Grande marche pour l’avenir du CHU Sainte-Justine

La Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine a officiellement annoncé aujourd’hui la tenue, le dimanche 6 mai prochain, d’une Grande marche pour l’avenir du CHU Sainte-Justine.

Le président du Comité vigilance-mobilisation du CMDP CHU Sainte-Justine et chirurgien pédiatrique spécialisé en greffe hépatique, Dr Michel Lallier, a présenté le thème de l’événement qui se tiendra sous la signature : « Affaiblir Sainte-Justine : JAMAIS ! »

« La population est invitée à se joindre à la marche qui vise à livrer au gouvernement le message que nous n’acceptons pas l’affaiblissement du CHU Sainte-Justine et la perte de ses grands leviers décisionnels propres, et que les efforts pour que cette décision soit révisée se poursuivront sans relâche », a déclaré Dr Lallier.

Les marcheurs sont invités à se rassembler à compter de 11 h à l’angle des rues Édouard-Montpetit et Vincent-d’Indy (station de métro Édouard-Montpetit – ligne bleue). La marche s’ébranlera à 11 h 30 et parcourra une distance d’environ 1 km pour se terminer devant le CHU Sainte-Justine, situé au 3175, chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Sur place, diverses personnalités prendront la parole. La fin de l’événement est prévue vers 13 h.

La marche se veut un événement familial ouvert à tous. Les marcheurs qui souhaitent recevoir les dernières nouvelles sur la Grande marche peuvent se préinscrire à l’adresse (www.inscription-facile.com/6mai).

À propos de la Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine

Les voix de la CSQ, de la FTQ, de MQRP, de Mme Françoise David et des retraités du CHU Sainte-Justine se sont ajoutées à celles de toute la communauté de l’institution (personnel, infirmières, infirmières auxiliaires, professionnels et médecins), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), des trois syndicats locaux (CSN), de 12 associations de parents d’enfants malades ou handicapés, de l’Association des pédiatres du Québec et de personnalités comme Mme Marguerite Blais, ex-ministre responsable des Aînés, et M. Claude Castonguay, ex-ministre de la Santé et des Services sociaux.

À ce jour, les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont pris l’engagement de rétablir la gouvernance propre au CHU Sainte-Justine. Pour sa part, l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) a publié un texte à ce sujet dans l’édition du quotidien Le Devoir du 16 octobre 2016.

Le CHU Sainte-Justine a vu les éléments cardinaux de sa gouvernance (son conseil d’administration et sa direction générale) fusionnés avec ceux du CHUM en vertu d’un décret adopté sans consultation et daté du 2 septembre 2015.

Trois importantes organisations québécoises se joignent à la coalition

La Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine (et contre le regroupement forcé avec le CHUM) a officiellement accueilli dans ses rangs aujourd’hui trois importantes organisations québécoises, à savoir la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et Médecins québécois pour le régime public (MQRP). Ce nouvel élargissement de la coalition témoigne de l’ampleur du mouvement et de la ferme volonté d’acteurs de tous les milieux de combattre jusqu’au bout l’affaiblissement du CHU Sainte-Justine.

CSN, CSQ et FTQ

Avec l’annonce d’aujourd’hui, les trois plus grandes centrales syndicales du Québec sont réunies au sein du mouvement. La CSN, qui représente tous les employés, infirmières, infirmières auxiliaires et professionnels syndiqués du CHU Sainte-Justine, avait annoncé son appui le 12 octobre 2017.

« Il était incontournable pour la CSQ de se joindre à la coalition. En effet, devant l’ampleur et la gravité des enjeux, il s’avère nécessaire d’être solidaires pour préserver la pleine autonomie et l’indépendance de cette institution qu’est Sainte-Justine. C’est un modèle historique de mobilisation citoyenne et professionnelle pour la santé des enfants du Québec. Nous déplorons l’entêtement du ministre de la Santé dans ce dossier », soutient Mme Louise Chabot, présidente de la CSQ.

« Le CHU Sainte-Justine est l’un des plus importants centres mère-enfant du pays et doit être considéré comme tel. Une fusion forcée avec le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) nous apparait illogique et contre-productive, Québec doit revoir sa décision », déclare le président de la FTQ, M. Daniel Boyer.

Pour le vice-président de la CSN, M. Jean Lacharité, « il faut envoyer un message très fort au gouvernement, notamment à l’occasion de la grande marche du 6 mai prochain. Fusionner le CHU Sainte-Justine avec d’autres établissements est une grave erreur et ce sont les enfants du Québec et leurs familles qui en sortent perdants. L’ensemble du personnel du CHU Sainte-Justine est loin d’être seul à rejeter cette avenue. On le voit, le mouvement d’opposition prend de l’ampleur de jour en jour. La cause est juste. Pour assurer l’avenir du CHU Sainte-Justine, nous nous mobiliserons sans relâche ».

Médecins québécois pour le régime public et Mme Françoise David

« En fusionnant des établissements à vocation différente, on contribue à fragiliser l’élément le plus faible, ici la composante pédiatrique, et ce faisant, à affecter notre système  public, notamment en faisant décliner l’expertise et l’apport crucial des travailleurs locaux et des usagers de l’établissement », souligne pour sa part Dre Isabelle Leblanc, présidente de l’organisme Médecins québécois pour le régime public.

La Coalition a par ailleurs annoncé avoir reçu l’appui de Mme Françoise David, ex-députée de Gouin. « Je crois que l’hôpital Sainte-Justine doit rester indépendant compte tenu de sa vocation particulière et de la volonté de tout son personnel et des parents », indique Mme David.

Enfin, l’Association des employés retraités du CHU Sainte-Justine a également annoncé sa participation à la coalition. Elle était représentée par Mme Chistiane Pilon, présidente de l’association, infirmière et ex-directrice des soins infirmiers.

À propos de la Coalition pour l’avenir du CHU Sainte-Justine

Les voix de la CSQ, de la FTQ, de MQRP, de Mme Françoise David et des retraités du CHU Sainte-Justine se sont ajoutées à celles de toute la communauté de l’institution (personnel, infirmières, infirmières auxiliaires, profesionnels et médecins), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), des trois syndicats locaux (CSN), de 12 associations de parents d’enfants malades ou handicapés, de l’Association des pédiatres du Québec et de personnalités comme Mme Marguerite Blais, ex-ministre responsable des Aînés, M. Claude Castonguay, ex-ministre de la Santé et des Services sociaux.

À ce jour, les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont pris l’engagement de rétablir la gouvernance propre au CHU Sainte-Justine. Pour sa part, l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) a publié un texte à ce sujet dans l’édition du quotidien Le Devoir du 16 octobre 2016.

Le CHU Sainte-Justine a vu les éléments cardinaux de sa gouvernance (son conseil d’administration et sa direction générale) fusionnés avec ceux du CHUM en vertu d’un décret adopté sans consultation et daté du 2 septembre 2015.

La FSSS–CSN lance la campagne Assez ! Personnel surchargé

Alors que l’épuisement du personnel se maintient à des sommets, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) lance aujourd’hui la campagne Assez ! Personnel surchargé. Celle-ci vise à accentuer la pression sur le gouvernement pour parvenir à trouver des solutions pour régler les problèmes de surcharge, de pénurie et d’épuisement du personnel du réseau de la santé et des services sociaux.

Les témoignages de l’ensemble des titres d’emploi du réseau se sont multipliés dans les dernières semaines. Malgré cette pression grandissante, le gouvernement Couillard refuse toujours de mettre en application des solutions porteuses pour régler la situation. C’est notamment ce qui ressort de la rencontre de la FSSS-CSN avec le ministre Barrette et du dernier budget du Québec qui n’inclut pas de réinvestissement suffisant pour répondre à la détresse du personnel.

« C’est face à l’inaction gouvernementale qu’on s’est dit qu’il fallait augmenter la pression. On lance aujourd’hui cette campagne pour informer la population, mais surtout pour permettre au personnel du réseau de passer à l’action pour que les choses changent. Je fais le tour des établissements du réseau et je le vois : le personnel est déçu que le gouvernement ne les écoute pas. La réforme hypercentralisée du ministre Barrette est à mettre au banc des accusés. Tant et aussi longtemps que le Dr Barrette continuera de dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, nous allons devoir continuer de nous mobiliser », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Des solutions aux problèmes vécus par le personnel

La campagne Assez ! Personnel surchargé met de l’avant plusieurs solutions pour le personnel. Pour mettre un terme à la détresse du personnel, il est nécessaire :

  • De mettre en place un comité d’examen de la réforme Barrette qui se penchera sur l’organisation du réseau et la charge de travail du personnel ;
  • D’appliquer les 15 solutions pour améliorer l’accès aux services et les conditions de travail du personnel ;
  • D’investir pour combler le manque à gagner de 5 à 7 milliards de dollars dans le réseau depuis l’arrivée du gouvernement Couillard ;
  • D’adopter un regard global riche des points de vue de tous les intervenants du réseau qui vise l’amélioration des conditions de travail du personnel et une meilleure organisation du travail pour alléger la charge de travail ;
  • De mener les négociations locales actuellement en cours à plus de stabilité, à une meilleure conciliation famille-travail-études (CFTÉ) et à moins de précarité au travail. Le ministre Barrette s’est d’ailleurs engagé à faire avancer les négociations locales dans une rencontre cette semaine avec la FSSS-CSN.

« Il y a de quoi être préoccupé par l’état de détresse du personnel du réseau. On ne peut pas rester les bras croisés. C’est pourquoi la CSN promeut 15 pistes de solutions porteuses pour améliorer l’accès au réseau dans une alliance avec des patients, des médecins et des cadres du réseau. Ces solutions reposent en bonne partie sur l’implication et la valorisation de tout le personnel du réseau. La campagne qui est lancée aujourd’hui est un moyen de plus de faire comprendre au gouvernement Couillard qu’il ne peut plus nier l’épuisement professionnel et qu’il faut s’y attaquer de toute urgence », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les salarié-es de la sylviculture votent la grève

À l’issue d’une tournée d’assemblées générales tenues au cours des dernières semaines, le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) annonce qu’il a reçu un mandat sans équivoque de ses membres – à plus de 90 % – pour entreprendre des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève dans le cadre des négociations actuellement en cours pour le renouvellement des conventions collectives du secteur.

Les entreprises visées par ces mandats de grève sont toutes situées au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Il s’agit de :

  • SER des Monts ;
  • SER de la Vallée ;
  • SER de la Neigette ;
  • Groupement forestier de Témiscouata ;
  • Groupement forestier de Kamouraska ;
  • Les entreprises agricoles et forestières de Percé ;
  • Groupement forestier coopératif de la Péninsule.

Le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault, souligne que ce vote est historique. « C’est la première fois que les ouvriers sylvicoles se dotent d’un tel mandat. Il faut en retenir que les travailleuses et les travailleurs entendent cette fois-ci toucher leur part de la richesse qu’ils génèrent. Les travailleuses et les travailleurs ont su tenir compte de la situation financière des entreprises dans le passé lorsque celles-ci demandaient des compromis. Aujourd’hui, les entreprises sont en bonne santé.  Il n’y a pas de raison qu’elles demandent aux travailleurs d’accepter l’appauvrissement ».

Partage de la richesse
Au sortir des premières rencontres de négociation aux différentes tables, le SNS–CSN constate que les employeurs n’ont montré jusqu’à maintenant que peu d’ouverture aux revendications syndicales et que la plupart n’ont pas encore formulé de proposition écrite. De plus, ceux-ci demandent des conventions de cinq ans.

Rappelons que les sylviculteurs syndiqués recherchent un contrat de travail de trois ans permettant d’augmenter la rémunération de 12 % au total sur la période. En outre, ils réclament une réelle application des lois en santé et en sécurité, notamment en ce qui a trait au droit de refuser de travailler dans des conditions dangereuses. Payés à forfait, les sylviculteurs ne peuvent invoquer véritablement les mécanismes prévus à la loi, prévoyant qu’un salarié ne doit pas être pénalisé financièrement parce qu’il exerce son droit de refus.

« C’est une question de respect, poursuit le président du SNS–CSN, René Martel. Si ces entreprises sont si florissantes aujourd’hui, c’est qu’elles peuvent compter sur une forêt  bien cultivée, bien entretenue par leurs sylviculteurs depuis des décennies. Ce profit ne peut pas aller uniquement dans les poches des propriétaires de ces entreprises, il faut que nous touchions notre juste part. C’est tout ce que nous réclamons ».

Bonne santé financière
Pour bien entreprendre ces négociations, le SNS–CSN a demandé à un comptable de la firme MCE Conseils d’analyser les états financiers des entreprises du secteur. Il ressort de cette étude que les entreprises sont actuellement en bonne santé financière. Elles ont grandement diversifié leurs activités commerciales ces dernières années. Pour le SNS–CSN, il ne fait aucun doute qu’elles sont en mesure de répondre favorablement aux revendications des ouvriers sylvicoles.

Secteur névralgique
Pour une région comme le Bas-Saint-Laurent où la Gaspésie, la forêt est un secteur économique important et structurant. La vitalité des régions repose notamment sur les dépenses de consommation et les investissements des travailleuses et des travailleurs qui habitent la région. En ce sens, un meilleur partage de la richesse par la hausse des salaires est une condition essentielle au développement économique et social de toute la région.

« On sait à quel point le travail sylvicole est dur et intense, enchaîne la vice-présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent  (CCBSL), Ginette Pelletier. On sait aussi que les besoins de main-d’œuvre seront très importants dans les prochaines années. Pour relever ce défi, il faut que les conditions de travail soient à la hauteur. C’est important pour la vitalité de notre région que les emplois offerts permettent une bonne qualité de vie, que les travailleuses et les travailleurs soient reconnus à leur juste valeur. C’est toute la CSN qui les appuiera jusqu’à ce qu’ils obtiennent une entente satisfaisante ».

Vers la grève ?
Le SNS–CSN ne déclenchera la grève que si elle s’avère nécessaire face à un éventuel blocage des pourparlers. Dans un premier temps, le syndicat organisera des activités de visibilité et exercera des moyens de pression à l’interne. Plusieurs rencontres de négociation sont au calendrier des prochaines semaines.

À propos
Le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs du secteur manufacturier et forestier. Il est également affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), comptant quelque 300 000 salarié-es de tous les secteurs d’activités, partout au Québec.

Le syndicat se dote d’un mandat de moyens de pression lourds

Après deux ans et demi de négociation pour le renouvellement de leur convention collective, les membres du Syndicat des employé-es de l’Administration régionale Kativik (KRGEU) ont tenu hier soir une assemblée générale pendant laquelle ils ont convenu de procéder à un vote de moyens de pression lourds, pouvant aller jusqu’à la grève. Compte tenu de l’étendue du territoire du syndicat, qui équivaut au tiers du Québec, le vote s’est tenu par référendum dans les 14 communautés où travaillent les employé-es de l’administration régionale.

La proposition visant à confier au comité exécutif du syndicat le mandat d’exercer des moyens de pression, incluant une banque de 72 heures de grève (3 jours), a été adoptée à 90 %. Tel que mentionné dans la proposition écrite soumise aux membres, les heures de grève seront utilisées au besoin, pour soutenir la négociation.

“Après 35 séances de négociation en 27 mois, les offres de l’employeur sont encore inacceptables. Les augmentations salariales proposées ne couvrent même pas l’augmentation du coût de la vie, qui est particulièrement élevé au Nunavik. Ce mandat était nécessaire pour faire pression sur l’employeur et lui démontrer de façon claire que nous sommes prêts à nous battre pour de meilleures conditions de travail “, a déclaré Victor Mesher, président du KRGEU.

L’urgence de mettre en place des solutions à la détresse du personnel

Après des mois d’attente, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a finalement pu obtenir une rencontre avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Cette rencontre visait à rappeler au ministre l’ampleur des problèmes vécus actuellement par l’ensemble du personnel du réseau et à lui soumettre une démarche pour mettre de l’avant des solutions durables. En ce qui a trait aux effets désastreux de sa réforme sur la qualité de vie au travail du personnel, le ministre n’a pas montré de réelle ouverture à apporter les changements majeurs qui sont nécessaires pour améliorer durablement les choses. Pour ce qui est de la surcharge de travail, le ministre s’en tient à des projets pilotes pour les équipes soignantes pour lesquels il n’a donné que très peu de détails. Enfin, la FSSS–CSN accueille positivement l’engagement du ministre à instaurer un canal de communication afin de soutenir les négociations locales en cours dans chacun des centres intégrés de santé et de services sociaux.

Une rencontre sur la crise de l’épuisement du personnel du réseau
Les membres du comité exécutif de la FSSS–CSN ont rencontré aujourd’hui le ministre Barrette pour faire état de la crise actuelle dans le réseau. Cette rencontre était nécessaire pour informer le ministre des nombreux problèmes vécus par l’ensemble du personnel du réseau : surcharge de travail, pénurie de personnel, épuisement professionnel. Pour la FSSS–CSN, il est urgent de trouver des solutions durables pour mettre un terme à la crise actuelle. Si l’introduction de ratios dans les équipes soignantes peut permettre de réduire à court terme la pression sur le personnel, cela ne permettra pas de tout régler. Cela est d’autant plus vrai que les postes disponibles dans le réseau sont de moins en moins attractifs en raison de la détérioration des conditions de travail. C’est pourquoi la FSSS–CSN invite le ministre à adopter une perspective plus large pour répondre aux préoccupations légitimes du personnel.

« Si l’objectif du ministre Barrette est seulement de mettre un petit pansement sur la détresse du personnel pour rapidement passer à autre chose, on a un problème. Ce qu’on a constaté dans le réseau au cours des dernières semaines, c’est que l’ensemble du personnel appelle à l’aide. Il faut répondre à ça par des mesures durables, et le plus rapidement possible. Il faut trouver des solutions pour les infirmières, mais aussi pour les infirmières auxiliaires, les préposé-es, les agentes administratives, les travailleuses sociales et les 300 autres titres d’emploi du réseau », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Des solutions concrètes pour améliorer les choses
La FSSS–CSN étant la seule organisation syndicale représentant l’ensemble des titres d’emploi du réseau, elle est en mesure de mettre de l’avant des solutions porteuses qui permettront d’instaurer un changement pour répondre à l’épuisement du personnel. Nous proposons notamment 15 solutions pour améliorer le réseau avec une alliance inédite réunissant médecins, patients, cadres et salarié-es. Pour en savoir plus, visiter le www.15solutions.org.

« Nous avons proposé au ministre Barrette de procéder à un examen approfondi de la réforme qu’il a imposée au réseau. Cela nous permettrait de regarder ce qui doit être fait pour améliorer la situation du personnel, qui est épuisé. Nous avons des propositions concrètes pour bonifier l’organisation du travail et celle du réseau. Malheureusement, le ministre garde le cap et refuse toute remise en question de sa réforme », de conclure Jeff Begley.

De plus, les négociations locales actuellement en cours partout au Québec sont un moment clé pour améliorer les conditions de travail du personnel et réduire la pression qu’il subit. Pourtant, plusieurs employeurs tentent de dégrader davantage la situation. À cet égard, le ministre s’est engagé à instaurer un canal de communication qui favorisera le déroulement des négociations.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La CSN rencontre Dominique Anglade

Ce matin, Hugues Rolland, président du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE), Bernard Fortin et Luc Guillotte, tous deux vice-présidents du SNTAE ont rencontré Dominique Anglade, vice-première ministre et ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation. Ils étaient accompagnés par Jacques Létourneau, président de la CSN, Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

« Nous sommes heureux de cette rencontre durant laquelle nous avons partagé nos préoccupations avec madame Anglade. Bien au fait de la fermeture de notre usine prévue le 1er juillet prochain, elle a reconnu la responsabilité du gouvernement, particulièrement lorsqu’une société d’État aussi importante qu’Hydro-Québec demeure le principal client de GE Power à La Prairie, de souligner Hugues Rolland, président du SNTAE. Alors que GE refuse toujours de nous recevoir, nous attendons une rencontre imminente avec Hydro-Québec ».

« Même s’il ne s’agissait que de pistes exploratoires, nous avons échangé avec la ministre Anglade sur des scénarios envisageables qui nous permettraient de maintenir la production ici au Québec. Nous avons déjà réussi à préserver des emplois au Québec à la suite d’annonces de fermetures et c’est exactement en ce sens que nous travaillons actuellement », de préciser Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM).

« Nous étions également accompagnés du maire de La Prairie, monsieur Donat Serres, dont le conseil municipal a appuyé unanimement nos démarches visant à sauver les emplois de cette usine et du député de La Prairie, Richard Merlini qui, lors de notre rencontre du 9 février dernier, nous avait assuré un suivi rapide sur la question, d’où celle tenue aujourd’hui. Nous sommes d’avis que c’est en travaillant de concert avec tous les pouvoirs publics impliqués que nous pourrons atteindre notre objectif de garder cette expertise là où elle a été développée », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

« Comme toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la CSN qui font face à la perte éventuelle de leur emploi pour cause de fermeture, le SNTAE peut compter sur l’appui inconditionnel de la confédération et de ses divers services en appui à leur lutte », de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que le 28 novembre, GE Power a annoncé la fermeture de son usine de La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde.  Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqué-es.

La FIM rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats provenant de toutes les régions du Québec. Le Conseil central de la Montérégie regroupe près de 30 000 membres des secteurs public et privé.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des journalistes rencontrent les députés à Ottawa

Pour souligner la journée de la Saint-Valentin, des représentants du milieu de la presse écrite ont organisé, partout au Québec ainsi qu’à Ottawa, une journée pour l’amour de l’information. Pour l’occasion, la Fédération nationale des communications – CSN (FNC‑CSN) a remis une lettre ouverte signée par des milliers de citoyens et de personnalités publiques au gouvernement Trudeau, afin de lui rappeler l’urgence d’agir rapidement pour soutenir un secteur en difficulté, mais qui demeure essentiel à la santé de la démocratie.

La FNC-CSN s’attend à ce que le gouvernement fédéral passe de la parole aux actes et qu’il instaure des mesures concrètes lors du prochain budget, afin de freiner les fermetures et les pertes d’emplois.

« La baisse brutale des revenus publicitaires met une pression insoutenable sur les médias écrits, estime Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN. Il s’agit d’une tendance lourde observée depuis 2009. Même si les médias écrits tentent de s’adapter au contexte numérique et arrivent à prendre leur place sur le Web, il est difficile de produire de l’information de qualité avec de moins en moins de revenus ».

À Ottawa, des salarié-es de plusieurs quotidiens du Québec ont rencontré les élu-es et les sénateurs à la Chambre des communes. Lors de cet événement, Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN, a remis au gouvernement la pétition demandant des mesures urgentes de soutien financier et a rappelé les demandes de l’organisation.

« Nous avons proposé différentes avenues au gouvernement, que ce soit des crédits d’impôt sur la masse salariale ou une réforme des critères d’admissibilité du Fonds du Canada pour les périodiques, afin d’ouvrir un nouveau volet accessible notamment aux quotidiens, a indiqué Pascale St-Onge, lors d’un point de presse. Nous avons rencontré le gouvernement à plusieurs reprises et nous espérons qu’il saisisse l’ampleur de la crise et l’urgence d’agir dès maintenant ».

En parallèle, la FNC-CSN, qui représente environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture, estime nécessaire de trouver des solutions qui assurent la pérennité de l’information dans le contexte numérique actuel.

Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Stéphane Giroux, était également sur place pour porter le message. « On ne peut pas se permettre d’autres pertes d’emploi ou d’autres fermetures de médias. L’information n’est pas un produit comme les autres et le gouvernement Trudeau a une responsabilité de soutenir un journalisme libre et diversifié, car c’est essentiel pour la santé de la démocratie canadienne », a-t-il souligné.

Iniquité fiscale
Tous les intervenants ont donc souhaité mettre de la pression sur le gouvernement fédéral avant le dépôt du prochain budget. L’ancien journaliste et directeur principal de l’agence TACT Intelligence-conseil, Vincent Marissal, estime que le gouvernement doit aussi s’attaquer à la question de l’iniquité fiscale. « Celle-ci perdure et avantage les géants du Web comme Facebook et Google, qui sont des concurrents directs des médias canadiens sur le plan des revenus publicitaires. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable : le gouvernement Trudeau doit aussi agir dans ce dossier puisque ces entreprises ne sont toujours pas taxées au même titre que les entreprises locales, ce qui leur offre un immense avantage » estime-t-il.

D’autres activités en appui à la presse écrite ont eu lieu à Montréal, Québec, Trois-Rivières, Chicoutimi et Rouyn-Noranda.

À la défense de la sécurité d’emploi sur les chantiers de construction

En commission parlementaire sur le projet de loi 152, qui concerne les suites à donner à certaines recommandations de la commission Charbonneau, le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard, a été clair : sans sécurité d’emploi, les travailleuses et les travailleurs de la construction ne seront pas tentés de dénoncer des situations problématiques. Selon lui, il y a un éléphant dans la pièce qu’on refuse de voir depuis trop longtemps. « La crainte de perdre sa job ou de ne pas être réembauché, c’est plus fort que tout. Le travailleur ou la travailleuse qui voudrait dénoncer une situation, mais qui risque de ne plus avoir de travail s’il le fait, va y penser à deux fois. Si le lanceur d’alerte n’est pas protégé par la sécurité d’emploi et le droit de rappel, il va préférer se taire. »

Pourtant, comme le souligne le rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction, le rôle des lanceurs d’alerte dans l’industrie de la construction est essentiel pour prévenir les pratiques de malversation. Or, le projet de loi 152 rate sa cible en matière de protection contre les représailles des employeurs à l’égard des lanceurs d’alerte. Vouloir importer l’article 122 des normes du travail dans l’industrie de la construction est une belle idée. Mais le problème est que cet article s’applique dans des milieux où l’ancienneté est reconnue. On veut importer une solution sans le contexte qui l’entoure. Les travailleuses et travailleurs de la construction ne seront jamais protégés par l’article 122 tant qu’ils n’auront pas la possibilité de démontrer que leur déplacement, leur fin de contrat, leur non-réembauche constituent un acte de représailles. « Et même s’ils y arrivent, que pourront-ils demander? s’interroge Maude Pepin-Hallé, avocate au Service juridique de la CSN. Une réintégration sur un contrat de trois jours? De deux semaines? D’un mois? Et la difficulté de se trouver du travail par la suite? On est face à une impasse ici. »

Parmi leurs recommandations, la CSN et la CSN-Construction demandent notamment que le gouvernement modifie la loi R-20 afin d’y inclure des mécanismes qui assureraient un droit de rappel au travail et une sécurité d’emploi pour les salarié-es de la construction. Elle demande également que soit créé un comité chapeauté par la Commission de la construction du Québec dans lequel toutes les associations seraient représentées.

Il est temps de cesser de brimer les droits du personnel

Trois ans après l’adoption sous bâillon du projet de loi 10 par le gouvernement Couillard, les effets néfastes de la réforme Barrette sur le personnel du réseau de la santé et des services sociaux continuent de se faire sentir. Cette réforme qui désorganise le réseau s’en prend directement aux conditions de travail du personnel. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les négociations locales en cours doivent permettre de changer de cap et d’améliorer les conditions de travail pour mieux répondre aux besoins de la population.

Une réforme qui bâillonne

C’est le 6 février 2015 que le gouvernement Couillard adoptait sous le bâillon le projet de loi 10 qui entraînait la création des mégastructures que sont les CISSS et CIUSSS. Trois ans plus tard, la réorganisation est loin d’être complétée et le bilan de cette réforme est sombre. L’actualité de la dernière semaine a mis en lumière l’ampleur de l’épuisement du personnel.

Dans la région métropolitaine par exemple, les impacts sont nombreux. Au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, l’employeur tarde toujours à agir pour réduire la charge de travail des préposé-es aux bénéficiaires malgré les nombreuses interventions du syndicat. L’employeur annonçait d’ailleurs récemment avoir du mal à recruter des préposé-es aux bénéficiaires. L’affichage de postes aux horaires variables, où les gens qui postulent doivent se rendre disponibles entre 6 h et 21 h, est certainement loin d’être une manière d’attirer du personnel dans le réseau. Le personnel manifestera d’ailleurs ce midi pour dénoncer la situation. Même chose au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, où l’employeur s’en prend directement à la conciliation travail-famille-études du personnel.

« Dès son adoption, la réforme Barrette avait pour objectif de bâillonner le réseau. Elle concentrait comme jamais les pouvoirs entre les mains d’un ministre qui n’écoute personne. Elle voulait faire taire. Heureusement, les voix continuent de s’élever contre cette réforme. Voilà maintenant des semaines que la pression monte sur le gouvernement pour qu’ils répondent aux préoccupations du personnel. Il est temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Une réforme qui brime les droits du personnel

Le projet de loi 10 force la négociation des conventions collectives locales du personnel des CISSS et CIUSSS. Pour la FSSS-CSN, cette négociation doit permettre d’agir sur des enjeux comme la surcharge de travail, l’épuisement et la pénurie de personnel pour répondre aux signaux d’alarme lancés par de plus en plus de salarié-es dans les dernières semaines. C’est pourquoi les syndicats de la FSSS-CSN veulent que ces négociations permettent d’obtenir plus de stabilité, une plus grande conciliation travail-famille-études et moins de précarité au travail.

« Après des années de compressions et les effets de la réforme Barrette, il est grand temps de mettre des efforts pour améliorer les conditions de travail du personnel. La réforme Barrette a assez brimé les droits du personnel ! Les établissements doivent se mettre à l’écoute des préoccupations du personnel. Il faut offrir plus de stabilité et de meilleures conditions de travail pour améliorer les soins à la population, retenir son personnel et attirer la relève », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le recteur doit impérativement passer de la parole aux actes

Ce mercredi, entre 12 h 30 et 15 h 30, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN) débrayeront une troisième fois sur les deux principaux campus de l’UQO, à Gatineau et à Saint-Jérôme.

« Jeudi dernier, dans un courriel envoyé aux profs de l’UQO, directement en lien avec notre négociation qui se trouve actuellement dans une impasse, le recteur Denis Harrisson soulignait que c’est ” l’intérêt des professeurs et de l’UQO qui doit être au centre des discussions. ” Nous sommes très heureux de constater que le recteur reconnaisse enfin le point de vue que nous avons mis de l’avant, et ce, dès le tout début de cette négociation, à savoir que notre intérêt est entièrement indissociable de celui de l’UQO. Voilà pourquoi nous sommes impatients de recevoir des propositions qui, selon lui encore une fois, seront capables ” d’offrir un environnement de travail à la hauteur des ambitions et des attentes de chacun “», de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

Le comité de négociation du SPUQO demeure également en attente d’une confirmation par la partie patronale de la tenue de deux rencontres de conciliation proposées par le syndicat les 6 et 8 février prochain.

« Nous avons tout aussi hâte de vérifier si les mandats qui seront confiés au comité patronal seront conformes aux déclarations du recteur. Nous avons pris connaissance de plusieurs communications de la part du recteur, des messages qui nous laissaient tous entrevoir qu’un règlement respectueux et équitable était imminent. Or, un écart important persiste entre les déclarations du recteur et les réponses qui nous sont données à la table de négociation. Pour nous, Denis Harrisson demeure toujours le seul intervenant qui puisse dénouer cette impasse, et, en ce sens, il doit tout simplement passer de la parole aux actes », de conclure madame Briand.

D’autres débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu dans la semaine du 12 février 2018.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Les travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord ressortent avec un certain optimisme

Après un siège de près de 36 heures dans les bureaux  du ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos,  à Québec, les représentants des travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord en ressortent avec un certain optimisme quant à la suite du dossier. De retour dans leur région, ils dressent un bilan positif de leur action et assurent qu’ils maintiendront la pression pour qu’une solution soit trouvée rapidement.

« Nous avons réussi à obtenir une rencontre en tête-à-tête avec le ministre qui a duré plus d’une heure. Nous avons pu bien lui expliquer l’état d’urgence dans lequel se retrouvent des centaines de travailleurs dont la plupart des emplois sont saisonniers. À partir de maintenant, le ministre a un portrait très clair de la situation. Il a fait preuve d’une grande écoute en nous assurant que notre geste n’aura pas servi à rien. La balle est maintenant dans son camp pour la suite des choses », a résumé le président de la CSN Côte-Nord, Guillaume Tremblay.

« La situation que vivent les travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord est inacceptable. Des mesures d’urgence doivent être mises en place rapidement pour éviter que des familles ne se retrouvent sans revenus. Notre rencontre avec le ministre nous donne espoir qu’il saura trouver une solution à court terme pour régler le problème actuel et revoir la méthode de calcul pour l’obtention de prestation », a ajouté Line  Sirois d’Action Chômage Côte-Nord en expliquant que les travailleurs de l’industrie saisonnière doivent désormais travailler 140 heures de plus pour obtenir 6 semaines de prestation de moins.

« En campagne électorale, le Parti libéral s’était engagé à revoir le dossier de l’assurance-emploi. Le ministre a aujourd’hui une belle occasion de respecter cet engagement », a conclu Julie Brassard du Mouvement Action Chômage Charlevoix   en invitant la population à joindre les rangs de la mobilisation pour sauver des travailleurs du trou noir.

L’occupation du bureau du ministre Duclos se poursuit

L’occupation du bureau du ministre fédéral Jean-Yves Duclos, qui a débuté vendredi matin, se poursuit toujours. Les personnes qui occupent les bureaux souhaitent rencontrer le ministre cet après-midi.

Rappelons qu’un groupe de travailleuses et de travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord occupent depuis vendredi les bureaux du ministre Duclos pour protester contre le trou noir de l’assurance-emploi qui fait en sorte qu’un nombre grandissant de personnes occupant des emplois saisonniers, qui avaient droit à l’assurance-emploi tout l’hiver, n’y ont plus droit qu’une partie de la saison morte. D’ici la mi-mars, ce seront des milliers de travailleuses et de travailleurs qui seront victimes de ce trou noir.

Le groupe, appuyé par le Conseil central de la Côte-Nord (CSN), le Mouvement Action-Chômage de Charlevoix et Action-Chômage Côte-Nord, revendique une solution juste au problème.

Comme une ambulance sans roue !

Des paramédics et des membres du personnel du secteur préhospitalier ont déposé aujourd’hui une ambulance dont trois roues sont manquantes devant les bureaux montréalais du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Ils ont ensuite livré les trois roues manquantes au bureau du premier ministre, Philippe Couillard, l’invitant à prendre contact avec M Barrette pour favoriser un déblocage rapide des négociations. Les syndicats CSN du secteur préhospitalier sont sans convention collective depuis le 31 mars 2015. Ils manifestent actuellement et jusqu’à 13 h, devant le 2021, avenue Union, à Montréal et se rendront ensuite aux bureaux montréalais de Philipe Couillard.

« Nos négociations n’avancent plus, explique le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon. Cela fait un bout de temps que nous avons convenu de la carrosserie. Ce qui nous manque maintenant, ce sont trois roues : la surcharge de travail, les horaires de faction et les matières monétaires avec la CSAQ,  Une ambulance ne peut pas rouler sans ces trois roues ; nous ne pouvons pas régler l’ensemble des conventions sans ces trois éléments. Une entente est à portée de main mais du travail reste à faire. »

Enjeux
Partout au Québec les syndicats CSN représentant 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien de tout le Québec sont tous à la recherche de contrats de travail s’appuyant sur les paramètres qui ont permis de conclure une entente de principe chez Urgences-santé en juillet dernier.

Pour compléter une entente de principe, il faudra :

  • Un comité de fardeau de tâches dans toutes les entreprises représentées par la Coalition (CETAM, CTAQ, CTAE, APAR) et par la CSAQ permettant d’agir sur la surcharge de travail à partir de données probantes. Les syndicats veulent traiter les problèmes dès qu’ils se manifestent. La surcharge de travail entraîne des délais d’intervention auprès de la population.
  • La conversion immédiate d’horaires de faction (7/14) en horaires à l’heure dans les zones prioritaires et des règles claires de conversions futures. Ces horaires font en sorte qu’en plusieurs endroits du Québec, les paramédics n’ont pas de cadre horaire. Ils doivent plutôt être pleinement disponibles, sur appel, durant une période de 7 jours consécutifs ce qui entraîne des délais d’intervention auprès de la population.
  • Une entente entre la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ), l’un des deux regroupements d’employeurs privés, et le ministère de la Santé et des Services sociaux, afin de nous permettre de finaliser une entente de principe sur les matières monétaires.

Chez Urgences-santé, le Syndicat du préhospitalier, représentant quelque 950 paramédics de Montréal et de Laval a conclu une entente de principe en juillet dernier. Toutefois, elle n’est complète seulement que depuis hier soir, 21h15, heure à laquelle ont été complétées les négociations avec toutes les parties au nouveau régime de retraite provincial.

Les chargées et chargés de cours de l’UQO se prononceront sur la grève

Considérant que l’Université du Québec en Outaouais (UQO) refuse de négocier les clauses monétaires, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) se réuniront en Assemblée générale extraordinaire le 27 novembre 2017 en soirée. Les personnes chargées de cours se prononceront sur l’intensification des moyens de pression allant jusqu’à la grève générale.

« L’UQO connaît nos demandes depuis plus de cinq mois. Ce n’est pas normal que nous ne connaissions pas encore les siennes! », a affirmé Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO. Il semblerait que l’UQO souhaite ralentir la négociation afin de tenter de démobiliser les personnes chargées de cours.

Le 16 novembre prochain devait avoir lieu la quatorzième séance de négociation. Le SCCC-UQO avait posé comme condition que l’Employeur dépose ses demandes monétaires ce qu’il a refusé de faire. De son côté, le SCCC-UQO a déposé ses demandes monétaires le 2 juin 2017. L’UQO ne les a pas encore commentées.

À propos
Le SCCC-UQO a été fondé en 1993. Il compte près de 700 membres dont le tiers enseigne au campus de Saint-Jérôme. La dernière grève remonte à 2004. Le SCCC-UQO détient un mandat de moyens de pression de son Assemblée générale depuis le 6 mars 2017. Le SCCC-UQO est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN.

Réussite éducative et égalité des chances : le gouvernement doit protéger les enfants avant tout

L’Association québécoise des CPE (AQCPE), la Fédération des commissions scolaires, la Fédération des comités de parents, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), l’Association des garderies privées du Québec (AGPQ), la Coalition des garderies privées non subventionnées du Québec et l’Association des cadres de CPE (ACCPE) interpellent le ministre de la Famille sur le manque de détermination avec lequel il défend la mise en place de mesures favorisant la réussite éducative et l’égalité des chances pour tous les enfants, avec ses modifications proposées au projet de loi no 143.

L’AQCPE et ses partenaires sont les principaux acteurs du continuum éducatif de la naissance jusqu’au secondaire. Ensemble, ils réclament que tous les services de garde éducatifs à la petite enfance, sans exception, qu’ils soient régis, non régis, subventionnés, non subventionnés, en installation ou en milieu familial, soient soumis à des exigences équivalentes en termes de qualité des services éducatifs, afin d’en arriver réellement à l’égalité des chances. Cela implique nécessairement un contrôle de l’État, une formation du personnel, une évaluation obligatoire de la qualité et du soutien pédagogique, entre autres, de manière à offrir des garanties à tous les parents qui décident de confier leur enfant à un service de garde éducatif.

Une belle occasion ratée 
« Les signataires de la Déclaration pour la reconnaissance du droit de chaque enfant à une éducation de qualité dès la naissance représentent plus de 2 millions de citoyens qui veulent que la qualité de l’éducation à la petite enfance soit une priorité. À moins d’un an des élections, il nous semble que le gouvernement est en train de rater une belle occasion d’être au diapason avec la population sur ce point, » a déclaré Louis Senécal, président-directeur général de l’AQCPE.
« En matière de réussite éducative, le gouvernement doit être cohérent. La Politique de la réussite éducative, dévoilée en juin par le ministre Proulx, stipule que l’application du principe d’égalité des chances exige des stratégies préventives auprès de tous les enfants. Afin d’atteindre cet objectif, le ministre de la Famille doit mettre en place toutes les mesures requises pour réduire le nombre d’enfants commençant leur parcours scolaire avec une vulnérabilité, » a déclaré Hélène Roberge, représentante de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ).

Le libre choix des parents 
« Les parents n’auront vraiment le libre choix que lorsqu’ils auront l’assurance que tous nos enfants reçoivent une éducation de très grande qualité, et ce, quel que soit leur choix de service de garde éducatif » a déclaré Corinne Payne de la Fédération des comités de parents.
« Comme signataires de la Déclaration, nous avons tous pris des engagements fermes envers nos plus jeunes citoyens. Nous ne pouvons accepter que le ministre de la Famille recule sur les exigences minimales liées à la qualité de l’éducation à la petite enfance, » a déclaré Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).« Nous avons fait le choix comme société, il y a 20 ans, d’un réseau public de services de garde éducatifs à la petite enfance, régis et subventionnés, dont la mission première est le développement global de l’enfant. Voilà ce que devrait défendre le ministre. La qualité et la sécurité des services pour tous les enfants, ça n’a pas de prix! » a déclaré Sonia Éthier, première vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
« Le recul du ministre de la Famille est une bien mauvaise nouvelle pour ceux comme nous qui croyaient son prédécesseur quand il prenait des engagements pour la qualité des services éducatifs à la petite enfance, » a déclaré Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ et vice-présidente de la FTQ.

L’égalité des chances passe par les mêmes exigences pour tous 
« Si les personnes qui accueillent des enfants dans des milieux non régis veulent continuer à oeuvrer auprès des enfants, il est logique et légitime qu’elles acceptent de se soumettre aux mêmes exigences que les autres, » a déclaré Samir Alahmad, président de l’Association des garderies privées du Québec.
« Le ministre de la Famille ne doit pas reculer sur les exigences minimales prévues dans le projet de loi déposé par son prédécesseur. Des millions de Québécois sont prêts pour que l’égalité des chances soit enfin une priorité, c’est le temps d’aller de l’avant! » a déclaré Marie-Claude Collin, présidente de la Coalition des garderies privées non subventionnées du Québec. « Jamais le Québec n’atteindra son objectif réussite éducative en étant timide sur les moyens » a déclaré Isabelle Palardy, directrice générale de l’Association des cadres des CPE.
La priorité aux enfants, pas aux modèles d’affaires « Nous demandons au gouvernement de protéger les enfants plutôt que les modèles d’affaires, a précisé Hélène Gosselin, présidente du conseil d’administration de l’AQCPE. Nous lui demandons aussi de revenir à l’esprit qui nous guidait lors de l’adoption de la politique familiale il y a 20 ans, soit que le Québec devienne plus égalitaire en permettant à ses plus jeunes citoyens d’accéder à des services de garde éducatifs de grande qualité. »

Des mesures urgentes exigées du gouvernement Trudeau

Signer la lettre ouverte de la FNC–CSN

En conférence de presse ce matin, la CSN, de nombreux syndicats du secteur des communications, ainsi que des personnalités publiques de divers horizons ont interpellé le premier ministre Trudeau afin d’établir des mesures urgentes pour apaiser la crise qui frappe de plein fouet les médias d’information écrits, particulièrement les quotidiens et les hebdomadaires, imprimés et numériques, partout au pays.

En invitant la population à signer une lettre destinée au gouvernement Trudeau, la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) lance aujourd’hui une vaste campagne de sensibilisation pancanadienne afin d’assurer la survie de la presse écrite au pays. Déjà, plusieurs personnes influentes des milieux artistique, journalistique, universitaire, syndical, politique et économique ont apposé leur signature. Cette lettre sera présentée dans les prochaines semaines au ministre des Finances, Bill Morneau, ainsi qu’à la ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, au ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains et au premier ministre Justin Trudeau.

Vincent Marissal, Pascale St-Onge, Jacques Létourneau et Louis Tremblay. Photo Michel Giroux

Recettes publicitaires en chute libre
L’ensemble de la presse écrite connaît des difficultés financières depuis dix ans et la situation continue de se détériorer en raison de la chute, qui semble irréversible, des recettes publicitaires. Malgré que l’alarme ait été sonnée à plusieurs reprises et que de nombreuses demandes d’interventions aient été formulées à la ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, lors des consultations pour le renouvellement de la politique culturelle canadienne, rien à ce jour n’a été prévu pour éviter de nouvelles fermetures et pertes d’emplois. Cette inaction nous amène aujourd’hui à prévenir le gouvernement et la population que la viabilité de nos plus grandes salles de nouvelles au Canada est désormais menacée.

« La montée fulgurante des géants du web a été tellement rapide qu’aucun nouveau modèle imaginé par les acteurs du milieu ne s’est imposé comme étant une réelle réponse à la crise que vivent les journaux, a indiqué la présidente de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), Pascale St-Onge. Même si nos quotidiens et hebdomadaires ont tous une présence importante en ligne sous diverses formules et qu’ils sont plus lus et partagés que jamais grâce au Web, les revenus publicitaires continuent de glisser massivement vers les quasi-monopoles que sont Google et Facebook, qui tirent aujourd’hui près de 80% de la publicité numérique. Si rien n’est fait au cours des prochaines semaines et mois, il est possible d’imaginer le pire pour nos journaux imprimés ou numériques au pays ».

Des solutions nécessaires
Contrairement à d’autres entreprises du secteur culturel, les journaux ne sont à peu près pas subventionnés par les gouvernements, ce qui les rend encore plus vulnérables face aux bouleversements provoqués par l’hégémonie des géants du Web.  Au Québec, 43 % des emplois de la presse écrite ont été perdus entre 2009 et 2015. Au Canada, ce sont 16 500 emplois dans le secteur des médias qui ont disparu entre 2008 et 2016. Le gouvernement Trudeau connaît très bien cette situation, puisqu’il a lui-même commandé un rapport sur la situation au Forum des politiques publiques et que le Comité permanent du patrimoine canadien s’est aussi penché sur l’avenir de l’information pendant plus de dix-huit mois. Les deux rapports tirent les mêmes conclusions et reconnaissent que les médias écrits d’information font face à des enjeux inédits. « Ni les recettes provenant de leur édition en ligne ni l’instauration de murs payants n’ont permis de compenser la baisse des revenus publicitaires », mentionne le rapport du Comité permanent.

Selon le président de la CSN, Jacques Létourneau, ces rapports reconnaissent les risques d’un laisser-faire sur la capacité de la presse écrite de maintenir la production d’informations journalistiques de qualité, plurielles et diversifiées, contre-pouvoir essentiel dans notre société  démocratique. « On y retrouve plusieurs des recommandations que nous défendons âprement depuis presque deux ans déjà. Les solutions sont sur la table et on comprend mal l’attitude du gouvernement fédéral, qui dit se préoccuper de l’avenir de l’information, mais qui délaisse le secteur de la presse écrite comme si celle-ci n’avait plus d’avenir. L’absence de mesures concrètes pour nos quotidiens et hebdomadaires dans la récente politique culturelle canadienne, alors qu’on semble privilégier les géants du web, nous inquiète au plus haut point. Il faudra corriger le tir rapidement.»

La mise sur pied de mesures économiques temporaires, le temps de mettre en place de nouvelles formules pérennes de financement, est plus que nécessaire. La FNC–CSN et ses cosignataires appuient particulièrement la recommandation faite au gouvernement du Canada d’instaurer un crédit d’impôt qui rembourserait une partie des investissements en capital et en main-d’œuvre des entreprises de la presse écrite. La FNC fait également sienne la recommandation visant à ce que les agrégateurs étrangers de contenus (comme Facebook et Google), qui publient des nouvelles canadiennes et qui vendent des publicités destinées aux Canadiens, soient assujettis aux mêmes obligations fiscales que les fournisseurs canadiens.  L’iniquité fiscale au détriment des entreprises canadiennes a assez duré.

Les journaux : un pilier de la démocratie
« Défendre ces mesures de soutien à la presse, c’est défendre un métier sérieux et extrêmement important pour la population, tant à l’échelle nationale que locale, estime le président du syndicat des communications du Quotidien, Louis Tremblay. « Au Saguenay–Lac-St-Jean et dans plusieurs autres régions, de nombreux journalistes, chroniqueurs, artisans et employés permettent quotidiennement  de couvrir  de façon rigoureuse l’ensemble des activités culturelles, économiques et politiques de nos communautés. Nos médias offrent un regard critique indispensable sur ce que nous sommes, permettant aux citoyens d’être informés et éclairés afin d’avancer comme société. Il s’agit d’une lourde responsabilité qui doit répondre à des normes et pratiques reconnues. Nous ne pouvons pas laisser tomber cet outil-là : les gens de la région y tiennent, mais on ne se bat pas à armes égales avec les géants du web ».

Le directeur de l’agence TACT Intelligence-conseil et ex-chroniqueur à La Presse, Vincent Marissal, a pour sa part insisté sur les dangers du déclin des journaux sur la démocratie. « Malgré tous les outils d’information dont nous disposons aujourd’hui, rien ne remplace le journalisme professionnel qui reste encore et toujours le premier chien de garde dans une démocratie saine et qui, en plus, se dresse maintenant comme l’indispensable rempart contre les fake news.»

Les citoyens peuvent signer la lettre au gouvernement Trudeau à l’adresse suivante : http://www.fncom.org/presse-ecrite-peril/

À propos
La FNC–CSN regroupe environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture, afin d’assurer notamment le respect de leurs droits et leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

Les sages-femmes manifestent

Plusieurs dizaines de sages-femmes, accompagnées par des mères et des familles, se sont déplacées des quatre coins du Québec pour aller manifester à l’hôtel Plaza de Montréal où le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, donnait une conférence devant la Chambre de commerce de Montréal. Fait ironique, la conférence de Monsieur Barrette s’intitulait Amélioration et innovation dans le réseau de la santé. Sur le trottoir, les sages-femmes, elles, scandaient ceci : « Depuis 2015, la négo tourne en rond. On est à boutte. »

La présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Ginette Langlois, est outrée. « Les sages-femmes sont des professionnelles de première ligne dans le réseau de santé au Québec. Un accouchement avec une sage-femme engendre d’immenses bénéfices à tous les points de vue. Elles offrent une approche globale et sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Leur accompagnement tout au long de la grossesse, de l’accouchement et du postnatal améliore la santé mère-enfant, notamment par la diminution des interventions évitables. De plus, fait non négligeable, elles permettent à l’État québécois de réaliser des économies substantielles. Pourquoi doivent-elles se battre avec Gaétan Barrette pour avoir une juste reconnaissance ? »

Des demandes laissées lettre morte
« Nous avons exprimé des demandes très légitimes au gouvernement pour mieux nous soutenir dans plusieurs aspects de notre travail. Ces demandes concernent notamment l’amélioration du forfait de garde, les frais de déplacement et certaines primes diverses, par exemple celle qui vise à favoriser les services aux populations du Grand Nord. Or, nous n’avons encore discuté d’aucune de ces demandes. Ça n’a pas de sens. Et comme si ce n’était pas assez, il reste fixé à son idée de mener une négociation à coût nul. En d’autres mots, il ne veut pas mettre une cenne dans notre négociation. Notre patience a des limites et celle des femmes et des familles qui font appel à nos services aussi », a souligné Marie-Pier Mainville, l’une des porte-parole du Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) qui participe à la table de négociation.

Des surplus de 4,5 milliards et pourtant
« Le gouvernement trouve toutes les raisons possibles et inimaginables pour retarder une entente avec les sages-femmes, comme il l’a fait avec de nombreux groupes de travailleuses et de travailleurs du secteur public. Pourquoi autant d’obstination? Gaétan Barrette se fait intraitable et refuse aux sages-femmes toute concession sur le plan financier. Faut-il rappeler que les libéraux ont accumulé des surplus gargantuesques de quelque 4,5 milliards, notamment avec leur politique d’austérité? Les sages-femmes font partie de la solution pour améliorer le système de santé et de services sociaux du Québec. Il est temps que le docteur Barrette s’en rende compte », a conclu la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Dominique Daigneault.

 

Le ministre joue sur les mots

Dans un communiqué émis hier, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, prétend rectifier les faits sur le décès survenu jeudi matin à Val-Bélair. Selon lui, il y aurait eu quatre ambulances disponibles au cours de cette intervention et non deux. « Le ministre joue sur les mots », affirme Frédéric Maheux, président de l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH–CSN).

Frédéric Maheux, Association des travailleurs du préhospitalier

« Ce que le ministre ne dit pas, c’est que deux des quatre ambulances dont il parle étaient en pause-repas, donc pas disponible immédiatement », explique le président de l’ATPH–CSN. Les véhicules en pause-repas ne sont pas considérés comme des ressources de premier plan parce qu’il y a des délais pour les faire intervenir. « Dans le cas précis de l’appel de jeudi matin, on ne peut dire que les normes ont été respectées à partir du moment où l’appel a changé de priorité. Le compteur ne recommence pas à zéro quand la priorité change. Ce qui compte pour le patient et sa famille, c’est le délai entre l’heure de l’appel et l’heure d’arrivée. On manipule les chiffres ici. S’il y avait eu assez de véhicules sur le terrain, nous serions arrivés avant que l’état du patient ne se détériore parce que le point stratégique le plus proche aurait été couvert, ce qui n’était pas le cas », déplore Frédéric Maheux. « Soit le ministre est mal informé, soit il tord la vérité pour marquer des points dans l’opinion publique », s’insurge M. Maheux.

« Les deux cas récents de décès ne sont que la pointe de l’iceberg », insiste Frédéric Maheux. Chaque jour les paramédics sont confrontés à des dizaines de cas de délais d’affectation anormaux à cause du manque de ressources. « Il ne s’agit pas d’inquiéter la population, mais de dénoncer une situation inacceptable et dangereuse», soutien Frédéric Maheux dont le syndicat n’a pas attendu les décès récents avant de tirer la sonnette d’alarme (rappelons qu’un communiqué sur la question a été émis le 27 septembre dernier).

« Je trouve déplorable que le ministre laisse entendre que les sorties sur le manque d’effectifs ambulanciers soient liées aux négociations », s’indigne Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Nous intervenons régulièrement sur la question depuis 2003, les paramédics ne sont quand même pas en négociation depuis plus de 15 ans ! »

Actuellement, tant le CIUSSS de la Capitale-Nationale que les entreprises ambulancières, les syndicats et les paramédics sur le terrain déplorent le manque d’effectifs. « Le ministre ne peut pas se cacher derrière les négociations pour faire la sourde oreille et se fermer les yeux sur la réalité. Il se doit d’agir afin d’assurer la sécurité de la population », réplique Ann Gingras.

Rappelons que le dernier ajout d’ambulances dans la région de Québec date de 2012 et que les études s’accordent pour dire que les changements dans la population commanderaient d’en ajouter encore.

L’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH–CSN) regroupe 330 paramédics de la région de Québec. Le Conseil central de QuébecChaudière-Appalaches (CSN) regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Étonnement et déception

C’est avec étonnement et déception que les 70 employé-es syndiqués de l’usine Aliments Maple Leaf ont appris la fermeture de leur usine, prévue à l’été 2018. Rencontrés hier après-midi par l’employeur, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Maple-Leaf Saint-Anselme (CSN) s’expliquent mal les raisons qui ont poussé la direction à prendre une telle décision, d’autant que la production fonctionnait à pleine capacité. « Les lignes de productions roulaient actuellement à plein régime. On ne sentait pas de baisse de production. Au contraire, le travail ne manquait pas », explique le président du syndicat, Jean-François Renaud. L’usine, véritable institution dans la région de Bellechasse, aurait pu être réaménagée et modernisée, selon le syndicat. « Nous sommes déçus que l’employeur choisisse de transférer sa production à l’extérieur, plutôt que de procéder à une modernisation de notre usine. Ce sont des emplois qui ne reviendront jamais », a déploré le président du syndicat.

Maple Leaf doit tenir parole
La direction a annoncé que les premières mises à pied pourraient être effectuées au printemps 2018. D’ici là, elle s’est engagée à mettre en place des mesures atténuantes afin d’aider et d’accompagner les travailleuses et les travailleurs à se retrouver un emploi. « L’employeur s’est engagé à aider les gens qu’il mettra à pied. Il devra respecter cet engagement », a rappelé pour sa part David Bergeron-Cyr, président par intérim de la FC–CSN. « La Fédération du commerce sera présente pour ses membres jusqu’au bout. Nous nous assurerons que Maple Leaf traitera ses salariés avec respect. Dans l’immédiat, toutefois, elle doit rencontrer le syndicat afin de le tenir au fait des développements et entamer rapidement la transition. Notre conseiller au dossier a par ailleurs transmis ses disponibilités et attend le retour de l’employeur », a précisé M. Bergeron-Cyr.

Solidarité régionale
La présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, assure elle aussi aux employé-es touchés, le soutien indéfectible du conseil central. «La fermeture de l’usine est un coup dur pour ces femmes et ces hommes, particulièrement à l’aube du temps des fêtes. C’est aussi un choc pour la région, car cette usine, autrefois connue sous le nom Charcuterie Roy, est une institution dans le coin. Cependant, l’industrie de la transformation alimentaire est bien implantée dans Chaudière-Appalaches. Nous allons soutenir les travailleuses et les travailleurs d’Aliments Maple Leaf, afin que les effets de cette perte soient minimisés et qu’ils puissent retomber rapidement sur leurs pieds », a annoncé Ann Gingras. « Nous mettrons notre solidarité régionale à contribution dans l’objectif que ces gens puissent se retrouver un emploi », a conclu la présidente.