Pour éviter de recevoir une caisse dans la figure

Pour cette nouvelle baladodiffusion, l’équipe du Point syndical vous propose un entretien entre Jean Lacharité, vice-président de la CSN, et Serge Monette, chauffeur-livreur chez Sysco-Québec. Un échange surprenant sur les enjeux de santé-sécurité au travail, omniprésents dans cette multinationale. En voici quelques extraits.

Jean : Qu’est-ce que vous livrez chez Sysco ?

Serge : On fait de la distribution alimentaire. On va partout au Québec. On s’occupe de l’institutionnel – les hôpitaux, les prisons, les écoles –, ainsi que de la restauration, de La Belle Province jusqu’au Toqué. Il n’y a pas d’endroit où on ne va pas.

Jean : On m’a dit qu’il y avait pas mal de problèmes de santé-sécurité. Quels sont les facteurs associés à cet enjeu ?

Serge :  On vient de fusionner un paquet de centres de distribution. Sysco a fait beaucoup d’acquisitions. Ils sont en train de tous les fusionner dans un même centre. Mais chaque centre n’a pas le même équipement ou la même clientèle. Quand on fusionne les centres, on n’a pas toujours le bon équipement pour aller partout. En plus, on a intégré une nouvelle technologie de gestion d’entrepôt, ce qui fait que la marchandise est beaucoup plus mélangée. Ils ont optimisé certaines parties de l’entrepôt, alors la préparation des commandes est plus rapide, mais il y a une surcharge qui s’est transférée au transport. Nous la vivons difficilement. Les gens n’ont pas été formés pour bien s’adapter aux changements technologiques.

Jean : Avez-vous beaucoup de réclamations à la CNEEST ?

Serge : Sur 300 salariés syndiqués, on a 45 dossiers ouverts à la CNEEST. C’est énorme. Il y a tellement de contraintes physiques. En plus, avec les fusions, ce sont plusieurs équipes de travail que tu mets ensemble, mais il n’y a personne pour arrimer tout ça. Il y a vraiment beaucoup d’accidents. Il y a des gens qui reçoivent des caisses dans la figure, ou des bars de retenue qui tombent. Il y a beaucoup de chariots élévateurs qui sont tombés, heureusement les chauffeurs ne sont pas tombés avec. Malheureusement, parce qu’on ne fait pas beaucoup de formation, ça empire. Quand, le vendredi, tu fermes un centre, et que le lundi t’en ouvres un autre, cette fin de semaine-là, tu ne fais pas grand-chose d’autre que déménager. Les gens n’ont pas été formés et ça paraît. En plus, on livre à tellement d’endroits difficiles. Parfois, il faut faire des changements chez les clients et, parfois, les clients sont réticents. Il y a des marches qui sont glissantes à cause de la graisse d’une friteuse, et toi t’arrives avec tes bottines et t’as cent cinquante caisses à descendre au sous-sol. Tout à coup, boum, tu tombes. Alors, il arrive qu’on doive installer des caoutchoucs chez les clients, payés et installés par Sysco. Mais, même là, il y a des clients qui sont réticents ou qui n’en font pas l’entretien. Ça devient compliqué. Pour les livreurs, ce n’est pas juste le milieu de travail et le camion qui sont compliqués, c’est toute la clientèle qui est compliquée.

Faire plier un géant mondial du chocolat

Après une courte grève, les 350 travailleuses et travailleurs de la plus grande usine de chocolat en Amérique ont obtenu une augmentation de 20,5 % en six ans, la création de 26 postes, la fin des disparités salariales et une prime de 2 $ l’heure pour les formateurs.

« C’est par notre solidarité sans failles que nous avons été en mesure de faire des gains importants malgré l’éloignement du centre décisionnel de Chicago », a affirmé Roland Piché, président du syndicat de Barry Callebaut dont l’usine est située à Saint-Hyacinthe. Le règlement a été adopté à 72 %, le 24 septembre dernier.

Tout au long de la négociation, le syndicat a insisté pour dire que la filiale canadienne de la multinationale suisse du chocolat était dans une situation économique très favorable et pouvait payer. Les résultats financiers publiés le 6 novembre ont d’ailleurs confirmé que le groupe Barry Callebaut a vu ses bénéfices nets s’envoler de 10,4 % pour l’exercice financier 2018-2019 comparativement à l’année précédente. « Nous avions raison de penser que notre employeur pouvait faire un effort considérable », ajoute Roland Piché.

Notons que la solidarité régionale et internationale a joué un rôle dans ce conflit de travail, puisque des syndiqué-es de Montérégie, de France et d’Allemagne ont donné leur appui à leurs camarades de Saint-Hyacinthe. Au total, c’est moins de cinq jours de grève qui se seront tenus, dont quelque 36 heures juste avant l’entente de principe.

Grève chez Olymel Princeville

Le 28 octobre 2019, les 350 membres du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont déclenché une grève générale illimitée. Les employé-es ayant subi un recul salarial majeur de l’ordre de 5,40 $ en 2005, les salaires sont au cœur du litige. En 2018, l’employeur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure aux mécaniciens pour les garder dans l’entreprise. Malgré un chiffre d’affaires record en 2018, la réouverture du marché chinois au porc canadien et sa difficulté à recruter et à retenir ses travailleuses et travailleurs, Olymel refuse pour le moment d’appliquer le même traitement à tous ses salarié-es. Dans cette entreprise située dans les Bois-Francs, on abat, découpe et désosse environ 13 500 porcs par semaine.

Visite surprise des grévistes à Vallée-Jonction 

Ce matin, bien avant l’aube, les travailleuses et travailleurs en grève du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté devant une autre usine d’abattage d’Olymel, celle de Vallée-Jonction.

« Nous avons décidé de rendre visite à nos camarades de la Beauce qui, tout comme nous, sont syndiqués à la CSN, afin de partager quelques moments de solidarité avec elles et eux. Nous avons bien évidemment parlé de notre conflit qui en est à sa septième semaine et du manque de respect constant qu’Olymel affiche envers ses salarié-es, de déclarer Steve Houle, président du syndicat. Dans le cadre de nos négociations respectives, nous avons toujours fait face à cette même attitude insensée de la part d’Olymel, nous qui sommes pourtant à la base même de leur succès mondial. »

En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, les grévistes poursuivent leurs moyens de pression dans le but de faire entendre raison à leur employeur, ainsi qu’à la Coopérative fédérée, qui possède Olymel.

Pour garder ses mécaniciens, en 2018, l’employeur leur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure. Malgré la pénurie de main-d’œuvre qui touche également les autres travailleurs de son usine, Olymel refuse toujours d’accorder les mêmes augmentations conséquentes à tous ses salarié-es de Princeville.

« L’an prochain, ce sera au tour des travailleuses et des travailleurs de Vallée-Jonction de négocier un nouveau contrat de travail avec Olymel. Avant même que cette négociation ne débute, nous tenons à dire à cet employeur que s’il persiste à mépriser de la sorte celles et ceux qui leur font faire des millions de dollars de profits chaque année, ils vont nous trouver sur leur chemin, de déclarer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. Comme nous le faisons actuellement, nous allons déployer tous nos efforts et tous les moyens légitimes pour que les travailleuses et les travailleurs reçoivent leur juste part de ces profits. »

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1200 salarié-es alors que le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres. Les deux syndicats sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Les travailleuses et travailleurs d’Olymel Princeville sollicitent des appuis

Ce matin, les travailleuses et travailleurs du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont manifesté dans les rues de la municipalité des Bois-Francs. En grève générale illimitée depuis le 28 octobre dernier, ils ont distribué des tracts à la population et ils ont interpellé les élus municipaux afin que ceux-ci interviennent pour que le conflit se règle.

« Les 350 travailleuses et travailleurs d’Olymel Princeville représentent une part importante de la population active de cette ville et des environs. Même en grève, nous contribuons grandement à la vie économique de notre communauté. Ce matin, c’est également à titre de citoyennes et de citoyens que nous interpellons la population et les élus de notre municipalité, de souligner Steve Houle, président du syndicat. Entre autres, les élus municipaux, provinciaux et fédéraux doivent rappeler à la société Olymel qu’elle doit se comporter en bon citoyen corporatif. Il n’y a pas 25 solutions : elle doit s’assoir et déposer des offres qui mettront fin à ce conflit ».

« Pour nous, il est plus qu’évident que le maire et les élus municipaux doivent également jouer leur rôle de représentation envers les citoyennes et les citoyens, ce qui veut dire intervenir auprès de l’employeur afin de mettre un terme au conflit. Depuis le début de celui-ci, le syndicat n’a pas reçu le moindre appel ou visite d’une ou un élu-e de la région sur leur ligne de piquetage, de déplorer Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN. Leur lutte est légitime et aucun élu ne peut les ignorer ».

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Manifestation à la Coopérative fédérée

Ce midi, les travailleuses et travailleurs en grève d’Olymel Princeville ont manifesté à Montréal, devant le siège social de la Coopérative fédérée qui possède Olymel.

« Encore une fois ce midi, nous portons un message clair à la haute direction de la Coopérative fédérée. Depuis 2005, derrière les excédents de la coop, il y a une part de nos salaires qui ont été amputés de 5,40 $ l’heure d’un coup, comme si nous avions les moyens depuis 15 ans, de vivre avec moins d’argent dans nos poches et de financer les excédents d’une entreprise dont la mission, rappelons-le, n’est pas d’engranger des profits, de souligner Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. Nous vivons des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre à Princeville et l’employeur sait très bien comment les régler rapidement. C’est d’ailleurs ce qu’il a accepté dans d’autres usines alors nous attendons une offre qui corrigera enfin nos salaires ».

« En 2018, la Coop fédérée a enregistré des revenus records de 6,5 milliards de dollars qui, au final, se sont traduits par un excédent avant ristournes et impôts de 210,7 millions de dollars. À hauteur de 3,44 milliards de dollars, les ventes d’Olymel contribuent à plus de la moitié du chiffre d’affaires de la coopérative, ce qui démontre l’importance de cet employeur au Québec, de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN. Or, ces dernières semaines, la haute direction d’Olymel ne démontre pas le respect qu’elle devrait avoir envers celles et ceux qui contribuent plus que quiconque, tous les jours, au succès de la Coop fédérée ».

« Avec la récente réouverture du marché chinois au porc canadien, la Coopérative fédérée sait très bien qu’Olymel peut faire des affaires d’or. Le prix du porc est bas et selon les perspectives actuelles, la demande poursuivra la croissance qu’elle connaissait avant la fermeture de marché chinois. En plus des 300 millions qui viennent tout juste d’être placés dans la Coop, ces dernières années, ce sont plus de 500 millions de dollars qui ont été investis dans la modernisation de ses équipements, de ses installations et dans des acquisitions, de rappeler David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. Or, la Coop fédérée doit également investir dans ce qu’elle a de plus précieux, et je parle bien sûr de ses travailleuses et ses travailleurs qui sont à la base du succès de l’entreprise ».

Photos : Cédric Martin

« La Coopérative fédérée devrait impérativement rappeler Olymel à l’ordre dans cette négociation. Au fil des ans, nous avons connu Olymel dans des négociations difficiles, nous avons vécu des fermetures sauvages et des conflits interminables. Ces actions sont très loin du comportement exemplaire dont se vante la Coop fédérée sur son site web. Derrière des décisions purement comptables, il y a des travailleuses, des travailleurs et leurs familles qui vivent avec les conséquences désastreuses de ces actes. Nous attendons donc des actions concrètes de la haute direction de la Coop afin de corriger cette attitude de mauvais citoyen corporatif », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce | La Cordée Plein-Air (FC–CSN)

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN a été accrédité le 19 septembre 2019, pour représenter:

“Toutes et tous les salarié-es au service à la clientèle en magasin et en ligne, à l’atelier et à l’arrière-boutique”

des boutiques La Cordée situées à Montréal.

Il s’agit d’une première percée en termes de syndicalisation dans le domaine du commerce de détail spécialisé dans la vente d’articles de sport et de plein air.

Cette première section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN sera affiliée au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Fédération du commerce et à la Confédération des syndicats nationaux.

Les travailleuses et les travailleurs manifestent au siège social d’Olymel

Ce matin, les travailleuses et travailleurs en grève d’Olymel Princeville ont manifesté devant le siège social de leur employeur.

« Ce matin, nous portons un message clair aux hauts dirigeants d’Olymel : depuis 2005, nous vivons avec moins d’argent dans nos poches et c’est l’entreprise que vous dirigez qui encaisse des millions grâce à nous. Cette baisse de 5,40 $ a plombé nos finances familiales et personnelles depuis près de 15 ans et sans cette correction salariale que nous revendiquons, rien ne se règlera, de souligner Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. De plus, les problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre que nous vivons à Princeville peuvent se régler rapidement si l’employeur met l’effort qu’il faut, une logique qu’il a accepté et appliqué ailleurs dans son réseau d’usines. Nous attendons donc une offre à la hauteur de ce que nous n’avons pas gagné durant toutes ces années ».

« Nous appuyons sans réserve les revendications des salarié-es d’Olymel Princeville. Nous l’avons déjà dit : la prospérité actuelle d’Olymel s’est bâtie sur le dos des travailleuses et des travailleurs qui se pointent au travail chaque jour pour faire rouler leur usine. Les bons salaires qui augmentent équitablement à chaque année et qui suivent la hausse générale des prix, ce n’est pas juste pour les hauts dirigeants d’Olymel et de la Coop fédérée qui possède Olymel », de déclarer Alexandre Giguère, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.

« Olymel roule sa bosse en Montérégie depuis longtemps. Nous avons vu passer des négociations difficiles, des fermetures sauvages, des conflits interminables et plusieurs décisions d’affaires froides qui ont eu des conséquences désastreuses sur les travailleuses, sur les travailleurs et leurs familles. Pour nous, il serait temps qu’on puisse entrevoir la haute direction d’Olymel autrement qu’au travers des luttes qui ternissent leur image et qui montrent un visage de mauvais citoyen corporatif », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) rassemble environ 31 000 membres, issus des secteurs privé et public, sur une base régionale.

Une première convention collective au Musée de la Gaspésie

Les employé-es du Musée de la Gaspésie, à Gaspé, ont accepté à l’unanimité l’entente de principe qui mène à une toute première convention collective. Le vote a été tenu le 6 novembre dernier.

« Nous sommes très heureux du dénouement à la suite de l’accréditation de notre syndicat en février dernier. Au-delà des gains acquis, c’est une entente qui ramène le respect et l’unité au sein du Musée », affirme Gabrielle Leduc, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Musée de la Gaspésie-CSN.

Les 12 syndiqué-es pourront notamment bénéficier d’un montant forfaitaire à la signature et d’augmentations annuelles rétroactives au 20 février 2019. L’entente prévoit aussi une gestion participative. Les vacances, les congés et la retraite ont également été bonifiés.

« C’est l’un des plus importants musées en Gaspésie et nous sommes très heureux et surtout très fiers de les accueillir au sein du conseil central de la région », a commenté Serge Saint-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN).

Les travailleuses et les travailleurs d’Olymel veulent leur juste part

Ce midi, les travailleuses et travailleurs en grève d’Olymel Princeville ont rendu visite au Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America–CSN qui vient tout juste de renouveler sa convention collective avec le même employeur.

« Lors de leur négociation, les travailleuses et les travailleurs de Olymel à Drummondville (Bacon Inter-America) ont déposé des demandes salariales visant à rehausser leur niveau de vie. Après une des plus courtes grèves de l’histoire — un peu plus de deux heures —, le syndicat s’est entendu avec l’employeur pour ajuster les salaires en fonction de la pénurie de main-d’œuvre et de la pénibilité de leur travail, de souligner Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. Non seulement nous avons le même employeur, mais nous vivons exactement les mêmes problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre à Princeville. Notre travail est encore plus pénible et nous sommes d’avis qu’après nous avoir appauvris en 2005, Olymel doit nous verser un rattrapage salarial. Il est donc temps de revenir à la table de négociation pour arriver à une entente satisfaisante pour tout le monde ».

« Le 15 octobre dernier, Olymel s’est à nouveau mérité le Grand Prix Créateur d’emplois et de prospérité du Québec 2019 lors de la 3e édition des Prix Créateurs d’emplois du Québec. Or, la prospérité, ce n’est pas juste pour les hauts dirigeants d’Olymel et de la Coop fédérée qui possède Olymel, de rappeler David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN. En 2005, les salarié-es ont subi une baisse de salaire de l’ordre de 5,40 $ l’heure. Sans cette baisse, leur taux horaire serait de 25,92 $ au lieu des 19,91 $ touchés actuellement. La prospérité doit maintenant leur revenir sous la forme d’un ajustement salarial conséquent, qui suit, entre autres, les autres salaires versés dans les usines d’Olymel ».

« Olymel fait des affaires d’or, particulièrement au Cœur-du-Québec. Et lorsqu’elle verse de bons salaires à ses travailleuses et travailleurs, ce sont des retombées directes pour nos communautés qui en bénéficient. Durant toutes ces années, l’entreprise a encaissé directement des bénéfices supplémentaires en lien avec cette baisse de salaire de 2005, des millions de dollars qui ne sont pas allés dans les poches des salarié-es et dans l’économie de nos communautés. Alors qu’Olymel s’est enrichie sur leur dos, un retour du balancier doit maintenant se faire sous forme de bonification des salaires », de conclure Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Olymel préfère la judiciarisation à la négociation

Plutôt que de retourner à la table de négociation et de reprendre les négociations qui permettraient de trouver un règlement au conflit qui touche son abattoir de Princeville, Olymel a déposé et obtenu une injonction restreignant les libertés du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN.

« Prétextant le bien-être animal, Olymel cherchait d’abord à rétablir la circulation à l’usine et à limiter le nombre de piqueteurs en face de l’usine, ce qu’elle a obtenu. Or, que ce soit bien clair : dans notre travail, nous respectons toutes les normes éthiques pour éviter la cruauté animale. Les porcs qui se trouvaient dans l’usine et qui n’y sont plus étaient sous la supervision des cadres qui savent très bien comment prendre soin d’eux. Dans la foulée du déclenchement de la grève, le seul camion que nous avons laissé passer contenait la moulée qui était destinée aux porcs présents dans l’usine, de souligner Steve Houle, président du syndicat. Notre usine dispose de tous les équipements, des vétérinaires et de la nourriture pour maintenir les animaux dans un environnement qui respecte les normes établies. Le vrai problème en ce moment, c’est qu’Olymel est plus intéressé à parler de la santé des animaux que nous abattons tous les jours, que par la santé de ses travailleuses et travailleurs qui lui font faire des millions de dollars de profits chaque année et qui sont en grève actuellement. »

« Nous ressentons toujours l’effet de la baisse de salaire qui nous a été imposée en 2005. Selon les projections de nos économistes, sans cette baisse de l’ordre de 5,40 $ l’heure, nos salaires attendraient 25,92 $ au lieu des 19,91 $ l’heure, touchés actuellement. En clair, nous nous sommes appauvris depuis tout ce temps et nos revendications salariales sont non seulement tout à fait légitimes, mais en plus, elles demeurent inférieures au retard accumulé », de conclure monsieur Houle.

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Déclenchement de la grève chez Olymel à Princeville

Hier matin, à 8 h précises, les travailleuses et les travailleurs syndiqués de l’usine d’Olymel à Princeville ont quitté leur poste de travail afin de se rendre à leur cafeteria. Forts d’un mandat de grève récemment adopté à 94 %, les membres du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN ont décidé d’envoyer un message clair à leur employeur.

« Pour garder ses mécaniciens, en 2018, l’employeur leur avait consenti des augmentations de 5,25 $ l’heure. C’est une preuve qu’il sait très bien qu’on peut régler les problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre actuels en versant de meilleurs salaires. En 2005, après 18 mois de fermeture, nous avons subi des baisses salariales de l’ordre de 5 $ l’heure. Aujourd’hui, l’entreprise est en pleine croissance grâce à nous et il est temps pour nous de rattraper le salaire perdu », de déclarer Steve Houle, président du SEOP–CSN.

Les parties se retrouveront à la table de négociation cet après-midi. Aucune entrevue ne sera donnée d’ici-là.

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur du Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Syndicalisme 101 pour travailleuses et travailleurs immigrants

Les problèmes de recrutement dans plusieurs entreprises au Québec sont criants. Certaines peinent plus que d’autres à trouver des candidates et des candidats désireux d’entrer à leur service. C’est le cas de l’abattoir d’Olymel de Berthier qui a, notamment, décidé de recourir à un programme du gouvernement fédéral pour embaucher du personnel. Récit d’une réussite annoncée.

« Les jeunes ont l’embarras du choix sur le marché du travail ; ils y pensent deux fois avant d’aller travailler dans une usine d’abattage et de découpe de poulet avec une cadence dure à tenir dans des conditions parfois exécrables », souligne d’entrée de jeu le président du syndicat, Richard Rocheleau. Quand les problèmes de dotation s’accentuent chez Olymel à Berthier, l’entreprise doit agir rapidement pour pouvoir maintenir ses activités, voire éviter la délocalisation. Dans ce contexte, les dirigeants décident de recruter une vingtaine de Djiboutiens et de Mauriciens grâce au programme fédéral de travailleuses et travailleurs étrangers temporaires. Le syndicat, lui, réclame de pouvoir participer à leur accueil et à leur intégration. « On souhaitait les informer du syndicat en place et leur dire que nous sommes là pour les aider à s’adapter au Québec et à la vie syndicale à l’usine », explique encore Richard Rocheleau.

Photo de René Goyette à l'extérieur. Il porte un chandail du syndicat.

René Goyette : « L’arrivée des Djiboutiens et des Mauriciens à l’usine est très enrichissante. On apprend beaucoup en étant mutuellement en contact les uns avec les autres. Pour eux, le travail d’adaptation est énorme, bien plus que pour nous ! Ils doivent composer avec notre façon de parler et nos mœurs ; ils doivent se familiariser avec la façon de travailler ici ainsi qu’avec nos équipements. Par exemple, ce qu’ils ont connu de plus gros dans leur pays pour déplacer du matériel, c’est un transpalette à main. On en rit de bon cœur avec eux ! » // Photo : Dominic Morissette

Bien sûr, le syndicat tient aussi à conserver son rapport de force vis-à-vis de l’employeur. « Les nouveaux arrivants vont devenir une masse critique. Il faut les écouter et comprendre leurs attentes, car ils pourraient développer une sensibilité toute patronale qui deviendrait plus difficile à renverser », ajoute le président du syndicat qui tient à créer de bonnes relations entre tous les membres et qui pense déjà à la négociation de 2023. Celui-ci comprend pourquoi les nouvelles recrues n’ont pas le réflexe de critiquer « la main qui les nourrit », puisque l’employeur leur ouvre grandes ses portes. « Nous devons gagner leur confiance et leur démontrer qu’avec notre action syndicale, on réussit à se faire respecter et à améliorer nos conditions de travail. La prochaine négo pourrait être difficile. Il faut y voir dès maintenant. »

Aux premières loges
Aussitôt informé de l’arrivée des travailleurs immigrants, le comité exécutif du syndicat identifie les responsables qui les recevront à l’aéroport. Ceux-ci se munissent de la banderole syndicale, de tuques et de casquettes à distribuer et préparent leur discours de bienvenue dans lequel ils expliquent leur rôle syndical.

Le lendemain de leur arrivée, le vice-président du quart de soir, Jean-Guy Thérien, est libéré aux frais de l’employeur pour les aider à se familiariser avec le mode de vie québécois. Ouverture de compte bancaire, repérage des commerces de première nécessité, des hôpitaux, des écoles et autres organismes à connaître. Ce tour de ville est fort utile.

À l’automne, le syndicat organisera une journée thématique pour stimuler la fibre syndicale de tous ses membres, en collaboration avec le Conseil central de Lanaudière. « Nous leur présenterons une rétrospective historique des luttes dans la région, les batailles du syndicat avec des témoignages à l’appui et répondrons aussi à toutes leurs questions sur le fonctionnement démocratique de la CSN », explique Richard Rocheleau. Fort de toutes ses années de militantisme, celui-ci voit loin. Il estime qu’il serait stratégique de créer un siège de délégué au conseil syndical qui serait réservé à un camarade issu du programme de travailleurs étrangers. « Ce ne serait pas seulement utile pour bien intégrer les nouveaux camarades, mais aussi pour favoriser leur implication syndicale et leur mobilisation. D’ailleurs, j’ai déjà entendu l’un d’entre eux blaguer à l’endroit du vice-président du quart de soir en disant qu’il tentera de ravir sa place aux prochaines élections. C’est bon signe ! », dit-il avec un clin d’œil.

Les boutiques La Cordée de Montréal maintenant syndiquées

La CSN a déposé, en août dernier, une requête en accréditation au Tribunal administratif du travail (TAT) pour représenter les 90 salarié-es des deux boutiques La Cordée situées sur l’île de Montréal. Cette requête a finalement été accordée le 19 septembre. Il s’agit d’une première percée en termes de syndicalisation dans le domaine du commerce de détail spécialisé dans la vente d’articles de sport et de plein air.

Les employé-es visés par l’accréditation travaillent au service à la clientèle en magasin et en ligne, à l’atelier ainsi qu’à l’arrière-boutique des deux succursales situées respectivement sur la rue Sainte-Catherine et sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal.

Cette nouvelle accréditation vient ouvrir la voie pour la défense et la reconnaissance des droits des travailleuses et travailleurs de ce secteur en pleine transformation.

Ils font plier un géant mondial du chocolat

C’est à la suite d’une grève d’une quarantaine d’heures, déclenchée le dimanche 22 septembre, que les travailleuses et travailleurs de Barry Callebaut ont voté en faveur d’une entente de principe avec leur employeur. Sur le plan salarial, les syndiqué-es ont notamment obtenu 20,5 % d’augmentation sur six ans : 5 % la première et la troisième année ainsi que 4,5 % la quatrième année. On note aussi que les primes pour les quarts de travail de soir, de nuit et de fin de semaine sont augmentées de 50 %.

Après une première grève de 36 heures, les syndiqué-es avaient déjà réalisé plusieurs gains relatifs aux conditions de travail comme une diminution de la surcharge de travail par la création de 26 postes réguliers à temps complet.

« C’est par notre solidarité sans failles que nous avons été en mesure de faire des gains significatifs malgré l’éloignement du centre décisionnel de Chicago », a résumé Roland Piché, président du Syndicat des salariés de Barry Callebaut Canada.

Fin de la grève à la plus grande usine de chocolat au Canada

La grève générale illimitée déclenchée dimanche dernier a pris fin avec l’acceptation d’une entente de principe avec l’employeur par 72 % des travailleuses et des travailleurs de Barry Callebaut.

« C’est par notre solidarité sans failles que nous avons été en mesure de faire des gains significatifs malgré l’éloignement du centre décisionnel de Chicago », a commenté Roland Piché, président du Syndicat des salariés de Barry Callebaut Canada inc. (usine de Saint-Hyacinthe) – CSN.

Les 350 membres du syndicat avaient voté un mandat de grève générale illimitée à pas moins de 95 %. Ils avaient déjà exercé ce mandat à deux reprises, dont le 26 août dernier. Après cette première grève de 36 heures, les syndiqué-es avaient obtenu plusieurs gains relatifs aux conditions de travail comme une diminution de la surcharge de travail par la création de 26 postes réguliers à temps complet. Ces postes étaient aussi une bonne nouvelle pour les employé-es temporaires. Au total, c’est moins de cinq jours de grève qui se seront tenus.

Sur le plan salarial, les syndiqué-es obtiennent 20,5 % d’augmentation sur six ans. Ce sera 5 % la première et la troisième année ainsi que 4,5 % la quatrième année. Les primes pour les quarts de travail de soir, de nuit et de fin de semaine sont augmentées de 50 %. On note aussi que l’assurance collective sera payée à 60 % par l’employeur plutôt que les 50 % actuels. Les disparités salariales à l’intérieur de l’usine seront éliminées, notamment pour les caristes. Une prime de 2 $ l’heure est aussi prévue pour ceux qui donneront des formations.

Conjoncture favorable
« Nous constatons dans les derniers mois que les employeurs accordent des avancées aux travailleuses et aux travailleurs dans une situation de pénurie de main-d’œuvre. Il est maintenant possible de faire des gains significatifs », indique Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce de la CSN.

Solidarité régionale et internationale
« La solidarité régionale a joué dans ce court conflit », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie, qui a visité les grévistes à quelques reprises, parfois en compagnie de membres du syndicat de l’entrepôt de Jean Coutu ou des Aliments BCI.

Notons aussi l’appui de syndicats d’usines de Barry Callebaut à Louviers en France et l’échange d’information avec d’autres camarades en Allemagne.

Grève générale illimitée déclenchée chez Barry Callebaut de Saint-Hyacinthe

À la suite d’une journée de médiation tenue hier, les travailleuses et travailleurs de Barry Callebaut ont déclenché une grève générale illimitée.

Forts d’un mandat adopté à 95 %, les 365 travailleurs n’ont eu d’autre choix que d’envoyer un message sans équivoque à l’employeur, puisqu’il est clair que ce dernier n’a pas les mandats nécessaires pour en arriver à une entente satisfaisante avec le syndicat.

De plus, l’attitude outrancière adoptée vendredi dernier par la direction de Barry Callebaut n’a pas passé auprès des travailleurs et travailleurs de l’usine. Devant le conciliateur du ministère du Travail et le syndicat, l’employeur a nié l’offre sur laquelle il s’était initialement entendu avec le conciliateur. Face à cette situation, le conciliateur nommé au dossier a dû quitter la table de négociation.

« L’employeur doit revenir à la table avec un mandat sérieux et respectueux des demandes légitimes des travailleurs. Nous ne rentrerons pas au travail tant qu’il n’y aura pas d’offres satisfaisantes, explique le président du syndicat, Roland Piché. Nous sommes solidaires et déterminés à obtenir ce que nous méritons. »

L’usine de Saint-Hyacinthe est la seule usine intégrée de Barry Callebaut en Amérique et la grande majorité de sa production de chocolat est exportée aux États-Unis. L’entreprise est présente dans 30 pays et génère un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars canadiens.

La CSN se réjouit de l’unanimité sur la consigne à la SAQ

La Confédération des syndicats nationaux se réjouit des conclusions du rapport de la Commission des transports et de l’environnement, chargée d’évaluer les enjeux de recyclage et de valorisation locale du verre, au sujet de la consigne à la Société des alcools du Québec.

« À la veille d’une des plus grandes mobilisations environnementales à l’échelle de la planète, nous ne pouvons que nous réjouir de cette unanimité exprimée par tous les partis politiques, qui nous permettra enfin de remédier au gaspillage insensé du verre au Québec », de souligner Pierre Party, trésorier de la CSN et responsable du dossier de l’environnement et du développement durable. « Nous revendiquions depuis longtemps cette consigne et nous voyons d’un très bon œil qu’une société d’état comme la SAQ doive désormais assumer cette responsabilité fondamentale ».

« Nous sommes heureux de constater que les conclusions du rapport tiennent compte des préoccupations que nous avions formulées en commission parlementaire. Pour nous, il va de soi que la SAQ devra jouer un rôle central dans le processus de consignation et que les centres de tri continueront de faire partie intégrante de l’équation. Nous saluons également l’intention de moderniser ces centres de tri et nous revendiquons toujours l’amélioration des conditions de travail au sein de ces installations, afin de favoriser l’attraction de la main-d’œuvre et la rétention de leur expertise », de renchérir Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Il va de soi qu’il s’agit d’une excellente nouvelle. Nous sommes toutefois préoccupés par l’absence totale de la question de la bouteille brune classique utilisée par les brasseurs au Québec. En janvier dernier, l’abandon des quotas qui obligeaient les brasseurs à limiter à 37,5 % leur mise en marché de contenants à remplissage unique (CRU) a, en quelque sorte, signé l’arrêt de mort des contenants à remplissages multiples (CRM) dont la bouteille brune fait partie », de déplorer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN). « Or, de tous les contenants consignés, ceux qui sont réutilisés jusqu’à une dizaine de fois demeurent plus respectueux pour l’environnement, tout en créant plus d’emplois au total ».