Ententes de principe dans les secteurs résidentiel et génie civil et voirie

À la suite des assemblées de vote au scrutin secret tenues aux quatre coins du Québec, conformément à la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction (R-20), l’Alliance syndicale annonce la ratification des ententes de principe survenues le 20 juillet dans le secteur génie civil et voirie et le 15 octobre dans le secteur résidentiel. Ces ententes ont été ratifiées avec un pourcentage de 91,06% dans le secteur génie civil et voirie et 89,19% dans le secteur résidentiel.

Étant donné ces résultats, les nouvelles conventions collectives dans les secteurs résidentiel et génie civil et voirie entreront en vigueur le 31 décembre prochain. Les travailleuses et travailleurs pourront, entre autres, bénéficier de leur augmentation de salaire à compter de cette date.

« La signature de ces conventions collectives viennent mettre fin à un processus de négociation qui s’est déroulé dans des circonstances particulières avec une loi spéciale décrétée au mois de mai. Nous sommes satisfaits d’avoir réussi à obtenir des gains monétaires importants pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la construction et les remercions pour leur appui » a déclaré Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

Les profs de l’UQO adoptent un mandat de grève historique

Pour la première fois de leur histoire, lors de leur assemblée générale, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) ont adopté à 75 %, par voie de scrutin secret, un mandat de grève historique, assorti d’une banque de dix heures à exercer au moment jugé opportun, à compter du 8 janvier 2018.

« Depuis une trentaine de mois, les professeures et les professeurs tentent de s’entendre avec un employeur qui cultive une forme d’inertie et qui sème une totale incompréhension de ses objectifs. Nous avons tenté de raisonner avec la partie patronale à plusieurs reprises sur l’importance d’offrir des conditions de travail qui sont nécessaires au développement de l’UQO. En ce sens, nous trouvons aberrant que les dernières offres ne contiennent aucune aide à la recherche et que les professeures et professeurs du campus de Saint-Jérôme soient complètement ignorés par la direction », de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO.

« Relativement à nos demandes salariales, notre objectif demeure clair : nous voulons obtenir une rémunération compétitive et comparable à celle qui est actuellement versée dans des universités équivalentes du réseau de l’Université du Québec. Nous aurions pu nous comparer à l’Université d’Ottawa, ce qui aurait été déraisonnable. Or, bien au contraire, nos demandes sont fondées et réalistes et voilà pourquoi nous avons décidé d’exercer notre moyen de pression ultime. Nous comptons donc régler cette négociation dès le mois de janvier, juste avant de revoir nos membres au cours de la semaine du 12 février », de conclure madame Briand.

Sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015, le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Une chorale de Noël bien spéciale devant le siège social des Résidences Soleil

Ce matin, une chorale de Noël composée de plusieurs dizaines de salarié-es du Manoir Sherbrooke s’est installée devant le siège social des Résidences Soleil, à Boucherville. Sur l’air de Petit papa Noël, qui est devenu pour l’occasion Petit patron Soleil, et sur les airs de quelques autres chansons du temps des Fêtes, ces membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie (FSSS–CSN) sont venus revendiquer le droit à des conditions de travail décentes.

Les employé-es du Manoir Sherbrooke sont actuellement sans contrat de travail, et ce, depuis plus de deux ans. De concert avec des milliers de syndiqué-es provenant de plus de 40 centres d’hébergement privés dispersés à travers tout le Québec, ils ont adhéré à la négociation coordonnée et à sa plateforme de demandes portant sur les salaires, mais aussi sur l’échéance de la convention, la mise en place d’un comité de relation de travail et la formation. La grande majorité des centres qui s’étaient joints à la négociation coordonnée ont obtenu les éléments de la plateforme commune et ont déjà signé leur nouvelle convention collective.

À la table de négociation du Manoir Sherbrooke, rien ne va plus. Les dernières offres patronales déposées en octobre dernier ne répondent toujours pas aux conditions minimales formulées par les syndiqué-es. « En plus de refuser de répondre à nos demandes minimales, l’employeur souhaite transformer drastiquement nos horaires. Les changements qu’ils souhaitent apporter auraient pour effet de provoquer une baisse du salaire hebdomadaire pour la majorité des salarié-es », a affirmé Lyne Tanguay, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie et préposée aux résidents au Manoir Sherbrooke.

Pour Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN), l’attitude arrogante de l’employeur est inacceptable. « Nous en avons assez de ce propriétaire richissime qui accumule des profits sur le dos des travailleuses et des travailleurs. En Estrie, nous avons plus de 120 personnes qui se dévouent au quotidien pour assurer le bien-être de nos aîné-es dans les résidences du Groupe Savoie. Le grand patron, Eddy Savoie, doit réaliser que ces femmes et ces hommes sont le cœur de son entreprise et que sans eux, rien n’est possible ».

Le 19 octobre dernier, les travailleuses et les travailleurs se sont dotés d’un mandat de grève générale illimitée. Si aucune entente ne survient dans les prochaines semaines, la mobilisation s’intensifiera. « Avec un mandat de grève en poche, tous les scénarios sont sur la table », a conclu Lyne Tanguay.

Plus de 3500 travailleuses toujours sans convention collective nationale

Environ 130 centres de la petite enfance membres de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) refusent de reconnaître l’entente de principe intervenue le 6 novembre dernier entre la Fédération de la santé et des services sociaux, le ministère de la Famille et plusieurs associations patronales. C’est pourquoi plus de 3500 travailleuses et travailleurs œuvrant dans des CPE en Estrie, en Montérégie, à Montréal-Laval et dans le Cœur du Québec participent aujourd’hui à une action de visibilité afin de réclamer que l’entente de principe soit intégrée dans leur convention collective.

L’action d’aujourd’hui coïncide avec la tenue d’une rencontre expresse demandée par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) avec les porte-paroles de l’APNCPE. La rencontre vise à leur présenter et à leur expliquer la teneur de l’entente convenue en novembre après plus d’une trentaine de séances de négociation. « Ça va faire bientôt trois ans que les travailleuses des CPE sont sans convention collective. Ça suffit ! », affirme Louise Labrie, membre du comité national de négociation et responsable du secteur des CPE à la FSSS–CSN. On espère que l’APNCPE va se résoudre à intégrer la totalité de l’entente négociée et ainsi accélérer la conclusion et la signature définitive des conventions collectives des travailleuses que nous représentons. Dans certaines régions, les négociations viennent à peine de débuter. Ça n’a pas de sens. »

En février 2016, l’APNCPE s’est retirée du processus de négociation nationale pour faire cavalier seul. D’ailleurs, ses cahiers de demandes patronales déposées aux syndicats dans quatre régions comportent des centaines de demandes pourtant déjà réglées au niveau national. Parmi les matières que l’APNCPE cherche à négocier en-dessous de ce qui a été conclu à la table nationale figurent les salaires, la garantie d’heures travaillées par les diverses appellations d’emploi, les ratios enfants/éducatrice, l’intégration de nouvelles appellations d’emploi et les exigences d’obtention de poste, les activités d’encadrement pédagogiques et la participation aux conseils d’administration et aux assemblées générales du CPE, sans compter plusieurs reculs majeurs pour toutes les travailleuses, particulièrement les travailleuses occasionnelles.

« C’est une situation complètement absurde, affirme pour sa part Dany Lacasse, vice-président à la FSSS–CSN et responsable des secteurs privés. Pour nous, il n’est pas question d’accepter que les conditions de travail du personnel soient non seulement différentes mais inférieures selon que le CPE est représenté par l’APNCPE ou par une association patronale qui a participé de bonne foi à la négociation nationale. Il est difficile de comprendre que des parents siégeant au conseil d’administration de leur CPE donnent le mandat à leur association patronale de détériorer les conditions de travail des travailleuses qui s’occupent de leurs enfants au quotidien, malgré qu’une entente nationale soit intervenue. Si l’APNCPE persiste dans cette voie, nous n’aurons d’autre choix que de relancer la mobilisation avec l’appui des 11 000 travailleuses que nous représentons. »

À propos des CPE et de la CSN

Environ 11 000 travailleuses et travailleurs syndiqués répartis dans les quelque 400 CPE sont regroupés dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN. Ces syndicats sont aussi affiliés à la CSN qui compte plus de 305 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

GE Power et Hydro-Québec doivent rendre des comptes

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE) avaient plusieurs questions qui, depuis l’annonce cavalière de la fermeture de leur usine, demeurent toujours sans réponse.

« Nous voulons rencontrer l’employeur dès que possible afin de comprendre clairement ce qui s’en vient pour nous. C’est totalement irrespectueux que General Electric (GE) nous annonce la nouvelle sur le coin d’une table et que les médias soient plus informés que nous sur l’avenir qui nous attend, de dénoncer Hugues Rolland, président du SNTAE. Même chose du côté d’Hydro-Québec qui demeure le principal client de notre usine. Nous voudrions particulièrement connaître la position de la société d’État relativement à sa politique d’achats de fournitures pour l’entretien de ses installations. »

Rappelons que le 28 novembre, GE Power a annoncé la fermeture de son usine de La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde.  Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqué-es.

« Ce que nous en comprenons pour le moment, c’est que la production sera déplacée ailleurs alors que c’est ici et grâce à de l’argent public que toute la connaissance et le savoir-faire ont été constitués. Pourtant, les relations de travail étaient très bonnes et la compagnie était rentable. Pour les 40 petites et moyennes entreprises qui fournissaient cette usine de GE, il s’agit d’une perte d’environ 80 % de leur chiffre d’affaires. Actuellement, nous avons évalué sommairement que cette fermeture aurait un impact majeur sur une centaine d’emplois indirects », de déplorer Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM).

« L’expertise développée ici ne se retrouve nulle part ailleurs dans le monde. Nous sommes d’avis qu’une société d’État devrait favoriser l’achat local auprès de fournisseurs de proximité qui possèdent la main-d’œuvre spécialisée pour répondre aux demandes spécifiques d’Hydro-Québec », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

« Une chose est certaine pour nous, nous ne négocierons pas des indemnités de départ sans savoir où GE et Hydro-Québec se situent dans toute cette histoire. On sait qu’il resterait environ 40 % des salarié-es après les mises à pied et il faudra un jour, et le plus tôt sera le mieux, que nous fassions partie des discussions. Avec l’appui de la CSN, nous allons travailler afin de maintenir notre capacité de production pour préserver un nombre maximal d’emplois », de conclure monsieur Rolland.

 

Les sages-femmes du Québec reçoivent un appui unanime des organisations affiliées de la CSN

En négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux depuis 2015 sans aucune avancée, les sages-femmes du Québec ont reçu l’appui des représentantes et représentants élus des conseils centraux et des fédérations de la CSN. Ceux-ci se sont réunis pour le conseil confédéral de la CSN qui s’est tenu les 14 et 15 décembre à Québec.

Plus d’une douzaine de rencontres se sont déroulées depuis l’échéance de l’entente entre les sages-femmes et le MSSS en 2015 et ces travailleuses, qui veulent négocier, sont toujours à la case départ. Pire : aucune rencontre de négociation n’est prévue, puisque le ministre Barrette exige des données qu’il a pourtant déjà en sa possession.

Le ministre prétend que la négociation est dans l’impasse en raison du refus des sages-femmes de se soumettre à une reddition de comptes. Pourtant, elles se sont soumises à l’exercice en 2014 avec le ministère et à sa demande. Cette reddition permet de s’assurer que les sages-femmes respectent leurs obligations contractuelles en matière de suivis complets. Le Ministère a aussi exigé que les données contenues dans la reddition de comptes puissent être transmises aux établissements, ce que les sages-femmes ont accepté en réclamant par ailleurs du Ministère l’assurance selon laquelle les établissements ne se serviront pas de leurs données pour optimiser leur pratique. Elles redoutent notamment que la qualité de leurs services à la population soit grandement affectée par une éventuelle optimisation de leurs services.

La proposition qui a été présentée à la suite de l’exposé de la présidente du Regroupement Les Sages-femmes du Québec, Mounia Amine, et qui vise à soutenir la mobilisation des sages-femmes, a reçu un appui unanime de la part de l’assemblée.

210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau en grève le 20 décembre

À moins d’un revirement à la table de négociation avec la Corporation d’Urgences-santé, les 210 répartiteurs, répartitrices et employées de bureau du centre de communications vont déclencher une première journée de grève le mardi 19 décembre prochain jusqu’au 20 décembre à 23 h. Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient d’ailleurs d’approuver une entente sur les services essentiels à maintenir en cas de grève sur l’ensemble des territoires de Montréal et de Laval.

En déclenchant la grève, ces travailleuses et travailleurs, membres du Syndicat des employés d’Urgences-santé (SEUS–CSN), affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), veulent mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation qui tarde alors que leur convention collective est échue depuis le 31 mars 2015. En cas d’échec des pourparlers, neuf autres journées de grève, votées à 82 % les 30 novembre et 1er décembre, pourraient être utilisées.

Des négociations avec l’employeur se tiennent aujourd’hui même. Deux autres séances sont aussi prévues les 15 et 19 décembre. Jusqu’à maintenant, il y a eu 28 séances de négociation qui n’ont pas permis de régler l’ensemble de la convention collective.

Pour Martin Joly, président du syndicat : « Cette annonce du recours à la grève pour le 20 décembre envoie un message clair à Urgences-santé : nous sommes prêts et surtout très sérieux dans notre volonté de négocier de manière intensive. Notre objectif n’est pas de faire la grève, mais bien de conclure une nouvelle convention collective satisfaisante pour les travailleuses et travailleurs que nous représentons. »

Les négociations achoppent notamment sur la parité de certaines conditions de travail, tant pécuniaires que non pécuniaires, avec les salarié-es du secteur public parmi lesquelles figurent les salaires, les primes diverses, l’assurance collective, les temps de pause, les modalités de prise des divers congés, la protection contre la sous-traitance, ainsi que les mécanismes de protection des emplois du personnel de bureau.

Le syndicat rappelle que la partie patronale souhaite imposer différents reculs dans les conditions de travail, dont une diminution du nombre d’heures de travail des répartitrices et répartiteurs d’urgence médicaux, ce qui entrainerait une baisse de leur revenu de 3,43 %, soit plus de 1600 $ par année. En outre, plusieurs postes de commis sont menacés d’être abolis et transformés en postes non protégés par les dispositions de la convention collective.

Quant aux salaires et aux primes, l’employeur propose des conditions inférieures à ce qui a été négocié tout récemment chez les paramédics et les employé-es de soutien d’Urgences-santé et chez le personnel du réseau de la santé et des services sociaux. « Le personnel de bureau et les répartiteurs et répartitrices méritent la même reconnaissance », ajoute Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

À propos du SEUS et de la CSN

Le Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN) regroupe 102 répartitrices et répartiteurs médicaux d’urgence ainsi que du personnel de bureau. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 100 000 membres dans les secteurs privé et public. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe sur une base régionale quelque 90 000 membres. Pour sa part, la CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que douze autres conseils centraux régionaux.

Comme une ambulance sans roue !

Des paramédics et des membres du personnel du secteur préhospitalier ont déposé aujourd’hui une ambulance dont trois roues sont manquantes devant les bureaux montréalais du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Ils ont ensuite livré les trois roues manquantes au bureau du premier ministre, Philippe Couillard, l’invitant à prendre contact avec M Barrette pour favoriser un déblocage rapide des négociations. Les syndicats CSN du secteur préhospitalier sont sans convention collective depuis le 31 mars 2015. Ils manifestent actuellement et jusqu’à 13 h, devant le 2021, avenue Union, à Montréal et se rendront ensuite aux bureaux montréalais de Philipe Couillard.

« Nos négociations n’avancent plus, explique le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon. Cela fait un bout de temps que nous avons convenu de la carrosserie. Ce qui nous manque maintenant, ce sont trois roues : la surcharge de travail, les horaires de faction et les matières monétaires avec la CSAQ,  Une ambulance ne peut pas rouler sans ces trois roues ; nous ne pouvons pas régler l’ensemble des conventions sans ces trois éléments. Une entente est à portée de main mais du travail reste à faire. »

Enjeux
Partout au Québec les syndicats CSN représentant 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien de tout le Québec sont tous à la recherche de contrats de travail s’appuyant sur les paramètres qui ont permis de conclure une entente de principe chez Urgences-santé en juillet dernier.

Pour compléter une entente de principe, il faudra :

  • Un comité de fardeau de tâches dans toutes les entreprises représentées par la Coalition (CETAM, CTAQ, CTAE, APAR) et par la CSAQ permettant d’agir sur la surcharge de travail à partir de données probantes. Les syndicats veulent traiter les problèmes dès qu’ils se manifestent. La surcharge de travail entraîne des délais d’intervention auprès de la population.
  • La conversion immédiate d’horaires de faction (7/14) en horaires à l’heure dans les zones prioritaires et des règles claires de conversions futures. Ces horaires font en sorte qu’en plusieurs endroits du Québec, les paramédics n’ont pas de cadre horaire. Ils doivent plutôt être pleinement disponibles, sur appel, durant une période de 7 jours consécutifs ce qui entraîne des délais d’intervention auprès de la population.
  • Une entente entre la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ), l’un des deux regroupements d’employeurs privés, et le ministère de la Santé et des Services sociaux, afin de nous permettre de finaliser une entente de principe sur les matières monétaires.

Chez Urgences-santé, le Syndicat du préhospitalier, représentant quelque 950 paramédics de Montréal et de Laval a conclu une entente de principe en juillet dernier. Toutefois, elle n’est complète seulement que depuis hier soir, 21h15, heure à laquelle ont été complétées les négociations avec toutes les parties au nouveau régime de retraite provincial.

Bien du travail reste à faire pour éliminer les violences envers les femmes

La CSN joint sa voix à tous les groupes qui commémorent aujourd’hui la tragédie du 6 décembre 1989 de l’école Polytechnique pour faire acte de mémoire et rendre hommage aux 14 femmes qui ont perdu la vie en ce jour fatidique.

« Des femmes voulant contribuer à façonner notre société, à l’égal de leurs compagnons d’études, ont été la cible d’un homme qui les haïssait parce qu’elles étaient des femmes et qui a froidement décidé de les assassiner pour cette raison. Ce geste inqualifiable constitue une forme extrême des violences sexistes que nous ne devons jamais cesser de combattre », a souligné d’entrée de jeu Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« Les nombreuses dénonciations des dernières semaines concernant des violences et du harcèlement subis par des femmes au quotidien nous font prendre la juste mesure du sexisme ambiant et des rapports inégaux entre les sexes qui perdurent en 2017. Cet électrochoc collectif nous prouve que la culture du viol existe au Québec et ailleurs et qu’à aucun moment, nous ne pouvons baisser la garde : j’invite les hommes et les femmes, ensemble, à ne tolérer aucun geste violent, aucune parole dévalorisante ou dégradante dirigée expressément vers une femme. Il faut éliminer à la source les comportements intolérables », a-t-elle enchaîné.

La vice-présidente de la CSN insiste. « Les voix se sont élevées pour dénoncer les abus dont les femmes font l’objet, elles ne doivent surtout pas s’éteindre. Il faut briser l’impunité dont bénéficient depuis trop longtemps des personnes aux comportements violents dans différents milieux et c’est en grande partie par la prise de parole et la dénonciation que nous parviendrons à les pousser dans leurs derniers retranchements. »

Véronique De Sève rappelle par ailleurs que les syndicats ont un grand rôle à jouer pour enrayer le phénomène de violence et de harcèlement dont souffrent notamment les femmes au travail. « La CSN s’est dotée depuis longtemps d’une politique de prévention pour aider ses syndicats à adapter leurs moyens afin de prévenir et de faire cesser ces comportements. Cette politique vient d’être réactualisée pour mieux refléter certaines préoccupations actuelles, notamment dans le chapitre concernant la violence et le harcèlement à caractère sexuel. La CSN ne fera aucun compromis pour lutter contre toutes les formes de violences envers les femmes dans les milieux de travail québécois », conclut-elle.

100 voix face à l’injustice

Plus d’une centaine de personnalités et représentants des milieux culturels, syndicaux et d’affaires ont uni leurs voix en appui à la déclaration suivante :
« On ne peut permettre aux géants étrangers d’échapper aux taxes que toutes les entreprises d’ici doivent prélever. Il faut corriger cette injustice qui pénalise nos entreprises, nos artistes, nos artisans et nos travailleurs. Tous ensemble, nous avons le devoir de protéger la culture du Québec et du Canada. »

Cette déclaration est co-signée par :

  • Aetios Productions, Fabienne Larouche et Michel Trudeau
  • Alex Nevsky
  • Alliance des producteurs francophones du Canada (APFC)
  • Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS)
  • Amalga Créations Médias, André Dupuy
  • AMIS de la radiodiffusion canadienne
  • Analekta, François Mario Labbé
  • Arrimage, Corporation culturelle des Iles de la Madeleine
  • Association des agences de communications créatives (A2C), Dominique Villeneuve
  • Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française (ADELF)
  • Association des libraires du Québec (ALQ)
  • Association des professionnels de l’édition musicale (APEM)
  • Association des propriétaires de cinémas du Québec (APCQ)
  • Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ)
  • Association nationale des éditeurs de livres (ANEL)
  • Association québécoise de la production médiatique (AQPM)
  • Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ), Claude Larivée
  • Audiogram
  • Bell, Martine Turcotte
  • Bell Média, Gerry Frappier
  • Charles Lafortune
  • Cinémaginaire, Denise Robert
  • Claude Fournier
  • Cogeco, Louis Audet
  • Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent
  • Conseil des métiers d’arts du Québec (CMAQ)
  • Conseil du patronat du Québec (CPQ), Yves-Thomas Dorval
  • Conseil provincial du secteur des communications (CPSC), Alain Caron
  • Conseil québécois des arts médiatiques (CQAM)
  • Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), Léopold Turgeon
  • Conseil québécois du patrimoine vivant (CQPV)
  • Copibec
  • Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau
  • Culture Saguenay-Lac-Saint-Jean
  • Danielle Trottier
  • Denys Arcand
  • Encore Télévision, François Rozon
  • Éric Bruneau
  • L’Équipe Spectra, Francos de Montréal et Festival International de Jazz de Montréal, Jacques-André Dupont
  • Espace GO, Ginette Noiseux
  • evenko, Jacques Aubé
  • Fédération culturelle canadienne-française (FCCF)
  • Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Stéphane Forget
  • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Daniel Boyer
  • Fédération nationale des communications (FNC-CSN), Pascale St-Onge
  • Festival de musique émergente, Sandy Boutin
  • Festival du nouveau cinéma, Nicolas Girard-Deltruc
  • Festival en chanson de Petite-Vallée, Alan Côté
  • Festival international de poésie de Trois-Rivières, Gaston Bellemare
  • Festival TransAmériques, Charles Milliard
  • Forum for Research and Policy in Communications (FRPC)
  • Front des réalisateurs indépendants du Canada (FRIC)
  • Groupe Capitales Médias, Claude Gagnon
  • Groupe TVA, France Lauzière
  • Groupe V Média, Maxime Rémillard
  • Guilde des musiciens et musiciennes du Québec, Luc Fortin
  • Guy Nadon
  • Guylaine Tremblay
  • Jacques Nantel, professeur émérite et fondateur de la Chaire de commerce électronique RBC groupe financier, HEC Montréal
  • Jean Beaudin
  • Jean-Claude Lord
  • Jean-Philippe Dion
  • Karine Vanasse
  • KOTV, Louis Morissette
  • Le Devoir, Brian Myles
  • Librairies indépendantes du Québec (LIQ)
  • Luc Dionne
  • Luc Godbout, professeur titulaire et chercheur à la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques, Université de Sherbrooke
  • Mario Jean
  • Martin Matte
  • Marwah Rizqy, professeur adjointe, Université de Sherbrooke
  • Michelle Allen
  • Mitsou Gélinas
  • L’Observatoire du documentaire
  • Patrice Godin
  • Patrick Huard
  • Paul Dupont-Hébert
  • Peter Simons
  • Pixcom, Nicola Merola
  • Productions Déferlantes, Benoit Clermont
  • Québec Cinéma
  • Québecor, Pierre Karl Péladeau
  • Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV)
  • Regroupement des artistes interdisciplinaires du Québec (RAIQ)
  • Réseau indépendant des diffuseurs d’événements artistiques unis (RIDEAU)
  • Réseau COOPSCO
  • Rose Films, Marie-Josée Raymond
  • Sphère Média Plus, Jocelyn Deschênes
  • Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN)
  • Société civile des auteurs multimédia (SCAM)
  • Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), Monique Simard
  • Société de gestion collective des droits des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes du Québec (SOPROQ)
  • Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC)
  • Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD)
  • Société du droit de reproduction des auteurs compositeurs et éditeurs au Canada (SODRAC)
  • Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ)
  • Sophie Lorain
  • Stéphane Laporte
  • Stingray, Eric Boyko
  • Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Denis Bolduc
  • Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC)
  • Télé-Québec, Marie Collin
  • Théâtre du Nouveau Monde, Lorraine Pintal
  • Théâtre du Rideau Vert, Denise Filiatrault, Céline Marcotte
  • TV5, Marie-Philippe Bouchard
  • Unifor
  • Union des artistes (UDA), Sophie Prégent
  • Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)
  • Vidéotron, Manon Brouillette
  • XPND Capital, Alexandre Taillefer
  • Yan England

Nous invitons la population à partager la déclaration par l’entremise de la photo ci-dessus ainsi que du mot-clic #100voix.

La CSN veillera au respect des droits des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel des Seigneurs

La Fédération du commerce, affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (FC–CSN), se réjouit de la réouverture du nouveau Centre des congrès de Saint-Hyacinthe, tout comme de l’ouverture prochaine de l’Hôtel Sheraton en avril prochain. Elle souhaite toutefois que la direction de cet établissement interpelle rapidement le Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Hôtel des Seigneurs – CSN, qui représente ces travailleuses et travailleurs syndiqués, afin de mettre fin au conflit de travail qui les opposent, puis à convenir du renouvellement de la convention collective.

Rappelons qu’environ 270 employé-es, alors qu’ils étaient en grève depuis le 28 octobre 2012, ont été littéralement jetés à la rue par l’employeur, qui a décidé de fermer et de vendre l’Hôtel des Seigneurs en 2013. Plutôt que de rouvrir cet établissement en opération depuis 1974 au même endroit, le nouvel acquéreur, l’entreprise Centres d’achats Beauward, propriété de la famille Bibeau, a préféré tout démolir et reconstruire l’hôtel et le centre des congrès tout près, de l’autre côté de la rue.

Pour Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable du dossier des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel des Seigneurs : « Ces salarié-es se sont tenus debout depuis 2012 avec l’appui de la Fédération du commerce, du Conseil central de la Montérégie et de la CSN. Aussi, nous allons continuer à veiller au grain pour que leurs droits soient respectés intégralement. Un mandat a d’ailleurs été confié à notre service juridique pour évaluer tous les recours possibles. Il n’est pas de notre intention ni de celle des salarié-es en conflit de rester les bras croisés. »

Pour Jacques Lanciault, président intérimaire du Conseil central de la Montérégie : « Nous avons été aux côtés de ces employé-es tout au long de ce dur conflit de travail. Ceux-ci se sont battus pour leur dignité et pour être respectés. Nous allons continuer à donner notre appui à ces travailleuses et travailleurs mis sauvagement à la rue, et ce, jusqu’à la toute fin de cette saga. »

Ce n’est pas la première fois que des travailleuses et des travailleurs voient leur droit au travail bafoué puis possiblement rétabli. L’entreprise Olymel de Saint-Simon l’a appris à ses dépens alors qu’elle avait littéralement jeté à la rue quelque 400 employé-es en 2007 sans respecter leur convention collective. Plusieurs jugements favorables et une entente hors cour intervenue en 2017 ont finalement permis de rétablir leurs droits ainsi que des compensations avoisinant les 9,4 millions de dollars, tout en contribuant à la réouverture récente de l’usine de la Montérégie.

À propos de la CSN

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Hôtel des Seigneurs – CSN (STTHS) est affilié à la Fédération du commerce (CSN) qui rassemble environ 30 000 membres dans plus de 300 syndicats de différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie. Le STTHS est également affilié au Conseil central de la Montérégie qui compte quelque 30 000 membres. La CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Le ministre Barrette doit joindre les actes à la parole et débloquer les mandats de négociation

Réunies devant l’Assemblée nationale aujourd’hui, après avoir manifesté à Montréal la semaine dernière, des sages-femmes venues des quatre coins du Québec ont sommé le ministre Barrette de donner à ses représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux les mandats nécessaires pour que la négociation démarre enfin.

« La semaine dernière, le ministre a déclaré qu’il était en accord avec nos demandes — ce qui nous a étonnées, mais qui nous a réjouies — et a affirmé que le problème résidait dans notre supposé refus de nous soumettre à un exercice de reddition de comptes. Cette affirmation est évidemment non fondée, puisque nous avons développé la reddition de comptes conjointement avec le ministre, à sa demande en 2014. Celle-ci lui permet de s’assurer que les sages-femmes respectent leurs obligations contractuelles en matière de suivis complets », souligne d’entrée de jeu l’une des porte-parole du Regroupement Les Sages-femmes du Québec, Marie-Pier Mainville.

Se recentrer sur la négociation
« Il semble y avoir un manque de communication entre le ministre et ses représentants à la table de négociation, enchaîne-t-elle. Nous avons accepté que les données contenues dans la reddition de comptes soient transmises aux établissements. Le ministre ne semblait pas être au courant la semaine dernière. Maintenant qu’il s’est probablement mis à jour sur le dossier, et qu’il se dit en accord avec nos demandes, il n’y a aucune raison pour qu’on ne puisse pas enfin s’engager dans cette négociation et aborder le cœur des enjeux dont nous voulons discuter. »

Rappelons que les sages-femmes demandent notamment l’amélioration du forfait de garde, le remboursement de frais de kilométrage et l’attribution de certaines primes, comme celles qui visent à assurer les services à des clientèles en situation de vulnérabilité ou aux populations dans le Grand Nord.
« Les sages-femmes sont des professionnelles de première ligne dans le réseau de la santé au Québec et elles ont exprimé des demandes très légitimes au gouvernement pour mieux les soutenir dans plusieurs aspects de leur travail, souligne pour sa part la présidente de la Fédération des professionnèles–CSN, Ginette Langlois. Un accouchement avec une sage-femme engendre d’immenses bénéfices à tous les points de vue. Leur accompagnement tout au long de la grossesse, de l’accouchement et de la période postnatale améliore la santé de la mère et de l’enfant. Sans compter qu’elles permettent à l’État québécois de réaliser des économies substantielles. Elles méritent une juste reconnaissance de leur travail. »

« Lors de sa mise à jour économique, le gouvernement libéral nous a fait la démonstration qu’il nage dans des surplus faramineux, obtenus en grande partie en coupant des services de santé et de services sociaux aux Québécoises et aux Québécois. Les sages-femmes font partie de la solution pour améliorer le système de santé et de services sociaux du Québec. Le ministre Barrette a tout à fait les moyens de répondre à leurs demandes qui sont plus que raisonnables et qui vont profiter à toutes et à tous. Qu’il cesse donc de leur faire des misères », a conclu le secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Yves Fortin.

Notons finalement que des porte-parole des trois partis de l’opposition se sont adressés aux manifestantes et aux manifestants durant l’événement pour exprimer leur soutien aux sages-femmes.

L’Alliance syndicale salue la neutralité de la ministre

L’Alliance syndicale de la construction prend acte de l’arrêté ministériel publié par la ministre du Travail, Dominique Vien, de ne renvoyer en arbitrage que la question salariale dans les secteurs institutionnel-commercial et industriel. Les dirigeants des cinq syndicats représentant les travailleurs de l’industrie de la construction saluent d’ailleurs la décision de la ministre de ne pas s’ingérer dans la négociation et d’empêcher l’utilisation de l’arbitrage comme un mode de négociation forcé.

« Bien que cette décision ne soit pas au bénéfice d’aucune partie, nous ne pouvons que souligner et saluer le courage de la ministre du Travail, madame Dominique Vien, de ne pas s’ingérer dans le processus de négociation en renvoyant en arbitrage d’autres demandes que les questions salariales. Par ce geste, la ministre envoie un message clair aux parties : la négociation d’une convention collective doit se réaliser aux tables de négociation et l’arbitrage ne peut être utilisé pour forcer les parties » a souligné le porte-parole de l’Alliance syndicale, monsieur Michel Trépanier.

L’Alliance tient à rappeler qu’elle s’est entendue durant les derniers mois avec deux des trois associations patronales soit l’APCHQ dans le secteur résidentiel et l’ACRGTQ dans le secteur génie civil et voirie.

Les cinq syndicats de l’industrie poursuivront leurs réflexions constructives afin d’améliorer les négociations de conventions collectives dans l’industrie de la construction, moteur économique qui représente 12 % du PIB québécois.

« Nos travailleurs et leurs familles sont les principales victimes des négociations difficiles et des conflits de travail dans notre industrie. Il est de notre devoir d’analyser cette négociation et d’en tirer des leçons pour tenter d’éviter ce type de conclusions. Nous répondons donc positivement à l’invitation de la ministre de la rencontrer début 2018 et espérons d’ailleurs pouvoir compter sur tous les partenaires de l’industrie dans ces réflexions » a conclu Michel Trépanier.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

Des pratiques de gestion qui nuisent à la qualité des services

Des travailleuses et des travailleurs des services d’adaptation, de réadaptation et d’intégration sociale du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) se sont rassemblés aujourd’hui devant le Complexe Multi Granby, pour dénoncer une nouvelle vague de changements organisationnels qui se fait au détriment des services à la population.

« Plutôt que de prendre des décisions favorisant une meilleure qualité des services, l’employeur prend des décisions insensées répondant uniquement à des prérogatives administratives.  Cela a d’importantes répercussions sur le terrain », affirme Karine Michaud, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSSMO-CSN-Estrie. Parmi ces décisions, Mme Michaud cite entre autres les multiples cas d’absences prolongées non remplacées. « Lorsqu’une éducatrice qui travaille quotidiennement avec des enfants d’âge préscolaire nécessitant un soutien spécialisé intensif quitte pour un congé de longue durée et qu’elle n’est pas remplacée, cela a comme conséquence directe de retarder la prise en charge de plusieurs enfants, ce qui peut compromettre sérieusement leur avenir. »

La gestion chaotique de plusieurs directions de services du CISSSMO a entraîné au fil du temps d’importantes surcharges de travail qui pèsent lourdement sur les épaules du personnel. Pour Karine Morisseau, vice-présidente régionale de la Montérégie pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), il est clair que l’objectif principal de l’employeur dans cette réorganisation majeure est de sortir un maximum d’usagères et d’usagers de la liste d’attente, afin de respecter les délais prescrits par le ministère. « Quand il n’y a pas le personnel adéquat pour prendre en charge convenablement tous ces dossiers, ça sert à quoi ? Les employé-es n’ont plus le sentiment de pouvoir faire leur travail correctement, ils sont démobilisés et ils quittent le réseau. Nous avons de sérieux problèmes de rétention, ce qui crée une pénurie de personnel. C’est la pire des situations possibles présentement. Le gouvernement a beau prétendre que l’austérité est derrière nous, mais le personnel est encore aux prises avec les effets des compressions budgétaires et de la réforme Barrette. »  

Les problèmes se sont aggravés au cours des derniers mois avec la création des méga structures que sont les CISSS et les CIUSSS. À la suite de l’adoption du projet de loi 10 du ministre Barrette, le ministère a décidé, pour les services d’adaptation et de réadaptation, d’intégrer les régions de la Haute-Yamaska et de la Pommeraie au CISSSMO. « Jusqu’à maintenant, le CISSSMO s’est avéré incapable de gérer ces services isolés géographiquement. Résultat : un chaos organisationnel aberrant. En bout de ligne, c’est la population de Granby et de ses environs qui en paie le prix en recevant moins de services. Cette inéquité est inacceptable ! Un réel dialogue avec le syndicat doit être entrepris afin de trouver des solutions durables à ces problèmes », conclut Jacques Lanciault, vice-président du Conseil central de la Montérégie.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSSMO-CSN-Estrie compte environ 280 membres des catégories 2, 3 et 4. Ils sont présents dans dix points de service, majoritairement à Granby et Brigham. Le Conseil central de la Montérégie-CSN regroupe plus de 30 000 membres répartis dans plus de 200 syndicats. La CSN compte au total plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Les chargées et chargés de cours de l’UQO se prononceront sur la grève

Considérant que l’Université du Québec en Outaouais (UQO) refuse de négocier les clauses monétaires, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) se réuniront en Assemblée générale extraordinaire le 27 novembre 2017 en soirée. Les personnes chargées de cours se prononceront sur l’intensification des moyens de pression allant jusqu’à la grève générale.

« L’UQO connaît nos demandes depuis plus de cinq mois. Ce n’est pas normal que nous ne connaissions pas encore les siennes! », a affirmé Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO. Il semblerait que l’UQO souhaite ralentir la négociation afin de tenter de démobiliser les personnes chargées de cours.

Le 16 novembre prochain devait avoir lieu la quatorzième séance de négociation. Le SCCC-UQO avait posé comme condition que l’Employeur dépose ses demandes monétaires ce qu’il a refusé de faire. De son côté, le SCCC-UQO a déposé ses demandes monétaires le 2 juin 2017. L’UQO ne les a pas encore commentées.

À propos
Le SCCC-UQO a été fondé en 1993. Il compte près de 700 membres dont le tiers enseigne au campus de Saint-Jérôme. La dernière grève remonte à 2004. Le SCCC-UQO détient un mandat de moyens de pression de son Assemblée générale depuis le 6 mars 2017. Le SCCC-UQO est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN.

Premières mises à pied au chantier naval Davie

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réclame du gouvernement Trudeau qu’il intervienne sans délai pour que cesse l’hécatombe des emplois au chantier naval Davie. « Le fédéral s’apprête à octroyer des contrats de plus de 12 milliards de dollars en construction navale et les chantiers du Québec doivent avoir leur part, après les années de disette sous le régime Harper, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. La situation est intenable à la Davie où 800 travailleuses et travailleurs, ainsi que leur famille, pourraient se retrouver au chômage avant la période des Fêtes. Le gouvernement doit agir, et vite ! »

 Aujourd’hui, le couperet est tombé sur 113 travailleuses et travailleurs du chantier de Lévis, en raison de l’inaction du gouvernement de Justin Trudeau qui refuse de donner le feu vert à la construction d’un deuxième navire de ravitaillement pour la marine canadienne. Trois cents ouvriers pourraient être mis à pied la semaine prochaine, et 300 autres d’ici la fin de l’année, si Ottawa continue de faire du surplace.

 « Depuis des mois, nous sonnons l’alarme pour faire en sorte que les travailleuses et les travailleurs de la Davie continuent de gagner leur croûte, a poursuivi Jacques Létourneau. Jeudi dernier, nous avons rencontré plusieurs représentants du gouvernement fédéral pour s’assurer qu’ils comprennent bien ce qui est en cause ici : le sort de centaines de familles et les inquiétudes qu’elles traversent en raison de son inaction. Il est encore temps de minimiser les dégâts en donnant les autorisations nécessaires à la construction de l’Obélix. »

 Rappelons que la transformation de l’Astérix, un véritable tour de force, sera livrée sous peu et dans les délais, dans le respect du budget. « L’expertise des ouvriers de Davie n’est plus à démontrer, a martelé le président de la CSN. Ce chantier, le plus grand au Canada, est considéré comme le meilleur d’un océan à l’autre. »

 Rappelons que le chantier de la Davie a littéralement été écarté par le gouvernement Harper, lorsqu’il était au pouvoir, qui lui a préféré les chantiers des maritimes et de Vancouver dans l’octroi de plus de 33 milliards de dollars en contrat, un « boycott » insensé que la CSN a toujours dénoncé.  « Le chantier a rencontré les obligations et exigences qu’on lui demandait et maintenant, Davie mérite sa juste part des contrats fédéraux. », dénonce, Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière.

La CSN continue de revendiquer la relance de la construction navale au Québec. En 2014, elle a déposé sept propositions aux gouvernements d’Ottawa et de Québec avec l’objectif de permettre aux chantiers québécois de jouer un rôle à la mesure de leur capacité, tout en développant des emplois de qualité.

 

Impact économique et mobilisation de la communauté

L’absence de nouveaux contrats fédéraux ajoutera une pression énorme sur l’économie des fournisseurs du chantier. Ils sont un peu plus de 400 dans la région de Québec, sans oublier l’éventuelle perte de l’expertise acquise depuis quelques années qui sera dispersée.

« Il est grand temps que la communauté se mobilise pour cette lutte. Nous invitons la population à venir appuyer les travailleuses et les travailleurs, le 3 décembre à 13h, lors d’une grande marche régionale de solidarité dans les rues de Lévis.  Nous sollicitons le gouvernement de Justin Trudeau afin d’accorder au Québec et à Chantier Davie sa juste part des contrats de la Stratégie nationale de construction navale. », de conclure Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

 

Le RSFQ remet les pendules à l’heure concernant les propos de Gaétan Barrette

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) souhaite remettre les pendules à l’heure concernant l’affirmation de Gaétan Barrette selon laquelle les sages-femmes refusent de se soumettre à une reddition de compte. « Nous avons été très étonnées par les propos du ministre tenus cette semaine. Lorsqu’il dit que la négociation bloque parce que nous refusons de lui transmettre un rapport statistique, tout en se disant d’accord avec l’ensemble de nos demandes, ça frise la mauvaise foi », souligne une porte-parole du RSFQ, Marie-Pier Mainville, qui souhaite rétablir les faits à ce sujet.

Une reddition produite conjointement
« Nous avons développé la reddition de comptes conjointement avec le ministre et à sa demande en 2014, enchaîne-t-elle. Celle-ci permet de s’assurer que les sages-femmes respectent leurs obligations contractuelles en matière de suivis complets. Comment monsieur Barrette peut-il prétendre qu’on ne veut rien lui transmettre ? Nous sommes également surprises d’entendre qu’il dit être d’accord avec nos demandes. Le porte-parole à la table de négociation nous a répété plusieurs fois que la négociation se ferait à coût nul. Qu’en est-il de notre demande sur l’amélioration du forfait de garde, sur le remboursement des frais de kilométrages ou encore sur certaines primes, comme celle qui vise à assurer les services aux populations dans le Grand Nord? Celles-ci impliquent nécessairement l’injection de certaines sommes. Le ministre doit s’expliquer. »

Des risques de dénaturer la pratique qui sont bien réels
Marie-Pier Mainville déplore également l’impossibilité de satisfaire le ministère concernant les statistiques demandées. « Nous avons fait plusieurs suggestions pour répondre favorablement à la demande ministérielle. Nous avons aussi accepté que ces données soient transmises aux établissements malgré certaines craintes de voir des impacts négatifs sur le modèle de pratique. Cette proposition est demeurée lettre morte. On a fait plusieurs pas dans leur direction, mais le ministère cherche toujours de nouvelles raisons pour refuser ou se défiler. C’est exaspérant. »

Les sages-femmes redoutent notamment que la qualité de leurs services à la population soit grandement affectée et que leur pratique soit dénaturée par une éventuelle optimisation de leurs services. « Un représentant à la table du ministère nous a dit qu’il ne voyait aucun problème à couper dans nos services. Or, les sages-femmes doivent pouvoir utiliser leur jugement clinique et avoir la légitimité de décider comment elles utilisent leurs heures avec les femmes et les familles qu’elles suivent. Nous sommes inquiètes des glissements potentiels qui pourraient être engendrés par de telles mesures sur les familles que nous suivons aussi. Faudra-t-il demander aux femmes d’accoucher plus rapidement pour réduire le temps supplémentaire effectué par les sages-femmes ? »

Les bottines doivent suivre les babines
« Quoi qu’il en dise, le gouvernement n’a pas l’intention de mettre une cenne dans la négociation, souligne pour sa part la présidente de la Fédération des professionnèles (CSN), Ginette Langlois. Or, on a bien vu dans la mise à jour économique du gouvernement qu’il nage dans des surplus de milliards de dollars, en grande partie grâce aux mesures d’austérité. Les sages-femmes sont des professionnelles de première ligne dans le système de la santé et des services sociaux et font partie de la solution pour améliorer le réseau. Sans compter qu’elles permettent de réaliser des économies d’échelle importantes à l’État québécois. Il est temps qu’elles cessent de devoir se battre avec le docteur Barrette pour qu’il le reconnaisse concrètement », conclut-elle.

 

 

Ces 40 000 enfants qui nous échappent 

Blogue de Véronique De Sève

Le projet de loi 143 encadrant entre autres les services de garde en milieu familial non régis aura fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers jours. À quelques heures de son adoption et au moment où le sort des tout-petits est sur plusieurs lèvres, rappeler les vrais enjeux qu’il comporte me parait essentiel.

Les influenceurs de droite ont tenté de nous convaincre que d’encadrer les services de garde en milieu familial non régis était antiféministe et mènerait inévitablement à la faillite des femmes à la tête de ces organismes. C’est bien là tout le drame : la droite n’en a que pour son idéologie économique, où le privé doit pouvoir sévir coûte que coûte. Et les tout-petits dans tout ça? Poser la question c’est y répondre.

40 000 enfants 
Ce projet de loi avait notamment pour objectif, avant qu’il ne soit amendé par le ministre de la Famille Luc Fortin, de réduire de six à quatre le nombre d’enfants qu’une personne physique peut recevoir en milieu familial, en ne détenant ni permis ni reconnaissance en vertu de la loi, et ce, en incluant ses propres enfants. Or, le ministre a reculé devant la pression. De ce fait, ce sont 40 000 enfants qui échapperont à la législation.

La réalité est la suivante : la garde non régie n’a pas à répondre aux mêmes contrôles et aux mêmes obligations à l’égard de la santé, de la sécurité, du développement, du bien-être et de l’égalité des chances des enfants. Cette garde non régie échappe aussi aux nouvelles obligations de fournir des services de nature éducative et de favoriser la réussite chez l’enfant, tel que le propose le projet de loi.  De plus, en lui permettant de continuer à émettre des reçus officiels pour fins d’impôts, la conséquence sera la suivante : créer auprès des parents une fausse impression de sécurité et l’illusion d’une garantie gouvernementale de la qualité du service fourni.

Avoir à cœur le meilleur développement possible de nos tout-petits ne devrait-il pas passer avant des considérations économiques non fondées ?
Car il faut se le dire : les femmes à la tête des services de garde en milieu familial ne déclareront pas faillite. Celles qui souhaiteraient maintenir leur ratio à six enfants pourraient très bien le faire en s’inscrivant simplement auprès d’un bureau coordonnateur et en se soumettant à une procédure de reconnaissance, et ce, sans frais. La menace imminente de la fermeture de plusieurs services de garde non régis n’est pas sérieuse et ne l’a jamais été.

En attendant, ce sont 40 000 enfants qui vont continuer à nous échapper.
En attendant, nous continuerons de scander notre slogan : Pas de profit sur le dos des petits.

 

Un deuxième rassemblement en appui aux sages-femmes

Depuis plus de deux ans, les sages-femmes du Québec sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux pour obtenir une reconnaissance concrète de leur travail et des conditions d’exercice plus favorables (salaire, forfait de garde, congés, etc.) Or, le ministère tente de restreindre toujours plus le champ de pratique des sages-femmes (AVAC, organisation clinico-administrative…) et, finalement, de réduire notre liberté de choix en reconnaissant de moins en moins notre capacité à mettre au monde nos enfants par nos propres moyens.

Ces négociations ont un impact direct dans nos vies. Nous voulons nos sages-femmes à nos côtés, et cela dans les meilleures dispositions pour continuer à nous accompagner avec bienveillance et diligence tout au long de la grossesse, durant et après l’accouchement.

Le 20 novembre prochain, nous sommes invité-e-s à appuyer la mobilisation des sages-femmes afin d’interpeller le ministre Barrette et de faire entendre la cause des femmes et des sages-femmes.

Rendez-vous devant la fontaine de l’Assemblée nationale
dès 11 h 30 mercredi le 29 novembre 2017

Plusieurs syndicats de paramédics durcissent leur grève

À compter de minuit ce soir, les paramédics membres de la CSN dans les Laurentides, en Mauricie, dans le Centre-du-Québec (Manseau), en Moyenne et Basse-Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue reprendront la grève, pour laquelle le Tribunal administratif du travail permet des moyens de pression renforcés.

 

Ainsi, les paramédics ont pu faire reconnaître le caractère non essentiel de tâches supplémentaires qu’ils font habituellement, mais qu’ils ne feront plus à compter de minuit ce soir. Il s’agit de gains importants pour l’établissement du rapport de force des salarié-es, notamment en ce qui a trait à la facturation des patients et au rôle des cadres en temps de grève. Ceux-ci s’ajoutent aux moyens déjà prévus aux services essentiels depuis le début des grèves, en mars 2017. Ces moyens ont un impact sur l’administration des entreprises ainsi que sur le gouvernement.

 

Entre autres, les paramédics

  • Ne rempliront plus le formulaire AS–810 qui permet de facturer le patient ;
  • Rempliront le formulaire AS–803 sur format papier seulement, et ne les remettront qu’aux établissements, sans information personnelle sur le patient qui permettrait de reconstruire la facturation ;
  • Dans les cas de transferts d’un patient d’un établissement à un autre, ils ne se déplaceront plus à l’intérieur des établissements, sauf dans des situations particulières ;
  • Ne feront plus de liste exhaustive de tâches et de commissions connexes allant de la gestion du bac de récupération à la gestion des factures d’essence de l’employeur. Les cadres des entreprises devront effectuer plusieurs de ces tâches connexes durant la grève;
  • Ne feront plus de retour à domicile de priorité 8, sauf entre 12h et 17 h, du lundi au vendredi ;
  • Ne feront plus de retour d’escortes médicales, habituellement une infirmière, lorsqu’il n’y a pas de patient à bord ;
  • Verbaliseront les codes radio de communication sans utiliser le protocole ;
  • Ne se rendront plus disponibles durant la rédaction de formulaires ;
  • N’accueilleront plus de stagiaire ;
  • Ne participeront plus au « briefing » de début de quart ;
  • Ne participeront plus aux formations données par l’employeur, à l’exception de celles qui sont obligatoires ;
  • Ne feront plus le lavage intérieur sauf si requis pour la prévention des infections. Ils ne feront plus le lavage extérieur sauf les éléments requis pour la sécurité routière ;
  • Ne rempliront plus les formulaires demandés par l’employeur et non obligatoires en vertu des lois ;
  • Ne récolteront plus les informations bancaires auprès des non-résidents canadiens ;

 

Enfin, il n’y aura plus de service dédié aux athlètes et aux artistes dans le cadre d’évènements spéciaux. Il n’y aura plus de paramédics dans les véhicules dédiés à des festivals, expositions et autres opérations de relations publiques. Le service d’ambulance dédié ne sera plus assuré sur les plateaux de tournage, comme les films.

 

Les négociations sont présentement au point mort avec l’association patronale représentant toutes les entreprises visées, la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ). Pour le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux, Jean Gagnon, le renforcement de la grève doit forcer le gouvernement et les entreprises à faire leurs devoirs. « Nos conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015 et quant à nous, un règlement est tout à fait à portée de main. Mais nos employeurs privés veulent nous utiliser dans le conflit qui les oppose au gouvernement. Le ministre Barrette, pour sa part, a complètement échoué à faire atterrir les négociations du secteur préhospitalier, bien que son ministère soit le bailleur de fonds du secteur et malgré que nous nous soyons entendus avec lui en juillet, chez Urgences-santé, quant aux grands paramètres qui doivent s’appliquer à l’ensemble des salarié-es du secteur. Ça ne peut plus durer ».

 

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) regroupe quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier. Elle compte plus de 120 000 membres dans les services de santé, les services sociaux et les services de garde. Elle est affiliée à la CSN qui compte 300 000 adhérents de tous les secteurs d’activité.