Grève évitée de justesse chez Héma-Québec

Lors d’une ultime journée de négociation, le 21 novembre, les cinq syndicats CSN d’Héma-Québec se sont entendus avec l’employeur sur les clauses communes et majeures du volet salarial, soit le régime de retraite, les salaires, les assurances collectives, la prime pour formateur, la prime de fin de semaine et les libérations syndicales).

Les conventions collectives des syndicats étant échues depuis plus de trois ans, plusieurs syndiqué-es montraient de plus en plus de signes d’impatience. Un blitz de cinq jours de médiation avait été prévu après le 7 septembre. Il aura fallu attendre une rencontre de négociation à Québec le 24 octobre pour obtenir un premier déblocage de l’employeur.
C’est grâce à la persévérance et au maintien des moyens de pression par tous les membres qu’une entente de principe satisfaisante est survenue après plusieurs jours de médiation au ministère du Travail. L’union de tous les syndicats a été décisive. Conséquemment, tous les avis de grève ont été retirés.

Toutefois, reste à conclure les négociations à chacune des tables locales à Québec et à Montréal. Les moyens de pression se poursuivront au besoin.

Le soutien de tous les membres de ce qu’on appelle les Syndicats Unis d’Héma-Québec–CSN sera donc essentiel afin d’en arriver à une ultime entente de principe globale qui sera par la suite soumise au vote en assemblée générale.

Intensification des moyens de pression

Déçus de peu d’avancement à la table de négociation, c’est à plus de 97 % que les chargées et les chargés de cours de l’Université Laval se sont donné hier le mandat d’exercer des moyens de pression en vue d’obtenir une convention collective satisfaisante. Après quarante-cinq séances de négociation, dont trois en présence d’une conciliatrice, l’université refuse toujours d’envisager des améliorations significatives à leurs conditions de travail. Les chargées et les chargés de cours de l’Université Laval se rangent donc ainsi massivement derrière leur comité de négociation et appellent la direction à revoir ses positions.

Les principaux litiges tournent autour de la stabilité de l’emploi, de l’encadrement du co-enseignement, de l’écart salarial à combler avec les enseignants des autres universités québécoises, de la réduction de la clause de réserve ainsi que d’une meilleure accessibilité à l’aide pédagogique offerte par les auxiliaires. À ce sujet, Christine Gauthier, présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN), souligne que ses membres sont très préoccupés par la situation. « Le nombre d’étudiants par groupe a explosé à la suite des compressions budgétaires des dernières années ce qui accroît les besoins de soutien pédagogique. Ne rien faire équivaut à faire payer encore une fois par les étudiantes et les étudiants des erreurs commises par nos gestionnaires dans le passé », souligne-t-elle.

La convention collective des chargées et des chargés de cours est échue depuis le mois de décembre 2016. Un vote aussi massif est révélateur de l’impatience des chargées et des chargés devant la lenteur de la négociation.

Le syndicat demande une rencontre avec l’employeur PPG

Le Syndicat des employés de Sico inc. (CSN) (SES) et le Syndicat des employé-es de Sico inc. Longueuil (CSN) (SESL) demeurent en attente d’une rencontre avec leur employeur à la suite de l’annonce du déménagement de leurs opérations en Ontario.

Réunis en assemblée générale le 22 novembre dernier, les travailleuses et travailleurs de l’usine de Beauport ont donné le mandat aux représentants de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) d’interpeller l’employeur PPG, afin d’obtenir une rencontre le plus rapidement possible.

« Pour nous, plusieurs précisions sur la situation s’imposent et de nombreuses questions sur notre avenir demeurent sans réponse puisque la fermeture n’est annoncée qu’en septembre 2019 et l’échéancier précis n’est pas encore connu pour le moment », de préciser Sylvain Charbonneau, président du SES.

« À l’aube du temps des fêtes, la perte de cette entreprise québécoise implantée ici depuis plus de 80 ans constitue un dur coup, et ce, autant pour les travailleuses et les travailleurs que pour l’économie régionale », de dénoncer Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Le géant américain de la peinture PPG avait acquis Sico en 2012. La récente fermeture des centres de rénovation Rona, son principal client, avait imposé une incertitude sur les activités de l’entreprise.

« Nous trouvons désolant qu’une entreprise enracinée de la sorte au Québec, qui détenait historiquement une solide réputation, se comporte de la sorte avec ses salarié-es. Malgré l’affection de la clientèle à cette grande marque, PPG, dont le siège social est à Pittsburgh, a choisi de mettre cavalièrement un terme à ses opérations au Québec, ce que nous déplorons vigoureusement. Nous sommes donc impatients d’obtenir des réponses à nos questions », de renchérir Normand Dubé, président du SESL depuis 1990.

« Pour nous, une chose demeure certaine : PPG nous démontre clairement qu’il n’a aucune considération pour les travailleuses et les travailleurs qui enrichissaient ses actionnaires et encore moins pour les Québécoises et les Québécois, fidèles aux produits de qualité de Sico qui étaient fabriqués ici », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Le Syndicat des employé-es de Sico inc. Longueuil (CSN) regroupe 45 salarié-es alors que le Syndicat des employés de Sico inc. (CSN) compte environ 70 travailleuses et travailleurs.

Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) rassemble environ 31 000 membres, issus des secteurs privé et public, sur une base régionale. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Fermeture de SICO : une triste journée pour l’emploi québécois

La CSN déplore la décision de SICO de fermer son usine de production de Beauport et son entrepôt de Longueuil afin de délocaliser sa production en Ontario. Au total, environ 150 personnes perdront leur emploi à la suite de cette décision.

« Encore une fois, nous sommes témoins d’une compagnie qui préfère engranger les profits pour ses actionnaires plutôt que de se soucier de la vie des travailleuses et des travailleurs qui ont fait la renommée de ce fleuron québécois, dénonce Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Une décision d’entreprise que nous dénonçons. Nous allons rapidement rencontrer les travailleuses et les travailleurs de l’entrepôt et de l’usine de production afin de leur apporter toute l’aide nécessaire pour traverser ces moments difficiles. »

Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, cette triste nouvelle s’ajoute à une série d’événements malheureux qui ont marqué les dernières semaines. « Après Lowe’s qui ferme une trentaine de magasins RONA, après Bombardier qui supprime 2500 emplois au Québec, voilà SICO qui transfère sa production en Ontario. Décidément, les nouvelles au sujet de l’emploi québécois nous dépriment jour après jour. Il serait temps que François Legault, qui a mis de l’avant un programme de nationalisme économique au cours de la dernière campagne électorale, assume les responsabilités pour lesquelles il a été élu et défende l’emploi au Québec. »

Présente tant dans les secteurs public que privé, la CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Annonce de la grève générale illimitée lors de la Fête de la reconnaissance

La Fête de la reconnaissance organisée annuellement par l’Université TÉLUQ pour souligner l’apport inestimable de ses employé-es laisse cette année un goût amer dans la bouche des tutrices et des tuteurs. Sans aucune forme de considération ni de respect, l’université tente de convaincre les tutrices et les tuteurs qu’ils sont révolus; que ces enseignantes et ces enseignants d’expérience doivent laisser leur place à d’autres enseignants à statut précaire. Une aberration que dénonce la communauté universitaire sur toutes les tribunes depuis 2016.

Une fois de plus, les tutrices et les tuteurs soulignent toute l’ironie de la fête qui se déroule aujourd’hui. Mais cette fois, ils sont décidés à aller jusqu’au bout. « Nous n’avons pas le choix. Nous n’acceptons pas de disparaître. Si l’Université TÉLUQ ne revoit pas ses plans, nous déclencherons la grève générale illimitée le 22 novembre à 0 h 01 », annonce Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-université–CSN (STTTU). Près de 20 000 étudiantes et étudiants seront affectés par ce conflit et seront privés de l’encadrement nécessaire à la poursuite de leurs études.

La seizième séance de négociation en présence des conciliateurs du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale aura lieu le 21 novembre. « Si, après cette ultime journée, ces enseignantes et ces enseignants sont obligés de faire la grève, l’Université TÉLUQ devra en prendre l’odieux. C’est assez ignoble d’obliger du monde à négocier leur propre remplacement », s’indigne Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA).

Le syndicat a cependant bon espoir d’en arriver à un règlement. L’université TÉLUQ ne peut pas continuer à prétendre qu’elle participe à l’évolution du savoir depuis 1972 tout en méprisant le travail des tutrices et des tuteurs. « Nier la qualité de leur travail c’est nier la valeur même des diplômes émis par l’Université TÉLUQ depuis des décennies. Est-ce vraiment ce que soutient la direction de l’université ? » questionne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN (FNEEQ).

Les tutrices et les tuteurs manifestent devant le Centre des congrès de Québec

Bien décidés à conserver leur emploi, les tutrices et les tuteurs de l’Université TÉLUQ ont manifesté ce 8 novembre devant le Centre des congrès de Québec où se déroulent des célébrations soulignant le 50e anniversaire de l’Université du Québec. En signe de solidarité, des représentantes et des représentants des syndicats des chargées et des chargés de cours des universités québécoises se sont joint à eux.

Depuis 2016, la direction de l’université souhaite imposer une restructuration qui, concrètement, se traduira par la mise à pied de dizaines d’enseignantes et d’enseignants expérimentés ainsi que la déqualification et des baisses de salaires importantes pour d’autres. Exaspérés, les 200 tutrices et tuteurs ont donné la semaine dernière le mandat à leurs représentantes et à leurs représentants de déclencher la grève générale illimitée au moment jugé opportun.

Les tuteurs et tutrices sont déjà parvenus à alerter les communautés universitaire et politique pour obtenir la fin de la sous-traitance de leur travail d’encadrement à une entreprise privée, l’Institut MATCI, ce qui a mené à la suspension de l’ancien directeur général de la TÉLUQ. Ils ne laisseront pas plus tomber la qualité du service offert aux étudiantes dans le cas de cette seconde imposition d’un modèle axé sur la rentabilité à court terme au détriment d’une visée pédagogique. La TÉLUQ a ainsi créé une nouvelle catégorie d’emploi pour les remplacer, en imposant aux nouvelles personnes embauchées une diminution drastique du temps accordé à chaque étudiant.

« Rien ne justifie autant de recul. Devant l’absence de propositions sérieuses et acceptables, nous n’aurons pas d’autre choix que d’exercer cet arrêt de travail. Ce n’est pas tous les jours que des enseignants doivent envisager de recourir à la grève simplement pour continuer à offrir le service professionnel et apprécié qu’ils effectuent avec dévouement depuis des décennies, » précise Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-université–CSN (STTTU).

« Une solide toile de solidarité s’est tissée autour des tutrices et des tuteurs et cela va se poursuivre jusqu’à ce que ces enseignants obtiennent un règlement satisfaisant, » souligne Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA).

Si la grève générale illimitée est déclenchée, c’est près de 20 000 étudiantes et étudiants qui pourraient être affectés. « Malheureusement, la TÉLUQ change et ce n’est pas pour le mieux. Espérons que la direction entende raison et que cette grève pourra être évitée, » conclut Ghyslaine Lévesque, déléguée à la coordination du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Les professeur-es à la défense de leur liberté académique

Le Syndicat des professeur-es du Collège François-Xavier-Garneau dénonce la mise en demeure transmise au Cégep Garneau par le Séminaire des Pères Maristes en lien avec l’affaire qui a défrayé les manchettes au cours des derniers mois. Dans cette mise en demeure, le Séminaire accuse deux professeur-es d’avoir porté atteinte à la réputation du Séminaire et demande au Cégep de prendre les dispositions pour que cesse toute atteinte à la réputation du Séminaire de la part de ses professeur-es. Le Syndicat interprète cette mise en demeure comme une tentative d’amener l’employeur à poser des gestes de nature à porter atteinte à la liberté académique de ses membres.

La première personne visée par la mise en demeure est professeure de psychologie. Elle est intervenue publiquement l’été dernier pour dénoncer la volonté du Séminaire des Pères Maristes qui envisageait alors de réintégrer certains des élèves ayant diffusé des images à caractère sexuel mettant en scène d’autres élèves du Séminaire. La seconde personne visée est professeur de philosophie. Dans le cadre d’un cours d’Éthique et politique, il a demandé à ses étudiantes et étudiants de rédiger une dissertation où ils devaient prendre position à savoir si, d’un point de vue éthique, le Séminaire des Pères Maristes devrait ou non réintégrer les élèves visés par l’enquête policière menée dans cette affaire. Dans les deux cas, le Séminaire allègue que la démarche des professeur-es a porté atteinte à sa réputation.

Or, du point de vue du Syndicat des professeur-es, les deux professeur-es visés n’ont fait qu’exercer leur liberté académique. En tant que membres du personnel enseignant d’un établissement d’enseignement supérieur, les professeur-es de cégep ont le droit d’exprimer librement leur opinion sur des questions d’intérêt public, de même que le droit à la liberté d’enseignement et de discussion. Ces droits doivent pouvoir s’exercer sans crainte de représailles ni de répression de la part de l’employeur, de l’État ou de quelque autre personne physique ou morale.

Le Syndicat des professeur-es tient à souligner que, jusqu’ici, la réaction du Cégep Garneau à la mise en demeure a été exemplaire : celui-ci n’a posé aucune action qui aurait pu constituer une atteinte à la liberté académique. Cependant, le Syndicat tient à affirmer haut et fort qu’il soutiendra ses membres face à toute atteinte ou tentative d’atteindre à leur liberté académique.

Chantier Davie : réjouissances et réserves à la CSN

La CSN se réjouit de l’annonce faite par le gouvernement fédéral d’octroyer des contrats totalisant 7 milliards de dollars à trois chantiers maritimes, dont celui de la Davie à Lévis, pour la réfection de 12 frégates militaires. Néanmoins, elle émet des réserves quant aux nombreuses zones d’ombre qui subsistent concernant la répartition des contrats.

« Nous sommes heureux que le gouvernement fédéral reconnaisse enfin la place importante que le chantier Davie, le plus gros au Canada, doit représenter au cœur de la stratégie maritime du Canada, indique le président de la CSN, Jacques Létourneau. Mais nous devrons attendre de voir les détails de l’octroi des contrats avant de statuer si le Québec reçoit enfin sa juste part dans l’attribution du financement fédéral. »

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Louis Bégin, s’inquiète pour sa part des délais avant que les travaux ne puissent débuter. « Alors que le chantier Davie peut faire vivre jusqu’à 2000 travailleurs et leurs familles, il n’y a en ce moment que 60 salariés sur le chantier. Les travaux d’entretien des frégates ne débuteraient qu’en 2021. Il est aberrant que le chantier Davie ne puisse rouler au maximum de sa capacité d’ici là. D’autant plus que nous évaluons que, pour ce type de travaux, le ratio investissement / nombre de travailleurs sera loin d’être celui que nous constations lors des travaux portant sur le navire Astérix. »

D’autre part, la CSN se questionne sur les priorités stratégiques mises de l’avant par le gouvernement canadien au cours des dernières années. « Si le gouvernement fédéral doit aujourd’hui rafistoler les frégates Halifax, c’est parce que les chantiers sélectionnés pour la construction de nouveaux navires militaires, soit ceux de Vancouver et d’Halifax, n’ont pas été capables de livrer dans les délais prévus, souligne Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches de la CSN. Le chantier Davie a toujours été reconnu pour sa productivité exemplaire. L’annonce d’aujourd’hui pourrait constituer un début de réparation de l’immense tort causé au chantier. Mais même si la modernisation des 12 frégates était attribuée au chantier de Lévis, l’injustice ne serait pas réparée et ce n’est pas ce contrat qui fera vivre les familles des travailleurs dès maintenant. Ne pas reconnaître cette réalité, c’est menacer la pérennité de ce chantier naval. »

Le syndicat dénonce la fermeture annoncée de la psychiatrie à l’Hôpital du Saint-Sacrement

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN) dénonce la fermeture annoncée de la psychiatrie à l’Hôpital du Saint-Sacrement. « Nous avons appris plus tôt cette semaine, en même temps que tout le monde, la fermeture planifiée de la psychiatrie à l’Hôpital du Saint-Sacrement », indique Richard Boissinot, président du syndicat. « Nous dénonçons cette mesure précipitée et improvisée qui ressemble fort à une forme de sous-traitance et de privatisation ».

L’employeur a annoncé la nouvelle mercredi aux salariés: l’urgence psychiatrique sera fermée le 17 novembre, suivront les unités de psychiatrie qui seront fermées en deux temps, soit une vingtaine de lits en janvier 2019 et le reste en juin 2019. Les employé-es ne savent pas encore ce qui leur arrivera à court et à moyen terme. De plus, le plan de la direction, pour remplacer l’hospitalisation et répondre aux réels besoins de la communauté en matière de psychiatrie est pour le moins flou. « On parle de suivi intense à domicile, mais on ne sait rien de ce qui sera organisé concrètement », dénonce Richard Boissinot, qui voit le recours annoncé à des ressources intermédiaires comme une forme de privatisation.

« C’est toujours la même chose en santé: on fait des annonces et on chambarde les services sans avoir de plan précis pour la suite », dénonce le président du syndicat. « Elle est où l’urgence de fermer la psychiatrie? Pourquoi ne pas avoir mis en place les nouveaux services, fait des tests, voir comment ça fonctionne concrètement plutôt que d’aller de l’avant sans savoir? On joue avec le monde, on prend des risques inutiles, tant pour les patients que pour les employés ».

Pour le syndicat qui représente les préposé-es aux bénéficiaires et les agentes administratives touchés par la fermeture, le discours de la direction du CIUSSS, voulant qu’il ne s’agisse pas d’une coupure et qu’il y aura des réinvestissements dans la communauté est un leurre. « On nous a fait le coup régulièrement dans le passé: on excuse des coupures en faisant miroiter un réinvestissement éventuel, mais ça ne se matérialise jamais, les coupures sont immédiates, mais le réinvestissement est hypothétique », résume le président. « La réalité concrète dans un an c’est qu’il y aura moins de lits en psychiatrie à Québec, la population ne sera pas mieux desservie, elle y perd au change ».

Le syndicat n’en restera pas là. « Dès la semaine prochaine, nous allons rencontrer les employé-es touchés afin de déterminer les suites », conclut M. Boissinot.

STT des outils Garant (FIM–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 26 septembre 2018, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des outils Garant – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés en vertu de la loi sur les relations industrielles du Nouveau-Brunswick ».

Ces travailleurs et ces travailleuses oeuvrant dans le domaine de la fabrication d’outils ont choisi, majoritairement, de joindre les rangs de la CSN. Le dynamisme, l’expertise et la qualité des conventions collectives de la CSN ont été un des facteurs importants dans le choix des employés de Garant GP.

Cette nouvelle section fera partie du Syndicat des travailleurs et travailleuses des outils Garant – CSN qui est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la CSN.

STT d’Indigo Parc Canada, section Hôtel Hilton de Place Québec (FC–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 23 juillet 2018, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Indigo Parc Canada – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail » d’Indigo Parc Canada inc.

Ces voituriers d’Indigo travaillant à l’Hôtel Hilton de Place Québec ont choisi de joindre les rangs du syndicat CSN. Le dynamisme et l’expertise de la CSN ont été des facteurs importants dans le choix ces salarié-es.

Ce syndicat déjà existant est affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Voir loin, agir en prévention

Du 14 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Ainsi, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public, de l’importance de la prévention.

Agir en prévention
Pour la CSN, la prévention demeure un défi quotidien dans un monde obsédé par la productivité et la rentabilité. C’est en amont qu’il faut poursuivre la sensibilisation des employeurs et des gouvernements aux risques liés au travail.

« Bien que nous ayons au fil du temps constaté des améliorations en santé et sécurité du travail, il reste toujours en 2018 énormément de travail à faire, surtout en matière de prévention, » explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable politique des questions de SST. « Un accident de travail, c’est un accident de trop. Pire encore quand un travailleur meurt au travail. On ne devrait jamais perdre notre vie en la gagnant. Ça n’a pas de bon sens. Il faut que ça cesse. »

230 décès en 2017
Rappelons les statistiques bouleversantes dévoilées en 2017 par la CNESST, les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplorait 63 morts à la suite d’un accident, et 167 à la suite d’une maladie professionnelle, pour un total de 230 décès (13 de plus que l’année précédente).

En identifiant les risques et en prévoyant les dangers, nous nous donnons les moyens de corriger les situations problématiques dans un milieu de travail pour éviter que des accidents et des maladies professionnelles de nature physique et psychologique ne se produisent. Les travailleuses et travailleurs sont sans contredit les mieux placés pour signaler les dangers liés à leur travail et aussi pour proposer des solutions. Il est grand temps que les employeurs et le gouvernement se mettent à les écouter.

Centenaire du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN a profité de son assemblée générale de mercredi pour de souligner son 100e anniversaire en compagnie de nombreux invités. Les participant-es ont pu assister à une dynamique de l’historien Mathieu Houle-Courcelles, qui a su révéler par ses recherches les faits marquants et méconnus de la riche histoire du conseil central, entrecoupée de scenettes théâtrales savoureuses écrites et réalisées par l’équipe du Théâtre Parminou avec des artistes extraordinaires. Une très belle activité qui a permis aux délégué-es d’en savoir (beaucoup) plus sur l’histoire de leur organisation, précurseur dans le monde syndical de la région.

Au cœur des luttes solidaires depuis 100 ans
Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN célèbre son 100e anniversaire en 2018, ce qui en fait le plus vieux regroupement syndical de la région. Berceau de la CSN, la grande région de Québec a une riche histoire sociale et syndicale. L’impact du Conseil central en matière de justice et de progrès social est indéniable. Un retour historique imaginatif permettrait aux délégué-es ainsi qu’aux nombreux invités de saisir les grandes lignes de cette riche histoire de la région de Québec Chaudière-Appalaches.

« Le conseil central est au cœur des luttes solidaires depuis 100 ans et ça continue. Du chantier Davie à la papetière de Clermont, des grands hôtels aux centres de la petite enfance, des hôpitaux aux institutions d’enseignement, le conseil central n’a jamais refusé une bataille. Il y en a eu plusieurs et il y en aura forcément d’autres pour faire respecter nos droits au travail, pour préserver l’accessibilité et la qualité de nos services publics, pour préserver notre environnement et relever les défis du XXIe siècle. Nous continuons, avec ténacité et détermination, à militer pour faire avancer la cause de la justice sociale dans une quête pour l’équité, l’égalité et la reconnaissance pour les hommes et les femmes », a déclaré Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

L’assemblée générale fut également l’occasion de lancer une revue de 48 pages sur l’histoire du conseil central ainsi que de dévoiler un cahier spécial de 12 pages qui sera publié dans l’édition du samedi 13 octobre du journal Le Soleil.

Il faut 50 millions de dollars pour éviter la rupture du réseau de la santé

Toute la semaine, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a exposé une série de problèmes du réseau public et proposé à chaque fois des solutions. Pour résoudre la crise à court terme, la FSSS-CSN estime toutefois qu’il faudra agir sans tarder.

Les problèmes : La crise du réseau de la santé et des services sociaux touche plusieurs aspects : pénurie généralisée, surcharge de travail, épuisement. « Le personnel est parfois désespéré de devoir travailler dans des équipes où il manque systématiquement 5, 8 ou même 10 personnes. La qualité des services et la sécurité du personnel sont en jeu », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité. Des compensations seraient également requises pour retenir le personnel qui doit constamment travailler en équipe réduite.

La FSSS-CSN demande par ailleurs de ramener au niveau national certaines négociations locales qui achoppent sur des éléments importants et qui risquent d’aggraver la crise actuelle. La question de la mobilité sur de grandes distances exigée au personnel dans certains établissements est un exemple patent.

La FSSS-CSN et ses syndicats offrent également de s’assoir avec l’employeur dans les jours qui suivent l’installation d’un nouveau gouvernement pour identifier les mesures qui auront un impact réel à court et à moyen termes.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Réseau de la santé : des personnes qualifiées écartées sans raison

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : Il n’y a pas que les médecins immigrants qui peinent à faire reconnaître leurs qualifications dans le réseau de la santé et des services sociaux. Des travailleuses et des travailleurs qui sont nés ici se voient bloquer l’accès à toute une série de titres d’emploi dans le réseau de la santé, et ce, sans raison valable. « Il n’y a aucune uniformité dans les exigences d’accès aux postes et ça laisse place à des critères déraisonnables et à de l’arbitraire », critique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN, qui n’accepte pas qu’on aggrave inutilement la pénurie de main d’œuvre.  

Dans un établissement en Outaouais, par exemple, un affichage pour le poste de préposé-e aux bénéficiaires exigeait d’être à la maîtrise en ergothérapie ou en physiothérapie ou encore être au collégial en soins préhospitaliers d’urgence. Pourtant, le ministère de l’Éducation n’offre qu’un diplôme d’études professionnelles (DEP) pour accéder à cette profession.

Autre exemple, une secrétaire médicale qui est qualifiée par le ministère de l’Éducation et qui détient un diplôme devra parfois passer un nouveau test pour occuper un emploi de secrétaire médicale dans le réseau de la santé.

La solution : « Il est urgent que le ministère de la Santé corrige cette situation en précisant les qualifications justes et raisonnables pour chaque titre d’emploi dans la convention collective, comme cela se fait dans le secteur de l’éducation », affirme Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. Il ajoute qu’il faudrait aussi reconnaître les attestations d’études collégiales de même que faciliter la possibilité pour des personnes déjà en emploi de concilier famille-travail-études dans le but de compléter leurs qualifications.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Explosion des prestations d’assurance salaire pour le personnel de la santé

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : « Le réseau de la santé rend son personnel malade », déplore Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. En 2016-2017, les établissements publics ont versé près de 500 millions de dollars en indemnités d’assurance salaire, soit 22 % de plus qu’en 2013-2014. Les cotisations à la CNESST ont grimpé à plus de 200 millions de dollars pendant la même période. La santé psychologique liée à la surcharge de travail est au cœur du problème.

La solution : « Il faut que le secteur de la santé et des services sociaux soit reconnu comme un secteur prioritaire en santé et sécurité au travail », propose Jeff Begley, qui précise que tous les outils prévus dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail seraient alors disponibles. La solution passe aussi par plus de prévention et par l’abandon de l’approche actuelle basée sur des retours au travail prématurés et sur l’abus de divers moyens médico-administratifs de contrôle.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

Chantier Davie : la CSN déplore l’inertie des partis politiques

Alors que la campagne électorale bat son plein, la CSN dénonce le manque de combativité des partis politiques pour préserver les emplois au Québec, particulièrement au vu de la situation du chantier maritime Davie et de la subvention accordée à la CTMA pour la construction du navire Vacancier assurant la navette entre Montréal et les Îles-de-la-Madeleine.

« Tous les partis politiques se font les champions de la classe moyenne, des travailleuses et des travailleurs, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Pourtant, dans le cas très concret de la Davie, aucun d’entre eux ne propose de réelles mesures. En accordant une subvention pour la construction du Vacancier, le gouvernement aurait pu exiger de la CTMA que le navire soit construit au Québec, par des travailleuses et des travailleurs québécois, afin d’assurer des retombées économiques bénéfiques pour l’ensemble de la population. Mais encore une fois, comme dans le cas du REM de la Caisse de dépôt et des éoliennes d’Hydro-Québec, ce navire sera en bonne partie construit à l’étranger. Il est désolant de constater que les partis politiques refusent de s’engager à ce que l’octroi des contrats gouvernementaux priorise d’abord et avant tout les emplois au Québec. »

La CSN rappelle que le chantier Davie, l’un des plus grands en Amérique du Nord, peut non seulement faire vivre près de 2000 travailleuses et travailleurs, mais a également un impact économique d’une grande ampleur pour nombre d’entreprises de la région de Québec. « En ce moment, à peine une centaine de salariés travaillent sur le chantier, déplore la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. Il n’y a pas une semaine sans que je ne reçoive un courriel ou un appel d’un travailleur de la Davie m’annonçant qu’il vient de recevoir son avis de mise à pied. Qu’en dit le député de la région, François Paradis? Il a toujours affirmé être du côté des travailleurs de la Davie. Mais il se déguise en fantôme durant la présente campagne électorale et il est totalement muet sur la nécessité de préserver les emplois de la Davie, notamment en exigeant que les subventions gouvernementales priorisent l’emploi local lors de la construction maritime. Son chef veut créer des emplois à 25, 30 $ l’heure? Qu’il commence par s’engager à préserver ceux qui existent déjà! »

La CSN s’inquiète également de la perte d’expertise régionale que risque d’entraîner une trop faible activité au chantier Davie. « Nos travailleurs ont quand même besoin d’une job! indique le président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Louis Bégin. Les soudeurs, les peintres, les assembleurs et les autres travailleurs spécialisés du chantier doivent se trouver un nouvel emploi. Ils risquent de quitter la région et, le jour où la Davie aura besoin de leurs services, ce n’est pas sûr qu’ils y reviendront. Le chantier Davie est le plus grand chantier naval au pays et a démontré au fil des années une excellente productivité, principalement à cause de la qualité du travail de ses employés. Nous ne pouvons assister à son déclin en restant les bras croisés! »

Les préposé-es aux bénéficiaires peuvent décharger les infirmières

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) va exposer un problème du réseau par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau et il y a urgence d’agir », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

Le problème : La mauvaise organisation du travail dans le réseau de la santé provoque une surcharge pour plusieurs professionnel-les parce que les tâches ne sont pas distribuées de façon optimale entre les différents métiers et professions. « Les préposé-es aux bénéficiaires ne sont tout simplement pas assez nombreux. Ils et elles sont débordés », souligne Jeff Begley, président de la FSSSCSN. En conséquence, les soins et les services ne peuvent pas toujours être accomplis de façon satisfaisante et en temps voulu. Les heures supplémentaires obligatoires augmentent.

La solution : « Plusieurs chefs parlent de dégager les médecins de tâches qui peuvent être confiées à d’autres professionnels, mais on pourrait faire la même chose pour les infirmières », insiste Jeff Begley, qui pense que le réseau serait plus efficace et plus attractif si les tâches étaient mieux réparties. La FSSSCSN propose de mettre en place des ratios entre le nombre de préposé-es et d’infirmières. Il faudrait aussi prévoir plus de ressources sur le plan administratif pour assurer une organisation du travail efficace et l’utilisation optimale des compétences des uns et des autres. Avec ces deux mesures, on pourrait dégager les infirmières et les infirmiers pour qu’ils se consacrent à des tâches qui correspondent vraiment à leur expertise. Selon une récente étude, pas moins de 46 % du temps de travail de ce dernier corps d’emploi est consacré à des tâches administratives.

Il est temps de reconnaître la contribution du personnel de soutien

Le 27 septembre marque la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner le travail exceptionnel réalisé quotidiennement par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes ainsi que leur contribution à la réussite scolaire d’enfants et de jeunes adultes à travers la province.

La Journée nationale du personnel de soutien en éducation a pour but de souligner et reconnaître la contribution de ces employé-es qui œuvrent dans l’ombre, mais dont le travail est pourtant essentiel à la bonne marche de nos institutions d’éducation, que ce soit au primaire, au secondaire, au cégep ou à l’université.

« Tout le personnel autre que le personnel enseignant et le personnel professionnel tel que, secrétaire, concierge, opérateur en informatique, personnel de bureau ou administratif, éducatrice spécialisée, ouvrier spécialisé, personnel en service de garde, technicienne en documentation, technicien en travaux pratiques, technicienne en loisirs et autres font un travail exceptionnel et tiennent bien souvent à bout de bras le système d’éducation sans avoir la reconnaissance qui s’y rattache. Nous à la FEESP, on le souligne à gros traits tous les derniers jeudis de septembre, mais leur dévouement doit être reconnu au quotidien », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Présents partout et pour tous

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élèves en difficulté, les services de garde et la préparation des laboratoires, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois.

« Les compressions des dernières années ont fragilisé les services offerts par le personnel de soutien en raison des suppressions de postes. Il faut des investissements en éducation afin de donner au personnel de soutien les ressources nécessaires pour offrir des services adéquats dans tout le processus éducationnel. Il est temps qu’on reconnaisse la contribution du personnel de soutien à sa juste valeur », ajoute Johanne Cadieux, présidente du secteur soutien cégeps FEESP–CSN.

Coupes budgétaires et précarité d’emploi

Aussi essentiel que soit leur travail, les femmes et les hommes membres du personnel de soutien doivent vivre quotidiennement avec les restrictions budgétaires.

« L’engagement du personnel de soutien dans le fonctionnement de nos écoles est phénoménal, et ce, malgré les coupes budgétaires. Dans les commissions scolaires, le gouvernement a réinjecté des sommes, mais on est bien loin du niveau budgétaire qui prévalait avant les coupes effectuées en période d’austérité. Ces compressions ont engendré une précarité d’emploi qui est devenue insoutenable », explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire, FEESP–CSN.

Cette précarité d’emploi se fait aussi sentir dans les cégeps et dans le milieu universitaire. On a besoin d’un réinvestissement massif en éducation, d’abord pour offrir un meilleur service aux élèves et aux étudiants, mais aussi pour régler cette problématique.

Universités

À l’Université Concordia, la situation n’est guère plus reluisante. Les travailleuses et travailleurs sont actuellement en négociation avec l’employeur. La sous-traitance et la précarité d’emploi sont des éléments importants des discussions.

« Nos membres doivent contribuer davantage à leur régime de retraite, mais les salaires n’ont pas augmenté en conséquence, on demande constamment un effort additionnel à nos membres, mais il y a une limite à toujours en demander plus », déplore Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

La FEESP, qui représente plus de 35 000 membres dans le milieu de l’éducation, désire souhaiter une excellente Journée nationale du personnel de soutien en éducation à tous les artisans et artisanes, votre travail est essentiel et apprécié.

La pénurie de main-d’œuvre en santé ne peut plus durer

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) va exposer un problème par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir pour faire face à l’important problème de pénurie de personnel. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN. Si nous n’améliorons pas les conditions salariales et de travail rapidement, nous risquons de voir de plus en plus de travailleuses et travailleurs tourner le dos au réseau.

Le problème : Le manque de personnel

La mauvaise planification de la main-d’œuvre par les autorités entraîne des problèmes criants sur le terrain. Il manque de plus en plus de personnel en santé et services sociaux dans tous les titres d’emploi et dans tous les établissements. Les équipes sont constamment à effectifs réduits et le personnel est épuisé. L’instabilité des horaires et des lieux de travail rend le milieu peu attractif et plusieurs personnes quittent le réseau, songent à le quitter ou à aller travailler pour le privé. Pour pallier la pénurie, les employeurs doivent avoir recours aux heures supplémentaires obligatoires ou faire appel à des agences de personnel. C’est un cercle vicieux.

De plus, comme l’Institut de la statistique du Québec le montre, les salaires pour des postes comparables sont inférieurs dans le secteur public par rapport au secteur privé. C’est un problème majeur. De plus en plus de travailleuses et de travailleurs choisissent de quitter le réseau et le recrutement de nouvelles personnes devient de plus en plus difficile. Le secteur de la santé n’est pas épargné par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le Québec. « Si on ne retient pas le personnel dans le réseau, la surcharge ne fera que s’aggraver pour ceux qui restent et encore plus de gens vont partir », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « Il faut arrêter de s’occuper seulement des médecins, il va falloir améliorer le salaire rapidement et offrir de la stabilité à l’ensemble des personnes qui permettent au réseau de la santé de fonctionner », lance Jeff Begley. Ce dernier demande notamment que les salaires dans le réseau de la santé et des services sociaux soient bonifiés sans tarder comme le gouvernement vient de le faire pour les cadres scolaires.

« Il faut aussi mettre en place des incitatifs efficaces qui permettront de combler les quarts de travail la fin de semaine sur une base volontaire. Cela permettrait du même coup aux autres membres du personnel d’être libérés de l’obligation de travailler les fins de semaine et de faire des heures supplémentaires obligatoires. Il faut que le réseau public soit plus attractif », conclut le président de la FSSS–CSN.