Des centaines d’employé-es du réseau de la santé de Saint-Jérôme contestent la réforme Barrette

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux d’établissements de Saint-Jérôme ont tenu un pique-nique festif afin de se faire entendre sur la réforme du ministre de la santé et des services sociaux, Gaétan Barrette. Pendant deux jours, les 14 et 15 septembre, le Syndicat des employé-es du CSSS de Saint-Jérôme a tenu non seulement à dénoncer les effets de la réforme Barrette, mais à réaffirmer son refus devant la privatisation graduelle du réseau.

Pierre Patry, trésorier de la CSN présent lors de l’événement du 14 septembre devant le CHSLD Youville, est sans appel : « Ce gouvernement avait affirmé qu’il n’y aurait aucun impact sur les services à la population. Il jouait à l’autruche, et il le sait. » Il ajoute : « Ce qu’il veut, c’est affaiblir les services publics pour ensuite pouvoir prétendre que le secteur privé est beaucoup plus efficace. Le transfert des ressources des CLSC vers les cliniques GMF ou celui du financement des soins à domicile au privé illustrent bien cette démarche. Il s’agit là d’une vieille méthode pour faire avaler à la population qu’il vaut mieux privatiser les services qui lui sont rendus, alors que c’est complètement faux. »

Impacts négatifs concrets
Toutes les catégories de personnel confondues dans le réseau de la santé et des services sociaux subissent les effets des mesures Barrette. L’alourdissement de la charge de travail est énorme et a des effets concrets sur la qualité des services. Depuis la réforme, on assiste à une augmentation des congés de maladie ou consécutifs à un accident du travail. Ainsi, il y a quelques semaines, les employé-es des trois CHSLD de la région de Saint-Jérôme ont dû maintenir les services pendant un week-end alors que 17 postes de préposé-es aux bénéficiaires étaient vacants. Chacun de ceux-ci s’occupe en moyenne de huit bénéficiaires. Il faut donc conclure que plus d’une centaine d’entre eux ne pouvaient compter sur un préposé attitré. « Une situation comme celle-ci est inacceptable, affirme Karine Lehoux, présidente du Syndicat des employé-es du CSSS de Saint-Jérôme, devant l’hôpital de Saint-Jérôme. Elle impose une surcharge de travail énorme et des délais dans les soins à apporter. Nous dénonçons la nonchalance de l’administration qui est informée de cet état de fait. L’ensemble des travailleuses et des travailleurs se dévoue pour donner les meilleurs services, mais ceux-ci ne peuvent être responsables des incohérences de la gestion, au péril de leur santé et au détriment des bénéficiaires. »

La CSN poursuivra sa lutte pour préserver le réseau public
Pour l’ensemble des représentants de la CSN sur place, il est clair que la CSN continuera à s’opposer aux stratégies de privatisation des services publics. L’abolition des frais accessoires est certes une victoire, mais il importe de poursuivre cette lutte, dans l’intérêt des employé-es du réseau et de la population.

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux, avec plus de 120 000 membres. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN est heureuse de constater que les moyens de pression portent fruit

La CSN est satisfaite de l’annonce du ministre Barrette d’abolir les frais accessoires facturés aux patients pour des services assurés, tout en invitant à la prudence avant de crier victoire. « Depuis longtemps, les critiques fusent de toutes parts concernant cette pratique illégale qui instaurait un régime à deux vitesses et qui compromettait l’accès aux services de santé, particulièrement pour les personnes à revenu plus modeste » souligne d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Nous sommes donc bien contents d’apprendre l’annonce du ministre. Enfin, il entend raison. »

La campagne Ma place en santé, j’y tiens insiste notamment sur la protection de l’accès au réseau de la santé par l’abolition de ces frais. « Il est encourageant de constater que la mobilisation populaire, dont celle de la CSN avec sa campagne, a fait reculer le ministre sur la question de ces frais indus. Nous allons poursuivre la bataille sur les autres cibles de notre campagne », ajoute Jean Lacharité.

Rappelons que l’application de frais accessoires instaure la double facturation en permettant à un petit nombre de médecins de réaliser d’énormes profits – jusqu’à 80 millions – sur le dos des usagères et des usagers du système de santé. « Ceux-ci n’ont pas à payer des sommes supplémentaires pour des services qu’ils financent déjà par leurs taxes et impôts. C’est inconcevable », souligne-t-il aussi.

« Même si sous sommes heureux d’entendre que le ministre veut aujourd’hui abolir ces frais, nous devons rester prudents. Comment s’y prendra-t-il ? Dans son projet de loi 20, il ouvre la voie à leur légalisation en disant vouloir les « encadrer ». Le ministre annonce à présent le dépôt prochain d’un règlement qui devrait interdire cette pratique. Nous lui demandons également d’amender sa loi afin d’en retirer les éléments qui légalisent cette pratique. Il faut que celle-ci soit enrayée de façon définitive. Les sommes illégalement facturées aux citoyens doivent de plus leur être remboursées », conclut le vice-président de la CSN.

Entente de principe au Hilton Laval

La Fédération du commerce (FC–CSN) annonce une troisième entente de principe intervenue aujourd’hui même entre le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Laval (STTHL–CSN) et l’employeur. À l’image des deux autres ententes parafées la semaine dernière, elle est d’une durée de quatre ans et prévoit des augmentations salariales de 3 % pour les trois premières années et de 4 % la dernière année. Elle sera présentée prochainement aux membres du syndicat en assemblée générale afin d’être entérinée.

« Nous sommes heureux de voir que les employeurs acceptent le modèle de règlement que nous avons déjà convenu avec les deux premières ententes. Les membres du STTHL (FC–CSN) ont aussi obtenu des avancées importantes sur les deux autres revendications des syndicats participant à la 9e ronde de négociations coordonnées, souligne Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. La bonification de leurs indemnités de vacances et de départ fait également partie de l’entente. Encore une fois, la FC–CSN considère avoir atteint ses objectifs avec ce règlement. »

« Pour une troisième fois, nous avons conclu une entente qui respecte notre plateforme commune de revendications. Il est donc clair que les autres règlements devront impérativement tenir compte de ceux-ci. Les membres des syndicats qui n’ont pas encore obtenu un règlement à leur table respective se rencontrent ce vendredi afin d’échanger sur l’état de leurs négociations et, ultimement, d’adopter une nouvelle banque de cinq jours de grève. À cet égard, ceux-ci débrayeront afin de participer à deux assemblées générales qui auront lieu simultanément à Québec et à Montréal. Les employeurs sont donc invités, plus que jamais, à prendre la juste mesure de la situation actuelle », de conclure monsieur Valiquette.

À propos
Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

 

Le syndicat accepte l’offre à l’unanimité

Réunis en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Marriott Château Champlain (FC–CSN) ont accepté à 100 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue le 7 septembre dernier avec leur employeur.

« L’entente est d’une durée de quatre ans et elle contient des augmentations salariales de 3 % pour les trois premières années et de 4 % la dernière année. En plus de ces deux éléments de la plateforme commune, le syndicat a réussi à obtenir une bonification de leurs indemnités de vacances et obtenu des gains importants relativement à la question des indemnités de départ », de souligner Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération.

Le syndicat a également obtenu : une bonification du régime de retraite de 7 à 8 % ; une amélioration significative de la charge de travail des préposé-es aux chambres ; une intégration de ratios de la main-d’œuvre pour plusieurs classifications ; une période de formation obligatoire pour tous les salarié-es qui obtiennent un poste par affichage ou lors d’abolitions de poste ; des améliorations importantes des dispositions reliées à la santé et à la sécurité ; et une meilleure couverture pour leurs assurances collectives.

« Ce premier règlement et celui du Ritz-Carlton qui a suivi deux jours plus tard, nous démontrent clairement que nos demandes ne sont pas injustifiées, bien au contraire. Les pourparlers se poursuivent aux autres tables de négociations et nous sommes confiants quant au déroulement de ceux-ci. Malgré ces avancées, nous gardons le cap sur le vote de cinq jours de grève qui aura lieu ce vendredi simultanément à Québec et à Montréal », de conclure monsieur Valiquette,

À propos
Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce (FC–CSN) compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Manifestation contre la réforme Barrette à Trois-Rivières

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, environ 300 travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de la Mauricie ont tenu un barbecue festif afin de se faire entendre contre la réforme du ministre de la Santé et des services sociaux, Gaétan Barrette.

« Cet événement vise à manifester notre ferme opposition au projet du ministre de la Santé qui file tout droit vers la démolition de notre réseau de soins universels. Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à des compressions sans précédent et à la privatisation grandissante des services. Et nous ne sommes pas alarmistes!

Chaque jour apporte une nouvelle illustration de privatisation du réseau. Tout récemment, par exemple, le ministre annonçait 22 millions d’investissements visant exclusivement à développer les services privés à domicile. Pourtant, il est urgent d’investir dans le système public de santé et de services sociaux pour répondre efficacement à la demande grandissante de soins. Si on n’arrête pas le gouvernement maintenant, les lendemains seront très durs pour la population », a dénoncé d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Enjeux et impacts
« Toutes les catégories de personnel confondues dans le réseau de la santé et des services sociaux subissent les effets des mesures Barrette. L’alourdissement de la charge de travail est énorme et a des effets concrets sur la qualité des services. Voir le ministre de la Santé tout faire pour donner au privé une emprise irrémédiable sur notre système de santé et services sociaux est extrêmement préoccupant », a enchaîné Frédérick Beaulieu, président du Syndicat du personnel de bureau du CSSS de Trois-Rivières FSSS–CSN

« Le ministre tente de centraliser les services de soins psychosociaux qui ont fait leurs preuves autour d’une approche axée sur un modèle médical. Ce faisant, nous sommes en train d’assister au démantèlement pur et simple des CLSC et des services psychosociaux universels pour les populations vulnérables qui en ont besoin. Celles-ci risquent d’avoir du mal à pouvoir obtenir les soins et services qui leur sont absolument nécessaires. Il faut l’arrêter à tout prix », a poursuivi Frédérick Beaulieu.

« Nos services de santé et nos services sociaux, ce ne sont pas des business. Nous avons à cœur le bien-être des gens et cela ne peut pas se résumer à des colonnes de chiffres. Avec le démantèlement des CLSC ou les coupes dans la prévention et la santé publique, le gouvernement est en train d’imposer un modèle encore plus centralisé et éloigné de la population. Un modèle qui gravite de plus en plus autour des médecins et qui répond davantage à leurs besoins qu’à ceux des citoyennes et des citoyens. Nous ne voulons pas du modèle de Gaétan Barrette et il est hors de question que nous assistions passivement au saccage des services », a conclu Loraine Dugas, vice-présidente du conseil central du Cœur-du-Québec (CCQ–CSN).

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

À quand plus de femmes dans les structures décisionnelles?

Blogue de Véronique de Sève

Une réelle égalité entre les femmes et les hommes passe nécessairement par plus de femmes dans des postes de pouvoir, y compris en politique. Et le retrait récent de Véronique Hivon de la course à la chefferie du Parti québécois met en lumière le nombre encore trop faible de femmes qui tentent leur chance pour occuper ce genre de fonctions. Pourquoi en 2016 retrouve-t-on encore si peu de femmes dans les hautes sphères du secteur public et privé? La chroniqueuse Marie-Claude Lortie commentait récemment un nouveau sondage Léger Marketing témoignant de l’ambition professionnelle similaire entre les femmes et les hommes. Alors que se passe-t-il?

À la fin des années 70, aux États-Unis, la notion de plafond de verre a émergé pour désigner les obstacles qui empêchent les femmes d’accéder à des responsabilités majeures. Ce concept demeure toujours d’actualité. En politique, il est clair que les partis manquent à leur rôle de leader en ne faisant pas élire suffisamment de femmes dans les différents parlements. Le manque d’efforts dans le recrutement de candidates n’aide pas la cause. Mais pour comprendre ce qui freine les femmes, il faut aussi s’intéresser à la sphère privée. Certes, elles ont ces dernières années massivement gagné les universités et les milieux de travail, mais elles restent encore celles qui s’occupent majoritairement des responsabilités familiales. Bien que les choses changent, l’inégalité se fait encore sentir au sein des couples.

Malgré la présence d’hommes sensibilisés à la place des femmes dans les structures décisionnelles et quelques lois égalitaires gagnées de haute lutte, force est de constater la lenteur des progrès pour que les femmes puissent accéder à des échelons supérieurs. Des résolutions comme celle des jeunes libéraux, qui viennent de rejeter la parité femmes-hommes au sein de leur propre parti, tendent à démontrer que l’univers politique québécois s’accordera encore longtemps selon le genre masculin. De nos jours, les femmes occupent le plus souvent des postes importants en période de turbulence, ce que la journaliste Noémi Mercier appelle la falaise de verre. Et le risque de rater le sauvetage est d’autant plus important lorsqu’on navigue en eaux agitées.

Le milieu syndical, dont je suis moi-même issue, n’échappe pas à la difficulté pour les femmes de s’engager. Militer, pour elles, c’est avoir un triple agenda réparti entre les tâches domestiques, la vie militante et la vie au travail. C’est un frein plus qu’évident. Malgré un nombre de militantes en augmentation, la participation des femmes aux exécutifs syndicaux de certains secteurs économiques progresse lentement. En outre, la précarité qui guette davantage de femmes que d’hommes, la réalité du travail à temps partiel et une rémunération moindre pèsent lourd sur les capacités de beaucoup de femmes à soutenir un engagement syndical ou politique.
Des organisations ont mis en place différentes solutions pour favoriser leur implication : prises de parole hommes-femmes en alternance, télétravail, aménagements d’horaires de rencontre, etc. La CSN a aussi adopté le Programme pour l’accès à une représentation équitable des femmes (PAREF) et s’est positionnée en faveur de la déclaration pour la parité femmes-hommes du groupe Femmes, politique et démocratie. Tous les gestes, aussi petits soient-ils, doivent être posés pour accéder à une réelle parité dans les organisations. Mais bien sûr, il reste beaucoup de travail à faire.

Cet automne, des femmes réussiront peut-être à se faire élire à l’issue des deux courses à la chefferie, soit celles de Projet Montréal et du Parti québécois, ainsi que des élections partielles prévues prochainement. Quoi qu’il en soit, tant que les revendications spécifiques des femmes en faveur d’une réelle égalité des genres seront ignorées, elles auront plus de mal à se tailler une place et à se faire les leaders de changements dans la société. Il est temps que ça change.

Vote d’une nouvelle banque de cinq jours de grève

Ce vendredi 16 septembre, le secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce (FC–CSN) continuera à intensifier ses moyens de pression en proposant l’adoption d’une nouvelle banque de cinq jours de grève. Deux assemblées générales régionales auront lieu à Québec et à Montréal et les syndicats participant à cette neuvième ronde de négociations coordonnées y seront invités.

« Lors de ces deux assemblées générales, nous allons inviter nos membres à accentuer leurs moyens de pression. Alors que nous préparons les deux assemblées générales qui entérineront les deux ententes de principe obtenues au Marriott Château Champlain et au Ritz-Carlton, nous poursuivons notre démarche coordonnée pour faire en sorte que ces deux règlements à la hauteur de nos attentes viennent tracer la ligne des autres ententes que nous espérons conclure rapidement », de déclarer Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération.

Rappelons que les deux ententes conclues sont d’une durée de quatre ans et que les augmentations salariales prévues sont de 3 % les trois premières années et de 4 % la dernière année. Celles-ci incluent des bonifications des indemnités de vacances et des gains importants touchant aux indemnités de départ. Les deux syndicats doivent prochainement entériner ces ententes en assemblée générale.

« Nous relançons le même message que nous avons formulé dès le début de cette négociation coordonnée : nous sommes prêts à négocier sérieusement des ententes qui vont satisfaire les parties, et ce, dans les plus brefs délais », de conclure monsieur Valiquette.

Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce (FC–CSN) compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Grève dans 10 hôtels

Ce vendredi 9 septembre, alors que le STT Ritz Carlton (FC–CSN) venait tout juste d’en arriver à une entente de principe in extremis avec l’employeur durant la nuit, dix syndicats de l’hôtellerie ont débrayé simultanément à 9 h 30 pour une durée de 24 heures.

Dans la région montréalaise, les syndicats du Gouverneur Place Dupuis, du Hilton Laval, du Holiday Inn Laval, du Quality Suites de Pointe-Claire, du Bonaventure et du Lord Berri ont participé au débrayage. À Québec, ce sont ceux du Hilton, du Delta, du Classique et de l’Hôtel Pur qui y ont pris part.

La CSN salue la nomination d’Eva Ottawa

La Confédération des syndicats nationaux salue la nomination de madame Eva Ottawa à la présidence du Conseil du statut de la femme (CSF).

« Pour la CSN, la venue d’une femme autochtone de la nation Atikamekw au CSF représente une excellente nouvelle. Ce choix judicieux nous interpelle vivement. Nous souhaitons qu’il soit le signal de la volonté de faire toute la lumière sur les trop nombreux cas de violences envers les femmes autochtones, de souligner Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable politique de la condition féminine. En ce sens, nous sommes tout à fait confiants que l’impressionnant parcours professionnel et politique de madame Ottawa en matière de justice et d’équité sera un atout majeur dans l’exercice de ses nouvelles fonctions. Nous avons hâte de travailler avec elle et avec le CSF et nous lui souhaitons la meilleure des chances. »

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe au Marriott Château Champlain

La Fédération du commerce (FC–CSN) annonce une entente de principe intervenue tôt ce matin entre le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Marriott Château Champlain (FC–CSN) et l’employeur. D’une durée de quatre ans, l’entente prévoit des augmentations salariales de 3 % pour les trois premières années et de 4 % la dernière année, pour un total de 13 % sur quatre ans. Celle-ci sera présentée prochainement aux membres du syndicat en assemblée générale afin d’être entérinée.

« En plus des deux éléments de la plateforme commune, soient ceux touchant à la durée de la convention et aux augmentations salariales, le syndicat a réussi à obtenir des avancées significatives sur les deux autres revendications des syndicats participant à la 9e ronde de négociations coordonnées, de souligner Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. Ils ont, entre autres, bonifié leurs indemnités de vacances et obtenu des gains importants relativement à la question des indemnités de départ. La FC–CSN considère donc avoir atteint l’ensemble des objectifs avec ce règlement. »

« Nous sommes heureux de constater que l’employeur du Marriott Château Champlain a compris que nos revendications étaient sérieuses, légitimes et qu’il avait tout à fait les moyens d’y répondre positivement. À deux jours du débrayage massif prévu ce vendredi, nous lançons donc un appel aux autres employeurs pour qu’ils prennent la juste mesure de ce règlement et qu’ils s’empressent d’offrir le même traitement à leurs salarié-es que celui obtenu aujourd’hui même par les employé-es du Marriott Château Champlain », de conclure monsieur Valiquette.

Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le groupe Réseau Sélection a les moyens de payer 1,50 $ l’heure sur trois ans

Après une ultime tentative de règlement d’un conflit qui dure depuis presque trois mois, les travailleuses et travailleurs des résidences privées pour aîné-es de La Roseraie et des Marronniers dénoncent le refus catégorique du groupe Réseau Sélection d’accéder à leur demande d’augmentation de 1,50 $ l’heure étalé sur trois ans.

Cette demande correspond à l’une des quatre priorités de la négociation coordonnée à laquelle participent 42 accréditations syndicales. Jusqu’à maintenant, 13 d’entre elles ont réussi à obtenir l’augmentation en question pour leurs travailleuses et travailleurs.

« L’an dernier, le propriétaire des deux résidences a annoncé un plan d’expansion de trois milliards de dollars en Amérique du Nord. En juillet dernier, il se targuait d’être sur le point d’implanter des établissements pour personnes âgées en Chine d’ici deux à cinq ans. Et il n’aurait pas les moyens de payer l’augmentation très raisonnable que demandent les employé-es en fonction des responsabilités qui leur incombent? Ce n’est pas sérieux », a dénoncé le représentant du secteur des centres d’hébergement privés pour aîné-es et président du syndicat des travailleuses et travailleurs de ces centres pour la région de Québec, Gilles Gagné.

« Il y a quelque chose que l’employeur n’a pas compris, a renchéri la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. L’expertise des travailleuses et des travailleurs des centres d’hébergement privés, ça se paye. Ces employé-es sont de plus en plus sollicités pour prendre soin des aîné-es de la région et se dévouent jour après jour auprès de cette clientèle. Ils ont tout fait pour essayer de s’entendre avec l’employeur, mais ils ne signeront pas au rabais pour lui permettre de multiplier sur leur dos des profits démesurés destinés aux actionnaires. Nous allons tout mettre en œuvre pour les soutenir. »

« Les employé-es des deux résidences sont déterminés à poursuivre leurs moyens de pression pour se faire respecter et pour pouvoir offrir tous les services auxquels les personnes âgées sont en droit de s’attendre. L’employeur n’a pas d’autre choix que d’en prendre acte et d’agir », a conclu Nadine Lambert, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Un échéancier précipité, estime la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) demande à la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Hélène David, de prolonger le délai des consultations sur l’enseignement supérieur qui doivent se tenir du 6 au 14 octobre prochain. La FNEEQ–CSN salue néanmoins la volonté de la ministre de créer les conditions favorables à la collaboration plutôt qu’à la concurrence entre les réseaux universitaires et collégiaux ainsi qu’une cohérence dans l’enseignement supérieur.

Si le Conseil des universités du Québec est une idée sur laquelle plusieurs discussions et réflexions ont pu avoir lieu, il en est tout autrement du Conseil des collèges du Québec et de la Commission mixte de l’enseignement supérieur. « Il s’agit d’éléments nouveaux que nous voulons analyser et comprendre afin de bien mesurer l’ensemble des enjeux qui s’y rattachent, explique Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ–CSN. Plusieurs aspects méritent d’être étudiés et approfondis avant de pouvoir se positionner de façon définitive sur ces deux nouvelles structures. »

Rappelons que l’idée du Conseil des universités du Québec est issue du Sommet sur l’enseignement supérieur de 2013. La CSN a alors accueilli avec intérêt cette proposition en insistant pour qu’un tel conseil ait pour objectif de partager une vision commune du développement des universités, d’améliorer la coordination et la cohérence entre les établissements, tout en respectant leur autonomie, et non pas de contrôler la qualité de l’enseignement supérieur. Pour la CSN, il est impératif que ce conseil soit composé d’une majorité claire d’acteurs de la communauté universitaire.

La FNEEQ–CSN s’explique mal qu’on veuille précipiter des réflexions et des débats aussi importants pour l’avenir et la qualité de l’enseignement supérieur au Québec. « Nous déplorons que la ministre David envisage de tenir ces consultations dans un horizon si bref, elle ne semble pas comprendre que nous devons réfléchir, analyser et surtout consulter nos membres avant de pouvoir se prononcer sur de tels enjeux. Un délai d’un mois, c’est non seulement déraisonnable, mais c’est également ne pas être attentif aux réalités du travail des enseignantes et des enseignants qui doivent faire partie intégrante des réflexions sur l’enseignement supérieur », déplore Caroline Senneville. « Enfin, si la ministre croit au sérieux d’une telle consultation, elle doit donner le temps à ses mandants de rencontrer l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur québécois », conclut-elle.

Journée de débrayage massif le 9 septembre prochain

La Fédération du commerce (FC–CSN) annonce un débrayage massif le 9 septembre prochain. À ce jour, neuf syndicats de l’hôtellerie se sont dotés d’une banque de 72 heures de grève et un syndicat possède un mandat de grève générale illimitée.

« Partout au Québec, la saison touristique 2016 s’annonçait tout simplement exceptionnelle et les données publiées aujourd’hui même confirment ces prévisions, plus élevées qu’en 2015, une autre année considérée record. Tout le secteur hôtelier québécois carbure à plein régime. Une très grande part de cette activité repose sur le travail des travailleuses et des travailleurs de l’hôtellerie, précise Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Toutefois, à la lumière de l’évolution des négociations actuelles, nous constatons que les employeurs ne semblent pas pressés de redonner à leurs salarié-es la juste part qui doit leur revenir. Les demandes que nous avons déposées demeurent légitimes et les membres le démontrent pleinement en adoptant des mandats forts qui exercent la pression nécessaire à l’atteinte de leurs objectifs. Nous sommes déçus de l’attitude des patrons qui nous forcent à en arriver là mais nous sommes confiants de pouvoir arriver à un règlement avant le 9 septembre. Nous réitérons donc notre invitation : les employeurs doivent négocier sérieusement aux différentes tables afin de conclure dès que possible des ententes. »

Depuis lundi dernier, cinq autres syndicats de la région montréalaise ont tenu un vote à scrutin secret afin de se doter d’un mandat de 72 heures de grève. Les résultats des votes sont les suivants : le STT du Marriott Château Champlain (FC–CSN) a adopté la proposition à 86 %, le STT Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (FC–CSN) a également voté en faveur à hauteur de 86 %, le vote du STT de Hilton Laval (FC–CSN) fut positif à 100 %, le résultat du scrutin du STT de l’Hôtel Quality Suites Pointe-Claire (FC–CSN) a atteint 100 % et le ST du Bonaventure (FC–CSN) a appuyé la résolution à 93%. La semaine dernière, quatre syndicats de Québec ont adopté des banques de 72 heures de grève dont certaines sont déjà entamées. Il s’agit du STT de Hilton Québec (FC–CSN) à 97 %, du SE de l’Hôtel Delta Québec (FC–CSN) à 85 %, du STT de l’Hôtel Pur Québec (FC–CSN) à 95 % et du STT de l’Hôtel Classique (FC–CSN) à 100 %. Dans la région de l’Estrie, le STT de l’Hôtel Quality (FC–CSN) de Sherbrooke a adopté un mandat de grève générale illimitée à 100 %.

De nouvelles assemblées générales sont prévues dans les prochains jours.

Quatre demandes

Rappelons que les quatre demandes incluses dans la plate-forme commune sont réalistes et légitimes : 1) obtenir davantage de reconnaissance pour nos années de service en améliorant nos indemnités de vacances; 2) obtenir une meilleure protection des emplois et de meilleures compensations; 3) consentir une convention collective de quatre ans, mais pas sans contrepartie et; 4) profiter de la croissance prévue dans notre secteur d’activité.

Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce (FC–CSN) compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fermeture de l’installation Minime du CPE Mini-fée de Montréal-Nord

Une action du Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval (STCPEM) a lieu aujourd’hui dans le cadre de la mobilisation pour la sauvegarde du réseau, alors que l’installation Minime du CPE Mini-fée ferme définitivement ses portes. Rappelons que la direction du CPE avait informé les parents et les salarié-es à la fin du mois de mai 2016 de leur intention de fermer les 18 places, dont 10 places en pouponnière pour les 0-18 mois, dans la foulée des compressions budgétaires imposées par le gouvernement.

L’ensemble du réseau des services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial ou en milieu scolaire est soumis à une pression accrue en raison des dernières compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard. La CSN déplore que ce soit les enfants qui subissent les effets de ces coupes draconiennes. Pour Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, « il est évident qu’à terme, c’est l’intégrité du réseau qui souffrira de ces décisions politiques hautement contestables. Alors qu’il a fallu de longues années pour mettre en place un service efficace et apprécié, les libéraux saccagent le réseau en quelques mois seulement. »

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Montréal-Nord, quartier défavorisé comptant un grand nombre de familles monoparentales, nécessiterait davantage de ressources. « Cette fermeture affaiblit le tissu social. Elle laissera des traces dans ce quartier qui voit les gens relever de nombreux défis. Quel message est transmis à la population locale? Les services pour vos tout-petits sont moins importants que les colonnes de chiffres », déplore Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM–CSN).

Du côté de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN), on rappelle que sous les gouvernements libéraux, c’est le marché privé qui a connu un essor sans précédent. « Alors qu’il coupe dans le réseau des CPE, le gouvernement offre encore une fois au privé un accès facile aux coffres de l’État sans aucune garantie de qualité ni contrôle des dépenses. Depuis l’élection du gouvernement Charest en 2003, les garderies non subventionnées ont connu une croissance de plus de 3300 % et de seulement 46 % pour les CPE », dénonce Luc Bastien, vice-président de la FSSS-CSN.

Le STCPEML se désole que les salarié-es de l’installation Minime fassent les frais des politiques d’austérité du gouvernement. « Il n’y a pas de sécurité d’emploi dans notre milieu, rappelle Carole Leroux, trésorière du syndicat, ces travailleuses vont devoir reprendre la recherche d’emploi et s’inscrire sur des listes de rappel. »

Énergie Est n’est pas digne du 21e siècle

Photos : Michel Giroux

Hier matin à Montréal, lors de ce qui devait être le début des audiences de l’Office national de l’énergie (ONE), la CSN et d’autres groupes de la société civile ont manifesté contre le projet d’oléoduc Énergie Est.

Depuis, l’ONÉ s’est plié à la vague de contestation contre le projet en annonçant qu’aucune séance de consultation n’aura lieu avant qu’une décision soit prise d’ici le 7 septembre sur la requête concernant la récusation de deux de ses commissaires.


La CSN prend la parole au comité d’accueil de l’ONÉ

Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable politique des questions environnementales et du développement durable, prendra la parole lors du comité d’accueil pour le début des audiences de l’Office national de l’énergie (ONE) sur le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada.

La CSN joint sa voix à l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) ainsi qu’aux quelque 300 municipalités qui s’opposent au projet de TransCanada. Elle réaffirme son opposition à l’idée que le territoire québécois devienne une voie de passage pour le pétrole albertain, ne récoltant que les risques environnementaux associés aux modes de transport de cette ressource.

La CSN demande aussi la suspension immédiate du processus illégitime de l’ONE qui est terni par des réunions secrètes et plusieurs manques d’information sur les impacts environnementaux du projet. Elle interpelle les gouvernements fédéral et provincial à tenir compte de leurs obligations internationales en matière de réduction de gaz à effet de serre en misant plutôt sur la création de projets générateurs d’emplois favorisant des énergies propres, locales, et renouvelables.

DATE : 29 août 2016
HEURE : 8 h
ENDROIT : Centre Mont-Royal, 2200, rue Mansfield, Montréal

 

L’improvisation dans le réseau de la santé et des services sociaux est dramatique pour la population de l’Abitibi-Ouest

La CSN est inquiète de l’annonce de rupture de services en anesthésie pour une durée indéterminée sur le territoire de l’Abitibi-Ouest à compter du 29 août.

« Nous ne comprenons pas pourquoi le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue n’a pas su prendre les mesures nécessaires pour prévenir et corriger cette situation, puisque nous vivons depuis de nombreuses années ce genre de difficultés dans certaines MRC de la région, comme nous l’avons vu en juin dernier au Témiscamingue. Encore une fois, c’est une partie de la population qui sera pénalisée par ce manque de planification professionnelle », a souligné d’entrée de jeu Donald Rheault, vice-président du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue.

« Le déplacement de la population d’Abitibi-Ouest qui éprouve d’importants besoins en anesthésie vers d’autres lieux comme Amos ou Rouyn-Noranda s’avère pour nous la pire des solutions. Où en est le ministre Barrette avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec et l’Association des anesthésistes dépanneurs pour combler les besoins dans les régions éloignées? », s’est pour sa part interrogé Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Cette situation s’ajoute aux bouleversements majeurs auxquels fait face la population locale dans le réseau de la santé. Le ministre Barrette avait juré que jamais les services à la population ne seraient touchés ou affectés par sa réforme du réseau. Or, nous constatons jour après jour, et ce, depuis plusieurs mois, les effets dévastateurs de ses politiques. Nous demandons au ministre de rendre des comptes et de réajuster le tir au plus tôt. Ça ne peut plus continuer, l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec ne doit pas être considérée comme une région de deuxième ordre », conclut Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue (CCATNQ–CSN)
Le conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue (CCATNQ–CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans plus de 70 syndicats.

Quatre syndicats de Québec se dotent d’une banque de 72 heures de grève

Réunis en deux assemblées tenues aujourd’hui à l’Hôtel Pur de Québec, quatre syndicats de l’hôtellerie se sont dotés d’une banque de 72 heures de grève qu’ils pourront exercer au moment jugé opportun. Chaque syndicat a tenu un vote tenu à scrutin secret dont les résultats sont les suivants : le STT de Hilton Québec (FC–CSN) a adopté la proposition à 97 %, le SE de l’Hôtel Delta Québec (FC–CSN) a voté en faveur à hauteur de 85 %, le vote du STT de l’Hôtel Pur Québec (FC–CSN) fut positif à 95 % et le STT de l’Hôtel Classique (FC–CSN) a appuyé la résolution à 100 %.

« Depuis le début de l’été, les hôtels de la région de la Capitale-Nationale fonctionnent à plein régime. Au milieu du mois de juillet, l’Office du tourisme de Québec et l’Association des hôteliers de la région de Québec nous annonçaient déjà une excellente année, une saison touristique exceptionnelle. Nous en sommes très fiers puisque les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie sont à même de contribuer à ce succès, de déclarer Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Nous sommes toutefois en négociation et nous avons déposé des demandes légitimes auxquelles nos membres tiennent, mais qui sont actuellement ignorées par les patrons. Et croyez-nous, nous allons tout mettre en œuvre pour qu’ils obtiennent la juste part du gâteau à laquelle elles et ils ont droit. Que les employeurs prennent ces demandes au sérieux et qu’ils viennent négocier aux différentes tables dans le but de conclure rapidement des ententes. »

Quatre demandes

Rappelons que les quatre demandes incluses dans la plate-forme commune sont réalistes et légitimes :

  1. obtenir davantage de reconnaissance pour nos années de service en améliorant nos indemnités de vacances;
  2. obtenir une meilleure protection des emplois et de meilleures compensations;
  3. consentir une convention collective de quatre ans, mais pas sans contrepartie et;
  4. profiter de la croissance prévue dans notre secteur d’activité.

Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce (FC–CSN) compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le vent souffle pour LM Wind Power à Gaspé

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) sont satisfaits de l’annonce d’un nouveau contrat à long terme pour l’usine LM Wind Power de Gaspé qui, en plus de consolider les 200 emplois actuels, permettra la création de 85 nouveaux emplois.

Des efforts qui portent leurs fruits en Gaspésie

Le CCGIM–CSN tient à souligner l’excellent travail du Syndicat des travailleuses et des travaillers de LM Wind Power : « C’est par un travail soutenu et de collaboration que le syndicat a réussi à mobiliser ses membres pour ainsi en arriver à une entente avec l’employeur. Nous voyons les résultats des efforts déployés aujourd’hui », lance Jacques Mimeault, président du conseil central. « Nous observons que malgré l’adversité, les membres CSN ont su demeurer solidaires à l’ouverture du dialogue et de la négociation avec l’employeur. Par ces faits, nous constatons l’importance du rôle qu’a joué le syndicat dans le dossier ainsi que sa détermination à sauver les emplois. C’est par ce genre d’attitude que notre organisation syndicale révèle toute son importance », poursuit-il.

Pour le conseil central, il est évident que ce nouveau contrat est le fruit d’une mobilisation de tous les acteurs de la région. « Nous sommes conscients que ce résultat implique également l’intervention de différentes actrices et acteurs du milieu politique de la région et nous tenons à les remercier pour leur travail. Cette usine offrira près de 300 emplois, et cela dans un esprit d’excellence. Cela s’avère un pôle important pour le développement économique régional et consolide la ville de Gaspé à l’ouverture du marché international », renchérit Jacques Mimeault.

Une démonstration de la nécessité d’une politique industrielle globale

Pour la FIM–CSN, cette nouvelle démontre l’importance pour le Québec de se doter d’une politique industrielle globale et vigoureuse, incluant une politique énergétique. « Le développement durable de notre secteur industriel permettrait, à terme, de créer des milliers d’emplois, et ce, dans toutes les régions du Québec. Ce contrat montre que nous gagnerions à être plus proactif dans ce domaine, il faut que le gouvernement mette en place des politiques structurantes pour aider et soutenir le développement de l’industrie manufacturière », affirme Mathieu Lafleur, vice-président de la FIM–CSN.

Un secteur industriel fort et bien développé permettrait, selon l’organisation syndicale, d’accroître les exportations. « Le contrat actuel de LM Wind Power est destiné aux États-Unis, si nos gouvernements soutenaient de façon concrète le secteur industriel nous pourrions voir nos exportations manufacturières augmenter, et cela serait profitable à l’ensemble du Québec », poursuit Mathieu Lafleur.

La FIM–CSN entend donc continuer à mettre de la pression pour que le gouvernement se dote d’une politique industrielle globale sérieuse qui permettrait de soutenir avec force le développement de l’industrie manufacturière au Québec.

Le gouvernement favorise encore le privé plutôt que de consolider le réseau public

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réagit vivement à l’annonce d’investissement du gouvernement Couillard dans les services à domicile. Encore une fois, le gouvernement profite de l’occasion pour investir des fonds publics et favoriser le privé plutôt que de consolider l’offre de services dans le système public de santé et de services sociaux. La CSN demande plutôt que des investissements majeurs soient faits dans les services à domicile donnés par les établissements du réseau afin que le secteur public soit en mesure de répondre efficacement à la demande grandissante de la population.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, annonçait hier un investissement de 22 millions de dollars dans les services à domicile. Pour la CSN, ces sommes devraient être injectées dans le système public de santé et de services sociaux, afin notamment d’embaucher du personnel pour répondre à la demande croissante de la population. La CSN constate à regret que ces sommes serviront plutôt à développer le secteur privé des services à domicile, représentant ainsi une énième forme de privatisation du règne libéral. La CSN mène actuellement la campagne Ma place en santé, j’y tiens, qui dénonce justement le démantèlement du système public de santé et de services sociaux.

« Le réseau public mise sur la présence de milliers de travailleuses et travailleurs qui se rendent chaque jour à domicile pour donner des soins de qualité à la population. C’est le cas notamment des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), qui sont les yeux et les oreilles du réseau public dans les domiciles. Grâce à la présence des ASSS, le réseau est en mesure d’adapter l’offre de soins selon les besoins réels des patients et des patientes. Comment parviendrons-nous à faire cela avec un morcellement de l’offre de services entre plusieurs entreprises privées? », se demande Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Si nous martelons sans cesse l’importance d’investir dans le réseau public pour développer les services à domicile, c’est que c’est de cette manière que l’on peut le mieux s’assurer de la coordination des soins. Actuellement, quand le travail est pris en charge par le public, les équipes multidisciplinaires s’assurent de répondre en temps réel à l’évolution de la situation des patients. Comme professionnels, nous sommes inquiets parce que ce lien est presque inexistant quand les services sont donnés par le privé. La situation d’un patient pourrait ainsi se dégrader sans que nous en soyons informés », explique Nancy Corriveau, vice-présidente de la Fédération des professionèles (FP–CSN).

« Le jupon dépasse plus que jamais. Ceux et celles qui pensaient que le rôle d’un ministre de la Santé et des Services sociaux était de valoriser et de consolider nos services publics seront déçus. Encore une fois, le gouvernement Couillard utilise des fonds publics pour favoriser le privé. Quand on s’intéresse à la qualité des services qui sont offerts par le privé, il y a de quoi s’inquiéter. Lorsque les services offerts à domicile proviennent de sources aussi diverses, la sécurité des personnes n’est pas assurée. Si le gouvernement a réellement à cœur le sort des personnes en perte d’autonomie, il doit investir dans nos services publics », conclut Jean Lacharité, vice-président de la CSN.