Les salarié-es adoptent un nouveau mandat de grève à 85 %

Ce matin, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont adopté un nouveau mandat de grève à 85 %, par voie de scrutin secret. Ce mandat, à exercer au moment jugé opportun, pourrait éventuellement aboutir à une grève générale illimitée.

« Encore une fois, la démocratie syndicale a parlé. Après avoir rejeté l’entente de principe à 83 % le 12 février dernier parce qu’elle ne répondait pas à leurs attentes, les membres de notre syndicat ont décidé d’adopter un troisième mandat de grève en autant de mois. Alors que l’employeur a lancé des menaces de pertes de circuits et de pertes d’emplois, ils ont même ouvert la porte à la grève générale illimitée, à exercer au moment jugé opportun, de préciser Carole Laplante, présidente du STTT–CSN. Je ne suis pas plus heureuse que nos membres d’avoir à me battre pour obtenir un salaire décent. Mais nous avons décidé de nous tenir debout même si nous savons que notre journée de grève d’aujourd’hui et qu’un éventuel conflit touche des milliers d’élèves que nous connaissons par leur nom et dont nous prenons soin tous les jours d’école ».

En assemblée générale extraordinaire ce matin. – Photo : Cédric Martin

« La lutte du STTT–CSN représente bien la problématique vécue dans le domaine du transport scolaire où nous retrouvons un grand nombre de bas salarié-es qui touchent un revenu annuel sous les 20 000 $ et une rémunération hebdomadaire de moins de 500 $. Voilà pourquoi nous menons actuellement une campagne qui revendique l’octroi d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées, vouées à l’amélioration des salaires et des conditions de travail. Tous les intervenants du secteur s’entendent pour reconnaître la pénurie de main-d’œuvre actuelle.  Le gouvernement du Québec doit régler cette injustice salariale qui existe dans notre secteur depuis trop longtemps sans quoi, il devra faire face au risque de mettre le service en péril », de souligner Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les transporteurs comme Transco qui ne pensent qu’à maximiser leurs marges de profit sur le dos de leurs salarié-es font face à une situation qui pourrait bien leur causer de graves problèmes. Nous savons qu’actuellement, il y a un sérieux problème de recrutement et de rétention du personnel, directement en lien avec les mauvaises conditions de travail offertes dans le transport scolaire. Pour nous, il n’y a pas de solution miracle, sinon que d’offrir un salaire décent qui reconnaît l’importance du travail de ces salarié-es », de renchérir Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP et responsable politique du STS.

Le 30 octobre dernier, une conciliatrice a été nommée par le Service fédéral de médiation et de conciliation. Le conflit de travail touche déjà près de 15 000 élèves répartis sur plus de 300 parcours scolaires à Montréal.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

À propos
Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe plus de 3100 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Troisième déclenchement de grève pour les 210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau

Alors que les ambulanciers-paramédics et les employé-es de soutien de la Corporation d’Urgences-santé viennent tout juste de signer leur convention collective, les 210 répartiteurs, répartitrices et employées de bureau du centre de communication santé sont toujours sans contrat de travail, et cela, depuis près de trois ans. Pour forcer le déblocage des négociations qui stagnent depuis des mois, ils ont déclenché la grève pour une troisième fois, hier soir à 23 h. Celle-ci se poursuivra ce vendredi 23 février.

Manifestation devant l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé
Dès 10 h 30 ce matin, ces syndiqué-es se sont rassemblés devant le centre hospitalier de Laval pour interpeller la directrice générale de cet établissement, qui siège au conseil d’administration d’Urgences-santé, afin qu’elle intervienne auprès des membres de la direction d’Urgence-santé pour les inviter à accélérer le pas de la négociation. Une opération similaire est également prévue vendredi matin devant MaisonBrison communications, dont l’un des dirigeants siège aussi au conseil d’administration de la corporation.

Rappelons que forts d’un mandat de dix jours de grève voté à la fin de novembre dernier, les syndiqué-es membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont débrayé une première fois, le 20 décembre, puis les 1er et 2 février, en plus de recourir à une série de moyens de pression hebdomadaires pour soutenir leur comité de négociation.

Oui à une entente, mais pas à n’importe quel prix
« Après les ententes négociées et signées avec deux groupes de salarié-es d’Urgences-santé, il est temps que la direction prenne la mesure de l’impatience des répartitrices, des répartiteurs et des employé-es de bureau qui sont pressés comme des citrons, avec très peu de considération. Il est temps que ça change. Il nous faut un règlement, mais pas à n’importe quel prix », fait valoir Martin Joly, président du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé, affilié à la FSSS–CSN.

Les négociations ont débuté le 26 mai 2015. Près d’une quarantaine de séances ont eu lieu jusqu’ici, dont 26 devant un conciliateur du ministère du Travail. Les négociations achoppent sur les hausses de salaire que l’employeur voudrait inférieures à celles pourtant négociées avec les autres salarié-es  de la corporation et ceux du réseau de la santé et des services sociaux. Les autres points en litige portent notamment sur une structure salariale qui aurait pour effet d’appauvrir des salarié-es et d’autres reculs réclamés par l’employeur sur les conditions de travail alors que le syndicat revendique des mesures pour attirer et retenir le personnel.

« Ces salarié-es sont aux prises avec un taux de détresse psychologique inquiétant, d’importantes surcharges de travail, un taux de roulement de personnel élevé, un recours incessant aux heures supplémentaires obligatoires, affirme Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN. Ce n’est pas le temps d’aggraver les conditions de travail du monde, c’est plutôt l’heure de mettre en place des solutions. La Fédération va les soutenir jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement à la hauteur de leur satisfaction. »

« Nous allons soutenir jusqu’à la dernière minute ces travailleuses et travailleurs qui ne demandent pas la lune. Ils ne demandent qu’à être traités équitablement avec les autres salarié-es d’Urgences-santé et ceux des secteurs public et parapublic. On ne demande surtout pas au ministre de la Santé et au Conseil du trésor de leur accorder l’impossible, comme ç’a été le cas des largesses offertes par le gouvernement des médecins, dont les docteurs Philippe Couillard et Gaétant Barrette. Les travailleuses et travailleurs veulent simplement être reconnus », a pour sa part déclaré Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Un autre jour de grève le 28 février prochain

Le 28 février prochain, à la première heure, les conductrices et les conducteurs du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) seront en grève pour la journée. Il s’agit du troisième jour de grève sur les trois qui avaient été votés le 23 janvier dernier.

« Encore une fois, nous déplorons de devoir exercer notre moyen de pression ultime pour que notre employeur saisisse enfin que les conductrices et les conducteurs qui sont à son emploi ne veulent pas s’appauvrir. Étant nous-mêmes parents, nous comprenons très bien l’effet de cet arrêt de travail sur les familles que nous desservons chaque matin. Nous désirons toujours notre juste part des sommes que les commissions scolaires remettent à notre employeur afin d’augmenter nos salaires convenablement. Il s’agit pour nous d’une question de respect », de préciser Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

Le 23 janvier dernier, les membres du STTT–CSN avaient rejeté les dernières offres patronales à 98 %, tout en reconduisant leur mandat de trois jours de grève à 98 %, par voie de scrutin secret ; ils ont déjà exercé deux jours de ce mandat, soit les 30 et 31 janvier. Le 12 février, en assemblée générale extraordinaire, l’entente de principe intervenue le 31 janvier a été rejetée à 83 %, également par voie de scrutin secret. Le 30 octobre dernier, une conciliatrice a été nommée par le Service fédéral de médiation et de conciliation.

Au cours de la journée du 28 février, le syndicat ira consulter ses membres lors d’une assemblée générale extraordinaire afin de se doter d’un nouveau mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le conflit de travail touchera près de 15 000 élèves répartis sur plus de 300 parcours scolaires à Montréal. Les commissions scolaires et l’établissement affectés sont les suivants :

  • Commission scolaire Lester B. Pearson : 2640 élèves sur 55 routes ;
  • Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys : 3936 élèves sur 82 routes ;
  • Commission scolaire de Montréal : 2832 élèves sur 59 routes ;
  • Commission scolaire English Montréal : 4224 élèves sur 88 routes et ;
  • Le Collège Sainte-Anne, un établissement privé : 864 élèves sur 18 routes.

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

À propos

Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Les employé-es d’entretien de la STM votent à 98 % pour six jours de grève

Réunis en assemblée générale à Montréal, les membres du Syndicat du transport de Montréal–CSN de la STM ont voté à 98 % un mandat prévoyant des moyens de pression, incluant une banque de six jours de grève à exercer au moment jugé opportun. Bien qu’ils espèrent toujours en arriver à une entente négociée, les salarié-es jugent que les reculs demandés par l’employeur et le cadre législatif dans lequel se déroule ces négociations les obligent à se doter d’un tel mandat.

Photo : Cédric Martin

Au cours des derniers jours, la STM a fait connaître ses dernières demandes à la partie syndicale. La STM s’attaque aux différentes mesures de conciliation travail-famille acquises par le passé, notamment par des reculs sur les horaires variables et le cumul de temps et par la transformation de certains postes de jour en postes de soir et de nuit. Elle désire également imposer les heures supplémentaires obligatoires et privatiser certaines de ses activités. « Jamais dans l’histoire de notre syndicat l’employeur n’avait été aussi exigeant et agressif envers les acquis syndicaux », indique Gleason Frenette, président du syndicat.

Photo : Cédric Martin

Le syndicat rappelle que les salarié-es en sont réduits à voter la grève, non seulement en raison des demandes de reculs importants, mais aussi à cause du nouveau cadre législatif qui affecte les salarié-es municipaux et paramunicipaux. Les demandes de l’employeur ne font que s’ajouter aux nouvelles obligations qui touchent les salarié-es. Notons que les dispositions de la loi 15, qui s’appliquent maintenant, ont eu pour effet d’augmenter de façon substantielle leurs cotisations au régime de retraite. Tout cela dans un contexte où la loi 24 vient limiter le temps de négociation. « À un certain moment, il faut se rendre à l’évidence que nous n’avons pas le choix. Il faut se tenir debout et rester solidaires », clame Gleason Frenette.

Malgré ce vote, le syndicat insiste sur sa volonté d’en arriver à une entente négociée : « Nous ne sommes pas fermés, nous sommes prêts à travailler et à trouver les solutions qui s’imposent pour aboutir à une convention collective acceptable et respectueuse envers nos travailleurs et travailleuses », conclut le président du syndicat.

À propos

Le Syndicat du Transport de Montréal–CSN compte plus de 2400 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Quant à la CSN, elle compte plus de 300 000 membres venant de tous les secteurs d’activité.

STT des stationnements de Montréal, section Hôtel Reine Elizabeth

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des stationnements de Montréal – CSN a été accrédité, le 9 février dernier, pour représenter :
« Tous les salariés occupant la fonction de valet (voiturier). »

Les travailleurs d’Indigo affectés à l’Hôtel Reine Elizabeth étaient jusqu’à maintenant représentés par les TUACS 501. Ils ont choisi de rejoindre la CSN pour sa combativité et pour la force du syndicat régional des stationnements de Montréal. Joindre les rangs de la CSN leur permettra de briser leur isolement, de discuter de leurs réalités et de partager l’information, augmentant ainsi leur rapport de force face à leur employeur.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

 

Une coordination nationale pour une gouvernance plus collégiale

Lors des travaux de la Commission de la culture et de l’éducation sur le projet de loi modifiant la Charte de l’Université de Montréal, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) a tenu à réaffirmer la nécessité d’instaurer une loi-cadre visant une véritable coordination des universités du Québec et une gouvernance plus collégiale au sein des établissements.

Pour la FNEEQ-CSN, la modernisation de la Charte doit assurer une participation représentative de chaque catégorie de personnel, notamment les personnes chargées de cours. En 1967, période de la dernière modification de la Charte, le portait des universités était bien différent d’aujourd’hui. Actuellement, plus de la moitié des cours au premier cycle à l’Université de Montréal sont donnés par ce groupe d’enseignantes et d’enseignants contractuels. En dépit des voix qui s’y opposent, l’exclusion des chargées et des chargés de cours au sein des instances décisionnelles est injustifiable.

Selon Jean Murdock, président de la FNEEQCSN, s’il n’a pas été possible d’obtenir un consensus au sein de la communauté universitaire, c’est d’abord et avant tout lié à une collégialité déficiente. Une véritable collégialité est incompatible avec l’exclusion d’un ou plusieurs groupes de la communauté universitaire. « L’Université de Montréal doit assurer une représentation équitable de tous dans toutes ses instances décisionnelles et c’est à cette condition qu’elle parviendra à améliorer les relations entre ses différents artisans » précise-t-il. Hélas, l’Université de Montréal n’est pas la seule à vivre de tels tiraillements à l’interne. C’est pour cela que la FNEEQCSN revendique une vision globale de nos universités et qu’elle considère urgent de lancer une réflexion sur une loi-cadre.

Cette loi-cadre, de laquelle émanerait le Conseil des universités du Québec, permettrait de dresser un portait actuel de nos universités, de réfléchir globalement à leur administration (gouvernance) et de moderniser leurs orientations. Pour Sylvain Marois, vice-président et responsable du regroupement université de la FNEEQCSN, « il faut donc éviter d’actualiser la Charte de l’Université de Montréal sans avoir à l’esprit les autres universités, sans avoir en tête les problèmes et les injustices évoqués en commissions par plusieurs groupes, car ces problèmes et ces injustices existent aussi dans les autres universités ».

Les salarié-es rejettent l’entente de principe à 83 %

Ce soir, lors d’une assemblée générale tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont rejeté l’entente de principe intervenue le 31 janvier dernier, après deux jours de grève. Présentée aux membres, celle-ci fut rejetée à 83 %, par voie de scrutin secret.

« Ce soir, les membres ont jugé que l’entente de principe que nous leur avons présentée n’était pas à la hauteur de leurs attentes. Elles et ils ont longuement argumenté sur la question des augmentations salariales qui ne réussissent pas à maintenir leur pouvoir d’achat. Il s’agit d’un message clair envers l’employeur : il lui faudra considérer sérieusement ce rejet s’il ne veut pas que les conductrices et les conducteurs exercent à nouveau leur mandat de grève », de déclarer Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Il faut comprendre que le financement qui est versé par les commissions scolaires n’est déjà pas suffisant pour garantir des salaires décents aux conductrices et aux conducteurs de Transco. Et ces salarié-es ne sont pas les seuls dans cette situation au Québec. Le gouvernement doit impérativement revoir le financement du transport scolaire en accordant dès que possible des enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées afin de financer adéquatement l’augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail dans leur secteur », de conclure Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

À propos
Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe plus de 3100 travailleuses et travailleurs membres de la FEESP–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

La CSN salue l’importance accordée au contenu québécois, mais se désole pour l’usine Bombardier de La Pocatière

La CSN accueille favorablement l’annonce d’aujourd’hui de la Caisse de dépôt et placement du Québec concernant le REM et l’importance accordée au contenu québécois dans le projet, mais souligne sa déception quant au fait que l’usine Bombardier de La Pocatière n’ait pas été retenue.

La CSN a multiplié les interventions au cours des derniers mois afin de souligner l’importance de garantir du contenu québécois dans le projet : « Nous avons interpellé le gouvernement et les dirigeants de la Caisse. Pour nous, c’était primordial que ce projet d’envergure soit réalisé ici en maintenant et créant des emplois ici. En ce sens, l’annonce d’aujourd’hui est positive et nous souhaitons qu’elle devienne la norme pour tous les autres investissements du gouvernement », souligne Pierre Patry, trésorier de la CSN.

À la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, on se réjouit aussi que le projet crée et consolide des milliers d’emplois, dont ceux de l’usine Alstom de Sorel Tracy, mais on est déçu pour les travailleurs et les travailleuses de La Pocatière. « Nous aurions aimé que nos collègues syndiqué-es de Bombardier Transport puissent participer eux aussi au projet du REM, mais on ne baisse pas les bras. Nous nous attendons à ce que le gouvernement les considère pour les futures annonces concernant la ligne bleue du métro, le tramway à Québec ou encore, l’éventuelle ligne rose, si elle voit le jour », explique Louis Bégin.

Au cours des prochains jours, la CSN entend obtenir des éclaircissements sur la nature des annonces d’aujourd’hui. « Nous avons toujours quelques interrogations, indique Pierre Patry. Nous prenons acte des modifications apportées au projet, mais il reste pour nous quelques points importants en suspens. Par exemple, quels seront les impacts environnementaux, quel sera le mode de propriété et comment se fera l’arrimage avec le réseau de transport en commun? »

Nouvelle grève de deux jours des 210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau

Leur convention collective étant échue depuis le 31 mars 2015, 210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau du centre d’appels d’Urgences-santé ont pour la deuxième fois déclenché la grève, hier soir, laquelle se poursuivra ce 2 février. Ils dénoncent l’absence de volonté de la Corporation d’Urgences-santé de régler leur contrat de travail de même que de nombreux reculs dans leurs conditions de travail.

Manifestation devant l’Hôtel de Ville

Dès 10 h ce matin, ces syndiqué-es se sont rassemblés devant l’Hôtel de Ville de Montréal en appui à leurs représentants venus pour rencontrer Alex Norris, conseiller municipal associé à la sécurité publique, afin qu’il intervienne éventuellement auprès du conseil d’administration de la corporation publique, un siège leur étant dévolu. Une opération similaire est aussi prévue vendredi matin devant l’Hôtel de Ville de Laval. Toutefois, madame Sandra Desmeules, qui siège aussi sur le conseil d’administration d’Urgences-santé pour la Ville de Laval, a refusé de rencontrer la délégation syndicale.

Fort d’un mandat de dix jours de grève voté à la fin de novembre dernier, ces syndiqué-es membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont débrayé une première fois, le 20 décembre, en plus de recourir à une série de moyens de pression pour démontrer leur exaspération.

Une entente, mais pas à n’importe quel prix
« Absolument rien ne justifie une attente de 34 mois sans convention collective. On veut un règlement rapide, mais pas à n’importe quel prix. Et surtout pas au détriment de la parité de nos conditions de travail avec celles des autres employés de l’état québécois ou avec celles de nos collègues ambulanciers-paramédics et employés de soutien d’Urgences-santé qui ont récemment conclu des ententes avec l’employeur, lance Martin Joly, président du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN), affilié à la FSSS–CSN. »

Près d’une quarantaine de séances de négociation ont eu lieu jusqu’ici, dont vingt devant une conciliatrice du ministère du Travail. Les négociations achoppent sur les hausses de salaire que l’employeur voudrait inférieures à celles pourtant négociées avec les autres salarié-es de la corporation et ceux du réseau de la santé et des services sociaux. Les autres points en litige portent sur les primes, l’assurance collective, les temps de pause, les modalités de prise des divers congés, la protection contre la sous-traitance, ainsi que les mécanismes de protection des emplois et la structure des postes.

Les syndiqué-es se battent aussi pour contrer d’importants reculs, dont une diminution du nombre d’heures de travail des répartitrices et répartiteurs d’urgence médicaux, qui entraînerait une baisse de leurs revenus de 3,43 %, soit plus de 1600 $ par année, et ce, malgré la pénurie de main-d’œuvre qui occasionne souvent du temps supplémentaire obligatoire. En outre, des postes de commis sont menacés d’être abolis et transformés en postes non protégés par les dispositions de la convention collective.

Vent de répression

Enfin, les syndiqué-es dénoncent le vent de répression patronal qui sévit depuis quelques jours et qui mine inutilement le climat de travail. Plusieurs employé-es ont fait l’objet de mesures disciplinaires et de menaces de suspension. « L’employeur devrait consacrer ses énergies à négocier plutôt qu’à réprimer les aspirations de ses employé-es qui veulent simplement améliorer leurs conditions de travail », de conclure le président du syndicat.

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) : « La répression ne règle absolument rien. Ces employé-es méritent la même considération que tous les autres salarié-es d’Urgences-santé. Nous allons les soutenir jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. »

À propos

Le SEUS–CSN regroupe 102 répartitrices et répartiteurs médicaux d’urgence ainsi qu’une centaine d’employées de bureau. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 100 000 membres dans les secteurs privé et public. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe sur une base régionale quelque 95 000 membres. La CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que de 12 autres conseils centraux régionaux.

Entente de principe chez Transco Montréal

Cet après-midi, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) et l’employeur, mettant fin à tout moyen de pression. Le retour au travail se fera dès demain matin. L’entente sera présentée aux membres prochainement en assemblée générale et aucun commentaire ne sera émis d’ici là.

Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe plus de 3100 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

 

Transplant Québec

C’est au terme d’une assemblée générale tenue le 30 janvier en soirée que les travailleuses et travailleurs de Transplant Québec se sont dotés d’un mandat de grève pour faire avancer leur négociation. C’est 99 % des membres qui ont voté en faveur de la grève à exercer au moment jugé opportun.

Après plusieurs rencontres de négociation, les travailleuses et travailleurs ont jugé qu’ils devenaient nécessaires de se doter d’un mandat de grève de dix jours pour inviter l’employeur à améliorer les conditions de travail. Le personnel de Transplant Québec œuvre à la coordination du processus de don d’organes au Québec. Les 36 employé-es de Transplant Québec sont sans convention collective depuis plusieurs mois et sont confrontés à un blocage à la table de négociation. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec – CSN souhaite que cette négociation soit une occasion de mieux répondre aux préoccupations du personnel, notamment pour s’assurer que les travailleuses aient accès aux mêmes droits au niveau des congés de maternité que le personnel du secteur public. De son côté, l’employeur veut augmenter la flexibilité en forçant une augmentation des déplacements qui nuisent à la stabilité et à la conciliation travail-famille.

« Les travailleuses et travailleurs de Transplant Québec œuvrent sans relâche pour améliorer le processus du don d’organe au Québec. Mais pour y arriver, il faut améliorer les conditions de travail. Le personnel est déterminé à y arriver et c’est pourquoi nous avons en main un mandat de grève fort que nous devrons utiliser si la négociation ne débloque pas rapidement », lance Josée Maurice, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec — CSN.

À propos du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec — CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transplant Québec – CSN est affilié à la FSSS-CSN. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La grève des 30 et 31 janvier maintenue

Demain matin à la première heure, les conductrices et les conducteurs du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) seront en grève pour deux jours. Le 23 janvier dernier, ceux-ci avaient rejeté les dernières offres patronales à 98 %, tout en reconduisant leur mandat de grève à 98 %, par voie de scrutin secret.

« C’est à contrecœur que nous allons déclencher notre grève de deux jours demain matin en sachant très bien qu’elle aura un impact sur des milliers d’élèves que nous côtoyons tous les matins, des élèves que nous transportons en sécurité vers leur milieu scolaire. Aujourd’hui, nous avons rencontré l’employeur en conciliation et aucune avancée n’a été possible. Or, nos membres nous ont clairement dit, presque à l’unanimité, qu’ils ne veulent pas s’appauvrir. Nous voulons notre juste part des sommes que les commissions scolaires remettent à notre employeur afin d’augmenter nos salaires convenablement. Or, au lieu de nous verser ces sommes, les patrons étasuniens de First Student, qui possèdent Transco, se les mettront entièrement dans les poches pour les deux premières années, puis encaisseront la moitié des trois autres années. Pour nous, ça n’a tout simplement aucun sens », de dénoncer Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

À la rencontre d’aujourd’hui, l’employeur proposait toujours un gel des salaires pour les deux premières années, ce qui impose un appauvrissement aux travailleuses et aux travailleurs. Pour les trois autres années de la future convention de cinq ans, l’employeur propose de verser 50 % de l’IPC en augmentations salariales, soit la moitié seulement de ce que la commission scolaire leur verse à cette fin. Le 30 octobre dernier, une conciliatrice a été nommée par le Service fédéral de médiation et de conciliation.

Le conflit de travail touchera près de 15 000 élèves répartis sur plus de 300 parcours scolaires à Montréal. Les commissions scolaires et l’établissement touchés sont les suivants :

  • Commission scolaire Lester B. Pearson : 2640 élèves sur 55 routes ;
  • Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys : 3936 élèves sur 82 routes ;
  • Commission scolaire de Montréal : 2832 élèves sur 59 routes ;
  • Commission scolaire English Montréal : 4224 élèves sur 88 routes et ;
  • Le Collège Saint-Anne, un établissement privé : 864 élèves sur 18 routes.

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

À propos
Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe plus de 3100 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Rejet des offres patronales et vote de grève à 98 %

Ce soir, lors d’une assemblée générale tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont rejeté les dernières offres patronales à 98 % et ont reconduit leur mandat de grève à 98 %, par voie de scrutin secret. Ce mandat, à exercer au moment jugé opportun, pourrait être mis en œuvre les 30 et 31 janvier prochain si aucune entente ne survient entre les parties d’ici là.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que nous décidons de déclencher une grève, surtout quand nous savons qu’elle touchera des milliers d’élèves que nous connaissons bien et dont nous prenons soin à tous les jours d’école. Mais depuis notre dernière assemblée générale, de trop maigres avancées ont été réalisées. Les deux votes de ce soir réaffirment notre refus catégorique de laisser l’employeur nous imposer des conditions salariales qui nous appauvrissent. Même si les salaires qui nous sont versés ne reconnaissent pas nos compétences et toutes les responsabilités que nous assumons tous les jours, les patrons étasuniens de First Student, qui possèdent Transco, n’ont pas du tout l’intention d’améliorer nos conditions de travail », de dénoncer Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

À ce jour, l’employeur propose un gel des salaires pour les deux premières années, ce qui impose un appauvrissement aux travailleuses et aux travailleurs. Pour les trois autres années de la future convention de cinq ans, l’employeur propose de verser 50 % de l’IPC en augmentations salariales, soit la moitié seulement de ce que la commission scolaire leur verse à cette fin.

Plusieurs clauses normatives sans incidences importantes ont déjà été réglées en début de négociation, mais plusieurs autres, beaucoup plus importantes, demeurent en suspens. Le 30 octobre dernier, une conciliatrice a été nommée par le Service fédéral de médiation et de conciliation. Le conflit de travail pourrait toucher près de 15 000 élèves répartis sur plus de 300 parcours scolaires à Montréal.

« La lutte du STTT–CSN représente bien la problématique vécue dans le domaine du transport scolaire où nous retrouvons un grand nombre de bas salarié-es qui touchent un revenu annuel sous les 20 000 $ et une rémunération hebdomadaire de moins de 500 $. Voilà pourquoi nous menons actuellement une campagne qui revendique l’octroi d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées, vouées à l’amélioration des salaires et des conditions de travail. Le gouvernement du Québec doit régler cette injustice salariale qui existe dans notre secteur depuis trop longtemps », de souligner Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les transporteurs qui ne pensent qu’à maximiser leurs marges de profit sur le dos de leurs salarié-es font face à une situation qui pourrait bien leur causer de graves problèmes. Nous savons qu’actuellement, il y a un sérieux problème de recrutement et de rétention du personnel, directement en lien avec les mauvaises conditions de travail offertes dans le transport scolaire. Pour nous, il n’y a pas de solution miracle sinon que d’offrir un salaire décent qui reconnaît l’importance du travail de ces salarié-es », de renchérir Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP et responsable politique du STS.

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

À propos
Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe plus de 3100 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

 

Le gouvernement Couillard persiste à se soumettre aux intérêts des consortiums privés des CHU en PPP

Le CHUM et le CUSM en PPP ne sont ouverts que depuis quelques mois que déjà les coûts supplémentaires s’accumulent. En acceptant de verser 233 millions aux consortiums privés, le gouvernement Couillard démontre le peu de courage qu’il a face à des entreprises qui n’ont pas rendu la marchandise. Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), cette lubie libérale en faveur des PPP va nous coûter collectivement cher pendant plus de trente ans.

Nous apprenions ce matin que le gouvernement du Québec versera 233 millions de dollars pour régler à l’amiable des litiges entourant les coûts du CUSM et du CHUM en PPP. Le gouvernement a pourtant toujours prétendu que les budgets seraient respectés pour ces projets. Pourtant, les coûts réels ne font que grimper et cette entente à l’amiable s’ajoute à la facture. Rappelons de plus que ces deux projets ont été remis par les consortiums privés avec des milliers de ratés et que les conflits juridiques pullulent depuis l’ouverture des deux CHU. C’est d’ailleurs pour mettre la lumière sur ces extras que la CSN a lancé un appel en octobre dernier pour obtenir de l’information sur les vices cachés des CHU en PPP.

« Les problèmes des CHU en PPP sont bien connus. Cela va des extras à de la corruption pure et simple dans le cas de l’attribution du contrat du CUSM en PPP. Et tout ce que le gouvernement Couillard trouve à faire, c’est de rajouter des millions aux consortiums privés. Ce gouvernement rate toutes les occasions qui se présentent de sortir de ces contrats qui nous coûtent trop cher. Pourquoi continue-t-il à servir les consortiums privés plutôt que les besoins de la population? » se demande Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Ce sont dans les soins à la population qu’il faut investir, pas dans les PPP. Pendant que le gouvernement manque de courage pour freiner l’appétit des consortiums privés, il continue de mettre une pression sur le réseau public de santé et de services sociaux et sur le personnel qui donne des services au quotidien. C’est un non-sens », de conclure Jean Lacharité.

Si vous avez des informations à transmettre sur les extras, les vices cachés et autres malfaçons des CHU en PPP, veuillez écrire à OtagesDesPPP@hotmail.com

À propos de la CSN
La CSN représente près de 300 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteurs d’activité. La CSN est la plus grande organisation dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Pour la centaine de salarié-es de Médicar, le temps des Fêtes 2017 est assombri

La centaine de salarié-es assurant le transport médical non urgent pour les établissements du réseau de la santé et des services sociaux de Montréal et des environs sont sans emploi depuis le 30 novembre. C’est à cette date qu’ils apprenaient, pour la plupart par les médias, que leur entreprise, Médicar, déclarait faillite.

L’entreprise s’était placée sous la protection de la loi à la fin octobre. Médicar souhaitait se restructurer et croyait que cela lui permettrait de forcer la réouverture des contrats. Cette proposition, bien qu’appuyée par la plupart des créanciers au cours d’une assemblée des créanciers tenue le 29 novembre, a été rejetée par les organismes détenant des contrats de transport avec Médicar. Le 4 décembre, en assemblée générale, le syndicat faisait le point sur les étapes à venir.

Le 18 décembre, en assemblée générale, les salarié-es ont entrepris différentes démarches, soutenus par les divers services de la CSN. Par exemple, une avocate du Service juridique les aidera dans toutes leurs représentations auprès du syndic de faillite de la firme Deloitte. Ils seront également appuyés par des conseillers syndicaux dans leurs démarches auprès de l’assurance-emploi et des autres programmes gouvernementaux. Un laboratoire informatique était d’ailleurs mis à leur disposition toute la journée au siège social de la CSN pour leur permettre de remplir les différents formulaires en présence de personnes-ressources.

À la veille de Noël, ces travailleuses et travailleurs se retrouvent ainsi au chômage. Plusieurs d’entre eux ne recevront pas la totalité des sommes qui leur sont dues par l’entreprise : les actifs de Médicar sont évalués à moins de 1,5 million et les dettes de l’entreprise s’élèvent à près de 6,8 millions… Ce n’est qu’en début d’année prochaine qu’ils sauront combien ils auront perdu dans l’aventure. Une nouvelle assemblée générale se tiendra le 15 janvier.

Pour la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux, Judith Huot, les salarié-es sont victimes d’un secteur économique dont il faudrait revoir l’organisation. « Depuis longtemps, la concurrence est féroce entre toutes les entreprises du secteur du transport médical non urgent qui soumissionnent sur des contrats publics. Il en résulte une course folle au plus bas soumissionnaire. Le modèle devient intenable et ce sont les salarié-es qui en paient les conséquences, c’est déplorable. »

« Ces travailleuses et travailleurs pourront compter sur notre soutien indéfectible pour faire face à cette épreuve difficile, poursuit la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Nous veillerons au respect intégral de tous leurs droits tout au long du processus. »

Grève des 210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau

Les 210 répartiteurs, répartitrices et employées de bureau du centre de communication santé tiennent une première journée de grève depuis 23 h, hier soir, dans le cadre d’un mandat de dix jours de grève. De fait, ils s’opposent aux nombreux reculs dans leurs conditions de travail et dénoncent l’absence de volonté de la Corporation d’Urgences-santé de régler leur convention collective échue depuis bientôt trois ans, soit le 31 mars 2015. Ils manifestent aujourd’hui à Brossard devant les bureaux de Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux, afin qu’il donne les mandats nécessaires à la partie patronale pour régler leur contrat de travail.

Martin Joly, président du SEUS-CSN

« Il est triste d’en arriver à faire la grève alors que nous demandons de maintenir la simple parité des conditions de travail avec celles de nos collègues ambulanciers-paramédics et des employés de soutien d’Urgences-santé, qui ont récemment conclu des ententes avec l’employeur, lance Martin Joly, président du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN), affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Nous demandons au ministre Gaétan Barrette de tout mettre en œuvre pour faire débloquer les négociations. Aucun motif ne justifie une attente de 33 mois sans convention collective. À défaut d’obtenir une entente rapidement, d’autres journées de grève et d’autres actions de visibilité comme aujourd’hui seront envisagées. »

Pas moins d’une trentaine de séances de négociation se sont tenues jusqu’ici devant un conciliateur du ministère du Travail, dont trois les 13, 15 et 19 décembre derniers sans toutefois entraîner un règlement satisfaisant. Les négociations achoppent entre autres sur les salaires, les primes diverses, l’assurance collective, les temps de pause, les modalités de prise des divers congés, la protection contre la sous-traitance, ainsi que les mécanismes de protection des emplois du personnel de bureau.

Le syndicat rappelle que la partie patronale souhaite imposer différents reculs, dont une diminution du nombre d’heures de travail des répartitrices et répartiteurs d’urgence médicaux, qui entraînerait une baisse de leurs revenus de 3,43 %, soit plus de 1600 $ par année. En outre, plusieurs postes de commis sont menacés d’être abolis et transformés en postes non protégés par les dispositions de la convention collective.

Quant aux salaires et aux primes, l’employeur propose des conditions inférieures à celles négociées pour les salarié-es d’Urgences-santé et du réseau de la santé et des services sociaux, notamment. « Le personnel de bureau et les répartiteurs et répartitrices méritent au moins la même reconnaissance que ces travailleurs », a déclaré Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) : « On ne peut tolérer qu’un groupe de travailleuses et de travailleurs soit traité différemment des autres salarié-es des secteurs public et parapublic, sachant que les cadres d’Urgences-santé bénéficient des mêmes avancées qu’eux. Pour notre part, nous allons les appuyer jusqu’à ce qu’ils obtiennent entièrement gain de cause. »

À propos

Le Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN) regroupe 102 répartitrices et répartiteurs médicaux d’urgence ainsi que du personnel de bureau. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 100 000 membres dans les secteurs privé et public. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe sur une base régionale quelque 95 000 membres. Pour sa part, la CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que de 12 autres conseils centraux régionaux.

Grève d’une journée des 210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau

Les 210 répartiteurs, répartitrices et employées de bureau du centre de communication santé tiennent une première journée de grève depuis 23 h, hier soir, dans le cadre d’un mandat de dix jours de grève. De fait, ils s’opposent aux nombreux reculs dans leurs conditions de travail et dénoncent l’absence de volonté de la Corporation d’Urgences-santé de régler leur convention collective échue depuis bientôt trois ans, soit le 31 mars 2015. Ils manifestent aujourd’hui à Brossard devant les bureaux de Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux, afin qu’il donne les mandats nécessaires à la partie patronale pour régler leur contrat de travail.

« Il est triste d’en arriver à faire la grève alors que nous demandons de maintenir la simple parité des conditions de travail avec celles de nos collègues ambulanciers-paramédics et des employés de soutien d’Urgences-santé, qui ont récemment conclu des ententes avec l’employeur, lance Martin Joly, président du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN), affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Nous demandons au ministre Gaétan Barrette de tout mettre en œuvre pour faire débloquer les négociations. Aucun motif ne justifie une attente de 33 mois sans convention collective. À défaut d’obtenir une entente rapidement, d’autres journées de grève et d’autres actions de visibilité comme celles d’aujourd’hui seront envisagées. »

Pas moins d’une trentaine de séances de négociation se sont tenues jusqu’ici devant un conciliateur du ministère du Travail, dont trois les 13, 15 et 19 décembre derniers sans toutefois entraîner un règlement satisfaisant. Les négociations achoppent entre autres sur les salaires, les primes diverses, l’assurance collective, les temps de pause, les modalités de prise des divers congés, la protection contre la sous-traitance, ainsi que les mécanismes de protection des emplois du personnel de bureau.

Le syndicat rappelle que la partie patronale souhaite imposer différents reculs, dont une diminution du nombre d’heures de travail des répartitrices et répartiteurs d’urgence médicaux, qui entraînerait une baisse de leurs revenus de 3,43 %, soit plus de 1600 $ par année. En outre, plusieurs postes de commis sont menacés d’être abolis et transformés en postes non protégés par les dispositions de la convention collective.

Quant aux salaires et aux primes, l’employeur propose des conditions inférieures à celles négociées pour les salarié-es d’Urgences-santé et du réseau de la santé et des services sociaux, notamment. « Le personnel de bureau et les répartiteurs et répartitrices méritent au moins la même reconnaissance que ces travailleurs », a déclaré Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) : « On ne peut tolérer qu’un groupe de travailleuses et de travailleurs soit traité différemment des autres salarié-es des secteurs public et parapublic, sachant que les cadres d’Urgences-santé bénéficient des mêmes avancées qu’eux. Pour notre part, nous allons les appuyer jusqu’à ce qu’ils obtiennent entièrement gain de cause. »

À propos
Le Syndicat des employé-e-s d’Urgences-santé (SEUS–CSN) regroupe 102 répartitrices et répartiteurs médicaux d’urgence ainsi que du personnel de bureau. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 100 000 membres dans les secteurs privé et public. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe sur une base régionale quelque 95 000 membres. Pour sa part, la CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que de 12 autres conseils centraux régionaux.

210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau en grève le 20 décembre

À moins d’un revirement à la table de négociation avec la Corporation d’Urgences-santé, les 210 répartiteurs, répartitrices et employées de bureau du centre de communications vont déclencher une première journée de grève le mardi 19 décembre prochain jusqu’au 20 décembre à 23 h. Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient d’ailleurs d’approuver une entente sur les services essentiels à maintenir en cas de grève sur l’ensemble des territoires de Montréal et de Laval.

En déclenchant la grève, ces travailleuses et travailleurs, membres du Syndicat des employés d’Urgences-santé (SEUS–CSN), affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), veulent mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation qui tarde alors que leur convention collective est échue depuis le 31 mars 2015. En cas d’échec des pourparlers, neuf autres journées de grève, votées à 82 % les 30 novembre et 1er décembre, pourraient être utilisées.

Des négociations avec l’employeur se tiennent aujourd’hui même. Deux autres séances sont aussi prévues les 15 et 19 décembre. Jusqu’à maintenant, il y a eu 28 séances de négociation qui n’ont pas permis de régler l’ensemble de la convention collective.

Pour Martin Joly, président du syndicat : « Cette annonce du recours à la grève pour le 20 décembre envoie un message clair à Urgences-santé : nous sommes prêts et surtout très sérieux dans notre volonté de négocier de manière intensive. Notre objectif n’est pas de faire la grève, mais bien de conclure une nouvelle convention collective satisfaisante pour les travailleuses et travailleurs que nous représentons. »

Les négociations achoppent notamment sur la parité de certaines conditions de travail, tant pécuniaires que non pécuniaires, avec les salarié-es du secteur public parmi lesquelles figurent les salaires, les primes diverses, l’assurance collective, les temps de pause, les modalités de prise des divers congés, la protection contre la sous-traitance, ainsi que les mécanismes de protection des emplois du personnel de bureau.

Le syndicat rappelle que la partie patronale souhaite imposer différents reculs dans les conditions de travail, dont une diminution du nombre d’heures de travail des répartitrices et répartiteurs d’urgence médicaux, ce qui entrainerait une baisse de leur revenu de 3,43 %, soit plus de 1600 $ par année. En outre, plusieurs postes de commis sont menacés d’être abolis et transformés en postes non protégés par les dispositions de la convention collective.

Quant aux salaires et aux primes, l’employeur propose des conditions inférieures à ce qui a été négocié tout récemment chez les paramédics et les employé-es de soutien d’Urgences-santé et chez le personnel du réseau de la santé et des services sociaux. « Le personnel de bureau et les répartiteurs et répartitrices méritent la même reconnaissance », ajoute Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

À propos du SEUS et de la CSN

Le Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN) regroupe 102 répartitrices et répartiteurs médicaux d’urgence ainsi que du personnel de bureau. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 100 000 membres dans les secteurs privé et public. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe sur une base régionale quelque 90 000 membres. Pour sa part, la CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que douze autres conseils centraux régionaux.