Les enseignantes et les enseignants #deboutpourlaplanete

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et ses syndicats affiliés se mobilisent pour exiger des gestes concrets dans la lutte contre les changements climatiques. Que ce soit par l’organisation d’activités de sensibilisation sur les enjeux climatiques, la participation aux manifestations ou même la grève, toutes les ressources de la Fédération sont consacrées aujourd’hui à ce vaste mouvement planétaire dont l’ampleur témoigne de l’urgence de la situation.

Nos membres qui œuvrent dans les universités, les cégeps et les établissements privés sont aux côtés de leurs étudiantes et étudiants pour dénoncer l’inaction des dirigeants.

« Le message de nos membres ne souffre d’aucune ambiguïté. Il faut poser des gestes concrets, instaurer des politiques contraignantes pour réduire de manière draconienne l’empreinte environnementale des entreprises, des gouvernements et de chacun de nous. Ces changements devront être immédiats et significatifs. Nous n’avons pas le droit d’échouer, nous n’aurons pas de deuxième chance », souligne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération.

L’équipe de la FNEEQ apporte une contribution inédite à la journée du 27 septembre. En plus de consacrer leur temps et leur énergie à soutenir les multiples activités de cette journée, les salarié-es et les élu-es de la Fédération verseront en don jusqu’à l’équivalent de leur salaire quotidien à la fondation de l’Association pour la protection des milieux humides de la Cumberland. C’est près de 5000,00 $ qui seront ainsi remis à l’organisme. « Nous avons choisi de supporter une fondation qui tente depuis plusieurs années de protéger le dernier milieu humide en Beauce. Cette fondation a également créé un volet éducatif offert aux écoles et à la population, ce qui pour nous, est un gros plus », mentionne Jean Grenier, coordonnateur de l’équipe.

Selon le dernier consensus de scientifiques mandatés par l’ONU, le monde devra être carboneutre, sans émission polluante, dès 2050. Pour la Fédération, la mobilisation sans précédent de la société civile démontre une forte volonté d’atteindre cet objectif afin que les jeunes aient, eux aussi, droit à un avenir.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe actuellement quelque 35 000 membres dans 47 cégeps et centres d’études collégiales, 41 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle a été la pionnière de la syndicalisation des chargé-es de cours et en regroupe une très large majorité. La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

50 ans à faire école par nos luttes

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souligne aujourd’hui le cinquantième anniversaire de sa fondation. Réputée pour sa combativité, sa créativité et sa capacité d’améliorer les conditions de travail de ses membres, la FNEEQ-CSN célèbre cet important anniversaire avec ses 101 syndicats qui représentent 35 000 enseignantes et enseignants du primaire jusqu’à l’université.

Créée le 19 septembre 1969 par l’union de trois groupes représentant les enseignantes et les enseignants affiliés à la CSN, soit le Syndicat des professeurs de l’État du Québec (SPEQ), le Syndicat professionnel des enseignants (SPE) et des syndicats d’enseignant-es de cégeps, la FNEEQ-CSN pratique depuis toujours un syndicalisme engagé qui s’appuie sur des valeurs humanistes et citoyennes. Au fil des années, elle a su poser les balises permettant aux enseignantes et aux enseignants du Québec de jouer pleinement leur rôle dans leur classe, mais aussi à l’extérieur des murs de leur établissement, en étant un lieu de militantisme voué au progrès social. Sa présence au sein de la CSN a permis à ses membres de se solidariser avec des travailleuses et des travailleurs provenant de différents horizons favorisant ainsi une meilleure compréhension des enjeux globaux et une plus grande mobilisation collective.

« Aucune autre fédération ou centrale d’enseignantes et d’enseignants n’est aussi proche des différents acteurs de la société civile. Aucune décision n’est prise sans prendre en considération son impact sur les étudiantes et les étudiants ou sur le reste de la population. Chaque position fait l’objet d’analyse, d’échanges et de débats démocratiques, souvent passionnés, dans nos instances. Nos membres assument pleinement leurs responsabilités pédagogiques, professionnelles et sociales et nous sommes fiers d’être un instrument qui le leur permet depuis cinquante ans », souligne Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.

Depuis 50 ans, les chargé-es de cours d’université, les professeur-es de cégep et les enseignantes et enseignants des établissements privés apportent une contribution inestimable à la formation de la population et au développement de la pensée critique. Lors de l’assemblée de fondation au Lac Beauport le 19 septembre 1969, Marcel Pepin, président de la CSN à l’époque, a prononcé des paroles qui conservent aujourd’hui toute leur actualité :

« Qu’est-ce qu’un individu isolé, dans un monde ainsi agité, aussi changeant ? Qu’est-ce qu’une profession qui s’isolerait dans une conjoncture pareille ? Peu de choses ! Vous devez être à la fois syndiqués, fédérés, affiliés, appuyés par un vaste mouvement démocratique et progressiste, pour que votre profession […] soit une force, pour que la bureaucratie ne puisse pas régner sur l’éducation, pour que vous ne soyez pas les jouets du pouvoir, et que ce soit vous qui inspiriez et défendiez les valeurs et les progrès du monde de l’éducation dans une société qui aurait tôt fait, autrement, de vous utiliser au gré de ce pouvoir. »

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe actuellement quelque 35 000 membres dans 47 cégeps et centres d’études collégiales, 41 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle a été la pionnière de la syndicalisation des chargé-es de cours et en regroupe une très large majorité. La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et compte bien le demeurer pour au moins les cinquante prochaines années.

Pour de plus amples renseignements sur la FNEEQ-CSN, visitez http://fneeq.qc.ca et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

La CSN, partie prenante des travaux entourant le projet de loi 33

D’emblée, la CSN se réjouit du projet de loi, qui prévoit notamment l’abolition des seuils uniformes de services essentiels devant être maintenus en temps de grève dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux.

« Ce projet de loi est le résultat d’une longue bataille juridique menée par la CSN, rappelle son président, Jacques Létourneau. Depuis plusieurs années, nous déplorions le fait que les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux étaient assujettis à des pourcentages uniformes. Dans un centre hospitalier, par exemple, 90 % des services devaient être maintenus, et ce, sans égard à la fonction exercée par chacun des salarié-es. Il y avait ainsi plus de gens au travail lors d’une grève que pendant les fins de semaine ! En abolissant les seuils de services à être maintenus pour se recentrer sur la notion de santé et de sécurité de la population, le projet de loi 33 vient renforcer le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ce qui est une excellente nouvelle. »

À la suite d’une contestation de la CSN, le juge Pierre Flageole avait déclaré en 2017 que les modalités prévoyant des seuils uniformes étaient « constitutionnellement inopérantes » et avait forcé le gouvernement à revoir sa législation en matière de services essentiels. Le projet de loi 33 est l’aboutissement de ce recours juridique.

En accord avec la quasi-totalité du projet de loi, la CSN proposera néanmoins au gouvernement des améliorations à celui-ci. D’une part, la centrale syndicale ne juge ni utile ni pertinent de permettre à des « personnes intéressées » d’intervenir auprès du Tribunal administratif du travail dans un débat juridique alors qu’elles ne sont informées ni des services qui sont rendus en temps normal ni de ceux qui devraient être rendus en temps de grève.

D’autre part, afin de respecter l’arrêt Saskatchewan de la Cour suprême – jugement qui, pour la première fois, rendait constitutionnel le droit de grève –, la centrale syndicale suggère au gouvernement de prévoir explicitement que les cadres et les gestionnaires soient inclus dans la liste de personnes appelées à maintenir les services essentiels.

Enfin, la CSN demande au gouvernement d’abolir la répétition des délais d’avis de grève de sept jours ouvrables francs entre chaque exercice de grève. Pour la centrale

syndicale, l’avis de grève initial de sept jours est amplement suffisant et n’a pas à être répété après chaque journée de grève.

Le mémoire de la CSN peut être consulté ici : https://www.csn.qc.ca/20190913_memoire-csn_projet-de-loi-no-33/

Présente tant dans le secteur public que dans le secteur privé, la CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Le syndicat rejette l’offre de l’employeur

Réunis en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN (SEECJLM–CSN) ont rejeté à 81 % l’offre qualifiée de finale et globale de leur employeur.

« La balle est désormais dans le camp de l’employeur. Nos négociations achoppent notamment sur la question de la lourdeur de la tâche éducative des enseignantes et enseignants du secondaire, sur l’amélioration des conditions de pratique au primaire et sur nos assurances collectives. Nous espérons que l’employeur a compris notre message clair et que celui-ci soumettra prochainement une nouvelle offre répondant réellement aux besoins que nous avons exprimés », déclare Mathieu Boutin, président du SEECJDLM–CSN.

« Les négociations s’étirent depuis près d’un an et nous sommes d’avis que d’amorcer cette nouvelle année scolaire avec une nouvelle convention collective serait bénéfique pour tout le monde », d’ajouter Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) et responsable du regroupement privé.

« Nous réitérons l’appui de tous les syndicats du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) aux enseignantes et enseignants et nous serons à leurs côtés jusqu’à l’obtention de leur nouveau contrat de travail », de conclure Annette Herbeuval, présidente du CCM–CSN.

Le Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN représente environ 90 enseignantes et enseignants affiliés à la FNEEQ–CSN.

 

 

La partie patronale refuse d’accélérer et d’améliorer le processus de négociation

Alors que les organisations syndicales se préparent à déposer leur projet de revendications pour la prochaine négociation du secteur public, les fédérations représentant les travailleuses et les travailleurs des services publics affiliés à la CSN ont demandé à leurs vis-à-vis patronaux de procéder à des dépôts de demandes simultanés. Elles s’expliquent mal le refus de la quasi-totalité des comités patronaux, d’autant plus que cette proposition de la CSN aurait permis de raccourcir le processus de négociation.

Actuellement, la partie patronale dispose de soixante jours pour étudier les demandes syndicales et formuler une réponse. Pour les fédérations de la CSN, ce délai ralentit inutilement la négociation. Elles estiment qu’après avoir subi de plein fouet les mesures d’austérité du gouvernement libéral, les travailleuses et les travailleurs des services publics doivent obtenir rapidement des améliorations à leurs conditions de travail.

Elles estiment aussi que ce délai crée une dynamique néfaste aux tables de négociation. Les demandes patronales constituent surtout des réponses aux propositions syndicales, plutôt qu’une présentation objective de solutions visant à améliorer les services publics.

La CSN procède actuellement à une consultation de ses membres sur ses revendications pour la prochaine négociation, l’objectif étant de déposer son cahier de demandes au gouvernement du Québec le 30 octobre prochain. Les conventions collectives des travailleuses et des travailleurs des services publics arriveront à échéance le 31 mars 2020.

Citations :

« Les Québécoises et les Québécois sont bien conscients de la crise qui se vit dans les réseaux présentement. Pour reconstruire nos services publics après les mesures d’austérité du gouvernement libéral, nous croyons qu’il faut rapidement se mettre au travail », Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep, Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

« Nos conditions de travail ont été mises à mal, ce qui a eu un effet important sur les services à la population et sur la capacité de nos employeurs à attirer et à retenir le personnel. Nous devons rapidement régler les problèmes de surcharge de travail et de précarité pour améliorer nos services publics », Josée Marcotte, vice-présidente du secteur public, Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« Nous l’avons vu lors de la dernière négociation, les dépôts des comités patronaux sont des réponses à nos demandes plutôt qu’une présentation des réelles intentions de ces derniers. Au lieu de mettre de l’avant des solutions pour améliorer nos services publics, on perd un temps fou à se répondre mutuellement. Il faut absolument instaurer de nouveaux modes de fonctionnement qui permettent vraiment un dialogue constructif avec nos vis-à-vis aux tables de négociation », Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

« Nous demandons aux différents ministres responsables de se positionner sur cette question. Pourquoi refuser de procéder à des dépôts simultanés? Nous pensons que c’est dans l’intérêt de tout le monde de procéder de la sorte », Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Formation générale au cégep : évitons le nivellement par le bas

À la suite des propos tenus en début de semaine par le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Jean-François Roberge, quant à une éventuelle modernisation de la formation générale dans les cégeps, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) tient à rappeler l’importance de défendre une vision large de la réussite éducative qui englobe l’ensemble du développement de la personne et qui ne se réduit pas à une approche comptable axée strictement sur le taux de diplomation.

Certains propos tenus dans les médias cette semaine laissent entendre qu’il faut « moderniser » et rendre plus « attrayante » la formation générale pour augmenter le taux de diplomation, en particulier les cours de français et de philosophie. « Il s’agit d’une équation simpliste sans fondement qui ressemble à s’y méprendre à du nivellement par le bas : les établissements collégiaux appartiennent à l’enseignement supérieur qui suppose une complexité des savoirs, qu’on se destine au milieu du travail ou aux études universitaires. », affirme Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQCSN.

La formation générale fournit précisément un socle commun de connaissances et d’aptitudes qui préparent à la citoyenneté : il s’agit d’un apport considérable au développement de la personne qui enrichit considérablement l’ensemble de la société québécoise. « La formation générale est incontournable pour mener à la réussite éducative puisqu’elle forme des citoyennes et des citoyens outillés de façon assez large et durable pour comprendre la société dans laquelle ils vivent et être en mesure d’y contribuer et de s’adapter aux changements. », explique Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQCSN.

Les enseignantes et les enseignants des cégeps, experts disciplinaires et pédagogiques, sont au cœur des processus de révision, d’implantation et d’évaluation des programmes et la responsabilité de la qualité de l’enseignement leur incombe. « Les enseignantes et les enseignants ne sont pas déconnectés de la société et la question de la mise à jour de la formation fait partie de leur quotidien. Leur expertise ainsi que l’autonomie professionnelle dont ils jouissent leur offrent la latitude nécessaire pour rendre les cours plus ” attrayants ” à l’intérieur des balises ministérielles. Présenter les cours comme des entités figées, donc désuètes, c’est méconnaître le dynamisme de la vie pédagogique enseignante. », conclut Yves de Repentigny.

Financement des cégeps : un pas dans la bonne direction, malgré quelques inquiétudes

La CSN accueille favorablement la hausse de l’enveloppe liée aux activités pédagogiques pour les plus petits collèges qui doivent composer avec une baisse de l’effectif étudiant. La centrale syndicale s’inquiète toutefois que les modifications au mode de financement des cégeps annoncées par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) se fassent au détriment des cégeps de grande taille, qui pourraient se voir imposer une diminution de leur financement. Les cégeps de taille moyenne, qui font aussi face à une baisse de l’effectif étudiant, particulièrement en région, n’ont droit, quant à eux, à aucun financement supplémentaire.

« Quelle que soit la taille de l’établissement, aucun cégep ne nage dans le luxe, surtout après plusieurs années de sous-financement. L’un des principes qui doivent guider le mode de financement est celui de ne pas contribuer à la concurrence entre les établissements, mais plutôt à la consolidation et à la cohérence du réseau collégial sur tout le territoire québécois. Cette préoccupation semble absente des choix politiques actuels », soutient Yves de Repentigny, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN).

La Fédération des employées et employés des services publics (FEESPCSN), qui représente la majorité des employé-es de soutien du réseau collégial, se réjouit d’une plus grande stabilisation du financement des cégeps en région. « Il s’agit effectivement d’un pas dans la bonne direction, particulièrement pour les cégeps de petite taille, affirme Martin Ménard, président du Secteur soutien cégeps de la FEESPCSN. Nous souhaitons toutefois que ce financement soit récurrent pour les années à venir afin d’assurer la pérennité des services aux étudiants, et ce, pour l’ensemble du réseau collégial, peu importe la taille des établissements. »

Enfin, la FNEEQCSN dénonce que le Ministère octroie à la Fédération des cégeps une somme de 1,9 M$ pour des bourses étudiantes permettant ainsi à cet organisme patronal de déterminer seul les moyens de favoriser la réussite ou les critères d’attribution d’une bourse. Pour Yves de Repentigny, ce travail doit se faire avec le concours incontournable de l’expertise enseignante.

La grève à la TÉLUQ prend fin

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-Université-CSN (STTTU-CSN) ont adopté, dans une proportion de 62%, la recommandation du conciliateur survenue le 10 juillet dernier. Ceci met donc fin à la grève générale illimitée déclenchée le 28 janvier 2019.

Le règlement négocié en présence d’un conciliateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale vient encadrer plusieurs enjeux cruciaux, dont la rémunération et la sous-traitance. Il établit également des balises protégeant les emplois des tuteurs et des tutrices.  Finalement, le règlement met fin à tous les litiges en cours dans le dossier.

Les négociations entre le STTTU-CSN et la Télé-Université durent depuis plus de deux ans, alors que la convention collective est échue depuis décembre 2016. Tout au long des négociations, le syndicat a dû faire face à un employeur exigeant et peu flexible, ce qui a mené au plus long conflit du monde de l’enseignement au Québec. Les membres du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-Université-CSN ont mené, au cours des derniers mois, une mobilisation exemplaire. Ayant toutefois à cœur l’avenir de la TÉLUQ, ils ont souhaité ne pas mettre davantage en péril le parcours de leurs étudiantes et étudiants.

La nouvelle convention collective prendra fin en 2024.

Près de 30 membres de la CSN impliqués pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN!

Le Camp Vol d’été LeucanCSN, le seul camp destiné spécifiquement aux enfants atteints de cancer et leur famille au Québec, bénéfice des revenus récoltés par la Fondation Camp Vol d’été LeucanCSN, créé par la CSN en 2009. Chaque année, 30 personnes membres de toutes les organisations CSN s’impliquent bénévolement à la Fondation pour mener une campagne de collecte de fonds pour financer les deux semaines estivales du camp. Ce camp est la cause qu’embrasse la CSN depuis maintenant 23 ans.

Les connaissez-vous? Ils agissent avec cœur et dévouement tout au long de l’année pour voir à la réussite de la campagne. Ils organisent des activités, des événements et vous sollicitent pour que vous contribuiez à la campagne. Ils font la différence.

Les membres du groupe de travail du Camp vol d'été-Leucan-CSN devant un mur rouge.

Pourquoi certains s’impliquent :

«  La fille de ma nièce a participé à deux camps en 2017 et 2018 et a reçu son dernier traitement de chimio au début du mois de juin », Alain Chevarie

« Parce que notre syndicat estime la cause importante. Et sur une note plus personnelle, je m’implique en mémoire de mon neveu Samuel décédé en 1993 de la leucémie et il avait été au camp avec sa mère », Jean-Claude Gagnier

« Les yeux pleins de paillettes de joie, le sourire rayonnant et tous les sens en éveil, voilà ce qui alimente ma modeste contribution. Voir un enfant être tout simplement un enfant au Camp, pays imaginaire où l’insouciance triomphe de la maladie et donne un répit aux familles. », Gabrielle Pelletier

L’équipe de Leucan les remercie chaleureusement. Grâce à la Fondation Camp Vol d’été Leucan-CSN, les familles de Leucan profiteront d’un séjour inoubliable au Camp Vol d’été Leucan-CSN 2019, sous la thématique « du pays imaginaire ».


Les membres sont : Jean Lacharité (CSN), Gabrielle Pelletier (CSN), Patrice Benoit (Conseil central du Montréal MétropolitainCSN), Éric Céré (Conseil central des LaurentidesCSN), Nancy Legendre (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Félix-Antoine Lafleur (Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-QuébecCSN),  Agathe Tremblay (Conseil central Côte-NordCSN), Serge St-Pierre (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Louis-André Boulay (Conseil central de la MontérégieCSN), Patricia Rivest (Conseil central de LanaudièreCSN), Alexandre Moisan (Conseil central de l’EstrieCSN), Daniel Baril (Conseil central de l’OutaouaisCSN), Louis Hamel (Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches), Alain Chevarie (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Daniel Lamoureux (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Sylvain Pratte (Conseil central du Cœur-du-QuébecCSN), Manon Tremblay (Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean)CSN, Emmanuelle-Cynthia Foisy (CSN-Construction), Nadine Lambert (Fédération de la santé et des services sociauxCSN),  Michel Tétreault (Fédération de l’industrie manufacturièreCSN), Stéphanie Gratton (Fédération des employées et employés de services publicsCSN), Yvan Duceppe (Fédération des professionnèles CSN), Alexandre Giguère (Fédération du commerceCSN), Pierre Roger (Fédération nationale des communicationsCSN), Léandre Lapointe (Fédération nationale des enseignantes et enseignants du QuébecCSN), François Gagnon (L’OR-CSN), Céline Charbonneau (marraine) et Jean-Claude Gagnier (STTCSN).

Les centrales syndicales réclament des correctifs à la nouvelle structure salariale du secteur public

Depuis plusieurs mois, les centrales syndicales – CSN, CSQ et FTQ – sollicitent le Secrétariat du Conseil du trésor ainsi que les comités patronaux de négociation de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires et du collégial afin de résoudre la problématique de non-reconnaissance de l’expérience. Or, ceux-ci ont indiqué la semaine dernière qu’ils mettaient fin aux discussions sur cette problématique vécue par plusieurs dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs des services publics. Pour les organisations syndicales, cette attitude de fermeture est inacceptable.

« Le personnel des services publics s’engage chaque jour corps et âme afin d’accomplir sa mission. Chacun de ces jours travaillés compte pour le bien-être, l’apprentissage et l’épanouissement des personnes dont elles et ils s’occupent. Chacun de ces jours travaillés compte dans l’état de santé physique et psychologique des personnes salariées. Il n’est pas normal que chacun de ces jours ne compte pas dans le calcul de leur expérience! », explique la
vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Caroline Senneville.

Rappelons que, le 2 avril dernier, les salariées et salariés des services publics ont été intégrés à une nouvelle structure salariale, à un échelon où le salaire est égal ou immédiatement supérieur. Cette règle d’intégration vient rompre le lien entre les années d’expérience accumulées et le classement dans les nouvelles échelles. Par exemple, tous les préposés aux bénéficiaires et les secrétaires en commissions scolaires d’expérience ont reculé d’un échelon et ne sont plus au sommet de leur échelle salariale. Dans certains cas, comme les appariteurs, les techniciens en orthèse-prothèse ou les surveillants en établissement, le recul a été de quatre ou cinq échelons. Cette non-reconnaissance de la pleine expérience limite les augmentations salariales pour plusieurs titres d’emploi. La situation est d’autant plus frustrante qu’une nouvelle personne embauchée après le 2 avril verrait son expérience reconnue et pourrait dépasser les salariées et salariés plus anciens dans l’échelle.

« À la toute fin de la dernière négociation, alors que l’on constatait les impacts potentiels de l’intégration à la nouvelle structure salariale, nous avions convenu de mettre en place un comité pour trouver des solutions à ces situations. Or, la semaine dernière, le Conseil du trésor nous a claqué la porte au nez. C’est très irrespectueux et démotivant pour les dizaines de milliers de personnes salariées qui voient toutes leurs années d’engagement dans les services publics oubliées. On devrait pourtant valoriser l’expérience acquise! », lance la présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Sonia Ethier.

Les centrales syndicales ont aussi tenu à mentionner que plusieurs employeurs locaux, notamment la Commission scolaire de Montréal (CSDM), ont interpelé directement les ministres responsables ou les comités patronaux de négociation afin de leur faire part de leurs inquiétudes quant aux impacts négatifs de cette problématique sur l’attraction et la rétention du personnel.

« On le sait, c’est déjà un grand défi actuellement pour les réseaux de combler leurs besoins de main-d’œuvre. Dans ce contexte, il est extrêmement contre-productif pour le Conseil du trésor d’adopter une posture rigide qui a pour effet de nier l’expérience acquise par les travailleuses et les travailleurs. Il faut que la partie patronale saisisse l’occasion de corriger ces problèmes. Nous sommes en mode solutions. Par ailleurs, contrairement à ce que prétend le Conseil du trésor, la reconnaissance de l’expérience des salariés dans ce dossier ne doit pas être un enjeu de la prochaine négociation dans le secteur public. », conclut le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, Daniel Boyer.

Ensemble, les centrales syndicales représentent plus de 305 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois.

Entente de principe au Collège Pasteur

Les enseignantes et les enseignants ainsi que les éducatrices et les éducateurs du Collège Pasteur auront bientôt une nouvelle convention collective. Elles et ils l’ont entériné unanimement par vote secret la semaine dernière.

Les conditions de travail de ces employé-es se trouvent nettement améliorées sur plusieurs aspects notamment sur le volet pédagogique, la tâche, et les avantages sociaux. Les enseignantes et les enseignants du primaire vont notamment bénéficier d’une baisse graduelle de deux élèves par classe sur une période de quatre ans, permettant un meilleur encadrement pour chaque élève et une diminution de la surcharge qu’engendrent trop d’élèves par classe. Au chapitre des avantages sociaux, le Collège augmente sa contribution à l’assurance collective jusqu’à 70 %, finance l’achat d’un ordinateur pour les enseignantes et les enseignants permanents et autorise la conversion de journées de maladie en congés personnels.

Cette entente répond aux objectifs de négociation que s’était fixés le syndicat. « Nous avons cherché à obtenir davantage de transparence de la direction. Nous avons maintenant un lieu pour discuter de pédagogie, de changement technologique et de compensation pour certaines activités. Manifestement, le résultat a été à la hauteur des attentes de nos membres », souligne Christine Benoît, présidente du Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’École Pasteur.

Du côté de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) à laquelle est affilié le syndicat, on se réjouit aussi du résultat. « Le Collège a finalement accepté de reconnaître le statut de salarié-es syndiqu-ées aux éducatrices et aux éducateurs réglant ainsi un litige juridique. Ces salarié-es apportent un soutien essentiel et on reconnaît enfin leurs droits. La situation est maintenant régularisée pour tout le monde », conclut Léandre Lapointe, vice-président et responsable du regroupement privé de la FNEEQ-CSN.

Dix rencontres ont permis d’arriver à cette nouvelle convention collective d’une durée de six ans.

À propos
Le Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’École Pasteur rassemble près de 40 membres. Il est affilié à la FNEEQ-CSN qui regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial.

Une école privée qui ose faire la grève ? Ô sacrilège !

Billet de Mathieu Boutin, Président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN

Mathieu Boutin, Président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN

Quelle ne fut pas ma surprise à la lecture de la lettre ouverte signée par une enseignante du Collège Jean de La Mennais dans La Presse+ du 14 juin. Marie-Claude Rémy y clame sa honte d’appartenir à un syndicat d’une école privée qui, ô sacrilège, ose faire la grève ! Nous respectons entièrement le point de vue des personnes qui s’opposent à la grève. Cela dit, comme madame Rémy est la conjointe d’un directeur ayant œuvré plus de 20 ans au collège Jean de La Mennais, son cri du cœur mérite quelques nuances.

Enjeu au cœur de négociation
Bien qu’il soit agréable de travailler dans un environnement où il y a trois gymnases et deux terrains de soccer extérieurs, là n’est pas la question. Les enseignantes et enseignants sont prêts à négocier et souhaitent régler la question de la tâche éducative qui est beaucoup plus lourde à Jean de La Mennais que dans les autres établissements privés comparables. Ils demandent une réduction de la tâche éducative au secondaire de deux heures par cycle pour être en mesure de mieux encadrer les élèves dans leur apprentissage. Le fait d’avoir une tâche de deux heures de plus en moyenne que les enseignants de ces autres collèges équivaut, pour un grand nombre d’enseignants, à avoir un groupe de plus à qui enseigner, avec ce que cela comporte sur le plan de la préparation des cours et des examens, de la correction, du suivi et du soutien aux élèves. C’est énorme ! À cette demande, la direction propose de réduire cette tâche de plus ou moins 15 minutes, soit une réduction de moins de 2 minutes par jour de travail la première année et de moins de 38 secondes supplémentaires par jour de travail, les années subséquentes ! Une offre insultante.

Cette offre de l’employeur ne se justifie par aucune raison pédagogique, en fait, elle ne semble se baser que sur des considérations financières. Et pourtant, l’année dernière seulement, il a réalisé des profits de plus de 415 000 $ ! Qu’attend-il pour en faire bénéficier les enseignantes et enseignants qu’il embauche et les élèves du collège par le fait même ?

Quelques rectificatifs pour madame Rémy
Par ailleurs, les quatre journées de grève votées le 29 mai 2019 ont été adoptées à scrutin secret dans une proportion de 71 % par 85 personnes présentes. Comme le nombre de membres du syndicat s’élève à 94, on peut dire qu’il s’agit d’une bonne représentativité ! Tout le monde a pu voter en son âme et conscience, sans subir d’influence indue. On est loin du régime de Bachar El Assad, comme l’évoque madame Rémy de façon pour le moins caricaturale. De plus, je tiens à rassurer madame Rémy : la CSN ne retient personne. Suivant les règles démocratiques, un vote dans une assemblée générale permet la désaffiliation.

Notre première préoccupation a toujours consisté à vouloir donner le meilleur de nous-mêmes aux élèves. Nous voulons évoluer dans un environnement qui nous permettra d’encadrer nos élèves de la façon la plus optimale qu’il soit. La direction a-t-elle autant à cœur le sort de ses élèves ? Si oui, pourquoi tarde-t-elle tant à en faire la démonstration ? Nous voulons nous concentrer sur la négociation et nous attendons un signe clair de rapprochement de la direction du collège, afin que nous puissions retourner négocier les 19 et 21 juin prochains dans un souci commun de mieux-être pour les élèves. D’ici là, par souci de ne pas risquer d’affecter le parcours des élèves, le syndicat a décidé de ne plus exercer de grève d’ici la fin de l’année scolaire. Nous voulons que nos élèves puissent obtenir tout le soutien nécessaire de leurs enseignantes et enseignants durant la semaine d’examen à venir. Car c’est leur réussite qui nous importe d’abord et avant tout.

Services essentiels : la CSN se réjouit de la révision d’une législation déclarée constitutionnellement inopérante

La CSN se réjouit du dépôt ce matin du projet de loi 33 visant à modifier certaines dispositions du Code du travail relatives au maintien des services essentiels dans les secteurs public et parapublic. Il s’agit de l’aboutissement logique d’une bataille juridique menée par la CSN depuis plusieurs années.

Rappelons qu’à la suite d’une contestation déposée par la CSN devant le Tribunal administratif du travail, le juge Pierre Flageole avait déclaré « constitutionnellement inopérantes » les modalités prévues à l’article 111.10 du Code du travail qui déterminaient des pourcentages de services essentiels à maintenir en cas de grève dans le réseau de la santé et des services sociaux, et ce, sans égard à la fonction exercée par chacun des salarié-es sur la base du principe de la santé et de la sécurité de la population. Pour la CSN, ces dispositions allaient à l’encontre de la jurisprudence entraînée par l’arrêt Saskatchewan de 2015, dans lequel la Cour suprême avait, pour la première fois, reconnu le caractère constitutionnel du droit de grève.

« Il s’agit pour nous d’une très grande victoire, reconnait le président de la CSN, Jacques Létourneau. Nous avons toujours prétendu que l’imposition de pourcentages uniques pour l’ensemble des salarié-es d’un établissement, sans considération quant aux fonctions exercées par ceux-ci, constituait une entrave au droit de grève et à la libre négociation. Jamais nous ne contesterons la nécessité de maintenir des services essentiels. On s’entend, tous les salariés d’un établissement de santé et de services sociaux jouent un rôle essentiel. Mais il n’est pas vrai que l’arrêt de travail de tous les employés met la santé et la sécurité de la population en danger au même titre que leur collègue des soins intensifs. En abrogeant l’article 111.10 du Code du travail et en permettant la négociation entre les parties des services à être maintenus, sur la base du critère de santé et de sécurité de la population, le gouvernement reconnait aujourd’hui nos prétentions. »

La CSN prend acte de l’engagement du leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, de tenir des consultations particulières sur le projet de loi 33. La CSN entend étudier le projet de loi en détail et faire les représentations appropriées lors des travaux en commission parlementaire.

Rappelons également que, dans la foulée de la décision Flageole, la CSN avait déposé en Cour supérieure, le 12 juin 2018, une requête visant à faire invalider d’autres entraves juridiques au droit de grève dans le secteur public, notamment quant aux modalités répressives contenues dans la loi 160, toujours en vigueur, ainsi qu’aux limitations du droit de grève et à la libre négociation des dispositions locales des conventions collectives du réseau de la santé et des services sociaux.

« Nous voulons le meilleur pour nos élèves »

Malgré la volonté de négocier du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN, force est de constater que lui et l’employeur ne sont pas à la même place dans la négociation qui oppose les deux parties. Devant cette situation, et par souci de ne pas risquer d’affecter le parcours des élèves, le syndicat a décidé de ne plus exercer de grève d’ici la fin de l’année scolaire, afin qu’ils puissent obtenir tout le soutien nécessaire de leurs enseignantes et enseignants durant la semaine d’examen à venir.

« Notre première préoccupation a toujours consisté à vouloir donner le meilleur de nous-mêmes aux élèves, mais l’employeur nous met des bâtons dans les roues, explique d’entrée de jeu le président du syndicat, Mathieu Boutin. Nous avions été convoqués le 13 juin par la conciliatrice pour essayer de dégager de façon exploratoire certaines pistes de solution, mais cette tentative n’a pas été fructueuse. »

« Nous invitons l’employeur à entendre raison et à réaliser que refuser nos demandes, c’est refuser le bien des élèves de son établissement, poursuit-il. Pour la réussite de nos élèves, nous voulons nous concentrer sur la négociation. C’est pourquoi nous attendons un signe clair de rapprochement de la direction du collège, afin que les parties soient en mesure de retourner s’asseoir à la table de négociation les 19 et 21 juin prochains. »

« Les enseignantes et enseignants sont prêts à négocier et souhaitent régler la question de la tâche éducative qui est beaucoup plus lourde à Jean de La Mennais que dans les établissements comparables. Ils veulent évoluer dans un environnement qui leur permettra d’encadrer leurs étudiants de la façon la plus optimale qu’il soit. L’employeur a-t-il autant à cœur le sort de ses élèves ? Si oui, qu’attend-il pour en faire la démonstration ? », lance pour sa part le vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants (FNEEQ–CSN), Léandre Lapointe.

« Un groupe d’enseignantes et enseignants guidés par le souci de donner le meilleur à leurs élèves, c’est tenace ! », s’exclame finalement la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval. La CSN va les accompagner jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause, que l’employeur se le tienne pour dit. »

Un appel d’offres pour remplacer des grévistes

Choqués et indignés par la décision de l’Université Téluq de lancer un appel d’offres pour obtenir les services de correcteurs externes qui feront une partie du travail des tutrices et des tuteurs en grève générale depuis le 28 janvier, les délégué-es au Congrès du Conseil central du Montréal métropolitain manifestent ce midi devant les bureaux du premier ministre pour réclamer son intervention.

« C’est un geste désespéré de la part d’un employeur s’acharnant à tenter de briser un syndicat, et maintenant de briser une grève, plutôt qu’à négocier avec ses enseignants. C’est plutôt incongru et scandaleux de la part d’un établissement d’enseignement public de cette envergure, surtout après des représailles envers la présidente pour ses activités syndicales. Le premier ministre devrait mettre tout son poids pour mettre fin à cette dérive de la direction. La majorité des étudiants de la TÉLUQ sont sur le marché du travail, ce sont nos membres syndiqués, ils ne méritent pas d’être privés de l’expertise des tuteurs et tutrices », souligne Jean Lortie, secrétaire général de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Une impression de déjà-vu
Après le transfert en 2017 de l’encadrement d’étudiant-es à une entreprise privée, l’Institut Matci, , c’est un peu comme le jour de la marmotte. L’université tente à nouveau de sous-traiter le travail des tutrices et tuteurs. « C’est aberrant ! Ce sont des personnes non employées par la TÉLUQ, n’ayant ni la formation ni l’expérience des tutrices et des tuteurs, qui détermineront si ces étudiant-e-s obtiennent ou non leur diplôme. Encore une fois, quelle sera la valeur de ce diplôme ? » questionne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
Bien que le geste posé par l’université suscite la colère et l’indignation chez les délégué-es au Congrès, elle leur inspire aussi la solidarité. « En participant à cette manifestation nous clamons notre appui aux revendications des tutrices et des tuteurs de la TÉLUQ et à la lutte qu’ils mènent pour le maintien de la qualité de l’encadrement à la TÉLUQ et la préservation de leurs emplois », de mentionner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain.

La TÉLUQ souhaite-t-elle réellement négocier ?
La question se pose de plus en plus. Le syndicat avait accepté une trêve médiatique en échange d’un blitz de négociation. L’objectif était de permettre aux étudiant-es de retrouver leur service d’encadrement et d’évaluation le plus tôt possible. « Pour toute réponse, la TÉLUQ a décidé de confier notre travail à d’autres, alors que nous sommes en grève depuis presque cinq mois. Il est temps que la direction cesse de se moquer de nous et agisse comme un employeur responsable », conclut Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-université (STTTU-CSN).

La créativité des communications de la CSN mise à l’honneur par l’ACPS

La CSN et ses affiliés ont remporté cinq prix et deux mentions honorables lors de leur participation au gala annuel de l’Association canadienne pour la presse syndicale (ACPS), qui s’est tenu le 7 juin dernier, à Winnipeg.

En plus du travail du Service des communications de la CSN, l’ACPS a également reconnu la contribution militante de l’équipe du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais–CSN, le seul syndicat de la CSN à être membre de l’association.

Le comité exécutif de la CSN tient à féliciter le SCCC-UQO ainsi que les équipes de travail de la CSN et leurs collaboratrices et collaborateurs qui ont contribué à la réalisation de ces projets remarquables.


Meilleure illustration ou infographique

Une sourde menace : le bruit en milieu de travail | Rachel Desjardins, Designer graphique de la CSN
Très fort choix de couleurs et un bon équilibre entre le visuel et l’information présents dans le texte. Les images alimentent profondément le sens.Juge de l'ACPS

Prix Katie-FitzRandolph pour la meilleure publication

Le point syndical, no. 2 – Consulter le numéro ou télécharger le PDF, produit par le Service des communications de la CSN
Le journal de la Confédération des syndicats nationaux a su bien capter l’attention de son lectorat, par l’entremise d’une très belle mise en page et d’un contenu fort, accessible et stimulant pour les membres et non-membres de la CSN. À l’occasion de l’élection provinciale qui s’est déroulée au Québec, Le Point syndical a bien su établir un pont entre les enjeux politiques et les enjeux syndicaux, de manière claire, nette et précise, même pour le non-­adepte ou le profane en matière politique. Le journal sait également bien faire le portrait des enjeux des divers secteurs que la CSN représente, ce qui lui permet d’atteindre un plus large lectorat. Ceci étant dit, mon coup de coeur a été l’extrait intitulé Une militante mordue de syndicalisme. C’est un entretien avec Mme Audrey Benoit, dont il est dit que « mère d’une fillette de deux ans, âgée de 30 ans, elle est à la tête d’un syndicat de près de 600 membres, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de PJC Entrepôt-CSN. Elle est présidente depuis tout juste un an et son syndicat est composé à 90 % d’hommes». Quel entretien remarquable et inspirant, pour toutes les personnes souhaitant (ou non) s’impliquer au sein de son syndicat.Juge de l'ACPS

Meilleur article d’opinion, de nouvelles ou dossier thématiques

Des morceaux de notre histoire populaire – Louis-Serge Houle, ancien Directeur du Service des communications de la CSN
Si nous étions pour documenter tous les aspects pertinents des mouvements luttant pour la justice et l’équité, l’histoire aurait plusieurs figurants, actrices et acteurs différents. Malheureusement, ça n’a pas toujours été le cas, d’où l’importance de documenter les enjeux, luttes et victoires de ces mouvements par nos propres moyens. Cela explique ma fascination et admiration pour le récit Des morceaux de notre histoire populaire, écrit par Louis-Serge Houle. Houle suit l’évolution des médias utilisés par la CSN au fil du temps, dans l’optique de pouvoir bien rapporter la participation syndicale dans de grands enjeux qui ont, et qui continuent de marquer l’histoire québécoise et canadienne. En passant d’un journal mensuel à hebdomadaire, pour ensuite devenir un journal bimensuel, puis pour continuer sous forme de magazine publié quatre fois par année, pour finalement devenir un tabloïd de 16 pages publié cinq fois par année, Le Point Syndical tel qu’on le connaît aujourd’hui est passé par plusieurs changements, afin de rejoindre un lectorat plus large et de continuer sur sa lancée au fil de l’évolution technologique.Juge de l'ACPS

Meilleur article d’opinion, de nouvelles ou dossier thématiques

Contribution militante

Serons-nous radicaux ou conciliants ? le livre de Nicolas Harvey, Vice-président au communications du SCCC-UQO–CSN
Bravo à Nicolas Harvey d’offrir à ses lectrices et lecteurs un historique approfondi du mouvement syndical des chargé-es de cours de l’UQO, à l’aide d’entretiens de plusieurs chargé-es de cours y ayant participé au fil des ans (membres fondatrices et fondateurs, membres élu-es, etc.). Ces témoignages offrent aux lectrices et lecteurs un aperçu de la réalité, des enjeux et des défis affrontés; choses qui est toujours d’actualité, par ailleurs, pour plusieurs chargé-es de cours d’autres institutions postsecondaires. Ce qui m’a le plus intrigué a été la présentation, au chapitre 3, de la situation vécue à Hull, endroit où l’on compte peu d’activistes radicaux, mais qui a pourtant connu et marqué les débuts de la CSN. Alors que Nicolas Harvey nous présente les difficultés rencontrées, on y retrouve aussi un thème récurrent: l’importance de la mobilisation.Juge de l'ACPS

Meilleure courte vidéo pour diffusion télévisée ou en ligne

En route vers le respect, une campagne du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN
Éloquente et éclairante, cette publicité vulgarise très bien l’équité salariale, qui est parfois difficile à expliquer, en montrant une femme qui conduit un autobus scolaire, mais qui, au lieu d’aller chercher des enfants, collecte des sacs de déchets. C’est drôle, et l’auditeur comprend en même temps très bien la nécessité d’un salaire équitable.Juge de l'ACPS

Mention honorable – Meilleur article d’opinion, de nouvelles ou dossier thématiques

Tous dans le même bateau – Mathieu Murphy-Perron, conseiller syndical au Service des communications de la CSN

Mention honorable – Meilleure infographie ou illustration

Contribution militante

La fondation du SCCC-UQO–CSN – Illustrations de Réal Godbout

Une nouvelle convention sans fausse note ni faux pas

Les enseignantes et les enseignants du Centre de musique et de danse de Val-d’Or ont entériné unanimement lundi l’entente de principe intervenue entre leur employeur et leur syndicat. La négociation a été brève ; à peine deux courtes rencontres de discussions ont permis aux parties d’arriver à une entente de type gagnant-gagnant.

Vincent Crépeault, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Centre de musique et de danse de Val-d’Or – CSN, se dit fier du travail accompli. « La nouvelle direction du Centre a accepté d’introduire certaines clauses reconnaissant l’autonomie professionnelle des enseignantes et des enseignants. Cette ouverture a été bien accueillie par nos membres », souligne-t-il. L’ajout de trois échelons à l’échelle salariale et une semaine supplémentaire de vacances pour les enseignants ayant le plus d’ancienneté sont quelques-uns des autres points positifs pour nos membres.

Contrairement à la croyance populaire, la plupart des négociations de convention collective se déroulent et se concluent dans le respect. C’est d’ailleurs ce qui vient de se produire au Centre de musique et de danse de Val-d’Or. « L’attitude de la direction à la table de négociation augure bien pour les relations de travail au Centre », mentionne, pour sa part, Léandre Lapointe, vice-président et responsable du regroupement privé de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Selon Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec – CSN (CCATNQ-CSN), « La bonne réputation du Centre est due à son corps enseignant. C’est heureux que la direction le reconnaisse. C’est un exemple pour bien des employeurs de la région. »

L’offre du collège Jean de La Mennais est une insulte

En plein dernier droit de l’année scolaire, les enseignantes et enseignants du collège Jean de La Mennais tiennent aujourd’hui, pour une seconde journée consécutive, une demi-journée de grève afin de protester contre l’offre inacceptable et la rigidité de leur employeur.

« La proposition qui nous a été faite par le collège est dérisoire, a dénoncé le président du syndicat, Mathieu Boutin. À titre d’exemple, alors que nous demandons une réduction de la tâche éducative au secondaire de deux heures par cycle pour être en mesure de mieux encadrer les élèves dans leur apprentissage, on nous propose de réduire cette tâche de plus ou moins 15 minutes, soit une réduction de moins de 2 minutes par jour de travail la première année et de moins de 38 secondes supplémentaires par jour de travail, les années subséquentes ! », souligne-t-il.

« Nous estimons que le fait d’avoir une tâche de deux heures de plus en moyenne que les enseignants des autres collèges comparables équivaut, pour un grand nombre d’enseignants, à avoir un groupe de plus à qui enseigner, avec ce que ça comporte sur le plan de la préparation des cours et des examens, de la correction, du suivi et du soutien aux élèves. C’est énorme ! », s’exclame encore Mathieu Boutin.

Des considérations purement financières
« L’offre de l’employeur ne se justifie par aucune raison pédagogique, en fait, elle ne semble se baser que sur des considérations financières. Et pourtant, l’année dernière seulement, il a réalisé des profits de plus de 415 000 $ ! Qu’attend-il pour en faire bénéficier les enseignantes et enseignants qu’il embauche et les élèves du collège par le fait même ? », a pour sa part lancé la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval.

Non seulement l’employeur refuse-t-il de répondre sérieusement aux principales demandes syndicales, mais, en plus, il demande des reculs aux enseignantes et enseignants, dont le retrait de la clause d’indexation des assurances qui les obligerait à assumer chaque nouvelle augmentation. « La balle est dans le camp du collège. La partie patronale connaît nos priorités et nous demandons qu’elle revienne à la table de négociation, jeudi, avec des propositions qui répondent à nos objectifs, sans quoi elle devra vivre avec nos moyens de pression », a renchéri Mathieu Boutin.

Le vice-président de la Fédération des enseignantes et enseignants du Québec FNEEQ–CSN, Léandre Lapointe, a finalement conclu : « L’employeur manque de considération envers celles et ceux qui permettent au collège de se classer parmi les établissements d’excellence au Québec. Il a choisi le profit au lieu de choisir les enseignantes et enseignants, et ces derniers doivent accepter la surcharge pour maintenir la bonne réputation du collège. Qu’il soit assuré que la CSN sera toujours là pour appuyer ses membres. »

Pour les médias
Du piquetage se tient au collège aujourd’hui le 12 juin, depuis 13 h 50. Le président du syndicat est présent sur place et disponible pour répondre aux questions des médias.

Les enseignantes et enseignants du Collège Jean de la Mennais tiennent une demi-journée de grève-surprise

Exaspérés par la contre-offre insultante qui leur a été faite hier, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de la Mennais exercent cet après-midi une demi-journée de grève puisée dans la banque qui a été adoptée en assemblée générale, le 29 mai dernier. En effet, malgré quinze rencontres de négociation, dont sept en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail, la direction refuse toujours de considérer les demandes syndicales et maintient ses demandes de reculs, notamment en ce qui concerne sa participation au régime d’assurances collectives.

Mésententes
Rappelons que les négociations achoppent notamment sur la question de la lourdeur de la tâche éducative des enseignantes et enseignants du secondaire et l’amélioration des conditions de pratique au primaire. « Le nombre d’heures de travail exigées à nos membres est largement supérieur à celui qui est réclamé au personnel enseignant dans des collèges comparables. Or, une enseignante ou un enseignant en surcharge de travail ne peut donner sa pleine mesure, ça va de soi. Nos demandes sont donc tout à fait légitimes et nécessaires : elles visent à nous permettre d’offrir de meilleurs services aux élèves », a martelé le président du syndicat, Mathieu Boutin.

« Une autre séance de négociation est prévue le 13 juin, mais nous réclamons qu’entretemps, l’employeur nous transmette une proposition qui réponde réellement à nos principaux objectifs. Nous sommes prêts à négocier, mais l’employeur doit cesser de se moquer de nous. D’ici là, nous maintiendrons la pression », a-t-il expliqué.

Solidarité totale de la CSN
« Le Collège Jean de la Mennais est en excellente santé financière, a enchaîné la présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN), Annette Herbeuval. Sa bonne réputation, il la doit à son corps enseignant. Mais l’employeur refuse de reconnaître celles et ceux qui permettent au collège d’accomplir avec diligence sa mission auprès des élèves. Cette attitude ressemble beaucoup à du mépris. »

« C’est navrant, s’exclame pour sa part le vice-président de la Fédération des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Léandre Lapointe. La fermeture dont fait preuve la partie patronale, qui ne raisonne qu’en termes de chiffres, illustre le manque de respect et de reconnaissance qu’il a à l’endroit des enseignantes et des enseignants. Nous serons derrière ceux-ci et les appuierons fermement jusqu’à ce qu’ils obtiennent un changement d’attitude concret et des conditions de travail dignes de ce nom », conclut-il.

Pour les médias
Du piquetage se tient au collège aujourd’hui le 11 juin, depuis 13 h 50. Le président du syndicat est présent sur place et disponible pour répondre aux questions des médias.