’une vingtaine de lieux de travail, pour expliquer aux membres et aux résidents comment l’austérité libérale attaque sévèrement notre région.

Aujourd’hui dans la MRC de la Matanie, nous avons sensibilisé une centaine de personnes à divers endroits, dont le centre hospitalier, le CHSLD et le CLSC de Matane. Chez la majorité, l’indignation est manifeste. « Si tous ceux et celles qui partagent notre dégoût face aux coupes sauvages du gouvernement Couillard dans les services publics et les programmes sociaux se mobilisent pour la grande manifestation de samedi prochain devant les bureaux du ministre Jean D’Amour, il va y avoir foule », s’enthousiasme Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

Partout au Bas-Saint-Laurent

Cette phase II de mobilisation contre l’austérité nous conduira dans chacune des huit MRC du Bas-Saint-Laurent. Mardi le 3 février, la caravane s’arrête au CSSS de Mont-Joli (7 h) et à l’édifice municipal de la ville (12 h). À 15 h, les militants seront à l’hôpital d’Amqui. « Rien, surtout pas le froid extrême, ne nous empêchera de dénoncer l’opération insidieuse qui vise à opposer régions et grands centres », promet Mme Legendre. Il est impensable de croire qu’en abolissant les CLD et la CRÉ, qu’en créant un nouveau modèle de soins avec les CISSS, qu’en abolissant l’agence de santé et en fusionnant les commissions scolaires on va améliorer le sort de la population du BSL, de même que la vitalité de notre région. Il en va de même pour le sous-financement des cégeps et de l’UQAR.

Manifestation samedi devant les bureaux fraîchement rénovés du ministre Jean D’Amour

Tous ceux qui veulent faire entendre leur voix pour contrer l’austérité libérale sont bienvenus samedi matin à 10 h 30 lors d’une grande manifestation devant les bureaux rénovés à grands frais du ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Jean D’Amour, à Rivière-du-Loup.

Le CCBSL met d’ailleurs à la disposition des Bas-Laurentiens et Bas-Laurentiennes des autobus pour assurer leur transport à partir de onze villes de la région.

À propos

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) compte près de 10 000 membres. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Une grande victoire pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public, estime le Front commun

Les organisations membres du Front commun accueillent avec beaucoup d’enthousiasme la décision de la Cour suprême qui reconnait que le droit de grève est inhérent au droit d’association et que des restrictions trop importantes à celui-ci sont inconstitutionnelles.

Elles étudieront avec attention le jugement de la Cour suprême dévoilé vendredi dernier qui invalide la loi sur les services essentiels en Saskatchewan. « Il s’agit d’une grande victoire pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public québécois, estime Lucie Martineau, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). Depuis l’adoption de la Loi sur les services essentiels au Québec en 1986, nos organisations ont déploré à de nombreuses reprises que les limitations du droit de grève dans le secteur public brisaient l’équilibre nécessaire du rapport de force entre les salariés de l’État et celui-ci, qui assume à la fois les rôles d’employeur et de législateur. »

« Alors que s’amorcent les négociations des 540 000 employés du gouvernement du Québec, ce jugement ne pouvait mieux tomber, estime Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Les limitations de leur droit de grève, qu’elles découlent de la Loi sur les services essentiels ou des nombreuses lois spéciales qui ont marqué l’histoire des négociations du secteur public, ne sont pas étrangères au retard de la rémunération globale qu’accusent les employés de l’État par rapport aux autres salariés québécois. » Cet écart se situe à 7,6%, selon les travaux publiés par l’Institut de la statistique du Québec en novembre dernier, en tenant compte du régime de retraite et de l’ensemble des avantages sociaux, et ce, pour des emplois comparables.

« Bien entendu, il existe des différences entre la loi sur les services essentiels de la Saskatchewan et celle du Québec, reconnaît Daniel Boyer, président de la FTQ. Voilà pourquoi nos équipes juridiques analyseront en profondeur l’impact de ce jugement sur la législation québécoise. Si nécessaire, nous n’hésiterons pas à faire les représentations politiques et juridiques qui s’imposeront afin d’assurer que les employés du secteur public puissent se prévaloir des mêmes droits que les autres travailleurs syndiqués au Québec. »

À propos

Le Front commun regroupe la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

La CSN salue une avancée historique pour les ‎droits des travailleurs

La Cour suprême du Canada renverse une décision de la Cour d’appel de la Saskatchewan et rend constitutionnel le droit de grève.

En 2008, la province de la Saskatchewan a adopté deux lois, l’une qui imposait des services essentiels aux employé-es de l’État qui étaient en grève, et l’autre qui rendait l’accréditation des syndicats un peu plus difficile. La Saskatchewan Federation of Labour (SFL) et de nombreux autres syndicats ont contesté la constitutionnalité de ces lois, faisant valoir qu’elles portent atteinte aux droits et libertés garantis par la Charte canadienne des droits et libertés, notamment la liberté d’association et la liberté d’expression.

En cour d’appel, la SFL avait été déboutée, le juge décrétant que ces deux lois n’entravaient en rien les droits des travailleurs.

La Cour suprême vient toutefois d’infirmer cette décision. Cinq juges contre deux ont estimé que le droit de grève est désormais constitutionnel, et que la loi votée en 2008 pour en limiter l’exercice est inconstitutionnelle.

Jugement historique

Dans ce jugement historique, il est écrit : « Advenant la rupture de la négociation de bonne foi, la faculté de cesser collectivement le travail est une composante nécessaire du processus grâce auquel les travailleurs peuvent continuer de participer véritablement à la poursuite de leurs objectifs liés au travail. [… ]  Le temps me paraît venu de le consacrer constitutionnellement. »

La Cour suprême précise même que « les salariés du secteur public sont tout autant visés. Ceux d’entre eux qui assurent des services essentiels ont certainement des fonctions dont le caractère unique est susceptible de militer en faveur d’un mécanisme moins perturbateur que la grève  […] mais ne saurait justifier l’absence de tout mécanisme de règlement des différends. Parce qu’elle supprime le droit de grève d’un certain nombre de salariés sans le remplacer par un tel mécanisme, la loi saskatchewannaise en cause est inconstitutionnelle ».

« C’est un pas de géant pour les droits du travail. Un combat de plusieurs décennies vient d’être remporté aujourd’hui par les travailleurs et les travailleuses au pays. La Cour suprême protège de façon très importante le droit de grève qui ne saurait dorénavant être refusé aux employé-es syndiqués », clame Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

Services essentiels

Le tribunal demande aussi au gouvernement de la Saskatchewan de refaire ses devoirs, lui donnant un an pour élaborer une nouvelle loi sur les services essentiels, qui n’entrave pas le droit de grève des travailleurs et travailleuses.

« Au Québec, ce jugement pourrait servir la cause des travailleurs et des travailleuses touchés par le projet de loi 3 sur la pérennité des régimes de retraite. Ces syndiqué-es sont soumis à la loi québécoise sur les services essentiels et n’ont pas le droit de grève durant les négociations avec les employeurs. Leur droit d’association est, selon nous, bafoué à plusieurs égards. Est-ce qu’un tribunal pourrait leur donner raison? », questionne M. Lortie.

Voter pour se syndiquer

La deuxième loi votée par le gouvernement de la Saskatchewan obligeait la tenue d’un vote secret pour l’obtention d’une accréditation syndicale. La Cour suprême considère que cette loi ne va pas à l’encontre des droits des travailleurs. La CSN est d’avis que la formule de syndicalisation avec la signature de cartes d’adhésion pour obtenir une accréditation est la meilleure façon de faire puisqu’elle permet d’éviter toute influence ou intimidation patronale. La Confédération déplore donc la décision de la Cour suprême puisqu’elle vient valider une loi qui est une entorse directe au droit d’association.

Unis pour préserver leur droit à la formation

Les 500 professionnels (les) de la santé du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine (CHU Sainte-Justine) ont réclamé d’une même voix le retour de leur droit à la formation.

En novembre dernier, les travailleurs et travailleuses ont appris que la direction avait décidé d’interrompre les activités de formation pour l’année budgétaire en cours.

Difficile à croire qu’un tel établissement de santé, dont une partie de la mission fondamentale est la recherche et l’enseignement de calibre universitaire, viendrait saper ainsi un des éléments de base qui assure son rayonnement au Québec et ailleurs dans le monde.

Cette mesure privera donc de nombreux professionnels (les) de formations pourtant essentielles, et ce, pendant six mois. « Pour être en mesure de faire honneur à la mission de Sainte-Justine, nos professionnels et techniciens ont besoin de pouvoir suivre des formations pour maintenir et développer leurs compétences », a fait valoir Dominique Pallanca, secrétaire générale du Syndicat des techniciens (nes) et professionnels (les) de la santé et des services sociaux du Québec (STEPSSSQ/FP-CSN) et présidente de la section locale du syndicat, qui compte un millier de membres.

Pour l’instant, les formations nécessaires aux 500 techniciens de l’établissement, également membres du syndicat, n’ont pas encore été menacées. Le STEPSSSQ reste tout de même en alerte sur ce front.

Afin d’informer l’ensemble de ses membres et de rétablir leur droit à la formation dans l’intérêt d’un haut niveau de compétence et d’expertise au Québec au service des enfants, la section du STEPSSSQ du CHU Sainte-Justine a entrepris une tournée des départements afin de faire signer une pétition qui, saison oblige, a pris la forme d’une carte de souhaits du nouvel an destinée aux membres du conseil d’administration de l’institution.

Cette carte de souhaits géante, signée par des centaines de membres du syndicat, a été déposée au conseil d’administration lors de sa séance du mercredi 28 janvier.

Le syndicat a ainsi mis en garde la direction du centre hospitalier sur les conséquences à long terme d’une telle politique, en même temps qu’il a clairement signifié qu’une telle mesure est inacceptable et qu’elle doit être levée immédiatement.

Le syndicat rencontrera la direction dans les prochains jours et s’il n’obtient pas satisfaction, une deuxième phase de son plan d’action se déploiera à la fois dans l’établissement et sur la place publique.

La CSN prône une meilleure intégration des immigrants

La langue française, une intégration améliorée et l’élimination des discriminations doivent être au cœur de la nouvelle politique québécoise en matière d’immigration croit la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui a déposé le 29 janvier un mémoire à ce sujet devant la Commission des relations avec les citoyens.

Selon la CSN, les nouveaux arrivants sont une richesse à bien des égards et il est du devoir du gouvernement d’adopter une politique d’immigration qui va au-delà de l’objectif de croissance économique par « l’importation » de travailleurs. La politique doit assurer l’intégration harmonieuse des personnes accueillies, et ce, dans une société francophone et moderne où l’égalité de toutes et de tous est garantie légalement.

« On sait que les nouveaux arrivants éprouvent des difficultés à faire reconnaître leurs diplômes et leurs expériences professionnelles. Les démarches et les frais engagés pour régler ce genre de situation découragent bien des immigrants. C’est sans compter que les employeurs exigent souvent d’eux qu’ils aient une expérience de travail au Canada. Le résultat est que bon nombre d’immigrants n’auront d’autres choix que de se contenter d’un emploi moins qualifié qui ne correspond pas à leurs aspirations », précise Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

En effet, selon une étude de 2010 du ministère de l’Immigration, plus de 56 % des personnes immigrantes détenant un diplôme universitaire étaient surqualifiées pour leur emploi.

Une vision plus humaine de l’immigration

L’économie ne doit pas être le seul critère sur lequel le gouvernement s’appuie pour adopter sa politique. L’immigration doit s’inscrire dans une vision plus large incluant nos valeurs sociales et humaines.

L’intégration des immigrants doit donc comprendre non seulement l’apprentissage du français, mais également celui de l’histoire, de la culture et des institutions.

La politique d’immigration qui sera élaborée doit assurer le respect des droits de la personne et tenter d’éliminer toute discrimination dont sont victimes les nouveaux arrivants. À cet égard, la nouvelle politique devra s’attaquer au problème de l’utilisation grandissante des travailleurs migrants temporaires qui sont employés pour combler des besoins ponctuels avant d’être renvoyés chez eux. Cette main-d’œuvre a aussi droit à des conditions de travail décentes et à des salaires équitables.

La situation des femmes immigrantes doit également être au cœur des préoccupations du Ministère dans l’élaboration de sa politique. Ces dernières font face à diverses formes de discrimination incluant celle liée au sexe.

« Leurs conditions de vie (logement, nourriture, intimité) sont souvent médiocres. Peu d’enquêtes sont menées pour vérifier le respect, par les employeurs, des législations du travail […] Les travailleuses domestiques sont, en outre, exclues de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles et du régime de santé-sécurité », peut-on lire dans le mémoire.

L’apprentissage du français

Il est aussi de l’avis de la CSN qu’il faut allouer des ressources financières plus importantes à l’apprentissage de la langue française et offrir des cours de francisation de base d’une durée suffisante à tous les immigrants et à leur famille afin qu’ils puissent rapidement s’intégrer en français dans notre société.

Les immigrants doivent aussi faire face à un milieu du travail où l’on exige de plus en plus la connaissance de la langue anglaise. Le défi est donc double pour ces nouveaux arrivants, une situation que déplore la Confédération. Il est essentiel que l’Office québécois de la langue française (OQLF) ait la pleine capacité de remplir ses mandats, notamment de s’assurer du respect du droit de travailler en français au Québec.

Le projet de politique d’immigration préconise « une vision porteuse d’un projet collectif rassembleur pour l’ensemble de la société ». De belles paroles qui viennent toutefois en contradiction avec les dernières décisions du gouvernement libéral. « Le seul projet que semble entretenir le gouvernement est celui du démantèlement du modèle social québécois, un modèle fondé sur l’égalité des chances, la solidarité et la protection sociale. L’austérité n’est pas un projet de société. Pour mettre en œuvre la nouvelle politique d’immigration, des ressources importantes devront être investies sans quoi cette politique ne sera qu’un vœu pieux », conclut Jean Lortie.

Unis pour préserver leur droit à la formation

Les 500 professionnels (les) de la santé du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine (CHU Sainte-Justine) ont réclamé d’une même voix le retour de leur droit à la formation.

En novembre dernier, les travailleurs et travailleuses ont appris que la direction avait décidé d’interrompre les activités de formation pour l’année budgétaire en cours.

Difficile à croire qu’un tel établissement de santé, dont une partie de la mission fondamentale est la recherche et l’enseignement de calibre universitaire, viendrait saper ainsi un des éléments de base qui assure son rayonnement au Québec et ailleurs dans le monde.

Cette mesure privera donc de nombreux professionnels (les) de formations pourtant essentielles, et ce, pendant six mois. « Pour être en mesure de faire honneur à la mission de Sainte-Justine, nos professionnels et techniciens ont besoin de pouvoir suivre des formations pour maintenir et développer leurs compétences », a fait valoir Dominique Pallanca, secrétaire générale du Syndicat des techniciens (nes) et professionnels (les) de la santé et des services sociaux du Québec (STEPSSSQ/FP-CSN) et présidente de la section locale du syndicat, qui compte un millier de membres.

Pour l’instant, les formations nécessaires aux 500 techniciens de l’établissement, également membres du syndicat, n’ont pas encore été menacées. Le STEPSSSQ reste tout de même en alerte sur ce front.

Une pétition

Afin d’informer l’ensemble de ses membres et de rétablir leur droit à la formation dans l’intérêt d’un haut niveau de compétence et d’expertise au Québec au service des enfants, la section du STEPSSSQ du CHU Sainte-Justine a entrepris une tournée des départements afin de faire signer une pétition qui, saison oblige, a pris la forme d’une carte de souhaits du nouvel an destinée aux membres du conseil d’administration de l’institution.

Cette carte de souhaits géante, signée par des centaines de membres du syndicat, a été déposée au conseil d’administration lors de sa séance du mercredi 28 janvier.

Le syndicat a ainsi mis en garde la direction du centre hospitalier sur les conséquences à long terme d’une telle politique, en même temps qu’il a clairement signifié qu’une telle mesure est inacceptable et qu’elle doit être levée immédiatement.

Le syndicat rencontrera la direction dans les prochains jours et s’il n’obtient pas satisfaction, une deuxième phase de son plan d’action se déploiera à la fois dans l’établissement et sur la place publique.

Des artistes se mobilisent

Pénélope McQuade, Philippe Fehmiu, Sylvie Rémillard et Pierre Maisonneuve invitent la population à manifester leur appui à Radio-Canada/CBC en participant au spectacle Tous en « cœur » pour Radio-Canada, qui aura lieu au Métropolis le dimanche 15 février, à 14 h. Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par des employé-es et des Amis de Radio-Canada.

Pénélope McQuade animera ce grand rassemblement. « Tous les artistes se sentent interpellés par l’avenir de Radio-Canada qui les a toujours soutenus, de déclarer Pénélope McQuade. Je n’ai pas hésité une seconde à participer à ce formidable spectacle mobilisateur. Depuis mon enfance, j’ai un attachement particulier à Radio-Canada. On a le diffuseur public dans le sang de père en fille chez nous. Et je sais que c’est la même chose pour le public. C’est un héritage essentiel, un témoin de notre histoire individuelle et collective ».

En conférence de presse, elle a dévoilé la liste des 33 artistes qui ont accepté de participer gracieusement au spectacle : Ariane Moffat, Louis-Jean Cormier, Paul Piché, Yann Perreau, Damien Robitaille, Klô Pelgag, Normand Brathwaite, Normand Chouinard, Alex Nevsky, Johanne Blouin, Michel Rivard, Richard Séguin, Daniel Lavoie, Jim Corcoran, Yves Lambert, David Giguère, Marco Calliari, David Goudreault, Debbie Lynch-White, Maxime Le Flaguais, Renaud Paradis, Simon Kearney, Antoine Gratton, Carlos Placeres, Jean Maheux, Claude Prégent, Radio Radio, Dumas, Michel Faubert, Gilles Bélanger, Elisapie Isaac, David Marin et Pierre Flynn.

Philippe Fehmiu, co-animateur du spectacle, explique que cette manifestation d’amour et de solidarité est essentielle afin de protéger Radio-Canada : « Mon intention est de provoquer une conversation nationale sur notre attachement au diffuseur public. Je suis un enfant de la radio de Radio-Canada, j’ai appris mon métier en écoutant les plus grands de la Maison. Je sais que ce pan important de notre identité est vital à notre culture ; nos artistes de la scène musicale me le disent tous les jours ».

Sylvie Rémillard, qui a réalisé la mise en scène d’une vingtaine de spectacles de la Fête nationale, a accepté sans hésiter de participer. « C’est le booking de spectacle le plus simple que j’ai jamais fait. Tout le monde voulait être là. On aurait pu faire un spectacle de douze heures », de souligner Sylvie Rémillard. Elle s’est engagée dans l’aventure par conviction : « Radio Canada, c’est le navire amiral de notre flotte culturelle. Il ne faut pas le laisser prendre l’eau. C’est un honneur pour moi d’être à la barre de ce spectacle, entourée d’un formidable équipage, tant sur scène, qu’en coulisses ». La direction musicale sera assurée par Simon Godin.

Pour Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada, « il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Les premières promesses électorales formelles sont venues du chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair. Nous attendons celles des autres partis fédéraux déjà en campagne. Il faut maintenir la pression. Ce spectacle à Montréal va beaucoup nous aider. Radio-Canada nous appartient et nous devons défendre notre bien ». Informations sur le spectacle : – Billets en vente maintenant à 15 $ (+ taxes + frais) : ticketmaster (français), ticketmaster (anglais)ou au Métropolis – Métropolis : 59 rue Ste-Catherine Est, à Montréal – Date : le dimanche 15 février à 14 h – Diffusion web : www.amisderadiocanada.ca

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) de concert avec la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération nationale des communications-CSN.

La CSN presse Ottawa de multiplier les démarches

Tous les yeux des militantes et des militants des droits de la personne et de la liberté d’expression de la planète sont tournés vers l’Arabie saoudite, alors que Raif Badawi pourrait de nouveau être fouetté demain. Au Québec et au Canada, la mobilisation se poursuit pour presser le gouvernement de Stephen Harper de multiplier les démarches pour que cesse ce châtiment barbare et pour la libération immédiate du blogueur emprisonné depuis le 17 juin 2012.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) joint sa voix à toutes celles qui réclament du ministre des Affaires étrangères, John Baird, qu’il pose des gestes concrets et continus pour obtenir sa libération. Des représentants de la CSN participeront d’ailleurs au rassemblement d’Amnistie internationale, aujourd’hui à 13 h 45, devant le Parlement canadien, à Ottawa, puis à la vigile devant l’ambassade d’Arabie saoudite. Le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, marchera aux côtés de militantes et de militants de la centrale syndicale qui viendront en autobus de l’Estrie, de Montréal et de Gatineau pour montrer leur soutien à Raif Badawi.

La CSN invite ses membres et la population à signer la pétition d’Amnistie et à écrire au ministre Baird pour qu’il agisse promptement afin de permettre au prisonnier d’opinion de rejoindre sa famille, réfugiée à Sherbrooke.

En décembre dernier, le conseil confédéral de la CSN a voté une résolution d’appui à la libération de Raif Badawi, arrêté pour avoir créé un site Internet de débat politique et social, et plaidant pour la liberté d’expression. Il a été condamné à 10 ans d’emprisonnement, à 1000 coups de fouet et à une amende d’un million de riyals saoudiens (près de 290 000 $). Raif Badawi a été frappé de 50 coups de fouet le 9 janvier.

La CSN a écrit au roi Abdullah bin Abdul Aziz Al Saud, au prince Mohammed bin Naif bin Abdul Aziz Al Saud, ministre de l’Intérieur, et à Yousuf Rashad A. Abuaish, ministre et chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume d’Arabie saoudite à Ottawa, afin que les autorités saoudiennes :

• amnistient immédiatement Raif Badawi, et toutes les autres personnes détenues pour avoir exercé leur liberté d’expression, et les libèrent immédiatement et sans conditions ; • se conforment au droit international afin d’assurer le respect des droits de la personne en Arabie saoudite.

Victoire totale des syndiqués CSN contre le magnat des Résidences Soleil

Le délai pour en appeler de la décision de la Cour supérieure, donnant raison à une soixantaine de syndiqué-es CSN, est maintenant expiré pour Eddy Savoie. Ce dernier pouvait effectivement faire appel de ce jugement, et ce, avant le 22 janvier à minuit. Il devra par conséquent se plier à la décision rendue le 20 juin 2014 par l’arbitre André Ladouceur obligeant le riche propriétaire des Résidences Soleil à rembourser quelque 80 000 $ prélevés illégalement et rétroactivement à ses salarié-es, en plus de payer sa part des soins dentaires tel que prévu dans l’actuelle convention collective.

« Nous applaudissons le geste de monsieur Savoie de ne plus contester la décision arbitrale, affirme M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE), décision pour laquelle les procédures juridiques ont été longues et coûteuses, surtout pour les salarié-es. Monsieur Savoie aurait pu se contenter, dès le départ, de rembourser les 80 000 $ qu’il a obstinément et illégalement refusé de débourser. Pour lui, dont la fortune personnelle dépasse les 2 milliards de dollars, ce n’était peut-être pas grand-chose. Mais pour les salarié-es, dont la rémunération est sans commune mesure avec celle de leur patron, il est évident que les effets négatifs financiers de telles procédures juridiques ont été extrêmement difficiles à vivre. »

« Nous pouvons maintenant déclarer que ce dossier juridique est clos et les employé-es des Résidences Soleil – Manoir de Sherbrooke vont enfin pouvoir toucher leurs dus », déclare pour sa part Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN. « Il reste à espérer que cette expérience servira à monsieur Savoie et qu’il travaillera à l’avenir à développer des relations de travail plus harmonieuses et surtout plus respectueuses de ses propres salarié-es », ajoute-t-il.

Rappel des faits

À peine deux mois après l’entrée en vigueur de la convention collective actuelle, en avril 2012, Eddy Savoie a cessé unilatéralement de payer sa part de l’assurance dentaire pour une soixantaine de salarié-es. Il a ainsi refilé illégalement la totalité du coût de la prime d’assurance dentaire à ses employé-es, prime qu’il devait assumer à 50 %. Eddy Savoie s’est aussi octroyé le droit de récupérer sa part de l’assurance dentaire qu’il avait versée à l’assureur, et ce, d’avril 2009 à avril 2012, soit trois années complètes. Dans une décision rendue le 20 juin dernier, l’arbitre André Ladouceur l’a condamné à rétablir sa part puis à rembourser les salarié-es. À ce jour, les sommes dues par M. Savoie avoisinent les 80 000 $.

À propos du syndicat et de la CSN

Les employé-es du Manoir de Sherbrooke sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie – CSN qui compte 250 membres répartis dans sept résidences. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 3 000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés, et environ 130 000 autres provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE) qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Le développement économique de Montréal est en jeu

Le maire de Montréal doit décider d’ici la fin du mois du sort des corporations de développement économique et communautaire (CDEC) et des centres locaux de développement (CLD) de la métropole du Québec. On ne sait toujours pas combien d’organismes de développement économique seront conservés ni dans quels arrondissements ils seront situés, encore moins combien d’experts en développement pourront préserver leur emploi.

« C’est aberrant de voir que le gouvernement libéral s’apprête à désorganiser le soutien au développement économique de tout le Québec sans avoir un plan bien défini et une expertise déjà en place pour prendre le relais efficacement. Ce qui arrive au développement économique montréalais est inacceptable », déplore Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Rappelons que le gouvernement du Québec a diminué de plus de 50 % sa contribution aux municipalités en ce qui concerne le développement régional, et que le projet de loi 28 prévoit par ailleurs de faire passer de 18 à 6 le nombre d’organisations qui se consacrent au développement économique sur le territoire montréalais. L’austérité met donc des bâtons dans les roues des entreprises en devenir ou qui planifiaient des projets de croissance.

« Les coupes de plus de la moitié du budget consacré au développement régional vont empêcher de réaliser autant d’accompagnements et de suivis de projets de PME, qui sont pourtant vitaux pour l’économie des arrondissements de Montréal », insiste Lucie Dufour, secrétaire générale de la Fédération des professionnèles CSN et responsable du dossier du développement régional à la Fédération. Il faut savoir que chaque arrondissement de Montréal possède pour le moment une CDEC ou un CLD, ce qui permet d’assurer un service de proximité aux entrepreneurs, tout en étant à l’écoute des besoins des communautés locales. « On va perdre du temps à se réorganiser plutôt que de développer notre métropole. La CSN demande donc au gouvernement de maintenir le modèle de développement économique local et régional ainsi que les organisations – CLD, CDEC, CRÉ – qui ont fait leurs preuves. C’est dans ce sens qu’elle interviendra à la commission parlementaire sur le projet de loi 28 », ajoute Véronique De Sève.

« Il serait extrêmement dommage de sacrifier toutes ces années de travail avec une réforme improvisée sur fond d’austérité. La ville de Montréal doit prendre le temps de considérer les meilleures options pour l’avenir de son développement économique », avance Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain.

Réunis le 22 janvier, les membres des syndicats de CDEC ont adopté des principes pour la reconfiguration des territoires desservis par le développement local et régional : vision de développement économique communautaire, autonomie de gestion, processus démocratique, culture d’innovation et de développement et maintien des expertises. Ils demandent au maire de Montréal, Denis Coderre, de tenir compte de ces principes.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP) compte parmi ses membres des personnes occupant un des plus larges éventails de disciplines et de professions. Les syndicats qu’elle regroupe représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les CDEC et les CLD.

Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue… Depuis quinze ans !

Aujourd’hui, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue annonce la tenue d’un spectacle de solidarité et de prise de parole le samedi 21 février 2015 à 20 h à la Scène Paramount située au 15, rue Gamble Ouest à Rouyn-Noranda. Plusieurs personnalités participeront à cet événement : Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay, Alexandre Castonguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et bientôt Moncton puis Montréal, c’est au tour de la belle région de l’Abitibi-Témiscamigue de célébrer la présence de Radio-Canada/CBC dans ses communautés. Je suis heureux de pouvoir participer à cet événement qui souligne le travail essentiel réalisé par tous les artisans de notre producteur et diffuseur public. Comme partout ailleurs au pays, la présence de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamigue contribue à la diffusion de l’information régionale, à la vitalité de la culture, à la diversité des voix et à la liberté d’expression de toute la population de la région. Cette présence est précieuse et il faut la défendre », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Radio-Canada a toujours eu une place privilégiée dans ma vie. Je suis né au même moment de sa création et quand je veux de l’information sur le monde de ma région, c’est ma référence. J’ai une confiance sans bornes envers le sérieux de leur programmation. Avec les nombreuses suppressions de postes imposées partout dans les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous, particulièrement lorsque nous précisons que nous avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Mais tout ça nous appartient et nous devons avoir le pouvoir de décider pour notre avenir qui est intimement lié à cet outil collectif. Si nous voulons préserver la liberté et l’indépendance de notre service public, nous devons retirer le pouvoir d’intervention des élus du gouvernement fédéral », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février prochain.

« Radio-Canada permet d’accroître le sentiment d’appartenance des gens de la région, produit du contenu adapté à nos réalités régionales, permet aux citoyennes et aux citoyens d’améliorer leur connaissance de la région, diffuse nos préoccupations, nos débats, nos réussites et nos fiertés, et ce, bien au-delà de nos frontières. En ce sens, nous croyons fermement que les décisions gouvernementales, qu’elles soient prises à Québec ou à Ottawa, doivent impérativement refléter notre réalité lorsqu’elles nous touchent collectivement. Je m’inquiète sérieusement de la réduction du nombre de voix dans la sphère médiatique. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de l’apport médiatique de Radio-Canada », de conclure Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Tous amis de Radio-Canada souhaite un débat large sur l’avenir de la production et de la diffusion publique

Le groupe Tous amis de Radio-Canada tient à souligner l’annonce formulée aujourd’hui par Thomas Mulcair, chef du Nouveau Parti démocratique, dans le cadre d’une conférence de presse tenue à Montréal ce matin. « Ce n’est pas tous les jours qu’un parti politique se porte à la défense de notre seul producteur et diffuseur public au pays en s’engageant à agir concrètement. À titre de porte-parole de Tous amis de Radio-Canada, je désire saluer cette promesse d’un avenir meilleur pour une institution essentielle à toute la population canadienne, de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada. Radio-Canada et CBC appartiennent à toutes les canadiennes et à tous les canadiens et il est crucial qu’elles soient à l’abri des pressions politiques. Les décisions sur la programmation devraient se prendre en toute indépendance, sans crainte que cela ait un impact sur le financement à venir ».

S’il est porté au pouvoir, monsieur Mulcair promet d’annuler les compressions budgétaires de 115 millions de dollars issues du budget fédéral de 2012, de garantir un financement stable, pluriannuel et prévisible qui protègerait Radio-Canada des fluctuations du marché publicitaire, tout en plaçant sa liberté éditoriale à l’abri du gouvernement, et de mettre en place un processus indépendant de nomination des membres de son conseil d’administration. « Aujourd’hui, les néodémocrates se sont prononcés clairement pour la défense de Radio-Canada. Nous souhaitons maintenant entendre ce que les autres partis fédéraux proposent afin qu’un réel débat de société s’enclenche sur le sujet. Nous savons que le gouvernement de Stephen Harper voudrait bien voir disparaître cette partie essentielle de notre bien commun mais nous savons également que la population est attachée à Radio-Canada/CBC, et ce, partout au pays », de souligner Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de Tous amis de Radio-Canada.

« Les mesures proposées aujourd’hui s’attaquent à des problèmes importants de CBC et de Radio-Canada. Les compressions fédérales de 2012 ont affaibli le producteur et le diffuseur public à un point tel que la haute direction a pris des décisions irrévocables qui vont à l’encontre de son mandat, d’ajouter Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada. À cet égard, nous sommes d’avis qu’un processus de reddition de comptes rigoureux devrait assurer la population que les décisions de la haute direction et du conseil d’administration de Radio-Canada/CBC sont prises dans l’intérêt public ».

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Avis de mandat de grève

Après plusieurs mois de négociation et de nombreuses rencontres en présence d’un conciliateur, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Caisse des Hauts-Phares a voté à l’unanimité lors de leur assemblée générale tenue hier soir un mandat de grève. Plus tôt dans la soirée, ils ont rejeté, à l’unanimité également, l’offre globale patronale qui représentait, pour le syndicat et ses membres, beaucoup trop de reculs importants sur leur convention précédente. Le mandat de grève sera exercé lors du moment jugé opportun par le syndicat et ses membres. Le syndicat lutte pour le maintien de ses conditions de travail et pour continuer à offrir de bons services aux membres de la Caisse des Hauts-Phares.

Les travailleuses et les travailleurs municipaux de Weedon en grève demain

Confrontés à des blocages importants à la table de négociation pour renouveler leur convention collective, les employé-es syndiqués de la municipalité de Weedon déclencheront une grève générale illimitée demain matin, le 20 janvier.

L’annonce a été faite aujourd’hui lors d’une conférence de presse donnée par le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin, et par Claude Lacroix, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Weedon – CSN.

Le syndicat de Weedon adhère à la plateforme de négociation coordonnée que se sont donnée neuf syndicats municipaux de l’Estrie depuis 2013. La négociation a été entamée par le dépôt des demandes, l’été dernier. Le recours à la grève vient après un dernier effort, le 7 janvier, de trouver une entente entre les deux parties. Malgré un certain progrès, des blocages demeurent sur plusieurs points importants de la plateforme commune, soit :

  • La formation professionnelle
  • Les augmentations salariales
  • Les vacances.

« Nous avons déjà réussi à négocier plusieurs conventions collectives au cours de la dernière année sur la base de la plateforme commune, plus récemment à Ascot Corner et à Bury », a observé Denis Beaudin. « Nous demandons des conditions de travail similaires aux autres municipalités de la région, et les travailleuses et les travailleurs de Weedon les méritent. »

Toutefois, à la suite de la séance de négociation du 7 janvier, la municipalité de Weedon a contacté le négociateur syndical afin de rétracter les avancées patronales faites lors de cette rencontre, pour revenir à son offre globale déjà rejetée par le syndicat lors d’une assemblée générale au mois de décembre.

Le syndicat représente les 14 employé-es de la municipalité. Son président, Claude Lacroix, affirme que les membres du syndicat sont déterminés et solidaires dans leur démarche d’obtenir des conditions de travail semblables à leurs pairs dans la région.

« Nous avons l’appui de huit autres syndicats municipaux, du Conseil central et de toute la CSN », a remarqué M. Lacroix. « C’est une position de force. Et nous allons mener cette lutte avec fermeté jusqu’à ce que la municipalité de Weedon nous accorde une convention collective juste et décente. »

 

Les employés de la GRC obtiennent le droit d’association

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) salue la décision de la Cour suprême du Canada de permettre aux employé-es de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de négocier leurs conditions de travail en association.

Dans un jugement rendu hier, le plus haut tribunal du pays a estimé que le mécanisme actuel, mis en place par la GRC et par lequel les employés peuvent soulever des questions concernant les relations de travail, n’est pas suffisant pour assurer la défense des droits des travailleurs et travailleuses d’autant plus que deux représentants de cette association sans pouvoir siègent également à certains comités patronaux.

La Cour invalide donc la disposition qui interdit à la Gendarmerie royale du Canada d’avoir accès à un régime de revendications collectives. Elle laisse une année au parlement afin de lui permettre d’offrir un quelconque régime de relations de travail, mais elle n’impose aucun modèle. On peut lire dans le jugement que, peu importe le modèle retenu, l’association doit demeurer « à l’abri de l’ingérence de l’employeur, demeurer sous le contrôle des employés et offrir à ces derniers une liberté de choix suffisante quant aux objectifs qu’ils entendent poursuivre au sujet de leurs conditions de travail ».

Pour le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie, ce ne sont pas que les policiers de la GRC qui peuvent se réjouir de cette nouvelle, mais tous les Canadiens. « La Cour suprême vient de redonner ses lettres de noblesse au droit d’association. Interdire aux policiers de la GRC de négocier en toute bonne foi leurs conditions de travail au sein d’une association reconnue était une aberration qui vient d’être corrigée. »

Ce jugement pourrait faire jurisprudence à un autre dossier qui touche de près les Québécois concernant la loi sur la pérennité des régimes de retraite du monde municipal adoptée dans la foulée du projet de loi 3. « Nous sommes d’avis que cette loi bafoue le droit d’association puisqu’elle contrevient à la libre négociation entre un syndicat et son employeur. Avons-nous besoin de rappeler que les modalités des régimes de retraite avaient été négociées de bonne foi ? Le jugement de la Cour suprême est de bon augure pour la contestation judiciaire de la loi 3 », ajoute monsieur Lortie.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN réclame le retrait du projet de loi 27

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) demandent le retrait du projet de loi 27 sur l’optimisation des services de garde éducatifs à l’enfance subventionnés, et réclament plutôt que le ministère de la Famille s’attaque au manque criant de places en services de garde subventionnés.

Dans un mémoire présenté aujourd’hui devant la Commission des relations avec les citoyens, la CSN a fait valoir que ce projet de loi adopte essentiellement une vision comptable qui ne vise qu’à réduire l’investissement de l’État dans les services de garde, et ce, sans tenir compte des principales préoccupations à l’origine de la mise en place du programme. « Les vrais problèmes concernent actuellement l’offre de services inadéquate pour une fréquentation à temps partiel, ainsi que le manque de places à contribution réduite dans les services de garde éducatifs de qualité. Or, le projet de loi ne s’attaque pas à ces problèmes », déclare Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Par son projet de loi, le gouvernement entend donner suite aux allégations sur l’existence de « places fantômes » ou « d’enfants fantômes », selon lesquelles plusieurs parents et prestataires de services de garde s’adonneraient à des pratiques frauduleuses pour s’assurer d’une place. « Le bien-fondé de ces allégations n’a jamais été démontré et nous désirons nous distancer de ce type d’insinuations qui ne peuvent que nuire aux échanges et à la recherche de solutions pour améliorer les services », de poursuivre Mme De Sève.

Des pénalités trop sévères

La CSN s’oppose aux nouvelles dispositions de sanctions proposées dans le projet de loi, particulièrement le pouvoir accordé au ministre de retirer au parent la possibilité de bénéficier d’une place à contribution réduite pour une période de trois mois. « Ce type de représailles risque d’exclure un enfant du service de garde qu’il fréquente et d’entraîner des pertes financières pour le prestataire de services de garde. Nous estimons que l’encadrement légal actuel est suffisant pour permettre d’intervenir auprès de parents ou de prestataires de services fautifs », affirme M. Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN.

La CSN croit en la nécessité d’offrir des services de garde éducatifs de qualité sur une base universelle à tous les enfants du Québec. Le programme a été mis sur pied afin d’assurer le développement des enfants et aussi pour favoriser la conciliation famille-travail. « Les services de garde à contribution réduite sont parmi les mesures les plus appréciées des familles québécoises, tant pour la qualité des services éducatifs offerts aux enfants que pour la conciliation famille-travail qu’ils permettent. La principale critique demeure l’accessibilité, notamment en raison du nombre insuffisant de places, de la période restreinte d’accueil de nouveaux enfants, de la difficulté à obtenir une place pour une fréquentation irrégulière ou à temps partiel et de son coût pour certaines familles. Ce sont sur ces éléments qu’il importe d’agir afin “d’optimiser” les services de garde subventionnés », de conclure Mme De Sève.

Retrait du projet de loi 27

La CSN demande donc le retrait du projet de loi 27 et la création d’un comité représentatif dont le mandat serait de réfléchir à des solutions afin de pallier le problème d’accessibilité. La confédération voudrait aussi la création de nouvelles places à contribution réduite, mais exclut la transformation de places en garderies non subventionnées en places à contribution réduite, et exige le maintien d’un financement public adéquat versé directement aux prestataires de services de garde éducatifs.

Beaucoup de questions et peu de réponses

Alors que les deux géants du ciment, Lafarge et Holcim, travaillent à compléter une fusion qui fera des deux entités la plus grande entreprise de matériaux de construction du monde, les employés-es du Syndicat des travailleurs de Demix (filiale de Holcim Canada) et du Syndicat des travailleurs de Lafarge affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) demeurent dans l’incertitude quant à leur avenir.

En avril 2014, Lafarge et Holcim annonçaient que les deux entreprises allaient unir leurs forces. Les compagnies impliquées ont admis qu’elles devraient se départir d’une partie de leurs actifs, dont ceux que détient Holcim au Canada, afin que la fusion soit viable.

En octobre dernier, les représentants syndicaux de 22 pays ont invité Lafarge et Holcim à une rencontre en Belgique afin d’en savoir plus sur le projet de fusion. Les représentants des travailleurs ont demandé aux entreprises d’être davantage impliqués dans le processus de fusion et d’être informés des prochaines étapes, ce qui leur a été refusé. Les syndicats réclamaient aussi que Lafarge/Holcim s’engage à ce que les employé-es travaillant pour les entreprises dont les actifs seraient vendus, conservent leurs acquis. Une requête qui est demeurée lettre morte.

Les syndiqué-es se sont mis d’accord pour mener une action conjointe le jeudi 15 janvier afin de dénoncer cette situation. « On nous laisse totalement dans le noir quant aux acheteurs potentiels de Holcim Canada. Si le ou les nouveaux propriétaires sont des joueurs moins importants, incapables d’assumer les contrats de travail existants, est-ce qu’on assistera à des mises à pied, à une détérioration des conditions de travail, à des fermetures d’établissements ? Autant de questions qui demeurent sans réponse. Les travailleurs de Demix ont le droit de savoir », clame Stéphane Côté, conseiller syndical à la FIM.

Pas de fusion sans droits des travailleurs

Aujourd’hui, des travailleuses et travailleurs se sont vus remettre un tract expliquant la situation dans les carrières de LaSalle, Longueuil et Laval, des endroits qui seront assurément touchés par cette fusion qui devrait être complétée au cours du premier semestre de 2015.

La vente d’actifs causée par la fusion touche Demix Béton, Demix Agrégats et Demix Construction au Québec. Holcim Canada est membre du Groupe Holcim, multinationale dont le siège social est en Suisse, et qui est présente dans plus de 70 pays. Pour ce qui est de la société française Lafarge, elle est en activité dans 64 pays. L’entité créée par la fusion des deux entreprises génèrera un chiffre d’affaires de 32 milliards d’euros.

« Les deux entreprises étaient déjà en très bonne santé financière et n’étaient pas dans l’obligation de fusionner, cette transaction a été faite uniquement pour enrichir davantage les actionnaires sans penser aux conséquences pour certains travailleurs et travailleuses. Nous ne sommes pas nécessairement contre la fusion, mais nous voulons des réponses à nos questions », conclut monsieur Côté.

La CSN interpelle les gouvernements Harper et Couillard à agir

Le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, exhorte les premiers ministres Harper et Couillard à intervenir sans délai auprès du gouvernement de l’Arabie saoudite pour la libération immédiate de Raif Badawi, emprisonné depuis le 17 juin 2012 et frappé d’un châtiment barbare.

Victime de s’être librement exprimé, le blogueur a été rendu coupable par l’État saoudien d’avoir créé « un site web portant atteinte à la sécurité publique et ridiculisant des personnalités islamiques ». Sa première condamnation à 7 ans de prison et à 600 coups de fouet a été rejetée en appel, mais il a été rejugé en mai 2014 et condamné à 10 ans d’emprisonnement, 1000 coups de fouets et une amende d’un million de riyals saoudiens (près de 290 000 $).

Vendredi dernier, sous le silence honteux des gouvernements canadiens et québécois, il a été frappé de 50 coups de fouet, une peine qu’il doit subir en public après la prière du vendredi durant 20 semaines. « Les premiers ministres Harper et Couillard doivent agir pour que cesse ce traitement barbare et permettre à Raif Badawi de retrouver sa famille, qui s’est réfugiée à Sherbrooke, a poursuivi Jacques Létourneau. Leur inaction est honteuse. Nous craignons pour sa vie. »

La dernière semaine a été particulièrement difficile sur le front de la liberté d’expression, avec les événements tragiques survenus à Charlie hebdo et le châtiment inhumain subi par Raif Badawi. « Les représentants du Canada et du Québec doivent intervenir au plus tôt auprès des autorités saoudiennes pour réclamer sans condition la libération de ce prisonnier d’opinion », a mentionné le président de la CSN.

En décembre dernier, le conseil confédéral de la CSN a voté une résolution d’appui à la libération de Raif Badawi, arrêté pour avoir créé un site Internet de débat politique et social, et plaidant pour la liberté d’expression. La CSN a écrit au roi Abdullah bin Abdul Aziz Al Saud, au prince Mohammed bin Naif bin Abdul Aziz Al Saud, ministre de l’Intérieur, et à Yousuf Rashad A. Abuaish, ministre et chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume d’Arabie saoudite à Ottawa, afin que les autorités saoudiennes :

  • amnistient immédiatement Raif Badawi, et toutes les autres personnes détenues pour avoir exercé leur liberté d’expression, et les libèrent immédiatement et sans conditions ;
  • se conforment au droit international afin d’assurer le respect des droits de la personne en Arabie saoudite.

Ce midi, des représentants de la CSN participeront à la vigile organisée par Amnistie internationale à 12 h 30 devant le Complexe Guy-Favreau, un édifice gouvernemental fédéral.

La CSN vous invite à signer la pétition d’Amnistie internationale demandant la libération de Raif Badawi.

Un climat constructif est maintenant en place

La CSN est très heureuse de constater que sa démarche de concertation lancée publiquement le 17 décembre dernier commence à porter ses fruits. Les conditions sont maintenant en place pour que Produits forestiers Résolu (PFR) puisse récupérer ses certifications environnementales FSC dans le nouveau délai de six mois que le certificateur a consenti pour laisser le temps à cette nouvelle démarche d’aboutir. Il faut en effet régler des dossiers épineux comme l’application de l’entente Baril-Moses ou la détermination des mesures appropriées pour la conservation du caribou forestier.

« Nous saluons la décision de FSC et du gouvernement de mettre les conditions en place pour la récupération des certifications FSC de PFR », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui estime que le climat est maintenant « beaucoup plus serein et constructif qu’il y a un mois » et que de nombreuses rencontres ou échanges fructueux ont été réalisés par la CSN dans ce dossier. De son côté, PFR a salué l’intervention de FSC en la qualifiant même de « sans précédent » et en se disant « impatiente » de rencontrer le certificateur.

Le ministre Laurent Lessard procède à des modifications règlementaires qui devraient faciliter le maintien de la certification des huit millions d’hectares de PFR. Le premier ministre Couillard est également intervenu en fin d’année en disant que PFR devait récupérer sa certification FSC, et en faisant même de ce dossier une de ses principales préoccupations. Plusieurs ministères sont d’ailleurs à pied d’œuvre dans ce dossier

Tous les autres partenaires, comme les groupes environnementaux et les autochtones, sont également prêts à donner sa chance au processus en cours.

Rappelons que cette certification, la plus connue au niveau international, est exigée par 1800 clients importants partout dans le monde, tels que Rona, Home Depot, Best Buy, Ikea, etc. Les emplois dans les usines de PFR à Kénogami, Alma et ailleurs seront donc beaucoup plus stables si PFR peut continuer d’apposer le sceau FSC sur ses produits.

Pour la suite, l’objectif de la FIM-CSN est toujours d’asseoir à une même table les intervenants concernés dans un proche avenir, afin de confirmer le plan de match pour le maintien de la norme FSC chez PFR et la contribution de chacun. Nous souhaitons aussi profiter de l’occasion pour lancer les discussions sur les nouvelles modalités liées à la protection des paysages forestiers (résolution de la FSC) et sur la façon dont elles s’appliqueront chez nous.

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le conseil central des syndicats nationaux du Saguenay‑Lac-St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.