Message aux syndicats du secteur public : Soutenir les anges gardiens, tous les anges gardiens, un devoir collectif

La CSN demande le renforcement des règles en matière de santé et de sécurité au travail
La situation actuelle est inédite. Le Québec n’a jamais traversé une crise d’une telle ampleur et cela nous impose d’agir en conséquence. Le temps n’est pas à une entreprise d’envergure comme l’est la négociation du secteur public. Signer des ententes pour les trois, quatre, cinq prochaines années, pour des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs, alors que nous vivons une crise de santé publique sans précédent, nous semble impossible et inapproprié. Les travailleuses et les travailleurs sur le terrain doivent pouvoir mettre toutes leurs énergies à aider les Québécoises et les Québécois à passer à travers cette crise.

Pour toutes ces raisons, nous voulons affirmer une fois de plus notre volonté de collaborer avec le gouvernement dans les plus brefs délais pour faire en sorte que les anges gardiens, tous les anges gardiens, tant le personnel en santé et services sociaux que dans les services de garde, soient soutenus par des mesures immédiats, fortes et concrètes, qui porteront tant sur la rémunération que sur les conditions de travail.

Dans ce contexte, nous demandons au Conseil du trésor de suspendre les négociations des conventions collectives du secteur public pour une période de 18 mois, en convenant de mesures particulières liées aux impacts de la pandémie pour les travailleuses et les travailleurs.

Caroline Senneville
Vice-présidente de la CSN

La CSN demande le renforcement des règles en matière de santé et de sécurité au travail

Alors que la propagation du coronavirus s’amplifie, la CSN demande au gouvernement de François Legault de s’assurer du renforcement de l’application des règles en matière de santé et de sécurité au travail par l’ensemble des employeurs au Québec. La CSN considère que des gestes en ce sens deviennent urgents, d’abord pour garantir la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs, mais également pour diminuer l’ampleur du ralentissement économique auquel le Québec est confronté.

« Ce n’est pas le temps de niaiser avec les mesures de prévention en matière de santé et de sécurité au travail! », lance d’emblée le président de la CSN, Jacques Létourneau. « Chaque jour, le premier ministre lance un appel particulier pour contenir la crise. Nous estimons qu’il est plus que temps qu’il envoie une consigne très, très claire aux employeurs du Québec : les mesures de prévention en milieu de travail doivent être renforcées afin de contenir la propagation du virus. La CNESST doit intervenir dans les milieux de travail où des correctifs doivent être apportés. Il est de la responsabilité du gouvernement de s’en assurer. »

Depuis une semaine, la CSN reçoit de multiples témoignages de travailleuses et de travailleurs inquiets d’être contaminés au travail. La CSN salue la diligence des employeurs qui ont renforcé les mesures de salubrité et favorisé au maximum la possibilité de faire du télétravail, mais déplore que plusieurs d’entre eux négligent la situation, et ce, tant dans les secteurs public et privé que dans le secteur parapublic.

Le président de la CSN demande également à la population de tout mettre en œuvre afin de préserver la santé des salarié-es qui travaillent avec la clientèle. « Dans les épiceries, les restaurants et les commerces de vente au détail, nos membres sont directement exposés aux vecteurs de propagation du virus. Svp, faites en sorte de ne pas les contaminer : gardez vos distances, évitez la monnaie papier et respectez les consignes d’isolement », exhorte Jacques Létourneau.

Coronavirus : état de la situation – 19 mars 2020

Message de Jacques Létourneau aux syndicats de la CSN
Tant sur le plan économique que du point de vue sanitaire, le Québec traverse une crise sans précédent qui a des impacts bien réels sur les travailleuses et les travailleurs. Le président de la CSN, Jacques Létourneau, tient à informer les syndicats affiliés des mesures mises en place pour soutenir leur travail en période de pandémie du coronavirus.

 

Foire aux questions
Mise en ligne hier soir, la foire aux questions de la CSN sur le coronavirus est régulièrement mise à jour. Si vous ne trouvez pas réponse à votre interrogation, vous pouvez également nous écrire à coronavirus@csn.qc.ca.

Points de presse de François Legault
En conférence de presse en début d’après-midi, le premier ministre a annoncé une nouvelle consigne : limitez à l’essentiel les déplacements entre les différentes régions du Québec. En fin de journée, François Legault a également dévoilé un programme de 2,5 milliards pour aider les entreprises et soutenir l’économie.

Bilan au Québec
121 cas
1 décès

Bilan au Canada
801 cas
10 décès

Bilan dans le monde
240 848 cas
9954 décès

COVID-19 : État de la situation — 18 mars 2020

En fonction de l’évolution très rapide de la situation, la CSN tient à informer ses membres des derniers développements entourant la pandémie du coronavirus. Toute question reliée aux problèmes rencontrés dans vos milieux de travail peut nous être acheminée à l’adresse coronavirus@csn.qc.ca.

Bilan au Québec

  • 94 cas
  • 1 décès

Foire aux questions
La pandémie du coronavirus suscite de nombreuses questions, concrètes et complexes, en matière de relations de travail. Afin d’appuyer le travail de ses syndicats et de répondre aux préoccupations des travailleuses et des travailleurs, la CSN met à leur disposition cette foire aux questions.

Programmes d’aide gouvernementale
Après le gouvernement du Québec hier, c’était au tour d’Ottawa d’annoncer aujourd’hui différentes mesures d’appui financier à l’intention des travailleuses et des travailleurs affectés par la pandémie du coronavirus. Pour connaître les détails de ces programmes et leurs modalités d’application, visitez cette section de notre foire aux questions.

Message aux syndicats du secteur public
Le Comité de coordination des secteurs public et parapublic (CCSPP–CSN) a tenu à aviser les syndicats du secteur public des derniers développements au sujet des discussions tenues avec le gouvernement depuis dimanche. Lire la nouvelle.

Déclaration de revenus
Après Québec, le gouvernement fédéral reporte à son tour la date limite pour transmettre sa déclaration de revenus pour l’année 2019. Cette date limite est maintenant fixée au 1er juin et le paiement des soldes dus est reporté au 31 août.

COVID-19 : État de la situation – 17 mars 2020

La situation entourant la pandémie du coronavirus évolue très rapidement. La CSN tient à informer son personnel, ses syndicats et ses membres de l’évolution de la situation. Toute question reliée aux problèmes rencontrés dans vos milieux de travail peut nous être acheminée à l’adresse coronavirus@csn.qc.ca.

Au Québec :
– 74 cas
– 3500 personnes en investigation ; 3700 personnes ont reçu un résultat négatif.

Au Canada :
– 472 cas
– 5 morts

Dans le monde :
– 190 535 cas
– 7519 morts

Billets médicaux
Les propos du premier ministre François Legault à l’attention des employeurs sont des plus clairs : « SVP, c’est pas le temps de demander des billets du médecin. Les médecins ont d’autres choses à faire que de signer des billets », a-t-il déclaré en point de presse aujourd’hui. Espérons que les employeurs auront compris.

Services de garde pour les services essentiels
Tous les services de garde à la petite enfance (CPE et RSG) sont ouverts afin d’offrir des services aux parents requis pour les services essentiels, et seulement pour eux. Pour les services de garde en milieu scolaire, les services d’urgence sont déployés autour des lieux névralgiques que sont les hôpitaux, les CHSLD et les CLSC.

Pour connaître la liste des travailleuses et des travailleurs admissibles ainsi que les modalités de fonctionnement de ces services, consultez cette nouvelle.

Programme d’appui temporaire aux travailleurs
Le gouvernement du Québec a annoncé hier la mise sur pied du Programme d’appui temporaire aux travailleurs (PATT). Le programme est destiné à offrir une aide financière pour répondre aux besoins des travailleuses et des travailleurs qui, en raison d’un isolement pour contrer la propagation du virus COVID-19, ne peuvent gagner en totalité leur revenu de travail et qui ne sont pas admissibles à un autre programme d’aide financière. Les prestations seront de 573 $ par semaine pour une période de 14 jours d’isolement. Si son état de santé le justifie, la période de couverture de la personne admissible peut être prolongée jusqu’à un maximum de 28 jours.

En savoir plus.

Déclaration de revenus
Le gouvernement a annoncé aujourd’hui que les Québécoises et les Québécois auront jusqu’au 1er juin pour produire leur déclaration de revenus.

Assemblée nationale
Les travaux de l’Assemblée nationale sont suspendus jusqu’au 21 avril prochain.

Frontières
Les frontières canadiennes seront fermées ce soir à minuit :
– Pour les touristes et les autres visiteurs étrangers ;
– Seuls les équipages d’avions, les diplomates, les membres de la famille immédiate de citoyennes et de citoyens canadiens (qui ne seraient pas eux-mêmes citoyens) ainsi que les citoyennes et les citoyens américains seront exemptés de cette mesure ;
– Le gouvernement canadien met sur pied un programme de crédit d’urgence pouvant aller jusqu’à 5000 $ disponible pour aider à rapatrier les Canadiennes et les Canadiens à l’étranger et/ou pour subvenir aux besoins jusqu’au rapatriement ;
– Les gens sont invités à téléphoner au 613 996-8885 ou à écrire à sos@international.gc.ca ;
– Le gouvernement du Canada a annoncé que 10 milliards $ ont été débloqués pour permettre un soutien à l’emploi et pour aider les entreprises à contrer l’impact de la pandémie ;
– Le gouvernement fédéral annoncera demain, en conférence de presse, son plan économique pour faire face à la pandémie. Des mesures importantes suivront. 

Rappel des consignes

Il est primordial de :
– se laver les mains ;
– d’éternuer dans ses coudes ;
– d’éviter le plus possible les rassemblements ;
– de respecter les consignes de distanciation sociale ;
– de rester chez vous autant que possible ;
– de s’occuper de ses proches et des personnes vulnérables.

Toute l’information sur les dispositions prises par la CSN en lien avec le coronavirus :

Portail de la CSN
Facebook de la CSN
– Abonnez-vous à l’infolettre de la CSN
– Pour toute question : coronavirus@csn.qc.ca

Pour toute information concernant le coronavirus, veuillez consulter les sites gouvernementaux suivants :

Portail du gouvernement du Québec
Portail du gouvernement du Canada

Si vous présentez des symptômes, n’hésitez pas à appeler le 1 877 644-4545.

Services de garde pour les salarié-es des services essentiels

Tous les services de garde à la petite enfance (CPE et RSG) sont ouverts afin d’offrir des services aux parents requis pour les services essentiels, et seulement pour eux. Pour les services de garde en milieu scolaire, les services d’urgence sont déployés autour des lieux névralgiques que sont les hôpitaux, les CHSLD et les CLSC.

Ces services de garde sont offerts aux personnes suivantes :

  • Toutes les personnes travaillant dans le réseau de la santé et des services sociaux (centres hospitaliers, CHSLD, centres jeunesse, centres de réadaptation), y compris les personnes travaillant dans les cabinets privés de professionnel-les, les pharmacies communautaires, les ressources intermédiaires et de type familial et les résidences privées pour aînés
  • Pharmaciens
  • Employé-es des services préhospitaliers d’urgence (ambulanciers et répartiteurs)
  • Employé-es du 811 et du 911
  • Personnes offrant des services à domicile aux personnes âgées et qui sont à l’emploi des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EESAD)
  • Policiers
  • Pompiers et pompiers volontaires
  • Agents de services correctionnels et constables spéciaux
  • Personnel appelé à assurer le service de garde d’urgence
  • Personnel de l’approvisionnement et de la distribution des médicaments et des biens pharmaceutiques
  • Personnel de l’inspection des aliments
  • Personnel des services à domicile pour les aîné-es (allocation directe / chèque emploi-service)
  • Éboueurs / Collecte des déchets
  • Personnel des services sanitaires
  • Personnel des usines de traitement des eaux
  • Personnel des services aériens gouvernementaux
  • Personnel du ministère de la Sécurité publique (sécurité civile et coroners)
  • Personnel des centres de prévention du suicide
  • Personnel du centre de communication avec la clientèle du MTESS • Héma-Québec
  • Personnel de Transplant-Québec
  • Personnel de la Croix-Rouge
  • Personnel de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) • Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)

Les procédures d’inscription seront communiquées aux parents occupant un emploi essentiel directement par l’entremise de leur employeur. Toute l’information sera également rendue publique sur le site www.québec.ca.

Les services de garde d’urgence sont offerts gratuitement du 16 au 27 mars 2020 inclusivement, et ce, du lundi au vendredi. Les services de garde éducatifs en CPE et RSG sont accessibles aux enfants de cinq ans et moins. Les services de garde du réseau scolaire sont accessibles aux enfants qui fréquentent la maternelle ou le primaire dans un établissement scolaire (public ou privé).

Les travailleuses et les travailleurs requis pour les services essentiels qui ont un ou des enfants fréquentant déjà un service de garde peuvent continuer de faire affaire avec leur service de garde habituel. S’ils ne sont pas déjà desservis par le réseau des services de garde et qu’ils en ont besoin, ils doivent écrire à descrp@mfa.gouv.qc.ca ou composer le 1 855 336-8568. Idéalement, les parents s’inscrivent à l’avance, en utilisant le formulaire en ligne. Si un problème devait survenir, les parents pourront également s’inscrire sur place, à l’aide d’un formulaire papier.

Les membres du personnel des services de garde qui ont des enfants de 12 ans et moins peuvent emmener leurs enfants au travail.

Le gardiennage d’entraide est aussi encouragé. Cependant, il faut éviter de recréer un modèle de garde familial contenant un grand nombre d’enfants.

Les subventions sont maintenues pour les CPE et les RSG. Les services sont totalement gratuits.

Les membres du personnel prévus à l’horaire doivent se présenter au travail, à moins d’un motif valable compromettant leur propre santé ou l’un de leurs proches, incluant la quarantaine. Selon le nombre d’enfants reçus, les employé-es pourraient être affectés à d’autres tâches reliées à leur titre d’emploi.

COVID-19 : document de référence de la CSN en matière de relations de travail et de santé et sécurité au travail

Afin de répondre aux multiples questions soulevées par la pandémie du coronavirus, le Service juridique de la CSN et le Service de santé-sécurité-environnement ont élaboré un document de référence à l’attention de l’ensemble de nos syndicats affiliés (mise à jour le 20 mars à 8h). Une version anglaise de ce document est également disponible

En fonction de l’évolution rapide des directives du gouvernement et de la Direction de la santé publique du Québec, ce document sera régulièrement mis à jour. La version actuelle a été produite en date du 20 mars 2020, à 8 h du matin. Des copies seront acheminées par la poste en version papier à l’ensemble de nos syndicats dans les meilleurs délais. Veuillez noter qu’une version anglaise sera aussi disponible dès mardi après-midi.

Pour toute question, nous recommandons fortement à l’ensemble des membres de la CSN de communiquer avec leurs représentantes et représentants syndicaux locaux.

Que ce soit pour les directives en matière de mise en quarantaine ou pour d’autres enjeux soulevés par la pandémie, nous constatons que les différents employeurs ont une compréhension très variable des consignes gouvernementales. Voilà pourquoi il est hautement conseillé aux travailleuses et aux travailleurs d’aviser leur employeur et leur syndicat de toute condition particulière.

Toute question en matière de relations de travail et de santé et sécurité du travail peut également nous être acheminée à l’adresse coronavirus@csn.qc.ca en nous indiquant votre titre d’emploi, le nom de votre syndicat ou de votre employeur ainsi qu’une façon de communiquer avec vous. Nous tâcherons d’y répondre dans les meilleurs délais. Nos équipes de conseillères et de conseillers syndicaux contacteront votre syndicat local à cet effet. Tous nos documents d’appui et nos bulletins d’information seront disponibles sur www.csn.qc.ca/coronavirus.

Pour toute information concernant le coronavirus, veuillez consulter les sites gouvernementaux suivants :

Portail du gouvernement du Québec

Portail du gouvernement du Canada

Si vous présentez des symptômes du coronavirus, n’hésitez pas à appeler le 1 877 644-4545.

Bulletin spécial de la CSN sur le coronavirus

La situation de la pandémie du coronavirus évolue excessivement rapidement. La CSN tient à aviser son personnel, ses syndicats affiliés et l’ensemble de ses membres qu’elle suit la situation de très près.

À cet effet, une équipe a été mise sur pied et se rencontre chaque jour pour faire le point. Nous sommes en contact avec les représentantes et les représentants du gouvernement et des différents organismes auxquels nous siégeons, et ce, afin d’assurer la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs que nous représentons et de contribuer, au meilleur de nos capacités, au bien-être de l’ensemble de la population.

Toute question peut nous être acheminée par courriel à l’adresse suivante : coronavirus@csn.qc.ca. Nous tenterons d’y répondre dans les meilleurs délais.

Nous entendons bien sûr participer à la recherche de solutions pour diminuer, autant que possible, les impacts des arrêts de travail et des mises en quarantaines qui pourraient affecter les travailleuses et les travailleurs. À ce sujet, la CSN salue la décision du gouvernement du Québec, lequel a annoncé aujourd’hui qu’il continuera à payer les employé-es de l’État qui seront mis en quarantaine à la suite d’un séjour à l’étranger.

Nous en sommes à finaliser un document juridique portant sur la santé et la sécurité au travail en période de pandémie. Il sera disponible sous peu sur le site Internet de la CSN.

Nous incitons les employeurs à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs.

Nous invitons l’ensemble de la population à se conformer aux dispositions prises par les différents organismes gouvernementaux, notamment en ce qui a trait à l’annulation de tout rassemblement de plus de 250 personnes.

Pour plus d’informations :  www.quebec.ca/coronavirus 

Enfin, la CSN tient à saluer l’immense travail accompli par le personnel des services publics du Québec et du Canada, particulièrement dans le réseau de la santé et des services sociaux.

La CSN réclame une réforme législative en profondeur de la Loi sur la santé et la sécurité du travail

Des membres de la CSN ont manifesté aujourd’hui devant les bureaux du ministère du Travail pour réclamer une réforme en profondeur des lois en matière de santé et de sécurité du travail. Après avoir été maintes fois annoncé, le dépôt du projet de loi visant à réformer la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) et la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles (LATMP) semble imminent.

« Les lois en matière de santé et de sécurité du travail n’ont pas fait l’objet de modifications en profondeur depuis leur adoption il y a une quarantaine d’années, rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau. Le monde du travail s’est transformé, les connaissances scientifiques ont évolué, mais nos législations ont fait du surplace, au détriment des travailleuses et des travailleurs victimes de lésions professionnelles. On est passé de la position de chef de file à celle, peu enviable, de dernier de classe. Cette situation doit cesser! »

Au nombre de ses revendications, la CSN exige l’élargissement à tous les milieux de travail de l’ensemble des mécanismes de prévention, auxquels seuls certains secteurs économiques sont actuellement assujettis. La centrale syndicale demande également une mise à jour complète des maladies professionnelles présumées par la loi.

« Alors que les problèmes de santé mentale occasionnés par le travail ne cessent d’augmenter, il est ahurissant de constater qu’aucune forme de maladie psychologique n’est reconnue par la loi », déplore Jacques Létourneau.

Dans le cadre d’une éventuelle réforme des lois en matière de santé et de sécurité du travail, la CSN demande également le maintien intégral du programme de maternité sans danger, une révision en profondeur du mode de financement du régime d’indemnisation de la CNESST ainsi que des mesures concrètes visant à déjudiciariser ce dernier.

« Il n’est pas normal qu’un travailleur ou une travailleuse victime d’une lésion professionnelle doive se battre pendant des mois pour obtenir réparation, souligne la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault. Il n’est pas plus normal que les employeurs multiplient le nombre de contestations afin de réduire leur facture à la CNESST. Tout ce cirque doit cesser. »

Budget : « hormis l’environnement, rien de structurant »

La CSN salue la prise de conscience du gouvernement du Québec de l’importance d’allouer des ressources financières importantes à la décarbonisation de l’économie du Québec. La centrale syndicale estime toutefois qu’hormis l’environnement, que le budget prévoit trop peu de mesures structurantes visant l’amélioration des conditions de vie et de travail des Québécoises et des Québécois, malgré l’excellente posture économique du Québec et l’ampleur des surplus budgétaires. 

« Si on fait abstraction des mesures consacrées à la lutte aux changements climatiques, force est de constater que nous sommes devant le budget du statu quo », déplore le président de la CSN, Jacques Létourneau. Certes, les sommes prévues au Plan québécois des infrastructures en matière de transport collectif sont intéressantes, mais il est désolant de constater que les nouveaux investissements ne verront le jour qu’en 2022-2023. »

La CSN attend impatiemment les détails du Plan pour une économie verte que devrait déposer prochainement le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. « Nos attentes sont claires, souligne le président de la CSN. D’une part, ce programme devra prévoir explicitement des mesures pour accompagner les travailleuses et les travailleurs afin qu’ils ne fassent pas les frais de cette nécessaire transition énergétique. D’autre part, les projets de transport collectif prévus par le gouvernement devront favoriser les emplois au Québec. Il est inconcevable pour nous de répéter les erreurs commises dans les dossiers du REM et des trains de VIA Rail pour l’axe Québec-Windsor. »

Secteur public
Malgré le fait que les surplus du Québec atteignent des sommets, le présent budget du gouvernement ne répond en rien aux demandes des travailleuses et des travailleurs du secteur public dans le cadre du renouvellement de leurs conventions collectives.

« Ce n’est pas des farces, le budget vient confirmer, intégralement, les offres dérisoires du président du Conseil du trésor déposées en décembre dernier. La croissance des dépenses en santé et en éducation pour l’année à venir parviendra tout juste à contenir la hausse des coûts de système, sans parler du ralentissement déjà prévu par le ministre des Finances pour les années subséquentes. Aucune mesure particulière n’est envisagée pour améliorer les conditions de travail des salariés du secteur public. Force est de constater que le sérieux coup de barre que nous réclamons dans le cadre des présentes négociations a été complètement ignoré par le gouvernement.

Main-d’œuvre
Alors que les problèmes de pénurie et de rareté de main-d’œuvre touchent l’ensemble des secteurs économiques, le président de la CSN se désole du peu de ressources allouées en cette matière.

« Nous nous attendions à des mesures concrètes en matière de formation professionnelle qualifiante permettant aux travailleuses et aux travailleurs d’acquérir de nouvelles expertises, reconnait Jacques Létourneau. Devant la crise que nous vivons, le gouvernement ne peut se rabattre uniquement sur l’intégration des immigrants ou le retour sur le marché du travail des retraités. »

Des choix s’imposent

Lettre signée par Jacques Létourneau, président de la CSN, Daniel Boyer, président de la FTQ,
et Sonia Ethier, présidente de la CSQ 

Le premier ministre en conviendra avec nous : rares ont été les occasions, dans l’histoire du Québec, où l’ampleur des surplus budgétaires à notre disposition nous a permis d’édicter de véritables choix de société. Avec des revenus anticipés – de l’ordre de six milliards de dollars pour les huit premiers mois de l’année en cours avant le versement au Fonds des générations – qui dépassent largement les dépenses de l’État, notre gouvernement se retrouve actuellement en excellente posture pour poser les assises du Québec que nous souhaitons collectivement.

C’est dans cette situation économique plus qu’enviable que le ministre des Finances déposera, le 10 mars prochain, son deuxième budget.

Certains nous rétorqueront à coup sûr que le Québec a des obligations en matière de remboursement de la dette publique. Les versements au Fonds des générations ont pourtant permis d’atteindre la cible fixée de 45 % pour le ratio dette/PIB au cours du présent exercice budgétaire, soit six ans avant ce qui était prévu. Le gouvernement est donc passablement en avance dans l’atteinte de ses objectifs de remboursement de la dette. Considérant qu’il dégage des surplus considérables même après le versement au Fonds des générations, nous estimons que cette situation mérite de faire l’objet d’un véritable débat public.

Car nombreux sont les programmes du gouvernement, particulièrement en santé, en services sociaux et en éducation, qui peinent à se relever des années d’austérité imposées par le précédent gouvernement. Nous avions salué, lors du dernier budget, la décision du ministre Girard de rompre avec les années passées en prévoyant une croissance des dépenses supérieure à la hausse des coûts de système. Nous avions néanmoins émis d’importantes réserves à l’égard des prévisions de dépenses pour les cinq années à venir, lesquelles sont nettement en deçà de la croissance des coûts de système et nous font craindre un retour à l’austérité permanente.

Quand on prend conscience du manque criant de ressources en éducation, en petite enfance et en enseignement supérieur, des insuffisances constatées jour après jour par la Commission Laurent ou des interminables listes d’attente dans nos centres de santé, la population du Québec est en droit d’escompter un réel réinvestissement dans nos services publics.

Pour une transition juste
Nous saurons le 10 mars prochain si le gouvernement Legault prend au sérieux la menace des changements climatiques et notre engagement à réduire de 37,5 %, d’ici 2030, nos émissions de gaz à effet de serre. Cet objectif ne sera pas atteint en se croisant les bras – ni les doigts d’ailleurs. Il requiert des gestes bien concrets de la part du gouvernement ainsi que les ressources budgétaires nécessaires. Le prochain budget doit faire une large place aux projets de transport collectif. Il doit soutenir les efforts attendus de nombreux secteurs industriels dans la réduction de leur empreinte écologique. Et, surtout, il doit s’assurer, notamment par l’entremise de soutien en matière de formation continue, que les travailleuses et les travailleurs ne feront pas les frais de cette nécessaire lutte aux changements climatiques.

La transition énergétique n’est pas le seul facteur qui bouleverse nos milieux de travail. Les changements technologiques entraînés par la numérisation et la robotisation de nos processus de production apportent leur lot de transformations de nos emplois. Le gouvernement doit s’assurer que les travailleuses et les travailleurs ne seront pas laissés pour compte en renforçant l’accès aux programmes d’éducation et de formation qualifiante. Les problèmes de rareté de main-d’œuvre rencontrés dans toutes les régions du Québec amplifient cette nécessité.

Enfin, le prochain budget du Québec doit pouvoir répondre aux aspirations de ceux et de celles qui sont au cœur de l’ensemble des missions de l’État. Les compressions budgétaires des années passées ont gravement alourdi leur charge de travail. Les conditions salariales bien peu compétitives rendent extrêmement difficile la capacité de chacun de nos établissements publics à attirer et à retenir la main-d’œuvre. Chaque jour, nos enfants, nos aînés et l’ensemble des citoyennes et des citoyens subissent les contrecoups du manque criant de personnel dans les écoles et les centres de santé et de services sociaux. Le gouvernement peut s’entêter à faire la sourde oreille : seul un sérieux coup de barre dans les conditions de travail et les conditions d’exercice des salarié-es du secteur public rendra ce dernier attrayant pour les travailleuses et les travailleurs. Espérons que le budget d’Éric Girard saura rompre avec les vœux de pauvreté de son collègue du Trésor.

Le budget doit être à la hauteur des besoins pour éliminer les violences faites aux femmes

Les reportages et les émissions sur les violences faites aux femmes abondent ces jours-ci et mettent en relief le grave problème qui se pose. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et à deux jours du budget, la CSN demande au gouvernement un plan d’action concret et du financement pour contrer les violences envers les femmes.

La CSN a récemment été saisie de l’histoire bouleversante d’une femme qui, en ce moment même, doit se cacher de son conjoint qui a proféré des menaces de mort envers elle et sa fille. L’histoire a été reprise dans certains quotidiens et illustre toute la tragédie que subissent de trop nombreuses femmes.

« Les maisons d’hébergement ont encaissé de plein fouet les compressions des politiques d’austérité et leur pouvoir d’action est de plus en plus limité. Elles débordent et peinent à offrir tous les services pour lesquels elles sont sollicitées. En 2018-2019, c’est 14 997 demandes d’hébergement qui ont dû être refusées. Cette situation est absolument inacceptable », souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Au Québec, 10 féminicides en moyenne se produisent chaque année. Depuis trois mois, sept Québécoises ont connu un tel sort. On ne peut plus attendre : il faut des mesures structurantes et l’injection de sommes importantes pour que les choses changent. « À quelques jours du dépôt du budget, le gouvernement ne peut faire la sourde oreille. Il a le devoir d’entendre le cri à l’aide des femmes et de protéger leur vie et leur sécurité », conclut Véronique De Sève.

Combien de féminicides avant d’agir ?

Lettre signée par les responsables politiques de la condition féminine de la CSN provenant de toutes les régions du Québec et de tous les secteurs d’activité

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, il est pour nous important de rapporter une histoire révoltante dont a été saisie l’une des signataires de la présente lettre. Cette histoire raconte le récit d’une Québécoise qui vit, en ce moment même, un vrai calvaire.

Depuis deux longues années, Annie (nom fictif) subit du harcèlement de la part de son ex-conjoint, le père de son enfant. Deux ans à sentir une toile d’araignée se tisser autour d’elle. Vandalisme sur sa voiture. Présence de l’ex qui filme le CPE fréquenté par sa fille. Le 17 janvier dernier, elle reçoit un appel de la Direction de la protection de la jeunesse l’exhortant à se rendre immédiatement à ses bureaux, avec sa fille. Inquiète, la maman s’exécute sur-le-champ. La DPJ a mis la main sur l’enregistrement d’un appel que l’homme a fait à Info-Santé dans lequel il indique vouloir tuer la petite et la mère à un moment grandement médiatisé. Il affirme qu’il ne se suicidera pas, car il souhaite devenir, en prison, le porte-parole de tous ces hommes qui se disent bafoués par leur conjointe. Annie doit porter plainte à la police pour assurer sa protection et celle de sa fille. Or, le lieutenant lui dit qu’il n’y a pas matière à plainte et que monsieur, en demandant de l’aide au 811, a prouvé qu’il essaie de s’en sortir. On imagine le profond abîme dans lequel elle se retrouve devant une situation aussi surréaliste.

Alors que son ex n’a jamais été arrêté, Annie, qui doit se cacher, ne peut plus travailler de crainte qu’il ne s’en prenne à sa fille. Terrorisée, pénalisée de tous côtés, elle recourt à l’assurance-emploi, qui lui procure un maigre 55 % de son salaire pour subsister. En plus, l’IVAC refuse de l’indemniser, car elle n’a pas officiellement vécu d’épisodes de violence physique.

Manque d’argent
Les maisons d’hébergement ont encaissé les contrecoups de l’austérité et leur pouvoir d’action est de plus en plus limité. Ces maisons débordent, et de ce fait, les refus de femmes et d’enfants dans le besoin s’accumulent pour manque de places (en 2018‑2019, les maisons ont refusé 14 997 demandes d’hébergement), les intervenantes sont à bout de souffle et le manque de ressources rend l’embauche difficile. Nombre de ces maisons n’ont plus les moyens d’agir sur les causes de la violence, que ce soit par la défense de droits, la sensibilisation dans les écoles ou la représentation politique. Pourtant, l’espoir réside en grande partie dans l’éducation des adultes de demain et dans un financement à la hauteur des besoins.

Illustration : Émilie Tremblay

Les moyens qui s’offrent à Annie pour échapper à sa situation s’amenuisent. Celle-ci peut se lancer dans un labyrinthe bureaucratique en déposant une plainte en déontologie policière ou médiatiser son expérience traumatisante. Mais à quel prix ?

Elle est devant la quadrature du cercle. Le système a prévenu Annie que son ex-conjoint voulait les tuer, elle et sa fille, mais ce même système ne peut les protéger et les laisse dans une situation intenable. Au Québec, 10 féminicides en moyenne se produisent chaque année. En date du 25 février, six Québécoises avaient connu un tel sort depuis trois mois. C’est horrible et scandaleux. Le gouvernement de la CAQ doit s’ouvrir les yeux et voir la réalité en face. Les femmes crient à l’aide, le réseau des maisons d’hébergement crie à l’aide. Celui-ci estime à 50 millions de dollars l’argent nécessaire pour pouvoir assurer la sécurité des femmes et des enfants.

À quelques jours du dépôt du budget, le gouvernement ne peut faire la sourde oreille. Il a le devoir de les entendre et de protéger leur vie et leur sécurité. Monsieur Legault, l’inaction est condamnable. Les femmes du Québec ont droit à une vie sans peur ni violence. Une violence qui leur est trop souvent fatale.

Un 8 mars en action !

C’est sur le thème Féministes de toutes nos forces que le Collectif 8 mars souligne la Journée internationale des droits des femmes. Depuis plusieurs semaines, le Collectif 8 mars a lancé un appel à la mobilisation en donnant la parole aux femmes. Parmi les divers moyens mis en œuvre, il invite la communauté à s’engager par une campagne de partage de photos sur les réseaux sociaux et par l’envoi de cartes postales destinées à la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest.

Le visuel de cette année représente des femmes, main dans la main, en geste de victoire symbolisant l’union des combats féministes. « Ce visuel se rapporte à la notion de partage, à une libération qui peut s’accomplir seulement de façon plurielle et collective. L’affiche célèbre, de manière festive et à travers une palette de couleurs vives, l’aspect international et intersectionnel des luttes en cette année de Marche mondiale des femmes », souligne la porte-parole du Collectif et vice-présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Marlihan Lopez.

En appui à la Marche mondiale des femmes
Le Collectif 8 mars a choisi d’appuyer les féministes du monde entier au sein de la Marche mondiale des femmes dans leurs actions qui se dérouleront du 8 mars au 17 octobre 2020. Au Québec, le rassemblement de la Marche mondiale des femmes aura lieu le 17 octobre prochain dans la ville de Terrebonne. « Les Québécoises et les Québécois sont invités à marcher en appui aux revendications qui se déclinent sous cinq grands thèmes : pauvreté, violence, justice climatique, femmes immigrantes, migrantes et racisées, et femmes autochtones. Ce sont des enjeux fondamentaux qui méritent une forte mobilisation! », ajoute Marlihan Lopez.

En marche avec Femmes de diverses origines (FDO)
Le Collectif 8 mars lance également une invitation à participer à la manifestation organisée par Femmes de diverses origines (FDO), qui se tiendra le 8 mars à 13 h au Square Cabot, à Montréal, station de métro Atwater.

À propos du Collectif 8 mars
Le Collectif 8 mars représente 700 000 femmes au Québec provenant de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de Femmes de Diverses Origines (FDO), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

Téléchargez le visuel du 8 mars.

Visitez la page Facebook de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes.

 

 

Chantier Davie est le seul choix logique pour construire le Diefenbaker

Le gouvernement du Canada a annoncé aujourd’hui qu’il consulterait l’industrie sur le remplacement du brise-glace polaire Diefenbaker. Plus précisément, le gouvernement a publié une « demande de renseignements » pour connaître les capacités des chantiers navals canadiens afin de « construire et de livrer un brise-glace de classe polaire ».

Le communiqué gouvernemental précise qu’il s’agit d’une procédure d’approvisionnement standard et que « les renseignements recueillis aideront le gouvernement à déterminer la meilleure façon de procéder pour que le brise-glace soit livré de la manière la plus efficace et le plus rapidement possible ».

« Il est évident que Chantier Davie est le seul choix logique pour remplacer le Diefenbaker », a déclaré Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « surtout si l’objectif est que le brise-glace soit ‘’livré de la manière la plus efficace et le plus rapidement possible’’. Seaspan, qui en avait la responsabilité, devait livrer ce brise-glace en 2017. La construction n’est même pas commencée et les budgets ont plus que doublé. C’est l’argent des contribuables ».

Rappelons que les deux autres chantiers navals canadiens potentiellement en mesure de livrer un tel navire ont déjà un carnet de commandes rempli et accumulent les retards. En comparaison, Chantier Davie n’a pas de navire en construction à l’heure actuelle. Il est le plus gros chantier naval au Canada et concentre 50 % de la capacité de construction du pays. « Nos travailleurs ont une grande expérience dans la construction des navires y compris les brise-glaces. Ils ont fait leurs preuves à plusieurs reprises. Il est plus que temps de les reconnaître », conclut Nicolas Samson, vice-président du syndicat.

Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN (Beauportl)

Le Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis – CSN a été accrédité le 18 décembre 2019 pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exclusion des agents de sécurité, des assistants-directeurs et des directeurs à l’emploi de l’établissement. »

Les travailleuses et travailleurs de la succursale de Beauport ont choisi de rejoindre la CSN pour son expertise dans les sociétés d’État, sa combativité et pour la force du syndicat régional. Ce groupe constitue la 8e succursale de la SQDC qui opte pour la CSN, permettant de briser leur isolement, de discuter de leurs réalités et de partager l’information, augmentant ainsi leur rapport de force face à leur employeur.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés des services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

28 février : grève nationale des responsables de services de garde de la CSN

Les responsables de services de garde (RSG) en milieu familial de la CSN annoncent la tenue d’une grève à l’échelle nationale le 28 février prochain. Cette grève, d’une demi-journée, a été votée au cours des dernières semaines et fait écho à l’inquiétude partagée par les RSG de la CSN quant à la pérennité du réseau de services de garde en milieu familial.

Interpeller le gouvernement, avertir la population
« Ce n’est jamais facile de prendre la décision de tenir une grève. Nous sommes dévouées à nos enfants et aux parents qui nous font confiance, mais là, nous constatons qu’il faut lancer un message fort et unifié quant à l’avenir des services de garde. L’attitude du gouvernement nous fait craindre le pire et les négociations en cours ne présagent rien de positif pour la suite des choses. Ce n’est pas compliqué, on se demande si le gouvernement cherche volontairement à fragiliser le réseau des RSG », explique Karine Morisseau, porte-parole et représentante des RSG de la CSN.

Fragiliser un maillon important des services à la petite enfance
Cette inquiétude se fonde sur un ensemble de constats que souhaitent partager les RSG avec la population. « Nous tiendrons cette grève pour nous assurer que des aspects méconnus de notre réalité soient pris en considération. Par exemple, peu de gens savent que lorsqu’on tient compte de notre nombre d’heures de travail réel, soit 50, voire 55 heures par semaine, notre rémunération équivaut à un taux horaire en dessous du salaire minimum! », ajoute Karine Morisseau.

Le ministère de la Famille répond à cette iniquité en proposant une augmentation de la rémunération de l’ordre de 6,5 % étalée sur 5 ans, soit un taux en deçà de l’inflation. « Pour un gouvernement qui fait de la famille et de l’éducation une priorité, c’est une offre qui ne couvre  même pas l’augmentation du coût de la vie. Cette situation a pour conséquence de nous appauvrir et de nous fragiliser, car nous tenons à maintenir le même niveau de qualité dans la prestation de nos services », commente Karine Morisseau.

En effet, le réseau se fragilise à grande vitesse alors que plus de 20 % des RSG ont quitté la profession ces dernières années. « À l’heure actuelle, ce sont près de 92 000 enfants qui sont pris en charge par le réseau. Or, nous sommes inquiètes, puisque les conditions de travail sont de moins en moins attractives, voire reculent, et le message que nous livre le gouvernement ne fait rien pour valoriser la profession et assurer la viabilité des services », estime Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Le gouvernement ne peut plus esquiver la question
Les RSG ont contribué à bâtir l’offre de services de garde et contribuent quotidiennement à la prospérité économique du Québec en offrant une option de qualité aux parents, qui en retour, peuvent investir le marché de l’emploi. « Le gouvernement saisit-il bien la contribution sociale et économique des RSG? Le gouvernement reconnaît-il l’importance de ce secteur d’activité composée à 99 % de femmes? Est-ce que le gouvernement, par des offres en deçà de l’inflation ou des projets de maternelles 4 ans représentant plus d’un milliard de dollars, cherche à étouffer un réseau qui a fait grandir le Québec? C’est la question qu’on lui pose. C’est la question que notre grève pose. Accepter les offres actuelles du gouvernement, c’est accepter de voir disparaître notre réseau. Je doute que les parents et la population soient d’accord avec cela », affirme Karine Morisseau.

« Nous sommes heureux d’accueillir les RSG pour cette importante annonce. Nous sommes solidaires de cette lutte, car elle nous touche collectivement et nous invitons le gouvernement à étudier la question avec le sérieux et le respect qu’elle mérite », ajoute Mickaël Lavoie, vice-président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN (CCSNO–CSN).

28 février : une grève nationale
Le 28 février, les RSG de la CSN n’offriront pas de services de garde entre 7 h et 12 h, et ce, partout au Québec.

Régions et bureaux coordonnateurs (BC) concernés par la grève

Saguenay-Lac Saint-Jean
BC — CPE Les Amis de la culbute
BC — CPE Mini-monde
BC — LE CPE Aeutissatsh

Îles-de-la-Madeleine
BC — CPE Chez Ma tante

Montérégie
BC — CPE Les Amis gators
BC — CPE Mafamigarde
BC — Au pied de l’échelle
BC — Joie de vivre
BC — CPE Vos Tout-Petits

Outaouais
BC — CPE Des Premiers pas
BC — CPE De la Petite-Nation
BC — CPE L’Éveil de la nature

Estrie
BC — CPE Sous les étoiles

Laurentides
BC — CPE Les petits Baluchons
BC — Le rêve de Caillette 

Québec
BC — CPE Joli-cœur
BC — CPE Le Kangourou
BC — Beauport
BC — De Sainte-Marie (Petits pommiers)

Bas-Saint-Laurent
BC — CPE L’Aurore boréale
BC — Services de garde l’Enfant joue

Gaspésie
BC — CPE De La Baie
BC — Aux joyeux marmots 

Abitibi
BC — LE CPE Des p’tits maringouins 

Lanaudière
BC — CPE Aux portes du matin
BC — CPE La chenille 

Montréal
BC — La Trottinette carottée
BC — Ahuntsic
BC — Saint-Léonard
BC — CPE La grenouille rose
BC — CPE Montréal-métropolitain
BC —Du Carrefour
BC — CPE Gros bec
BC — CPE de Montréal-Nord
BC — Lieu des petits de St-Michel
BC — Familigarde de LaSalle
BC — CPE Les Maisons Enjouées

Laval
BC — Force vive

 

Montant record amassé par la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN

La 23e campagne de financement de la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN, camp unique pour les enfants atteints de cancer et leur famille, vient de se terminer. Nous sommes très heureux d’annoncer qu’un montant record de 231 457 $ a été amassé collectivement par les membres de la CSN. C’est en 2019 que le cap des 4 millions de dollars a été franchi en montant amassé total depuis le début de cette belle association.

Par solidarité envers les enfants atteints de cancer, les militants et militantes ont organisé différentes actions pour atteindre un tel résultat (campagne du 1 $ par membre, retenues à la source, tournois de golf, ventes de bonbons,  organisation d’activités, etc.). Le Camp Vol d’été Leucan-CSN est d’ailleurs la cause officielle de la CSN.

30 personnes membres de toutes les organisations de la CSN s’impliquent bénévolement à la Fondation Camp Vol d’été Leucan-CSN pour mener cette campagne de collecte de fonds. Ils agissent avec cœur et dévouement tout au long de l’année pour voir à la réussite de la campagne. Ils sont : Jean Lacharité (CSN), Gabrielle Pelletier (CSN), Ramatoulaye Diallo (Conseil central du Montréal Métropolitain–CSN), Éric Céré (Conseil central des Laurentides–CSN), Nancy Legendre (Conseil central Bas-Saint-Laurent–CSN), Félix-Antoine Lafleur (Conseil central Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec–CSN), Daniel Lamoureux (Conseil central Bas-Saint-Laurent–CSN), Sylvain Pratte (Conseil central Cœur-du-Québec–CSN), Agathe Tremblay (Conseil central Côte-Nord–CSN), Julie Bolduc (Conseil central Estrie–CSN), Serge St-Pierre (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN), Alain Chevarie (Conseil central de la Gaspésie et des Île-de-la-Madeleine–CSN), Patricia Rivest (Conseil central Lanaudière–CSN), Louis-André Boulay (Conseil central Montérégie–CSN), Daniel Baril (Conseil central Outaouais–CSN), Louis Hamel (Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches–CSN), Monic Perron (Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN), Emmanuelle-Cynthia Foisy (CSN-Construction), Alexandre Giguère (FC–CSN), Jean-Pierre Bourgault (FEESP–CSN), Michel Tétreault (FIM–CSN), Pierre Roger (FNC–CSN), Léandre Lapointe (FNEEQ–CSN), Yvan Duceppe (FP–CSN), Nadine Lambert (FSSS–CSN), François Gagnon (L’OR–CSN), Céline Charbonneau (Marraine), Jean-Claude Gagnier (STT–CSN)

Les familles de Leucan tiennent à remercier tous ceux qui participent de près ou de loin à cette grande campagne provinciale de financement. Soyez assuré que vous faites une réelle différence. Comme on le dirait au camp….

« C’estttttt un M, un E, un R. C’est un C avec un I.  Rassembler tou-tes ces let-tres, vous y trouverez, MERCI MERCI MERCI! »

Le travail caché des éducatrices spécialisées

Pour cette nouvelle baladodiffusion, l’équipe du Point syndical vous propose un entretien entre Marie-Ève De Bellefeuille, éducatrice spécialisée au CLSC de Beauport, et Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN. Cet échange lève le voile sur le travail crucial, mais mal connu des éducatrices spécialisées ; il fait état de réflexions préoccupantes sur le bien-être des enfants ébranlé par des années d’austérité. En voici un condensé.

Caroline : En quoi consiste ton travail concrètement ?

Marie-Ève : J’aide les enfants et leur famille au quotidien, et ma façon de le faire est de me déplacer directement pour aller à leur rencontre, à la maison. Je suis présente le matin ou au retour de l’école pour apporter du soutien aux parents dans ces moments plus intenses de la journée. Je leur offre un appui pour faciliter leur passage à travers des étapes de la vie qui sont parfois un peu ardues.

Caroline : Dans le cadre de ton travail, j’imagine que tu peux être en lien avec les centres jeunesse ?

Marie-Ève : Oui, je travaille en collaboration avec ces centres. Souvent, des personnes viennent volontairement solliciter nos services. Mais parfois aussi, nous intervenons tout juste avant ou après le passage de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) dans le dossier.

Caroline : Si tu avais une baguette magique, que ferais-tu pour donner de meilleurs services ?

Marie-Ève : Si j’avais le pouvoir de changer quelque chose dans mon travail, je réduirais les tâches administratives afin d’assurer une plus grande présence auprès des familles. Être moins derrière mon bureau me permettrait de me concentrer sur les services aux usagers. Les éducatrices et éducateurs spécialisés aiment être dans l’action ; le volet administratif est important bien sûr, car il faut laisser des traces de nos interventions, mais il prend tellement de place qu’il gruge le temps précieux passé aux côtés de celles et ceux qui ont besoin de nous.

Caroline : Qu’aimerais-tu apprendre au public à propos de ton travail ?

Marie-Ève : Nous sommes invités dans l’intimité des gens. Quand on arrive dans un foyer, tôt le matin, on voit des personnes en pyjama et les cheveux en bataille ou en train de se brosser les dents. Notre travail est caché ; on ne peut même pas s’imaginer à quel point il peut changer les choses dans la vie d’un enfant. N’oublions jamais que les enfants, c’est l’avenir. Si on ne sème pas les graines, si on ne les aide pas à pousser comme il faut, elles vont se développer tout croche. La plupart des parents veulent qu’elles poussent droit, mais n’ont pas les moyens ou n’ont pas eu les modèles pour y arriver.

Caroline : On sait que les compressions dans le réseau de la santé et des services sociaux nuisent à la prestation de bons services en santé mentale. Est-ce que cette situation entraîne un impact sur ton travail ?

Marie-Ève : Absolument. C’est une réaction en chaîne. Certains parents que j’accompagne attendent des traitements en psychologie depuis très longtemps.  Leur santé mentale s’en trouve fragilisée, ce qui a une répercussion sur les enfants. De leur côté, certains enfants reçoivent des diagnostics et doivent patienter longtemps pour une évaluation en pédopsychiatrie ou en orthopédagogie. En attendant, ils peuvent avoir du mal à réussir sur le plan scolaire et ne reçoivent aucune aide durant cette période. Il s’ensuit souvent une augmentation des comportements difficiles à école, ce qui occasionne du stress au sein de la famille. Quand j’ai commencé il y a dix-sept ans, je n’étais pas aussi souvent témoin de ce genre de situation aujourd’hui très fréquente.